Mon Ebook à moi
Cette fonctionnalité est encore expérimentale.Loomio et Framavox – donner son avis sur une proposition
- Décider et rendre visibles les décisions
Loomio permet différents niveaux d’ouverture et de transparence : vision et vote publics ouverts à tous ou limités à un groupe restreint. L’ensemble d’une communauté peut par exemple exprimer un avis sur une proposition tout en réservant le vote à certain·e·s contributeurs·trices… mais c’est un outil qui s’adapte à presque tous les modes de prise de décision, à vous de l’adapter à vos envies.
La durée du vote est définie par chaque groupe et quatre options sont disponibles : accord, désaccord, abstention ou blocage. L’outil est donc particulièrement adapté aux décisions par consentement puisque l’on peut affirmer un désaccord non bloquant ou bien bloquer une décision afin de demander une vraie discussion sur le sujet.
Loomio est aussi le logiciel utilisé par Framavox, le service en ligne proposé par Framasoft.
Vous trouverez un exemple d’usage de Loomio à travers les cas d’ANIS et d'OpenStreetMap France.
Exemple de découverte présentielle des prises de décision liées à ce type d'outils : https://interpole.xyz/?AtelierAuxGrandsVoisinsExperimenterLaPr
- Complet et ergonomique
- S'adapte à toutes les modalités de prise de décision du collectif
- C’est un logiciel libre
- Permet de rendre visible les décisions à un grand nombre et de les historiser pour en garder des traces ;
- Permet d’éliminer des temps d’échanges physique toutes les micro-décision pour dégager du temps afin de discuter des sujets de fond.
- Les votes ne sont pas figés : pendant toute la durée du vote, les discussions peuvent faire évoluer les avis des uns et des autres.
- Possibilité d’ajouter des pièces-jointes
- Possibilité d’ouvrir l’espace de discussion dédié à un sujet général avant de permettre le vote sur une décision formulée plus précisément.
- Nécessite un collectif bien constitué, aux contours identifiés (CA, groupes d'adhérents,...)
- Nécessite d'être à l'aise avec le numérique
- Nécessite des règles de gouvernance très claires afin que le numérique ne constitue pas un frein à la participation de tous, ni une manière de ne pas discuter physiquement de décision bloquante du fait de la dématérialisation
- La prise de décision dématérialisée ne correspond pas à tous les groupes ni à tous les sujets.
Beekast
Suivi des tâches, évaluation, mur de "petits mots", beekast regroupe un certain nombre de fonctionnalités utiles.
Cobudget
- Décider et rendre visibles les décisions
- Gérer un budget, collecter des fonds
Il serait sans doute plus aisé à quelqu'un·e habitué·e à faire des budgets ou sachant comment faire un budget familial d'y participer.
Pour celui qui a eu à gérer son argent, ou manipuler une application pour gérer son budget, c'est véritablement une aubaine .
Ressources connexes
- Chacun·e peut proposer des projets sans contrainte
- Tout le monde a le même pouvoir de décisions
- Le montant des budgets des projets est proportionnel au nombre de personnes qu’ils intéressent. Plus le projet nécessite de fonds, plus le nombre de personnes devant y contribuer est important.
- Facilite une vision d’ensemble par chacun de tous les projets, même ceux qui ne le concerne pas.
- Peut être utilisé au long court pour affecter un budget annuel
- Oblige les participant·e·s à décrire les projets en détails ; le budget est alloué à quel investissement, s'agit-il d'un bien immobilier? Bref, le·la participant·e doit effectuer une écriture de son projet vu ici. Le logiciel remplit alors un véritable rôle de gestionnaire de patrimoine, un interface dynamique pour suivre chaque projet des participant·e·s.
- Impossibilité de modifier les budgets affectés une fois fait
- Nécessite une gouvernance claire et une bonne compréhension du cadre général et des enjeux de ces attributions budgétaires.
Canva
- Créer des présentations ou des visuels
- permet de réaliser des éléments graphiques prenant en compte un certain nombre de condition nécessaires à leur efficacité sans avoir besoin de les connaître
- possibilité de partager les créations au sein de sa structure et de les réaliser à plusieurs
- ne remplacera jamais un travail dédié d'un·e graphiste,
- impossible de disposer d'une réelle identité graphique personnalisée puisque de nombreuses structures utilisent ces modèles
Diigo
Présentation
Diigo permet de sauvegarder dans une base de données tout ce qui a une adresse internet (page web, billet de blog, vidéo, podcast, flux RSS, photo en ligne...). C'est une alternative possible à l'utilisation des marque-pages (encore appelés signets, favoris ou bookmarks) du navigateur internet.
Les sauvegarder c'est bien, les retrouver facilement c'est encore mieux. C'est pourquoi chaque bookmark enregistré sera caractérisé par des tags et une description sommaire.
Pré-requis
- Se créer un compte sur Diigo.
- Comprendre l'interface en anglais.
- Comprendre l'intérêt de tagger une ressource internet.
Quelques applications
- Enregistrer, caractériser et classer ses favoris personnels : pour se créer une base de données en ligne de ressources. Les favoris peuvent être public ou privé (dans ce cas ils sont uniquement visibles quand vous êtes connectés à votre compte Diigo). Il est possible d'enregistrer une copie de la page (upload cache).
- Utiliser Diigo comme moteur de recherche : pour l'indexation réalisée socialement (par la communauté des utilisateur Diigo). On explore l'ensemble des bookmarks publics enregistrés par la communauté Diigo. Les fonctions de recherche avancées sont bien développées.
- Afficher l'ensemble de ses tags sous forme d'un nuage : sur un CMS (content management system) comme un wiki, un blog... Voir exemple ici
- Produire un flux RSS : pour l'ensemble des bookmarks de votre compte Diigo, pour un tag en particulier ou pour un groupe de tags (regroupés en liste).
- Créer et partager des favoris au sein d'un groupe : (public ou privé) pour proposer et commenter des ressources. Il existe des flux RSS par groupe et il est possible de définir une liste de tags privilégiée pour le groupe.
Prise en main
- Se créer un compte et apprendre les manipulations de bases : Tutoriel vidéo réalisé par l'Association des Bibliothécaires de France (ABF)
- Intégrer une barre d'outil Diigo dans le navigateur internet
- Se former à l'utilisation de la barre d'outil : Tutoriel vidéo réalisé par l'Association des Bibliothécaires de France (ABF).
- La création de groupes sous Diigo : Tutoriel vidéo réalisé par l'Association des Bibliothécaires de France (ABF).
Pour aller plus loin
- Utiliser les listes pour générer des rapports en html plus facile à copier-coller, proposer ses favoris en diaporama (en haut à droite : play as webslides).
- Relier son compte Twitter à Diigo, ce qui permet de tweeter les bookmarks choisis ou d'intégrer ses tweets favoris dans son compte Diigo.
- La gestion des tags (suppression, modification, ajout) peut se faire facilement sur un ensemble de bookmarks.
- L'export au format html, via une liste, est très utile pour la réalisation de livrable de veille.
- La possibilité de créer un post-it de commentaire (public ou privé), de surligner du texte dans une page ou d'enregistrer une image d'une partie de la page pour chaque bookmark.
do•doc
- Réfléchir ensemble et rendre visibles les cogitations
- Écrire un document collectivement
- Communiquer vers l'extérieur
Avec Dodoc vous pouvez par exemple :
- photographier les étapes d'un projet et constituer un dossier dédié
- partager les documentations en lignes
- réaliser des mini vidéos en image par image
- effectuer du montage simple
- réaliser un journal collectif et le mettre en page avant impression pour restituer collectivement un projet de groupe
- très ergonomique et adapté à tous les publics
DropBox-Stockage et partage de fichiers
- Partager des ressources
Cela permet de synchroniser automatiquement ses données sur tous ses ordinateurs (fixe, portable, boulot) et de partager facilement des documents avec un autre utilisateur. Les fichiers sont disponibles sur le disque dur ce qui signifie que l'on peut travailler dessus même sans connexion internet.
La version gratuite comporte 2 Go de stockage mais la version payante permet d'étendre cette capacité.
Présentation
Pré-requis
- Avoir les droits pour installer un logiciel sur son ordinateur.
- Fonctionne sur toutes les plate-formes : Linux, Mac Os et Windows.
Quelques applications
- Synchroniser ses fichiers automatiquement sur tous ses ordinateurs sans avoir les problèmes de version (laquelle est la bonne ? Celle sur mon portable ? Celle sur ma clé USB).
- Partager un dossier et donc des documents (de toutes natures, bureautique, image,...) avec une ou plusieurs personnes.
- Pouvoir travailler sur ses documents même quand on n'a pas accès à internet.
- Pouvoir créer très facilement une galerie de photos visible par tous.
- Avoir un lieu public sur le web où déposer des gros fichiers afin de pouvoir transmettre des fichiers trop lourds pour le mail.
- Avoir une sauvegarde automatique de ses fichiers.
- Pouvoir accéder à ses fichiers depuis n'importe quel ordinateur relié au web.
Prise en main
- Un tutoriel en image sur l'installation de Dropbox, son utilisation personnelle et le partage de fichiers
pour aller plus loin
- La suite du tutoriel, toujours en image, sur les différentes options de partage, la mise en place d'une galerie photo ou de fichiers publics.
- Tous nos fichiers, toujours sous la main, quelque soit l'ordinateur.
- Partager tous les formats de document possible, en temps réel, automatiquement, avec différentes personnes.
- Pouvoir travailler sur ses fichiers même si on n'a pas accès au web.
- Sauvegarder automatiquement ses fichiers.
- Dropbox conserve les dernières versions de nos fichiers, on peut donc récupérer d'anciennes versions en cas d'erreur.
- Le partage de fichier fonctionne mal quand il s'agit d'un document où plusieurs personnes travaillent en même temps ou sur la même période de temps ensemble dessus (ex. remplir un dossier à rendre dans deux jours, planning des membres du réseau) car quand deux personnes travaillent en même temps, les deux versions sont enregistrées et il faut à la main, faire les modifications pour les fusionner.
- C'est compliqué et source d'erreur d'avoir deux comptes Dropbox sur la même machine.
- Les documents des dossiers partagés comptent sur nos 2 Go alloués.
Etherpad - Framapad
- Synchroniser nos actions (Agendas, Partage et diffusion d'événements)
- Partager des ressources
- Réfléchir ensemble et rendre visibles les cogitations
- Écrire un document collectivement
- Décider et rendre visibles les décisions
- Chacun·e dispose d'une couleur pour écrire
- On peut ajouter ou modifier à plusieurs et en direct
- On peut exporter le document pour en faire des sauvegardes
- Il est accessible à tout utilisateur disposant du lien
Créez vos pads :
Un descriptif complet de cas d'usages et de règles d'utilisation utiles : http://savoirscommuns.comptoir.net/pad
Pour mieux comprendre les avantages et inconvénients du pad et avoir des exemples de règles d'usage, une fiche détaillée
Pour aller plus loin : Se créer un compte privé sur Framapad
En créant un compte sur Framapad.org, vous créez un espace de travail où vous pouvez inviter des utilisateurs·trices (dont l'accès est protégé par mot de passe), créer des pads internes au groupe ainsi formé, et avoir accès à des fonctionnalités d'administration de vos pads : listage, archivage, téléchargement, suppression.
Un pad créé depuis un compte est donc réservé, par défaut, aux seuls membres du compte (privé), mais il peut également être ouvert à tous comme les pads publics, ou encore protégé par un mot de passe spécifique.
->Tutoriel sur l'intérêt et l'utilisation de pad privé
Présentation
Utilisation de base
Utilisation avancée
- Le grand classique des premières expériences irréversibles de coopération.
- Très très simple d'utilisation, toute participation est directement visible par les autres, beaucoup de possibilités d'export, permet une co-rédaction en synchrone, "wysiwyg" (la mise en page se fait comme dans un traitement de textes classique).
- Les notes prises sont plus complètes.
- Créer un pad directement à partir de la barre d'adresse du navigateur peut constituer un obstacle méthodologique important.
- Limité à 16 connexions simultanées
- Selon la qualité de la connexion internet l'expérience peut être totalement contre productive
- Alice Oechsner de Coninck
- Audrey Auriault /GARC.ESS/Ouvre Boite
- Balmes Malvina
- Corinne Lamarche
- Célia Goncalves
- Gatien Bataille
- Jean-François Rochas-Parrot
- Jean-Michel Cornu
- Laurent Marseault
- Lilian Ricaud
- Louise Didier
- Manuel Ibanez
- Mélanie Lacayrouze / Metacartes.cc
- Nicolas Geiger
- Olivier Heinry / Artefacts
- Romain Lalande
- Sarah Gaucher
- Schmitt Florian
- Sylvain Boyer
- Yasu Moy
- Yohan Lechevalier
Evernote
- Gérer des données (collecter, organiser, analyser et partager)
- Suivre l'avancée d'un projet, gérer ses tâches
L'inscription à ses services est gratuite. Il dispose également d'une version Premium (donc payante) qui propose des applications avancées (1 Go par mois de téléchargement vers votre espace, accès au support technique, meilleure sécurité).
Présentation
Pré-requis
- Navigation sur Internet.
Fonctionnalités
- Capturer des pages web comprenant du texte, des liens et des images.
- Stocker et archiver ses informations sous forme de prise de notes et sur un portail personnel.
- Organiser et structurer ses notes en les rassemblant par carnets et mots-clés.
- Les conserver sans limite de temps.
Prise en main
Guide de prise en main réalisé par Sylvie Roth et Frédéric Soussin, pour CRéATIF.
Comment débuter avec Evernote : tutoriel
FlickR - créer une bibliothèque d'images
- Gérer des données (collecter, organiser, analyser et partager)
- un système de mots-clés
- la création de groupes de contributeurs·trices ouverts ou fermés (albums)
FlickR peut-être utilisé pour mutualiser un grand nombre de photos entre plusieurs utilisateurs·trices autour d'une thématique ou d'un quartier par exemple.
- 1 To d'espace de stockage mis à disposition gratuitement
- large choix de licences,
- possibilité de définir un accès public ou privé pour ses photos,
- fait référence dans la recherche de licence libre,
- moteur de recherche et référencement efficace
- nécessite une adresse yahoo pour se créer un compte
- contribution à un album commun nécessite d'être à l'aise avec le numérique
- modèle économique basé sur les données des utilisateurs·trices
Ethercalc - Framacalc
- Écrire un document collectivement
- Gérer des données (collecter, organiser, analyser et partager)
- simple d'utilisation
- adapté pour des feuilles de calcul simples
- options de mise en forme et ergonomie limitée
- des petits problèmes d'accès aux documents par moments
Framadate
- Synchroniser nos actions (Agendas, Partage et diffusion d'événements)
- Décider et rendre visibles les décisions
Mode d'emploi
Une fois les termes du vote défini, c'est à dire qu'a été défini ce sur quoi il s'agit de voter, organiser le vote en ligne.
- 1. Créer son vote ! Avec un navigateur web, il suffit de se rendre sur l'outil en ligne. La solution libre la plus répandue aujourd'hui est Framadate.
- 2. Choisir et entrer les options soumises aux personnes qui participent au vote : choix, oui/non/abstention, etc. Se fixer à 3 ou 4 possibilités maximum - sous peine de nouvelles discussions sur les termes du vote.
- 3. Envoyer le lien du sondage à l'ensemble des personnes concernées. Ce mail doit également préciser la date limite de réponse. Privilégier un délai court (48 à 72h) pour que les résultats du vote ne soient pas dilués dans le temps. Il est possible pour la personne qui organise de recevoir un mail pour chaque nouvelle participation. Ce qui permet en suivant les réponses de faire une éventuelle relance.
- 4. Au regard des résultats, acter le résultat du vote !
- 5. Envoyer un mail à l'ensemble des personnes invitées pour confirmer les résultats du vote.
Pré-requis
- Accès à internet nécessaire
Applications
- Fixer une date de réunion.
- Prendre une décision
Aller plus loin
- Ne proposer que des dates où les personnes dont la présence est indispensable sont disponibles.
- Éviter de proposer trop de dates, cela dilue les réponses. Conséquence possible : la date qui a eu le plus de suffrages ne correspond qu'à une minorité du groupe.
- Fixer une date de fin du sondage.
- Attention quand on a plusieurs Framadate en cours : en tenir compte dans ses réponses.
- Il répond parfaitement aux besoins des groupes à trouver une date commune.
- Le fait que les participants voient les réponses des autres incitent à trouver un consensus.
- C'est un outil très très simple d'utilisation, son introduction dans des groupes débutants peut constituer une première étape, une "petite expérience irréversible".
- Logiciel libre.
- Hébergé par une association Loi 1901 : pas d'appropriation, ni de revente des données.
- Il évite de bourrer sa boite mail inutilement quand on doit caler une date à plusieurs.
- L'outil ne résout pas les problèmes de manque de disponibilités.
- Ce sont les premiers qui répondent qui sont le plus avantagés.
- Ne convient pas pour les réunions confidentielles ou les choix secrets car le sondage et les participants sont visibles par tous.
- Interface téléphone peu lisible au dela de 2 dates.
Framaforms devenue Yakforms : création de questionnaires en ligne
- Gérer des données (collecter, organiser, analyser et partager)
Yakforms est une alternative à Google Form, qui permet de créer des questionnaires en lignes rapidement et simplement. Vous pouvez voir et analyser les données ainsi recueillies.
Yakforms peut-être utile pour :
- lancer une enquête de besoins grand public
- recueillir des avis sur une réunion ou une formation passée
- sonder un groupe sur ses besoins et envies
- lancer une pétition en ligne
Mode d'emploi
Afin de proposer un ensemble de vote cohérent et clair, ce formulaire fera l'objet d'une préparation en amont sur les décisions à prendre, les options à proposer, leurs formulations. sinon, la personne qui va assurer la fabrication du formulaire risque de se trouver en difficulté. Ce travail de préparation peut être fait via un pad ou autre outil de traitement de texte. Cet outil de formulaire repose sur la création d'un tableur, qui va stocker l'ensemble des votes.
- 1. Créer son formulaire ! Selon l'outil choisi, il peut être intéressant de se créer un compte pour garder ou réutiliser, dans le temps, ses différents formulaires. Les paramètres généraux du vote seront à établir : intitulé, anonymat ou non du vote (auquel cas assurez-vous que les votants n'ont pas voté plusieurs fois ou qu'ils ont bien le droit de voter, par exemple à travers des liens individuels mobilisables une seule fois !), envoi de courriel à chaque participation à la personne qui organise, message de remerciement envoyés après la validation du formulaire, date butoir, limitation du nombre de participations, y compris par personne, etc.
- 2. Paramétrer les propositions de décisions et les modalités de réponses : vote sur une seule ou plusieurs options, vote obligatoire ou non sur les décisions, ordonnancement de préférences, etc. Les paramétrages permettent de faire des propositions de modalités de vote et choix au plus proche des décisions à prendre. Certains services permettent, pour des usages avancés, de créer des conditionnalités entre les choix.
- 3. Permettre aux personnes de faire le point sur leur vote, avant et après sa validation. Les paramétrage du formulaire permettent d'afficher, voire de mémoriser un récapitulatif de ses choix. Vous pouvez aussi permettre l'affichage des résultats collectifs.
- 4. Envoyer le lien public du sondage à l'ensemble des personnes concernées.
- 5. Faire une éventuelle dernière relance avant de clore le vote, qui peut passer par la "fermeture" du formulaire : il n'est alors plus possible de répondre !
- 6. Analyser les résultats. Différentes modalités permettent d'automatiser ce traitement, notamment via des diagrammes reprenant visuellement les résultats. Ou via le tableur qui recense toutes les réponses.
- 7. Annoncer les résultats du vote via l'envoi d'un mail à l'ensemble des personnes invitées à voter
- 8. Conserver les résultats du vote, en cas d'éventuelles contestations de résultats !
- Aucune compétence technique particulière n'est nécessaire : il vous suffit de glisser-déposer les champs souhaités
- compilation des réponses reçues en temps réel (actualisation des graphes en direct et en continu)
- service gratuit
- service sans publicité et respectueux de vos données
- l'outil d'analyse des réponses est basique, on ne peut pas faire de traitements poussés. Pour cela, il faudra exporter les données et les re-travailler depuis un tableur.
- pas (encore) de fonctionnalités collaboratives pour concevoir un formulaire à plusieurs personnes (pour le moment, vous devrez vous connecter à plusieurs sur le même compte)
- une inscription au service est nécessaire. Un lien vous sera envoyé sur votre boite de réception, vous devrez cliquer sur ce lien pour valider votre inscription.
Framagenda
- Synchroniser nos actions (Agendas, Partage et diffusion d'événements)
Un très bon texte sur le sujet, par là.
- libre
- fonctionnel
- une certaine complexité pour synchroniser framagenda avec d'autres services (sur téléphone par exemple)
Framalistes / Framagroupes - les listes de discussion / Sympa
- Discuter et échanger à distance
- Synchroniser nos actions (Agendas, Partage et diffusion d'événements)
- Diffuser de l'information
Les listes de discussion consistent en une adresse mail derrière laquelle des utilisateurs·trices peuvent s'inscrire : lorsqu'un mail est envoyé à cette adresse (par exemple nom-de-la-liste@domaine-de-la-liste.fr), l'ensemble des personnes abonnées le reçoivent. Les discussions archivées peuvent être rendues visibles ligne.
Des ressources utiles :
- Pourquoi utiliser une liste de discussion ?
- Communiquer par mail : de l'art de l'incompréhension écrite.
La documentation détaillée par framasoft.
Un tutoriel vidéo est accessible ci-dessous.
- service éthique (logiciel libre, respect de la vie privée et des donnes personnelles), gratuit
- un peu moins ergonomique que le service Google, mais on retrouve les mêmes possibilités de paramétrage.
Framateam / Mattermost
- Discuter et échanger à distance
- Partager des ressources
- Diffuser de l'information
- un service de discussion en temps réel, équivalent d'un tchat
- création d’équipes, qui contiendront des « canaux »
- création de canaux soit publics (tous les membres de l’équipe) soit privés (le créateur du canal invite les membres de son choix)
- possibilité de partager l’administration d’une équipe ou d’un canal
- conservation de l’historique des canaux et possibilité de chercher dans des discussions
- petite mise en forme du texte possible et ajout d'émoticones avec possibilité de "liker" les commentaires
- possibilité d’ajouter des fichiers (images ou autres)
- possibilité de notifier les membres par email (notifier l’utilisateur « Camille » par @camille ; notifier tous les membres du canal en utilisant @channel)
- installation en local et sur les mobiles possibles
Cette alternative libre et gratuite à Slack a été développé par Mattermost et Framasoft s'en est emparé pour proposer Framateam, hébergé sur leurs serveurs.
Organise les discussions par chronologie et par canaux thématiques
On peut être perdu parmi les flots de nouveaux messages assez vite si on ne suit pas régulièrement les nouveautés.
Comme pour tout outil de collaboration, les usages sont à définir et à requestionner régulièrement pour éviter un phénomène d'infobésité et de démultiplication des canaux
Retour d'expérience ratée (Anne Laumonnier, ANIMACOOP Saint Nazaire, automne 2020)
- Audrey Auriault /GARC.ESS/Ouvre Boite
- Cavellat Pierre-Yves / Héliocat
- Célia Goncalves
- Deschamps Jessica
- Dominique Hébert
- Gatien Bataille
- Jean-François Rochas-Parrot
- Jessica Deschamps
- Laumonnier Anne
- Laure Beyler
- Laurent Marseault
- Lilian Ricaud
- Louise Didier
- Manuel Ibanez
- Mélanie Lacayrouze / Metacartes.cc
- Nicolas Geiger
- Romain Haonfaure
- Romain Lalande
- Schmitt Florian
- Suzanne Pigeon
- Sylvain Boyer
- Yasu Moy
Framindmap - les cartes mentales
- Réfléchir ensemble et rendre visibles les cogitations
- Diffuser de l'information
- Cartographier, positionner des points ou des ressources
Framindmap permet ainsi d’organiser des idées de manière visuelle et non linéaire pour
- Faire un brainstorming
- Ordonner ses idées
- Apprendre et faire apprendre une leçon
- Réaliser des classifications
- Identifier les éléments importants
- permet d'organiser des idées collectivement en cartographiant la diversités des propositions
- permet de partager des cartes heuristiques en ligne, accessible par un simple lien internet
- permet de valoriser et de rendre lisibles des informations éclatées en les classifiant
- C'est un logiciel libre et gratuit utilisable en ligne, par tous et sans installation.
- Possibilité d’insertion dans un site web
- demande, si utilisé en direct en réunion, un peu de pratique
- pas collaboratif : on ne peut écrire à plusieurs en même temps dans la carte.
Gogocarto
- Cartographier, positionner des points ou des ressources
Il est particulièrement adapté aux cartes thématiques territoriales ayant un objet nécessitant potentiellement d'ouvrir les données pour les rendre facilement réutilisables en temps réel par d'autres.
Gogocarto est notamment utilisé par la carte presdecheznous des colibris, et son développeur principal a mis à disposition un espace en ligne qui permet à chacun.e de gratuitement créer sa propre carte.
Google Documents
- Synchroniser nos actions (Agendas, Partage et diffusion d'événements)
- Partager des ressources
- Réfléchir ensemble et rendre visibles les cogitations
- Écrire un document collectivement
- Décider et rendre visibles les décisions
Présentation
Pré-requis
- Avoir un compte Google (pour créer et partager un document : les autres participants ne sont pas obligés d'en avoir un).
- Savoir utiliser une suite bureautique (traitement de texte, tableur, présentation).
Quelques applications
- Prise de notes de manière synchrone et à distance lors d'une réunion téléphonique.
- Création d'une enquête en ligne, les résultats étant compilés dans un tableau (pour en savoir plus, voir la fiche Outil Google Formulaire
- Pour préparer la programmation d'un événement, les organisateurs·trices compilent les noms et les coordonnées des intervenant·e·s potentiels dans un tableau, les données sont ainsi structurées et permettent un traitement ultérieur style publipostage.
- Pour un planning de formation, un tableau est mis en ligne en différenciant les droits : les étudiant·e·s peuvent consulter le tableau à jour en temps réel pour connaître leur emploi du temps (mais pas le modifier) et les formateurs·trices peuvent le modifier directement sans avoir à passer par un intermédiaire.
- Pour rédiger à plusieurs un document demandant une mise en page : rapport, etc...
- Pour créer un diaporama qui pourra ensuite facilement être inséré dans un site internet.
prise en main
Pour aller plus loin
- Les fichiers sont en ligne et donc accessibles de n'importe quel poste relié à internet.
- Les documents peuvent être rédigés de manière synchrone (un curseur de couleur indique qui modifie) et asynchrone (un historique permet de savoir qui a modifié quoi).
- L'option "partage pour tous les utilisateurs disposant du lien" permet de partager un document et de le modifier à plusieurs même si les autres participant·e·s n'ont pas de compte Google.
- le document disponible est toujours la dernière version à jour (ce qui n'est pas le cas quand on transfert les documents via le mail).
- Les modifications sont compilées en temps réel, il n'y a pas de problème de version.
- Tous les documents sont créés et modifiés à travers Google Document, il n'y a donc pas de problème de format de document comme on peut le retrouver avec des personnes utilisant Open Office et Word (doc, odt), ni de problème de version du logiciel (doc, docx). Tout le monde a le même logiciel, avec la même version.
- Possibilité d'utiliser un tchat à côté du document quand on travaille sur un document de manière synchrone mais à distance
- Si on n'a pas internet, on n'a pas le document.
- Il faut un temps de prise en main avant de saisir toutes les nuances des droits à appliquer aux documents. Attention à ne pas transmettre le lien qui figure dans la barre d'URL quand on veut partager un document mais celle donnée via le bouton Partage, une fois l'option "Tous les utilisateurs disposant du lien" cochée, sinon, les personnes ne pourront ouvrir le document. Il faut être particulièrement attentif à cela quand on commence l'utilisation de Google Docs au sein d'un groupe car c'est très démotivant, si les premières utilisations se soldent par : "Mais je n'arrive pas à ouvrir ton lien !"
- C'est encore du Google, qui indexe les contenu des documents pour générer des publicités contextuelles et créé des profils de consommateurs.
Google Formulaire
- Gérer des données (collecter, organiser, analyser et partager)
- Suivre l'avancée d'un projet, gérer ses tâches
Présentation
Si les sous-titres français ne s'affichent pas, cliquez sur CC dans la barre de contrôle de la vidéo
Pré-requis
Avoir un compte Google.
Quelques applications
- Fiche de présentation des membres d'un réseau ou des participants à un colloque.
- Bilan d'une opération.
- Inscription à une rencontre.
- Recueil des compétences ou des besoins des membres d'un groupe.
- Création d'une carte à partir d'une liste d'adresse (fonctions avancées).
Exemples
- Formulaire pour la présentation de projets lors du colloque Sciences Citoyennes (Tela Botanica, octobre 2009)
- Utilisation d'un questionnaire Google par la FNAMI LR
- Une carte des participants de l'action SNA "Animation de réseaux et outils collaboratifs" organisée par Sup Agro Florac.
Prise en main
- Un tutoriel pour créer un formulaire, le diffuser et traiter les données recueillies : http://www.paperblog.fr/1818778/collecte-de-donnees-en-ligne-avec-google-documents-tutoriel/
- Un tutoriel encore plus complet sur les fonctionnalités de Google formulaire : http://svt.ac-creteil.fr/?Des-formulaires-en-ligne-avec-Google-Docs
- Un tutoriel vidéo pour créer un formulaire
Pour aller plus loin
- La liste des gadgets disponibles pour un traitement graphique des résultats : http://support.google.com/docs/bin/answer.py?hl=fr&answer=99488
- Créer un formulaire avec redirection vers des sous-parties du formulaire en fonction des réponses. Exemple : "Aimez-vous le chocolat ?", les amateurs de chocolat sont redirigés vers un formulaire les concernant et les autres vers un autre : http://descary.com/google-documents-lapplication-formulaire-permet-lenchainement-des-questions/
- Simple et rapide à configurer.
- Permet de récupérer et centraliser facilement des informations, des avis venant d'un grand nombre de personnes.
- Les résultats peuvent être ensuite exporter sous un format Calc ou Excel pour des traitements plus poussés.
- Les formulaires peuvent être facilement intégrés dans un wiki ou un blog.
- Des gadgets Google permettent de traiter les résultats sous la forme de carte ou de graphiques.
- Les données sont stockées sur le serveur Google (pérennité, accès de Google à vos données).
- Fonctionnalités de Google Document limitées pour un traitement poussé des résultats
Google agenda
- Synchroniser nos actions (Agendas, Partage et diffusion d'événements)
Présentation
Google Agenda est un calendrier en ligne qui peut être visible en ligne et partagé. Il est également possible de l'afficher sur un site internet. Google Agenda permet d'importer d'autres planning (créés sous Google Agenda ou au format ICS) ce qui permet de pouvoir consulter plusieurs agendas sur la même page. Enfin, il permet au sein d'un groupe dont tous les membres utilisent Google Agenda de voir les disponibilités des uns et des autres et de les inviter à des réunions à un jour et à une heure donnée.
Three Chivalry Mysteries That Still Puzzle Us
The Raw Truth About Men’s Minds and Relationships
Men Can Be Real Dumb Sometimes
Dating Game: Remember You Don’t Know Me
Signs Of An Insane Man
A Black Man's Guide To Interracial Dating
How Men and Women Handle Breakups
Pré-requis
- Avoir un compte Google
Quelques applications
- Afficher sur un site internet les prochaines réunions d'une association.
- Partager un agenda pour caler l'arrivée des intervenants à un événement. Toutes les personnes qui récupèrent les information des heures d'arrivée le compilent sur le même agenda partagé qui est également utilisé pour noter qui va les accueillir à la gare.
- Gérer le planning des réservations d'une salle de réunion
prise en main
- Prise en main grâce à ce tutoriel : http://www.apoliade.com/frotsica/images/pdf/numeriquetutogoogleagenda.pdf
Pour aller plus loin
- Une visite complète de Google Agenda :
- 15 astuces pour Google Agenda : http://www.blogdumoderateur.com/astuces-google-agenda/
- Permet de voir d'un seul coup d'oeil les disponibilités de tous les membres.
- Permet de compiler des données impliquant des horaires à plusieurs.
- Possibilité d'importation et d'exportation des agendas au format ICS utilisable par d'autres logiciels type Thunderbird, donc l'agenda peut être partagé avec des personnes ne souhaitant pas avoir ou n'ayant pas de compte Google.
- L'agenda est en ligne donc son utilisation est plus contraignante qu'un agenda papier, sauf si on a un smartphone.
- C'est encore du Google !
HelloAsso
- Gérer un budget, collecter des fonds
- Configuration simple et guidée
- Fournit des bouts de code pour intégrer les formulaires à son site
- Assez clean d'un point de vue de l'utilisation des données collectées
- Le code n'est pas libre et la structure qui gère est en mode startup
Jugement Majoritaire
- Décider et rendre visibles les décisions
- Outil libre et accessible en ligne
- Très simple d'utilisation
- Pas de comptes utilisateurs·trices et donc impossibilité de vérifier que chacun·e ne vote qu'une fois. La nouvelle version disponible sur https://app.mieuxvoter.fr le permet. Cf la FAQ Comment puis-je m’assurer qu’une même personne ne vote pas deux fois?
- Départage des égalités de mention majoritaire peu intuitif
Kahoot
- Autres
Le but n'est pas réellement de mettre en concurrence, mais l'enjeu du score crée un dynamique ludique et conviviale et le choix es noms d'équipe ou de joueur.euse.s permet de dynamiser.
C'est un très bon outil pour remobiliser des connaissances ou faire un point sur des acquis sans s'ennuyer.
Retour d'expérience de Clémence (ANIMACOOP St Nazaire Automne 2020): https://interpole.xyz/?CommentRendreUneConferenceEnVisioDynami
Liberapay : récolter et se répartir des fonds en autonomie
- Décider et rendre visibles les décisions
- Gérer un budget, collecter des fonds
Lorsqu'il s'agit d'un projet, les différents individus constituant « l’équipe projet » gèrent chacun de manière autonome la part du montant acquis par le projet qu'ils souhaitent s'attribuer en fonction de leurs contributions. A chaque projet de définir la manière dont se décide la répartition de cette somme. L’expérimentation et le développement de tels modes de rétribution est un véritable enjeu pour imaginer de nouveaux modèles économiques autours de communs.
Il est possible pour des personnes physiques, mais aussi pour des personnes morales d'utiliser ce service dans la mesure où il propose l'édition de factures.
Le paiement en ligne sécurisé par carte bancaire est proposé via le prestataire mangopay (1,8% de commission lors du versement + 0,18€ forfaitaires). De nouvelles solutions de paiement moins onéreuses seront bientôt proposées.
- Une révolution quant aux modes de rétribution au sein des collectifs. L’outil et la méthode associée permet de donner à l’individu le pouvoir de décision là où c’était encore quasi impossible : la rémunération.
- La plate-forme est assez intuitive
- Le fonctionnement n’est pas compliqué à assimilé une fois expliqué
- Permet une totale transparence quand à l’usage des fonds associés à un projet, avec potentiellement le suivi d’une roadmap publique communiquée en amont.
- Permet de décider par le faire, et de faire avancer les projet à la volonté de ses contributeurs
- Une belle piste pour explorer des modèles nouveaux de rétribution de Communs
- Plate-forme et concept encore peu connu, qui freine certainement les contributions du grand public
- Encore peu d’usages réels, la communauté autour de la plate-forme n’ayant pas encore atteint une masse critique.
- Nécessite d’avoir bien définit les règles et les modalités de répartition en amont : chacun pouvant réclamer la somme qu’il lui estime être due, des conflits sont à prévoir si ce n’est pas le cas
Mapillary - Service de street view citoyen
- Cartographier, positionner des points ou des ressources
Les utilisateurs créent alors un "StreetView" libre et créé par les citoyen·ne·s. Il est possible d'utiliser un simple téléphone portable ou des caméras 360°.
MashupTable - montage cinématographique
- Autres
Netvibes
Présentation
Pré-requis
Navigation sur Internet.
Applications
- Univers Netvibes de la ville de Brest
- Univers Netvibes de la FING
- Pour les professionnels de l'information et de la documentation
- Médiathèque de Digne
- Médiathèque du Pays de Roman
Prise en main
Pour aller plus loin
Espace de test : Site officiel
Documentation :
- Présentation et tutoriel par Frédéric Soussin (projet ADN - Créatif)
- Rechercher, collecter et partager des informations en ligne avec Netvibes (Utilisation de Netvibes dans un CDI)
- Permet de créer un portail très ouvert et actualisé pour un groupe, un territoire. Permet de se créer un bureau personnel en ligne où centraliser sa veille.
- C'est un service en ligne (y a-t-il pérennité des données ?), il faut se créer un compte.
OpenAgenda : agendas collaboratifs ouverts
- Synchroniser nos actions (Agendas, Partage et diffusion d'événements)
Padlet
- Partager des ressources
- Réfléchir ensemble et rendre visibles les cogitations
- Écrire un document collectivement
- Suivre l'avancée d'un projet, gérer ses tâches
Il peut être utilisé en mode post-it ou bien organisé sous forme de colonne.
Il est beaucoup utilisé dans le cadre de classes inversées, de formations pour lesquelles son usage est souvent mise en commun de travaux de groupe.
Chaque mur peut contenir autant de notes que vous le souhaitez et possède une URL unique que vous allez pouvoir partager.
- soit en ajoutant des post-its
- et/ou en commentant les post-its des autres contributeurs·ices
- et/ou en réagissant aux post-its (like, note 1 à 5, j'aime/j'aime pas...)
La mise en forme en "étagère" permettant de regrouper des informations par colonne est très utile pour faire :
- un suivi de projet simple type kanban : à faire, en cours, fait…
- un lieu unique d'informations sur un projet ou une structure
- avec des rubriques ; accueil, agenda, actualités, liens utiles, etc.
Exemple d'usage pour "se délester" : lien vers un tableau de type liste des choses à faire
Exemple d'usage pour "proposer un lieu, un carrefour de projet", une "gare centrale" : lien vers le tableau
- Alice Oechsner de Coninck
- Anne-Laure
- Audrey Auriault /GARC.ESS/Ouvre Boite
- Balmes Malvina
- Cavellat Pierre-Yves / Héliocat
- Christine Denié-Hervy
- Clémence
- Clément Charleux
- Corinne Lamarche
- Cécile Guillemet
- Cécile TREDANIEL - Coélan
- Célia Goncalves
- Céline DOUX
- David Delon
- Deschamps Jessica
- Dominique Hébert
- Elodie RETEL
- Emeline Sebert
- Emilie Machin - Réseau Canopé
- Emmanuelle GERNET
- Eric Favre
- Fabienne Morel
- Floriane Hamon
- Frédérique Assal Pôles en pomme 🍎
- GAUCHER Tiphaine
- Gatien Bataille
- Guillaume Doukhan
- Héloïse Fournier
- Jean-François Le Limantour
- Jean-François Rochas-Parrot
- Jean-Michel Cornu
- Jessica Deschamps
- Juliette Vidal
- Justine BRUNET
- Magalie Dréano
Pearltrees
- Partager des ressources
- Autres
Pré-requis
Compétences
- savoir naviguer sur le net.
- savoir installer une extension dans son navigateur.
- lecteur flash sur son ordi.
Applications
- Partage de signets web.
- Veille collaborative.
- Bookmarking social.
Prise en main
pour alle rplus loin
- Organiser ses signets.
- Présentation originale.
- Lié à Twitter et Facebook.
- Génération de widgets.
- on ne peut pas importer ou exporter ses données.
- pas de flux RSS.
Prezi
- Créer des présentations ou des visuels
Présentation
Un exemple : un cours sur la coopération de Jean-Michel Cornu.
Pré-requis
- Se créer un compte Prezi.
- Avoir une connexion Internet.
- Avoir un logiciel de lecture au format Flash installé (pour éditer son Prezi).
Applications
- Présentation d'un projet, en présence ou à distance.
- Création d'un support de cours ou d'un didacticiel disponible en ligne.
- Création d'une présentation à plusieurs à distance.
Prise en main
Tutoriel de la création du compte à la création de son Prezi (attention la création d'un compte de type Edu présenté dans ce didacticiel n'est possible que pour les enseignants et étudiants)
Aller plus loin
- Des présentations plus dynamiques !
- Bien adapté à une présentation dans une logique d'attention (j'adapte le déroulé au public). Cette notion s'opposant à la logique d'intention : j'amène mon public du point A au point B.
- Permet une organisation du propos sous la forme d'une carte heuristique comme sous une forme linéaire.
- Présentation téléchargeable et donc présentable sans avoir internet.
- La présentation téléchargée est auto-exécutable, il n'y a pas besoin d'un logiciel installé pour pouvoir la présenter.
- On peut accéder à ses présentations depuis n'importe quel ordinateur relié à Internet.
- Permet l'édition à plusieurs, en mode synchrone ou asynchrone.
- Dans sa version gratuite, la création ne se fait qu'en ligne.
- Attention à l'effet "mal de mer" par abus des effets de rotation.
- Interface tout en anglais.
- Dans la version gratuite (hors éducation) toutes les présentations sont visibles en ligne, il n'y a pas d'espace privé.
Scoop it
Ce service est doté de nombreuses fonctionnalités qui offrent la possibilité de modifier l'ordre d'apparition des "articles" (c'est-à-dire des pages web citées) ainsi que les images, de créer un édito ou encore de commenter les pages.
Présentation
ApplicationsRéseaux et collaboration, "Comment Internet permet la mise en commun de données ou de compétences qui peuvent aider à trouver des solutions"
Biens Communs, "actualité autour des biens communs numériques"
Prise en main
Le site des enseignants documentalistes de l'Académie de Toulouse propose une série de 5 tutoriels pour apprendre à utiliser Scoop.it.
Aller plus loin
La version gratuite est limitée : l'utilisateur ne peut créer que 5 topics avec son compte et un topic ne peut être alimenté par plusieurs curateurs. Dans cette version, il n'est donc pas optimisé pour la collaboration.
Sendinblue
- Diffuser de l'information
- Communiquer vers l'extérieur
Préalable
L’offre gratuite comprend l’envoi de 9000 mails / mois (1 mail à 9000 destinataires, ou 2 mails à 4500 …), dans la limite de 300 mails / jour et de 110 envois mensuels.
Donc si vous avez une base de contacts de plus de 300 personnes, il faudra la découper en paquets de 300 et étaler les envois sur plusieurs jours.
Se créer un compte : https://fr.sendinblue.com/users/signup/
Le compte n’est actif qu’après un échange de vérification entre vous et SendinBlue. Cela peut prendre 24 à 48h. Donc pensez à créer le compte avec un peu d’avance par rapport à votre prochaine création de newsletter.
Gérer ses contacts
Pour importer vos contacts, vous devez constituer un fichier au format .txt ou .csv
C’est tout à fait possible à partir d’un excel.
Vous pouvez aussi ajouter un contact manuellement.
Pour ajouter les contacts inscrits via son site, il suffit de convertir cette liste au bon format (.txt ou .csv) et de l’importer.
Pour l’actualiser, ré-importer cette liste au même endroit : comme SendinBlue va gérer pour vous les doublons, seuls les nouveaux abonnés seront finalement ajoutés.
Vous pouvez constituer plusieurs groupes de contacts. Par exemple : membres du collectif, habitants souhaitant être au courant nos actions, partenaires du territoires …
Vous pouvez ainsi sélectionner le public auquel vous envoyer votre mail.
Créer et envoyer sa newsletter
Pour SendinBlue, un mail ou une newsletter est une campagne d’email marketing.
Nous ne traiterons pas ici des campagnes de SMS marketing, campagnes de trigger marketing, templates d'emails transactionnels.
Paramètres
A la création d’une nouvelle campagne, la première question porte sur les Paramètres :
- Nom de la campagne, visible que par vous dans SendinBlue
- Objet de la campagne, titre du mail tel qu’il s’affichera pour vos destinataires
- Email de l’expéditeur, vous pouvez en avoir plusieurs mais nous vous conseillons de toujours utiliser votre adresse générique
- Nom de l’expéditeur, visible dans la boite mail de votre destinataire
Template
Un template est une mise en forme, une organisation graphique.
Pour créer un nouveau Template, nous vous conseillons de choisir “Editeur Responsive Design”.
Vous pouvez aussi sauvegarder des templates pour les réutiliser ou tout simplement reprendre ceux de vos envois précédents.
Jouer avec les blocs de mise en forme
Vous adapterez les blocs de mise en page en fonction de vos contenus. Vous pouvez personnaliser la police, la couleur et la taille de tous les éléments. Et les déplacer ou supprimer.
Un bouton sert à envoyer vers une page Web, vous devez alors renseigner l’URL vers laquelle renvoyer. Un titre aussi peut-être cliquable mais ce sera moins évident pour le lecteur que le bouton.
Vous pouvez illustrer votre lettre avec des photos. Vous allez alors importer des images depuis votre ordinateur. Toutes les images que vous importez restent disponibles dans votre Galerie Photos.
Quelques astuces sur les blocs du Template :
- Pour ne pas avoir une lettre trop longue, vous pouvez donner vos contenus en quelques mots dans le mail et inviter à cliquer pour voir les articles en intégralité sur votre site
- Vous pouvez intégrer un bandeau de signature avec les liens vers votre site, votre adresse mail, votre facebook ...
- Penser à proposer le désabonnement avec la procédure à suivre (cela peut être fait directement avec SendinBlue)
- Vous ne pourrez pas supprimer la référence à SendinBlue en bas de mail : c’est gratuit alors cette petite pub est inévitable !
- Penser à enlever ou adapter le bloc avec la référence au Copyright © en bas de mail si votre politique est plutôt la licence Creative Commons.
Vous pouvez vous envoyer un test à vous-mêmes pour voir ce que ça donne. C’est ce que SendinBlue appelle BAT. Mettez les adresses mails dans la liste BAT et envoyez votre mail à cette liste.
Destinataires
Dans cette étape, vous allez tout simplement sélectionner la ou les liste(s) (type de contacts) à qui vous voulez envoyer cette campagne.
Confirmation
Cette dernière étape vous permet de visualiser votre lettre et les paramètres choisis pour valider l’envoi.
Vous pouvez revenir à une étape précédente pour toute modification.
Une fois l’envoi validé, votre campagne sera indiquée comme “programmée” pendant quelques minutes avant de passer dans “en cours d’envoi”, puis finalement dans “envoyées”.
Il est possible de programmer l’envoi à une date ultérieure.
Suivre la vie de sa newsletter : statistiques
Il y a 2 endroits où voir ces analyses : dans le menu bleu Statistiques en haut, et dans les Campagnes vous pouvez ouvrir les Rapports. Et vous trouverez aussi une courbe récapitulative dans votre Tableau de bord.
Les principaux indicateurs sont :
- taux d’ouverture : pourcentage de personnes ayant ouvert votre mail
- taux de clic : pourcentage de personnes ayant cliqué sur l’un des liens à l’intérieur de votre mail (preuve d’une lecture plus attentive)
Vous pouvez même savoir contact par contact si la personne a ouvert le mail et si elle a cliqué sur un de vos liens. Mais, s’il est intéressant de savoir dans les grandes lignes si votre mail a été lu, il n’est pas très utile d’espionner vos destinataires !
Slack
- Discuter et échanger à distance
- Partager des ressources
- Diffuser de l'information
Slack, comme Framateam, est une messagerie d'équipe/de projet, c'est à dire un outil de "tchat" amélioré, qui propose les fonctionnalités suivantes :
- un service de discussion en temps réel, équivalent d'un tchat
- création d’équipes, qui contiendront des « canaux »
- création de canaux soit publics (tous les membres de l’équipe) soit privés (le créateur du canal invite les membres de son choix)
- possibilité de partager l’administration d’une équipe ou d’un canal
- conservation de l’historique des canaux et possibilité de chercher dans des discussions
- petite mise en forme du texte possible et ajout d'émoticones avec possibilité de "liker" les commentaires
- possibilité d’ajouter des fichiers (images ou autres)
- possibilité de notifier les membres par email (notifier l’utilisateur « Camille » par @camille ; notifier tous les membres du canal en utilisant @channel)
- installation en local et sur les mobiles possibles
Pour aller plus loin en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=y1XSGmYiJ_0
Permet des discussion interpersonnelles, en sous-groupes ou en équipe complète, via des canaux thématiques
Clé de recherche assez efficace pour retrouver d'anciennes informations.
Permet de communiquer aussi bien en synchrone qu'en asynchrone.
Possibilités d'y intégrer nos outils habituels et de se connecter à d'autres applications : google,
Lorsqu'on appartient à beaucoup d'équipes différentes, ça peut être un peu chronophage.
On peut être perdu parmi les flots de nouveaux messages assez vite si on ne suit pas régulièrement les nouveautés.
Comme pour tout outil de collaboration, les usages sont à définir et à requestionner régulièrement pour éviter un phénomène d'infobésité. et de démultiplication des canaux.
Trello
- Synchroniser nos actions (Agendas, Partage et diffusion d'événements)
- Réfléchir ensemble et rendre visibles les cogitations
- Décider et rendre visibles les décisions
- Suivre l'avancée d'un projet, gérer ses tâches
Cela offre la possibilité à chacun·e de se sentir plus impliqué·e et de participer plus activement. sa souplesse permet de s'adapter au fonctionnement du groupe (rôle défini ou "joyeux bordel"), cela permet de distiller au fur et à mesure les informations pour ne pas effrayer les participants. Adaptation au fonctionnement du collectif. Son "moins" : pas totalement ouvert.
- Communiquer vers l'extérieur
- Autres
Présentation
Pré-requis
Avoir un compte Twitter
Applications
- Communiquer sur les activités de son réseau.
- Faire sa veille avec Twitter.
Prise en main
Aller plus loin
Espace de test : twitter.com
Documentation :
- Créer un compte Twitter en 1 minute
- Twitter pour les nuls par Etienne Chabot
- Vidéo de Commons Craft sur Twitter (en anglais)
- "Le petit Twitter illustré" sur le blog "Presse Citron"
- Cours très complet sur Twitter "Twitter, c'est 140 caractères et pis c'est tout" par Christophe Batier
- Astuces pour faire de la veille avec Twitter sur"blog.shaze.net"
- Fonctionnalités avancées de Twitter sur generationcyb.net
- Diaporama sur Twitter
- http://search.twitter.com : pour rechercher dans twitter, sans posséder de compte.
- http://search.twitter.com/search.rss?q=%23alimentation : flux RSS du résultat de la recherche sur le mot clef #alimentation
L'usage des listes qui permet d'isoler des thématiques de veille.
Certaines communautés très pertinentes dans leur domaine.
- 280 caractères c'est pas mal, mais on ne va pas en profondeur.
- Graphie et codes spécifiques à Twitter qui peuvent rebuter le débutant : Twitter est moins grand public que Facebook
Umap | Framacarte - Les cartes thématiques
- Cartographier, positionner des points ou des ressources
Intérêts principaux et limites
Particulièrement adaptées aux projets de territoires, cartographier collaborativement permet de réunir plusieurs acteurs pour réaliser et afficher des cartes géographiques thématisées autour d'un projet.Les utilisations peuvent être multiples :
- valoriser un projet
- présenter différents acteurs
- définir les contours géographiques
- affirmer la territorialité
- afficher la complexité sur le terrain
- révéler une problématique
Basé sur les données d'Openstreetmap, les données utilisées par Umap peut être mises à jour par chacun en temps réel.
Limite : si les cartes créées sont facilement modifiables par tous sans grande compétence numérique, il est préférable d'accompagner en présentiel les personnes dans leur premier pas. Une carte Umap demande donc une dose minimale d'animation pour vivre sur la durée.
Framasoft propose le service Framacarte, un autre instance de UMAP.
Mode d'emploi
Un tutoriel en 12 leçons est mis à disposition par Carto Cité : https://frama.link/tuto_cartocitePour mettre à jour les données de la carte, un tutoriel dédié à Openstreetmap proposé par Tiriad : https://frama.link/tuto_osm
Wekan
- Synchroniser nos actions (Agendas, Partage et diffusion d'événements)
- Décider et rendre visibles les décisions
- Suivre l'avancée d'un projet, gérer ses tâches
L'inconvénient principal est qu'il n'est pas possible de l'utiliser gratuitement en ligne sans l'installer sur son propre hébergement, aucune structure à notre connaissance n'en proposant d'installation pour tou·te·s.
YesWiki
- Synchroniser nos actions (Agendas, Partage et diffusion d'événements)
- Partager des ressources
- Gérer des données (collecter, organiser, analyser et partager)
- Décider et rendre visibles les décisions
- Diffuser de l'information
- Suivre l'avancée d'un projet, gérer ses tâches
- Communiquer vers l'extérieur
- Cartographier, positionner des points ou des ressources
- Autres
YesWiki est particulièrement destiné aux groupes souhaitant se doter d'un outil pour coopérer via Internet.
C'est un outil de "gare centrale" idéal.
Présentation
Tout comme son papa Wikini, sur lequel il s'appuie, YesWiki permet, avec n'importe quel navigateur web :
- De créer, supprimer, modifier, commenter des pages du site, quel que soit le nombre d'éditeurs et de pages.
- De gérer les droits d'accès aux différentes pages (lire, écrire, commenter), par utilisateur·trice ou par groupe d'utilisateur·trice.
- D'élaborer la mise en page des contenus de manière intuitive et très visuelle, sans aucune connaissance informatique.
- De publier instantanément toute création ou modification de page.
- D'analyser, de gérer l'ensemble du site à partir de fonctions simples : plan du site, listes des utilisateurs·trices, listes des dernières pages modifiées,etc.
YesWiki c'est aussi :
- Des modèles de présentation, adaptables à chaque site.
- La généralisation du principe wiki à l'ensemble du site : modification du titre, bandeau, menus, pied de page etc. par un simple double-clic.
- Un anti-spam souple.
- La possibilité d'adjoindre à une page tout fichier bureautique ou multimédia avec affichage ou lecture du contenu pour les images, sons, vidéo, carte mentales.
- Un gestionnaire d'extensions permettant d'ajouter des nouvelles fonctionnalités telle que gestionnaire de base de données, mots-clef, micro-blog, veille partagée etc.
YesWiki s'installe sur un serveur web supportant PHP 5 et plus et une base de données MySQL. Une fois installé, le site est directement opérationnel et tout est géré en ligne avec n'importe quel navigateur web.
Quelques applications
- Sert à se poser des questions existentielles !
- Ça sert à faire facilement un site internet potentiellement collaboratif.
- Ça sert à avoir la main sur son site.
- Ça sert à questionner la question du pouvoir.
- Ça sert à faire des intranets.
- Ça sert à écrire des bouquins à plusieurs.
- Ça sert à monter des projets à plusieurs.
- Et ça sert à montrer que les projets à plusieurs sont réalisables et efficaces.
- Ça sert à démystifier internet.
- Ça sert à faire des bases de données encore mieux que Google formulaire.
- Ça sert à repérer les personnes qui souhaitent vraiment coopérer, (les autres disent que n'importe qui va changer leur nom).
- Ça sert à repérer les informaticiens·iennes qui voient dans la coopération des failles de sécurité.
- Ça sert à enlever le mot de passe pour pouvoir agir.
- Ça sert à montrer que wiki peut aussi rimer avec joli.
- Ça sert à monter en puissance dans ses compétences pour toute l'équipe.
Prise en main
Cours sur l'utilisation de yeswiki
Mémento à télécharger (format PDF)
Aller plus loin
Documentation "mains dans le cambouis" pour installer, configurer, personnaliser
- Explorez le site officiel pour trouver des informations techniques, des modules complémentaires
- Très facile pour passer à l'acte d'écrire.
- Modulable (extensions bases de données, QRcodes, etc...).
- Les nouvelles fonctionnalités offertes par les extensions offrent de multiples possibilités coopératives.
- Menus facilement éditables.
- Il faut connaître une syntaxe wiki spécifique.
- Les extensions "tools" ajoutent aussi de la complexité : il faut veiller à ne les ajouter que lorsque le groupe est suffisamment mature.
- Petite communauté de développeurs·euses.
Zoom
- Discuter et échanger à distance
1 - Si vous n'avez pas encore utilisé Zoom, le logiciel va vous demander de télécharger un fichier (comme pour skype la première fois).
Voici si besoin une courte vidéo qui vous explique comment faire :
Pour les PC sous Linux, voici un lien spécifique : https://zoom.us/download?os=linux
2 - Si vous avez déjà téléchargé et installé le fichier, la fenêtre avec Zoom meetings s'affiche et vous devez cliquer sur "ouvrir le lien" pour rejoindre la réunion.
Pour les réglages de l'interface, une vidéo vous montre où aller :
3 - Si vraiment cela ne marche pas avec votre ordinateur, vous pourrez participer par téléphone : 01.82.88.01.88
Possibilité de participer par téléphone
Un.e simple participant·e n'est pas obligé·e de se créer un compte
Fonctionnalités de base :
- tchat intégré
- partage d'écran
- possibilité d'enregistrer (fichier mp4 généré en fin de conférence)
Forfait payant à partir de 13,99€/mois
Analyse croisée
- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- Créer du lien
- Evaluer et apprendre ensemble
- Pair à pair
- De 2 à 5 personnes
- 30 à 60 min
Un angle doit être choisi pour fournir une grille d'analyse.
Par exemple :
- En quoi le projet support est-il ou coopératif et/ou collaboratif et/ou participatif ? Ou pas ...
- Quelle est la part de contrôle/planification et de "chaos" dans mon projet ...
- Quelle est la part d'actifs / réactifs, d'observateurs repérés ?
- Où sont les communs partagés dans vos projets : vos ressources, visibles , ré-utilisables ? commun = licences libres / ouvertes
Bataille de boules de papier
- Réguler l'énergie
- Créer du lien
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- moins de 10 min
- 10 à 30 min
2. On en fait une boule de papier, qu'on jette dans la pièce
3. On ramasse une boule au hasard, on la déplie et on doit retrouver son auteur·e
Chaque participant·e fait une boulette de papier avec une feuille sur laquelle il·elle a écrit deux choses qui la concernent, l'une physique, l'autre non visible. Puis, c'est la bataille de boules de papier ! Enfin, chacun ramasse une boule et doit retrouver son·sa propriétaire.
Pour voir le format en vidéo :
Au moins 8/10 participant.e.s et moins on est nombreux, plus il faut organiser la retombée et le piochage des boulettes ;-))
En mode interconnaissance : les descriptions physiques doivent être moins précises pour inciter les participant·e·s à se parler davantage.
À la place des boules de papier, on peut faire des avions ! Ça vole et c'est beau :-)
Brainstorming en file indienne
- Réguler l'énergie
- (co)-produire
- Animation de groupe
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 10 à 30 min
Utilité
Cette technique d'animation permet à un groupe d'exprimer toutes ses idées ou représentations autour d'un sujet. Elle est particulièrement adaptée quand vous souhaitez effectuer un brainstorming avec un groupe sans passer par une séquence qui nécessite trop d'écoute.
Déroulement
- Demandez au groupe de se positionner en deux files indiennes parallèles, face à un grand tableau blanc ou à deux feuilles de paperbord
- Donnez un feutre à la première personne de chaque file et invitez chacun à exprimer ses idées sur le sujet posé directement en écrivant sur le tableau (ce peut être un concept ou une question)
- Une fois que le·la premier·e de la file a finit, il·elle donne son feutre au second, se replace derrière s'il·elle le souhaite, et ainsi de suite...
Avantages
- Permet de prendre connaissance des représentations de tou·te·s sans nécessiter trop d'écoute
- Permet à chacun·e de prendre connaissance des idées des autres au moment où il·elle le souhaite
- Permet des échanges informels / de se resservir un café tout en étant en file indienne
- Possibilité d'animer la séquence autour d'une question, et de constituer deux files pour deux réponses possibles, en permettant à chacun de passer zéro, une ou plusieurs fois dans chaque file
- Deux feuilles de paperboard (ou 2 colonnes sur un tableau classique)
- Des feutres
Canevas graphique
- (co)-produire
- Animation de groupe
1. Raconter une histoire
2. Consigne
1. Raconter une histoire : la présentation au groupe de ce format passe par une histoire racontée, étayée d’exemples inventés. L’objectif est d’ouvrir l’imaginaire pour stimuler la créativité, le grand objectif de ce format étant de permettre de faire prendre conscience du chemin parcouru en équipe lors du travail en POP. Il est attendu de faire sortir les difficultés, tensions, joies, et autres sentiments, en passant par le dessin et la discussion (métaphorique).
L’histoire concerne donc :
- les personnages = membres du POP
- le point de départ : R2, choix du sujet
- l’arrivée : aujourd’hui le R3, compte rendu du travail effectué
- le parcours : des hauts et des bas représentés par des sommets de hauteurs différentes, une météo variable, une forêt profonde, un torrent, des crevasses à franchir, une grotte sombre,
2. Consigne : « Placez le point de départ, dessinez vous. Racontez votre cheminement en groupe pour ce travail, et placez votre point d’arrivée »
Travail en groupe comme le groupe de POP, temps à évaluer selon les personnes, la taille du groupe (au moins 30min). Idéal en reprise de début d’après-midi, après un énergiseur graphique type « portraits en aveugle »
La métaphore de la randonnée en montagne est choisie ici pour illustrer visuellement le parcours d'un groupe; amené à travailler ensemble sur un projet (le POP). En choisissant une autre métaphore, et une autre histoire on peut imaginer une infinité de variantes !
1 . Raconter une histoire : la présentation au groupe de ce format passe par une histoire racontée, étayée d’exemples inventés. L’objectif est d’ouvrir l’imaginaire pour stimuler la créativité, le grand objectif de ce format étant de permettre de faire prendre conscience du chemin parcouru en équipe lors du travail en POP. Il est attendu de faire sortir les difficultés, tensions, joies, et autres sentiments, en passant par le dessin et la discussion (métaphorique).
L’histoire concerne donc :
- les personnages = membres du POP
- le point de départ : R2, choix du sujet
- l’arrivée : aujourd’hui le R3, compte rendu du travail effectué
- le parcours : des hauts et des bas représentés par des sommets de hauteurs différentes, une météo variable, une forêt profonde, un torrent, des crevasses à franchir, une grotte sombre,
2. Consigne : « Placez le point de départ, dessinez vous. Racontez votre cheminement en groupe pour ce travail, et placez votre point d’arrivée »
Travail en groupe comme le groupe de POP, temps à évaluer selon les personne, la taille du groupe (au moins 30min). Idéal en reprise de début d’après midi, apres un énergiseur graphique type « portraits en aveugle »
Co-définition d'accords de groupes
- Ouvrir et clôturer
- Décider ensemble et s'aligner
- Processus de gouvernance
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 10 à 30 min
2/ Tour de clarifiation et proposition de bonifications
3/ Tour d'objection
3/ Validation collective
4/ Se mettre d'accord sur le prochain temps de validation
5/ Vérifier régulièrement (ou à la fin de la réunion) avec les participant.e.s que les accords ont bien été respectés
Nous pouvons aussi les appeler "cadre commun".
Toutes les informations sur les accords de groupes dans cette fiche : https://interpole.xyz/?DefinirDesAccordsDeGroupe
Les accords de groupes peuvent être animés en 5 phases distinctes :
1/ Expression des besoins individuels : "pour me sentir bien dans ce collectif ET que le groupe soit efficient pour ce temps donné j'ai besoin de..."
Chacun·e énonce son ou ses besoins, y compris les animateurs ou formateurs.
Les besoins peuvent notamment être :
- organisationnels (besoin de finir à l'heure, besoin de pouvoir m'assoir, besoin de connaitre le déroulé... )
- relationnels (besoin de se tutoyer, besoin que la parole circule de manière équilibré, besoin de ne pas être interrompu...)
- physiologiques (besoin de pauses régulière, besoin de ne pas rester assis toute la journée...)
- personnels (besoin de pouvoir regarder mes e-mails à la pause, besoin de ne pas être touché...)
2/ Tour de clarification : C'est l'occasion de relire les accords de groupe et de vérifier qu'ils soient claires pour tous.tes. Si besoin ils peuvent être discuter et clarifier. C'est également à ce moment là qu'ils peuvent être bonifiés.
3/ Tour d'objection : Si un·e des participant·e considère que le besoin des autres rencontre une de ses limites et va l’empêcher de trouver sa place dans le groupe, il·elle peut émettre une objection ET proposer une solution pour lever son objection.
Cette proposition alternative doit être acceptée par la personne qui a émis le besoin.
Puis la nouvelle version des accords de groupe est à nouveau soumise à objection par l'ensemble du groupe.
3/ Validation collective. Les accords sont adoptés collectivement, et tous les membres du groupe seront donc co-garants de leur respect.
L'adoption peut être matérialisée par le fait que chacun lève la main pour donner son accord ou fasse un signe particulier, dise oui... Une participation active à la validation permet de s'assurer que tou·te·s aient entendu et validé.
4/ Se mettre d'accord sur le prochain temps de validation/rediscussion des accords (prochaine réunion, formation...)
5/ Vérifier régulièrement (ou à la fin de la réunion) avec les participant.e.s que les accords ont bien été respectés, et si non, comprendre pourquoi (un des accords ne correspond pas aux besoins du groupe ou difficulté d'être co-garants...)
A distance, il est particulièrement utile de co-construire des accords de groupe pour préciser les règles d'une réunion en visio. Ou plus largement de l'usage des outils numériques d'un collectif.
L'animateurice peut enrichir et proposer des accords de groupe qui lui parraissent important :
- Faire de son mieux : rappel que ces accords son un idéal mais il n'est pas toujours possible d'être parfaits (bienveillant, à l'écoute, à l'heure etc.)
- Règle des 2 pieds : être 100% là (sans regarder son téléphone, ses e-mails etc.) mais pouvoir s'extraire ou ne pas participer à une animation si autre priorité ou pas d'envie.
- Pouvoir prendre des photos : demander aux participants de pouvoir prendre des photos et leur proposer de nous indiquer personnellement s'ils ne sont pas d'accord afin de les "éviter"
- Règles sanitaires : lors de la crise du COVID il était également important de valider les usages en terme de sécurité sanitaire
Dessine moi l'Internet
- Réguler l'énergie
- Créer du lien
- (co)-produire
- Autres
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
Il est souvent utilisé avant une session de formation sur certains services en ligne ou sur un CMS, afin de s'assurer que les participant·e·s disposent d'une culture numérique de base à même de leur permettre de faire des choix éclairés en la matière... et de mettre le bon sens derrière des mots aux contours souvent flous (serveurs, service en ligne,...).
Sa puissance réside dans le fait qu'il part des représentations des participant·e·s, ce qui lui permet de s'adapter à chaque groupe.
Il a été créé dans le cadre de la formation Animacoop.
Durée
45mnObjectif
- Disposer d'éléments de culture numérique de base pour comprendre le fonctionnement du web.
- Se mettre en énergie collectivement.
Déroulement
Le format part de la représentation des participant·e·s (recueillie à l'écrit et à l'oral) pour aboutir à un exposé synthétique du fonctionnement du oueb.Temps 1 - Créativité | 10mn
Cette première partie est très simple :- Répartir les participant·e·s en trois groupes ou plus d'au moins deux participant·e·s. Chaque groupe doit disposer d'un espace dédié (une table séparée des autres par exemple)
- Donner à chaque groupe un support pour écrire ou dessiner, des feutres et tout autre matériel créatif disponible (gommettes, ...)
- Donner la consigne "Dessinez-moi Internet". En cas de question, ne pas donner plus de précision afin de laisser chaque groupe donner libre court à son imaginaire à partir de cette consigne floue.
- Passer dans les groupes afin de rassurer en cas de blocage (ça n'arrive en principe jamais)
- Au bout de dix minutes, demander aux groupes de stopper. Laisser 5 minutes supplémentaires si vous l'estimez utile.
A cette étape, nous observons généralement trois types de représentation d'internet :
- Techniques : des serveurs, situés sur une planète, reliés par des câbles à d'autres serveurs et à des ordinateurs.
- Par les usages : représentation des usages d'internet par les participant·e·s (logo des services utilisés, mots-clés)
- Philosophicometaphoriques : des nuages, des cœurs, des étoiles, des gentils CHATONS, parfois le diable représenté par son point G.
Temps 2 - débrief / exposé | 10mn
- Afficher les productions des participant·e·s
- Reformer un grand groupe
- Donner la parole successivement à chaque groupe (3mn maximum) afin qu'ils vous expliquent leur dessin
- Laisser chaque groupe choisir qui présente, mais inciter à l'action afin que ça ne prenne pas trop de temps à se décider.
- L'animateur·trice relève de son côté les compréhensions d'internet fausses, ou qui s'opposent entre les groupes
Temps 3 - apport de contenu | 10mn
En s'appuyant sur les éléments relevés dans la phase précédente et sur le vocabulaire utilisé par les participant·e·s, l'animateur·trice apporte un éclairage sur le fonctionnement réel d'internet. Il est très important ici de s'appuyer sur les étapes précédentes et sur les dessins des participants afin de bien ancrer cet apport dans l'imaginaire collectif qui s'y est construit. On évite ainsi d'effectuer un apport de contenu basé sur un champs lexical hors sol.
Il est ainsi possible de redessiner un schéma, mais uniquement si aucun des éléments produits par les groupes ne peut être utilisé, et il faut alors l'expliciter. En tous cas, il est recommandé de ne pas partir d'un dessin déjà tout fait.
C'est le moment d'insister en particulier sur les lacunes relevées, et de mettre en lumière les points qui étaient déjà bien compris par tou·te·s. En s'appuyant sur les dessins les moins techniques, il est aussi possible d'élargir aux usages variés du web, aux impacts de l'omniprésence de ces services dans nos vies, et pourquoi pas rappeler l'utopie originelle.
L'objectif principal sera qu'en ressortant, chacun·e comprenne les mots liés à internet et les éléments techniques qui se cachent derrière. Voici une petite liste non exhaustive des notions, mots-clés généralement abordées à cette étape ou de phrases qu'on y a entendu prononcées :
- Internet, c'est basé sur un langage commun (standard) pour les machines qui permet aux ordinateurs de communiquer entre eux
- Mon ordinateur peut communiquer avec tous les autres grâce à un langage partagé, mais comme des fois j'éteins mon ordinateur, il faut un serveur ou un ordinateur à distance pour que les autres puissent y accéder tout le temps
- Internet passe par des tuyaux sur la terre et dans la mer (plutôt que par des satellites), l'ensemble forme un réseau. S'il n'y a pas de câble, c'est un réseau local. Si on peut y accéder depuis n'importe où, c'est "sur internet".
- Un serveur c'est un gros ordinateur allumé en permanence
- On peut installer des logiciels sur un serveur comme sur son ordinateur
- On peut avoir son propre serveur dans son salon (mais c'est une responsabilité technique) ou en passant par un hébergeur (on loue une partie du serveur dont il a la responsabilité technique)
- Un nom de domaine c'est une adresse qui permet d’accéder directement à une partie d'un autre ordinateur (ou d'un serveur)
- Facultatif (seulement parfois) - Introduire la différence entre "le web" (ouvrir sur une interface un contenu qui se trouve sur internet, comme un navigateur) et "internet"
Si le groupe dispose d'un·e "geek" doué·e de bonnes capacités de vulgarisation et de synthèse, n'hésitez pas à lui laisser la main ;-)
Quelques ressources sur lesquelles s'appuyer :
- Comprendre la différence entre le web et internet : https://education.francetv.fr/matiere/education-au-numerique/cinquieme/article/ne-pas-confondre-le-web-et-internet
- Comprendre le web : https://www.franceculture.fr/numerique/il-y-a-30-ans-linvention-du-web-sans-tambour-ni-trompette
- Une synthèse de ressources par Lilian : http://www.lilianricaud.com/travail-en-reseau/ressources/creation-de-site-web/.
- Feutres
- Grande feuille de papier pour 4 participant·e·s (A2 ou A1)
Défi Chamallow
- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- 10 à 30 min
- 30 à 60 min
fiche en format scribus disponible sur demande (.sla)
- Audrey Auriault /GARC.ESS/Ouvre Boite
- Cavellat Pierre-Yves / Héliocat
- Christine Denié-Hervy
- Célia Goncalves
- Fabienne Morel
- Gatien Bataille
- Jean-François Rochas-Parrot
- Laure Beyler
- Laurent Marseault
- Lilian Ricaud
- Louise Didier
- Manuel Ibanez
- Mélanie Lacayrouze / Metacartes.cc
- Nadine Bagué
- Nicolas Geiger
- Romain Haonfaure
- Romain Lalande
- Sylvain Boyer
- Valentin Douarre
- Yasu Moy
Entretien Collectif
- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- (co)-produire
- Poser le cadre et l'intention
- Processus de gouvernance
- Animation de groupe
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- 30 à 60 min
- 60 à 120 min
Via des post-it, les participant·e·s répondent individuellement à des questions. On forme ensuite des sous-groupes : toutes les réponses liées à une question sont collectées et un sous-groupe se charge de les trier, analyser, discuter.... et restitue aux autres groupes.
Cette technique est particulièrement adaptée pour partager les besoins, les attentes individuelles, ainsi que les représentations en proposant par exemple les questions suivantes :
- Je souhaite m'impliquer au sein de ce projet/collectif/réseau parce que ...
- Pour m’impliquer au sein de ce projet/collectif/réseau j’ai besoin de...
- En m’impliquant au sein de ce projet/collectif/réseau j’ai peur de...
et/ou
- En m’impliquant au sein de ce projet/collectif/réseau je peux apporter...
- Selon moi l'action prioritaire à mener c'est ...
Taille des Groupes : Moyens groupes
Objectif(s) :
- Recueillir les représentations individuelles
- Travailler sur une analyse collective des représentations individuelles
- Observer les mécanismes de collaboration dans un groupe
Résumé : L'entretien collectif vise à faire formuler aux participant·e·s leurs visions d'un ou plusieurs sujets en apportant 3 réponses à la même question puis en faisant dépouiller les participant·e·s par sous-groupes.
Le fait de pondérer les réponses selon leur occurrence ou leur caractère spontané ou réfléchi permet d’apporter des nuances et de réfléchir au processus de formulation de nos idées.
Durée : 90 mn
Matériel nécessaire :
- Post-it de couleurs différentes (3 post-it de 3 couleurs différentes par participant.e par sujet)
- Des grandes feuilles blanches de type paper-board
- Feutres
Ressources : Nous avons hérité de cette méthode d'animation d'Elizabeth Clerc, formatrice aux Foyers Ruraux.
Méthode
Description des étapes : Décrire aux participant.e.s les objectifs de l'animation et expliciter les grandes étapes (sans révéler tout de suite que chaque question sera posée 3 fois).
1. Phase d'expression individuelle
- Distribuer 3*3 post-it de la même couleur
1ère QUESTION
- Donnez la consigne aux participant·e·s : "Numérotez les 3 post-it de couleur x (par exemple jaune): 1A, puis 1B et 1C dans un coin du post-it"
- "Ecrivez une idée par post-it et d'écriture lisible"
- Demander aux participant·e·s de prendre le post-it 1A
Poser la 1ère question, par exemple : "En tant qu'animateur.trice de projet collaboratif, je dois..."
La formulation de la question est primordiale, et doit toujours demander aux participant·e·s de répondre selon leur point de vue individuel (pas de cas général, ou pour les autres, on leur demande leur opinion personnelle)
Les participant.e.s complètent la phrase avec 1 idée ou 1 mot (pas plusieurs idées par post-it). Ils·elles peuvent aussi ne pas répondre.
- Demander aux participant·e·s de prendre le post-it 1B
Poser exactement la même question que précédemment : "En tant qu'animateur·trice de projet collaboratif, je dois"
Expliquer aux participant·e·s qu'ils·elles peuvent donner une 2ème réponse ou exactement la même s'ils·elles veulent renforcer le poids de cette idée. Ils·elles peuvent aussi ne pas répondre.
- Demander aux participant·e·s de prendre le post-it 1C
Poser exactement la même question que précédemment : "En tant qu'animateur·trice de projet collaboratif, je dois"
Expliquer aux participant·e·s qu'ils·elles peuvent donner une 3ème réponse ou exactement la même s'ils·elles veulent renforcer le poids de cette idée. Ils·elles peuvent aussi ne pas répondre.
Truc et astuce : écrire la question de façon visible pour les participants en plus de la poser à l'oral. Si certain.e.s ont fini avant d'autres, p
2ème QUESTION
- Donnez la consigne aux participant·e·s : "Numérotez les 3 post-it de couleur x (par exemple rose): 2A, puis 2B et 2C"
- Demander aux participant·e·s de prendre le post-it 2A
Poser la 2ème question, par exemple : Je choisis le mode collaboratif pour mon projet parce que...
Les participant·e·s complètent de la même façon la phrase avec 1 idée ou 1 mot sur le post-it 2A (pas plusieurs idées par post-it). Ils·elles peuvent aussi ne pas répondre.
Répéter le processus avec 2.B et 2.C
3ème QUESTION
Poser la 3ème question, par exemple : Ce que je crains en tant qu'animateur·trice de projets collaboratifs
Répéter le même processus que précédemment avec les post-it de la 3ème couleur
2. Phase de dépouillement collectif en sous-groupe
Les participant·e·s se répartissent en 3 sous-groupes, chacun·e dépouillant une question.
Consigne : "Il s'agit d'analyser vos réponses en formant des grandes familles d'idées (ou patates) et en présentant le tout sur une feuille de paper-board lisible par tout le monde.
Vous devrez compter de 3 façons :
- Compter le nombre de post-it réunis par grande idée
- Compter le nombre obtenu par grande idée si A=3, B=2, C=1. Dans ce cas, on met en avant les idées arrivées en premier, donc la spontanéité
- Compter le nombre obtenu si A=1, B=2, C=3. Dans ce cas, on met en avant les idées arrivées en dernier, donc la réflexion
3. Restitution en grand groupe
Chaque groupe a 5 minutes pour présenter son analyse en terme d'idées et les résultats en fonction de la pondération.
Commentaire : Notre best-off en début de formation : analyser les représentations pour pouvoir les transformer éventuellement au long de la formation, mettre les participant·e·s en réflexion individuelle puis en sous-groupe, et en posture de collaboration.
A la fois outils d'analyse et illustration de nos méthodes pédagogiques
Pour éviter la phase parfois complexe à comprendre la notation des post-it, utiliser les couleurs en fonction du niveau de spontanéité et non en fonction du sujet.
- faire pour chaque participant.es et chaque sujet un tas de trois post-it (rouge-jaune-vert par exemple)
- expliquer pour chaque sujet que leur première réflexion devra être écrite sur le post-it rouge (réponse la plus spontannée), puis la deuxième sur la jaune puis la troisième (s'il y en a une troisième) sur le post-it vert (réponse la plus réfléchie)
- ramasser tous les post-it à la fin du sujet et faire un tas à part pour ne pas les mélanger avec les autres. Par exemple sur la table ou le sous-groupe va réfléchir à la question.
Avantages :
- gain de temps et simplicité pour les participant.es
- les couleurs parlent d'elles-mêmes et la notation est du coup plus accessoire
Dans les petits groupes l'analyse de chaque sujet se fait plutôt collectivement.
Pour remplacer les post-it, on peut utiliser padlet (1 padlet par question). Ex : "Pour la question 1, je vous invite à ajouter votre/vos réponse·s en cliquant sur le lien du tchat". Puis enchaîner avec le lien vers le 2eme padlet pour la question 2. Ensuite, on répartit en sous-groupe et les participants discutent sur la base du padlet dédié à leur question.
Prolongements :
Il est important d'utiliser ces analyses pour rebondir tout au long de la formation et de faire le lien entre les représentations et les apports de contenus.
Nous avons également animé un entretien collectif à 70 personnes (mais sans la pondération)
A distance : Il est possible de faire la même chose à distance à l'aide d'un outils de tableau blanc (type jamboard de Google ou digiboard)
- Post-it
- Grandes feuilles blanches type paper-board
- Marqueurs/feutres
Je te chante
- Réguler l'énergie
- Créer du lien
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- moins de 10 min
2 x 5'
Déroulé
Demander au groupe de se mettre en deux lignes face à face.
Une ligne émetteur·trice et une ligne récepteur·trice :
> l'émetteur·trice et le receveur·euse de chaque binôme se regardent (2')
> l'émetteur·trice s'avance tout proche de son récepteur et lui chante une chanson à l'oreille (2-3')
Deuxième tour en intervertissant les rôles récepteur·trice/émetteur·trice > réciprocité
Intention
Créer une intimité entre les participant·e·s. Apporter de la douceur. Ouvre le cœur sans passer par la tête.
Vigilance
A proposer pour un groupe qui a déjà un vécu commun.
Jeu de la ville (découvrir les méthodes agiles dans un projet coopératif)
- (co)-produire
- Processus de gouvernance
- Animation de groupe
- De 6 à 12 personnes
- 60 à 120 min
Vivre la vie d'un projet coopératif en accéléré
Vivre les concepts-clés Agiles : itération, planification, sprint, bilan de sprint
Déroulé
Consignes & définition de "notre ville à construire" – 5 à 10 minutes
Vous devez construire une ville.Que doit-on trouver dans une ville ? Les participant·e·s proposent des éléments, qu’on note sur des post-its (le groupe sera à la fois le décideur ET l’exécutant) et remplir la colonne « Notre ville à construire»
A choisir par les animateur·ices
- mode brainstorming pour les éléments de la ville ?
- ou proposition-validation pour chaque élément ? (plus partagé, mais plus long)
Puis repartissez-vous en groupes de 5-6 personnes, de sorte à former plusieurs équipes.
Planification n°1 – 3 min
Chaque groupe décide le ou les éléments de la ville qu’il va réaliser et prend le(s) post-it(s) concerné et le placer dans la colonne « À faire »Itération 1 – 7 min
Les groupes commencent à construire la ville.C'est souvent le bazar, inorganisé. Des tensions se créent chez certaines personnes. Des tempéraments dominants ou agressifs peuvent ressurgir à cette phase, justement parce les groupes et les processus de co-construction n'ont pas été travaillés.
Bilan de l’itération - 20min (parfois plus long, si besoin)
On l'anime en 3 temps :1) Nos avancées : chaque groupe présente et fait passer les post-its dans la colonne "Fait" > factuel, incontestable.
2) Prise de recul sur nos processus et interactions ? Internes à chaque groupe, et inter-groupe. Pour les organisateurs·trices du jeu, veiller à questionner sur :
- • Expression du vécu et des ressentis personnels (exprimer mon ressenti, puis mon besoin puis ma proposition pour améliorer si nécessaire). Moment important car il permet de réguler si besoin les tensions et/ou inconforts nés durant l'itération.
- • Le mode d'organisation interne au groupe (dont place de l'animateur·trice ?), la com' interne
- • Communication interne / relation entre les membres du groupe
Après cette phase essentielle de bilan, on se projette sur la prochaine itération en se mettant d'accord sur des nouveaux modes d'organisation à mettre en place, à tester.
Il est important de rappeler que ce jeu titille au niveau
- Individuel : si je ressens un inconfort ou des tensions, pourquoi est-ce que ça me met dans cet état ?
- Intra-groupe : en l'absence de cadre co-construit, comment les humains se complètent ou se marchent dessus dans mon groupe ?
- Inter-groupes : jusqu'où arrive-t-on à prendre en compte ce qui est extérieur à notre groupe ? Comment bien se coordonner avec les autres groupes ?
Notes : dès ce 1er bilan, les groupes expriment le besoin d'avoir une fonction de coordination pour leur groupe et une coordination inter-groupe (des représentants de chaque groupe).
Parfois sont aussi créés des rôles spécifiques : responsable de la cohérence de l'aménagement, responsable de la consommation des ressources (= les légos) etc...
Plus rarement, les groupes décident de fusionner pour ne former qu'un seul groupe. Parfois, cette décision arrive après la 2e itération.
3) Notre ville : doit-on ajouter/retirer des choses de la colonne « ma ville à construire »
Cycle n° 2 : planification + Itération + Bilan
Reproduire la même chose+ faire survenir des événements extérieurs si le groupe avance trop facilement.
Par exemple, des nouvelles réglementations apparaissent :
- • Un jardin public pour 10 constructions
- • Limitation de la hauteur des constructions : 3 étages maxi
- • Centre-ville uniquement piéton + parking voiture à l'extérieur
- • Espace de maraîchage en pourtour de la ville et dans la ville
- • Corridors écologiques à respecter
- • Site archéologique, tous les travaux de tels bâtiments sont suspendus pour l'itération à venir
- • Inondation d'1/4 de la ville, obligation de déplacer les habitants et habitations dans d'autres quartiers
Cycle n° 3 : planification + Itération + Bilan
Reproduire la même chose, y compris surgissements d'événements imprévusBilan du jeu
Bilan collectif en groupepuis apport de contenus structurés au rebond (notamment via la carte https://www.mindmeister.com/989523764 )
Analyse : lors de la 1ère itération, le groupe se plonge dans l'action, souvent en mode "collaboratif" dans la précipitation, alors même que :
- • ils·elles n'ont pas l'habitude de travailler ensemble (pas de maturité du groupe)
- • ils·elles n'ont pas l'habitude de travailler sur ce genre de projet (pas de réflexe ni d'expérience passée)
Si la 2ème itération a bien fonctionné du point de vue des processus, la 3ème ne sert alors qu'à peaufiner cette organisation.
- Boite de légos
- Tableau veleda en tant que support de la ville (possibilité d'écrire/dessiner avec des feutres), ou a minima une feuille de paperboard - pour apposer en dessous en cas de dessin
- Feutres
- 1 Paperboard (en tant qu'outil de suivi du projet) avec 4 Colonnes : notre ville à construire, à faire, en cours, fait
Jeu des attentes
- (co)-produire
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
Après une première phase individuelle où chacun.e prend le temps de noter ses attentes, les participant·e·s se retrouvent debout en cercle, puis viennent au centre du cercle, à tour de rôle, énoncer une de leurs attentes : les personnes du cercle vont alors se rapprocher plus ou moins de la personne au centre, selon qu'elles partagent un peu, beaucoup ou complètement cette attente.
Idéalement : une grande feuille avec un thermomètre dessiné sur toute la hauteur, sur laquelle coller les petits papiers selon le degrés de partage des attentes.
Jeu des chaises
- Ouvrir et clôturer
- Créer du lien
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 6 à 12 personnes
- moins de 10 min
- mettre les chaises en rond
- mettre les chaises dans une autre pièce
- s'asseoir sur les chaises
- mettre les chaises dos à dos
- se mettre debout derrière le dossier de chaque chaise
- ...
- mettre les chaises en rond
- mettre les chaises dans une autre pièce
- s'asseoir sur les chaises
- mettre les chaises dos à dos
- se mettre debout derrière le dossier de chaque chaise
- ...
La règle qui complique tout : la communication verbale n'est pas permise ;-)
Variante
- Avant de distribuer les consignes, demander à chaque équipe de se trouver un nom et un cri de ralliement en 3 min
- Puis, toujours avant de distribuer les consignes, demander à chaque équipe de dire son nom et de faire son cri et expliquer comment cela va se dérouler :
- je vais vous distribuer les consignes, mais vous ne pouvez pas les regarder avant mon signal (quand toutes les équipes ont leur consigne), ensuite, vous aurez 3 min pour découvrir la consigne en équipe, vous pourrez vous concerter, puis, au 2ème signal, vous aurez 30 sec pour réaliser la consigne)
Remarques
- aucune consigne n'est contradictoire
- les groupes ne doivent pas savoir que les consignes sont différentes pour les autres groupes
Puis, prendre 5 minutes ou plus de débriefing suite au jeu. Ce jeu est un très bon support pour s'observer soi, l'autre et les groupes dans les réflexes d'action et d'urgence, observer nos postures en groupe : leaders, compétitifs, efficaces, conciliants, suiveurs, respectueux, pacifiques, réflexifs... Pour analyser ces postures, on peut se servir d'un tableau de la coopération (à télécharger ci-dessous)
Parmi les analyses observées fréquemment :
- les consignes opaques/secrètes font remonter des réflexes de concurrence parmi les participant·e·s
- il est possible d'imaginer d'autres formes de communication non-verbale
- l'urgence nuit à la coopération des plus pacifiques
- faire équipe (dans une petite équipe) pourrait nous rendre compétiteur avec les autres équipes
- il y a plusieurs niveaux de coopération
- des consignes différentes ne sont pas forcément incompatibles
- ...
Surtout, si pour faire les équipes, on a utilisé la Ligne Muette qui consiste à se classer par ordre de dates d'anniversaire (jour et mois) sans se parler !
(marche aussi avec des coussins posés au sol)
Jeux de positionnements / Visualisation de données avec les pieds
- Réguler l'énergie
- Créer du lien
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- Participants volatiles
L'animation dure 10-15 minutes et nécessite un groupe d'au moins une douzaine de personnes.
1ère figure
Le groupe est invité à se répartir dans un espace défini. Il lui est expliqué à quoi peut servir une donnée (mesurer la répartition socio professionnelle d'un groupe, l'âge des individus...). Une des premières formes permettant de faire ce type de mesure est le camembert : l'animateur·trice invite alors le groupe à former un cercle pour représenter le camembert et demande ce qu'il est possible de mesurer avec. En fonction des réponses (exemple : parité), on invite alors les personnes à se répartir dans le cercle par catégorie (H/F)...ce qui permet de réaliser la mesure et la commenter.
2ème figure
Pour la deuxième figure, on peut choisir les histogrammes qui, par exemple, peuvent mesurer par tranche d'âge. Le groupe est alors invité à se mettre en rang en fonctions de repères qu'aura fixé l'animateur·trice et selon leur tranche d'âge. Il est alors possible de commenter la répartition.
3ème figure
Le groupe est invité à se répartir sur une cartographie fictive (NORD-EST-SUD-OUEST) définie dans l'espace, en fonction, par exemple, de son lieu de naissance. Dans un second temps, on lui demande de se répartir sur cette cartographie en fonction de son lieu de travail. On peut aussi commenter les flux migratoires ;-) . La fin peut se faire de manière festive en demandant à toutes et à tous de se rejoindre sur le lieu de la manifestation en cours...
Le secret réside dans les questions : trouver les questions puissantes, pertinentes. Trouver les questions qui feront se découvrir un peu plus les participant⋅es entre eux/elles. Varier des questions sur les aspects professionnelles et des questions plutôt perso.
L'élection sans candidats : pour trouver la bonne personne pour le groupe
- Décider ensemble et s'aligner
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
Le but ? Aller chercher des personnes qui ne se prévoyait pas de se présenter !
L'Election Sans Candidat (ESC) from Universite du Nous - UdN on Vimeo.
Vidéo : CC BY SA - l'Université du Nous
Ci-après un résumé des étapes, vous retrouverez en pièce-jointe un document détaillé et graphique réalisé par l'Université Du Nous.
1. Définir la fonction
- Il s’agit de clarifier les missions afférentes au poste. Quelles tâches ? Quelles responsabilités ? Quel périmètre d’action ?
- Chacun exprime, selon son point de vue, quels seraient les critères pour remplir la fonction déterminée. Les critères peuvent être contradictoires. Ils pourront être la base de l’argumentation qui suivra, mais pas de façon restrictive.
- Combien de temps ? Quelles conditions ? (Rémunération, nombre d’heures...)
- Chacun·e vote sur un papier collant, écrit son nom et pour qui il·elle vote : « moi X... je vote pour Y... ».
- Ce n’est pas un vote à « bulletin secret », il est inutile de plier le bulletin de vote. Le secrétaire récupère les papiers et les transmet au facilitateur·trice.
- Le·la facilitateur·trice lit à voix haute les résultats, il·elle demande à chaque personne les raisons de son choix : « X... tu as voté pour Y..., peux-tu nous dire pourquoi ? ».
- À l’écoute des arguments : qui souhaite reporter sa voix ? »
- Au regard des échanges, le·la facilitateur·trice proposera alors une liste de "nominés"
- Le·la facilitateur·trice va demander au groupe si quelqu’un a une proposition de personne parmi les nominés. Cette proposition sera le départ d’un processus de gestion par consentement afin d’élire la personne qui sera proposée. La proposition peut concerner toute personne ayant au moins une voix"
- Le·la facilitateur·trice fait le tour des objections
- La personne concernée sera consultée en dernier
- Quand toutes les objections sont levées, le·la facilitateur·trice s’adresse enfin à la personne proposée et lui demande si elle émet une objection à être élue
Vous souhaitez voir le processus à l'oeuvre ? Voici encore une super vidéo de l'Université du Nous !
- Une fiche résumant les règles du jeu pour chaque participant·e (ou une affiche, cf première page du document joint)
- Des papiers collants
- Des chaises disposées en cercle
- Un paperboard ou grand tableau
- La fiche d'aide mise à disposition par l'Université Du Nous
Le jugement majoritaire comme mode de consultation ou de décision
- Informer et consulter
- Décider ensemble et s'aligner
- Processus de gouvernance
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 30 à 60 min
C'est un mode de prise de décision qui se marie très bien avec des habitudes de décisions par consentement, dans des situations où il faut choisir entre plusieurs propositions.
Ainsi le jugement majoritaire permet d'éliminer les propositions rencontrant les limites de certains et de conserver celles qui recueillent le plus d'avis positifs, indépendamment du nombre de votes pour l'un ou l'autre des choix possibles. Cela évite notamment la fameuse "tyrannie de la majorité" au profit d'un consentement autour du meilleur choix pour le groupe.
Ressources :
- Un article fouillé, malheureusement sous licence non-libre : https://lechoixcommun.fr/articles/Le_Jugement_Majoritaire.html
- Une chouette BD, malheureusement sous licence non-libre : http://marjolaineleray.com/portfolio/vous-reprendrez-bien-un-peu-de-democratie/
- Un outil numérique en ligne : https://jugementmajoritaire.net/
- Une vidéo très éclairante sur différentes méthodes de vote qui permettent de comprendre en quoi le jugement majoritaire constitue une alternative très robuste, malheureusement sous licence non-libre: https://scienceetonnante.com/2016/10/21/reformons-lelection-presidentielle/
La prise de décision par consentement
- Décider ensemble et s'aligner
Ressources :
- Pour Comprendre -> Télécharger la fiche Gestion Par Consentement
- Pour Animer -> Télécharger la fiche AIDE Gestion Par Consentement
- Une vidéo mettant en scène une gestion par consentement
Cette fiche a été produite et sincèrement partagée par l'Université Du Nous : http://universite-du-nous.org/a-propos-udn/ses-outils/
Le Forum Ouvert
- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- (co)-produire
- Processus de gouvernance
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
Organiser un forum ouvert
Le forum ouvert est né du constat qu’au cours d’une réunion les échanges les plus intéressants entre les participant·e·s ont lieu lors de la pause-café. Ainsi, cette méthodologie a pour objectif de reproduire les conditions pour ces échanges informels de la pause-café.A travers ce livret d'accompagnement, l'équipe Colibris vous propose un outil qui vous permettra de comprendre le déroulement d'un forum ouvert : de la préparation à l'animation, de la logistique à l'évaluation, de la mobilisation de votre réseau à la production de ressources. Ce livret est organisé en trois parties qui correspondent aux trois phases d'avant, pendant et après l'évènement II pourra vous servir de ligne directrice pour son organisation.
Les informations qui suivent sont des instructions et conseils à adapter en fonction du contexte et des possibilités qu'offre votre territoire.
Avantages :
- Réunir un grand nombre de participant·e·s
- Permet de rendre compte de façon assez facile des résultats
- Concept de liberté : liberté des thèmes abordés, liberté de participer ou non aux ateliers, liberté d’expression
- Processus conçu pour faire émerger l’intelligence collective et co-construire les propositions
Inconvénients
- Activité qui nécessite de la préparation et une logistique conséquente
- Prévoir une durée d’une journée minimum.
- Budget qui peut être plus conséquent en fonction de la forme adoptée (1 ou 2 jours, festivités ou non)
Ce que le forum ouvert permet
- Faire se rencontrer les personnes désireuses de s'impliquer dans la transformation de leur territoire
- Créer des groupes affinitaires prêts à travailler ensemble dans leur ville, village, quartier
- Impulser une dynamique et favoriser l'émergence de projets écologiques et sociaux
- Identifier des projets existants et leur donner de la visibilité via la plateforme Colibris.
Que faut-il prévoir en amont ?
Pour bien préparer un tel évènement, des étapes-clés sont indispensables à sa réussite. Dans cette première partie, vous retrouverez nos conseils pour mobiliser et communiquer sur la campagne “Le chant des Colibris, l’appel du monde de demain” avec votre réseau, pour mettre en place un groupe de pilotage du forum ouvert, pour savoir qui fait quoi et quand, et pour déterminer le budget de ce type d'événement.Quel format pour mon événement ?
Le but est bien de relier celles et ceux qui souhaitent participer à la transformation écologique et humaine de la société.Un jour ou deux : cela dépend du lieu que vous trouverez (et de son coût) mais aussi du nombre que vous êtes pour l’organisation.
Si vous ajoutez une partie festivités, elle permettra la rencontre, l'échange, le partage entre les personnes déjà impliquées localement et les nouvelles.
Former le groupe de pilotage à partir du groupe organisateur
Le comité organisateur est l'ensemble des personnes les plus motivées et disponibles, représentatives des réseaux locaux et/ou des antennes locales des réseaux nationaux. Il regroupe des acteurs·trices de la société civile (associations, citoyens, étudiants, artistes, ...), des élus et des entrepreneurs.Le groupe de pilotage est l'ensemble des personnes qui assurent la bonne tenue et le bon fonctionnement du forum ouvert. Il sera formé lors de la deuxième réunion à partir du comité organisateur. Il est composé d'un·e facilitateur·trice, d'un ancrage, d'un·e hôte·sse, d'un·e coordinateur·trice logistique, administratif et festivités.
Les responsabilités et tâches liées à ces rôles sont détaillées dans la partie suivante 'Qui doit Faire quoi ? Et quand ?'
Attention ! Une personne ne peut tenir qu'un seul rôle
Qui fait quoi ? Et quand ?
Le facilitateur·triceFormé·e à la technique du FO, il·elle connaît et maîtrise cette technique d'animation.
Il ou elle :
- en explique l'approche au comité organisateur et définit avec lui le thème du FO,
- précise les besoins logistiques et humains relatifs au bon déroulement du FO,
- anime l'ouverture du FO et toutes les séances plénières : il ou elle est le·la garant·e de la démarche et veille au respect de l’approche propre au FO,
- gère la place du marché, et s'assure de la bonne mise en route des ateliers et de la salle des nouvelles, de l'édition des rapports d'activité au mur du grand journal et de la production des plans d'actions des ateliers.
Avec le comité d'organisation et l'hôte·sse, il·elle fait la revue des suivis du FO et s'assure de la transmission à tous les participants des rapports de discussion et des plans d'actions.
L’ancrage
Rompu·e également aux techniques d'un FO, il ou elle :
- assiste le·la facilitateur·trice durant l'événement sur la partie animation et sur un recentrage éventuel,
- veille au bon fonctionnement des ateliers.
L’hôte·sse
Au sein du groupe de pilotage, il ou elle est le·la représentant·e du comité d'organisation, le ·la représentant·e de toutes les parties locales engagées. Il ou elle confirme les objectifs de l'événement programmé.
Il ou elle :
- est animé·e d'un esprit d'ouverture permanent,
- accueille les participant·es,
- participe aux discussions du groupe sans animer ni diriger, et circule d'un atelier à l'autre.
Après l'événement il ou elle est le·la garant·e de la bonne restitution à l'ensemble des participants des différents rapports de discussion et des plans d'actions, et les suivra dans le temps avec le Comité organisateur.
Le ou la coordinateur·trice logistique
Il ou elle :
- a une bonne connaissance des lieux localement, est méthodique et rigoureux.se,
- prépare et coordonne toute la logistique des espaces du FO (salle plénière, ateliers, chaises, tables, ordinateur, éclairage, sonorisation),
- omniprésent.e durant l'événement, il ou elle veille au bon déroulement du FO et en régit les aléas,
- a la responsabilité de la salle des nouvelles (ordinateurs).
- à la fin, s'assure de la bonne restitution des lieux et du matériel.
Le coordinateur·trice administratif·ive
Rigoureux·se et convivial·e, il ou elle :
- est en liaison avec l'ensemble du réseau local et coordonne les inscriptions, l'hébergement et la nourriture des participants
- établit les budgets et gère la trésorerie de l'événement.
Le coordinateur·trice festivités
Dans le cas de l'organisation d'une partie “festive” liée au FO, il convient d'y affecter un·e coordinateur·trice spécifique ayant une expérience de ce type d'événement.
Il ou elle :
- est en charge de la programmation et du choix du plateau artistique,
- assure l'organisation matérielle sur place et sa gestion,
- est responsable du bon déroulement de la manifestation.
Les espaces
Cinq types d’espaces sont nécessaires à l’organisation du forum ouvert :- 1. le grand cercle pour les séances plénières où se retrouvent tous les participant.e.s,
- 2. les petits cercles pour les séances en ateliers,
- 3. la place du marché,
- 4. le grand journal,
- 5. la salle des nouvelles (ordinateurs)
N'oubliez pas un espace convivial « thé-café-collation » ouvert en continu.
Pour faciliter l’organisation générale, penser à la restauration, le transport, voire l’hébergement des participant·e·s.
Le repas du midi et les pauses au cours de la journée sont des moments privilégiés de convivialité au cours desquels les discussions se poursuivent et les bonnes idées continuent d’affluer (et les cerveaux de chauffer !). La venue et le déplacement des personnes peuvent être coordonnés : navettes, covoiturage, etc.
Comment se déroule l’évènement ?
La clé du forum ouvert repose sur quatre principes et une loi :- La loi de la mobilité ou « loi des deux pieds » : si, pendant la réunion, des personnes estiment qu’elles n’apprennent rien ou n’apportent rien aux échanges, elles sont libres de faire usage de leurs pieds pour se rendre dans un endroit plus productif ou plus intéressant à leurs yeux.
- Les personnes présentes sont les bonnes personnes . Aucun·e participant·e ne doit se sentir inutile, chacun a des choses à apporter au débat.
- Ça commence quand ça commence. Aucun horaire strict n’est défini par les organisateurs au cours du forum ouvert, ce sont les participant·e·s eux-mêmes qui décident de commencer les débats lorsqu’ils ou elles le souhaitent et on considère que quel que soit le moment, c’est le bon moment.
- Quand c’est fini, c’est fini. À l’inverse, les organisateurs·trices s’engagent à respecter l’horaire de fin prévu.
- Ce qui arrive est ce qui devait arriver . Les organisateurs·trices n’interviennent au cours d’aucun débat et laissent librement les participant·e·s aller vers les directions qu’ils ou elles souhaitent donner au forum ouvert.
Phase d’émergence : séance plénière et place du marché
- L'hôte·sse accueille le forum ouvert et présente la question principale autour de laquelle s'articule celui-ci.
- Le·la facilitateur·trice explique aux participant·e·s le fonctionnement de cette animation et en rappelle les principes et les règles
- Tou·te·s les participant·e·s se regroupent en session plénière (réuni.e.s en grand cercle). Au cours de cette première session, ce sont les participant·e·s qui vont définir eux-mêmes l’ordre du jour autour du thème défini par les organisateurs·trices. En effet, il n’y a pas d’ordre du jour pré-établi.
- Chaque participant·e qui souhaite inscrire un sujet sur la place du marché se rend au milieu du cercle où sont disposés papier et stylos, il ou elle formule sa proposition de sujet en quelques mots et l’explique ensuite à tout le groupe pour enfin aller l’afficher au mur.
- Le nombre de proposition dépend du nombre de participant·e·s. Le ou la facilitateur·trice peut demander à regrouper des sujets s’ils lui semblent similaires. Les proposant·e·s sont libres d’accepter ou non ce regroupement.
- Le·la facilitateur·trice organise en plusieurs sessions, et dans différents lieux, la tenue des ateliers. Tou·te·s les participant·e·s se lèvent pour prendre connaissance des thématiques, lieux et horaires des ateliers.
Sessions en ateliers de travail
- Les ateliers sont répartis dans les différents lieux de l'événement.
- Un petit groupe se forme (ou pas) autour de l’initiateur·trice de l'atelier, il peut alors débuter.
- Un·e rapporteur·teuse note ce qu'il·elle se dit sur un paperboard. A la fin de la session d'ateliers, ce·tte même rapporteur·teuse rejoindra la “Salle des nouvelles”
Salle des nouvelles et restitution des comptes-rendus en session plénière “le grand journal”
La salle des nouvelles est un espace où sont installés des ordinateurs et imprimantes afin de permettre aux groupes de travail de retranscrire eux-mêmes sous forme de comptes-rendus leurs propositions (synthèse des points principaux) qui seront ensuite imprimées.Au minimum deux personnes du comité organisationnel sont là pour encadrer et aider les rapporteurs·teuse. En arrivant dans la "Salle des nouvelles", une clé USB est attribuée à chaque rapporteur·teuse sur laquelle il·elle trouve le document vierge près à être rempli.
Un·e membre de l'équipe organisationnelle centralise les rapports sur son ordinateur et se charge de l’impression. L’ensemble des rapports est affiché dans l’espace du “Grand Journal” pour que tou·te·s les participant·e·s puissent en prendre connaissance.
Phase de convergence : session plénière et ateliers
Au cours de la même journée et d’une seconde journée, il peut être intéressant d’élaborer des plans d’actions à partir du contenu des ateliers.Les participant·e·s sont amené·e·s à choisir les 3 sujets qui leur semblent les plus importants. Pour cela ils ou elles disposent de 3 gommettes à apposer sur les 3 rapports retenant le plus leur attention.
Des ateliers pour élaborer un plan d’action sont organisés. Le nombre de ces nouveaux ateliers dépendra du temps consacré à ce moment.
Comme pour la phase d’émergence, un·e rapporteur·teuse sera nommé·e pour chaque atelier. Il ou elle aura en charge de saisir, dans la salle des nouvelles, un compte rendu de ce plan d’action.
Session plénière de clôture Lors de cette session plénière le ou la facilitateur·trice présente les plans d’action produits lors de ce forum ouvert.
Un cercle de clôture permet à chaque participant·e de s’exprimer sur son ressenti de la journée et sur les propositions qui ont émergé.
Et la suite ?
Pour ne pas perdre la dynamique à la fin du forum ouvert, il est important que le suivi des plans d'actions soit systématique, régulier et ancré dans l'action.Dans un premier temps, tous les rapports devront être transmis à l’ensemble des participant·e·s.
L'initiateur·trice d'atelier devra s'engager à être le moteur de son groupe. Il faudra ensuite trouver une organisation de manière à ce que le projet avance.
Les autres besoins logistiques et matériels sont fixés en fonction du nombre de participant.e.s.
https://carteascenseuronline.fr/presentation-de-la-societe-kone/
Le jeu de la main
- Evaluer et apprendre ensemble
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
Permettre aux participant·e·s de s’exprimer sur le temps vécu et d’en faire une évaluation à chaud complète
Description :
Chaque participant·e dessine les contours de sa main sur une feuille. Il ou elle remplit ensuite sa main en respectant les consignes suivantes :
- sur le pouce, écrire ce que l’on félicite (« pouce en l’air »)
- sur l’index, écrire ce que l’on pointe du doigt, ce que l’on interroge
- sur le majeur, écrire ce qui n’a pas plus, ce que l’on jette
- sur l’annulaire, écrire ce que l’on garde précieusement
- sur le petit doigt, écrire ce que l’on propose (« mon petit doigt m’a dit »)
Selon le temps dont vous disposez, vous pouvez organiser une restitution à l’oral ou vous contenter de ramasser les feuilles.
- Si le temps est restreint, ce bilan peut également se faire à l'oral sans avoir à le dessiner
A distance, on peut proposer aux participant·e·s, en fonction de leur profil :
- de dessiner sur une feuille puis de la montrer à la webcam
- de dessiner sur un outil collaboratif comme Miro
Le soleil brille sur ... / Tous ceux qui
- Réguler l'énergie
- Créer du lien
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- variable
Une personne au centre énonce une affirmation "Le soleil brille sur ... celles et ceux qui sont de bonne humeur" : toutes et ceux qui sont de bonne humeur se lèvent et doivent trouver une autre chaise que celles sur laquelle ils étaient assis·e·s. La personne qui n'arrive pas à se rasseoir va au centre et invente une nouvelle phrase pour faire se lever les participant·e·s.
C'est l'occasion de visualiser des choses sur les participant·e·s sans obligation de s'exprimer sur le détail.
On peut axer l'animation sur des questions très pros ou très en lien avec le sujet des animations qui suivront, ou inventer aussi des questions plus piquantes pour apprendre des choses sur ses collègues ;-)
Une attention particulière est à porter aux personnes fragiles : ça peut bousculer physiquement !
Les six chapeaux de Bono
- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- (co)-produire
- Décider ensemble et s'aligner
- Intelligence émotionnelle
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- 10 à 30 min
Afin de favoriser l'implication de chacun·e et l'émergence de nouvelles idées au sein d'un groupe, le psychologue spécialiste des sciences cognitives Edward de Bono a développé en 1987 la méthode dite des "6 chapeaux". Partant du postulat que la recherche de solutions repose sur six angles bien distincts, celle-ci invite chaque membre du groupe à explorer, lors d'une réunion, six modes de pensée spécifique, symbolisés par six chapeaux de couleurs différentes.
Face à une situation, un problème, chacun·e est traversé·e par un flot de pensées de toutes sortes : positives, négatives, émotionnelles, informationnelles, logiques… Arrivées en vrac et à dose différente pour chaque personne, ces pensées sont influencées par la personnalité, l’humeur, les mécanismes de prudence, la créativité, les biais cognitifs… Ces pensées ne sont pas réellement construites et constructives. Parallèlement, elles sont toutes légitimes.
Imaginons maintenant toutes ces pensées mises en commun dans un collectif le temps d’une réunion ! En dehors du fait du manque d’efficience, ces situations peuvent générer des tensions, des stigmatisations.
La proposition de Edward de Bono est de séquencer notre pensée et de ne pas la censurer.
C’est la notion de pensée latérale, une pensée en continuité avec des étapes de validation en opposition à un système vertical qui supprime une idée non validée et ne la considère plus.
Cette méthode permet de sortir de la stigmatisation des personnes, « la créative », « le pessimiste », sortir soi même de ses certitudes, appréhender les choses différemment.Tous les apports sont considérés comme utiles, il n’y a pas d’accord à obtenir.
Déroulé
Une fois le problème posé, le groupe entier revêt tour à tour un chapeau fictif et commence à explorer de nouvelles solutions :
- Le Chapeau blanc symbolise la neutralité. Lorsqu'elle le porte, la personne doit s'attacher à énoncer simplement les faits, en laissant de côté tout ce qui peut relever de l’interprétation
- Le Chapeau rouge : l’émotion. La personne énonce librement ses sentiments et ses intuitions
- Le Chapeau vert : la créativité. Elle cherche des alternatives, en essayant de considérer le problème sous un angle nouveau
- Le Chapeau jaune : la critique positive. Elle admet ses rêves et ses idées les plus folles
- Le Chapeau noir : la critique négative, le jugement. Elle énonce les faiblesses et les risques que comporte selon elle cette idée
- Le Chapeau bleu : l'organisation, la canalisation des idées, le processus. Elle s'attache à prendre du recul sur le sujet énoncé
L'enchaînement des chapeaux doit être réfléchi et adapté au sujet de la réunion et au groupe.
- Afin de structurer l’animation, d'en garantir le cadre et un résultat, il paraît judicieux d’attribuer les rôles d'animateur et secrétaire.
- L’animateur·trice pourra fixer une durée d'intervention par chapeau.
- Le cas échéant, il invite les membres à respecter le mode pensée du tour de table.
- Il est important de sécuriser le cadre des échanges (pas de jugement, écoute active, respect de l’opinion, pas de censure...)
- Il peut être utile d’annoncer que l’on ne cherche pas l’exhaustivité sur chaque mode de pensée mais une vision globale
- L'objectif n'est pas de regarder vers le passé, mais bien d'envisager l'avenir
- Selon le groupe, la problématique, certains chapeaux, il peut être nécessaire de créer un sas de quelques minutes pour quitter le mode de pensée et s’investir plus facilement sur celui d’après.
Le visuel et la méthode doivent être inclus dans le dispositif de formation à distance.
Les éléments seront recueillis au sein d'un espace collaboratif type carte mentale pour que chacun·e puisse y renseigner son point de vue pour chaque chapeau.
Variante expérimentée :
Chapeau blanc complexe/sujet pas complètement défini : quand la problématique est assez large, il est possible d'utiliser la méthode du QQOQCP pour faire décrire aux participants ce dont on parle, on leur pose alors successivement les questions : Quoi, Qui, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi ?
Pour le chapeau rouge des émotions, il peut être utile de passer par du dessin, par exemple : étape 1 : en individuel, je réfléchis à ce que j'ai ressenti (prise de note individuelle possible); étape 2 : interview croisée en binôme pour faire expliciter à l'autre ce qu'il a ressenti et creuser (on pose des questions, on ne porte pas de jugement, on essaie pas d'apporter des solutions); étape 3 : en individuel : je dessine ou je symbolise/schématise ce que j'ai ressenti.
Mandala holistique / Autoportrait
- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- Décider ensemble et s'aligner
- Processus de gouvernance
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- plus de 120 min
- quelles les valeurs fondamentales de notre groupe ?
- quels sont nos grands principes d'actions ?
- quelles sont nos actions
On peut tracer des compartiments dans les cercles (camembert) pour voir quelles actions répondent à quels principe.
Avantages
- donne une vision complète de l’organisation (des valeurs jusqu’au projets concrets)
- nécessite peu de temps
- les personnes repartent avec une vision partagée de leur structure
Inconvénients
- Le résultat écrit est synthétique alors qu’il est le fruit de nombreux échanges : cette richesse vécue n’est pas évidente à transmettre aux personnes absentes (voir paragraphe ci-dessous « Après l’animation : rendre visible la photographie »)
- Pas toujours bien adapté aux organisations complexes, dont les projets sont transversaux.
Au préalable
Au sol, représenter un rond. On peut utiliser une ficelle pour cela, car on peut en ajuster assez facilement le diamètre. Mais il est tout à fait possible de tracer un rond à la craie au sol par exemple.Introduction
Expliquer l’exercice dans son ensemble : « on va peu à peu remplir les 3 cercles : d’abord les valeurs, puis les principes, et enfin les actions. »Expliquer brièvement ce que recouvrent ces 3 termes :
- Valeurs : l’éthique et la raison d’être de l’organisation. Pourquoi existons-nous ? Quels sont nos valeurs ? Quel modèle souhaitons-nous promouvoir ?
- Principes / Attitudes : ce sont la façon dont nous mettons en œuvre nos valeurs, nos principes pour agir. On y retrouve parfois des attitudes individuelles ou collectives.
- Actions : ce sont les projets concrets menés par notre organisation, actuels ou en préparation (ou projets passés à ré-activer). C’est la « partie visible » de l’organisation.
Énoncer des règles de facilitation du groupe:
- exercice basé sur la diversité des points de vue donc le respect de la parole est indispensable
- accueillir avec bienveillance les avis et positions d’autrui
- essayer d’écouter, essayer de comprendre plutôt que convaincre
- liberté de mouvement, ne pas hésiter à se lever, à bouger
- plus d’autres à votre convenance !
Étape 1 : cercle « valeurs et éthique »
1.1 Réflexion individuelle
Distribuer les papiers/post-it d’une même couleur.Les participant·e·s disposent de 10 minutes (en silence) pour se recentrer et écrire sur ces papiers ce qu’ils estiment être des éléments fondamentaux du groupe : quelle est notre raison d’être ? Quels sont les valeurs que nous défendons ?
Écrire un mot (ou à défaut une phrase courte) sur un papier (1 idée par papier)
Il n’y a pas de limite au nombre de papiers par personne.
Qu’entendons-nous par « valeurs » ? Ce sont des éléments stables, qui évoluent assez peu au cours de la vie de l’organisation/du groupe. Ce sont eux qui ont motivé l’engagement des personnes et souvent la création de la structure.
1.2 Mise en commun
Sur la base du « pop-corn », chacun·e présente ses papiers et explique en quelques mots le sens de ce qu’il/elle a écrit.Lorsqu’une autre personne a un papier similaire ou lié, elle abonde dans le même sens ou complète en donnant une nuance.
L’animateur·trice modère les échanges, récupère les papiers au fur et à mesure qu’ils sont exprimés et les place dans le rond central « valeurs », en essayant de rassembler les papiers similaires.
Bonus « représenter les valeurs les plus partagées »
Si un regroupement comporte 5 papiers identiques, on pourra empiler 5 légos afin de donner une représentation verticale.
Lorsque tous les papiers ont été verbalisés, l’animateur·trice doit vérifier 2 choses auprès du groupe
- 1/Les valeurs importantes pour ce groupe/organisation figurent-elles bien dans le cercle ? (Si non, il est possible d’en ajouter, avec modération)
- 2/ Avant de passer au cercle suivant, validons ce 1er cercle : êtes-vous bien d’accord avec ces valeurs ? Y-t-il un veto sur une ou plusieurs valeurs ?
Remarque : cette étape des « valeurs » peut paraître rébarbative pour les personnes qui aiment le concret et l’action, mais elle est essentielle pour la suite de l’exercice d’une part, et surtout pour le groupe d’autre part. En effet, ces valeurs pourront servir de « grille de lecture » des actions (nos projets sont-ils bien au service de nos valeurs?). Elle sera le cadre de référence du groupe.
Remarque : il arrive que certains papiers relèvent davantage des « principes » que des « valeurs ». L’animateur·trice creuse la question avec la personne pour qu’elle précise son idée et voit avec le groupe si le papier doit rester dans le cercle « valeurs » ou si on le bascule par anticipation sur le cercle « principes ».
Étape 2 : cercle « Principes / Attitudes »
Ce cercle est souvent plus difficile à appréhender par les participant·e·s. Pour les y aider, on peut donnerun exemple : « l’éducation populaire », le « faire avec plutôt que faire-à-la-place » sont des principes généraux. Ce ne sont ni des valeurs ni des projets concrets.
Dans le cas de groupe-projet, on peut aussi exprimer ici les grands objectifs du projet ou du groupe.
Un conseil : exprimer ces principes avec des verbes à l’infinitif.
2.1 Réflexion individuelle
On distribue les papiers d’une autre couleur (que le cercle « valeurs »)Comme pour l’étape 1, on procède en 2 étapes :
- 1. 10 minutes de réflexion individuelle où chacun-e pose ses idées sur les papiers (1 idée par papier)
- 2. Mise en commun et échanges
2.2 Mise en commun : organiser et segmenter
Durant la mise en commun, l’animateur·trice récupère les papiers au fur et à mesure qu’ils sont exprimés oralement par les participants et les pose dans le 2ème cercle. Elle·Il doit être alors particulièrement concentré-e pour organiser les papiers par pôles structurants. Ce travail est bien sûr flexible et évolue tout au long de cette Étape 2.On peut utiliser des Legos pour matérialiser des segments (des parts de camembert) dans le 2eme cercle.
Remarque : le cercle « valeurs » ne doit pas être segmenté. On considère que les valeurs sont transversales et qu’elles guident autant les principes que les actions.
2.3 Validation de l’étape 2
Avant de passer à l’étape 3, on demande si les principes essentiels sont bien présents dans le cercle.Puis on demande au groupe si la répartition de ces principes en segments semble correspondre à leur représentation. En tant qu’animatrice-teur, on doit être conscient que le groupe peut remettre en question la répartition qu’on a faite durant cette étape 2. Il est important que le groupe valide collectivement cette segmentation.
Conseil : on peut d’ores et déjà prolonger les segments sur le 3ème cercle, afin de faciliter l’étape 3.
Étape 3 : cercle « Projets / Actions »
Ce dernier cercle est plus facile à appréhender, car il s’agit de lister les projets concrets, les actions visibles.Comme pour les étapes 1 et 2, on procède en 2 étapes : réflexion individuelle , puis mise en commun/discussions
3.1 Réflexion individuelle
On distribue les papiers d’une 3ème couleur (autre couleur que les cercles « Valeurs » et « Principes »)3.2 Mise en commun
Durant la mise en commun, l’animateur·trice récupère les papiers au fur et à mesure qu’ils sont exprimés oralement par les participants, et les place dans le segment qui correspond le mieux : une action viendra ainsi illustrer concrètement un ou plusieurs principes/attitudes.Conseil : on peut prévoir un segment « Divers » au cas où des actions « météores » ne trouvent pas leur place dans les segments existants.
Remarque : si il y a beaucoup d’actions « divers », 2 interprétations possibles :
- les segments ne correspondent à la réalité de la structure et il faut les remodeler
- la structure souffre d’un manque de cohérence entre ses actions et ses principes.
Il est possible de compléter avec des nouveaux papiers (=nouvelles actions) autant que nécessaire.
A la fin de cette 3ème étape, il est intéressant que le groupe se mette d’accord sur des intitulés aux segments « principes-action »
Remarque : si une action concerne 2 segments, on peut la mettre à cheval. Si elle concerne 3 segments ou plus, on devra l’écrire sur 3 papiers différents qu’on posera dans les 3 segments concernés. On atteint alors la limite de cette animation pour des projets complexes ou transversaux.
Pour conclure l’exercice
Ensuite, on peut faire une analyse de cette photographie avec les participant·e·s. Il faut bien expliquer aux participant·e·s que cette photographie et cette analyse sont valable aujourd’hui, et ne reflète pas forcément le passé ou le futur de la structure. Voici quelques questions pour guider cette analyse :Comment sont réparties les actions dans les différents segments ? >> Montre sur quoi la structure se concentre en ce moment
L’un des segments est-il vide ou presque ? >> Montre qu’aucune action ne vient concrétiser ce segment (pas prioritaire, ou pas assez de moyens….)
Si on a utilisé le bonus des 3C ci-dessus, on peut aussi analyser chaque segment au regard du nombre d’action à conserver, à cesser et à créer.
Après l’animation : rendre visible le résultat
C’est un enjeu important : comment faire en sorte que les personnes absentes le jour de l’animation s’approprient le résultat obtenu.Le minimum : une photo
On prendra en photo le résultat :- une photo d’ensemble
- et une photo de chaque segment
La bonne idée : rendre le résultat visible et « beau »
Sous forme de facilitation graphiqueOu en traduisant sous forme d’Arbrifeste : http://www.multibao.org/#lilianricaud/travail-en-reseau/blob/master/arbrifeste.md
Sous forme numérique
Le rendu sur numérique demandera de saisir.- un paragraphe sur les valeurs
- Puis un paragraphe par segment, c’est à dire qui rassemble les principes et les actions qui y sont rattachées
Les bonus à la fin de l’étape 3
Il est possible de compléter ce 3ème cercle avec les actions futures ou souhaitées. On pourra notamment utiliser la méthodes des 3C « Conserver – Cesser – Créer », afin de discuter des actions et les prioriser selon 3 niveaux :- Conserver : cette action doit être conservée ou bonifiée
- Cesser : on doit arrêter cette action, ou la modifier en profondeur
- Créer : cette action n’existe pas et pourtant elle serait pertinente, il faut la créer.
Temps nécessaire pour le bonus des « 3C » : de 1h à 3h en fonction du nombre d’actions et du nombre de participants.
Quelques exemples et rendus visuels
Quelques jolis exemples "papier" et numérique sur cet article (licence non-libre) : https://www.changer-de-paradigme.fr/mandala-holistique-une-vision-claire-et-des-caps-communs/Proposition d'amélioration
Marier les "Principes source" de Peter Koenig avec l'approche du mandala holistique :https://www.changer-de-paradigme.fr/mandala-holistique-et-principes-sources/
Sources d'inspiration
Robina Mc Kurdy, dans son livre "Faire Ensemble : des outils participatifs pour les groupes, associations et collectifs" https://www.passerelleco.info/article.php?id_article=1778Feutres
Papiers de 3 couleurs différentes (papiers libres ou post-it)
Ficelle (prévoir 5m pour être tranquille)
Météo d'ouverture ou de clôture en s'appuyant sur un visuel
- Ouvrir et clôturer
- Evaluer et apprendre ensemble
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- Participants volatiles
- moins de 10 min
Je présente en quelques mots pourquoi j'ai choisi ce personnage.
Cela peut être utilisé en début de réunion et/ou en fin de réunion.
Chacun·e prend le temps d'observer l'image et de s'identifier à un personnage.
Selon le temps disponible et la configuration des lieux et du groupe, plusieurs possibilités :
- un tour de table où chacun·e dit le personnage choisi (grâce au numéro) et explique son choix
- une réponse écrite sur papier ou dans un formulaire (mais peut-être difficile à traiter)
- une gomette placée sur l'image papier
Le bateau des humeurs :
La version originale du bateau en PDF : Bateau_des_personages_cc.pdf (0.3MB) L'arbre d'oestand :
On vous conseille les météos de jeannette paillette, -> Jeanne Haltz sur LinkedIn, elle en publie une chaque lundi sur des thèmes variés ;-)
Voici 2 autres supports réalisés par "Cultiver une équipe"
A distance il est très facile de partager le lien vers l'image ou de partager son écran.
Possible avec d'autres images (notamment photomontage moutons :
Possibles avec les signes astrologiques chinois :
Possible avec des moutons rigolos :
D'autres versions de cet outil sur https://latelierduformateur.fr/les-arbres-a-personnages-revisites/
Photolangage
- Ouvrir et clôturer
- Réguler l'énergie
- Créer du lien
- Evaluer et apprendre ensemble
- Autres
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- moins de 10 min
- 10 à 30 min
- 30 à 60 min
- variable
On peut demander aux participant·e·s de représenter plusieurs choses à travers des images: un projet, l’humeur du moment, …
Afficher l'image dans l'espace, chaque personne va afficher son image pour créer un patchork, une représentation des réponses.
- Mettre à disposition une collection variée d’images/cartes postales et choisir la question.
- Poser la question (image qui vous représente, humeur du jour, opinion sur un sujet).
- Choisir: « Choisissez 1 ou 2 images qui représentent au mieux votre réponse ».
- Échanger en groupe : Chaque participant présente au groupe son image en la posant contre son torse et donne une explication.
Si le groupe est important, présenter en 1 mot
Lorsque la personne s'est exprimée, elle a partagé avec le groupe sa réponse. Il est important d'en tenir compte pour la suite de l'animation (ex : moi j'ai choisi... parce que mon humeur c'est à l'orage, ça ne va pas du tout...)
En amont de la session, préparer un visuel contenant plusieurs images partagé avec droits de modification pour les participants.
Indiquer sur ce visuel la question ou le sujet sur lequel chacun·e peut s'exprimer et leur demander d'aller choisir une image qui répond à leur état d'esprit ou leur point de vue sur une question.
Ils peuvent par exemple se taguer sur le visuel. L'outil pourra être un slide ppt ou autre.
Par exemple pour une météo en visio :
(Auteur : Sébastien Kraft)
- un jeu de cartes images (type dixit https://fr.wikipedia.org/wiki/Dixit_(jeu)), ou une collection de cartes postales, de photos, d'images aussi diverses que possibles pour avoir un large choix d'émotions/mots/humeurs...
- une grande table pour étaler le jeu
- assez d'espace pour circuler
La méthodologie de Communagir nos cousins du Quebec
Pomodoro
- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- Réguler l'énergie
- (co)-produire
- Décider ensemble et s'aligner
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- Participants volatiles
- variable
1. définir un sujet, 2. travailler pendant 25 minutes, 3. Faire 5 min de pause, 4. passer au deuxième sujet ou finir le premier. Tous les quatre pomodori prendre une pause un peu plus longue (15-20 minutes).
Le principe : séquencer ses séances de travail.
Son nom vient du timer ou "tomate (pomodoro en italien, si si) qui sert à minuter la cuisson des pâtes.
Les règles sont très simples :
- Décider du sujet à traiter
- Travailler pendant 25 mn chrono sur un sujet
- Faire 5 mn de pause (vous pouvez faire un tour sur le site https://www.procatinator.com/ , ou encore mieux, marcher, vous aérer...)
- Passer à un 2e sujet ou finir le 1er pendant 25 mn
- Tous les quatre pomodori prendre une pause un peu plus longue (15-20 minutes).
Avantages :
- Efficacité et côté sprint
- Pas forcement adapté pour écrire des textes difficiles...
Utiliser les gestes de communication non verbale
- Décider ensemble et s'aligner
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- Participants volatiles
- variable
Parmi les signes les plus utilisés :
- pouce en l'air pour montrer qu'on partage ce qui est dit
- le "Bravo" des sourds-muets pour célébrer
- la main repoussant devant soit figure un stop : montre, à l'inverse, notre désaccord ou le fait qu'on ne partage pas ce qui est en train d'être dit
- la main qui tourne près de sa tête pour figurer que ce que j'entends me fait réfléchir
- "raccourcis!" en faisant comme un entonnoir avec les mains (pour dire qu'on manque de temps, il faut conclure)
- le doigt qui fait "non" pour signaler qu'on n'a pas compris le terme ou pour demander des éclaircissements
- les bras qui moulinent pour signaler "je décroche, passons à autre chose !"
- la main en forme de renard : demande le retour au silence ...
Attention aux gestes trop appuyés qui, à l'inverse, peuvent couper la parole à celui qui s'exprime. Commencer au début avec juste 2 ou 3 gestes pour ne pas tout mélanger. Ne pas hésiter à reformuler une intervention ou une question pour vérifier qu'on a bien compris, sans interpréter.
Ici exemple illustration adaptée au présentiel illustration
Pour du public passant nous n'hésitons pas à accentuer de façon humouristique en distribuant des objets tel que grande paire de ciseau en bois, un triangle signalétique de voiture.... un cadre sans rien...une boite à chaussure abritant un ring à combat de pouces...
Vous ne le savez pas, mais vous aidez à la numérisation des ouvrages anciens !
On reprends depuis le début : les capchas c'est quoi ?
Les capchas se sont ces mots tous déformés que l'on vous demande de recopier afin de valider une inscription ou une action sur un site internet. Le principe du capcha c'est de trouver une opération plus facile à effectuer par un être humain que par un robot, l'objectif étant d'éviter que l'on puisse effectuer automatiquement (via des programme-robots) l'action que vous êtes en train de réaliser. Notamment pour éviter que l'on puisse créer automatiquement des milliers de comptes mail ou Facebook ou submerger de commentaires un blog afin de vendre du faux Viagra. En retapant le texte déformé, vous prouvez ainsi que vous êtes un être humain (uniquement d'un point de vue biologique, hein).La problématique de numérisation des livres anciens
Les livres anciens, tombés dans le domaine public, pourraient facilement être mis à disposition du plus grand monde sur internet mais pour faciliter la recherche parmi ces ouvrages, il faut transformer le scan de la page (qui est une photographie) en texte numérisé dans lequel on peut rechercher. Ce sont les logiciels de reconnaissance de caractères (OCR) qui s'en chargent mais ils rencontrent des difficultés particulières avec ces ouvrages. En effet, ceux-ci sont imprimés avec des caractères typographiques particuliers et le temps a souvent abîmé les pages. Pour améliorer leur taux de reconnaissance, les logiciels de reconnaissance de caractère (OCR) ont besoin "d'apprendre". C'est-à-dire qu'ils ont besoin que leurs résultats soient confrontés à des résultats obtenus par des humains pour augmenter peu à peu le nombre de signes qu'ils peuvent reconnaître. Or la transcription par les humains est longue et rébarbative.Et si on joignait l'utile à ... l'utile ?
Luis Van Ham est professeur à l'université Carnegie-Mellon à Pittsburgh, il travaille sur l'human computation, c'est-à-dire sur des programmes faisant intervenir la puissance de raisonnement humain et la vitesse de calcul des ordinateurs pour résoudre des problèmes que ni les humains, ni les machines ne pourraient résoudre seuls (le cas des logiciels OCR est un exemple typique). Il a développé le concept de jeux à objectifs, où tout en jouant les êtres humains effectuent des opérations utiles. Même s'il ne s'agit pas d'un jeu, le reCapcha qu'il a développé, reprend ce principe. A chaque fois que vous décodez des mots déformés, issu de la numérisation de livres anciens, pour prouvez au site internet que vous êtes bien un être humain, vous augmentez la base de données utilisée par les logiciels de reconnaissance de caractères et donc leur efficacité à reconnaître les caractères numérisés des livres anciens.reCapcha, ça marche comment ?
Les scans des livres anciens sont lus par deux logiciels de reconnaissance de caractères différents. Dès qu'un mot est lu différemment par les deux logiciels, il est noté comme suspicieux et ajouté à la base de reCapcha.Quand on vous demande de prouver le fait que vous êtes un être humain et non une machine via un reCapcha, il y a toujours 2 termes, l'un plus déformé que les autres. L'un deux a déjà été identifié avec certitude avec le logiciel OCR (c'est celui qui sert effectivement à vérifier que vous êtes un humain) et l'autre non (c'est celui que vous allez aider à identifier). À partir du moment où un certain nombre d'internautes ont identifié de la même façon un mot suspicieux, il est validé. Il est intégré dans la base de données des mots validés de reCapcha et dans la base de données que le logiciel d'OCR utilise pour reconnaître les caractères des livres numérisés. Actuellement le logiciel de reconnaissance de caractère de reCapcha a atteint un niveau d'erreur semblable à celui de l'être humain.
C'est une bonne oeuvre alors ?
Google a racheté reCapcha en 2009 et l'a installé sur ses pages demandant ce type de validation. Vu la puissance de Google cela a donné une très grande visibilité au projet et un nombre accru de participants. L'objectif premier de Google est la numérisation des livres de Google Books afin de faciliter leur référencement et la recherche plein texte parmi les pages. Mais il semblerait que Google adapte reCapcha à d'autres projets, on a ainsi vu apparaître sur certains reCapcha des numéros de plaques de rue provenant de Google Street View.Appropriation sociale du numérique, communs et politique publique, retours sur l’expérience de la Ville de Brest
De 1995 à 2014, sous l’impulsion d’un élu délégué aux usages du numérique, la ville de Brest a mis en œuvre une série d’initiatives et de services à la population, reposant sur une approche coopérative des usages du numérique. Passées au crible des critères élaborés par le Prix Nobel d’économie Elinor Ostrom, quatre de ces initiatives qui ont pu être documentées tout au long de leur développement, donnent à voir dans quelle mesure un projet de service à la population initié par la collectivité, peut s’apparenter à un commun urbain : une ressource partagée, une communauté d’utilisateurs et de producteurs, un système souple de gouvernance impliquant ses différentes parties-prenantes. Cependant les questions de la diffusion d’une culture des communs et de l’appropriation et de l’animation dans la durée de ces ressources partagées restent le véritable enjeu de la pérennité de ces initiatives numériques...
- Non
Atelier aux Grands Voisins - Expérimenter la prise de décision collective sur des budgets
Contexte
Audrey du GARC.ESS, collectif francilien qui accompagne la dynamique de coopération entre les résidents des grands Voisins, a invité Simon Sarazin à partager son expérience en terme de prises de décisions collectives début 2018.
Le format expérimenté
Simon a rapidement proposé de tester « en présentiel » les outils de prise de décision en ligne qu’il expérimente depuis quelques années au sein de collectifs Lillois. En réalité, c’est surtout les méthodes de prise de décision associées à ces outils qui ont été amenées aux participants.Sur un effectif de 25 personnes, trois groupes ont été constitué autour d’une problématique commune : « Vous avez un budget de 10 000€, et vous devez décider des projets que vous souhaitez financer avec cette somme ».
Au sein de chaque groupe, une méthode différente est proposée :
- Groupe 1 - Sans méthode : aucune méthode / outil n’est proposé, ils sont laissés totalement libres du mode de prise de décision.
- Groupe 2 – Avec Cobudget : chacun dispose d’une fraction de la somme, chacun peut proposer un projet s’il le souhaite, et chacun affecte ensuite sa somme sur les différents projets.
- Groupe 3 – Avec loomio : chacun fait une proposition de projet avec un budget, puis chacun va pouvoir voter pour/pas pour/abstention ou opposition ferme sur chaque projet.
A la fin du délai imparti (20mn), nous avons fait le tour des décision prises avant de terminer par un retour de chacun sur la méthode/outil qu’il avait vécu.
Les enseignements
Le format a bien fonctionné, les participants en ont retiré que chacun des groupes disposant d’une méthode avaient réussis à prendre une décision, bien qu’elle ne soit pas nécessairement la meilleure.
Le groupe 1 n’ayant aucune méthode, il n’a pas pu prendre de décisions dans les délais impartis, mais a eu l’avantage de prendre le temps de négocier des critères de sélection des projets. Il est donc finalement apparu qu’une solution hybride serait de s’approprier une méthode tout en se mettant d’accord en amont sur des guides afin que les choix correspondent bien à des enjeux exprimés par le collectif.
Un frein a été d’expérimenter ces méthodes sur des projets factices qui ont certainement biaisé l’expérience, mais même avec du recul il semble compliqué de mener ce format sur des sujets de budget réels, qui sont potentiellement des sujets «brûlants».
- Non
Autour de la coopération dans les Cordées en France
La cordée, qu'est-ce donc?
La Cordée est un réseau d'espaces de coworking visant à créer des cadres de travail conviviaux et bienveillants, qui favorisent les échanges interpersonnels et la mise en relation professionnelle. La dizaine d'espaces que nous avons est animée et gérée par des référent·es, des Couteaux suisses, toutes et tous salariés de la Cordée (une petite vingtaine)."Connecter et aider chaque personne à s’accomplir, pour un impact sociétal positif." Voilà l'une des formulations de notre raison d'être. Et pour répondre à cette mission que l'équipe de la Cordée s'est fixée, dans le cadre de son activité, la sollicitation d'avis, la participation et l’implication des utilisateurs et utilisatrices sont nécessaires.
Ainsi, nous souhaitons générer chez nos adhérent·es un sentiment d’appartenance : une même manière de concevoir le travail, un cadre de travail bienveillant et ouvert ainsi que certaines valeurs éthiques, écologiques. Chaque référent·e de chaque espace est donc le ou la garante de ce bien et de ces valeurs communes, il ou elle les partage et les véhicule. De manière implicite, les personnes qui choisissent de venir travailler dans une Cordée se reconnaissent dans ce projet. Au minimum, elles acceptent d’en faire partie comme utilisatrices qui respectent les règles. Au maximum, elles veulent faire partie de cette communauté en tant qu’actrices. La différence vient peut-être justement du degré de sentiment d’appartenance aux lieux et leur état d'esprit.
Notre vision du coworking inclut le mode participatif entre les salarié·es et les utilisateurs·rices de nos espaces. Et au sein même de l'équipe, l'organisation se veut la plus coopérative possible. Ainsi, la Cordée, dans l’ensemble de son projet, oscille entre participatif et collaboratif. Entre nos envies et nos pratiques effectives, où en sommes-nous aujourd'hui ? Jusqu'où pouvons-nous aller dans le contexte qui est le nôtre ?
Les débuts de la Cordée
Le projet initial
En 2011, ce sont deux porteurs de projet rencontrés pendant leurs études qui imaginent ce que sera la Cordée. L’idée est de proposer plusieurs lieux de travail partagés, dans lesquels indépendant·es, créateur·rices d'entreprises, salarié·es etc. pourraient se retrouver, échanger, s’enrichir, s’entraider, et simplement s’épanouir au travail. Le coworking à la Cordée a toujours été du travail nomade, flexible et collectif. L’entreprise - d’abord une première Cordée à Villeurbanne - s’est donc construite autour d’une idée déjà réfléchie et écrite. Cependant, dès le début, il était clair que les futurs utilisateurs·rices seraient concerté·es.Puisqu’au démarrage, il n’y avait aucun utilisateur, il a bien fallu proposer une première offre de services ! Il a donc fallu attendre qu'il y ait un début de communauté à se mettre en place pour que des pratiques plus participatives deviennent possibles.
L’arrivée du participatif auprès des premiers membres de la Cordée
Parmi les premières pratiques participatives, en deçà de la consultation, il y a l'écoute active. C'est ce qui s'est passé lors de l’évolution tarifaire un an après l’ouverture. La co-fondatrice et le co-fondateur, Julie et Michael, à force d’observation et d’écoute, ont constaté qu’il était temps d’adapter l’offre aux usages. Ce que l’on proposait au démarrage n’était pas optimal. Les encordé·es devaient payer par avance leurs heures, donc estimer ce qu'ils et elles passeraient comme temps à la Cordée. Or, chacun·e découvrait une nouvelle manière de travailler, il était compliqué d'anticiper. En outre, rappelons tout de même que le coworking en était alors à ses débuts en France. Qui plus est, le concept de la Cordée était tout à fait nouveau ! Julie et Michael ont été confrontés, avec ce système, à des lourdeurs en terme de gestion, et surtout des retours récurrents des coworkers. Il n'y a pas eu de consultation formelle, mais des échanges hebdomadaires, individuels ou bien lors des temps collectifs comme les déjeuners. Le duo fondateur a donc opéré une adaptation commerciale et a ensuite simplement communiqué physiquement et via l'infolettre le changement de l'offre commerciale.Cependant, la limite entre le désir de participatif et la bonne gestion d'entreprise est ici ténue. Qu’est-ce qu’une bonne gestion d’entreprise sinon être à l’écoute du client, afin de répondre à ses besoins et d’optimiser la réussite du projet ?
Deuxième participation historique des encordé·es. Au sein de ce premier groupe d'une vingtaine de coworkers, les échanges professionnels informels étaient nombreux, comme toujours depuis lors : "Tiens, je connais un tel, qui travaille dans tel domaine, et c'est vraiment chouette ce qu'il fait."
Julie et Michael se sont alors demandés s'il ne serait pas intéressant de mettre en place des temps d'échanges formels autour d'un savoir-faire, d'une compétence, d'un outil, qui pourraient servir aux encordé·es, et à d'autres personnes de l'extérieur. Cela permettrait également de rendre visible la Cordée. C'est ainsi que sont nés les ateliers gratuits et ouverts à toutes et à tous, souvent organisés le soir.
Ainsi, dès le démarrage, on peut parler de participatif, car la Cordée était à l'écoute des utilisateurs·rices, et elle permettait de rendre concrètes leurs envies et leurs idées. Tout cela n'était pas vraiment formel, se faisait au gré des échanges, des observations quotidiennes. Cette ouverture aux échanges, ce qui se passe en présentiel, n'a jamais disparu. C'est même ce que l'on préfère et tentons d'entretenir.
Faire communauté ?
Il est primordial de poser la question, car, aujourd’hui, il y a un projet commun, une entreprise, et plusieurs espaces de coworking en France. Ainsi, lors que nous parlons de participatif, à quelles échelles nous plaçons-nous ?Toutes les Cordées proposent les mêmes services, ont un fonctionnement commun, l’équipe de la Cordée travaille quotidiennement ensemble, s’entraide, et échange sur l’harmonisation des pratiques d’une Cordée à l’autre. Notre expérience et nos observations quotidiennes nous amènent à penser que les raisons pour lesquelles les encordé·es des diverses villes rejoignent nos espaces sont les mêmes.
Cependant, si certains membres bougent de Cordée en Cordée, globalement les encordé·es parisien·nes ne connaissent pas les encordé·es de Nantes, etc. On constate donc que le projet commun est partagé, mais à travers des communautés locales.
Communauté(s) et éloignement géographique
Une Cordée dans une ville : réseau très local
Dans chaque Cordée, certain·es partagent le projet commun, d'autres ont plus simplement le sentiment d'appartenir à un même réseau. Nous parlons de communauté, alors même que certain·es au sein de ce groupe local n'ont pas un fort sentiment d'appartenance à ladite communauté. Le projet n'est pas vécu de la même manière par toutes et tous.Cependant, ce qui favorise le sentiment d'appartenance à une communauté ou un réseau, est la proximité géographique et l'évolution de ses participant·es dans un même lieu. Le lieu est le socle commun dans lequel les interactions et les liens se forment. Il y a un partage de pratiques, d’un quotidien, de l'entraide, des références à la ville et au quartier communes.
Élargir le projet : passer de un à deux espaces
La situation est autre dès lors que l'on change d'échelle et que l'on se place du point de vue non pas d'un lieu mais d'une ville dans laquelle il y a plusieurs Cordées. Par exemple, Lyon, et ses 6 Cordées, ses 500 membres.Certains bougent de Cordée en Cordée et ainsi tissent des liens par-delà les lieux et se sentent partout chez eux. D'autres préfèrent rester au sein d'un même espace.
La question que l'on peut se poser est la suivante : lors de l'ouverture d'une seconde Cordée dans une même ville, comment permettre les interactions entre les adhérents des deux Cordées ?
La communication interne
Elle se joue à deux moments.D'abord, lors de l'ouverture prochaine d'une nouvelle Cordée dans la même ville. Informer la communauté existante du projet d’ouverture d’un autre espace, l’embarquer dans le projet le plus tôt possible, pour déjà générer un intérêt, voire regrouper un noyau dur autour du nouvel espace.
Les encordés·e suivent l’avancée du chantier lors d’échanges physiques, via l'infolettre, sur les réseaux sociaux. Souvent, les membres sont sollicité·es pour avoir leurs avis sur ce qu’elles et ils aimeraient voir dans le nouveau lieu, par exemple. Certain·es ont même visité le futur espace avant la signature du bail et d'autres ont aidé lors des travaux (peinture, montage de meubles…).
Ensuite, il s'agit de communiquer en interne et de partager des informations communes aux deux Cordées d'une même ville. Cela doit passer à la fois par le partage d'informations en physique, dans les lieux, et par le numérique.
Le numérique comme maintien du lien à distance et incitation à la participation
En priorité, avant le numérique, nous parlons régulièrement des événements que nous organisons, sur place, ainsi que des informations importantes. Nous nous sommes aussi équipés de tableaux noirs ou Weleda que l'on installe dans les lieux de passage des différents espaces comme doublon physique aux informations importantes.
Quels outils numériques utilisons-nous pour tenir informés les membres ?
- Une infolettre hebdomadaire dont les infos sont adaptées selon les villes. Nous les imprimons afin des les afficher dans les toilettes, lieux fréquentés par toutes et tous ! On y parle des événements, de ce qui se passe à l'échelle de toutes les Cordées, de l'arrivée des nouveaux membres, de ce qui se passe sur nos réseaux sociaux...
- Dans certaines villes, pour celles et ceux qui sont à l'aise avec les outils numériques, un outil de messagerie instantanée comme Slack est utilisée. https://slack.com/intl/fr-fr Les membres peuvent ainsi à leur tour partager des choses comme des offres d'emploi, des envies de moments conviviaux. Mais cela permet aussi de poursuivre les échanges informels, de maintenir le lien à distance, de cimenter la convivialité.
- Un réseau social interne nommé Le Refuge, dont il sera question plus bas.
- En cas d'urgence, ou pour partager une information changeant le fonctionnement de la Cordée, nous avons besoin d'être sûrs que le plus grand nombre ait lu nos informations, alors nous envoyons un mail à tous. Cela peut nous arriver aussi quand nous lançons un sondage national. Mais, l'équipe de la Cordée y réfléchit à deux fois avant d'utiliser les mails ! Nous préférons les autres moyens de communication qui permettent de centraliser les informations, afin de ne pas harceler les encordé·es !
Nous sommes convaincu·es de l'importance de multiplier les canaux de communication afin que le plus grand nombre possible soit tenu au courant. Mais, nous savons aussi, d'expérience, qu'une part irréductible des membres manque les informations.
Le Refuge, plateforme sur mesure et réseau social
C'est lors de la création de la deuxième Cordée historique, à Lyon, que l'on a développé le Refuge, notre réseau social interne, dédié à la rencontre.
Sur cette plateforme, dès le début, un espace a été créé pour que les encordé·es puissent échanger, partager des infos, s'informer des événements organisés dans l'une et l'autre Cordées, se demander de l’aide.
Nous avons eu recours au format forum, mais ce qui reste le plus efficace, encore aujourd’hui, c’est le mur d’annonces. Une personne demande de l’aide en ligne et d’autres peuvent y répondre. On peut même publier des offres d’emploi, des demandes d’avis, des partages d’outils… Cela peut déboucher à la création de rencontres physiques.
Et c'est justement l'objectif ! Si le Refuge permet de l'entraide à distance, il a été pensé pour générer facilement des rencontres et créer du contact !
Les limites de cet outil numérique
Dans les villes "mono-Cordée", cet outil est moins utilisé qu'à Lyon.Il faut d'une part que chaque référent de chaque Cordée fasse une démonstration systématique lors de chaque inscription : "Voici ce que l'on trouve et ce que tu peux faire sur le Refuge." Nous envoyons un mail ensuite, afin d'inciter les membres à s'y connecter et à compléter leur profil.
Il nous arrive aussi d'envoyer des mails de relances pour ceux qui n'auraient pas ou peu rempli leur profil.
Si nous prenons l'exemple des Rennais, puisqu'il s'agit de la Cordée où j'y suis référente, ils n'utilisent la plateforme que s'ils ont une annonce à faire à l'échelle nationale ou régionale (Rennes et Nantes). Ou encore s'ils cherchent un profil spécifique, ou le nom et compétence d'une personne présente dans leur Cordée.
La majorité d'entre eux ne se sent pas vraiment concernée car beaucoup des annonces sont générées par des Lyonnais. C'est tout à fait normal.
L'usage de Slack est plus naturel et utilisé par un plus grand nombre.
Le cas nantais : les limites au collaboratif
Le cas de Nantes mérite un détour. En 2016 a été ouverte une première Cordée, gérée par Cécile. Puis, la seconde voit le jour à l'automne 2019. Un recrutement est fait en amont, Myriam nous rejoint, il y a donc désormais deux animatrices à Nantes, se répartissant les deux espaces. Pour la première fois dans l'entreprise, la Cordée s’est entourée d’une aide précieuse, celle d'une encordée également architecte d’intérieur. Elle a ainsi soulagé l’équipe qui gère habituellement en solo et a apporté son regard d’utilisatrice de la Cordée.Une envie de plus de collaboratif
Cécile a tout de suite voulu que ce projet d’ouverture soit plus collaboratif que ceux menés jusqu’à présent. Il y avait une réelle volonté d’intégrer à la fois les membres de la Cordée et des personnes extérieures, qui ne connaissaient pas forcément encore notre réseau. L’idée était d'ouvrir largement la participation aux étapes du chantier.Vous pouvez également profiter d'analyses d'avis clients sur des sites dédiés, comme ce blog français Les Avis d'Emilie
Une page Web a été dédiée où l'on y trouve :
Une page d'accueil
- Une présentation du projet et une invitation à y prendre part
- Une expression claire de sollicitation d’avis : “Ce lieu est fait pour vous, c’est tout naturel que vous nous donniez votre avis sur l’aménagement ! Les encordés sont régulièrement consultés [...]”
- Une incitation à aider.
- Et une possibilité à qui veut de suivre le projet via le formulaire de contact du site de la Cordée.
Volonté versus principe de réalité
Cette démarche et cette envie de la part de l'équipe nous a permis de comprendre nos limites actuelles au collaboratif auprès des membres de la Cordée.Tout d’abord, la page Web le montre bien, il n’a pas été demandé plus que de la participation. A aucun moment, la Cordée n’a eu pour projet de laisser des encordés par exemple gérer une partie des travaux.
En ce qui concerne une implication de personnes extérieures au réseau, générer une communauté qui dépasse le cadre des encordés, qui viendrait chercher des gens et partenaires extérieurs demande du temps et de la méthode. Or, ici, rien n’a été mis en place dans le but d’une réelle coopération (au minimum).
La page Web demande de l’aide mais ne permet pas de prendre part au projet comme acteur ou moteur.
Le facteur temps est primordial aussi : l’équipe n’avait pas le temps de laisser de la place au chaos que génère les débuts d’un projet collaboratif. En effet, les recherches d'artisans se sont précipitées, il a fallu rapidement demander des devis et lancer le planning des travaux, car la recherche de local a pris plus de temps que prévu.
Par ailleurs, les encordé·es ne se sont pas forcément projeté·es dans ce nouveau lieu, car ils et elles avaient déjà “leur” Cordée.
Enfin, et fondamentalement, les membres ne sont pas venu·es s’inscrire de prime abord à la Cordée pour être acteurs·rices du projet en lui-même. Ils et elles se reposent sur l’équipe, font confiance, observent, et parfois demandent à agir.
Ainsi, cela montre que le réseau des encordé·es, s'ils et si elles viennent avant tout chercher un service, ne sont pas dans la pure consommation, comme dans une salle de sport. Nous pouvons facilement les solliciter, et surtout ils et elles apprécient cela, mais il y a une limite à leur investissement, et c'est alors que l'équipe prend le relais.
Quelle place pour le collaboratif alors ?
C'est du côté de l'équipe que nous allons trouver la construction d'une organisation plus collaborative.D'une part, puisque nous sommes salarié·es, c'est que nous sommes lié·es à ce projet par un contrat de travail. Nous sommes par essence mobilisé·es.
Cependant, rien n'oblige ceux qui ne sentent pas à l'aide avec notre organisation interne à rester. Autrement dit, nous fonctionnons collaborativement parce que nous le voulons.
Coopératif, collaboratif, dur de vraiment trancher. Qu'en est-il dans les faits ?
Une organisation plus horizontale
Nous n'allons pas faire ici l'historique de notre manière de travailler, car tout se trouve dans plusieurs articles :- https://magazine.la-cordee.net/coeur-projet/cordee-coming-out/
- https://magazine.la-cordee.net/coeur-projet/organisations-horizontales/
- https://magazine.la-cordee.net/coeur-projet/pas-petite-nouvelle-change-dirigeants/
Le reste, nous le décidons et le mettons en place collectivement. Nous avons établi de grands cercles : le cadre social (lié au juridique et administratif), le commercial, la communication, le cercle dédié à l'animation et la gestion des espaces, le pôle des outils informatiques...
Ces cercles sont animés par un·e coordinateur·rice qui veille au cadre, mais qui ne contrôle pas les actions des un·es et des autres. Ce n'est pas un·e chef·fe de service. La répartition des rôles se fait ensuite par volontariat, d'après l'appétence, les compétences, et les besoins de l'entreprise. De nouvelles missions et de nouveaux rôles peuvent émerger dès lors que des besoins apparaissent. Ainsi, nous avons collectivement conscience du travail à effectuer, nous tentons d'y répondre au fur et à mesure, en adaptant nos pratiques, nos manières de concevoir et de faire. Il n'y a donc pas de régulation en amont, de manière descendante, mais plus une régulation organique, en adaptant ce qui doit être amélioré.
De cette méthode organique de s'organiser collectivement, peuvent apparaître des rôles qui finalement n'ont pas de réelle raison d'être. Ils disparaîtront d'eux-mêmes.
Le participatif et les membres, le coopératif et l'équipe
Notre manière de travailler au sein de l'équipe salariée est plus collaborative que ce qui se passe auprès des encordé·es. Cela vient de la nature même des deux types de groupes.Nous aimerions que le collaboratif gagne les membres, mais en l'état, nous constatons que cela est compliqué, voire impossible. Puisqu'ils payent pour un service bien spécifique. Ils ne viennent pas adhérer à une association auto-gérée, mais bien une entreprise qui proposent déjà une offre toute prête.
Ainsi, nous avons deux leviers pour impulser et faciliter des pratiques participatives :
- Des pratiques formelles, ponctuelles, ayant une intention définie : des sondages, des apéros permettant des échanges cadrés entre équipe et utilisateur·rices.
- Des pratiques informelles qui constituent la plupart de nos pratiques et surtout le socle même des conditions de travail au sein de la Cordée. Les référent·es des Cordées n'ont pas de bureau, nous travaillons avec tous les membres, dans les espace partagés. Nous avons donc la même expérience que les membres, nous partageons le même quotidien. Il n'y a pas d'accueil type standard, nous sommes là, disponibles. Le lien direct et quotidien permet la spontanéité et la facilité des échanges et de l'émergence d’initiatives.
Ainsi, nous sommes attentifs aux signaux faibles, aux remarques des membres, à ce qui est dit et vécu.
Le présentiel est donc bien le cœur même de toutes les pratiques participatives que l'on veut rendre possibles.
Et il en va de même pour nos pratiques collaboratives, en interne : réunir l'équipe est nécessaire à l'entretien du lien qui nous lie les uns les autres au pro
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Changement de posture pour les association : tournez vous vers la coopération
Pourquoi CoopLoc ?
Suite à la formation CoopTic, nous devions transmettre ce que nous avions appris à une quinzaine d'animateurs, ce qui fut nommé "phase de démultiplication". Habitantes de Lozère où le tissu associatif est dense, nous souhaitions partager nos expériences avec les associations locales. Nous entendions souvent : on retrouve les mêmes personnes dans les différentes associations, les gens ne participent pas,...alors comment faire pour favoriser la participation ? comment "outiller" les salariés ou les bénévoles pour optimiser leur façon d'animer ces réseaux associatifs ?La formalisation du projet
Au départ, nous nous interrogions sur la durée de la formation, sur le nombre de participants, sur le contenu ; nous voulions aborder tellement de choses entendues et vécues à Cooptic.Lors des Rencontres Moustic, nous nous sommes inscrites à l'atelier sur la méthode Accélérateur de projet. En quarante cinq minutes, nous avions enfin notre trame et des réponses à notre question "Concevoir un dispositif de formation sur 6 heures pour 15 personnes avec 3 objectifs : vivre une expérience irréversible de coopération, découvrir des outils collaboratifs, et appréhender un changement de posture pour faciliter la participation des membres à un réseau ou une association".
Grâce à cette méthode, une dizaine de personnes a débroussaillé le terrain et nous a ouvert des pistes d'action.
Quels outils pour l'organisation?
Selon les tâches à réaliser, les outils utilisés étaient différents:- Un wiki : dans lequel, nous avons créé une rubrique Organisation (ruban pédagogique, questionnaire), une rubrique Formation (une page participants où chacun pouvait se présenter, une page déroulé de la journée , une page pique-nique pour l'organisation d'un pique nique collaboratif), une rubrique Ressources (des liens sur des réseaux et des formations d'animateur, des sites, des articles, des outils, une bibliographie)
- Un dossier partagé sur Google drive : un formulaire pour l'inscription des participants, un pour le bilan envoyé une semaine après; un fichier texte pour écrire à deux le courrier à envoyer aux participants; un fichier texte pour rédiger, suite à la formation, l'article de presse sur lequel les participants pouvaient contribuer ;
- Un pad : pour l'écriture collaborative pendant la journée ;
- Un freeplane : un pour une présentation synthétique du programme de la journée, avec des liens internet ; et un autre rempli, en direct, en fin de journée, rendant compte des remarques des stagiaires ;
- Un doodle : pour l'organisation du pique-nique, envoyé à chaque participant pour susciter un peu de partage
- Une dropbox : pour y stocker des documents finalisés (le courrier finalisé en pdf, le freeplane, le modèle de la feuille d'émargement, le tableau pour le déroulé des barcamps).
Le fait d'avoir mutualiser sur la plate-forme CoopTic des ressources, pendant notre propre formation, nous a permis de récupérer certaines parties de cours, (notamment le cours de Jean-Michel Cornu sur La coopération en 28 mots clés)
Au sein de l'établissement, il a été demandé de remplir un tableau, en ligne, sur les différentes associations connues de chacun, avec mail, adresse, pour élargir notre offre.
L'utilisation de ces outils permet de réduire le nombre de réunions, de pouvoir travailler sur des documents en ligne, voire à distance, à plusieurs (d'en améliorer le contenu), et d'impliquer les stagiaires en amont de la formation, ainsi qu'en aval.
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Choisir collectivement les affectations budgétaires collectifs en CAE avec Cobudget
En 2018, Cobudget a été expérimentés simultanément au sein de deux Coopératives d’Entrepreneurs : Artefacts en région Centre Val de loire, et OPTEOS à Lille. Plus d’information sur les CAE, coopératives d’entrepreneurs via ce lien.
Artefacts : affecter les bénéfices annuels à des projets collectifs
Avant Cobudget, avant chaque Conseil d’Administration (CA), les sociétaires de la coopérative pouvaient proposer des projets collectifs (porté par au moins deux entrepreneurs) et y associer un budget. Le jour du CA chaque sociétaire répartissait l’enveloppe disponible entre les différents projets sur une fiche papier. La comptable (Audrey de son prénom) prenait ensuite un certain plaisir à effectuer de savants calculs pour attribuer un budget à chaque projet au prorata des votes.
Ce mode de fonctionnement présentait trois inconvénients :
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Des saisies manuelles laborieuses et une difficulté pour les personnes absentes physiquement à participer
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Une impossibilité à avoir connaissance des affectations budgétaires le jour du CA, et donc à les célébrer
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Des projets souvent financés partiellement, certains ne pouvant s’en contenter, une part du budget n’était finalement pas dépensée
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Des affectations de budgets individuels ne permettant pas de voir les affectations dans leur ensemble et donc de faire des choix d’affectation réellement éclairés
En 2018, Artefacts est passé à cobudget en s’inspirant des expérimentations menées par Simon Sarazin à lille, avec un fonctionnement assez différent :
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Entre un mois et deux semaines avant le CA, l’ensemble des coopérateurs (même les non-sociétaires) pouvent déposer des projets collectifs et les budgets associés sur la plate-forme en ligne. Chacun était invité à questionner à distance les projets des uns et des autres, à demander des précisions ou des modifications. Certains projets se retirent alors à cette étape, d’autres fusionnent.
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Deux semaines avant le CA, les sociétaires peuvent affecter tout ou partie de leur cagnotte (430€ / personne) aux différents projets, au rythme qu’ils souhaitent
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Le jour du CA, les projets financés sont célébrés, ceux qui ont fait débat peuvent faire l’objet d’échanges collectifs en présentiel.
De manière général, Cobudget a eu l’avantage de provoquer des affectations plus dynamiques, permettant de se rendre compte en temps réel de l’état de financement des différents projets. Plutôt que de n’écouter que son envie initiale, on peut alors se positionner vis à vis d’un élan collectif et parfois s’autoriser à soutenir un projet qui nous semblait secondaire si nos projets phares sont déjà financés par les autres.
L’outil a été très vite et simplement approprié par les entrepreneurs salariés malgré les réticences craintes au départ.
Suite à cette première expérience, trois frustrations sont apparues :
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L’utilisation d’un énième outil en ligne, et le peu d’échanges présentiel autour de ces projets.
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Le manque de préparation à l’intégration de l’outil. Nous n’avions aucune grille d’appréciation collective et certaines décisions ou manque de prise de conscience de l’importance de ce vote a parfois frustré. Le coté « outil de vote" donnant un effet ludique peu en phase avec les engagement financiers conséquents liés aux sommes dont il était question (26 000€ sur l’année).
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La difficulté de prendre une décision vis à vis des projets « presque financés » : un projet peut-il se concrétiser avec 90 % de la somme ? Avec 50 % ? C’était un des risques non identifiés auquel nous n’avons toujours pas de réponse.
Dans les améliorations pour la suite, on peut noter :
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L’appropriation par tous de cet outil, certains n’ayant pas participé à la première expérimentation
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L’ajout d’une phase de présentation des projets en présentiel pour compléter la phase numérique ayant court en amont.
OPTEOS : gérer collectivement un budget permanent d’investissement
Ayant déjà expérimenté Cobudget au sein de plusieurs collectifs Lillois, Simon Sarazin a lancé une expérimentation au sein de sa CAE au printemps 2018.
L’idée est de proposer une bourse permanente aux projet : chaque membre dispose d’une enveloppe annuelle de 100€, et tout le monde peut proposer un projet et distribuer son « crédit » dés qu’il le souhaite.
Une réflexion est en cours sur le nombre de droits de vote : ne serait-il pas envisageable d’augmenter l’enveloppe détenue à ceux qui contribuent beaucoup à la CAE sachant que seuls les projets collectifs peuvent être financés ?
L’expérimentation ne fait que commencer… suite au prochain épisode !
Si ces sujets vous intéresse, OPTEOS propose d’ailleurs une formation aux outils de répartition financière à travers l’intervention de trois Commoneurs Lillois… plus d’infos via ce lien !
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Comment la vidéoconférence a sauvé mon réseau ?
Ce sont principalement les temps de trajets qui plombaient nos réunions. Le plus souvent, le temps passé sur la route dépassait le temps de réunion...
Ceci a fini par décourager les plus motivés d'entre-nous...
Les réunions étaient de moins en moins fréquentées. Les décisions prises en séance étaient de moins en moins représentatives ...
La fréquence des réunions s'est mise à diminuer quasiment jusqu'à l'extinction.
J'ai proposé aux autres membres de relancer nos réunions mais en incluant deux réunions "virtuelles" entre chaque réunion "en présence" (trimestrielle).
Pour ce faire, j'ai formé soit en direct soit par petit tutoriel vidéo mes collègues à l'utilisation des vidéobulles de Google.
Depuis plus d'un an et demi, nous utilisons ce moyen de communication pour réaliser nos réunions. Le résultat fut sans appel !
Le taux de participation est redevenu proche des 100 % et la fréquence de nos réunions est redevenue mensuelle.
La dynamique de réseau est de nouveau en marche.
Nos réunions durent 2h et les dates sont fixées de commun accord pour l'année.
Le changement majeur réside dans la durée de la réunion elle-même. Alors qu'auparavant pour cette même réunion de 2h, il aurait fallu à chacun d'entre nous au moins 3 à 4h de trajet, maintenant la durée de réunion est de 2h montre en main et chacun reprend ses activités dans les 5 minutes qui suivent.
Quelques remarques tirées de cet exemple :
- Il est important de rassurer les participants en expliquant en présence le fonctionnement de l'outil.
- Les tutoriels vidéo sont d'une grande aide. Le fait que je les ai réalisés moi-même aide beaucoup. En effet, contrairement aux tutoriels "officiels" reprenant une situation "classique", mes tutoriels, commentés avec ma voix, montre la situation précise qui sera vécue par les participants. C'est une vraie marche à suivre, pas à pas.
- Il est important de ne pas sous-estimer les petits soucis techniques de départ. Il a bien fallu 4 à 5 réunions pour que chacun trouve ses marques. J'ai été fort présent et soutenant au début.
- Il est important que l'animateur maîtrise bien l'outil afin de déjouer tous les petits tracas qui surviennent (le plus souvent liés aux configurations différentes des PC des participants).
- Il n'est pas inutile de prévoir 15 minutes en début de réunion pour bien caler le son et l'image de chacun (en général 3 minutes suffisent).
- Il arrive que la connexion trop faible d'un participant créé de drôles de bruits en réunion (sorte de chasse d'eau).
- Il est arrivé quelques fois que des "participants cachés" s'invitent dans nos réunions. Bien que pas "dramatique" (puisque c'était des collègues des participants à la réunion), ces invités "non déclarés" (évitant bien de se montrer sur la vidéo ou de parler) ont créé une "gêne" dans le bon fonctionnement de la réunion. Nous avons demandé à ces "invisibles" de se déclarer ou de quitter la réunion.
- Le langage non verbal n'est pas simple à saisir dans ce genre de réunion même si la vidéo de chaque participant est visible. Ceci demande un surcroît de vigilance de la part de l'animateur de réunion. J'ai pour ma part, rapidement instauré l'utilisation de signe de la main pour permettre à chaque participant de faire connaître son "humeur" sur des paroles en cours. Ces signes me permettaient aussi de plus facilement distribuer la parole.
- il est nécessaire d'être attentif au ton employé dans les réunions "virtuelles". Nous avons constaté que la "distance" nous faisait parfois employer un "ton" de parole que nous ne nous serions pas permis si nous avions été en présence !
- Dans les Vidéobulles de Google, il est facile de mettre en place un espace de co-écriture (Google Docs). Ceci offre une plus-value supplémentaire à l'outil car en plus de permettre des réunions à distance, il initie à la rédaction de PV à plusieurs mains !
Deux limites :
- L'outil présente une limite qui peut être gênante. Seuls 10 personnes peuvent prendre part à la réunion, tout au moins en vidéo. Il est possible d'accueillir 5 personnes supplémentaires mais avec la voix seulement.
- Il faut que les participants possèdent un compte Google (adresse Gmail)
Globalement, à l'usage, tous les participants ont trouvé cet outil super et je n'ai même plus à initier les réunions, chaque membre s'y étant mis !
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Création de livre wiki par des étudiants en art
Pour quoi faire ?
- Lieu de dépose des TD et devoirs.
- Lieu d'information, de création, de partage de documents ...
- Création collective de contenu pour tous.
- Lieu d'information sur la pédagogie, sur les sorties pédago, expos.
La manière de concevoir les cours ?
C'est la suite logique de ma pédagogie qui est depuis toujours participative et ouverte. C'est une pédagogie qui est un intermédiaire entre celle des beaux arts et celle de l'université. Sans doute similaire des pédagogies ouvertes : Fresney, Steiner, Montessori mais pour l'université. Je déteste la pédagogie traditionnelle de l'université qui est absurde et ubuesque : des docteurs ont fait une thèse sur un sujet ultra-spécialisé, en prolongement de leur études dans la chapelle de tel ou tel professeur, et ils imposent aux étudiants d'apprendre une bonne parole gravée dans du marbre et de la recracher comme des singes savants. Ce qui m'intéresse c'est d'apprendre à apprendre, d'apprendre à aimer la connaissance et d'utiliser la motivation et le bonheur d'apprendre, de connaître, de découvrir de s'émerveiller... Pour moi c'est vraiment le sens de la pédagogie. Il y a un texte là-dessus dans le wiki.http://www.artwiki.fr/wakka.php?wiki=EnseigneR
http://www.artwiki.fr/wakka.php?wiki=WikiePedagogie
Et le rapport aux étudiants ?
Il est clair que cela implique un autre rapport, moins hiérarchique et frontal, mais distribué. Même la salle de cours doit être différente : en cercle et non en pyramide. Je suis avec les étudiants et je suis là aussi pour partager et apprendre. Je ne détiens pas la vérité, mais le savoir bouge sans cesse et chacun sait quelque chose à apporter au groupe et aussi à moi. Et ce n'est pas de la démagogie, c'est vrai. Chaque génération d'étudiant connaît de nouvelles choses (techniques, ou sur les oeuvres). Un exemple est le wiki du TD art vidéo, on parle ensemble et si un étudiant a du nouveau intéressant on le met dans le wiki...Les difficultés et les écueils à éviter
Il y a des difficultés techniques. Parfois les étudiants effacent des fonctions clef comme un étudiant qui a mis son dossier dans la page de recherche, bloquant cette fonction pendant un an jusqu'à ce que l'on comprenne ce qui était arrivé... Certains étudiants sont bloqués par l'outil informatique, mais c'est un problème plus vaste. D'autres ne comprennent pas pourquoi on fait tout ça et manquent de motivation et sont simplement paresseux. ils préfèrent s'asseoir sur un banc et entendre la bonne parole, par paresse.- Non
Des objets sous licence ouverte dans les fablabs
Définition
L'Open Hardware, ou "Matériel Libre est un terme qui regroupe des objets tangibles — machines, dispositifs ou toutes choses physiques — dont les plans ont été rendus publics de façon que quiconque puisse les fabriquer, modifier, distribuer et utilise" (Source Wikipédia). Le mouvement du libre et de l'open source est d'abord né dans le monde du développement logiciel, il s'étend désormais aux objets physiques : un matériel libre, est donc théoriquement reproductible par n'importe qui, sous condition d'être équipé des outils et machines pour le faire.
Des milliers d'objets, plus ou moins complexes à réaliser, sont d'ores et déjà disponibles sur Internet, prêts à être ré-utilisés, modifiés, re-partagés etc.
Fablab, un double rôle pour l'Open Hardware
Une vidéo introductive au Fablabs en 1'361) L'indispensable atelier de proximité
A la différence des lignes de codes des logiciels libres, Le Matériel Libre nécessite des équipements (outils, machines) perfectionnés pour réaliser concrètement l'objet désiré. Les fablabs sont des ateliers publics de proximité, où toute personne peut venir utiliser (et apprendre à utiliser si besoin) ces machines et équipement de fabrication.2) Des fabriques de bien commun
Outre leur rôle d'atelier de fabrication de proximité, les fablabs promeuvent la culture libre et le Matériel Libre. les utilisateurs qui créent des objets sont incités (mais pas obligés) à publier les plans de leurs objets sous licence libre, c’est à dire à les rendre réutilisables, modifiables, améliorables… par d’autres personnes.Exemples
- L'imprimante 3D RepRap est conçue en open hardware. On peut accéder aux plans pour la construire soi-même. Une fois finie, elle pourra par exemple servir à fabriquer... les pièces pour une autre imprimante 3D !!
- Les designers du Collectif OpenDesk conçoivent des modèles de meubles (chaises, tables, bureaux...) et publient leurs plans sur leur site web. Grâces à ces côtes, on peut fabriquer soi-mêmes ces meubles à l'aide d'une fraiseuse numérique (qu'on trouve fréquemment dans un fablab !).
- Open Source Ecology est un mouvement mondial qui développe du matériel open source dans le contexte de la transition écologique. L'un de leur but est de concevoir les 50 machines nécessaires à l'autonomie d'une village de quelques milliers de personnes. Consultez le site de la branche française pour aller plus loin.
- Instructables.com est un site où les particuliers partagent leurs réalisations et font des tutoriels pas-à-pas pour que d'autres puissent refaire exactement le même objet.
- Yeggi.com est un moteur de recherche spécialisé dans les plans d'objets 3D. Sous peine de parler anglais :-(, on peut donc trouver presque tous les objets souhaités, conçus et partagés en open source.
- Top3DShop 3D model finder est aussi un moteur de recherche d'objets 3D en Anglais. Il est basé sur les APIs Google et fonctionne comme Google Chrome.
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Documents partagés : comment travailler collectivement l'architecture des dossiers ?
Pour reposer le contexte : C'est un collectif qui utilise un drive google. Les niveaux d'agilité numériques étaient très disparates. Il manquait de la compréhension dans les usages. Il y avait énormément de google doc créés en vrac, dossiers redondants....
Il y a plusieurs séquences de travail :
En 1er lieu, j'ai fait une carte mentale "état des lieux" de l'arborescence des dossiers et fichiers. Collectivement nous l'avons parcouru en long et en large. Les personnes relevaient les incohérences de classement. Moi je ne me sentais aucune compétence et légitimité à le faire. C'était leur sujet, moi je ne le maîtrisais pas. Juste je manipulais la souris et détendais l'atmosphère (un de peu tension entre les participantes quant à leur approche respective du rangement).
Un petit collectif s'est saisi du chantier "réorganisation".
Moi j'ai créé une nouvelle carte mentale. Pendant qu'elles parcouraient les fichiers et dossiers pour en relever les sujets , je créais sur la carte mentale les dossiers et sous dossiers sur la carte mentale avec leurs instructions.
Nous avons travaillé collectivement à la création de leur nétiquette quant au nommage des fichiers ou dossiers. - pas de majuscule, pas d'accent, mot récurrent suivant les dossiers, dates au format anglais pour certains fichiers... Il a été créé une fiche avec toutes ces consignes.
A l'aide de la carte mentale, une personne a créé dans le drive la nouvelle structure dans un dossier unique. De nouveau, travail collectif pour valider cette architecture.
La même personne a été chargé de migrer tous les contenus dans cette nouvelle architecture développée à l'intérieur d'un seul dossier nommé du genre "nouvelle arborescence". Une fois tous les fichiers dans la nouvelle arborescence, les anciens dossiers ont été supprimés. Il y en a quand même quelques dossiers qui ont été gardés tel quel.
Puis elle a ressorti tous les dossiers de ce seul dossier pour déployer la nouvelle arborescence. il me semble qu'il ne faut qu'une à deux personnes pour cette étape.
Afin de guider les utilisateurices, à la racine, nous avons posé la carte mentale de la nouvelle arborescence au format natif et au format image.
Un mail a été envoyé au collectif entier pour présenter la nouvelle arborescence et annoncer la nouvelle procédure de nommage et de classement.
Et voici quelques éléments sur le nommage de documents électroniques :
(source : https://www.erudit.org/fr/revues/documentation/2013-v59-n2-documentation02080/1033220ar.pdf )
Concision : Donner un nom de fichier simple mais à la fois significatif et compréhensible est important. La limite de caractères conseillée est située entre 25 et 64 caractères. Au-delà de cette limite, l'utilisateur peut rapidement être perdu et un nom plus long peut poser problème à certains systèmes d'exploitation
Espacement : Il est recommandé d'éviter l'espace. Sur certaines interfaces d'accès, notamment les navigateurs Internet, ce caractère sera remplacé par « %2o », gênant considérablement la lecture. Le tiret bas {underscore) est une alternative intéressante à l'espace.
Gestion des versions : Un codage à deux chiffres permet, lorsque les fichiers sont classés par ordre alpha-numérique dans un logiciel de gestion électronique de documents (GED) ou dans l'explorateur Windows par exemple, de repérer plus facilement la dernière version du fichier ;
Datation : Si une date est contenue dans le nom du document, il est généralement recommandé de la coder selon la norme en vigueur, soit AAAAMMJJ, AAAAMM, AAAA-AAAA ou encore AAAA. Si la date est indiquée en début de nom dans un classement alphanumérique, la version la plus récente d'un fichier est repérable plus facilement ;
Mots chargés et vides de sens : Les mots inutiles, tels que «le», «la», «les», «de», n'apportent que très peu de sens au nom d'un fichier. On déconseille également parfois d'utiliser un mot explicitant le type de document (rapport, lettre, etc.), et recommande, lorsque cela s'avère vraiment nécessaire, d'utiliser des acronymes de quatre lettres (au maximum) dont la signification est connue ;
Ordonnancement et cohérence des éléments : on recommande de se référer à la méthode employée pour rechercher un fichier dans un dossier. Si les utilisateurs cherchent généralement par date, alors la date doit être l'élément constitutif du nom de fichier qui doit paraître en premier. Si les fichiers sont recherchés par description, alors c'est l'élément descripteur qui doit prendre la première place ;
Utilisation de caractères spéciaux : Les caractères spéciaux sont à bannir. De manière générale, les systèmes d'exploitation refusent cette utilisation. Il ne faut donc pas utiliser l'astérisque, le dièse, les accents, l'esperluette, les guillemets, l'apostrophe, les points d'exclamation, les points d'interrogation ;
Utilisation du pluriel : Le pluriel d'un mot est inutile. Puisqu'un mot pluriel n'est pas plus descriptif d'un sujet que sa version au singulier, l'utilisation du pluriel va à l'encontre de la première recommandation demandant de rester concis.
- Non
Décider en situation d'urgence humanitaire au Kirghizistan
Le Contexte
Une situation d'urgence humanitaire au Kirghizistan
- "...il s'agissait d'un fonctionnement managérial dans le cadre d'une urgence humanitaire en 2010 et en lien avec la crise au Kirghizistan qui a eu lieu cette année là. Je suis certaine qu'à l'époque nous n'avions pas conscience de fonctionner en mode collaboratif. Le fait est que c'était le cas... ".
La situation
juin 2010 : mission humanitaire au Kirghizistan
3000 maisons ont brûlé
La mission intervient dans des conditions très rudes mais nous bénéficions d'une flexibilité d'actions de l'organisation.
Les Objectifs
Trouver une aide pour les victimes avec la question urgente de la reconstruction des maisons.
Cela a consisté à construire 3000 maisons en 4 mois avant que les conditions climatiques ne deviennent trop extrêmes -> -30° en hiver.
Il était primordial de définir clairement les objectifs et de vérifier qu'ils étaient bien partagés par tous.
Le rapport / le bilan sur l'opérationnel est intervenu dans un 2ème temps, ce n'était pas un objectif en soi.
Les moyens
- Le management "humain" de la mission : obtenir le résultat par les gens = valeur ajoutée de l'individu et de son savoir-faire.
- Se baser sur le principe de pluridisciplinarité comme outil de travail : le choix a été de mettre ensemble des compétences diverses et transversales sans poser de hiérarchie entre celles-ci.cf méthode Agile : représente un ensemble de “méthodes et pratiques basées sur les valeurs et les principes du Manifeste Agile”, qui repose entre autre sur la collaboration. https://blog.trello.com/fr/methode-agile-scrum-gestion-projet.
- L’autonomie des équipes pluri-disciplinaires.
- Le respect des connaissances de chacun.
Les contraintes
La mission a travaillé avec des états majors notamment en visio. Nadine était au siège et les experts (ingénieurs) étaient sur place.
Le siège était là en support.
Points de vigilance
Ne jamais perdre de vue la victime.
Il était important que tout le monde y croit très fort !
toi tu dis : "on va échouer"
moi je dis : "on va y arriver"
Il était important de vérifier qu'à tous les étages de la hiérarchie tout le monde était d'accord = enthousiasme collectif.
Il a semblé essentiel d'évoquer l'ensemble des risques pour commencer en conscience : "on est tous conscients des risques qu'on prend".
Une fois ces risques listés, l'organisation y a travaillé : il s'agissait de "regarder en face comment on peut se planter".
Il était alors important de classifier les catégories de risques en réalisant que "l'identification des égos" représente un élément de risques.
Il était aussi important d'identifier les risques collectivement > chacun est responsable ce qui a entraîné la réussite collective.
Quels ont été les clés de la réussite :
- L'élément confiance qui entraîne l'autonomie de décision
- L'identification des risques et l'incorporation de ceux-ci
- La situation d'urgence et son importance
- La réunion de compétences et de passion : cela a fait la différence !
- Non
Démultiplication de Cooptic en Belgique
Contexte
Dans le cadre d'un projet "transfert de compétences" Leornado Da vinci nommé Coop-Tic (2011-1-FR1-LEO05-24397), le CRIE de Mouscron a réalisé une formation de démultiplication sur son territoire (Wallonie-Belgique) en février-mars 2013.Cette formation constituée de 5 modules à distance et de 2 regroupements résidentiels fut suivie par 14 personnes issues du monde de l'éducation à l'environnement et de la gestion de la nature.
Les supports de cours se trouvent sur ce wiki : http://criemouscron.be/cooptic1
Méthodologie de formation
Pour cette formation de démultiplication, nous avons opté pour :- La participation active des étudiants, en présence comme à distance ,
- l'usage fréquent et diversifié d' outils technologiques ,
- la mise à disposition et l'incitation à la production de documents multimédia,
- l'interaction entre pairs,
- l'ouverture du dispositif à des ressources et des acteurs extérieurs.
Adaptation de la trame de la formation initiale
Sur base du vécu de la formation initiale
Avec l'expérience de la formation initiale, il nous a semblé intéressant d'adapter celle-ci sur les bases suivantes :- Nous n'avons pas souhaité organiser notre formation autour des étapes de vie d'un réseau comme vécue en formation initiale. La durée de notre formation ne permettait pas de reproduire sérieusement (même en version "accélérée") les étapes de vie d'un réseau.
- Nous n'avons proposé qu'un module à distance avant le premier regroupement afin de créer le plus rapidement possible la dynamique de groupe (celle-ci ne démarrant réellement qu'en présence)
- Nous n'avons pas souhaité proposer des "carnets d'itinérance" pour nos stagiaires. Le taux de remplissage de ceux-ci en fin de formation initiale était très faible et ce, malgré un public "web" plutôt enclin à écrire sur internet.
- Nous n'avons pas souhaité travailler avec un wiki propre à chaque stagiaire mais avec un wiki commun au groupe sur lequel toutes les ressources et toutes les productions furent compilées.
- Lors de la formation initiale, les temps de présence assez espacés ont provoqué d'importantes pertes de participation. Nous avons privilégié des modules résidentiels plus rapprochés pour limiter au maximum cet effet.
- Lors de la formation initiale, nous avons été exposé à de nombreux nouveaux outils TIC. Cette exposition non suivie d'un temps d'appropriation en présence a entraîné beaucoup de frustrations chez les stagiaires (en incapacité, faute de temps ou de connaissances, de tester l'outil seul "à la maison"). - Nous avons donc opté pour un nombre d'outils TIC moins conséquent et plus de temps en présence pour permettre une réelle appropriation par les stagiaires. Notre objectif visait à les autonomiser complètement par rapport à quelques outils TIC que nous jugions essentiels.
- Nous avons prévu un temps afin de réfléchir collectivement aux solutions qui permettraient à chaque stagiaire de parler de cette formation en termes simples dans son entourage et ainsi favoriser la diffusion des acquis.
Sur base du contexte "belge"
Profil des stagiaires belges
Le public cible de notre formation fut les acteurs du monde de l'éducation à l'environnement ou du monde la protection de la nature.Il se caractérise par les traits suivants :
- Une implication forte dans des problématiques environnementales.
- Une grande liberté dans leurs actions (secteur non marchand) ou au contraire un travail dans un environnement assez contraint (employé d'administration communale ou supra-communale).
- Une certaine réticence vers les outils TIC et le web.
- Une connaissance modérée des outils TIC et du web.
- L'animation de réseau de personnes peu connectées au web.
Cartographie des stagiaires
Notre groupe était constitué de :- 2 personnes travaillant dans un contrat de rivière,
- 4 personnes travaillant dans le secteur de l'éducation à l'environnement,
- 2 personnes travaillant dans l'éducation populaire ( plus particulièrement autour de l'alimentation, bio)
- 1 personne travaillant autour du développement durable,
- 3 personnes travaillant pour un plan communal de la nature,
- 1 personnes travaillant dans un groupement d'action locale,
- 1 personne travaillant dans le secteur de la cryptozoologie.
Adaptations réalisées
- Notre public étant un public "de terrain" disposant de peu de disponibilités (ou en tout cas peu enclin à en prendre beaucoup dans un premier temps pour une formation sur des outils TIC), nous avons adapté notre formation à une durée plus courte. Celle-ci se composé de 2 modules en présence entourés de 5 modules à distance.- Nous avons opté pour un accompagnement poussé durant les modules à distance (relance, permanence Skype ou téléphonique, screencasts explicatifs poussés) et ce en raison du profil "web 2" de nos stagiaires.
- Globalement, nous avons adapté le contenu des activités avec des thèmes liés à la protection de la nature ou à l'éducation à la nature. (débat mouvant, exercices d'animation de réunions participatives...).
- Les stagiaires oeuvrant dans des contextes peu "connectés", nous avons proposé des outils d'animation de réseau "hors web". Ceci a permis aussi de maintenir un certain intérêt de nos stagiaires pas tous très "branchés" outils TIC et de répondre à leur préoccupation d'animation de réseau "non connecté".
- Nous avons globalement passé plus de temps autour des "biens communs" et des licences libres. Il nous a semblé opportun de développer cet aspect car :
- C'est le coeur du projet "politique" qui sous-tend cette formation.
- C'est un enjeu important avec une forte résonance dans le contexte environnemental.
- Il est important de pouvoir protéger ses productions en tant que biens communs.
- Tout en restant très ouvert sur les opportunités et les propositions-demandes des stagiaires, nous avons "cadenassé" des temps d'apprentissage d'un certains nombres d'outils que nous jugions incontournables et pour lesquels nous voulions que nos stagiaires soient autonomes en fin de formation (co-écriture et audio-vidéo conférence).
Contenu de la formation "belge"
En amont de la formation/ à distance entre 8 et le 24 février- Module : Faire connaissance.
Lors du 1er regroupement résidentiel de 3 jours du 27 février au 1er mars
- Jour 1 : Les enjeux de la coopération.
- Module : Les 12 facettes de la coopération.
- Module : La puissance de la coopération.
- Module : L'abondance invisible.
- Module : Les freins et facilitateurs à participer à un réseau.
- Module : Susciter la participation en présence et à distance.
- Module : Un réseau, ça vit, ça grandit, ça s'évalue.
- Module : Les outils ne sont pas neutres.
- Module : Quels outils pour quoi faire ?
A distance / semaine du 4 au 8 mars
- Module : La veille individuelle.
- Module : Accélérateur de projet.
A distance / semaine du 11 au 15 mars
- Module : La veille individuelle (suite).
- Module : Accélérateur de projet (suite).
Lors du dernier regroupement d'un jour le 22 mars
- Module : Un monde sans biens communs ?
- Module : Concurrence ou coopération : quelques pistes pour agir.
- Module : Les licences libres et la propriété intellectuelle.
A distance / début avril
- Moment d'évaluation collective à distance synchrone.
- Évaluation personnelle.
A distance / début mai
- Échange à distance avec les formateurs / Qu'avez-vous fait de ces acquis ?
- Retours vers le groupe de stagiaires.
Bilan de la formation
Par les stagiaires
Une enquête a été réalisée en fin de parcours à laquelle 100% des stagiaires ont répondu. Voici le bilan global.- Que la formation était bien conçue : mélange d'apports théoriques et pratiques,
- que les formateurs étaient disponibles et ont créé ainsi une dynamique d'apprentissage très appréciable,
- que la formation permet de gagner en confiance par rapport à ces méthodes et outils TIC d'animation de réseau et ainsi de démarrer concrètement dès la sortie de la formation ("un coup de pouce à nos projets").
En résumé les participants formulent les frustrations suivantes :
- Manque de temps pour approfondir la découverte des outils TIC, les pratiquer !
- Manque de temps pour approfondir certains aspects plus théoriques qui demandent un gros changement de posture (pas simple et donc qui demande du temps).
En résumé les participants formulent les pistes d'amélioration :
- Prévoir plus de temps pour l'apprentissage des outils TIC proposés... aller un peu plus loin que la simple découverte.
- Prévoir plus de temps en présence (même si c'est compliqué à caser dans son agenda).
En résumé les participants formulent ces autres remarques :
- Merci, super !
- A pérenniser
Par les formateurs
Au niveau des formateurs, voici nos principales évaluations.Bien que nous ayons expressément prévu plus de temps pour l'appropriation des outils web présentés, il semble que celui-ci n'ait pas encore été suffisant.
Un encadrement encore plus serré durant les modules à distance semble nécessaire pour véritablement accompagner les "hésitants".
Il pourrait être utile d'organiser la "prise à distance"; de l'ordinateur d'un stagiaire par un des formateurs en cas de problème technique.
Bien que nous ayons beaucoup veillé à limiter les tracas techniques, ceux-ci n'ont pas manqué de surgir !
Nous l'espérions mais l'ampleur nous a surpris : les aspects politiques et philosophiques sous-jacents à cette formation ont été fort sollicités par les stagiaires.
Ci-dessous un graphe d'évaluation de notre formation à travers l'outil Hy-Sup (Hy-sup est un projet de Recherche européen sur la caractérisation des Dispositifs Hybrides en Enseignement supérieur)
Facteurs de réussite
Il nous semble que les facteurs suivants ont contribué à la réussite de la formation :- Une équipe de formateur très disponible.
- Un formateur principal clairement identifié et très disponible en présence ou à distance.
- La relance permanente du groupe via la liste de discussion par les membres de l'équipe de formation.
- Une maîtrise technique forte des outils proposés.
- La création des conditions favorables à la collaboration durant les temps résidentiels (durant les pauses, les repas et en soirée).
- L'organisation de la formation permettant de "se passer" des modules à distance (souvent le point faible en terme de participation dans ce genre de formation).
- Un mélange permanent entre travail technique et moment de réflexion philosophique.
- Une alternance entre moment "connecté" et moment "hors web".
Remarques pour le futur
Bien que ce sujet intéresse de nombreuses personnes, il n'est pas du tout évident de transformer cet intérêt en une envie concrète de participer à une formation.Pourquoi ?
- Car l'ampleur du sujet impose une formation de plusieurs jours dont un regroupement en résidentiel... Ce qui est un vrai frein pour de nombreuses personnes (3 jours en présence ! Pas possible dans mon agenda chargé").
- Car le sujet apparaît comme "déjà connu et plus ou moins maîtrisé" par de nombreuses personnes (pourquoi investir de l'argent en formation sur ce sujet ?).
- Car le sujet reste perçu comme une formation pour les "geeks" ("Mon réseau est peu connecté à internet... Ça me servira pas à grand chose ces outils !").
Pourtant, en fin de formation, les stagiaires
- Regrettent que la formation n'ait pas été plus longue...
- Relèvent que la stage en résidentiel était un vrai plus, essentiel à la dynamique de groupe.
- Mentionnent avoir beaucoup appris et découvert sur l'animation de réseau (animer un réseau c'est pas juste organiser une réunion de temps en temps !).
- Apprécient avoir découvert la théorie qui se cache derrière l'animation de réseau et des méthodes d'animation "hors web".
- Non
Infobésité : je m'appelle Gatien, je suis infobèse mais je me soigne
Hier soir, dans le local à l'arrière du centre culturel
- Moi : Bonjour à tous, je m'appelle Gatien et je suis infobèse
- En coeur : Bonjour Gatien !
- L'animateur : Gatien peux-tu nous raconter ton parcours ?
- Moi, reprenant une respiration profonde : Je suis un passionné inconscient... Je suis terriblement frustré de ne pouvoir suivre le flux d'informations qui émanent du monde chaque jour, chaque heure, chaque seconde. Impliqué dans de nombreux réseaux et curieux de nature, je lisais les revues, les derniers ouvrages, j'écoutais la radio... Jusqu'à il y a peu, je gérais... puis est arrivé internet, Twitter, les podcast, les webzines, les newsletters, les alertes Google, les flux RSS... la palette des possibles s'est élargie et les sujets passionnants se sont multipliés. C'était euphorique au début mais rapidement la frustration a gagné du terrain... Trop d'informations intéressantes m'échappaient, je papillonnais sans jamais approfondir. La joie d'être baigné en permanence dans le flux culturel s'est transformé en noyade :
- L'animateur : Gatien quel était ton sentiment à ce moment ?
- D'une voix tremblotante : J'étais très frustré... En colère aussi contre moi-même de ne pas pouvoir suivre le rythme.
- L'animateur : Tu penses vraiment que c'eut été possible ?
- Me reprenant : Non, rapidement j'ai compris que même en sollicitant tous mes neurones, il me serait impossible de faire face à cette vague tous les jours un peu plus grande. C'est un sentiment désagréable... J'avais secrètement espéré en être capable.
- L'animateur : Qu'est-ce que tu as fait à ce moment là ?
- Moi : Dans un premier temps, j'ai cherché à m'organiser. J'étais certain que ce petit passage à vide pouvait être résolu par une meilleure organisation. J'ai automatisé le tri des mails dans ma boîte mail. Je me suis désabonné à diverses newsletters, j'ai organisé mes flux RSS et me suis astreint à n'ouvrir que les articles qui paraissaient vraiment pertinents, j'ai réduit mon utilisation de Twitter...
- L'animateur : Et ?
- Moi : Bon comment dire, oui il y a eu quelques effets positifs à cette organisation. C'est redevenu, disons, gérable.
- L'animateur : Tu n'as pas l'air plus satisfait que ça ?
- Moi : Je finis par me demander si l'infobésité n'est pas en fait un trait de caractère...
- L'animateur : Ah bon ? tu nous expliques ça ?
- Moi : Plus j'y réfléchis, plus je me dis que j'étais déjà infobèse et ce même avant internet. Vous savez les livres qui s'accumulent à côté de votre lit plus vite qu'il ne vous est possible de les lire... Ça c'était déjà avant internet. Je crois que la curiosité, l'envie d'apprendre rend infobèse. Après on essaie juste de limiter cette infobésité pour que le niveau de frustration reste raisonnable. Et là internet ne rend franchement pas les choses faciles. Bien sûr, l'information y est abondante mais l'information est aussi abondante dans les bibliothèques... Ce qui pour moi fait la différence, c'est la sérendipité...
- L'animateur : La sérendipité, là, je vois pas...
- Moi : Quand je suis sur internet à la recherche d'une info sur un sujet précis qui m'intéresse, il est trop facile, beaucoup trop facile de tomber par hasard sur un nouveau sujet peu connu, voire inconnu, et qui, nom de dieu, mérite votre attention... Et voilà... Le piège se referme, d'un sujet intéressant, je passe à deux... D'une personne à suivre sur Twitter, je passe à deux, d'un flux RSS à suivre je passe à deux... J'ai beau trier et trier encore en aval, c'est en amont que doit se faire le travail.... Et là c'est terriblement compliqué. Surtout quand on est curieux de nature.
- L'animateur : Et donc ?
- Moi, de nouveau la voix tremblante : Et bien je suis toujours infobèse... Je crois que j'ai pu limiter les dégâts mais mon niveau de frustration reste élevé. J'ai quand même appris à relativiser, à "fermer la boutique" de temps à autre, à me dire que si l'info est vraiment importante elle repassera, à me placer dans le flux plutôt que de chercher à le capter... Je crois que c'est un bon début. J'ai encore des progrès à faire mais vous allez m'aider ? N'est ce pas ?
- En coeur : Bravo Gatien, tu peux compter sur nous.
Quelques trucs pour gérer l'infobésité
- Faire un tri dans ses abonnements newsletters... Celles que vous ne lisez pas vraiment = au bac.
- Organiser sa boîte mail et mettre en place un tri automatique pour ne garder "visible" que les mails importants ou urgents
- Limiter ses abonnements flux RSS aux sujets qui vous intéressent vraiment
- Ne pas chercher à être à tout prix à jour dans la gestion de ses flux RSS, ce qui est vieux de plus de 5 jours n'est plus "important" (en tout cas dans de nombreux sujets... Á vous de voir lesquels)
- Prévoyez un moment précis dans la journée pour gérer votre infobésité... Le reste de la journée, organisez-vous pour ne plus être "dérangé" par l'afflux d'infos.
- Ne créez pas vous même d'infobésité chez les autres. Ne re-scoopez, re-twittez, relayez que ce qui est vraiment opportun
- Partagez votre infobésité et appuyez-vous sur des amis-collègues pour diminuer votre infobésité personnelle. Si chacun veille sur un sujet et fait le tri dans le bruit, et que ce travail est partagé, c'est tous les membres du groupe qui voient leur infobésité diminuer.
Crédits photo : Dylan Roscover on Flickr - CC-BY-SA
Dessin : Éric Grelet - CC-BY-SA
- Non
Ingrédients d'une expérimentation politique collaborative : MaVoix
Les principaux ingrédients sont :
- une signature qui fédère : Nous sommes celles et ceux que nous attendions
- une démarche ouverte et respectueuse des individus : respecter l’intégrité et les convictions de chacun.e avec un objectif commun : devenir actrices et acteurs des lois
- une organisation horizontale sur tout le territoire nationale avec émergence spontanée de groupes locaux
- des outils et méthodes collaboratifs de circulation de l'information, d'échanges et de prise de décision pour articuler national et local
- une posture médiatique inflexible : pas de personnification
- des modes d'expressions florissant et très divers
- un collectif construit sans structure juridique
- une attention particulière pour que le financement soit responsable
- l'investiture des candidat.e.s par un tirage au sort national
- le choix du logiciel libre pour tous les outils numériques créés (et une grande partie de ceux utilisés)
- la formation entre pairs et l'intelligence collective
- le choix de suivre une démarche expérimentale
Le texte complet mis en forme sur le site internet co-écrit et mis en ligne en décembre 2018 : https://www.mavoix.info/decouvrir/les-ingredients-mavoix/
Le texte brut sur le wiki de # MAVOIX : http://wiki.mavoix.info/index.php/MaVoixCommentReX
Compte-rendu de l'atelier "Retour d’expériences des ingrédients de la gouvernance expérimentée avec # MAVOIX " lors de la rencontre de décembre 2017 à St Ouen : http://wiki.mavoix.info/index.php/Retour_d%E2%80%99exp%C3%A9riences_des_ingr%C3%A9dients_de_la_gouvernance_exp%C3%A9riment%C3%A9e_avec_MaVoix
- Non
Je suis devenu fan de l'accélérateur de projet
Quel que soit le type de travail demandé, l'individu doit montrer sa capacité à mobiliser son réseau pour réfléchir à des solutions, résoudre des problèmes, contourner des difficultés. Travailler en autonomie n'exclut pas de faire confiance aux autres, de leur donner l'occasion de montrer leur disponibilité et leur intérêt à notre travail. C'est dans ce contexte que l'accélérateur de projet est opérationnel.
L'accélérateur de projet n'est pas un logiciel ni un outil informatique : c'est une méthode qui contraint les échanges entre cinq individus. Cette mise en situation dure 60 minutes. Un individu expose un problème qu'il confie au groupe. Le groupe y réfléchit pendant 30 minutes sans que le questionneur n'intervienne.
Je l'ai utilisé avec des ingénieurs en 2e année. De retour d'un stage ouvrier, une séance de débriefing en octobre a permis de faire parler les ingénieurs sur les fonctions, missions, activités dont ils ont eu la responsabilité lors du stage. Puis, d'évoquer les compétences qu'il leur semble avoir exprimées. Ensuite, de partager en groupe de cinq leurs expériences et des difficultés rencontrées. Chaque groupe décide ensuite de choisir un problème ou une difficulté rencontrée, pour la traiter avec la méthode "accélérateur de projet".
Les étudiants ont beaucoup apprécié ce moment, car c'est un vrai moment structuré d'échanges régulés. La méthode permet à chacun de s'exprimer même les plus discrets ou timides, et surtout elle permet d'éviter les recadrages intempestifs du questionneur qui doit se taire pendant la réflexion collective. À la fin de l'exercice, un enseignement particulier lié à la séance doit être formulé, c'est une pépite. Parmi les dernières d'entre elles : "c'était vraiment bien qu'il se taise après avoir exposé sa question" ; "développer l'écoute enrichit vraiment la réflexion".
Petite expérience irréversible de coopération !
- Non
Je suis devenue accro des tableurs en ligne !
Pas facile de centraliser les informations, d'éviter les redondances, de tenir au courant les étudiants, l'équipe pédagogique et les professionnels partenaires !
Suite à la formation COOPTIC, j'ai compris l'intérêt de la coopération et j'essaye de plus en plus d'être une "coordinatrice coopérative" !
Petit exemple : on multiplie les tableaux pour chaque promo d'étudiants (tableau avec leurs coordonnées, tableau avec leur thème de stage + les coordonnées de leur maître de stage etc.)
J'ai créé un seul tableau en ligne qui est rempli en début d'année dès le début de la recherche de stage. Les étudiants le remplissent au fur et à mesure (recherche d'un stage) ; l'assistante de formation et la coordinatrice (moi-même) le complétons pour indiquer si la convention a été rédigée, signée, puis envoyée ; l'équipe pédagogique complète la colonne "nom du tuteur pédagogique". Une fois en stage les étudiants complètent également les infos concernant leurs maîtres de stage etc. Je m'en sers ensuite pour organiser les soutenances.
Finis les multiples tableaux à archiver sur le serveur, à envoyer par mail, à ne plus savoir quelle version utiliser etc ... j'utilise désormais un seul tableau, accessible pour tous et depuis n'importe quel poste !
Petite anecdote : lors d'un audit qualité il y a eu une panne internet... Mon tableau n'était plus accessible ! Depuis je fais régulièrement une importation au format .ods afin d'éviter de me retrouver sans rien !
Dessin : Eric Grelet
- Non
L'organisation d'un colloque participatif sur les Sciences citoyennes
Organisé les 22 et 23 octobre 2009 à Montpellier
Le colloque Sciences citoyennes & Biodiversité s'est déroulé les 22 et 23 octobre 2009 à l'Université Montpellier 2. Associations, collectivités territoriales, institutions publiques, scientifiques, grand public... Ce sont en tout 200 personnes qui se sont retrouvées pour échanger et mutualiser leurs connaissances et pratiques de terrain lors de cette première édition nationale.Cet événement a été organisé sur le mode participatif en exploitant le potentiel des outils TIC et d'Internet :
En amont
- Un site sous wikini a été mis en place dès le démarrage du projet de colloque et s'est enrichi au fur-et-à-mesure.
- Une liste de discussion a été ouverte et on pouvait s'y inscrire via la page d'accueil du Wiki. Dès l'étape de préparation du colloque, elle réunissait une centaine d'inscrits. Le comité d'organisation s'en est servi pour préparer les ateliers (avis sur les thèmes proposés, recherche d'intervenants, questions techniques pour prévoir la diffusion vidéo du colloque...).
- Un appel à initiative a été lancé via un formulaire (Google Docs) : tout porteur de projet de sciences citoyenne pouvait librement présenter son initiative. Il était alors automatiquement référencé sur une carte des projets de sciences citoyennes. Plus tard, ce recueil a été mis en forme et édité sous la forme d'un livre d'une cinquantaine de page, un inventaire des sciences citoyennes.
- Lorsque les thèmes d'ateliers ont été identifiés et mis en ligne sur le wiki, en dessous de chacun un espace à commentaires permettait aux internautes de donner leur avis (par exemple, sur la page de l'atelier "Discuter de la qualité des données des bénévoles").
- Deux espaces ont également été mis à disposition des participants pour partager leurs ressources : une bibliothèque pour indiquer des références bibliographiques et une vidéothèque.
- Un sondage a été diffusé aux bénévoles des projets référencés sur la cartographie et le livret, ce qui a permis de donner la parole, durant le colloque, à ces acteurs capitaux des sciences citoyennes.
Pendant le colloque
- Une retransmission en direct a été mise en place avec le système en ligne gratuit Justin TV, dessous un espace à commentaires (qui a surtout servi à régler des problèmes techniques).
- La liste de tous les participants était également en ligne.
- A l'accueil, un espace d'affichage, permettait : de positionner son nom sur une carte (2 badges étaient donnés aux participants dans cet objectif), d'afficher des posters et de proposer des petites annonces ("Je recherche", "je propose").
- Les temps conviviaux ont été mis en avant : repas en commun au Restaurant Universitaire de l'université Montpellier 2 (sur les tickets, un QR code disant "Miam-miam : un clin d'oeil à la réalité augmentée !), pause café avec l'association Artisans du Monde, cocktail et visite guidée de l'aquarium Marée Nostrum.
Après le colloque
- TOUT a été mis en ligne : les vidéo, les photos, mais aussi tous les documents liés à l'organisation.
- La liste de diffusion continue de fonctionner, mais surtout pour un partage de ressources.
Bilan de Violette Roche, chef d'orchestre de l'événement au sein de Tela Botanica
En - :- Tous les outils n'ont pas forcément été utilisés faute d'animation (le tableau d'affichage, les commentaires sur le site, la liste suite au colloque).
En +
- Le livret publié et diffusé lors de l'événement a été un élément fort : il faut du concret, du matériel.
- Le colloque a permis de faire connaître les sciences citoyennes : un deuxième colloque sera peut-être organisé par la ville de Paris, le livret sera peut-être réédité par une association et des projets de plate-formes de ressources sont en train d'émerger !
- Non
Le débat mouvant - cas pratique
Méthodologie
Objectif
L'objectif est de soumettre des situations aux participants et de proposer deux hypothèses de travail en lien avec les situations proposées. Les participants devront faire le choix d'une hypothèse et être capables d'argumenter leur choix pour convaincre les autres de les rejoindre.Règles de fonctionnement
- 1. L'animateur présente une situation.
- 2. Il propose au groupe deux hypothèses en lien avec la situation présentée.
- 3. Il demande au groupe de choisir et de se déplacer à sa droite pour telle hypothèse ou à sa gauche pour la deuxième hypothèse.
- 4. Chaque groupe doit argumenter pour convaincre les membres de l'autre groupe de les rejoindre dans leur choix.
- 5. Lorsque les groupes sont "stabilisés", l'animateur présente la situation suivante et le processus recommence.
L'animateur du débat mouvant devrait
- 1. Rédiger 5 ou 6 situations et pour chaque situation deux hypothèses claires et opposées qui permettent un choix.
- 2. Présenter les situations avec le plus de clarté et de précision possible.
- 3. Veiller à ce que le débat ne se transforme pas en cacophonie et permette l'expression des arguments de chacun de façon équilibrée.
- 4. Veiller à passer à la situation suivante lorsque les groupes sont "stabilisés".
Exemple de débat mouvant vécu lors de la formation
Situation 1Votre échevin vous propose de mettre en place au sein de la commune un organe de participation et de consultation large de la population sur tous les sujets environnementaux du territoire communal. L'implantation prochaine du parc éolien lui semble être un bon premier sujet à mettre sur la table, qui plus est un sujet d'actualité !
Il vous accorde un peu de budget (pas énorme mais correct) pour mettre en place cet organe de participation. Vous avez quelques semaines pour convoquer la première séance (ce qui vous laisse de quoi vous organiser sans trop de précipitation).
- Vous acceptez sans hésiter, super idée ! Vous allez enfin pouvoir mettre en place l'organe de participation dont vous rêviez.
- Vous doutez un peu de l'intérêt de lancer cet organe de participation maintenant.
Situation 2
Ayant saisi l'opportunité proposée par votre échevin, vous avez fait connaître largement et partout l'arrivée prochaine de cette première réunion participative. Vous ne vous faites pourtant pas trop d'illusions. En général, aux réunions, on se retrouve à 10-15, 30 personnes maximum...
Vous êtes agréablement surpris lorsque le soir venu, vous voyez arriver plus de 100 personnes. Il faut vite ajouter des chaises mais tout le monde trouvera une place.
Votre animation de réunion s'en trouve un peu chamboulée.
- Vous laissez tomber le tour de table car il y a bien trop de monde... On verra bien par après comment collecter les coordonnées des participants.
- Vous maintenez votre tour de table, peut-être un peu "adapté", quitte à ce qu'on ne puisse pas aller beaucoup plus loin dans l'ordre du jour de la réunion.
Situation 3
Malgré le nombre de personnes et les nombreux échanges, vous parvenez à réaliser un compte rendu à peu près complet de la réunion. Vous le diffusez auprès des personnes ayant laissé leurs coordonnées lors de la réunion.
D'autres, qui n'ont pu être présentes lors de cette réunion, vous sollicitent pour obtenir le compte-rendu.
- Vous le leur envoyez pour information.
- Vous le leur envoyez et les invitez à y apporter leurs contributions et remarques.
Situation 4
Après quelques séances, le groupe se restreint considérablement : un bon tiers des inscrits ne réagit plus aux mails et ne vient plus aux réunions. Vous tentez une relance par mail pour solliciter l'implication de tous mais sans grand succès.
- Après deux autres mails sans réponses, vous décidez de ne plus envoyer les comptes-rendus "pour rien" à ceux qui n'ont plus réagi à vos 5 derniers courriers (mails).
- Vous vous dites que ça ne mange pas de pain et gardez tous les inscrits dans votre mailing list.
Situation 5
Ce travail d'animation demande du temps. Votre échevin, bien que satisfait de votre travail, vous demande de participer à l'un ou l'autre appel à candidatures pour décrocher un peu d'argent. Cela soulagerait agréablement le budget communal et permettrait de pérenniser votre poste d'animateur de réseau.
- Vous détectez ça et là quelques fonds à solliciter, dont certains collent à peu près avec la dynamique de votre réseau. Vous vous mettez à rédiger des dossiers de candidature... Il vous faut cet argent !
- Vous craignez de dévier pas mal de la dynamique en place dans le réseau. Vous sollicitez auprès de l'échevin un peu de temps pour étudier d'autres pistes.
Situation 6
Le réseau s'est pas mal structuré. Mine de rien, il a produit pas mal de choses. Ces productions font un peu votre fierté et ont contribué à votre notoriété dans la région. Mais voilà que vous apprenez fortuitement que certains membres du réseau, qui sont aussi membres d'autres réseaux proches, y diffusent les productions de votre réseau.
- Vous n'êtes pas très satisfait de cette situation et vous promettez d'y mettre un terme lors d'une discussion franche à la prochaine réunion.
- Vous vous en réjouissez et espérez que cet échange se fera rapidement dans l'autre sens.
Situation 7
Votre échevin a le bras long. Il est parvenu à décrocher un subside permettant à une boîte de communication de vous livrer un outil "clé sur porte" pour gérer votre réseau. Tout y est, c'est l'outil le plus complet du marché ! Voilà de quoi centraliser vos données et "professionnaliser" le réseau.
- Génial, enfin l'outil complet ! Il va considérablement changer les habitudes de travail et risque d'embarrasser les moins geeks. Mais quelle avancée en terme d'ergonomie !
- Vous remerciez l'échevin pour ce subside. Vous promettez de jeter un oeil sur l'outil et de le soumettre au réseau qui décidera de son adoption (ou pas)
- Non
Le mouvement Colibris : une communication très web
Le mouvement Colibris, c'est quoi ?
D'après http://www.colibris-lemouvement.org/colibris/notre-mission
Une architecture numérique élaborée
Ce mouvement déploie une communication très élaborée dans le champ du numérique avec.- un espace de diffusion "institutionnel ou vitrine" avec le site Web dont
- une infolettre (newsletter)
- un webzine (c'est à dire un recueil d'articles du web)
- des réseaux sociaux :
- son réseau social
- son Facebook
- un espace de co-élaboration
- des wikis par projet ou par réseau, certains privés d'autres plus ouverts comme celui sur le projet Oasis
- un espace de formation
- des MOOC avec une plateforme 360 Learning
- la communication des groupes locaux
Il faut noter que cet ensemble d'espaces numériques est administré par une personne dédiée, salariée de l'association. Encore faut-il avoir les moyens humains pour assurer la viabilité d'une telle architecture... Ce qui est intéressant dans cet exemple n'est pas pas la grande variété de supports mais leur complémentarité. À vous de trouver la vôtre dans vos projets en fonction de vos besoins mais aussi votre capacité à animer l’ensemble des espaces mis en œuvre.
- Non
Le projet Territoires sonores
Il s'agit de créer des documents sonores thématiques (documentaires, ambiances sonores, musiques, etc.) en s'appuyant sur les compétences diverses de personnes ressources : naturalistes, historiens, journalistes radio, citoyens locaux, musiciens, étudiants... On y parle ainsi d'histoire locale, d'habitat traditionnel, d'ornithologie, de géologie, d'insectes, de lande, de problématiques environnementales, etc. Les thèmes sélectionnés sont représentatifs du lieu. Ils constituent une mémoire sonore du territoire.
Les documents sont diffusés sur le site web de Territoires sonores et contribuent à l'encyclopédie collaborative du Pays de Brest, Wiki Brest, l'un des partenaires du projet.
Un service proposé sur le territoire
La création de petites friandises sonores (en bien commun, sous licence Creative Commons) a permis la réalisation de balades sonores.Recette
Territoires sonores partage des guides (élaborés au sein du projet) pour créer des documents sonores : Les guides des Baladocréateurs sonoresCes guides sont un exemple type de recettes, sincèrement partagées ayant permis la démultiplication du concept dans divers territoires.
- Non
Les cartes heuristiques en débat public
- Une personne qui répète au moins 5 fois la même chose ?
- Deux personnes qui se disputent alors qu'elles parlent de la même chose mais ne l'ont pas compris ?
- Des antagonistes qui sont contents du débat car "t'as-vu ce qu'on lui a mis..." ?
- Les participants qui trouvent qu'on a beaucoup causé, mais bon... Ça n'a pas beaucoup avancé ?
- ...
Et bien moi cela m'est arrivé bien souvent avant que je n'introduise les cartes heuristiques pour aider à l'animation.
Côté outillage :
- Un vidéo-projecteur
- Un ordinateur sur lequel est installé le logiciel, Freemind, X-Mind ou Freeplane (ce dernier a ma préférence)
- Et un gros entraînement à l'écoute et à la prise de note synthétique.
Sur le rond central, j'inscris le sujet du débat puis, note de manière succincte les éléments de la discussion qui s'enchaînent. La carte mentale s'élabore petit à petit. Les idées s'organisent, se ré-organisent. Nous fermons une partie de la carte pour nous concentrer sur un nouvel aspect du débat...
Quelques éléments vécus autour des cartes :
- Deux personnes ne sont pas d'accord sur le positionnement d'un mot dans la carte. Derrière un même mot, elles voient en fait deux idées différentes, le fait de passer par la cartographie le révèle.
- Certaines idées sont faciles à positionner, par contre d'autres... Dans ce cas, je demande au groupe de m'aider à positionner cette nouvelle proposition, il s'agit souvent, en cas de difficulté, d'une idée qui ré-organise les idées précédentes, le temps de réflexion collectif fait maturer le groupe.
- Le fait de ré-ouvrir toutes les branches de la carte en fin de débat, fait prendre conscience au groupe du chemin parcouru, souvent, le groupe est fier de lui.
- Lors d'un débat promis comme tendu, nous avons commencé par lister les éléments du débat. Puis nous les avons classés collectivement en trois groupes, ceux qui ne méritent pas discussion car nous serons d'emblée d'accord, ceux que nous avons intérêt dans un premier temps à mettre de côté car ils sont promesses de bataille rangée, et nous avons commencé par le troisième paquet, les éléments dont nous pouvons débattre sans nous trucider.
Pour aller plus loin :
- On peut ensuite importer la carte dans le logiciel Xmind puis jouer sur les structures (organigramme, diagramme logique, tableau...). Le groupe, alors que le débat semblait abouti, se met à exprimer de nouveaux éléments, se met à travailler sur les idées dans leurs globalités, impression qu'il passe à un niveau supérieur de discussion.
- Souvent en fin de débat, quelques personnes viennent demander quel est ce logiciel utilisé. Le fait de choisir des outils simples d'usages, libres et fonctionnant sur toutes les plate-formes permet aux participants de pouvoir prolonger leur expérience de pensée heuristique.
A noter :
- Il est maintenant possible de construire des cartes de manière collaborative, soit en utilisant des services de cartes heuristiques en ligne, soit en utilisant Freemind qui propose cette fonctionnalité (un peu laborieuse à mettre en place)
Références :
http://petillant.com rubrique appliquer et comprendre- Non
Made in Europe: Coop-Tic en Catalogne
Il était une fois...
Le projet Coop-Tic est arrivé à notre porte d'une façon peu formelle, comme c'est souvent le cas avec ce genre d'idées, et en prémonition d'une approche portant moins sur les structures formelles que sur les réseaux sociaux : quelqu'un qui connaissait quelqu'un d'autre nous en parlé et nous a proposé de le rejoindre. C'était une opportunité, nous dit-on, pour explorer de nouvelles voies sur la conception de la formation et ses outils.Notre école s'est toujours caractérisée par la volonté d'ajuster toute formation aux principes du Mouvement coopératif qui définit notre façon d'être, donc, traditionnellement, elle a été obligée d'être très innovante dans le domaine des méthodologies. Par conséquent, toute opportunité d'incorporer de nouveaux points de vue est la bienvenue et c'est pourquoi nous n'avons pratiquement pas hésité à participer à ce projet.
Les premières réunions de travail, où les communications téléphoniques à plusieurs ont alterné avec des vidéoconférences et une rencontre en présence, nous ont fait comprendre que nous étions face à une idée beaucoup plus ambitieuse que le simple échange méthodologique, qui restait néanmoins le principal intérêt de notre organisme dans ce projet.
La signification profonde du projet
Sur le chemin parcouru par le projet après son démarrage, nous avons peu de chose à ajouter à toute l'information contenue dans le livre que vous avez entre les mains; mais un coup d'oeil rapide sur la table des matières peut vous confirmer plusieurs aspects importants :Une proposition de parcours maturatif
Le projet repose sur une quantité considérable de matériel intellectuel. En proposant à un certain nombre de personnes d'acheter un billet pour CoopTic, nous leurs proposions un voyage de maturation personnelle vers les concepts liés au bien commun, au partage et à la production collective.Bien au-delà de la simple stratégie visant à explorer de nouveaux outils pour améliorer les projets sur lesquels chacun travaille : cette proposition consiste à explorer alternativement de nouvelles attitudes et états d'esprit. Et ceci dans un sens non explicité mais incontestable de changement épistémologique.
Un apprentissage vraiment significatif
Les vertus de l'apprentissage significatif n'échappent à personne : offrir un environnement à l'apprenant lui permettant d'expérimenter l'objet d'apprentissage pour l'incorporer à la suite de cette expérience. D'habitude, ces propositions simulent ces environnements; or Coop-Tic, ne construit pas de simulations : le fait d'utiliser les outils en ayant un véritable objectif leur donne au contraire tout leur sens, renforce les concepts acquis et apporte aux méthodologies une plus grande signification, dans une alimentation mutuelle vraiment percutante et efficace.Un réseau qui génère du réseau
Cela fait partie des objectifs du projet, et ce n'est donc un secret pour personne : CoopTic vise à créer un réseau européen d'animateurs de réseaux; un jeu de niveaux qui englobe un processus de transfert de connaissances visant à faire tache d'huile : des organismes promoteurs vers leurs membres, et de ceux-ci vers leur public cible… et de là à l'environnement géographique au sens large.Et cela, dans une ambiance de travail et de rapports ressemblant davantage à celle que l'on retrouve au niveau des organismes non formels et associatifs, plutôt qu'à celle d'un projet réglé au millimètre comme c'est le cas d'un Leonardo da Vinci européen. Le réseau CoopTic finit par créer de la complicité, de la coparticipation, de la construction collective, de l'intercoopération...
Le défi fondamental
Tout le processus de formation qui a eu lieu en 2012 s'est déroulé en français et, bien que géographiquement réparti, il a été guidé par l'inspiration des organismes promoteurs. La transposition d'éléments aussi complexes (parce qu'intangibles) dans une réalité différente, dans une langue différente, s'avérait un défi majeur.Il ne s'agissait pas de traduire des matériels et des contenus ; d'autre part, on ne pouvait compter sur l'expertise directe des principaux inspirateurs de la formation. Il aurait été surréaliste de mettre en place un grand nombre d'heures de formation en utilisant la traduction simultanée, et une simple conférence d'une heure ou deux ne justifiait pas le déplacement des experts de la France voisine.
D'autre part, la spécificité du public de notre école demandait un effort d'adaptation sur tout l'ensemble : les objectifs explicites et implicites, les contenus et leur orientation, et les méthodologies. Même l'organisation du calendrier s'avérait impossible : si trois rencontres de trois jours chacune avaient été organisées dans des lieux isolés afin de créer et consolider une forte cohésion de groupe, avec les possibles participants catalans, la réplique du schéma était illusoire.
Les choix d'adaptation nous ont amenés à :
Revoir les contenus à la lumière de l'économie sociale
En Catalogne, les participants à la formation venaient d'organisations d'aide aux personnes, de coopératives, de collectifs citoyens... Leurs besoins s'inséraient dans une réalité sensiblement différente à celle de la formation d'origine.Ce facteur a été le plus simple à résoudre, tout en restant ardu : nous avons dû faire une analyse en profondeur des contenus de la formation, une remise en question du poids que tous et chacun représentaient dans l'ensemble du programme et inclure des modules spécifiques pour mettre en relation les contenus d'origine avec les enjeux propres à l'économie sociale.
Chercher à l'intérieur des participants
La formulation du titre peut paraître prétentieuse, mais le traitement des sujets de fonds, lié aux attitudes personnelles face au travail collaboratif et au bien commun a été le principal damné du fait de ne pas pouvoir faire venir les personnes ayant inspiré le vrai fonds de la proposition formatrice.Bien sûr nous avions leurs textes ; et nous en avons traduit un certain nombre. Mais l'efficacité a été obtenue en facilitant de nombreuses opportunités pour la réflexion et les échanges de groupe ; autrement dit, en proposant aux participants de produire eux-mêmes ces connaissances à partir des textes disponibles et en suivant un schéma de travail réglé.
Proposer des méthodologies pour renforcer le groupe et faciliter la création de réseau
Faute de pouvoir organiser des rencontres conviviales (la formation en Catalogne s'est déroulée sur trois journées séparées par un mois d'écart chacune et des modules à distance intercalés) il a fallu renforcer les activités d'interrelation, les moments de relation informelle, de découverte de l'autre.Dans la mesure du possible, les tâches devaient être réalisées en prenant comme élément d'analyse les réalités et les problématiques d'origine de chacun des participants.
Chacun devait intervenir lorsqu'il s'agissait d'offrir des voies de solution imaginatives à la difficulté de l'autre.
Chacun devait montrer une attitude réceptive, d´écoute, aux propositions de l'autre sur son propre problème.
Les liens de familiarité, en définitive, devaient se resserrer à un rythme suffisamment intense pour permettre aux voies de relation de persister au-delà de la formation.
L'évaluation de la formation par les participants
À la suite du stage et au moment de la planification d'une deuxième édition, plusieurs constatations sont faites à la lumière des évaluations personnelles des participants :- La plupart d'entre eux citent explicitement les éléments d'adaptation que nous venons de voir : par conséquent, ces éléments ont été présents et perçus pendant la formation. Et, il faut le dire, l'évaluation qu'ils en font est également très favorable.
- Participer à une formation de ce genre leur a demandé un effort du point de vue de l'engagement, mais la grande majorité manifeste le désir de compléter ou d'élargir l'étude des concepts par le biais de quelques séances supplémentaires ou d'un stage monographique court.
- Les opportunités de garder les liens de collaboration entre les participants se sont déjà produites et un participant a invité un autre participant à dispenser une formation au sein de son organisation.
Nous ne pouvons pas considérer cela comme un succès ; c'est, tout simplement, la preuve la plus éloquente que nous avons entre les mains une bonne idée, structurée de façon cohérente et visant à offrir de nouvelles voies peu explorées aux organisations qui, tout en ayant une volonté de changement social, ont besoin de paradigmes s'y accordant.
Note : ce texte est une traduction en français du texte original en catalan
Mr Cloud au service de mes réseaux
Dans la vie des réseaux, il devient rapidement essentiel :
- De rendre accessible à tous les informations (fichiers, images, sons...),
- de permettre la collecte d'informations par les membres (fichiers, photos, sons...),
- de favoriser le travail collectif (notamment par la partage de documents).
Quelques exemples :
- Le réseau des CRIE (Centres Régionaux d'Initiation à l'Environnement en Belgique) partage divers documents de travail via le service Google Drive. Via cet espace partagé, les ordres du jour sont co-construits, les PV des réunions sont élaborés à plusieurs mains lors des réunions, et divers documents "ressources" sont compilés. L'utilisation de ce service a considérablement facilité le travail collectif au sein du réseau et à fortement développé la co-construction des contenus. Une petite formation a été nécessaire mais il n'a pas été rencontré de problèmes majeurs d'utilisation. Le seul souci technique rencontré a porté sur la "disparition temporaire" de certains fichiers (simplement déplacés par un membre dans un dossier Google Drive personnel). Les questions soulevées par ce service sont plutôt d'ordre méthodologique. Tous les membres de ce dossier partagé peuvent en effet modifier le contenu du dossier... Effacer des fichiers, modifier des PV. La mise à disposition de tous les contenus a complètement décentraliser le "pouvoir" ce qui bouscule considérablement le fonctionnement traditionnel de certaines structures.
- Le réseau des CRIE (Centres Régionaux d'Initiation à l'Environnement en Belgique) gère sa revue de presse via le service box.com. Ce service de stockage en ligne permet à chacun d'alimenter un dossier partagé via une simple adresse mail dédiée. Ce dossier peut par ailleurs être intégré sur un site internet assez facilement. Chaque CRIE alimente la revue de presse régulièrement en envoyant par mail en pièce attachée l'article de presse. Cette revue de presse est mise à disposition du public via les sites internet des différentes structures.
- La communauté des utilisateurs du Parc des Dominicaines à Tournai (Belgique) s'est vue proposée un espace partagé afin de collecter facilement les photos prises sur le site. Pour ce faire, il a été utilisé le service yogile. Ce service de stockage en ligne permet la création et la gestion d'un album photos collectif. Chacun peut alimenter. cet album via un bouton de téléversement directement sur l'album ou via une adresse mail dédiée. L'alimentation de l'album est volontairement ouverte à tous (il ne faut pas être "membre"). Ceci afin de minimiser au maximum les freins à l'utilisation du service. Seul un contrôle (par quelques membres) "avant publication" des photos est actif afin d'éviter les dérives douteuses. Plusieurs questions restent en suspens quant à l'utilisation possible des images proposées par les membres. Actuellement, les photos restent bien sûr propriété des auteurs mais le choix de la licence CC BY SA reste à expliciter plus clairement.
D'autres exemples assez similaires à ceux évoqués ci-dessus utilisent d'autres services de stockage en ligne comme dropbox ou Copy par exemple.
Crédits photo : King Cloud by Akakumo on Flickr - CC-BY-SA
- Non
Nomad-Yo : un animacoopien invente des yaourts en creative commons !
Après l'invention d'un yaourt à base de riz fermenté, la question du brevet se pose à Christophe et Nathalie : comment protéger cette découverte à visée commerciale?
Après un an de réflexion et un passage par la formation Animacoop, la solution du Creative Commons pour pouvoir à la fois protéger juridiquement et partager la recette s'impose.
Bien sûr, cette révolution ne s'est pas faite sans trouille : "Et si ça nous échappait? Et si une filière agroalimentaire venait à récupérer notre invention"?
Produits en Bretagne avec des céréales bio (riz de camargue, sarrasin...), les yaourts sont fabriqués dans la vieille grange à partir de 2011.
Une réflexion est menée sur les outils utilisés pour permettre de garder la technique au service de l'homme, et non l'inverse! La production doit être respectueuse de l'environnement, les outils réparables à la main.
La formation professionnelle s'engage en 2013 pour transmettre son savoir et son savoir-faire à d'autres producteurs potentiels, qui auront accès à la recette librement, à condition de la partager sincèrement dans les mêmes conditions !
5 ans après, Nomad Yo vit un développement régulier de sa production dans un atelier plus adapté ; son éco-système a évolué : il est distribué en Bretagne, en partenariat avec la société Biodis de Rennes, et dans les rayons du très chic Bon Marché à Paris.
Les souches de ferments sont commercialisées.
Les prix et concours récompensent régulièrement cette innnovation à la fois technique et philosophique et les résultats sont là.
Se réapproprier la production, partager ses savoirs-faire, promouvoir un autre rapport au travail ET gagner de l'argent... C'est possible !
Et la licence creative commons?
Elle a fait ses preuves ! Dans un litige juridique en Allemagne avec une société qui voulait privatiser la recette, les juristes français et allemands ont été formels : la licence protège la recette et leurs créateurs !
Plus d'infos sur le projet :
http://nomad-yo.org
- Non
Organiser, à distance, la communication d'un événement
Comment ça s'est passé?
Je ne connaissais, au départ, que quatre personnes sur huit que j'ai rencontré le jour de l'événement. Nous avons participé, ensemble, pendant cinq mois, à quinze réunions à distance, organisées sur Skype. Je n'étais pas convaincue d'y arriver, au départ ; et pourtant le résultat fut excellent. Je suis très étonnée par la capacité que nous pouvons avoir à travailler à distance du moment que nous choisissons les bons outils et que les personnes sont dans une posture de partage et d'écoute. Bien sûr, les compétences de chacun étaient complémentaires, mais cela ne suffit pas. Les outils collaboratifs nous ont beaucoup aidé.Ce que nous avons mis en place
Pour cet événement, un wiki fut mis en place, avec des rubriques pour chaque sous commissions (Copil, programmation, financement, communication). La fluidité de nos échanges fut facilité par l'affichage sur une seule page d'une sorte de tableau de bord, avec plusieurs paragraphes:- Á faire (récapitulatif des décisions prises en fin de réunion), ce qui m'a permis de m'y référer, de voir les tâches que j'avais à faire et de voir, aussi, celles qui ne l'étaient pas sur lesquelles je pouvais intervenir en cas de temps disponible. Ces tâches étaient, au départ, attribué à une personne ou deux, mais non exclusives, ce qui nous permettait de voir la progression.
- Les date de réunions fixées à l'avance. Au début, nous avons échangé sur les disponibilités de chacun (temps de travail) et les périodes de congés.
- Le lien pour la prise de note des réunions; et un pad de secours en cas de coupure du serveur hébergeur (cela nous est arrivé une fois).
- L'adresse de la liste de discussion, pour que ceux des autres commissions puissent communiquer avec cette commission.
- Les documents de référence (avec un lien sur chaque Google Doc, ou autre outil de travail). Il est important d'y noter la liste des documents utiles à la commission, pour pouvoir les retrouver plus facilement que par mails. Un mois et demi avant l'événement, de nombreux documents ont été crées et un mail envoyé à chaque fois pour donner le lien. Parfois l'objet du mail n'était pas explicite et cela posait problème pour retrouver cette information. J'ai donc récupérer tous les liens et les ait mis sur cette page en décrivant le contenu. Il est aussi important de na pas créer plusieurs tableaux, mais plutôt un avec plusieurs onglets (ou feuillets)
- Les compte-rendu des réunions. Cinq jours avant la réunion, j'envoyais un mail rappelant la date et l'heure, le lien pour le pad avec des infos et l'ordre du jour en demandant s'ils souhaitaient rajouter des points; parfois j'y notais des questions et le jour même la réponse était rédigée. La semaine avant, je lisais les compte rendus des autres sous commissions, et si il y avait des points à faire connaître au groupe, je les notais en point info. Suite à la réunion, l'animateur, ou un autre, met le compte rendu sur une page wiki (mise en forme, hyperliens, lisibilité) et envoie le lien aux autres membres aussi pour tenir informé les absents), avec le rappel de la prochaine date.
- La liste des participants où sont notés les noms, prénoms et fonction des participants à la sous-commission.
Ce qui me semble important c'est de décider au préalable des outils qu'on va utiliser, pour quoi faire et de la démarche; surtout ne pas en changer en court de route, ou sinon être sûr que chacun maîtrise l'outil.
- Non
Prise de décision au sein de l' École Démocratique de Paris
L'École Démocratique de Paris c'est quoi ?
" L'École Démocratique de Paris naît de la profonde conviction que les enfants sont des êtres humains à part entière, dotés de droits et de dignité au même titre que les adultes. De ce parti pris découle la construction d’un cadre éducatif aux antipodes du paradigme scolaire traditionnel, avec un établissement scolaire libéré des programmes, classes d’âge et évaluations, où les enfants peuvent définir librement leur parcours d’apprentissage en choisissant leurs activités et dans lequel ils jouissent du même pouvoir de décision que les adultes"
Source
L'École Démocratique de Paris est conçue sur le modèle de la Sudbury Valley School, une école fondée en 1969 aux États-Unis, Massachussetts.
Celle-ci nous offre, par son exemple et sa littérature aussi abondante qu'inspirante, un témoignage extrêmement concluant sur l’aptitude de chacun à développer son propre potentiel dans un cadre libéré de tout objectif pédagogique.
Comme décrit dans ce livre ou ces quelques vidéos, les personnes qui sont passées par cette école ont développé des compétences essentielles pour mener une vie épanouie et réussie à tous points de vue.
Conformément au modèle « Sudbury », l'École Démocratique de Paris repose sur 3 principes fondamentaux, qui ne sont pas sans rappeler la devise d’une certaine république :
- Liberté : L'auto-détermination des apprentissages
- Égalité : L'auto-gestion de l'école par l'ensemble de ses membres
- Fraternité : L'inter-générationnel
" Nous fonctionnons sur le principe 1 personne 1 voix, quel que soit l'âge. Ainsi un enfant de 4 ans a le même poids qu'un adulte de 43 ans. Nos décisions sont prises lors d'un Conseil d'Ecole hebdomadaire et y participer est un droit et non un devoir mais nous avons tout de même un quorum de 5 votants minimum.
L'agenda de ces Conseils d'Ecole est constitué des propositions faites par nos membres lors des 7 jours écoulés. Il n'y a pas de censure.
Une proposition doit être portée au Conseil d'Ecole si sa mise en place impacte le collectif (achat de matériel, modification du règlement intérieur, réaménagement d'espace, etc...).
En terme de modalité de prise de décision, nous sommes en règle générale sur le principe de la majorité absolue (et au 2/3 pour des décisions stratégiques).
La proposition est portée et argumentée par son propriétaire devant les membres présents au Conseil d'Ecole, s'ensuit alors un débat avec la possibilité pour chacun de proposer des amendements.
Le vote s'effectue après 2 lectures pour laisser le temps à chacun de poser le débat et avoir des discussions dans l'informel.
A la 2ème séance sont votés les amendements puis la proposition amendée. "
- Non
Prise de décision à distance avec loomio - cas d'usages
Loomio au sein d’Open Street Map France
Le contexte
Du coté d’OSM, la seule instance habilitée à prendre les décisions est le Conseil d’Administration. Ce CA se réunit chaque mois à distance via un outil de discussion écrit (historiquement IRC, mais une équipe Framateam dédiée depuis peu).Les échanges du CA sont ouverts à tous les contributeurs qui le souhaitent (adhérents ou non), mais les prises de décision sont réservées au CA, qui peut néanmoins tenir compte des avis exprimés par les autres interlocuteurs.
Avant Loomio
Avant Loomio, les votes se faisaient grâce à des « +1 » exprimés en direct dans le chat, ce qui posait deux problèmes :- Un problème de transparence : difficile d’historiser et de garder une trace des prises de décision quand elles sont mélangées à d’autres échanges au sein d’un canal de discussion
- Un problème de légitimité des prises de décision : impossible de s’assurer que chaque personne ait bien vu passer le vote, ni d’être certain du sujet sur lequel les uns et les autres votent lorsque plusieurs discussions croisées s’entre-mêlent.
Avec Loomio
Désormais, dés qu’une décision doit être prise, elle est clairement formulée sur Loomio, tout le monde peut y exprimer son avis et voter. Le CA garde ainsi une trace des votes et chacun a le temps de s’exprimer / de réfléchir la décision plus posément.L’appropriation de Loomio par le collectif a d’ailleurs été décidée sur Loomio, ce qui nous permet de comprendre les raisons qui ont provoqué ce choix : https://www.loomio.org/d/dl7UoiCz/2016-00-utiliser-loomio-pour-les-d-cisions-de-l-association .
Loomio au sein d’ANIS
Le contexte
ANIS est une association Lilloise dont les adhérents sont des acteurs (personnes morales ou individus) actifs localement dans le champs du numérique placé au service de l’Innovation Sociale.Avant Loomio
Comme au sein d’une association classique, les décisions étaient prises à la majorité lors de réunions physiques entre adhérents à l’issue de discussions.Avec Loomio
ANIS utilise Loomio pour soumettre toutes les décisions au vote avant une réunion physique. Tant qu’un nombre suffisant de personnes se sont exprimées et qu’aucun vote bloquant n’a été posé, les décisions peuvent ainsi se prendre à distance.L’intérêt pour ANIS est ici de pouvoir tirer un maximum profit des temps de réunion (toujours trop rares) pour aborder les sujets qui portent à débat afin de pouvoir prendre les décisions les plus difficiles dans les meilleures conditions possibles. Loomio permet également de commencer à formuler à l’avance des avis pour permettre à chacun de creuser un peu plus le sujet.
Grâce à loomio, la majorité des décisions se prennent désormais à distance, l’idée étant que lorsqu’on demande l’accord à distance, il est rare que les désaccords soient bloquants, et les personnes pour qui la décision revêt peu d’importance ne vont pas nécessairement en débattre alors qu’en réunion physique, chacun à tendance à vouloir donner son avis même s’il n’apporte pas d’éclairage supplémentaire. L’outil aide donc à lâcher prise.
Dernier élément, ANIS se sert également de Loomio pour historiser les décisions, et parfois même pour garder des traces de décisions d’affectation de fonds pourtant déjà validées, comme on peut le voir dans cet exemple http://www.loomio.org/d/gwzl6DYS/pole-interr-gional-de-m-diation-num-rique .
Retrouvez tout l’historique de décision d’ANIS via ce lien : https://www.loomio.org/g/7J2cjXnk/anis-association .
- Non
Qu'est-ce qu'on chante ? Choisir collectivement les chants d'une chorale
Pour en savoir plus sur le vote par jugement majoritaire : https://lesecolohumanistes.fr/jugement-majoritaire/
Préparation : 3 soirées-apéro !
Et nous voici 11 à prendre l'apéro (nous avions déjà compris qu'il faut toujours commencer un projet dans la convivialité !) un soir d'avril ! Nous ne savions pas à l'avance combien de rendez-vous il nous faudrait pour choisir et affiner une méthode de choix. Finalement nous nous sommes vu.e.s 3 fois : de belles soirées à manger et boire tout en travaillant très sérieusement !
La Cheffe de Choeur nous présente l'objectif : choisir 10 chants. Elle est prête à arranger les chants que nous choisirons et à se laisser surprendre !
Dès la première soirée nous avons décidé que nous consacrerions un lundi soir (traditionnel soir de répétition de la chorale) à un brainstorming collectif avec toutes les personnes de la chorale dans l'idéal. Si nous voulions décider ensemble il fallait s'en donner le temps et en profiter pour vivre un beau moment ensemble.
Et nous est rapidement venue l'idée de proposer des petits groupes qui devraient se mettre d'accord sur quelques chansons. Alors nous avons commencé par tester cette idée sur nous-même : nous étions 11, nous avons fait 2 groupes qui avaient pour mission de revenir avec une liste de 5 chansons qui fassent consensus 15 minutes plus tard. Un groupe s'est beaucoup amusé et a trouvé ça facile, ce fut plus compliqué pour le second groupe ... la méthode était encore à affiner !
A l'issue de chaque soirée Ann-lise nous envoyait un compte-rendu dans un framapad : nous avions ainsi une trace des échanges, avec un seul lien hypertexte pour nos différents rendez-vous et un espace en ligne de réactions a posteriori pour les questions en suspens ou pour les absent·e·s.
Brainstorming avec toute la chorale
Nous avons laissé le mystère sur les détails du programme et nous avons simplement dit aux choristes que le prochain lundi soir serait consacré au choix des chants puis à une auberge espagnole.Les membres du groupe de travail s'étaient répartis les petites tâches (impressions, matériel ...) et se sont donnés rendez-vous avec un peu d'avance pour organiser la salle et se rappeler le déroulé de l’événement. Ann-lise et un·e autre membre du groupe restent en retrait pour suivre le bon déroulement du brainstorming collectif, chronométrer les étapes, répondre aux questions ... les autres membres du groupe participent activement au brainstorming mais peuvent également aiguiller les participant·e·s au besoin au sein de leur groupe.
7 tables > 7 thèmes en "on"
- Chanson savon (à écouter/chanter sous la douche)
- Chanson torchon (à écouter/chanter en faisant le ménage)
- Chanson passion/frisson (à écouter/chanter en faisant l'amour)
- Chanson dansons (chansons pour faire le fête et danser)
- Chanson LGBTons (chanson hymne, chanson étendard)
- Chanson émotion (chanson qui fait pleurer, qui donne des frissons)
- Chanson à la con (chanson qu'on a honte d'aimer et de connaître par cœur, qui reste en tête, chanson décalée)
Chaque thème permettra de proposer au vote trois titres (3*7 = 21)
Nous proposons d'organiser le temps collectif en quatre temps
1er temps (15')
Nous demandons au groupe de se positionner en file indienne de façon aléatoire, et nous attribuons successivement les thèmes 1 à 7 aux sept premières personnes, et ainsi de suite.
En 15 minutes l'objectif est de se mettre d'accord de manière unanime sur 5 titres qui plaisent vraiment à chaque petit groupe constitué, qui entrent dans le thème.
Au bout de 10 minutes nous annonçons qu'il en reste 5 (suivant les réactions nous adaptons le timing).
2ème temps (15')
Nous proposons aux choristes de se replacer en file indienne en fonction de leur département de naissance du plus petit nombre au plus grand (puis code postal entier quand le département est commun) pour envoyer chacun·e sur un thème (différent du premier).
A nouveau, en 15 minutes, la consigne est la même que pour le premier temps. Les 5 premiers titres du premier temps restent visibles.
3ème temps (10')
Nous recommençons, avec comme critère de tri pour répartition dans les thèmes la date de naissance (jour et mois, on se place comme sur un grand calendrier par ordre chronologique du 1er janvier au 31 décembre) pour à nouveau envoyer chacun·e sur un thème (différent du premier et du second).
Nous donnons cette fois-ci 10 minutes, avec pour objectif d'éliminer 4 titres de la liste des 10 chansons issues des deux premiers temps.
4ème temps (10')
Nous faisons une pause, et on laisse tout le monde aller consulter les listes de 6 chansons de chaque thème, et se positionner à une table au choix (y compris un thème sur lequel on a déjà travaillé), en essayant de constituer des groupes à peu près équilibrés.
En 10 minutes l'objectif est d'éliminer 3 titres de la liste de 6.
Les trois chansons restantes seront soumises au vote.
Au total,
- 15 minutes d'explications au début,
- 30 minutes en tout pour les deux premiers temps
- 20 minutes en tout pour les deux derniers
- 5 minutes entre chaque round
Nous nous inquiétions du volume sonore : partager des idées de chansons peut vouloir dire les faire écouter à son groupe via, par exemple, des téléphones portables et 7 tables qui échangent sur des chansons en même temps ça peut faire du bruit ! Finalement le jour J nous avons demandé d'y faire attention et ce problème ne s'est pas présenté. La taille de la salle bien proportionnée à la taille du Groupe se livrant à l'exercice a sûrement joué.
Vote à distance
- J'en rêve !
- Ca me tente bien
- Ok pourquoi pas
- Je m'en accommoderais
- Je préférerais pas
- Oh non...
La Cheffe de Choeur a eu également un droit de veto lui permettant de retirer de la liste des 21 chansons 1 ou 2 titres qu'elle ne jugeait pas "arrangeables" ou en adéquation avec l'orientation qu'elle souhaitait donner à la Chorale.
C'est ainsi que, pour notre cas, un chant a été retiré de la liste des 21 chansons.
Ce vote à distance a aussi été l'occasion de recueillir des commentaires, et donc une sorte d'évaluation de la méthode. Même si quelques frustrations sont exprimées, les retours sont globalement positifs.
Annonce des résultats et célébration
Les chansons finalement retenues suite au votre par jugement majoritaire ont été annoncés par le groupe de travail de 11 personnes une semaine après la séance de brainstorming lors d'une répétition de la Chorale, ainsi que par mail pour les absent·e·s.
Conclusion
Pour mener à bien ce type de projet, les ingrédients du succès ont été :
- la convivialité !
- utiliser le numérique pour ce qui peut être fait à distance mais commencer en présentiel.
- une posture d'animatrice claire : Ann-lise a troqué sa casquette de cheffe pour celle d'animatrice en étant sincère sur l'aspect démocratique du choix des chansons et en nous donnant les moyens d'y parvenir concrètement.
- une bonne préparation en amont avec une vraie écoute entre les membres du groupe de travail et un réel investissement de chacun.e.
- Oui
Restitution d'une étude sur les "Solutions collectives de l'emploi culturel et artistique" par l'ADRETS
Pour soulager vos douleurs de genou, adoptez des exercices adaptés et utilisez des supports orthopédiques appropriés.
Le premier document est un exemple de document préparatoire à une rencontre, reprenant l'ensemble du descriptif logistique et des animations proposées (débat mouvant et ateliers scénarios).
Le second est le compte-rendu de la restitution, un exemple parmi d'autres sur la façon de rendre compte des animations participatives.
- Non
Retour d'expérience sur la veille informationnelle
Après avoir animé pendant 5 ans un réseau de chercheurs en sciences sociales travaillant sur les transformations numériques de la société, Margot travaille de manière indépendante pour former des professionnels de l'action sociale et éclairer des décideurs publics sur les enjeux de l'inclusion numérique. Se tenir au courant de l'actualité des politiques publiques, des initiatives associatives ou privées en général dans le domaine de l'inclusion numérique et plus généralement sur les questions sociales, fait partie de ses besoins professionnels.
Prise au piège de l’obsolescence des outils
Mon histoire avec la veille informationnelle est assez emblématique des difficultés organisationnelles et techniques qui se posent à la plupart des personnes qui doivent se tenir en alerte sur certains sujets (que ce soit pour des raisons professionnelles, pour un engagement bénévole, militant, ou encore que ce soit lié à des activités de loisirs).Fin des années 2000: Une démarche proactive de veille via les flux RSS
Alors que je préparais une thèse en science sociale, j'avais mis en place, à la fin des années 2000, des flux RSS sur mon navigateur Web (Safari, sous MacIntosh, à l'époque).J'avais donc collecté dans les favoris de mon navigateur, tous les sites qui constituaient des ressources pour mon sujet de thèse (mais également sur plein d'autres sujets qui me tenaient à cœur et blogs que je souhaitais suivre au quotidien). Certains des ces sites offraient la possibilité de récupérer les données au format RSS, que j'ajoutais donc dans mes favoris, ce qui me permettait, au quotidien de voir automatiquement, depuis la liste de mes favoris, les nouveaux articles parus sur ces sites et blogs.
Tout ceci fonctionnait bon an mal an pour me tenir au courant jusqu'au jour où, incitée en cela par les alertes automatiques de mon MacIntosh, j'ai mis à jour la dernière version du navigateur Safari. Ma surprise, et même ma colère furent grandes quand je découvris que cette dernière version de Safari ne prenait plus en charge des flux RSS. Il faut dire que la technique des flux RSS n'avait pas pris auprès du grand public : les internautes qui s'étaient saisis de cette fonctionnalité se comptaient plutôt parmi les journalistes, les chercheurs, les documentalistes, etc. Beaucoup d'ailleurs, parmi eux, utilisaient d'autres outils pour gérer leur flux RSS (Netvibes, Google, par exemple). Si bien que la disparition des flux RSS dans la nouvelle version de Safari n'a probablement pas embêté grand monde.
La seule solution technique que me proposait Apple pour continuer à suivre tous mes flux RSS était de les intégrer automatiquement dans mon logiciel de gestion des messageries électroniques (Mail, toujours sur MacIntosh).
Ce que j'ai fait, mais qui ne m'a pas du tout convenu: gérer ses mails et gérer l'actualisation des sites Web ne relevait pas de la même activité (en tout cas, selon ma logique d'usage de cette époque là), et j'ai fini par cesser de suivre ces flux RSS.
J'ai cessé de suivre mes blogueurs préférés. Apple m'en a privé. Ainsi va la vie numérique.
Années 2010: une réorientation vers d'autres outils de veille
Un usage des infolettres (newsletters)
Pour d'autres sites dont il me fallait suivre l'actualité, j'ai pu m'abonner à leur newsletter, quand ils en proposaient une. C'est aujourd'hui pour moi une manière essentielle de suivre certaines organisations. Pour autant, c'est aussi par ce biais que la surcharge informationnelle me guette : combien de lettres d'information finissent à la poubelle avant que j'aie pu les parcourir, parfois même les ouvrir ?Une veille par les médias sociaux
Facebook a pris de l'ampleur dans les années qui ont suivi, et c'est aussi devenu une source de veille sur de nombreux sujets qui m'intéressent. Mon compte Facebook, créé en septembre 2007, me servait initialement surtout à prolonger en ligne les échanges avec mes amis proches, et à renouer contact avec des connaissances plus éloignées. Le cercle de mes connaissances s'élargissant avec les années, y compris à des connaissances liées au monde professionnel, l'aspect privé de mes publications s'est amenuisé et je l'ai réduit aujourd'hui au maximum sur le fil de mon actualité. Mon usage de Facebook s'est peu à peu orienté vers une pratique de veille non seulement sur l'actualité personnelle de mes amis et connaissance, mais surtout sur des actualités politiques, sociales, et liées aux domaines qui m'intéressent professionnellement. Ces publications peuvent être relayées par des personnes faisant partie de mon cercle social, ou bien par des pages Facebook de média, de groupes, organisations, etc.Je ne relaye moi-même que très peu de publications (et en publie directement encore moins), et ce en raison d'une volonté de ne pas trop en dire sur moi auprès d'un cercle large de personnes (environ 420 "amis" Facebook, dont la majeure partie ne sont pas à proprement parler des "amis").
En ce sens, je n'ai pas fait le choix d'utiliser Facebook comme une vitrine professionnelle en devenant moi-même un relai d'informations sur mon domaine d'expertise, ce qui aurait pu être un moyen de m'affirmer comme personne ressource sur ces sujets. C'est aussi parce qu'il m'a semblé que faire ce choix nécessiterait une discipline de veille à laquelle je n'étais pas capable de m'astreindre.
Un temps, je me suis crue obligée pour des raisons professionnelles, d'ouvrir un compte Twitter. L'angoisse m’étreignait chaque fois que je me connectais à mon compte : alors que mon activité professionnelle exige de suivre constamment l'information dans mon domaine, le flux ininterrompu de tweets ne faisait que révéler mon incapacité à les suivre, même dans l'hypothèse où j'aurais décidé de passer ma vie devant Twitter.
Comment devais-je, pouvais-je participer à ces discussions, qui me semblaient plus (faute d'en comprendre les codes) des monologues ? J'ai finalement accepté que Twitter n'était pas pour moi et que je ratais certainement des choses très intéressantes en ne m'y connectant pas, mais qu'on ne pouvait pas être partout, et suivre tout.
Le constat de cette surcharge d'informations constamment actualisées vaut également pour Facebook, mais l'usage de ce dernier média social répondant également à des besoins de sociabilités plus personnelles, il me semble que j'ai mieux appris à doser son utilisation.
D'une démarche pro-active au doute et à la culpabilité...
En somme, évoquer le terme de "veille informationnelle" me plonge instantanément dans un vertige de culpabilité et d'impuissance : je n'ai jamais réinstallé de gestionnaire de flux RSS (d'ailleurs les développeurs Web ont souvent cessé de proposer des flux) et je ne travaille pas à la "curation", sur mes thèmes professionnels.Je voudrais lire plus les journaux (un ou deux hebdo, des quotidiens de temps en temps, un mensuel, en diversifiant autant que possible et écouter au moins trois fois par semaine le journal à la radio), mais je suis loin du compte.
Comment sortir de cette situation ?
Première étape : Il me semble tout d'abord important de reconnaître que nous faisons tous de la veille informationnelle, comme Monsieur Jourdain fait de la prose. Nous lisons (au moins parfois) des journaux ; nous parlons avec nos collègues, notre famille, nos amis, nos voisins, etc. ; nous sommes souvent sur les réseaux socio-numériques (Facebook ou autre), nous écoutons la radio, regardons la télévision, etc.Deuxième étape : se demander pourquoi faire de la veille informationnelle, et sur quels sujets. Nous devrions tous sortir de notre scolarité avec la conviction qu'il est important de se tenir informé de notre environnement social (de l'échelle la plus locale, au monde entier) pour pouvoir exercer sa citoyenneté. L'école doit aussi nous armer de la capacité à se tenir informé (savoir lire bien sûr, mais savoir identifier les sources, juger de leur degré de partialité, de fiabilité, etc.).
Parce que nous avons une passion, des passions, un métier, des activités associatives, peut-être militantes, nous sommes aussi conduits par la vie à nous intéresser à certains sujets plus qu'à d'autres. Et il est parfois important de se tenir au courant sur ces actualités. Se demander pourquoi le faire peut être une étape utile : je dois me tenir informée sur tel sujet pour agir en conséquence, pour continuer à échanger avec les autres, parce que je suis en position d'informer d'autres personnes, qui elles-même agiront en conséquences, etc. Il peut même y avoir derrière ce besoin de veille un enjeu d'image et de communication: on peut faire de la veille pour les autres en relayant publiquement les sujets sur lesquels on souhaite se placer pour faire valoir une position d'expertise (selon que le sujet est plus ou moins pointu).
Troisième étape : Une fois ces besoins identifiés, il est utile de prendre un temps pour identifier les sources d'information sur les sujets qui nous intéressent, celles qu'on ne peut pas se permettre de rater, et de concevoir la meilleure manière les suivre en fonction des outils que l'on a à sa disposition et de son organisation personnelle : par exemple faut-il s'abonner à une newsletter ?
Il faut aussi, pour tout un pan des informations que l'on aura pas la capacité de suivre, se dire que l'on saura comment trouver l'information quand on en aura besoin et savoir que l'on peut compter sur telle ou telle personne, le jour où l'on aura besoin de se (re)mettre à jour sur certains sujets.
Et pour conclure...
- Non
Retour d’expérience du Science Hack Day Brest 2017
Animer un atelier pendant un hackathon
Auteures : Cécile Guegan & Jade Georis CreuseveauAutour d'un événement sur Brest les 24, 25 & 26 novembre 2017
Le Science Hack Day brestois
Un Science Hack Day (SHD) est un événement regroupant des amateurs de sciences, de techniques et de bricolage pour tenter en 48h, et en équipe, de prototyper un projet fou, créatif, utile... ou pas ! C’est une séance de créativité de deux jours dont l’objectif, pour celui de Brest, a été d’imaginer et de créer des projets autour de la ville de demain (art, culture, développement durable, urbanisme, énergie, climat, éducation, handicap, emploi, bien-être). C'est un événement ouvert à tout public, de l’usager au spécialiste : citoyens, membres d’association, salariés d’entreprise, personnels des collectivités territoriales, enseignants, chercheurs, étudiants, retraités... Les seuls critères indispensables sont la curiosité et l’envie de faire ensemble.Notre objectif
- Animer - dans le cadre du hackathon - un atelier liant nos intérêts : l’open data et l’alimentation.
- Tester l’animation d’un groupe de travail en mode coopératif.
Notre préparation
15 jours avant : un peu de communication
L’étape préalable à la mise en œuvre de notre atelier a été de communiquer autour de notre idée d’atelier. Dans un premier temps, nous avons présenté le contexte, les objectifs et les besoins de l’atelier) lors de la réunion de lancement du SHD. Les projets ont été ensuite mis en ligne sur le site de l’événement afin de les rendre plus visibles et d’attirer des participants.La semaine précédant l’événement : calibration et organisation de l’atelier
L’événement se déroulant sur un temps contraint, avec des personnes ne se connaissant pas au préalable, nous avons dans un premier temps cherché à calibrer au mieux notre atelier (besoins matériels et immatériels, temps) et à préparer une gare centrale autour des outils libres déjà connus. Nous avons utilisé trois types d’outil :- un outil de design thinking
- l’accélérateur de projet
- une gare centrale.
1. L’accélérateur de projet
L’accélérateur de projet a été réalisé à la suite du premier regroupement de la formation. Il nous a permis de mettre en évidence les éléments importants à prendre en compte notamment :- avoir un discours clair de présentation du défi,
- prévoir des animations (1) d’interconnaissance entre les membres de l’équipe et (2) d’émergence d’idées,
- s’inspirer des expériences similaires,
- présenter avec un vocabulaire clair les enjeux de l’ouverture des données, des outils numériques libres, de la production de communs,
- alterner les phases de brainstorming avec des phases de production,
- prévoir l’ « après-événement ».
2. Un outil de design thinking : le canevas de cadrage
Le schéma suivant (issu du domaine de l’intelligence collective) nous a permis de calibrer notre atelier. Le principe est de le compléter en commençant par le rond central au sein duquel on inscrit l’action sur laquelle on souhaite travailler, puis en définissant nos intentions, les acteurs concernés, le lieu et la durée de notre action. On termine par définir le design, c’est-à-dire la manière dont on imagine le déroulement de notre action. On peut revenir autant de fois que l’on souhaite sur ce schéma et il est déclinable pour chaque « sous-action » ou intentions que l’on souhaite approfondir : de l’atelier au tour de table de présentation par exemple. Pour la préparation de l’atelier du SHD, nous avons travaillé sur ce schéma une semaine avant l’événement, trois jours avant et la veille, à l’occasion de la rencontre des membres de notre équipe.Upload file LeCadrageDuProjet.png
3. Une gare centrale pour défricher les outils, les données et les expériences similaires...
Souhaitant travailler à partir de données ouvertes nationales et des outils libres (simples d'accès), nous avons listé sur un pad des outils libres (découvert dans Animacoop et les ateliers proposés par le service Internet et expression multimédia de la ville de Brest. Nous avons préparé un wiki (grâce à la ferme à wiki Animacoop) pour recueillir toutes les productions de l’atelier. Il s’agissait principalement de prévoir un support flexible tant en termes de structuration que de contenu afin de s’adapter au mieux à l’inventivité de notre équipe.Nous avons également recherché des expériences similaires, des exemples de ce qui se faisait autour de l’alimentation et des données, des méthodes de collecte de données. Ces éléments avaient pour but de donner des idées, d’alimenter le débat et de disposer de méthodes déjà éprouvées
Le déroulement de l’atelier
Dès le vendredi soir, suite à la présentation des projets au public, un groupe de 9 personnes s’est formé autour de celui que nous avons présenté.Pour que tout le monde s’approprie au mieux le sujet et puisse participer pleinement à l’événement, nous avons choisi de partager le week-end en deux temps :
- un premier temps de présentation assez cadré d’environ deux heures : rapide tour de table et question brise-glace, présentation des enjeux de l’alimentation sur notre territoire et de l’initiative Fabcity, présentation de nos intentions et objectifs de manière générale et des pads préparés au cours de la semaine précédente. Cette première demi-journée s’est terminée par une session de brainstorming avec des post-it pour identifier les questions principales de l’équipe au sujet de l’alimentation sur le territoire.
- un second temps plus libre et basé sur les suggestions et envies des membres de l’équipe : recensement des données accessibles, libres ou non, illustrations de cas d’usages (traitement cartographiques, statistiques), structuration et alimentation d’un wiki, conceptualisation du système alimentaire local...
- Le reste du temps était plus libre et basé sur les suggestions et envies de faire des membres de l’équipe : recensement des données accessibles, libres ou non, illustrations de cas d’usages (traitement cartographiques, statistiques), structuration et alimentation du wiki), conceptualisation du système alimentaire local...
- des temps de regroupement dans notre atelier mais également avec l’ensemble des participants au SHD (présentation de l’avancement des projets et pitch final)
- des moments de travail en sous-groupe
- des temps d’échanges conviviaux autour d’un repas, d’un café ou d’un apéro.
Retours sur les outils numériques et d’animation
Les freins, facilitateurs et pépites à la coopération
Le tableau suivant est celui sur lequel nous avons travaillé au cours de notre dernier regroupement Animacoop. Il permet de faire un bilan des outils et méthodologies expérimentées au cours de notre atelier en listant les freins, les facilitateurs et les pépites de la coopération.Tableau des retours sur les outils numériques et d’animation
Conclusion
Pour notre première participation à un hackathon en tant que porteuses de projet, nous pensons avoir atteint une partie de nos objectifs :- rassembler des personnes intéressées par la thématique de l’alimentation sur le territoire de Brest,
- commencer à décrire et produire collectivement une représentation de ce système alimentaire,
- concevoir ensemble un support web pour rassembler nos productions et permettre de les enrichir de manière participative et collaborative après le SHD.
Animation
Mais cette occasion fut également l’occasion de se questionner sur la place de l’animateur pour ce genre d’événement.Le rôle de l'animateur d’un projet coopératif est de créer un contexte favorable aux échanges et de coordonner les activités de chacun. En outre réfléchir aux enjeux de l’alimentation sur le territoire de Brest nécessite d’être à l’écoute des connaissances et des expériences des autres pour saisir progressivement toute la complexité d’un tel sujet. Enfin produire ensemble un premier recueil commun de notre travail pendant le SHD doit s’appuyer sur une organisation associant une part de « bazar » et une part d’ordre. Il s’agit de piloter le groupe en attention.
Cependant, nous avions un projet aux objectifs vastes et avec une contrainte de temps court. Nous souhaitions un déroulement plutôt ouvert aux initiatives de chacun mais avec l’obligation d’un rendu imposé par les organisateurs de l’événement. Enfin, les participants avaient des compétences, des connaissances des enjeux de l’alimentation qui entraînaient un temps d’adaptation et des attentes variées. Nous avons dû solliciter les participants pour boucler les chantiers en cours et ne pas en démarrer de nouveau. Ces différentes contraintes nous ont conduites (voire obligées) à piloter également le groupe en intention.
Pilotage collaboratif en attention, oui mais pas que ....
L’alternance et le dosage des temps en attention et en intention ont été le plus difficile à mettre œuvre. Apprendre en pratiquant est certainement ce que nous retiendrons de cet événement. Le SHD 2017 fut une bonne expérience pour poser nos premiers jalons coopératifs mais d’autres événements sont d’ores et déjà programmés pour poursuivre et partager l’histoire de la coopération avec d’autres groupes et dans d’autres contextes.7- Non
Sésamath, un bien commun pour les profs de maths... et leurs élèves !
Créée en 2001, Sésamath est une association reconnue d'intérêt général et à but non lucratif.
Son but est de favoriser :
- L'utilisation de l'informatique dans l'enseignement des mathématiques ;
- Le travail coopératif et la co-formation entre enseignants ;
- Les services d'accompagnement des élèves dans leurs apprentissages.
Inscrite dans une démarche de service public, Sésamath est attachée aux valeurs du logiciel libre. En 2007, Sésamath a reçu le 3e prix UNESCO sur l'usage des TICE parmi 68 projets issus de 51 pays.
Sésamath diffuse des manuels scolaires et des cahiers d'exercices libres et collaboratifs pour tous les niveaux du collège.
Sur le site dédié à ces ouvrages, chacun peut les télécharger gratuitement et les adapter s'il le souhaite.
Dès le départ, Sésamath a fait le choix d'utiliser les licences :
- La GNU FdL (pour permettre un réel accès au code source des œuvres et permettre donc leur adaptation/modification).
- La CC-BY-SA (pour assurer la viralité : le maintien des œuvres dans le bien commun).
Grâce à ce choix volontairement très ouvert, Sésamath a pu capitaliser sur les apports individuels des membres du réseau, produire des contenus plus élaborés (on parlera de richesse de niveau 2, voir cette page les 3 niveaux de richesse) qui ont ensuite pu être valorisés financièrement. Cette valorisation ayant permis à l'association de pérenniser son activité sans perdre le sens premier de son action : proposer un espace de coopération et de mutualisation des compétences entre enseignants de mathématique.
A contrario, un réseau de profs de français a voulu tenter l'expérience Sésamath et a échoué car les licences choisies (ou plutôt non choisies) au départ ne leur a pas permis de valoriser leurs productions collectives.
- Oui
Travailler tous ensemble, sans y être : l'organisation interne d'Outils-réseaux
Partage de documents et co-rédaction
- Un intranet, sous la forme d'un YesWiki protégé par login et mot de passe, constitue l'espace de centralisation des informations nécessaires à la vie de l'équipe : comptes-rendus de réunions, description des projets, co-rédaction de documents, mémo et procédures y sont ainsi regroupés.
- Pour co-rédiger les comptes-rendus de réunion en direct, le système Ietherpad est utilisé dans un premier temps, puis le compte-rendu est copié-collé dans l'intranet. Pour du contenu de type tableur, nous utilisons les outils Google documents.
- Une Dropbox par membre de l'équipe permet, via un dossier partagé, à chacun d'avoir sur son poste de travail l'ensemble des documents liés au fonctionnement de la structure (documents administratifs, comptables, gestion des projets...). La Dropbox permet de synchroniser la mise à jour de ces fichiers (si l'un des salariés modifie un document dans le répertoire Dropbox de son ordinateur, automatiquement, les autres salariés dont l'ordinateur est connecté bénéficieront de la mise à jour).
Communication : réunion, mailing et messagerie
- Une réunion d'équipe est organisée tous les lundis : certains la suivent à distance (via Skype) et Etherpad. On y fait le tour des projets, des rencontres...
- Un mail par personne, lu via le logiciel de messagerie Thunderbird (en utilisant le système "POP" : les messages sont téléchargés sur le poste de chacun).
- Une liste de diffusion pour le CA et l'équipe : chacun des salariés y est inscrit et quelques membres du CA. Ainsi quand l'un d'eux écrit, tous reçoivent le message.
- Une liste de diffusion équipe uniquement.
- Une boite "accueil" : elle est consultée par tous les salariés (abonnement via Thunderbird en IMAP : c'est-à-dire que les messages restent en ligne sur le serveur) : chacun a accès à tous les messages reçus et envoyés et peut envoyer un message en utilisant cette adresse.
- Utilisation du logiciel Phpliste pour gérer les contacts et la diffusion de mails : Phpliste permet de gérer une base de données de contacts mails et possède une interface pour configurer des mailings. Son avantage est que les personnes peuvent se désabonner eux-mêmes.
- Skype est utilisé par tous pour pouvoir communiquer à distance (utilisation quotidienne du chat, et une fois par semaine, utilisation de la visio-conférence et du partage de bureau pour la réunion d'équipe).
Synchronisation
- Des calendriers permettent à chacun de suivre l'emploi du temps de l'équipe : chacun a son agenda (Phpicalendar ou Google Agenda) en ligne, il y en a un commun à toute l'équipe, et chacun a sur son poste un outil pour les mettre à jour (Sunbird ou l'extension Lightning de Thunderbird).
Veille partagée
- Avec le tag "outils-reseaux.org" sur Delicious, la veille est collective et on peut la suivre par flux RSS.
- Non
Un Marathon de l'innovation en méthodes participatives numériques
En 2016, Adrien et moi avons participé à l'Université FaireEnsemble2020 organisée par La Fonda
Cette rencontre à destination du monde de l'ESS, était structurée en 3 temps :
- 0.5 jour : plénière
- 2.5 jours : soit ateliers thématiques (jeux, sprint d'écriture, débats) soit marathons (engagement à suivre l'ensemble des 2.5 jours)
- 0.5 jour: restitution.
Nous y avons co-animé le marathon intitulé "Comment intégrer la transition numérique dans l'élaboration et la conduite de projets associatifs?"
Le marathon avait été co-construit avec Bastien Engelbach (La Fonda), Denis Pansu (FING) et Stéphanie Lucien-Brun (Locaux Motiv / La Fabrique à Lien, Lyon). Stéphanie, Denis et dans une moindre mesure Pierre-Yves Gosset (Framasoft) ont surtout pris part en tant que participant, en soutenant parfois l'animation.
Nous avons testé des méthodes d'animation participatives beaucoup appuyées sur des outils numériques (nous avions 5 tablettes pour aider) :
- Sur la 1ère 1/2 journée :
- Sur la 2ème 1/2 journée nous avons moins utilisé les outils en ligne, si ce n'est pour faire de la prise de notes pad et mindmap :
- Reprise des propositions sous forme de levée d'oppositions et nous avons décidé de travailler sur 3 d'entre elles pour envisager les futurs possibles en termes de projet/action concrets : mutualisation, organisation du travail, et gouvernance associative (nous n'avons pas pu traiter ce point faute de temps)
- Intervention de Pierre-Yves Gosset (Framasoft) autour de la gouvernance de Framasoft, du paradigme d'organisation différent liée au support numérique omniprésent, et des parallèles entre les logiques/dynamiques du logiciel libre et celles de l'ESS.
Ressenti personnel des 2 jours :
- Guillaume : Les participants étaient globalement utilisateurs numériques plutôt confirmés, mais l'accueil des différents outils d'animation a été vraiment positif. Le contenu des échanges était intéressant notamment en termes de rencontres avec pas mal de têtes de réseau (UNIOPSS, SocialPlanet..). Le projet qui a vraiment émergé en termes de besoins était autour de la mutualisation des appels d'offre, compétences et réponses. Chouette expérience d'animation participative, avec dans cette configuration le besoin absolu d'être à 2, 1 pour gérer l'animation, l'autre pour les outils.
- Adrien : Tout d'accord avec Guillaume. L'enjeu principal est pour moi notre capacité collective à concrétiser les synergies de l'atelier. Première étape franchie avec la création d'un groupe sur Social Planet pour le partage de pratiques, usages et pépites d'outils collaboratifs numériques. En parallèle ça vient alimenter et justifie/légitime la dynamique plus globale autour de notre de forge/accompagnement des acteurs de l'ESS sur les usages coopératifs du numérique. À suivre donc !
- Non
Un double contre-exemple de décisions précipitées au FunLab
Recrutement au Fun Lab : le double contre-exemple de décisions précipitées
Au Fun Lab, trois décisions d’embauche mal vécues par l’équipe bénévole et par les salariés
En cinq ans d’activités, la F.U.N a embauché trois personnes, dont deux actuellement en poste (juin 2018). Les trois embauches se sont faites dans des conditions qui ont occasionnées des mauvaises perceptions de ces embauches par toute ou partie des administrateurs.La première embauche a été effectuée un an et demi après la constitution de l’association, et a été basée sur la situation personnelle d’un bénévole très actif et très présent. Dans une situation financière tendue et pouvant bénéficier des anciens contrats aidés (C A E), il nous a semblé intéressant et peu engageant financièrement de procéder à ce recrutement. Toutefois, l’expérience s’est trouvée être très mal vécue tant par le salarié que par l’équipe bénévole. Les bénévoles et le collectifs n’étaient pas suffisamment installés et ne disposaient pas de suffisamment de temps à consacrer pour accompagner convenablement le salarié dans son poste et dans ses missions. Personne ne s’était suffisamment rendu compte des responsabilités et du poids que faisait peser la fonction employeur sur les bénévoles. De son coté, le salarié s’est naturellement trouvé isolé dans ses missions, ses réussites étaient peu valorisées, ses insuffisances souvent mises en avant par des bénévoles qui attendaient instantanément plus de lui du fait de son changement de statut (bénévole → salarié). Absences et fortes tensions ont marqué cette période. Le poste a été arrêté après un an, les administrateurs et le salarié ayant préféré ne pas renouveler le contrat.
Constat : un collectif trop jeune, des missions trop peu définies, un salarié qui avait besoin de plus de disponibilités que n’en disposaient les bénévoles.
Trop peu d'échanges sur les missions de la personne embauchée.
Décision prise sans mesurer suffisamment les impacts.
La seconde embauche s’est faite de manière très différente : l’actuelle coordinatrice est arrivée en tant que bénévole dans l’association avec une large expérience dans le secteur. Elle s’est tout de suite déclarée intéressée pour devenir salariée et pour assumer les lourdes rédactions de dossiers de demande de financement. Disposant des compétences nécessaires, et la rédaction des dossiers étant un frein que nous n’arrivions jusque là pas à lever, cette proposition a été accueillie avec plaisir. Toutefois, une fois les financements obtenus et l’embauche effectuée, certains administrateurs ne comprenaient pas pourquoi la salariée n’effectuait pas certaines missions, alors même que tout était convenu ainsi depuis le départ.
Constat : une partie du collectif pas bien informé des antécédents de création du poste et des missions associées à la coordination.
La troisième et dernière embauche a concernée notre actuel FabMédiateur. C’est cette fois un conseiller Pôle Emploi qui a donné un caractère d’urgence à l’embauche en mettant en avant une petite fenêtre qui risquait de rapidement se fermer, nous faisant apparemment courir peu de risques financiers liés à l’embauche. L’embauche s’est alors faite assez rapidement à travers le recrutement d'un bénévole de toujours. Cette fois, la décision ayant été prise en trois semaines et décidée durant un seul Conseil d’Administration ne réunissant pas tout le monde, certains administrateurs se sont sentis presque « contraints de dire oui », n’ayant pas le temps d’y réfléchir et se voyant forcé par les contraintes temporelles liées aux financements. Le poids budgétaire lié à cette embauche a ainsi été trop peu collectivement appréhendé et un certain nombre de ressentiment de l’équipe d’administrateur se sont fais sentir durant les premiers temps. Le salarié n’a ici pas été remis en cause, mais c’est la rapidité qui a posé question.
Constat : décision prise trop rapidement sans réel accord collectif, sous évaluation du poids budgétaire de l’embauche.
Solutions apportées suite à ces deux expériences
Forts de ces trois expériences de prise de décision plutôt mal vécues par le collectif, nous avons actés des modalités de prise de décision propres aux recrutements :« Lorsqu’il s’agit d’un recrutement, la prise de décision doit s’étaler au minimum sur un mois et demi et sur trois conseils d’administration. Lors du premier Conseil d’administration, la volonté de recrutement est partagée à tous et le plan de financement du poste ainsi que la fiche de poste (missions) est travaillée collectivement jusqu’au second CA. Le troisième CA est celui durant lequel se prend la décision d’ouverture d’un nouveau poste. Les administrateurs disposent ainsi de suffisamment de temps informels entre les réunions pour échanger librement sur cette décision importante.
Une fois le recrutement décidé, le CA reste libre de publier ou non une offre d’emploi, mais un entretient d’embauche doit dans tous les cas être mené, avec présence d’au moins trois membres du CA, si possible des personnes dégagées de tout affect concernant la personne candidate.
Au delà, le CA restera vigilant à disposer des forces vives suffisantes pour remplir convenablement ses obligations en cas de postes devant être accompagnés (contrats d’insertion, services civiques,…). Trois administrateurs sont dédiés au suivi des postes salariés et des volontaires en service civique, ils effectuent des point bimensuels avec eux. »
- Non
Un journal rédigé en sprint d'écriture
bouclez un journal (sans la boucler !)
en 15h (nuit blanche comprise !)
sur 10 sujets imposés
Expresso : kézako ?
Quoi de plus agréable que de se retrouver autour d’un bon café ? Expresso, c’est un challenge unique autour de la réalisation d’un grand cru de votre journal, en 15h (nuit blanche comprise !), sur une dizaine de sujets imposés, dans les conditions du direct.
Café du commerce, café des artistes…. Expresso, c’est aussi un mélange stimulant de fête, de happening (soigneusement torréfiés par les équipes !), et de réflexion sur l’actualité. Chaque rédaction devra aménager son stand pour mettre en valeur son journal, au cœur d’une salle de rédaction géante et survoltée. Concours de « unes » géantes, rencontres, débats et de multiples défis viendront compléter un programme fort en émotions.
Organisé par l’association Jets d’encre, Expresso s’adresse à tous les jeunes de 12 à 25 ans qui réalisent un journal, dans leur collège, leur lycée, leur fac, leur quartier ou leur ville. Au total, ce sont près de 300 journalistes jeunes représentants quelques 30 rédactions de toute la France qui se retrouveront à Paris pour cette grande fête de la liberté d’expression.
…Alors gringos, préparez vos plus belles plumes, faîtes chauffer vos méninges, et rendez-vous le 4 et 5 juin 2016 à Paris pour relever le défi d’Expresso… mais saurez-vous seulement rester éveillés jusqu’au bout ?
> Le site Internet du festival : archives des éditions précédentes, goodies ...
> Plus d’informations sur le concept d’Expresso
Demandez l’programme !
> Le contre-la-montre : un défi unique
Frénétique, intense, exaltant, le contre-la-montre consiste en la réalisation d’un numéro spécial de votre journal en 15h sur une dizaine de sujets d’actu ou de société annoncés à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.
> Une salle de rédaction géante
Chaque rédaction dispose d’un stand, « vitrine » et Q.G. de son journal, qu’elle doit aménager, personnaliser et animer pendant tout le festival. Un prix est attribué à l’équipe qui crée l’atmosphère la plus originale.
> Une ambiance survoltée
Expresso, c’est nous qui l’organisons, mais c’est vous qui le faites vivre. A grands renforts de happening, à vous de marquer l’esprit de tous les festivaliers… et de rafler un prix !
> Une épreuve surprise
La nuit passée, votre journal achevé, il vous reste encore à relever un défi … qui restera secret jusqu’au jour J !
> L’épreuve des Unes géantes
Devenu un classique du festival, un concours de « unes » géantes est organisé entre les rédactions participantes, pour mettre en valeur le travail d’expression spécifique de leurs illustrateurs.
> 10 prix remis par un jury de professionnels
Les meilleurs journaux sont récompensés par un jury composé de professionnels de la presse et de partenaires. Multipliez vos chances de remporter un prix en misant sur les épreuves d’ambiance ou le concours de « unes » géantes.
> Qu’est-ce qu’on gagne ?
La dotation du festival est essentiellement constituée de matériel pour aider les rédactions lauréates dans la réalisation de leur journal : équipement informatique, bouquins, formations…
> Bien plus qu’une fête…
Expresso ne cherche pas à développer une quelconque compétition entre les équipes. Le festival est surtout l’occasion de rencontrer d’autres journalistes jeunes, venus de différentes régions, avec d’autres expériences et savoir-faire, mais qui partagent la même envie de s’exprimer.
> L’ambiance du festival en vidéo
Contenus repris sur le Site Internet de l'association Jets d'encre
- Non
Un pad dans un foyer rural. Pour quoi faire ?
Pourquoi avoir voulu utiliser un outil d'écriture collaborative lors des réunions ?
Faisant partie du bureau d'un foyer rural, je recevais plusieurs mails pour élaborer l'ordre du jour, et je ne savais plus quel était le bon, à la fin. De plus, il est arrivé que le compte rendu, envoyé quinze jours après la réunion, annonçait un événement qui avait lieu trois jours avant. N'ayant pas été présente à la réunion, l'information était obsolète. Un autre fait me posait problème : je culpabilisais de ne pouvoir me rendre physiquement à une réunion et de ne pas pouvoir y participer.J'ai donc proposé de créer un espace d'écriture collaboratif en ligne, sur Framapad ou Piratepad.
Avant la réunion
Dix jours avant, j'ai envoyé par mail l'adresse du pad, avec un début d'ordre du jour, et demandant aux membres du bureau de le compléter. Chacun pouvait y inscrire présent/excusé, au lieu d'envoyer un mail à chacun pour dire si oui ou non il serait là. Les personnes l'ont remplis, et parfois des discussions se sont amorcées avant la réunion, ou des points ont pu être traité avant, et de fait, réduire le temps de la réunion.Pendant la réunion
Bloquée, ce jour là, à mon domicile, j'ai pu participer à la réunion, à distance. Je lisais le fil de la discussion, tapé par deux personnes présentes, et je pouvais intervenir en posant des questions, ou demandant des précisions, en tapant directement, à la suite de la ligne déjà écrite. J'ai apprécié le fait de pouvoir participer malgré des contraintes personnelles, et de sentir que j'étais présente grâce au chat et à l'implication de ceux qui étaient à distance. Ça m'a permis de me dire que même si je n'étais pas présente physiquement à toutes les réunions, je pouvais en être informé et suivre le fil de chez moi. La culpabilité était amoindrie, et mon envie de participation comblée en partie.Après la réunion
Le lendemain même, j'ai exporté les notes prises en ligne en fichier texte et l'ai enregistré dans mon dossier "CR Foyer rural". L'animatrice n'a pas eu besoin de m'envoyer par mail le compte rendu.- Non
Un peu d'OpenStreetMap, de la technique et beaucoup de patience pour une valorisation citoyenne et cartographique du patrimoine de garrigue
Des chantiers collectifs développés par les membres du réseau
Les membres du Collectif des Garrigues (350 personnes) engagent un travail commun sur plusieurs "chantiers". L'objectif étant de créer, de valoriser et de transmettre des biens communs (connaissances, photographies, écrits, réflexions) sur le territoire des garrigues.Depuis 2010, plusieurs chantiers sont développés, pour n'en citer que quelques-uns:
- Le pilotage d'un Atlas des Garrigues (livre grand public co-écrit qui fait l'état des lieux de toutes les connaissances actuelles sur le territoire - sortie à l'automne 2013) ,
- l'enrichissement d'une galerie photo partagée,
- de la cueillette en garrigue, et du recueil de recettes sur le territoire,
- du patrimoine de garrigue, pierre sèche et capitelles, charbonnières et inventaires,
- ou encore des chantiers autour de la découverte d'outils, tel que le média sonore, ou la cartographie participative.
Les membres du réseau qui participent à ces différents chantiers disposent d'espaces internet (wikis) pour travailler et produire du contenu ensemble et à distance. Ils disposent de listes de discussion, d'outils de co-écriture (Etherpad), de "logiciels" permettant d'organiser le travail (en présence sur les aspects logistiques, ou concernant la répartition des tâches) et d'outils pour diffuser leurs travaux. De nombreux chantiers fonctionnent bien, avancent vite, certains sont d'ailleurs sur le point d'aboutir (l'Atlas notamment) alors que de nouveaux projets apparaissent chaque mois. Les membres du réseau développent eux-mêmes les chantiers et animent la participation autour de ces différents axes de travail. Une fois les premières productions créées, les travaux sont valorisés et diffusés plus largement, à travers notamment la lettre électronique mensuelle du réseau et le site internet du Collectif des Garrigues, le wikigarrigue.info. Un fonctionnement qui nourrit sans cesse l'envie de travailler ensemble pour approfondir certains projets... qui amène aussi à faire converger plusieurs chantiers pour en monter de nouveaux. En démontre l'expérience présentée ici !
Les membres du réseau ont décidé de croiser deux de leurs chantiers collectifs..
Deux chantiers, l'un autour du patrimoine de garrigue et l'autre autour de la cartographie participative sur un territoire, ont été développés parallèlement dès 2011 puis 2012 sous une 1ere forme conviviale de journées de découvertes et d'échanges, les Rendez-vous des Garrigues (sortie mensuelle du réseau), et d'un travail en groupe à distance par des échanges mails et de la co-écriture de synthèse collective. Les deux chantiers ont eu une organisation et un fonctionnement propre. Peu à peu, ils ont trouvés un terrain d'expérimentation intéressant où converger, donnant lieu à un projet de cartographie participative du patrimoine pour impliquer les habitants dans la connaissance et la gestion de leur territoire de vie.Comment les membres du Collectif des Garrigues ont-ils travaillés pour faire avancer, indépendamment, ces deux chantiers? Comment le lien s'est-il fait par la suite ?
La démarche de valorisation des connaissances et des savoirs locaux
Cette démarche de rassemblement des connaissances et des savoirs sur les garrigues est en fait l'histoire du projet garrigue ! Depuis 2004, l'objectif du Collectif des Garrigues est de mettre en débat l'avenir du territoire, de partager les connaissances acquises mais éparpillées sur les garrigues pour apprendre à mieux les connaître et ainsi mieux les gérer.Le volet connaissances "patrimoine" s'est accéléré dès 2011, avec l'organisation d'un Rendez-vous des Garrigues autour de ce thème. Le patrimoine en pierre sèche est particulièrement identitaire des garrigues et les structures (associations ou collectivités) qui ont en charge la mise en valeur et la restauration de ce patrimoine à l'échelle locale vivent à peu près les mêmes problématiques qu'ils soient des quatre coins du territoire. Ils ont eu besoin de se retrouver et de prendre un temps de réflexion collective pour pouvoir avancer ensemble sur certains projets.
Suite à ce Rendez-vous des Garrigues, quelques actions concrètes ont donc été développées :
- Découvrir ensemble les différents sites patrimoniaux des garrigues du Gard et de l'Hérault. (Chose faite dès l'automne 2012 avec un Rendez-vous des Garrigues patrimoine sur Poussan (34)).
- Faire un annuaire des associations spécialisées sur le territoire permettant d'enrichir les expériences et les échanges du groupe.
- Mettre en commun les documents réalisés par les acteurs du patrimoine (plaquette de présentation des sites, études et inventaires)..
À l'automne 2012, au vue des échanges sur la liste, il est décidé de proposer un second Rendez-vous des Garrigues sur ce thème. Émerge alors l'idée de disposer de l'inventaire de tous les inventaires des capitelles réalisés sur le territoire des garrigues et d'arriver ainsi à une carte des zones à capitelles à l'échelle de celui-ci (400 000ha).
Un des membres du groupe patrimoine prend le projet en main.
- Le premier travail s'est fait sur place, lors du Rendez-vous des Garrigues, avec la vingtaine de participants, l'idée était de dessiner en direct sur des grandes cartes papiers du territoire les coins à capitelles,
- ensuite, une bonne partie du travail s'est enrichie par les échanges de mails. Une mobilisation importante s'est faite pour disposer de l'inventaire des inventaires effectués sur le territoire, par les associations et les structures intéressées.
- Un important travail de synthèse a été fait, afin d'alimenter un tableur Excel : Détermination des zones riches en capitelles et cabanes : Gard - Hérault.
- Par département et par grande entité paysagère, les informations suivantes ont été renseignées : s'il y avait eu une étude de faite (type inventaire), si oui, le nom de l'auteur, la structure, le nombre de capitelles (estimé ou connu) et le nombre de celles en bon état, si celles-ci étaient cartographiées ou pas, et quelques observations générales.
- En parallèle, nous avons pu recueillir et informatiser l'ensemble des études transmises, pour les déposer sur la plate forme internet du Collectif des Garrigues,
- En deux mois, la carte a pu être construite. Elle illustrera d'ailleurs un des articles de l'Atlas des Garrigues.
Un second chantier, la dynamique de cartographie libre et citoyenne pour animer son territoire
Pour ce chantier, ce sont les associations Outils-Réseaux, et Tiriad qui nous ont lancé et motivé à découvrir la dynamique d'OpenStreetMap et tout ce qui va avec... Ils nous ont proposé une journée de formation à OSM suivie d'un Rendez-vous des Garrigues autour de cet outil et de ce que l'on pouvait espérer sortir de cette approche de cartographie libre sur un territoire. Un Rendez-vous plus technique mais qui a tout de même attiré plus d'une quinzaine de personne. Des membres du réseau, avant-gardistes (!), qui ont perçu l'intérêt d'une telle démarche pour la valorisation de leurs connaissances du territoire.La formation s'est déroulée à Gignac (34) en avril 2012, s'en est suivi des carto-party sur le territoire pour continuer à se former. L'idée pour chacun de ces temps était de s'entraîner aux relevés et à leur mise en ligne et d'arriver aussi peu à peu à se spécialiser dans la cartographie des éléments qui nous tenaient à coeur (et notamment les éléments du patrimoine). À chaque carto-party, nous avons réussi à entraîner toujours plus de nouvelles personnes...
Dès le printemps 2012, un groupe, composé d'une bonne quarantaine de personnes, suit le projet de "cartogarrigue". Ils disposent d'une simple liste de discussion pour échanger et travailler ensemble, mais elle est bien active et réactive, et de temps conviviaux que le réseau du Collectif des Garrigues accompagne, du moins dans l'organisation et la logistique.
Le groupe "cartogarrigue" va dans un premier temps prendre du temps pour se former à l'outil, se construire un discours commun. Pour ensuite s'ouvrir et s'entraîner en réel en organisant des carto-party sur le territoire. L'idée de pouvoir cartographier les éléments du patrimoine émerge assez rapidement, et notamment parce que les membres du groupe ont fait de nombreuses passerelles entre leurs journées et le chantier patrimoine qui avance en parallèle... Les invitations sont lancées, et chacun a une place pour apporter ses savoirs et ses expériences dans chacun des deux chantiers.
Ce mouvement de groupe, et ce croisement d'intérêts arrivent à l'élaboration d'un glossaire OSM adapté à la garrigue où sont rentrés les termes spécifiques au territoire. (Olivette, four à chaux, mazet, capitelles..) et des tags associés, donc.
Aujourd'hui le croisement de ces deux démarches donne de belles perspectives de partenariat, de projet commun et de financements
Ces deux dynamiques croisées donnent lieu a une réponse commune à un appel d'offre lancé par l'agglomération de Nîmes Métropole dans le cadre de sa politique de développement durable 2013 ; "La cartographie participative du patrimoine pour impliquer les habitants dans la connaissance et la gestion de leur territoire de vie".Le projet proposé consiste en l'organisation d'une journée d'informations et d'échanges d'expériences sur la cartographie collaborative. Afin de présenter la démarche, présenter les expériences de territoires investis dans ces dynamiques, présenter le glossaire spécial garrigue, pour élaborer collectivement un programme de carto-party pour l'année. L'idée est de travailler en partenariat étroit avec l'ensemble des acteurs des deux chantiers, des contributeurs OSM, les référents des chantiers, les associations ou structures locales s'intéressant au patrimoine...
De nouveaux partenariats sont apparus depuis :
- Une collaboration avec le master SILAT : Système d'Information localisé pour l'Aménagement du Territoire. L'équipe enseignante souhaite avoir une approche thématique de leur cartographie, pouvoir cartographier du patrimoine plus que du plan de ville ou de village...
- Une collaboration qui va dans le même sens avec l'école de Montpellier SupAgro .
- Aussi, le groupe "cartogarrigue" va être mobilisé pour apporter son expérience sur l'organisation d'une carto-party avec le Carré d'Art de la ville de Nîmes...
Les chantiers continuent aussi indépendamment l'un de l'autre...
Pour le projet de cartographie libre du territoire, le Collectif des Garrigues souhaite développer une interface web cartographique, où serait diffusée des cartes thématiques d'enjeux ou de connaissances des garrigues (géologie, ressource en eau, risques incendie..) sur le site de l'Encyclopédie Vivante des Garrigues. Avec un second volet et une attention particulière portée sur la mise en place d'un outil participatif pour l'inventaire de différents types d'informations et de données qui intéressent l'aménagement futur des garrigues (les déplacements, les services de proximité, l'agriculture).Pour le projet patrimoine, il semble intéressant de poursuivre les discussions et cet enrichissement de connaissances sous la forme de chantiers collaboratifs. Avec notamment la co-écriture d'articles et des thèmes à traiter tels que la typologie des constructions, les capitelles dans la littérature, ou encore les capitelles et les parcelles foncières... par exemple.
Le Collectif des Garrigues, un réseau d'acteurs au service du territoire des garrigues du Gard et de l'Hérault
Les garrigues sont riches d'une faune et d'une flore diversifiées et originales, d'une histoire et d'une culture ancienne fortement liées aux origines des activités de l'homme (bergers et charbonniers, capitelles et autres construction en pierres sèches), elles sont aussi riches de leurs paysages. Jusqu'alors peu prises en compte et considérées bien souvent comme "un ventre mou entre les Cévennes et le Littoral Languedocien" sans véritable projet structurant, les garrigues Gardoises et Héraultaises se laissent découvrir et s'organisent pour faire valoir leur identité. Ainsi, des acteurs du territoire (chercheurs, élus, gestionnaires, habitants et usagers) se sont rassemblés pour enrichir leurs connaissances, leurs expériences, dans une volonté de mieux comprendre, mieux appréhender et mieux agir pour ces garrigues. Le Collectif des Garrigues est né ! Il "a pour vocation de rassembler et de valoriser les expériences et les connaissances sur la garrigue. De contribuer au rapprochement des acteurs du territoire. Et enfin de susciter la réflexion sur le futur des garrigues, préservant et développant les spécificités de ce territoire, dans le respect des milieux et de sa vie citoyenne".- Non
Un questionnaire Framaforms pour le Conseil de Développement de l'agglo de Saint-Nazaire (44)
Dans le cadre de l'atelier "Participation Citoyenne" du Conseil de Développement ("La Carène" de l'agglomération de Saint-Nazaire soit 10 communes), nous avons décidé d'envoyer un questionnaire vers les Directeurs.trices des mairies. J'ai proposé de créer le questionnaire dans Framaforms (1ère expérience pour moi).
Framaforms permet (entre autres) :
- de créer des sondages, questionnaires ou autres formulaires plus ou moins complexes et sur-mesure avec toutes sortes de champs (listes déroulantes, cases à cocher, champ texte libre, etc.)
- de créer un formulaire vierge ou de cloner un formulaire existant publié comme "modèle" par d'autres utilisateurs
- de partager votre formulaire afin qu'il soit utilisé comme "modèle" par vous-même ou d'autres utilisateurs
- de les diffuser facilement avec une adresse web ou en les intégrant dans un site Internet
- de récupérer le contenu sous format CSV ou Excel
- d'avoir une analyse graphique rapide des résultats.
Principales étapes de ma démarche
1/ écriture du questionnaire sur un pad collaboratif sous FramaPad (https://framapad.org/fr/)
2/ création d'un compte Framaforms
3/ création du questionnaire
4/ validation du questionnaire
5/ envoi du questionnaire
6/ recueil et exploitation des réponses
Les pièges ou difficultés que j'ai rencontrés
- à la création du compte Framaforms, j'ai utilisé l'adresse mail du Conseil de Développement auquel je n'avais jamais eu accès. Un mail de confirmation de création de compte Framaforms étant envoyé à l'adresse mail référencé...je n'ai pas pu validé la création du compte. J'ai donc créer le compte Framaform avec mon adresse mail personnelle sans connaitre les conséquences sur la lecture des réponses au questionnaire.
- lors de la création des questions, plusieurs choix de champs sont possibles mais je n'ai pas trouvé de tutos suffisamment détaillés qui détaille de façon exhaustives toutes ces variantes sauf :
- "Zone de texte" permet de créer une question ouverte
- "Bouton radio" permet de proposer une liste dans laquelle une seule réponse est possible
- "Cases à cocher" permet de proposer une liste dans laquelle plusieurs réponses sont possibles
Points de vigilance
- les questionnaires sont limités dans le temps : ils sont accessibles aux destinataires pendant 6 mois maximum ("date seuil" paramétrable), les réponses sont accessibles 2 mois supplémentaires après la "date seuil", le questionnaire est détruit à la fin de ces 2 mois.
- si les libellés contiennent des accents, penser à modifier la clé du formulaire (alias) générée automatiquement sans lettre accentuée (remplacées par des _) : cette clé est reprise comme nom de colonne dans le fichier de résultats, et "evenement" est plus compréhensible que "_v_nement".
Ressources en ligne pour créer un questionnaire sous Framaforms
- la documentation FramaSoft sur les fonctionnalités de Framaforms : https://framaforms.org/fonctionnalites
- les astuces de Framasoft : https://docs.framasoft.org/fr/framaforms/astuces.html
- les vidéos du Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF) au Canada : http://cdeacf.ca/
- 1. Comment créer un compte sur Framaforms ? (4'39) : https://www.youtube.com/watch?v=TOYkWjiaMXE
- 2. Comment créer un formulaire à partir d'un modèle sur Framaforms ? (11'11) : https://www.youtube.com/watch?v=rs4yj07ugdM
- 3. Comment créer un formulaire sans utiliser de modèle sur Framaforms ? (9'52) : https://www.youtube.com/watch?v=ZS8NRFQNssM
- 4. Comment diffuser votre formulaire réalisé avec Framaforms ? (2'51) : https://www.youtube.com/watch?v=bCVJHxwZDH8
- 5. Comment récupérer les réponses à votre formulaire réalisé avec Framaforms ? (4'35) : https://www.youtube.com/watch?v=Neqqgf-p33U
- Oui
Un wiki au service d'un groupe de travail sur l'animation
Ce Gt visent les professionnels de l'éducation à l'environnement, enseignants, bénévoles, sympathisants...
Il vise à créer les conditions favorables à un travail collectif pour favoriser la pratique de la sortie nature en Wallonie, pour les grands et les petits.
Après une gestion "traditionnelle" du GT (échange de mails), l'animateur du réseau a opté pour la mise en place d'un site internet wiki (yeswiki) couplé à une mailing list.
Ce passage a permis la création d'une dynamique plus participative et décentralisée du GT.
Dans un premier temps, le wiki a été créé et customisé par un membre du réseau maîtrisant l'outil technique.
Les pages du wiki ayant été placées comme "modifiable par tous", l'animateur de réseau garde la main complète sur le contenu du wiki et ne dépend de personne pour modifier et faire vivre le wiki.
Afin de diminuer encore les freins à la participation sur ce wiki(certains membres du réseau ayant une appréhension par rapport aux outils TIC et donc aussi par rapport à l'utilisation d'un wiki -bien que très simple-) il a été décidé d'intégrer dans certaines pages du wiki (construction des ordres du jour, PV des réunions...) des "pad" (espace d'écriture direct ne nécessitant pas de compte ou de connaissances techniques).
L'utilisation de ce wiki a permis :
- L'alimentation partagée d'un album photo sous licence CC BY SA.
- La mise en place d'une veille collective.
- La co-construction des ordres du jour
- La centralisation des PV et docs de travail.
- Le partage d'une carte mentale reprenant l'état du chantier.
L'utilisation de ce wiki a soulevé les remarques suivantes :
- Une clarification de la licence utilisée pour les productions collectives (CC BY SA) a rencontré une enthousiasme étonnant.
- La pratique de co-construction des ordres du jour ou des PV ravis divers membres peu habitués à ce genre de pratique dans leur structure.
- Il conviendra de mettre en place une formation sur le wiki afin de que TOUS les membres soient capables de modifier à leur guise le wiki.
- Non
Un wiki pour le réseau EEDD de la Savoie
La mise en place d'une plate-forme d'échange participative était une volonté du Comité de Pilotage du Réseau EEDD73. Mes compétences sur ces outils étaient donc intéressantes pour l'ensemble du projet.
Pour la mise en place de ce Wiki, j'ai réalisé des interviews de structures utilisant cette plate-forme afin qu'ils m'éclairent sur les démarches (REEMA, Outils-réseaux ...).
Connaissant les rudiments d'utilisation de l'outil, j'ai fait beaucoup de recherches bibliographiques et de "test" pratique.
Rencontre en territoire
L'espace "Rencontres en territoire", est dédié à l'information, l'organisation ainsi qu'à la participation des acteurs à ces événements, dont l'objectif est de réunir l'ensemble des acteurs de l'Éducation à l'Environnement et au Développement Durable afin de finaliser la charte.Nous sommes partis d'un constat simple : Les boîtes mail sont "inondées" d'informations et les personnes ne peuvent tout traiter. La démarche active d'aller chercher l'information nous a donc paru intéressante à mettre en oeuvre.
Cet espace sert donc de plate-forme d'échange direct entre les personnes concernées, sans passer directement par l'animatrice du réseau.
Une initiation aux outils collaboratifs ...
Dans cette dynamique, nous avons mis en place une formation aux outils collaboratifs en ligne, avec une partie entièrement dédié à l'utilisation du wiki.L'information a donc été transmise par rapport à la mise en place de ce site participatif.
Une plate-forme de ce type a permis de :
- Centraliser l'ensemble des données.
- Gagner du temps.
- D'intégrer l'ensemble des acteurs au projet afin de construire ensemble et de partir de leurs attentes (organisation du co-voiturage, modalités pratiques, repas partagé).
Points forts
- L'ensemble des personnes inscrites ont eu accès à cette information et ont pu lire les informations.
- Consultation accrue des informations.
- Participation faible mais venant des personnes ayant reçu l'initiation.
Points faibles
- Peu de participation directe sur les pads et sur le wiki
- Peu d'ouverture à d'autres.
À éviter ?
- Aller trop vite !
- Privilégier le contact humain en premier lieu et ensuite y incorporer les outils collaboratifs en ligne.
Des astuces
- Prendre le temps de demander l'avis pour que les personnes s'approprie cet outil.
- Initier les futurs usager avant la mise en place (importance du contact physique avant la collaboration à distance).
- Permettre aux utilisateurs des espaces de liberté.
- Rassurer les utilisateurs sur la sécurité des données.
- Non
Utilisation d'une carte Google pour les achats groupés
Fonctionnement
Ce n'est pas l'association qui crée des groupes mais c'est elle qui invite le citoyen ou le producteur à se rapprocher du groupe le plus proche, voire même en créer un. Les citoyens qui ne se connaissent pas laissent leurs coordonnées puis ensuite Pic'assiette les met en lien suivant leur origine géographique.L'idée était donc :
- De montrer l'existant à un public novice mais aussi pour les groupes déjà créés. En effet, sur le territoire entre Nîmes et Montpellier plusieurs groupes existent, sans se connaître. Chaque groupe gère son fonctionnement, se questionne mais sans échanger.
- De créer du lien, d'échanger entre groupes !
Au delà de créer du lien, l'objectif est réfléchir d'une façon collective sur : comment aider à la diversification des débouchés pour les producteurs et pérenniser cette démarche sans que cela repose toujours sur le même noyau de personnes ?
La participation est libre, il n'y a pas besoin d'inscription pour se référencer. Le plus gros du référencement a été réalisé par l'association Pic'assiette qui a pris le temps de rencontrer et d'échanger avec les groupes proches de Montpellier ensuite les groupes se sont rencontrés et gèrent leur rythme de réunion, leur ordre du jour, etc... De façon autonome.
L'outil a servi d'exemple pour créer une carte référençant les groupement d'achat citoyens, mais au niveau de la région Languedoc-Roussillon toute entière. (http://site-coop.net/gaclr/)
L'avantage principal de ce type de carte est la visibilité rapide des initiatives.
Quelques préconisations :
- Il faut penser à l'actualiser.
- Il faut penser à former les personnes.
- Il faut l'animer. L'outil en lui même ne suffit pas, il faut faire connaître par des représentation sur stand, journée grand public.
La suite
La deuxième étape consiste à référencer les outils qui permettent de commander, les démarches et actions mises en place pour que le groupe devienne pérenne. L'association a d'ailleurs participé aux Rencontres Moustic afin de rendre sa démarche encore plus collective et collaborative.- Non
Utilisation des listes à Tela Botanica
La première tela-botanicae a été ouverte en mars 1999, lors de la création du réseau. Elle s'appuie sur les services offerts par Yahoo Groupes. Elle est toujours active à l'heure actuelle : 1092 membres et 34000 messages échangés depuis sa création, avec une moyenne de 225 messages par mois (bilan réalisé le 8 mars 2010).
Mixité des membres
La liste regroupe spécialistes et amateurs, néophytes et passionnés chevronnés de la botanique. Une personne débutante pose une question et ce sont des dizaines de spécialistes qui répondent, parfois de manière très pointue. Gageons que s'ils s'étaient regroupés entre eux, les échanges n'auraient probablement pas été aussi dynamiques (peur d'être jugé par les pairs, haut niveau d'entrée dans les débats...).Division en groupes thématiques
A fur-et-à-mesure des échanges, des discussions thématiques se sont engagées, créant parfois un encombrement de messages sur la liste. L'animateur du réseau, qui pilotait en attention, a tout de suite proposé de créer un autre groupe de discussion spécifique. Et ainsi, plus d'une cinquantaine de groupes thématiques se sont créés, donnant lieu, pour certains, à un travail coopératif intense et à des productions collectives.Synthèses des listes
L'avantage de diviser ainsi le réseau en groupes thématiques est que l'on peut ne s'abonner qu'aux discussions qui nous intéressent, sans recevoir un flot de mails quotidien. L'inconvénient c'est qu'on n'a pas une vision globale de ce qui se passe dans le groupe. Pour remédier à ça, un des membres du réseau a animé la réalisation de synthèses des discussions : la personne qui posait une question devait ensuite rédiger une synthèse avec toutes les réponses reçues.Trois niveaux de synthèses ont été définis en fonction du niveau de restitution des informations.
- Niveau 1 - Collecte des messages. Redonne la totalité des échanges sur un sujet (pas de traitement autre que de rassembler tous les messages dans l'ordre et de faire un nettoyage de forme).
- Niveau 2 - Collecte et mise en forme. Synthèse intermédiaire avec un peu de mise en forme.
- Niveau 3 - Synthèse. Synthèse enrichie (avec additions et contrôles des références).
Des outils pour faciliter et cadrer les échanges
Le réseau a également mis en place des outils pour faciliter l'accès à ces listes par de nouveaux membres : modes d'emploi animés (tutoriel vidéo) et une charte de bonne conduite (Nétiquette).Utilisation des questionnaires Google à la FNAMI LR.
La mise en place d'un questionnaire devait permettre de tester les idées de ce groupe restreint auprès de l'ensemble des membres du réseau et éventuellement de les enrichir.
La première option (faire un questionnaire papier, l'envoyer, récupérer les réponses, les saisir, les traiter puis en faire une synthèse avant de la restituer au groupe) fut vite abandonnée : trop de temps, et trop de moyens nécessaires.
Afin de faciliter le travail, un questionnaire Google a été mis en place.
Le premier "L'association FNAMI-LR existe depuis 2003, répond-elle à nos besoins ? Vers quoi voulons-nous évoluer ? " a permis de récupérer près de 100 réponses.
Formation à l'usage des questionnaires Google
Un peu plus d'une heure a été nécessaire pour apprendre à créer un questionnaire pour des personnes néophytes, cette formation a permis au groupe de prendre totalement en main l'outil qui est maintenant assez systématiquement utilisé. On a pu noter son utilisation par ces bénévoles associatifs dans un cadre professionnel.Administration du questionnaire
Les questionnaires créés ont été envoyés par mail mais aussi mis sur le site de la FNAMI. Cela permettait aux membres du réseau de répondre en direct aux questions posées. Les résultats s'incrémentaient automatiquement dans un tableau de Google Document.Analyse des résultats
Google Document permet de faire un traitement automatiques des réponses lorsqu'il le peut (histogrammes, moyennes, camemberts...) grâce à la fonction formulaire/afficher un résumé des réponses. Plusieurs pages de traitement facilitent énormément le travail d'analyse.Restitution des résultats
Les résultats ont été restitués lors d'une assemblée générale. Ils ont confirmé certaines analyses du groupe de pilotage, permettant au passage la démonstration collective et partagée des besoins mais ils ont surtout révélé un certain nombre de nouveaux points jugés par le groupe comme prioritaires.Certains résultats ont été restitués automatiquement sur le site grâce à la possibilité qu'offre Google de créer des widgets des résultats sous forme de carte, sous forme de graphique ou sous forme de tableau...
Ce procédé de restitution immédiate et automatique a de nombreuses vertus : renforcement positif de la participation (ce que j'ai donné est de suite utilisé et visible), encouragement à la participation (on ne me voit pas, il faut que je réponde), ça fait "Bling bling" et certains y sont sensibles ;-)
- Non
A propos des décisions à distance (Loomio, Framavox...)
Les décisions à distance peuvent notamment être très utiles :
- pour les décisions courantes
- pour garder trace des décisions et des débats y ayant amené
Les décisions à distance ne nous paraissent pas très adaptées pour :
- Les décisions critiques.
- La levée des oppositions dans la décision par consentement (un peu laborieux à distance)
Une hypothèse à valider ou invalider par plus d'observation serait qu'il est plus facile de refuser et de dire non à distance : il est possible qu'un certain nombre de décisions refusées en distance ne le seraient pas en présence (pas très scientifique, mais instinctif comme analyse :-) )
A lire :
- Prise de décision
- Non
Avancer avec les Plus Petits Précieux Pas Possibles (méthode des 5P)
Dans les gros projets si l'on se met tous d’accord sur tout et qu'on n'agit que quand c’est décidé, quand on commence à agir, la situation a évoluée et on est plus dans le contexte du départ.
Pour contrer cet effet : l’idée du petit pas qui va dans le sens de la valeur ajoutée définit. Ça permet d’avoir avancé de manière rationnelle, d’avoir acter quelque chose de concret, de visible.
Pour aller plus loin : https://www.reussite-personnelle.fr/kaizen-la-methode-des-petits-pas/
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Organisation et gestion du temps
- Non
Bâtir des architectures inclusives et conviviales
L'architecture d'une organisation est inclusive et conviviale lorsque chaque nouvel arrivant est en capacité d'en comprendre le fonctionnement, de contribuer à l'évolution de ses règles, de disposer de ses ressources et de les enrichir selon des modalités claires. Ainsi, si l'intégration de nouvelles personnes est facilitée à son maximum, leur sortie l'est également. Il n'y a plus de frein à partir car cela ne représente plus une charge ni émotionnelle ni économique tant pour le collectif (qui perd quelqu'un mais conserve ses apports) que pour l'individu (qui ne remet pas en cause le collectif par son départ et peut emporter ce qui lui est utile).
Une architecture conviviale s'adaptera ainsi mieux aux changements internes et externes et favorisera la contribution de tous à la structure. Elle sera résiliente, capable de muter, et ne s'acharnera pas à lutter contre les éléments pour survivre à tout prix.
Pour aller plus loin : « La Convivialité » Ivan Illitch
La démarche #CodeSocial : pour formaliser les éléments fondateurs
* - Le #CodeSocial - toute comprendre !
La gare centrale, voie d'une architecture inclusive
- Les éléments de définition et de gouvernance du projet,
- Les dates de rendez-vous liés au projet,
- La liste des ressources communes utiles au groupe (les « Communs »),
- La liste des outils utilisés ainsi que leurs règles d'usage au sein du groupe (espaces de coécriture, services de stockage de document, listes de discussion mail, ...)
- Un annuaire et une cartographie des membres du groupe
- Compostabilité des projets
- Non
Choisir le bon outil
Pas de stress : le BON outil n'existe pas !
De même que l'outil collaboratif n'existe pas, l'outil idéal non plus !Nous allons voir dans cette fiche comment trouver l'outil le plus adapté à votre usage et votre besoin pour un groupe donné à un moment donné. Nous nous limitons donc ici la phase du choix, la mise en place étant une autre étape.
Avoir les idées claires sur vos usages
Après avoir vu qu'est-ce qu'un usage, vous pourrez en dresser la liste et les hiérarchiser.Cette hiérarchisation vous permettra de commencer par le Plus Petit Précieux Pas Possible.
C'est ainsi que vous allez choisir l'outil adapté à un groupe donné.
Si une ressource est pensée pour être réutilisée, elle ne le sera effectivement que si l'espace qui l'héberge nous survit. Vous devez donc vous assurer de la pérennité de l'outil.
mais aussi veiller sur les outils du moment > voir plus bas le paragraphe suivant
C'est ainsi que vous allez choisir l'outil adapté à un moment donné.
Ne restez pas seul.e...
...dans votre collectif
Le bon outil ne sera jamais celui choisi par le seul animateur ou par le plus geek du groupe.Quels sont les risques :
- concentrer les pouvoirs dans une seule paire de mains (avoir l'outil c'est avoir l'information, et avoir l'information c'est avoir le pouvoir)
- mettre en péril le groupe en cas de départ de cette personne
- avoir un outil qui correspond à un point de vue mais pas aux autres qui ont forcement une autre posture dans un groupe, d'autres habitudes avec le numérique ...
...dans la communauté plus large
D'autres autour de vous se sont sûrement posé des questions similaires. Leur groupe ne peut pas être identique au votre, mais partager vos réflexions vous éclairera sûrement sur des pistes d'outils adaptés à vos besoins.L'outil n'est pas choisi une bonne fois pour toute
C'est l'usage qui est stable, l'outil doit pouvoir évoluer en fonction de ce que le net vous offre.Nous vous invitons à ritualiser la remise en question de vos outils : vérifier qu'ils correspondent toujours à un usage, que les accords définis sont respectés ...
Accueillir une nouvelle personne et lui présenter les outils du groupe peut être une bonne occasion de se poser des questions : en faisant cet état des lieux, vous allez peut-être vous rendre compte d'incohérences, ne les mettez pas sous le tapis !
Et aussi, le groupe bouge : de nouvelles personnes vous rejoignent, d'autres vous quittent, les projets évoluent ... donc vos usages et besoins bougent aussi, et les outils avec !
Et oui tout bouge tout le temps : mais c'est ça qui est rigolo !
Ressources complémentaires
Méthode pour passer de l'usage à l'outil : https://interpole.xyz/?DeLUsageAuxOutilsChoisir le bon outil numérique de l'établi numérique : https://letab.li/blog/2022_05_outils/
Carte mentale de Quentin Jaud : https://coggle.it/diagram/YUmMTGWJeljvyRNz/t/animacoop-des-usages-aux-outils-num%C3%A9riques
- L'outil au service du projet
- Non
Circulation de la parole
Outils de répartition de la parole:
- Le Bâton de parole : un objet qui est placé au milieu du cercle à prendre pour prendre la parole et à reposer quand on a fini de parler ; pas d'intervention tant que l'objet n'est pas reposé (évite la surréaction et permet à l'intervenant d'aller au bout de son cheminement) ; si on souhaite intervenir, on prend des notes ; on peut aussi prendre l'objet de parole pour créer un silence.
- Tour de table : chacun.e à son tour peut s'exprimer ou passer son tour si iel ne souhaite pas s'exprimer.
- Parole au centre. Celui ou celle qui veut prendre la parole fait un geste comme s'il prenait un objet au centre du groupe. Lorsqu'iel a terminé, iel fait le geste de remettre l'objet au centre pour que la personne suivante puisse "reprendre l'objet" et la parole. Voir la fiche : https://www.metacartes.cc/faire-ensemble/recettes/parole-au-centre/
- file d'attente avec les doigts. La première personne qui souhaite parler lève un doigt, si une deuxième personne souhaite également parlé elle en lève 2 etc. Quand la première personne prend la parole, la 2ème personne passe de 2 doitgs levé à 1. Cela permet de partager la responsabilité de l'ordre de parole.
Outils de faciliation de l'écoute et des échanges en groupe
- Accords de groupe sur les prises de parole. Il s'agit de décider ensemble des règles de prise de parole (ou règles de vie en réunion) et les afficher ensuite au mur à chaque réunion (des Panneaux indicateurs de paroles). Ex : “Savoir lâcher prise et relativiser”, “Écouter de sorte de pouvoir parler”, “Parler de sorte de pouvoir Écouter”, “le silence est bon”, “Parole consciente”, “Parler avec élan”, “Parler en "Je"”, “Parler au centre” (s'adresser au collectif), “Suspendre ses jugements”, “Laisser de la place à l'autre” et “Savoir trouver sa place” dire "J'ai dit ou J'ai fini pour signifier qu'on a fini son propos et qu'on donne la parole". Il peut y avoir aussi des règles sur les horaires, la mise en place d'un quorum (=nombre minimum de personnes) et les modalités de prise de décision.
- La Communication Non Violente.
- Les gestes de communication silencieuse :
- – main levée: demande de parole
- – doigt pointé: réponse directe
- – main en C: clarifier
- – deux pouces et index joints en O: point ordre/orga
- – deux mains levées et agitées: accord, applaudissements silencieux
- – deux mains vers le bas: désaccord
- – poing levé: opposition
- – deux bras levés en X, mains ouvertes: désaccord non bloquant
- – deux bras levés en X, poings fermés: blocage.
- Voir la fiche : https://www.metacartes.cc/faire-ensemble/recettes/langage-silencieux/
- Animation de réunions présentielles
- Oui
Clarifier les conditions d'utilisations
Pour éviter tout problème ou malentendu, il vaut mieux envisager et discuter dès le début de la dynamique des conditions d'utilisations, et des droits qui s'appliquent aux productions communes :
- Qui est propriétaire du contenu élaboré collectivement ?
- Ce contenu pourra-t-il être vendu ?
- Pourra-t-il être transformé ? ...
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Non
Co-construire un ODJ de réunion
Concevoir un ordre du jour à plusieurs est un exercice qui peut s'avérer difficile!
Pourtant une réunion où chacun peut exprimer ses besoins et les sujets qu'il a besoin de voir traiter est un gage de présence des participants et d'implication à long terme.Les pièges les plus fréquents en terme de construction de l'ODJ
Plein comme un œuf, à la dernière minute, et par e-mail...
L'animateur ou l'animatrice/facilitateur/trice a peur d'avoir l'air d'avoir mal fait son travail, fait une immense liste de sujets à traiter , puis l’envoie par e-mail en disant : "surtout n'hésitez pas à ajouter un sujet, vous avez jusqu'à demain matin..." Les participants, pris par le temps, effrayés par la longueur des sujets et la peur de réunions interminables ne rajoutent évidemment rien..
Nos expériences réussies :
- Avoir un outil de co-écriture en ligne pour co-concevoir l'ordre du jour, et pas des échanges de mails
- Vide...mais pas trop : l'animateur peut proposer des sujets, mais laisser de la place pour les idées des autres. Un ou deux sujets suffisent...
- Donner un délai suffisant et une date limite pour mettre des points à l'ordre du jour
- S'engager à trier et prioriser les sujets ensemble en début de réunion : il vaut mieux reporter les sujets annexes et tenir le timing prévu
- Préciser si possible la nature des différents sujets -peut être fait en début de réunion sinon-: s'agit-il d'un élément d'information, à discuter, d'une décision à prendre (si oui quel mode de décision adopter?). On distingue souvent : Information, Discussion, Décision
- Lâcher prise sur le perfectionnisme et le besoin de contrôle de l'animateur : le meilleur ordre du jour n'est pas forcement le plus complet, c'est peut-être celui auquel auront contribué le plus de participants.
- Elaborer un ODJ agile voir la fiche dédiée
Les points de vigilance :
- Commencer en présence pour la première fois l'utilisation d'un outils de co-écriture, accompagner et former les participants
- Assumer une priorisation collective en début de réunion : c'est bien que tous les sujets soient exprimés, mais ils ne pourront pas être tous traités
- Rendre visible les idées, propositions, suggestions de tous permet une transparence et donc un partage du pouvoir ! Il faut donc être attentif à la façon dont les sujets sont choisis et priorisés.
- Animation de réunions présentielles
- Animation de réunions à distance
- Non
Commencer en présence
Lorsqu'on démarre un réseau, il est judicieux d'exploiter ce temps "en présence" pour tester et expérimenter des outils et méthodes qui pourront perdurer à distance : mettre en oeuvre en présence ce que l'on veut mettre en oeuvre à distance.
Ceci permettra de se familiariser, de se former et d'assurer une continuité entre présence et distance.
Par exemple, lors d'une rencontre d'un réseau, l'un des membres pose une question à l'assemblée. Tout le monde peut proposer une ou plusieurs réponses sur des petits papiers et en indiquant bien ses coordonnées. Les réponses sont synthétisées et rendues visibles à tous. Puis la personne qui a posé la question récupère les contacts des personnes ayant répondu et créée une liste de discussion pour continuer à échanger à distance.
Par exemple, on peut mettre en place des outils pour travailler à distance qui vont du coup soulever des questions sur les modes de fonctionnement en présence : les règles de prise de parole, de prise de décisions, car souvent ces éléments sont implicites. Dans un groupe, la rédaction des compte-rendus de réunion est souvent assumée par une personne. Si on met en place un outil de co-rédaction pour prendre des notes, du coup cela soulève des questions : tout le monde peut écrire ? qui valide ? On voit bien que ce n'est pas l'outil qui pose des problèmes, il soulève juste les questions.
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Non
Commencer par soi même
Beaucoup de structures ont le projet de faire coopérer un groupe, un réseau. Mais avant toute chose, il faut commencer par pratiquer méthodes et outils coopératifs : il s'agit de s'appliquer en interne ce que l'on souhaite mettre en place en externe.
cf. la stratégie ITPTS, "Interactions Transformation Personnelle, Transformation Sociale" : ne pas opposer les volontés de changer le monde et le travail sur soi, les deux sont liés et doivent s'articuler.
Un constat : une structure qui ne coopère pas en son sein et n'utilise pas les outils qui vont avec peinera à faire coopérer autour d'elle.
Mais comment faire lorsqu'on est dans un contexte très figé, très contraint difficilement perméable à ce type de pratiques ? Il faut partir du plus petit lieu sur lequel on a prise pour coopérer, quelques collègues de confiance, un petit groupe de travail audacieux... On trouvera toujours deux ou trois personnes prêtes à jouer le jeu !
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Non
Commencer simple
Lorsqu'on aborde l'utilisation d'outils informatiques, la première marche est la plus importante à passer. Si la première manipulation est simple, les contributeurs, rassurés auront envie de s'investir un peu plus et d'accepter qu'il y ait besoin d'un petit temps de formation ou de prise en main.
On peut même envisager de cacher des fonctionnalités dans un premier temps et attendre que le groupe grandisse en maturité avant d'ajouter des briques progressivement. Ou attendre que la demande soit exprimée et faire évoluer le dispositif technique en fonction des propositions du groupe.
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Non
Communiquer par mail : de l'art de la (in)compréhension écrite
La Netiquette regroupe l'ensemble des règles de "savoir-vivre" dans la communication écrite sur le web. Nous vous proposons de la découvrir via l'article dédié sur Wikipédia.
"Trucs et astuces " pour une communication écrite apaisée et efficace
Un objet clair. Soyez explicites dans l'objet de vos mails, il est important pour vos destinataires de pouvoir se faire une idée du contenu de votre message. Vous facilitez ainsi à chacun la gestion de ses mails. Évitez donc les objets tels que « une question », « un truc chouette », « urgent ». Vous pouvez en revanche mettre entre crochet la nature du mail suivit de son objet précis comme ceci par exemple « [Urgent] Décision concernant l'avenir du collectif ».
Je prends le temps avant de répondre. Répondre de manière épidermique par courriel peut-être source de conflits (qui n'a jamais vécu la chose ?...). Sur une liste de discussion cela peut s'avérer destructeur pour le groupe, et votre projet...
Éviter l'usage des majuscules. Utiliser les majuscules est souvent assimilé au fait de CRIER même si vous CHUCHOTEZ ! Ce code de lecture est d'ailleurs utilisé dans la bande dessinée, manga !
Un mail = un sujet. Si votre mail contient plusieurs sujets, préférez plusieurs mails distincts qui favoriseront les échanges et la capacité des destinataires à s'y retrouver. Il est aussi plus simple de faire en sorte que l'objet de son mail soit explicite s'il ne concerne qu'un sujet.
Un sujet en rapport avec le Schmilblick. Avant d'envoyer un mail, assurez vous qu'il est en lien direct avec le sujet qui intéresse la liste de discussion. Vous pourriez être tenté d'y communiquer vos newsletter ou autres informations… mais retenez-vous !
Le contenu doit être concis et cadencé par des titres. Plutôt qu'un long mail, préférez un court paragraphe, si l'information ne tient pas en quelques lignes, préférez les pièces jointes ou les liens vers des documents en ligne. Vous pouvez par exemple joindre un article, faire un lien vers un espace d'écriture partagé comme un pad ou tout autre support cohérent. Si besoin cadencez votre texte avec des titres. Les mails longs sont fastidieux à lire, les titres permettent de clarifier l'ensemble des points abordés. Ils structurent votre propos et permettront sûrement une réponse structurée.
Évitez les destinataires multiples. Lorsque vous envoyez un mail, vous pouvez être tenté de mettre en copie une personne qui n'y est pas abonnée ou une autre liste de discussion, il faut absolument vous l'interdire et effectuer des envois séparés. D'une part il se peut que ceux qui répondront oublieront de le mettre en copie, et d'autre part les personnes non-inscrites ne pourront pas répondre ; et même si c'est le cas elle ne sauront pas à qui elles s'adressent.
Externalisez les débats. Souvent, un sujet de discussion va provoquer des débats assez rapides, mais s'ils s'éternisent, n'hésitez pas à y couper court en proposant d'autres supports plus constructifs. Vous pouvez par exemple utiliser des outils de prise de décision comme Loomio, envoyer un sondage pour provoquer un temps d'échange spécifique (à distance ou en présence) avec Framadate, ou créez un document d’écriture collaborative et inviter chacun à y contribuer avec les Pads.
Si le sujet change, faites un nouveau mail. Souvent quand le sujet d'un message évolue au fil de la discussion on a tendance à laisser faire ou à simplement modifier l'objet, ce qui n'est pas une bonne solution. En effet, mieux vaut créer un nouveau mail et un nouvel objet en synthétisant les précédents éléments de la discussion. Vous contenter de modifier l'objet rendra complexe à vos destinataires de s'y retrouver en particulier s'ils trient leurs mails par discussion groupée (ou fil de discussion).
Utilisez les pièces jointes avec parcimonie. Les pièces jointes légères ne posent pas de soucis, mais préservez l'espace de stockage des messageries de vos destinataires en limitant la taille de vos pièces jointes. C'est également un geste pour la planète : avec une liste de discussion l'espace de stockage utilisé par vos pièces jointes est multiplié par le nombre de destinataires. Vous pouvez par exemple envoyer des pièces jointes volumineuses par des services comme wetranfer.
Vide de sens = Rempli de désagréments. N'envoyer pas de mail à la liste qui n'ai pas de vrai contenus ou qui ne concerne pas tout le monde (« merci didier ») : vous seriez assimilé à un Troll, et en plus tout le monde s'en fiche ! Si vous vous sentez un besoin irrépressible de faire une blague ou de remercier, contentez vous de répondre uniquement à votre destinataire.
- L'outil au service du projet
- Autre
- Non
Coopération ou collaboration : quelles différences ?
La première différence : comment partage-t-on le travail ?
De manière générale, les groupes collaboratifs et coopératifs travaillent ensemble sur un but commun ou partagé.C'est dans la manière de partager le travail que la différence est la plus visible :
En coopérant
Le groupe est divisé en équipes spécialisées qui réalisent une partie de tâche. Les membres de chaque équipe ont des responsabilités spécifiques. L'ensemble est réalisé seulement quand tous les membres ont fait leur part de travail.En collaborant
Les membres du groupe travaillent pour un but commun. Mais chacun, individuellement, cherche à atteindre par lui-même le but consensuel. Deux productions se font en parallèle : une production collective et les productions individuelles de chaque participant.Un choix qui dépend aussi de la maturité du groupe
- La démarche coopérative est plus structurée et encadrante. L'animateur organise et "contrôle" le travail. Ce type de travail convient davantage au "groupe-enfant";
- La démarche collaborative est plus souple et les membres du groupe disposent de plus de liberté, Elle convient davantage au "groupe-adulte".
- On peut voir la démarche coopérative comme une méthode d'initiation et de préparation à une réelle collaboration.
Les impacts sur les interactions entre les personnes
- En coopérant la complémentarité des tâches crée un sentiment de dépendance réciproque, les interactions sont de ce fait très fortes mais "hiérarchisées".
- En collaborant c'est la mise en commun des idées qui prime, les interactions ont plutôt un caractère "associatif", elles sont donc plus riches et plus intenses.
En conclusion
Ces deux notions ne sont pas encore "stabilisées" bien qu'on s'accorde sur le fait que la collaboration implique un processus plus "démocratique" : les rapports sont plus égalitaires.En réalité la différence entre ces deux manières de faire n'est pas si tranchée : on passe facilement d'une démarche à l'autre.
Voir aussi la fiche interpole : https://interpole.xyz/?CooperationOuCollaborationContexteEtDefi
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Organisation et gestion du temps
- Non
De l'esthétique
On pourra même aller jusqu'à utiliser du Bling-Bling très apprécié par certains :
- Animations,
- Effets au survol et fonctionnalités de glissé-déposé avec des technologies Jquery, ou Mootools, - Rolex...
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Oui
De l'importance de penser la prise de décision
Lorsque le service informatique d'une organisation décide des logiciels permis ou autorisés « pour la sécurité », sans aucun débat politique au sujet des outils, on peut penser qu'il s'agit d'un abus de pouvoir… Mais en général, cette question étant considérée comme un débat d'expert auxquels les néophytes informatiques n'ont pas d'idées légitimes à apporter, le débat démocratiques n'a jamais lieu. En revanche, les AG d'associations peuvent passer des heures à discuter du choix de la couleur de la salle de réunion…
- Prise de décision
- Oui
Différents espaces-temps (synchrone, asynchrone, présence, distance)
En présence en synchrone : le grand luxe !
Être ensemble en même temps au même endroit est bien sûr la configuration la plus confortable pour travailler ensemble. Réaliser que c'est un luxe permet de profiter pleinement de ce moment, de le consacrer à des choses que l'on ne peut faire que dans ce contexte et donc de ne pas le gâcher à des tâches qui pourraient être réalisées à distance et/ou en asynchrone.Qu'est-ce que l'on réserve pour ces temps partagés en présence ?
- discuter ou décider des sujets sensibles
- travailler ensemble pour la première fois : il est toujours bon de commencer une collaboration en présence
- découvrir de nouvelles méthodes ou de nouveaux outils (exemples : première expérience collective de l'animation des 6 chapeaux de Bono, première co-écriture dans un pad ...)
- la convivialité ! Il est possible de mettre de la convivialité dans nos temps à distance mais il y a une qualité de rencontre et de partage qui n'est possible qu'en présence. Partager un repas, boire un verre, jouer à un jeu ... c'est mieux autour d'une même table !
- l'ordre du jour : les sujets mais aussi les méthodes d'animation et la configuration de la salle, le temps dédié à chaque point ...
- les attentes des participant.e.s
- peaufiner le compte-rendu. L'essentiel en fin de réunion est d'avoir un relevé de décisions synthétique pour que chacun.e sache à quoi il/elle s'est engagé.e
A distance en synchrone : la réunion en visioconférence
Il est important de penser à la fois les enjeux d'animation et les enjeux techniques.Au delà d'une heure, la visio-conférence est très fatigante. Mieux vaut se donner des rdv réguliers que faire 3h de réunions où les participant.e.s vont décrocher.
Des gens qui ne se connaissent pas ou peu ne reconnaîtront pas les voix, il faudra donc demander aux participant.e.s de rappeler leur nom en début de réunion...
Notre conseil : avoir un support de co-écriture sous les yeux qui permettent de suivre l'avancée de la réunion type framapad.
De nombreux contenus sont accessibles sur l'animation de réunion ou de formation à distance :
- Guide pour l'animation de réunions à distance
- Retour d'expérience "Comment la vidéoconférence a sauvé mon réseau ?"
- Fiche outils sur Zoom
- espace web dédié aux outils de visioconférence
A distance en asynchrone : chacun.e selon ses disponibilités
Certaines tâches peuvent être faites en ligne quand chacun.e le souhaite.Par exemple, la co-construction d'un ordre du jour : un pad est ouvert avec cette intention, il est communiqué aux participant.e.s de la réunion avec les règles du jeu (comment j'indique que c'est mon idée, dans quel délai je peux participer, qui tranchera s'il y a trop de sujets ...) et chacun.e y travaille quand c'est le bon moment pour lui/elle, voire en plusieurs fois.
Autre exemple : le choix de la prochaine date de réunion avec un framadate que chacun.e remplit à son rythme (encore une fois les règles du jeu sont à expliciter : délai, mode de décision finale ...).
L'expérience et la maturité du groupe
Ce jonglage d'une modalité à une autre évoluera en fonction de l'habitude et de la maturité d'un groupe. Des gens qui ne se connaissent pas, qui démarrent un projet, qui n'ont pas encore de culture collaborative commune, auront besoin de beaucoup se voir "en vrai", avant d'envisager d'autres modes de travail.- L'outil au service du projet
- Organisation et gestion du temps
- Non
Disjoindre l'apprentissage de la coopération...
Il est judicieux d'éviter les sujets polémiques pour s'initier à la coopération. Il vaut mieux tester méthodes et outils coopératifs sur de petits projets avec peu d'enjeux que sur des chantiers vitaux pour le réseau.
Par exemple, la mise en commun de fiches pédagogiques pour un réseau d'éducation à l'environnement, alors que ce qui est vital pour les membres du réseau c'est de trouver des moyens de se financer. Quand les membres du réseau auront acquis un peu d'expérience en matière de pratiques coopératives et auront développé un vécu commun, un chantier sur la mutualisation des moyens pourra être envisagé.
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Non
Distribuer des rôles
- animateur.trice, qui gère le déroulement de l'ordre du jour : faire bouillonner le groupe
- facilitateur.trice
- pour la gestion de la parole : faire passer de parole , s'assurer que les participants s'écoutent et ne se coupent pas la parole être attentif à ce que chacun puissent parler, être attentif au gestuel /non verbal
- pour le cadre : bienveillance / non jugement / parler en "je"
- maître.sse du temps qui garantit le “timing” pour chaque point à l'ordre du jour et qui prévient des débordements de temps => "combien de temps pour ce point ?", "il reste X min"...
- un scribe pour prendre des notes et/ou garder une trace, réaliser un compte-rendu, un relevé de décisions, sous forme de Facilitation graphique, sur Paperboard, sur Pad...
Il existe d'autres rôles que l'on peut attribuer selon les besoins :
- Accueilleur.se, qui accueille les personnes en retard (à voix basse, sans interrompre la réunion) et leur précise où en est la réunion. Les personnes se sentent ainsi intégrées à la réunion sans que le déroulement s'en trouve interrompu.
- Scrutateur.se d'ambiance ou responsable de la convivialité ou garant de la bienveillance ou dynamiseur, qui s'attache à repérer les signes non verbaux des participants et fait des propositions à l'animateur pour adapter le rythme de la réunion.
- Scrutateur.se de la circulation de la parole qui note, sous forme d'un schéma, les personnes qui ont pris la parole et à qui elles se sont adressées (au collectif ? à une personne en particulier ?) et qui le montre en fin de réunion par exemple.
- Pousse décision pour
- S'assurer s'il y a des décisions à prendre qu'elles seront prises / relevé de décision
- Arriver à faire une transition, sans forcer les choses
Il peut être intéressant de faire tourner les rôles pour que les personnes du groupe partagent les responsabilités.
- Animation de réunions présentielles
- Animation de réunions à distance
- Non
Décontextualiser et choisir des formats réutilisables
Concernant la forme, il s'agit de privilégier des formats ouverts : les PDF sont adaptés à la diffusion mais rendent complexes la reprise du texte et l'export des images. Prenons donc l'habitude de partager aussi nos fichiers source en dissociant fichier de texte et sources multimédia par exemple, tant pour les PDF que pour d'autres services de diffusion (prezi, youtube,...).
Concernant le fond, il s'agit surtout de décontextualiser nos ressources. Si nous préparons un support de formation sur l'animation de réunion par exemple, nous devons isoler les éléments type « méthodes d'animation » des éléments type « théories du fonctionnement des groupes ». Ainsi, chaque sujet pourra être repris indépendamment.
Toutes ces opérations peuvent prendre du temps, mais si elles sont intégrées dés le début, il suffit de penser à conserver des traces du contenu avant sa version finale. Par exemple, conserver les illustration et le texte relatif à un article, même si nous choisissons ensuite d'en faire un PDF pour sa diffusion. Cela évite d'avoir à « dégrader » nos ressources a posteriori pour les rendre réutilisables par d'autres. Gardons en tête que si nous investissons du temps pour mettre à disposition des contenus, cela n'aura servit à rien s'ils sont trop contextualisés ou partagés sous de mauvais formats.
La compostabilité correspond à des logiques d'organisation de type stigmergique : la réutilisation doit pouvoir se faire naturellement sans demander d"effort supplémentaire. Chaque élément partagé a pour mission de laisser une trace que l'autre pourra comprendre et utiliser sans peine.
Pour aller plus loin : Lilian Ricaud ? « La stigmergie, un nouveau modèle de gouvernance collaborative »
Les "récits-recettes" : pour partager des projets entiers !
* - Le récit-recette du réseau Bruded par Collporterre
- Compostabilité des projets
- Non
Définir des accords de groupe
https://vimeo.com/colibris/review/520702889/9e3ff51390
Les accords de groupes peuvent se définir comme la formalisation d'un cadre collectif qui sécurise la participation des individus à un temps de réunion et qui permet ainsi de remplir les besoins individuels de chacun des participants.
Il est l'aboutissement de l’expression des besoins de chaque participant·e et, si nécessaire, d'une négociation entre besoins contradictoires. Les accords de groupe prennent souvent la forme d'un nuage de mots ou de petites phrases qui permettent de rendre visible au groupe l'ensemble des besoins de ses membres afin de permettre leur prise en compte par chacun.
Le but des accords de groupe, c'est qu'à travers l'expression des besoins de tous, le temps collectif ne rencontre les limites de personnes. On parle donc bien a priori ici de besoins profonds sur et non de simples préférences, que les participant·es peuvent formuler à travers une phrase commençant par "Pour que ce moment passé ensemble ne rencontre pas mes limites, j'ai besoin de...". On valide donc généralement les accords de groupe au consentement, en ce sens qu’ils ne remplissent pas nécessairement les préférences de chacun·e, mais qu'ils ne percutent les limites de personne.
Puisqu'il est garant d'un cadre collectif sécurisant, c'est au collectif dans sa globalité qu'il incombe de veiller au respect des accords de groupe. Un rôle peut-être attribué pour dédier à quelqu'un la tâche d'être en attention du respect du cadre à une personne en particulier, mais il ne dédouane personne de sa responsabilité quand à son respect individuel des besoins et limites des autres.
Les accords de groupe concernent donc les besoins en terme
- d'organisation du travail, d'implication, de disponibilité, d'objectifs ex: j'ai besoin que la réunion se termine à l'heure car je mange avec des amis ensuite, j'ai besoin de savoir qui prend des notes...
- d'animation du groupe, de prise de décision, gouvernance ex: j'ai besoin de reflexion avant de prendre une decision,j'ai besoin de ne pas forcément donner mon avis...
- de communication, de relations interpersonnelles, d'ambiance ex: j'ai besoin que l'on se tutoye ou que l'on se vouvoyent tous, j'ai besoin d'une ambiance joyeuse
- de moyens matériels ex: j'ai besoin de pouvoir m'assoir pendant ces 2h de réunion
- de moyens humains, besoins physiologiques divers. ex: j'ai besoin qu'on ne me touche pas, j'ai j'ai besoin d'une vraie pause repas en mi-journée...
Exemple de cadre de sécurité pouvant être la base d'accords de groupe (si temps insuffisant pour une co-construction totale)
Les accords de groupe doivent
- Être co-créés par chaque participant·e : puisque aucune personne ne peut formuler les besoins ou les limites du moment d'une autre. Une méthode d'animation pour co-créer vos accords de groupe. Le temps de formulation des besoins du collectif doit être sanctuarisé et être suffisamment accueillant /serein pour permettre à chacun d'exprimer ses besoins en toute liberté et authenticité,
- Être redéfinis dès lors que la composition du groupe change : puisqu'ils sont liés aux individus, dès que la composition du groupe évolue, il faut faire évoluer les accords qui s'adaptent aux besoins des personnes présentes;
- Être re-validés à chaque nouveau regroupement : puisque si la composition d'un groupe ne change pas, les besoins et limites de chacun évoluent chaque jour. La re-validation des accords de groupe peut donc être rapide mais elle est nécessaire (à travers un tour de consentement par exemple);
- Être rendus visibles : puisqu'ils doivent être respectés tout le temps, ils doivent être visibles et accessibles en permanence, d'autant plus que c'est le groupe dans sa globalité qui est garant du respect de ces accords.
Les accords de groupe ne permettent pas
- De sécuriser de manière globale les échanges au sein d'un projet collectif ou d'une organisation : ils sont à privilégier pour les moments de rencontres physiques ou distants de type réunion, mais doivent être complétés par des architectures plus fines à l'échelle d'une organisation (moments dédiés à l'apaisement des tensions, rituels de gestion des conflits, etc...).
- De sécuriser les échanges sur des sujets trop brûlants ou dans l'urgence : les accords de groupe reposent principalement sur la capacité de chacun à exprimer avec authenticité ses besoins à respecter les besoins des autres. En situation de conflit interpersonnels ou dans des contextes trop chargés émotionnellement, les accords de groupe doivent être remplacés par des dispositifs de médiation plus complet et pertinents.
Et si nos besoins se marchent sur les pieds ?
Il arrive parfois que les besoins de deux personnes ou plus se percutent, s'opposent. On ne peut pas commencer à travailler sereinement dans ces conditions, les concernés ne pouvant être sereins à ce moment. Dans ce cas, trois petites étapes permettent de débloquer la situation :- Clarifier : inviter chaque personne concernée à reformuler son besoin pour vérifier qu'il y a vraiment une opposition et bien comprendre ce qu'il y a derrière les mots;
- Effectuer une nouvelle proposition : une fois bien compris les besoins exprimés, une reformulation peut-être proposée et passée au consentement auprès des deux intéressés. Exemple :"J'ai besoin de calme VS j'ai besoin de bouger" deviendrait "j'ai besoin de moments de calme ET j'ai besoin de moments pour bouger"
Retrouvez une méthode d'animation de co-construction d'accords de groupe dans cette fiche outil : https://interpole.xyz/?CoDefinitionDAccordsDeGroupes
- Animation de réunions présentielles
- Gouvernance et gestion de conflits
- Non
Définir la valeur ajoutée
Pour que ça fonctionne, il vaut donc mieux savoir « pourquoi on fait le projet ». C’est une question qu’on doit avoir en tête tout le temps, et en 360, avec chaque membre du groupe.
On définit la valeur ajoutée du projet : qu’est-ce que ça aura apporté ou changé dans notre environnement quand on aura fini. Cette VA est la ligne directrice qu’on va avoir en tête tout le temps, à chaque fois que l’on prend une décision. Ce n’est pas un dogme immodifiable, mais si on le change c’est tous ensemble.
C'est l'endroit où l'on donne corps à l'ambition collective du projet. Cela permet à chacun de savoir positionner ses ambitions individuelles et de définir : à quels endroits il s'agit de sa propre volonté, et à quels endroits il s'agit de la volonté commune du groupe. On évite ainsi les potentiels rancœurs vécues lorsque l'on a l'impression de devoir tout faire à la place du groupe alors qu'il s'agit d'une envie individuelle.
Ce n’est pas un dogme immodifiable, mais si on le change c’est tous ensemble.
- Gouvernance et gestion de conflits
- Oui
Encourager les contributions
Il n'y a pas de mal à se faire plaisir !
Par ailleurs, il peut être très utile pour un animateur de réseau de bien connaître les contributeurs éventuels pour repérer le chemin entre leurs préoccupations et le projet.
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Non
Faire l'effort d'améliorer et prendre en compte le monde réel
Deux éléments viennent limiter l'amélioration de contenus existants : l'ego et le flemme. Il est toujours moins évident de satisfaire son besoin de reconnaissance lorsque l'on ne crée pas quelque chose de nouveau mais que l'on se contente d'améliorer à la marge quelque chose d'existant. Pour favoriser la contribution à de l'existant, nous devons veiller à bien garder trace des contributeurs (auteurs) afin que chacun puisse bénéficier de la notoriété de la ressources produites. Il est également plus complexe de repartir d'un contenu existant, puisqu'il sera organisée selon la pensée de son auteur. Repartir d'une base existante nécessitera donc nécessairement un effort supplémentaire pour s'imprégner de la ressource avant de pouvoir y contribuer.
Si la contribution à de l'existant peut paraître difficile, c'est à ce niveau que l'intérêt du partage se fait réellement sentir. C'est lorsque plusieurs sources de contenus s'assemblent que la ressource devient réellement réutilisable. Plus il y a de sources, plus la richesse partagée est dé-contextualisée et plus elle est largement ré-appropriable par d'autres.
Arrivé ici et malgré tout ce qui a été dit sur la compostabilité, revenons à la nature et rappelons nous qu'avant de penser ré-emploi, l'enjeu est d'abord de ne pas surproduire. Si c'est grâce au numérique et au partage de connaissance rendu possible par ce biais que nous pouvons transposer la notion de compost vivant à l'univers des projets; il ne faut pas oublier que nous vivons avant tout sur une planète vivante elle aussi. Cela nous amène nécessairement à considérer l'impact du partage de connaissance sur l'écosystème naturel qui nous permet de vivre. La partage numérique de connaissance a des externalités négatives colossales en terme de consommation d'énergie et de ressources naturelles (minerais notamment).
La prise en compte de l'impact du partage de connaissance immatériel sur le monde physique qui nous entoure rend encore plus indispensable nos capacités :
- A adopter une culture commune du partage à même de constituer des réseaux de connaissances interconnectés qui ne nécessite pas de les dupliquer (interopérabilité)
- A constituer des communauté thématiques pour contribuer à des bases de connaissance communes (sur des sujets non-émergeant notamment)
Pour aller plus loin : « Technologie numériques et environnement » par Cédric Gossart et René Garello
- Compostabilité des projets
- Non
Faire vivre de petites expériences irréversibles de coopération
Même s'il semble que la coopération soit une composante majeure de l'animal humain, quelques siècles de "saine concurrence", de "il ne faut pas copier", de "pour exister, ne doit rien à personne"... handicapent les humains qui s'y frottent. Il convient donc de, petit à petit, ré-instiller la dimension coopérative.
Tout changement est un processus de rupture qui demande un basculement dans les représentations, les idées, les méthodes des individus.
Pour qu'un réseau se mette à coopérer, il faut provoquer ces ruptures, ces basculements qui sont souvent irréversibles : nous proposons pour cela de faire vivre de petites expériences irréversibles de coopération :
- Lever un menhir, 340 bonshommes qui tirent dans des sens différents mais pas trop fort : super comme expérience mais il faut avoir l'occasion.
- Prendre des notes à plusieurs en même temps et sur une même page (avec Etherpad, Google doc ou Gobby : outils qui permettent de co-rédiger en ligne un texte), plus simple que lever un menhir mais bien efficace.
- Animer un débat en utilisant des cartes heuristiques (Freeplane, Freemind, Xmind...) vidéo-projetées en direct, technique qui permet de visualiser d'un coup d'oeil toutes les idées du groupe et on passe d'une logique linéaire à une navigation par idées qui peut s'adapter au public (on peut facilement ajouter de nouvelles idées).
- Faire faire et valoriser la rédaction de synthèses de listes de discussions (par exemple, au sein du réseau Tela Botanica, les membres du réseau discutent parfois sur les listes et forums de sujets très pointus. Celui qui a initié la discussion doit réaliser la synthèse. Il y a un classement des synthèses des listes de discussion suivant qu'il s'agit d'un simple copié-collé, ou d'une rédaction plus organisée).
- Mettre du contenu imparfait, à corriger : n'écoutant que leur bravoure pour défendre la pureté de la Langue, ceux qui hier encore freinaient des quatre fers à l'idée de participer sur un outil informatique passent la barrière technique et corrige les fautes ! (cette astuce est encore plus efficace quand la faute porte sur le nom d'une personne : au souci de l'orthographe irréprochable, s'ajoute l'aiguillon de l'ego...).
- Faire des jeux coopératifs : par exemple le jeu du Tao, ou jeux coopératifs en animation collective sur un site sur la non-violence.
- ...
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Non
Favoriser l'implication des participants dans une réunion
La date peut même être choisie collectivement via un sondage de date (framadate) à créer et proposé bien à l'avance.
Vous veillerez ensuite à donner les informations nécessaires :
- Envoyer les éventuels documents support en amont
- Rappeler ce qu'il s'est passé depuis la réunion précédente, en se réjouissant des avancées
- Récapituler ce qu'on a à faire dans cette nouvelle réunion et quel espace de créativité les participants peuvent investir
- Être clair sur ce qui doit absolument être préparé en amont et ce qui est optionnel en fonction du temps disponible
- Rendre visible les idées, propositions, suggestions de tous permet une transparence et ainsi donne envie de prendre part à la co-construction
Le contre-exemple
"- tu n'es pas venu à la réunion collaborative ce matin sur la méga-décision qui va changer nos vies
- ah c'était ce matin ? j'étais pas au courant
- ben si on a reçu un message sur framatruc hier à 23h"
- Animation de réunions présentielles
- Non
Garantir la logistique d'une réunion (en présence)
Pour rendre possible et confortable une réunion, les aspects logistiques doivent être suffisamment préparés en amont pour se faire oublier au maximum le jour J !
Voici les incontournables :
- Réserver la salle et son équipement
- En fonction de l'assemblée, des choix d'animations et du déroulé, les besoins peuvent être variés : wifi, tables, chaises, vidéo-projecteur, plusieurs salles, etc
- Préparer et vérifier le matériel d'animation : sonorisation, projection, post-it, feutres, paper-boards, marqueurs, scotch, badges, etc
- Faciliter le transport des participants : informer sur les différents moyens de transport possibles, initier un co-voiturage
- Mettre en place une signalétique claire
- Préparer la salle et l'installation des participants : laisser le placement libre ou penser le placement des gens ? Être attentif à la répartition hommes/femmes, alliés-opposants, liens hiérarchiques
Pour que les personnes concernées soient informées :
Un mail avec un titre mentionnant l'objet, le lieu et la durée de la réunion sera envoyé suffisamment à l'avance.La date de la réunion aura pu être décidée via un sondage sur un outil de type framadate.
Le corps du message doit pointer vers l'ordre du jour ou une proposition d'ordre du jour à co- construire en amont le cas échéant.
Dans le cas d'une réunion en grand groupe, il est préférable de prévoir également un lieu d'information central sur lequel les participants trouveront toutes les informations logistiques (horaires, lieux,etc). Ces informations peuvent être relayées par mail mais doivent pouvoir toujours être accessibles par tous dans un lieu unique, dans une rubrique Agenda d'un espace Projet par exemple ( voirFiche Gare Centrale ).
.
- Animation de réunions présentielles
- Oui
Identifier de grandes "familles de décisions"... et leurs modalités délibératives
Cela peut donner :
- les décisions critiques : pour lesquelles on prend le temps de laisser chacun y prendre part (Élire le Conseil d'administration, engager un budget important, effectuer une embauche,...)
- les décisions liées à un sujet : qui peuvent être déléguées à une personne, à un groupe de travail, à un rôle,... ( Organiser un événement,...)
- les décisions du quotidien : elles sont réversibles et je peux les prendre en autonomie pourvu que j'en informe le collectif (Réaménager un espace, corriger des fautes sur le site internet, ...)
- etc...
Pour nous aider, on peut utiliser une matrice qui permette à chacun d'identifier dans quel champs rentre une décision qui doit être prise et les modalités délibératives associées, voir à ce sujet la matrice développée par POP dans son cahier d'activité des Tiers Lieux (voir ci-dessous)
- Prise de décision
- Non
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis...
La question à se poser est alors celle de la réversibilité du choix : pourra-t-on revenir en arrière?
Il est également possible de tester plusieurs options en parallèle afin de choisir in fine celle ou celles qui fonctionnent le mieux. Dans une société d'abondance (d'informations, d'outils....), il n'est pas forcement nécessaire de ne conserver qu'une seule option.
- Prise de décision
- Non
L'importance de l'interconnaissance
L'interconnaissance pourra ensuite mener à la confiance et à la créativité.
Les jeux de coopération et/ou d'interconnaissance permettent de mieux connaître les fonctionnements des autres membres du groupe :
- le jeu des "bonjour"
- le So Speed dating
- le jeu du noeud
- la mouche muette
- les chaises qui tombent
- E.T. (jeu des baguettes)
- la balade aveugle
- le comptage collectif
- Petites histoires – Grande histoire
- la ligne muette
- Bopbilibop Bop Bop
- Tous ceux qui
- Web humain
- Zip Zap
Découvrez tous les outils d'animation sur cette page
- Animation de réunions présentielles
- Non
L'outil collaboratif n'existe pas
L'outil, un pharmakon
La première chose à toujours avoir en tête, c'est que l'outil n'est qu'un outil. Il faut comprendre par là qu'il n'est pas animé d'une énergie propre : le stylo sur la table est une nature morte.Dans des mains humaines, il va transmettre l'intention de son utilisateur.ice et pourra faire :
- ce pourquoi il a été conçu - le stylo écrit
- ce pour quoi il a été détourné dans un sens - le stylo devient le tuteur d'une plante
- ce pourquoi il a été détourné dans un autre sens - le stylo est démonté pour servir de sarbacane afin de mitrailler les formateur.ices
Bernard Stiegler (Ars Industrialis) décrit ainsi l'outil comme un portant en lui trois propriétés faisant de l'outil à la fois :
- Un remède vecteur d'émancipation,
- Un poison source d'asservissement
- Un bouc émissaire qui camoufle les causes réelles de potentiels dysfonctionnements
L'exemple de Trello
Trello est un service en ligne de gestion des tâches. Il permet par exemple de lister certaines tâches en les rendant visibles à d'autres personnes, d'affecter des tâches à soi et aux autres, etc. A priori ses fonctionnalités peuvent en faire l'outil idéal pour mener un projet de manière collaborative.Reprenons la notion de pharmakon avec cette exemple :
- Trello le remède : dans une association d'éducation populaire, chacun a vu sur l'ensemble du tableur, chacun va voir ce qu'il reste à faire le matin, s'attribue lui même une tâche pour la journée, signale aux autres lorsque c'est fat et leur communique où retrouver toutes les information. Personne n'imagine fonctionner autrement tellement c'est idéal !
- Trello le poison : un nouveau manager débarque dans l'entrepôt logistique. Afin de mieux asseoir son autorité et de contrôler chaque minute de temps des salariés il utilise Trello. Le matin les salariés doivent s'y connecter pour consulter les tâches qui leurs sont assignées. Seul le manager peut agir sur l'outil, les salariés ne pouvant que regarder les tâches qui leurs sont attribuées. Tout le mone peut voir ce que les autres font ce qui est générateur de jalousie, de conflit et de sentiment de surveillance permanent.
- Trello le bouc émissaire : dans une grande entreprise coopérative, Trello est utilisé pour se répartir les tâches sauf que tout le monde ne prend pas le temps d'y aller. Michel n'a pas réussir à s'inscrire puisque les mails vont dans les spams. Yves trouve que le fond d'écran vert c'est pas super génial niveau karma spectral. Au final rien ne va plus mais c'est la faute de l'outil. Pas de l'incapacité du collectif à accompagner Michel sur sa boite mail. Pas dans l'incapacité du collectif à valider leurs besoins et à faire des concessions sur le fond d'écran.Pas dans l'incapacité du collectif à poursuivre l'usage de son tableau blanc mis à jour à chaque pause café, parce que franchement c'est pas assez chouettos quand on fait d'ans l'innovation sociale coopérative et disruptive.
Faire le deuil de l'outil qui collabore
L'outil ne collabore pas, c'est un groupe humain qui décide de collaborer, qui apprend à le faire et qui finalement choisit ses en outils. Seulement alors, les outils deviennent collaboratifs, mais ne le sont jamais par essence.Cela pourrait paraître décevant, mais c'est finalement rassurant car l'outil que nous souhaitons pour collaborer sereinement est convivial : c'est l'outil qui nous permet de travailler au gré de nos envies dont nous voulons, pas celui qui travaille à notre place sans nous consulter et encore moins celui qui nous travaille. Pour aller plus loin sur la notion de convivialité (au sens d'Illitch), consultez la fiche dédiée.
Co-élaborer le cadre d'usage des outils
Formuler les usages
L'outil collaboratif est donc à construire, et il est le fruit d'un choix négocié entre les différents univers culturels de ses utilisateurs. Utilisateurs, financeurs, webmaster et autres parties prenantes vont devoir se mettre d'accord et faire chacun des compromis entre la situation idéale et celle que chacun est à même d'accepter.Pour que l'outil s'approche au mieux des besoins réels, il est conseillé d'en décrire le plus précisément possible les usages attendus. Cela permet de formaliser précisément la nature du besoin sans se laisser influencer par des possibilité techniques déjà connues, des vieux codeurs qui rechignent à changer leurs habitudes ou des peurs irrationnelles d'utilisateurs qui pourraient peut-être être formés. Pour faciliter la définition des usages liés outils, trois choses peuvent aider :
- Se mettre en tête qu'il existe une solution technique pour quasiment tout usage. la technique est en effet souvent un faux problème.
- Formuler son usage à l'aide de la phrase "En tant que... je souhaite que... afin que..."
- Définir les contextes de ces usages à l'aide d'un tableau à quatre entrées : Synchrone / Asynchrone et Présentiel / Distanciel. un tableau blanc peut parfois suffire alors même qu'on y aurait pas pensé ! Pour comprendre ces distinction, consultez la fiche "Différents espaces-temps"
Choisir l'outil correspondant à ses usages
Une fois les usages attendus formalisé, l'outil peut enfin être choisis. Vous en trouverez un certain nombre parmi ces fiches, que vous pouvez trier par usages.Vous devriez alors pouvoir effectuer des choix éclairés en la matière pour placer l'outil au service de vos usages.
Définir des règles d'usage
Il s'agit ici de traduire les usages formulés pour l'outil en des termes concrets qui correspondent à ses conditions d'usage optimales dans le contexte. On peut ici préciser un certains nombres d'éléments :- Les rôles associés à l'outil : qui l'adminiprout ? qui l'utilise ? qui y a accès ?
- Les éléments liés à la confidentialité : comment sont utilisés les données ? Qui peut consulter les informations qui y transitent ?
- Comment l'utiliser efficacement : à quel moment notifier par mail ? Combien de message ais-je droit d'y poster ? A quelle fréquence dois-je m'y connecter ?
Ces règles d'usage sont indispensables car c'est à travers elles que l'outil, s'il est convivial, s'adaptera réellement aux usages formulés par le collectif. Sans ces règles d'usage, impossible de paramétrer de manière adaptée l'utilisation de l'outil.
Ritualiser la remise en question du cadre d'usage
Le cadre d'usage fixé un moment donné va nécessairement devenir obsolète avec le temps aussi, et afin de ne laisser nos fonctionnements être immobilisés par les usages du passé, il faut ritualiser des temps de remise en cause de ces règles. Il s'agira dés lors d'un processus itératif qui s'améliorera et s'adaptera en continue en s'appuyant sur chaque nouvelle expérience positive ou négative.Pour réinterroger, certains moments peuvent être particulièrement adaptés : les assemblées générales, les premières réunions de conseils d'administrations, les réunions d'équipes, la rentrée scolaire, etc. Lors de ces moments il convient de ré-itérer le processus d'outillage dés la phase d'expression des usages, ce qui peut potentiellement nous amener à changer d'outil. Il ne faut en effet pas hésitez à faire un bilan des vécus des uns et des autres vis à vis des outils expérimentés ou de besoin non remplis par les outils en places.
Rendre visible le cadre d'usage
Une fois défini, le cadre d'usage ne sera utile que s'il est communiqué, lisible et facilement accessible. Cela peut se faire en l'affichant dans l'espace commun, en l'intégrant à la page d'accueil ou à travers la mise en place d'une gare centrale (voir la fiche dédiée).On peut alors espérer...
Si l'on prend le soin de rendre conviviaux les outils que l'on utilise, notamment lorsqu'ils sont numériques, nous pouvons espérer sans trop nous tromper qu'ils nous permettent :- De rester en lien même à distance
- De produire localement des connaissances rendues disponibles mondialement
- Nous organiser collectivement à un très grand nombre
- Générer des métissages à même de relever de manière non violente les défis qui se posent à l'humanité
- De bien vivre, dès maintenant
Mais n'oublions pas...
Nous finirons sur les outils comme nous avons commencé : l'outil collaboratif n'existe pas, c'est un groupe humain qui décide de collaborer. Si nous souhaitons mieux agir collectivement, c'est donc nos capacités individuelles et collectives à le faire qu'il faut développer.Source de cette mise en mots : carte mentale de Laurent Marseault.
- L'outil au service du projet
- Non
Compostabilité 1 : pour un écosystème de projets vivaces
Problème : lorsque l'on produit des objets trop complexes pour se recomposer d'eux-mêmes, nous accumulons une dette technique qu'il nous faudra un jour assumer.
Pour limiter l'impact et le nombre de ces déchets, de nombreuses solutions se développent et une multitude d'expérimentations sont en cours : mouvement zéro déchet, bacs à compost, formation à la naturopathie, repair cafés, ressourceries, etc.
Qu'en est-il lorsque l'on aborde une autre des productions humaines, omniprésente à l'ère du numérique : celle des connaissances ? La seconde vie des idées, de l'immatériel, de nos projets reste un impensé alors même qu'ils sont le fruit de notre énergie vitale, ressource irremplaçable s'il en est.
Mais alors, à quoi ressemblerait une ressourcerie des idées ? Ce texte propose une réponse exploratoire à travers la notion de « compostabilité » développée par Laurent Marseault.
Parce qu'elle part de l'observation de la nature et qu'elle vise à en étendre les enseignements à tous nos projets, cette petite allégorie s'adresse à tous… pourvu d'être capable d'un peu d'abstraction !
Ce qui vit est compostable
Nous vivons sur une planète vivante (et donc limitée) qui obéit au moins à deux règles fondamentales.- 1. Tout n'est que poussières d'étoiles : la matière qui constitue toute chose est composée de petits atomes, fabriqués au moment du Big Bang il y a 13 milliards d'années ;
- 2. La nature se réorganise en permanence : chaque brique qui compose chaque chose se décompose à un moment donné, puis va se réassembler pour redonner de la matière.
Partant de ce principe, toute chose vivante est nécessairement compostable. Une feuille peut s'envoler sur 200 km, se décomposer puis se recomposer sous l'effet de petits organismes qui recréent du vivant ; le vivant porte ainsi en lui les conditions de sa propre compostabilité.
Parlons de nous et faisons l'hypothèse qu'en tant qu'êtres humains vivants nous soyons mortels. Convenons qu'il est alors possible qu'en tant qu'individu, qu'en tant que bénévole ou qu'en tant que salarié l'aventure s'arrête un jour.
Pour chaque projet auquel nous contribuons le constat est le même : un concours de circonstances a provoqué le début d'un processus qui tend invariablement à s'éteindre.
C'est cette mort programmée et inéluctable qui doit nous pousser à travailler très en amont sur les conditions de compostabilité des projets… au risque de fabriquer des agrégats qui ne puissent se recomposer ! C'est là tout l'enjeu du principe de compostabilité : préparer la mort des projets et permettre à chacune de leurs composantes de se réassembler à d'autres endroits et potentiellement avec d'autres personnes.
Partager sincèrement pour pouvoir re-composer
Bien souvent, on ne réfléchit pas à la compostabilité des projets lors de leur conception (quels éléments méritent d'être réutilisés, sous quelle forme, où les mettre à disposition, etc.). Même lorsque l'on décide de rendre disponible ces ressources auprès des autres, cela ne suffit généralement pas à leur assurer une seconde vie. Il faut, dès lors, réfléchir à la meilleure méthode pour permettre à la matière produite (les contenus, les données, l'expérience due à nos échecs et réussites, etc.) d'être réutilisée indépendamment de tout contexte d'usage.Si l'on souhaite continuer à vivre sur une planète vivante il faut incontestablement respecter les règles fondamentales du vivant. Si l'on accepte de fabriquer petit à petit des organisations humaines non-compostables, nous acceptons de facto la création de matière inerte, non utilisable voire polluante à l'échelle de l'existence humaine. Utiliser notre énergie vitale pour produire des éléments qui ne vivent pas au-delà de nous-même, ce serait alors se couper du vivant.
Le vivant commence là où la mort se prépare
Une fois assimilée, la compostabilité des projets permet d'envisager très en amont nos actions et de développer des automatismes fertiles. C'est une manière de se dire « ce que je crée va mourir, je vais mourir, alors comment faire pour que cette énergie que je pose là puisse être utilisée par tout le monde ? ». Se poser cette question, c'est préparer la mort des projets. Pas dans le sens d'un délire paranoïaque et morbide, mais en prenant conscience que notre seule contribution au monde, c'est ce que nous aurons réussi à sincèrement partager.En écho, le risque d'une mort non-préparée, c'est de s'obliger à continuer à agir, à vivre des expériences, à rassembler des choses, à agréger, sans jamais prendre le temps de penser la transmission de cet héritage. On crée alors une chimère, un projet que l'on va sans cesse persister à nourrir sans jamais en remettre en question le sens et sans accepter qu'il ne s'arrête. Il est donc indispensable de ritualiser le traitement de ce que l'on souhaite transmettre au jour le jour pour s'autoriser à mettre fin à un projet au moment opportun. Capitaliser ses ressources permet d'accepter la fin d'un projet pour redémarrer ailleurs ou différemment sur des bases déjà acquises. C'est aussi permettre en temps réel à ce qui est expérimenté quelque part et jugé efficace d'être répliqué ailleurs.
Instaurer une périodicité minimale de rendez-vous et y intégrer des temps de capitalisation (de mise en forme partageable) des productions est indispensable. Ce cycle peut ensuite se répéter indéfiniment ou ne se réaliser qu'une fois, il suffit à rendre réutilisable par soi et par d'autre l'intégralité de l'énergie investie. La mise en place de cycles récurrents permet aussi d'assurer la vie du projet : la durée de ce cycle correspond à la fréquence minimale de rencontres nécessaires à la vitalité du projet. En dessous de ce seuil, le projet ne peut survivre et c'est le signal qu'il faut y mettre fin - ce qui n'est pas si grave si tout ce qui a été produit est réutilisable immédiatement par tous !
De la compostabilité, il faut donc retenir trois choses :
- 1. elle se pense et se prépare très en amont,
- 2. elle permet de mettre fin aux projets lorsque nécessaire tout en leur assurant un nouveau départ,
- 3. elle nécessite le partage sincère de l'ensemble des ressources produites.
Extrait audio -Laurent Marseault sur la compostabilité - 2015 - 10mn
Crédits - Licence
Contenu placé sous licence CC by SA,
Contenus agrégés par Romain Lalande sur la base d'un récit-concept de Laurent Marseault, agrémenté d'échanges fertiles au sein du réseau francophone des Communs, de VECAM et de Remix the Commons.
Nourri des expérimentations menées par le collectif Animacoop et Outils-Réseaux depuis 15 ans.
Un grand merci à Maïa Dereva et Sarah Gaucher pour leurs relectures attentionnées. Et merci à Claire Rosart et au Laboratoire du collectif pour la vidéo "Du copyright au Libre: Honorer et préserver la Ressource".
- Compostabilité des projets
- Communs et partage de connaissance
- Non
Compostabilité 2 : mais pour quoi faire ?
La compostabilité comme pré-requis à la création de valeur ajoutée
Le premier des intérêts de la compostabilité, c'est de favoriser la création de richesses humaines. On peut expliquer ce principe en dissociant trois niveaux de richesse d'un groupe humain (cf article de Gatien Bataille) :- les richesses de niveau 1 : c'est la juxtaposition des richesses individuelles apportées par chacun des membres ;
- les richesses de niveau 2 : Ce sont les productions dérivées et coproduites par le groupe à partir des richesses individuelles de ses membres ;
- les richesses de niveau 3 : Ce sont les productions dérivées et coproduites par le groupe ET les groupes avec qui il échange en mutualisant leurs richesses de niveau 2 respectives.
Ici les richesses ne sont ni marchandes ni monétaires, ce sont les connaissances, les modes d'organisation, les habitudes collectives, les compétences transverses développées, les contenus de formation, les ressources pédagogiques, etc. On considère qu'elles ne peuvent être valorisées économiquement qu'à partir du second niveau.
Simple empilement d'apports individuels, les richesses de niveau 1 n'ont pas grand intérêt en tant que telles, mais c'est cette « mise en commun » des richesses de chacun qui permet au groupe humain d'en produire des dérivés à forte valeur ajoutée. On ne parvient ainsi à des richesses de niveau supérieur qu'en partageant sincèrement ses richesses individuelles ou les richesses de son groupe.
La recherche est un bon exemple de ce principe : pour parvenir à produire des connaissances utiles, la communauté scientifique publie ses découvertes, les partage… et chacun s'appuie sur les travaux des autres pour avancer plus vite et plus loin. Toutefois, le monde de la recherche n'est juridiquement pas compostable : la plupart des publications scientifiques (même financées sur des fonds publics) est protégée en accès ce qui limite la capacité des chercheurs à en disposer. En revanche, dans l'usage, on constate que le piratage occupe aujourd'hui une place incontournable qui pourrait même finir par rendre obsolète le régime des droits d'usage de la recherche, notamment avec la mise à disposition gratuite de la quasi totalité des publications sur des plateformes illégales comme Sci-Hub.
En partant du constat que, contrairement à la règle établie, le piratage fait du partage sincère un usage extrêmement répandu, l'argument selon lequel la privatisation des richesses d'un groupe stimulerait la création de richesses nouvelles ne tient plus. Chaque barrière au partage de nos richesses individuelles et collectives remet en cause nos capacités à créer. Imaginer des solutions inédites aux grands défis de l'humanité nécessite la rencontre fertile entre les mondes et son pré-requis est le partage de nos richesses humaines, sans conditions.
La compostabilité permet donc la création de richesses inédites grâce au réagencement de richesses existantes ; Cela est rendu possible par leur partage sincère.
Pour aller plus loin :
>> Les réseaux qui durent sont sous licence CC BY SA» de Gatien Bataille
>> VIDÉO Privés de savoirs» de DATAGUEULE
>> Repenser la recherche scientifique au-delà de la propriété» de Lionel Maurel
La compostabilité comme architecture du buen vivir
Autour de projets ou de structures, se créent des architectures qui peuvent tout autant libérer qu'enfermer les humains qui y agissent. Une architecture compostable permettra à chacune de ses composantes d'y entrer, d'en sortir, d'y contribuer et d'en tirer profit à travers des « accords de travail » clairs.La possibilité d'un ou plusieurs départs est ici pleinement intégré à l'architecture de la structure ou du projet : personne n'est indispensable puisque chacun porte en lui des parties de la richesse du groupe qu'il peut à tout moment recomposer ailleurs avec d'autres. Les richesses ainsi disponibles, l'action et le déplacement des individus au sein des groupes peut aussi se faire de façon plus naturelle. C'est une vision écosystémique et biomimétique du fonctionnement des organisations qui implique de considérer le projet ou la structure comme un système vivant dont la mort constitue une étape incontournable.
Pour mieux comprendre, il suffit d'observer le comportement des virus. Chez les virus, chaque individu est dépositaire d'une partie seulement du patrimoine génétique de sa communauté. C'est seulement lorsque plusieurs individus se trouvent réunis qu'un patrimoine génétique de niveau combiné peut exister. Ainsi, le résultat de l'assemblage des patrimoines génétiques de chacun sera différent pour chaque groupe d'individu. Chacun est alors utile au groupe, mais personne ne lui est indispensable. Si les sortants emportent une partie du patrimoine collectif pour le recomposer ailleurs, le groupe peut lui aussi continuer à profiter du patrimoine de l'individu sortant !
La compostabilité favorise donc une architecture profitable tant à la structure qu'à l'individu, en limitant les impacts négatifs de la mort de l'un ou l'autre.
Pour aller plus loin :
>> Construire une architecture de coopération » de Lilian Ricaud
>> La stigmergie, un nouveau modèle de gouvernance » de Lilian Ricaud
>> pour exemple Lancement de l?accélérateur d?Innovation Sociale #Frenchimpact » du Labo ESS
La compostabilité comme principal vecteur d'un changement d'échelle
Puisqu'elle permet la réappropriation instantanée des « recettes » qui fonctionnent, la compostabilité est un fort vecteur tant de réplication que d'adaptation des solutions aux problématiques des territoires. Ainsi, chacun peut puiser dans l'expérience des autres les « briques » qui lui permettront de bâtir une solution adaptée à son environnement immédiat.Cette manière de penser la diffusion des solutions à grande échelle prend le contre-pied des logiques largement majoritaires d'expansion des solutions par les seules structures qui en sont à l'origine (prôné par l'ESS notamment). Il n'est pourtant pas faux de considérer que les individus à l'initiative d'un modèle seront les mieux à même de le répliquer à l'identique. Il est en revanche contre-productif de croire qu'une solution viable dans un contexte de temps et de lieu donné produira les mêmes résultats ailleurs.
La compostabilité nous invite à percevoir l'expérimentation comme devant être inhérente à toute action ; il n'y a alors plus ceux qui innovent et ceux qui diffusent, mais une logique plus fertile et plus résiliente du « tous acteurs des solutions». Ainsi, les solutions sont toutes partagées et immédiatement appropriables par d'autres. Les éléments de solution pertinents peuvent être immédiatement repris et associés afin d'inventer des réponses hybrides, inédites et recontextualisées. On considère alors que ce sont les parties-prenantes d'un contexte qui sont les plus à même à y agir.
La compostabilité constitue donc un formidable moteur d'innovation sociale, à même d'assurer un changement d'échelle résolvant des défis qui se posent à l'humanité.
- Compostabilité des projets
- Communs et partage de connaissance
- Non
Compostabilité 3 : c'est pour qui ?
En effet, rien de ce qui a été dit ne s'applique ici au modèle d'organisation dominant qui permet à une oeuvre artistique, à un vaccin, ou à une connaissance de manière générale de n'appartenir qu'à quelques-uns ; rien ne s'applique à ce monde qui empêche les individus d'exister au-delà d'eux mêmes.
Les utopistes, certifiés 100 % compostable
La notion de compostabilité et sa mise en œuvre repose avant tout sur la coopération entre humains, dont le seul pré-requis est le partage sincère des richesses. Que l'on entende richesse sous son prisme économique ou sous celui des connaissances, nous constatons que le partage n'est pas l'usage dominant. La compostabilité s'adresse donc nécessairement à ceux :- qui visent un monde autre qu'il n'est,
- qui souhaitent innover plus efficacement à échelle mondiale,
- et qui caressent l'envie de vivre en humanité.
La compostabilité n'impose pas à tous cette vision, mais elle nous invite à pratiquer nos ambitions de partage de manière contaminante. Aussi plutôt que de lister ici d'autres arguments en faveur du partage, revendiquons cette utopie à travers les mots d'Henri Lefebvre (cf. L'empire de la honte, Jean Ziegler) :
« Ceux qui pensent arrêter leur regard sur l'horizon et se bornent à regarder ce qu'on voit, ceux qui revendiquent le pragmatisme et tentent de faire seulement avec ce qu'on a, n'ont aucune chance de changer le monde… Seuls ceux qui regardent vers ce qu'on ne voit pas, ceux qui regardent au-delà de l'horizon sont réalistes. Ceux-là ont une chance de changer le monde… L'utopie c'est ce qui est au-delà de l'horizon… Notre raison analytique sait avec précision ce que nous ne voulons pas, ce qu'il faut absolument changer… Mais ce qui doit venir, ce que nous voulons, le monde totalement autre, nouveau, seul notre regard intérieur, seule l'utopie en nous, nous le montrent. »
Pour le formuler différemment, nous pouvons aussi comprendre en quoi la compostabilité ne s'adresse pas à tout le monde en relisant Gatien « Les réseaux qui durent sont sous licence CC BY SA » sur les licences ouvertes :
« Avant d'envisager telle ou telle licence, réfléchissez clairement à vos objectifs !
Si celui-ci est de vivre le plus longtemps possible sur une production, les licences ouvertes ne sont pas un bon choix.
Si votre objectif n'est pas l'ouverture et la diffusion de vos productions, les licences ouvertes ne sont pas un bon choix.
Si votre objectif est de participer à l'avancée du monde, à la diffusion des idées, de la connaissance, au développement de services autour de connaissances… Alors les licences ouvertes sont à explorer ! (car elles seront un bon outil). »
Devenir composteur, ça s'apprend
Travailler à la compostabilité nécessite un certain état d'esprit utopiste, mais aussi de fortes capacités à coopérer, à construire des solutions avec d'autres. Le monde compostable, vivant, celui totalement autre, personne n'en porte seul la vision ; c'est l'agrégation des richesses de chacun qui le rendront possible. En effet, partout où il est question de compostabilité, il y a interdépendance et donc interaction avec d'autres humains, ce qui rend nécessaires des compétences sociales à la collaboration.La thèse de Elzbieta SANOJCA « Les compétences collaboratives et leur développement en formation d'adultes », publiée en février 2018, nous fournit une base précieuse en faisant un état des lieux étayé des compétences nécessaires pour collaborer sincèrement. On peut y relever en pré-requis un certain nombre de « compétences pivots » nécessaires à qui souhaite développer des « compétences collaboratives ».
Les compétences pivots, au nombre de trois, sont nécessaires à qui souhaite développer des compétences collaboratives :
- avoir l'esprit collaboratif : disposer d'un a priori positif quant à la coopération et avoir conscience de son interdépendance vis-à-vis des autres marque une prédisposition à entrer dans la coopération ;
- co-concevoir la structure du projet : une architecture de projet co-construite renforce l'engagement et la motivation mutuelle des parties impliquées ;
- avoir un souci du bien commun indique la maturité du groupe à coopérer et consolide l'engagement à long terme dans les projets.
Une fois les compétences-pivots acquises, ou au moins conscientisées pour être travaillées au fil du temps, Elzbieta liste six compétences collaboratives qui peuvent s'ancrer dans ce terreau. Elles sont indispensables à tout projet collectif :
- des antécédants et des attitudes qui facilitent : avoir l'esprit collaboratif, de l'humilité, un ego mesuré et être bienveillant ;
- des modalités de démarrage et d'évaluation : savoir engager des partenaires et co-concevoir la structure des projets ;
- des capacités à animer : animer le groupe pour faciliter le travail, être à l'écoute des personnes et des avis ;
- des dispositifs de mise en œuvre : développer et maintenir un réseau d'acteurs et gérer la circulation et le partage des informations ;
- des finalités : agir pour atteindre des objectifs communs et avoir un souci du bien commun.
La détention de ces compétences n'est pas un pré-requis à la compostabilité : chacun peut mener des projets allant dans ce sens sans en disposer. Mais ces compétences collaboratives constituent un guide, un horizon à atteindre pour y être plus efficace. Pour travailler ces compétences, des formations comme Animacoop existent : elles permettent d'apprendre à impulser des pratiques collaboratives dans les groupes (présence et distance), afin de s'en faire les passeurs et infuser ces compétences chez chaque personne impliquée dans un projet collectif.
C'est là le premier pilier de la compostabilité : être en capacité individuelle et collective à agir ensemble en présence, à distance et au-delà de toute frontière culturelle.
Concluons
Après ce large tour d'horizon des projets collaboratifs sous le prisme de la compostabilité, il est important de préciser que si nous avons choisi de focaliser sur les conditions de partage sincère et de préservation des connaissances liées aux projets, la notion s'applique depuis longtemps à la protection de la nature. Dans le domaine du foncier par exemple, des structures comme Terre de liens développent des modes de protection des terres agricoles et des régimes de propriété du foncier pour en préserver la transmission de génération en génération pour des usages exclusifs de production alimentaire.Ce qu'apporte la compostabilité en revanche quand il s'agit de transmettre des projets et des connaissances, c'est un rapport différent au temps : le projet n'est pas transmissible en tant qu'héritage au moment où l'on s'en dé-saisit, mais il est immédiatement auto-répliquant et ce à l'infini. L'avantage d'une connaissance sur un bien rival, c'est que nous pouvons tous la manipuler au même moment sans en priver les autres : son partage la multiplie.
La compostabilité constitue aussi un formidable indicateur d'innovation sociale, en particulier pour apprécier l'impact à long terme d'une innovation puisque tenant compte de sa capacité de reproduction, de mutation et de ré-appropriation par d'autres. Les projets compostables produisent des graines qui portent en elles les conditions nécessaires à leur développement dans tous autres contextes spécifiques… pour que partout fleurissent des solutions ! Puisqu'elle regarde au-delà de l'impact immédiat et questionne la fécondité des structures, la compostabilité prend mieux en compte les externalités liées à nos projets et à leur résilience.
Alors, à quand une ressourcerie des idées, des projets, réussis ou ratés ?
- Compostabilité des projets
- Communs et partage de connaissance
- Non
Méthode GTD (pour Getting Things Done)
L'objectif de cette méthode d'organisation est de mettre en place un système assez solide et robuste pour se décharger l'esprit des choses à faire et de la culpabilité de ne pas l'avoir fait afin de pouvoir aborder son travail de manière sereine. C'est le même principe que la Pensine qu'utilise le magicien Dumbledore dans Harry Potter : un récipient où il dépose ses pensées et ses souvenirs afin de s'en décharger, en sachant qu'il pourra à tout moment les retrouver. Vous trouverez ci-dessous les principes généraux ainsi que la manière dont je l'utilise mais je vous conseille de vous reporter à l'ouvrage de David Allen si vous souhaitez la mettre en place.
Lister ses projets et les diviser en tâches opérationnelles
Quand on met en place la méthode GTD la première chose est de faire une liste exhaustive de tous ses projets, des plus triviaux (prendre rendez-vous chez le dentiste) aux plus importants (mettre en place un colloque participatif mondial) et de faire un premier tri entre ceux que l'on va réaliser ou qui sont en cours et ceux que l'on fera un jour peut-être (apprendre l'accordéon). Une fois listés, pour chacun des projets en cours ou à venir, il faut réfléchir à la première petite tâche opérationnelle que l'on peut faire pour le démarrer : "Demander à Laurence le nom de son dentiste", "Lire la fiche sur l'organisation d'événements participatifs dans l'ebook de Cooptic". Il faut ensuite ajouter ces tâches dans la liste des choses à faire. Toutes les tâches dans la liste des choses à faire doivent être opérationnelles et ne doivent pas pouvoir être divisées en sous-tâches. Ainsi plutôt que de noter "Préparer l'AG", il faut noter plutôt : "Préparer un Doodle pour fixer la date de l'AG" ou même "Demander à Laurence le fichier des adhérents" (afin de pouvoir leur envoyer le lien Doodle pour fixer la date de l'AG). "Préparation de l'AG" est un projet, pas une tâche.La méthode GTD optimise votre efficacité au travail. Vous comptez sur une méthode éprouvée sans changer de manière significative votre fonctionnement quotidien condamnant l'expérience à l'échec. Il est donc primordial pour vous d'agir en fonction des options que vous avez choisies lors des étapes précédentes: vos priorités, le temps dont vous disposez, votre niveau d'énergie, le contexte dans lequel vous vous trouvez, l'essentiel est de s'en tenir à ton objectif personnel que vous vous êtes fixés et soyez sérieux et régulier dans votre pratique.
Définir ses priorités en fonction de ce que l'on peut faire
Un des principes de base de cette méthode est de trier et sélectionner les choses à faire en ce demandant : "Quelle action puis-je faire, là maintenant ?". En effet, pour David Allen, ce qui oriente le choix d'une tâche ce sont ses conditions intrinsèques de réalisation, avant toute idée de priorité a priori. Aussi chaque tâche est accompagnée de critères qui permettent de choisir celle que l'on va effectuée, là maintenant, tout de suite :1. Le contexte : lieu (je ne peux effectuer cette tâche qu'au bureau) ou personne (je ne peux effectuer cette tâche qu'avec Stéphane) ou outil (je ne peux effectuer cette tâche que si j'ai un ordinateur relié à internet).
2. Le temps disponible : j'ai besoin de tant de temps pour effectuer cette tâche.
3. Énergie disponible : pour effectuer cette tâche je dois absolument être en forme, ou concentré ou bien je peux effectuer cette tâche même si je n'ai plus que 2 neurones de vaillants.
4. Priorité : priorité du projet ou de la tâche.
Mais la priorité n'arrive qu'à la fin, ce n'est pas elle qui détermine la tâche mais c'est elle qui parmi les tâches possibles correspondant au contexte, au temps et à l'énergie disponible, va déterminer laquelle finalement je choisis.
Je ne décide de faire une tâche que si effectivement je peux la faire.
Mise en oeuvre de la méthode
Ces principes posés, comment ça marche en pratique ?La boite d'entrée
C'est le premier outil de la méthode GTD, une boite d'entrée qui regroupe tout ce qui arrive : les courriers à traiter, l'idée géniale qu'on a eu sous la douche, les documents, les choses à faire noter à l'issue d'une réunion. Pour l'idée géniale qu'on a eu sous la douche ou la chose à ne pas oublier et à laquelle on repense en s'endormant (et pour éviter de se la répéter dans la tête en espérant de ne pas l'oublier au réveil, ce qui n'est pas très favorable à une bonne nuit de sommeil réparatrice), il suffit de la noter immédiatement puis de l'intégrer dès que possible dans sa boite d'entrée pour la traiter plus tard. Cela implique d'avoir près de son lit (ou de sa douche !) un petit carnet et un crayon, un smartphone, un dictaphone, peu importe le moyen technique mais il faut s'organiser pour avoir toujours à proximité de quoi noter : la chose à faire, à acheter ou l'idée géniale.Tout doit arriver dans la boite d'entrée. Pour ma part j'en ai deux : une pour le papier (une bannette en plastique) et une pour l'électronique (ma boite mail). Ensuite, il convient très régulièrement de traiter sa (ses) boite(s) d'entrée] selon un protocole défini. Pour ma part, je le fais une fois par jour.
Traitement de la boîte d'entrée
Dans la boite d'entrée, on entasse au fur et à mesure tout ce qui arrive : l'idée géniale qu'on a eu sous la douche, le compte-rendu de la dernière AG, le ticket de restaurant qu'il faudra se faire rembourser, les factures et même les piles qu'il faut recharger.Quand on la traite, on en prend chaque élément un par un en lui faisant passer des filtres successifs :
Est-ce que l'élément entraîne une action opérationnelle ?
Oui : action opérationnelle
1. Est-ce que je peux traiter l'action en moins de deux minutes ?- Si oui : on le fait (et hop, les piles sont dans le chargeur.
- Si non :
- Si oui : quelle première action opérationnelle dois-je faire pour traiter l'action ?
- Je l'ajoute à ma liste de tâche (en la contextualisant : contexte, durée, énergie, priorité).
- Si c'est une tâche qui implique un jour et une heure précise, je l'ajoute dans mon agenda (pour l'utilisation de l'agenda, voir plus loin).
- si non : je délègue.
Non : pas d'action opérationnelle
1. C'est quelque chose pour un projet futur : je l'ajoute dans ma liste "Un jour peut-être".2. C'est un document dont j'aurai besoin plus tard.
- C'est un document de référence dont j'aurai besoin, je le classe tout de suite dans mes dossiers de référence (ex. catalogue, règlement, etc...).
- C'est un document d'accompagnement pour un projet en cours : je le range dans le dossier projet en cours correspondant (ex. formulaire de demande de subvention, article qui servira dans une formation que l'on est en train de construire). Souvent cela s'accompagne d'une tâche à faire. Ainsi je note dans ma liste de tâche "Rechercher une copie de la déclaration de l'association en Préfecture pour la demande de subvention" et je classe le formulaire dans le dossier "En cours : demandes de subventions".
Attention : rien ne doit revenir dans la boite d'entrée, tout doit être traité, dans l'ordre où les documents sont. Sinon on repart dans le cercle de la culpabilité avec le document qu'on ne veut pas traiter et qui reste au fond de la boite d'entrée.
Quand la boite d'entrée et vide ou qu'il n'y a plus aucun mail non lu dans la boite : ouf, ça fait du bien !
L'agenda
Dans la méthode GTD, l'agenda est sacralisé et ne doit servir que pour ce qui a effectivement et réellement une date et un horaire : une réunion, un train. Il ne doit pas servir de liste de tâche bis. En effet, la décision de se lancer dans une tâche ne dépends pas d'un moment donné, prévu en amont : "Mercredi, je m'attaque au bilan moral" mais du contexte. Il est fort à parier que le mercredi prévu, votre collègue restera en fait à la maison car son fils est malade et que cela soit vous qui deviez répondre au téléphone toute la journée. Le seul résultat étant que le mercredi soir, la seule chose que vous reteniez, plutôt que la satisfaction d'une journée bien remplie, c'est "Et m...., je n'ai pas écrit le rapport moral". Après rien ne vous interdit de créer le contexte favorable à l'exécution des tâches prioritaires et de vous réserver des journées où vous refusez toutes les réunions afin d'avoir du temps pour faire des actions demandant de la concentration.Les dossiers
Les dossiers, qu'ils soient sous forme papier ou numérique sont de deux sortes, ceux qui se référent à des projets en cours et qui comportent les documents d'accompagnement du projet (compte-rendu de réunion, etc...) et ceux qui permettent de classer les documents de référence. David Allen propose de créer un dossier pour chaque projet, aussi petit qu'il soit même s'il ne comporte jamais qu'une feuille plutôt que d'avoir un système de dossiers et de sous-dossiers. On peut imaginer de préfixer tous ses dossiers pour les distinguer facilement (pour ma part, tous les dossiers sur des projets en cours commencent par EC - et tous mes dossiers avec les documents de référence commencent par RPro - ).Actualisation
Régulièrement, il faut relire sa liste de projet pour faire le point sur les projet terminés mais aussi pour voir s'il y a de nouvelles tâches. C'est l'occasion de ranger les dossiers des projets en cours qui sont terminés. Les documents opérationnels seront supprimés et certains documents d'accompagnement pour intégrer les références générales. C'est aussi le moment de relire la liste des projets que l'on fera "Un jour peut-être" afin de vérifier si ce n'est pas le moment !Allen David, Getting things done: the art of stress-free productivity, 1 vol., New York, Penguin Books, 2001.
Crédit Photos : carlescv sur Flickr - CC By-SA
- Organisation et gestion du temps
- Non
Posture de l'animateur.rice d'un projet / d'un groupe
Du dictateur bienveillant au fondateur-fossoyeur
Du risque de ne pas travailler sur l'implication et le renouvellement
S'il est normal que l'animateur assume un côté "dictateur bienveillant" lorsque le groupe/projet est au stade "enfant (voir la fiche "maturité des groupes"), cette posture doit s'atténuer au fil du temps sous peine de se transformer en "fondateur-fossoyeur" : c'est à dire la personne, souvent charismatique et visionnaire, qui a rendu le groupe/projet tellement dépendante d'elle que tout s'écroule le jour où cette personne part.
Le flair de l'animateur-ice
Ou l'art de résoudre les problèmes avant qu'ils ne surgissent
En tant qu'animateur, nous avons tendance à voir arriver les problèmes de loin, et il nous est naturel de vouloir les résoudre. Le problème est que les membres du groupe ne voient rien et ont l'impression que tout va bien, alors l'animateur sue sang et eau.
Laisser quelques problèmes survenir, lâcher-prise sur quelques sujets permet de rendre visible l'activité, les tâches et ainsi de rendre le groupe plus autonome et plus conscient.
Passer d'une logique d'intention à une posture d'attention
En intention, le coordonnateur-ice prévoit dès le début les objectifs, les résultats à atteindre, le déroulement du projet, le calendrier, le budget... c'est la méthodologie de projet traditionnelle.
En attention, l'animateur-ice
- crée des situations coopératives (faire se rencontrer les personnes, faire en sorte qu'elles se présentent, qu'elles puissent échanger...),
- doit faire émerger les besoins collectifs
- doit être ensuite réactif pour que ce qui a émergé de la situation coopérative puisse déboucher sur des projets, des actions, du travail coopératif
- mettre ses idées de côté
- privilégier l'écoute et l'observation
- être concentré-e sur le processus plutôt que sur le résultat
(Voir la fiche Piloter à l'usage : de l'intention à l'attention)
- Animation de réunions présentielles
- Animation de réunions à distance
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Gouvernance et gestion de conflits
- Non
Prise de note collaborative : trucs et astuces
Qu'est-ce qu'un pad, pour quels usages ?
C'est un document collaboratif en ligne où chacun peut écrire simultanément:
- Chacun dispose d'une couleur pour écrire
- On peut ajouter ou modifier à plusieurs et en direct
- On peut exporter le document pour en faire des sauvegardes
- Il est accessible à tout utilisateur disposant du lien
Pour plus d'infos sur le fonctionnement et les fonctionnalité de cet outil, consulter la fiche dédiée
Quels usages pour quels bénéfices recherchés ?
On peut se servir du pad à différentes occasions :
- En réunion présentielle : la prise de notes à plusieurs permet de ne pas mobiliser l'attention d'une personne sur le compte rendu et de mettre chacun à contribution (évite de déformer les interventions, de bloquer la participation de celui qui prend les notes, de passer trop de temps à rédiger puis valider un compte-rendu);
- Écrire des documents à plusieurs : que ce soit en physique, à distance, au même moment ou non, le pad convient très bien pour écrire un texte à plusieurs à partir du moment où il ne s'agit pas d'un document nécessitant de mise en page complexe (brouillons, lettres, comptes-rendus,...). Si l'on contribue à distance, on peut par exemple se donner rendez-vous pour co-écrire au même moment;
- Pour visualiser et synthétiser des échanges en direct : en projetant le pad, il est possible de synthétiser en direct (avec les listes à puce) des débats et donc de les démêler plus facilement. Cela permet aussi à ceux qui n'ont pas d'ordinateurs de pouvoir faire des retours sur la prise de notes ("Ce n'est pas exactement ce que j'ai dit", "je n'ai pas compris ce que tu as écris",...);
- Suivre une réunion à distance : lorsque l'on ne peut pas se rendre à une réunion ou quand on est en réunion téléphonique, le pad est extrèmement pratique pour avoir un objet commmun palpable qui fasse le lien. En grand nombre au téléphone, on peut notamment signaler son accord en direct (on met "+1") ou signaler sa volonté de prise de parole dans le chat. On peut également imaginer qu'une personne seule dans son bureau suive "de loin" une réunion en groupe afin de cerner grossièrement la teneur des échanges et intervenir ponctuellement par écrit. A distance, le pad nécessite d'être pris en compte dans le processus d'animation.
Les principaux avantages de l'écriture partagée :
- comptes-rendus rapides, efficaces et contributifs
- égalité entre les preneurs de notes
- évolutif
- régulateur
- générateur d'intelligence collective
- transparent
- une des premières expériences irréversibles de coopération à faire vivre à un groupe
Quelques idées de règles d'utilisation
Comme tout outil collaboratif, le pad nécessite des règles partagées d'usage pour pouvoir en profiter au mieux. Ces règles ne sont ni universelles ni exclusives, juste indicatives :
- Désigner quelqu'un pour synthétiser : Dans un pad, on écrit de partout, et de la même manière qu'en réunion on ne s'écoute pas toujours, on ne lit pas toujours ce que les autres écrivent. Il est donc indispensable que quelqu'un revienne sur le document : en fin de réunion (cas d'un compte rendu) ou de manière régulière pour remettre de l'ordre (cas d'un document écrit à plusieurs mains sur une longue période). Lorsqu'un document est écrit sur une durée prolongée, il a aussi pour rôle d'enlever les couleurs de temps en temps afin de bien visualiser les choses ajoutées depuis la dernière visite sur le document;
- Sauvegarder l'adresse du pad : Le seul moyen d'accéder au pad est son URL (adresse web), sans elle impossible d'y retourner ! On peut toujours le retrouver dans l'historique de son navigateur, mais il est plus pratique de sauvegarder les liens de ses pads sur un document qui nous sert de sommaire (et qui peut même être collectif et accessible à plusieurs personnes (page d'un wiki ou d'un blog par exemple).
- Écrire son nom : Cela paraît logique mais on l'oublie régulièrement, et c'est vraiment important pour savoir qui écrit ! De manière générale il est toujours plus agréable de savoir à qui on s'adresse.
- Rayer plutôt que supprimer : En particulier quand on contribue à un document de manière asynchrone (chacun à des moments différents), il est indispensable de préférer barrer les parties que l'on supprime afin que la suppression soit actée (évite que quelqu'un ré-écrive la même chose), mais également qu'elle puisse être mise en débat. En effet, si l'on constate les ajouts grâce aux couleurs, rien ne nous permet de voir les suppressions.
- Sauvegarder sur son disque dur : bien entendu, les pad sont normalement sauvegardés régulièrement, mais si la mémoire d'un document compte vraiment pour vous, mieux vaut le sauvegarder (utiliser la fonction exporter) sur votre disque dur en cas de grosse panne du serveur.
- Commencer en présence : pour lancer l'habitude d'écriture partagée, il vaut mieux l'initier lors d'un temps présentiel. Inviter les participant.e.s à un premier acte d'écriture permettra de lever la majorité des freins, ce peut être par exemple la composition d 'un cadavre exquis sans se parler.
- Mettre les contributeurs en confiance : rappeler qu'il y a un historique, ne pas mettre trop de règles et inciter à oser écrire en actant que la régulation se fera généralement naturellement
Les Limites :
Le pad est ouvert à toute personne disposant du lien : peu de chance de le trouver par hasard, mais important à avoir à l'esprit pour éviter toute fuite d'information TopSecrète ! Il faut toutefois savoir que dans la future version du logicielle (en cours de développement suite à un financement participatif l'année dernière), il sera possible de gérer les droits d'accès et d'avoir une liste de ses propres pads.Ces outils nécéssitent beaucoup de bande passante, la bonne qualité de l'accès internet est donc indispensable.
Il faut également avouer que les fonction d'import et d'export (exception faite du format PDF) sont assez maladroites, et dans un sens comme dans l'autre il faut revenir sur la mise en page une fois le document importé/exporté. C'est notamment pour cette raison que les pads ne sont pas adaptés à de gros documents ou dossiers, très laborieux à remettre en page ensuite.
Autres ressources :
Créer un pad :
Les pads reposent sur un logiciel libre développé par Framasoft. On peut donc directement créer un pad sur leur site (framapad.org), mais il est conseillé si on en a les moyens de l'installer sur son propre serveur. A Tours, Cyrille C. en héberge, il est donc préférable d'utiliser ceux-là plutôt que ceux de framasoft afin de ne pas saturer leurs serveurs.
Pour créer un pad, c'est donc par ici: http://framapad.org/ !
ou ici : https://entraide.chatons.org/fr/
ou ici : https://pad.colibris-outilslibres.org/
Une fois sur la page de création des pads, vous pouvez soit cliquer sur "New Pad", qui générera un nom automatique, ou bien choisir vous même le nom de votre pad (c'est préférable pour s'y retrouver !).
- Animation de réunions présentielles
- Animation de réunions à distance
- Communs et partage de connaissance
- Non
8 R d'une réunion ritualisée réussie :-)
- Recentrage / Météo
- Régalade
- Ralades
- Rencontres de la semaine
- Les sujet dans l'R : ordre du jour en commençant par c'est une info, discussion, décision
- Rappel des décisions et choses à faire (de la réunion passée) - 1 min par décision (remontée ou pas)
- Réunion à venir : quand ?
- Recentrage / Météo
- Animation de réunions présentielles
- Animation de réunions à distance
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Organisation et gestion du temps
- Non
Gares centrales - pour organiser et rendre visible l'information
La gare centrale est un espace de partage d'informations, physique ou virtuel, qui rend visible tous les éléments utiles aux membres d'un collectif pour y agir en collaboration.
Une gare centrale : des usages multiples
Présentation en vidéo
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Présentation par écrit
En fonction de la manière dont elle est conçue, et selon la nature du collectif, la gare centrale peut être à la fois :- un outil de gestion de projet qui rend visible les actions menées par chacun ;
- un moyen de favoriser l'implication de nouveaux membres car il permet de comprendre le fonctionnement et les modalités de contribution au projet commun ;
- un gage de transparence de la gouvernance lorsque l'on y partage les règles et relevés de décisions ;
- un aide mémoire qui joue un rôle d'aiguillage vers toutes les ressources utiles au quotidien ;
- un tableau de bord qui spécifie la liste des outils utilisés par le collectif ainsi que leurs usages ;
- un régulateur d'infobésité qui limite le flux d'informations nécessaire et capitalise un grand nombre de ressources au même endroit.
Que trouve t-on dans une gare centrale ?
Pour rendre concret l'intérêt d'une gare centrale, voici quelques exemples d'éléments que nous pouvons y trouver.Pour favoriser une gouvernance collective
- Les éléments de définition du collectif et dans lesquels s'inscrit l'action (valeurs, finalité, objet, raison d'être, projet associatif...).
- Les règles de prise de décision afin de permettre à chacun de contribuer selon les modalités définies collectivement.
- Les modalités de gouvernance et les rôles de chacun e