Mon Ebook à moi
Cette fonctionnalité est encore expérimentale.Vous ne le savez pas, mais vous aidez à la numérisation des ouvrages anciens !
On reprends depuis le début : les capchas c'est quoi ?
Les capchas se sont ces mots tous déformés que l'on vous demande de recopier afin de valider une inscription ou une action sur un site internet. Le principe du capcha c'est de trouver une opération plus facile à effectuer par un être humain que par un robot, l'objectif étant d'éviter que l'on puisse effectuer automatiquement (via des programme-robots) l'action que vous êtes en train de réaliser. Notamment pour éviter que l'on puisse créer automatiquement des milliers de comptes mail ou Facebook ou submerger de commentaires un blog afin de vendre du faux Viagra. En retapant le texte déformé, vous prouvez ainsi que vous êtes un être humain (uniquement d'un point de vue biologique, hein).La problématique de numérisation des livres anciens
Les livres anciens, tombés dans le domaine public, pourraient facilement être mis à disposition du plus grand monde sur internet mais pour faciliter la recherche parmi ces ouvrages, il faut transformer le scan de la page (qui est une photographie) en texte numérisé dans lequel on peut rechercher. Ce sont les logiciels de reconnaissance de caractères (OCR) qui s'en chargent mais ils rencontrent des difficultés particulières avec ces ouvrages. En effet, ceux-ci sont imprimés avec des caractères typographiques particuliers et le temps a souvent abîmé les pages. Pour améliorer leur taux de reconnaissance, les logiciels de reconnaissance de caractère (OCR) ont besoin "d'apprendre". C'est-à-dire qu'ils ont besoin que leurs résultats soient confrontés à des résultats obtenus par des humains pour augmenter peu à peu le nombre de signes qu'ils peuvent reconnaître. Or la transcription par les humains est longue et rébarbative.Et si on joignait l'utile à ... l'utile ?
Luis Van Ham est professeur à l'université Carnegie-Mellon à Pittsburgh, il travaille sur l'human computation, c'est-à-dire sur des programmes faisant intervenir la puissance de raisonnement humain et la vitesse de calcul des ordinateurs pour résoudre des problèmes que ni les humains, ni les machines ne pourraient résoudre seuls (le cas des logiciels OCR est un exemple typique). Il a développé le concept de jeux à objectifs, où tout en jouant les êtres humains effectuent des opérations utiles. Même s'il ne s'agit pas d'un jeu, le reCapcha qu'il a développé, reprend ce principe. A chaque fois que vous décodez des mots déformés, issu de la numérisation de livres anciens, pour prouvez au site internet que vous êtes bien un être humain, vous augmentez la base de données utilisée par les logiciels de reconnaissance de caractères et donc leur efficacité à reconnaître les caractères numérisés des livres anciens.reCapcha, ça marche comment ?
Les scans des livres anciens sont lus par deux logiciels de reconnaissance de caractères différents. Dès qu'un mot est lu différemment par les deux logiciels, il est noté comme suspicieux et ajouté à la base de reCapcha.Quand on vous demande de prouver le fait que vous êtes un être humain et non une machine via un reCapcha, il y a toujours 2 termes, l'un plus déformé que les autres. L'un deux a déjà été identifié avec certitude avec le logiciel OCR (c'est celui qui sert effectivement à vérifier que vous êtes un humain) et l'autre non (c'est celui que vous allez aider à identifier). À partir du moment où un certain nombre d'internautes ont identifié de la même façon un mot suspicieux, il est validé. Il est intégré dans la base de données des mots validés de reCapcha et dans la base de données que le logiciel d'OCR utilise pour reconnaître les caractères des livres numérisés. Actuellement le logiciel de reconnaissance de caractère de reCapcha a atteint un niveau d'erreur semblable à celui de l'être humain.
C'est une bonne oeuvre alors ?
Google a racheté reCapcha en 2009 et l'a installé sur ses pages demandant ce type de validation. Vu la puissance de Google cela a donné une très grande visibilité au projet et un nombre accru de participants. L'objectif premier de Google est la numérisation des livres de Google Books afin de faciliter leur référencement et la recherche plein texte parmi les pages. Mais il semblerait que Google adapte reCapcha à d'autres projets, on a ainsi vu apparaître sur certains reCapcha des numéros de plaques de rue provenant de Google Street View.Appropriation sociale du numérique, communs et politique publique, retours sur l’expérience de la Ville de Brest
De 1995 à 2014, sous l’impulsion d’un élu délégué aux usages du numérique, la ville de Brest a mis en œuvre une série d’initiatives et de services à la population, reposant sur une approche coopérative des usages du numérique. Passées au crible des critères élaborés par le Prix Nobel d’économie Elinor Ostrom, quatre de ces initiatives qui ont pu être documentées tout au long de leur développement, donnent à voir dans quelle mesure un projet de service à la population initié par la collectivité, peut s’apparenter à un commun urbain : une ressource partagée, une communauté d’utilisateurs et de producteurs, un système souple de gouvernance impliquant ses différentes parties-prenantes. Cependant les questions de la diffusion d’une culture des communs et de l’appropriation et de l’animation dans la durée de ces ressources partagées restent le véritable enjeu de la pérennité de ces initiatives numériques...
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Atelier aux Grands Voisins - Expérimenter la prise de décision collective sur des budgets
Contexte
Audrey du GARC.ESS, collectif francilien qui accompagne la dynamique de coopération entre les résidents des grands Voisins, a invité Simon Sarazin à partager son expérience en terme de prises de décisions collectives début 2018.
Le format expérimenté
Simon a rapidement proposé de tester « en présentiel » les outils de prise de décision en ligne qu’il expérimente depuis quelques années au sein de collectifs Lillois. En réalité, c’est surtout les méthodes de prise de décision associées à ces outils qui ont été amenées aux participants.Sur un effectif de 25 personnes, trois groupes ont été constitué autour d’une problématique commune : « Vous avez un budget de 10 000€, et vous devez décider des projets que vous souhaitez financer avec cette somme ».
Au sein de chaque groupe, une méthode différente est proposée :
- Groupe 1 - Sans méthode : aucune méthode / outil n’est proposé, ils sont laissés totalement libres du mode de prise de décision.
- Groupe 2 – Avec Cobudget : chacun dispose d’une fraction de la somme, chacun peut proposer un projet s’il le souhaite, et chacun affecte ensuite sa somme sur les différents projets.
- Groupe 3 – Avec loomio : chacun fait une proposition de projet avec un budget, puis chacun va pouvoir voter pour/pas pour/abstention ou opposition ferme sur chaque projet.
A la fin du délai imparti (20mn), nous avons fait le tour des décision prises avant de terminer par un retour de chacun sur la méthode/outil qu’il avait vécu.
Les enseignements
Le format a bien fonctionné, les participants en ont retiré que chacun des groupes disposant d’une méthode avaient réussis à prendre une décision, bien qu’elle ne soit pas nécessairement la meilleure.
Le groupe 1 n’ayant aucune méthode, il n’a pas pu prendre de décisions dans les délais impartis, mais a eu l’avantage de prendre le temps de négocier des critères de sélection des projets. Il est donc finalement apparu qu’une solution hybride serait de s’approprier une méthode tout en se mettant d’accord en amont sur des guides afin que les choix correspondent bien à des enjeux exprimés par le collectif.
Un frein a été d’expérimenter ces méthodes sur des projets factices qui ont certainement biaisé l’expérience, mais même avec du recul il semble compliqué de mener ce format sur des sujets de budget réels, qui sont potentiellement des sujets «brûlants».
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Autour de la coopération dans les Cordées en France
La cordée, qu'est-ce donc?
La Cordée est un réseau d'espaces de coworking visant à créer des cadres de travail conviviaux et bienveillants, qui favorisent les échanges interpersonnels et la mise en relation professionnelle. La dizaine d'espaces que nous avons est animée et gérée par des référent·es, des Couteaux suisses, toutes et tous salariés de la Cordée (une petite vingtaine)."Connecter et aider chaque personne à s’accomplir, pour un impact sociétal positif." Voilà l'une des formulations de notre raison d'être. Et pour répondre à cette mission que l'équipe de la Cordée s'est fixée, dans le cadre de son activité, la sollicitation d'avis, la participation et l’implication des utilisateurs et utilisatrices sont nécessaires.
Ainsi, nous souhaitons générer chez nos adhérent·es un sentiment d’appartenance : une même manière de concevoir le travail, un cadre de travail bienveillant et ouvert ainsi que certaines valeurs éthiques, écologiques. Chaque référent·e de chaque espace est donc le ou la garante de ce bien et de ces valeurs communes, il ou elle les partage et les véhicule. De manière implicite, les personnes qui choisissent de venir travailler dans une Cordée se reconnaissent dans ce projet. Au minimum, elles acceptent d’en faire partie comme utilisatrices qui respectent les règles. Au maximum, elles veulent faire partie de cette communauté en tant qu’actrices. La différence vient peut-être justement du degré de sentiment d’appartenance aux lieux et leur état d'esprit.
Notre vision du coworking inclut le mode participatif entre les salarié·es et les utilisateurs·rices de nos espaces. Et au sein même de l'équipe, l'organisation se veut la plus coopérative possible. Ainsi, la Cordée, dans l’ensemble de son projet, oscille entre participatif et collaboratif. Entre nos envies et nos pratiques effectives, où en sommes-nous aujourd'hui ? Jusqu'où pouvons-nous aller dans le contexte qui est le nôtre ?
Les débuts de la Cordée
Le projet initial
En 2011, ce sont deux porteurs de projet rencontrés pendant leurs études qui imaginent ce que sera la Cordée. L’idée est de proposer plusieurs lieux de travail partagés, dans lesquels indépendant·es, créateur·rices d'entreprises, salarié·es etc. pourraient se retrouver, échanger, s’enrichir, s’entraider, et simplement s’épanouir au travail. Le coworking à la Cordée a toujours été du travail nomade, flexible et collectif. L’entreprise - d’abord une première Cordée à Villeurbanne - s’est donc construite autour d’une idée déjà réfléchie et écrite. Cependant, dès le début, il était clair que les futurs utilisateurs·rices seraient concerté·es.Puisqu’au démarrage, il n’y avait aucun utilisateur, il a bien fallu proposer une première offre de services ! Il a donc fallu attendre qu'il y ait un début de communauté à se mettre en place pour que des pratiques plus participatives deviennent possibles.
L’arrivée du participatif auprès des premiers membres de la Cordée
Parmi les premières pratiques participatives, en deçà de la consultation, il y a l'écoute active. C'est ce qui s'est passé lors de l’évolution tarifaire un an après l’ouverture. La co-fondatrice et le co-fondateur, Julie et Michael, à force d’observation et d’écoute, ont constaté qu’il était temps d’adapter l’offre aux usages. Ce que l’on proposait au démarrage n’était pas optimal. Les encordé·es devaient payer par avance leurs heures, donc estimer ce qu'ils et elles passeraient comme temps à la Cordée. Or, chacun·e découvrait une nouvelle manière de travailler, il était compliqué d'anticiper. En outre, rappelons tout de même que le coworking en était alors à ses débuts en France. Qui plus est, le concept de la Cordée était tout à fait nouveau ! Julie et Michael ont été confrontés, avec ce système, à des lourdeurs en terme de gestion, et surtout des retours récurrents des coworkers. Il n'y a pas eu de consultation formelle, mais des échanges hebdomadaires, individuels ou bien lors des temps collectifs comme les déjeuners. Le duo fondateur a donc opéré une adaptation commerciale et a ensuite simplement communiqué physiquement et via l'infolettre le changement de l'offre commerciale.Cependant, la limite entre le désir de participatif et la bonne gestion d'entreprise est ici ténue. Qu’est-ce qu’une bonne gestion d’entreprise sinon être à l’écoute du client, afin de répondre à ses besoins et d’optimiser la réussite du projet ?
Deuxième participation historique des encordé·es. Au sein de ce premier groupe d'une vingtaine de coworkers, les échanges professionnels informels étaient nombreux, comme toujours depuis lors : "Tiens, je connais un tel, qui travaille dans tel domaine, et c'est vraiment chouette ce qu'il fait."
Julie et Michael se sont alors demandés s'il ne serait pas intéressant de mettre en place des temps d'échanges formels autour d'un savoir-faire, d'une compétence, d'un outil, qui pourraient servir aux encordé·es, et à d'autres personnes de l'extérieur. Cela permettrait également de rendre visible la Cordée. C'est ainsi que sont nés les ateliers gratuits et ouverts à toutes et à tous, souvent organisés le soir.
Ainsi, dès le démarrage, on peut parler de participatif, car la Cordée était à l'écoute des utilisateurs·rices, et elle permettait de rendre concrètes leurs envies et leurs idées. Tout cela n'était pas vraiment formel, se faisait au gré des échanges, des observations quotidiennes. Cette ouverture aux échanges, ce qui se passe en présentiel, n'a jamais disparu. C'est même ce que l'on préfère et tentons d'entretenir.
Faire communauté ?
Il est primordial de poser la question, car, aujourd’hui, il y a un projet commun, une entreprise, et plusieurs espaces de coworking en France. Ainsi, lors que nous parlons de participatif, à quelles échelles nous plaçons-nous ?Toutes les Cordées proposent les mêmes services, ont un fonctionnement commun, l’équipe de la Cordée travaille quotidiennement ensemble, s’entraide, et échange sur l’harmonisation des pratiques d’une Cordée à l’autre. Notre expérience et nos observations quotidiennes nous amènent à penser que les raisons pour lesquelles les encordé·es des diverses villes rejoignent nos espaces sont les mêmes.
Cependant, si certains membres bougent de Cordée en Cordée, globalement les encordé·es parisien·nes ne connaissent pas les encordé·es de Nantes, etc. On constate donc que le projet commun est partagé, mais à travers des communautés locales.
Communauté(s) et éloignement géographique
Une Cordée dans une ville : réseau très local
Dans chaque Cordée, certain·es partagent le projet commun, d'autres ont plus simplement le sentiment d'appartenir à un même réseau. Nous parlons de communauté, alors même que certain·es au sein de ce groupe local n'ont pas un fort sentiment d'appartenance à ladite communauté. Le projet n'est pas vécu de la même manière par toutes et tous.Cependant, ce qui favorise le sentiment d'appartenance à une communauté ou un réseau, est la proximité géographique et l'évolution de ses participant·es dans un même lieu. Le lieu est le socle commun dans lequel les interactions et les liens se forment. Il y a un partage de pratiques, d’un quotidien, de l'entraide, des références à la ville et au quartier communes.
Élargir le projet : passer de un à deux espaces
La situation est autre dès lors que l'on change d'échelle et que l'on se place du point de vue non pas d'un lieu mais d'une ville dans laquelle il y a plusieurs Cordées. Par exemple, Lyon, et ses 6 Cordées, ses 500 membres.Certains bougent de Cordée en Cordée et ainsi tissent des liens par-delà les lieux et se sentent partout chez eux. D'autres préfèrent rester au sein d'un même espace.
La question que l'on peut se poser est la suivante : lors de l'ouverture d'une seconde Cordée dans une même ville, comment permettre les interactions entre les adhérents des deux Cordées ?
La communication interne
Elle se joue à deux moments.D'abord, lors de l'ouverture prochaine d'une nouvelle Cordée dans la même ville. Informer la communauté existante du projet d’ouverture d’un autre espace, l’embarquer dans le projet le plus tôt possible, pour déjà générer un intérêt, voire regrouper un noyau dur autour du nouvel espace.
Les encordés·e suivent l’avancée du chantier lors d’échanges physiques, via l'infolettre, sur les réseaux sociaux. Souvent, les membres sont sollicité·es pour avoir leurs avis sur ce qu’elles et ils aimeraient voir dans le nouveau lieu, par exemple. Certain·es ont même visité le futur espace avant la signature du bail et d'autres ont aidé lors des travaux (peinture, montage de meubles…).
Ensuite, il s'agit de communiquer en interne et de partager des informations communes aux deux Cordées d'une même ville. Cela doit passer à la fois par le partage d'informations en physique, dans les lieux, et par le numérique.
Le numérique comme maintien du lien à distance et incitation à la participation
En priorité, avant le numérique, nous parlons régulièrement des événements que nous organisons, sur place, ainsi que des informations importantes. Nous nous sommes aussi équipés de tableaux noirs ou Weleda que l'on installe dans les lieux de passage des différents espaces comme doublon physique aux informations importantes.
Quels outils numériques utilisons-nous pour tenir informés les membres ?
- Une infolettre hebdomadaire dont les infos sont adaptées selon les villes. Nous les imprimons afin des les afficher dans les toilettes, lieux fréquentés par toutes et tous ! On y parle des événements, de ce qui se passe à l'échelle de toutes les Cordées, de l'arrivée des nouveaux membres, de ce qui se passe sur nos réseaux sociaux...
- Dans certaines villes, pour celles et ceux qui sont à l'aise avec les outils numériques, un outil de messagerie instantanée comme Slack est utilisée. https://slack.com/intl/fr-fr Les membres peuvent ainsi à leur tour partager des choses comme des offres d'emploi, des envies de moments conviviaux. Mais cela permet aussi de poursuivre les échanges informels, de maintenir le lien à distance, de cimenter la convivialité.
- Un réseau social interne nommé Le Refuge, dont il sera question plus bas.
- En cas d'urgence, ou pour partager une information changeant le fonctionnement de la Cordée, nous avons besoin d'être sûrs que le plus grand nombre ait lu nos informations, alors nous envoyons un mail à tous. Cela peut nous arriver aussi quand nous lançons un sondage national. Mais, l'équipe de la Cordée y réfléchit à deux fois avant d'utiliser les mails ! Nous préférons les autres moyens de communication qui permettent de centraliser les informations, afin de ne pas harceler les encordé·es !
Nous sommes convaincu·es de l'importance de multiplier les canaux de communication afin que le plus grand nombre possible soit tenu au courant. Mais, nous savons aussi, d'expérience, qu'une part irréductible des membres manque les informations.
Le Refuge, plateforme sur mesure et réseau social
C'est lors de la création de la deuxième Cordée historique, à Lyon, que l'on a développé le Refuge, notre réseau social interne, dédié à la rencontre.
Sur cette plateforme, dès le début, un espace a été créé pour que les encordé·es puissent échanger, partager des infos, s'informer des événements organisés dans l'une et l'autre Cordées, se demander de l’aide.
Nous avons eu recours au format forum, mais ce qui reste le plus efficace, encore aujourd’hui, c’est le mur d’annonces. Une personne demande de l’aide en ligne et d’autres peuvent y répondre. On peut même publier des offres d’emploi, des demandes d’avis, des partages d’outils… Cela peut déboucher à la création de rencontres physiques.
Et c'est justement l'objectif ! Si le Refuge permet de l'entraide à distance, il a été pensé pour générer facilement des rencontres et créer du contact !
Les limites de cet outil numérique
Dans les villes "mono-Cordée", cet outil est moins utilisé qu'à Lyon.Il faut d'une part que chaque référent de chaque Cordée fasse une démonstration systématique lors de chaque inscription : "Voici ce que l'on trouve et ce que tu peux faire sur le Refuge." Nous envoyons un mail ensuite, afin d'inciter les membres à s'y connecter et à compléter leur profil.
Il nous arrive aussi d'envoyer des mails de relances pour ceux qui n'auraient pas ou peu rempli leur profil.
Si nous prenons l'exemple des Rennais, puisqu'il s'agit de la Cordée où j'y suis référente, ils n'utilisent la plateforme que s'ils ont une annonce à faire à l'échelle nationale ou régionale (Rennes et Nantes). Ou encore s'ils cherchent un profil spécifique, ou le nom et compétence d'une personne présente dans leur Cordée.
La majorité d'entre eux ne se sent pas vraiment concernée car beaucoup des annonces sont générées par des Lyonnais. C'est tout à fait normal.
L'usage de Slack est plus naturel et utilisé par un plus grand nombre.
Le cas nantais : les limites au collaboratif
Le cas de Nantes mérite un détour. En 2016 a été ouverte une première Cordée, gérée par Cécile. Puis, la seconde voit le jour à l'automne 2019. Un recrutement est fait en amont, Myriam nous rejoint, il y a donc désormais deux animatrices à Nantes, se répartissant les deux espaces. Pour la première fois dans l'entreprise, la Cordée s’est entourée d’une aide précieuse, celle d'une encordée également architecte d’intérieur. Elle a ainsi soulagé l’équipe qui gère habituellement en solo et a apporté son regard d’utilisatrice de la Cordée.Une envie de plus de collaboratif
Cécile a tout de suite voulu que ce projet d’ouverture soit plus collaboratif que ceux menés jusqu’à présent. Il y avait une réelle volonté d’intégrer à la fois les membres de la Cordée et des personnes extérieures, qui ne connaissaient pas forcément encore notre réseau. L’idée était d'ouvrir largement la participation aux étapes du chantier.Vous pouvez également profiter d'analyses d'avis clients sur des sites dédiés, comme ce blog français Les Avis d'Emilie
Une page Web a été dédiée où l'on y trouve :
Une page d'accueil
- Une présentation du projet et une invitation à y prendre part
- Une expression claire de sollicitation d’avis : “Ce lieu est fait pour vous, c’est tout naturel que vous nous donniez votre avis sur l’aménagement ! Les encordés sont régulièrement consultés [...]”
- Une incitation à aider.
- Et une possibilité à qui veut de suivre le projet via le formulaire de contact du site de la Cordée.
Volonté versus principe de réalité
Cette démarche et cette envie de la part de l'équipe nous a permis de comprendre nos limites actuelles au collaboratif auprès des membres de la Cordée.Tout d’abord, la page Web le montre bien, il n’a pas été demandé plus que de la participation. A aucun moment, la Cordée n’a eu pour projet de laisser des encordés par exemple gérer une partie des travaux.
En ce qui concerne une implication de personnes extérieures au réseau, générer une communauté qui dépasse le cadre des encordés, qui viendrait chercher des gens et partenaires extérieurs demande du temps et de la méthode. Or, ici, rien n’a été mis en place dans le but d’une réelle coopération (au minimum).
La page Web demande de l’aide mais ne permet pas de prendre part au projet comme acteur ou moteur.
Le facteur temps est primordial aussi : l’équipe n’avait pas le temps de laisser de la place au chaos que génère les débuts d’un projet collaboratif. En effet, les recherches d'artisans se sont précipitées, il a fallu rapidement demander des devis et lancer le planning des travaux, car la recherche de local a pris plus de temps que prévu.
Par ailleurs, les encordé·es ne se sont pas forcément projeté·es dans ce nouveau lieu, car ils et elles avaient déjà “leur” Cordée.
Enfin, et fondamentalement, les membres ne sont pas venu·es s’inscrire de prime abord à la Cordée pour être acteurs·rices du projet en lui-même. Ils et elles se reposent sur l’équipe, font confiance, observent, et parfois demandent à agir.
Ainsi, cela montre que le réseau des encordé·es, s'ils et si elles viennent avant tout chercher un service, ne sont pas dans la pure consommation, comme dans une salle de sport. Nous pouvons facilement les solliciter, et surtout ils et elles apprécient cela, mais il y a une limite à leur investissement, et c'est alors que l'équipe prend le relais.
Quelle place pour le collaboratif alors ?
C'est du côté de l'équipe que nous allons trouver la construction d'une organisation plus collaborative.D'une part, puisque nous sommes salarié·es, c'est que nous sommes lié·es à ce projet par un contrat de travail. Nous sommes par essence mobilisé·es.
Cependant, rien n'oblige ceux qui ne sentent pas à l'aide avec notre organisation interne à rester. Autrement dit, nous fonctionnons collaborativement parce que nous le voulons.
Coopératif, collaboratif, dur de vraiment trancher. Qu'en est-il dans les faits ?
Une organisation plus horizontale
Nous n'allons pas faire ici l'historique de notre manière de travailler, car tout se trouve dans plusieurs articles :- https://magazine.la-cordee.net/coeur-projet/cordee-coming-out/
- https://magazine.la-cordee.net/coeur-projet/organisations-horizontales/
- https://magazine.la-cordee.net/coeur-projet/pas-petite-nouvelle-change-dirigeants/
Le reste, nous le décidons et le mettons en place collectivement. Nous avons établi de grands cercles : le cadre social (lié au juridique et administratif), le commercial, la communication, le cercle dédié à l'animation et la gestion des espaces, le pôle des outils informatiques...
Ces cercles sont animés par un·e coordinateur·rice qui veille au cadre, mais qui ne contrôle pas les actions des un·es et des autres. Ce n'est pas un·e chef·fe de service. La répartition des rôles se fait ensuite par volontariat, d'après l'appétence, les compétences, et les besoins de l'entreprise. De nouvelles missions et de nouveaux rôles peuvent émerger dès lors que des besoins apparaissent. Ainsi, nous avons collectivement conscience du travail à effectuer, nous tentons d'y répondre au fur et à mesure, en adaptant nos pratiques, nos manières de concevoir et de faire. Il n'y a donc pas de régulation en amont, de manière descendante, mais plus une régulation organique, en adaptant ce qui doit être amélioré.
De cette méthode organique de s'organiser collectivement, peuvent apparaître des rôles qui finalement n'ont pas de réelle raison d'être. Ils disparaîtront d'eux-mêmes.
Le participatif et les membres, le coopératif et l'équipe
Notre manière de travailler au sein de l'équipe salariée est plus collaborative que ce qui se passe auprès des encordé·es. Cela vient de la nature même des deux types de groupes.Nous aimerions que le collaboratif gagne les membres, mais en l'état, nous constatons que cela est compliqué, voire impossible. Puisqu'ils payent pour un service bien spécifique. Ils ne viennent pas adhérer à une association auto-gérée, mais bien une entreprise qui proposent déjà une offre toute prête.
Ainsi, nous avons deux leviers pour impulser et faciliter des pratiques participatives :
- Des pratiques formelles, ponctuelles, ayant une intention définie : des sondages, des apéros permettant des échanges cadrés entre équipe et utilisateur·rices.
- Des pratiques informelles qui constituent la plupart de nos pratiques et surtout le socle même des conditions de travail au sein de la Cordée. Les référent·es des Cordées n'ont pas de bureau, nous travaillons avec tous les membres, dans les espace partagés. Nous avons donc la même expérience que les membres, nous partageons le même quotidien. Il n'y a pas d'accueil type standard, nous sommes là, disponibles. Le lien direct et quotidien permet la spontanéité et la facilité des échanges et de l'émergence d’initiatives.
Ainsi, nous sommes attentifs aux signaux faibles, aux remarques des membres, à ce qui est dit et vécu.
Le présentiel est donc bien le cœur même de toutes les pratiques participatives que l'on veut rendre possibles.
Et il en va de même pour nos pratiques collaboratives, en interne : réunir l'équipe est nécessaire à l'entretien du lien qui nous lie les uns les autres au pro
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Changement de posture pour les association : tournez vous vers la coopération
Pourquoi CoopLoc ?
Suite à la formation CoopTic, nous devions transmettre ce que nous avions appris à une quinzaine d'animateurs, ce qui fut nommé "phase de démultiplication". Habitantes de Lozère où le tissu associatif est dense, nous souhaitions partager nos expériences avec les associations locales. Nous entendions souvent : on retrouve les mêmes personnes dans les différentes associations, les gens ne participent pas,...alors comment faire pour favoriser la participation ? comment "outiller" les salariés ou les bénévoles pour optimiser leur façon d'animer ces réseaux associatifs ?La formalisation du projet
Au départ, nous nous interrogions sur la durée de la formation, sur le nombre de participants, sur le contenu ; nous voulions aborder tellement de choses entendues et vécues à Cooptic.Lors des Rencontres Moustic, nous nous sommes inscrites à l'atelier sur la méthode Accélérateur de projet. En quarante cinq minutes, nous avions enfin notre trame et des réponses à notre question "Concevoir un dispositif de formation sur 6 heures pour 15 personnes avec 3 objectifs : vivre une expérience irréversible de coopération, découvrir des outils collaboratifs, et appréhender un changement de posture pour faciliter la participation des membres à un réseau ou une association".
Grâce à cette méthode, une dizaine de personnes a débroussaillé le terrain et nous a ouvert des pistes d'action.
Quels outils pour l'organisation?
Selon les tâches à réaliser, les outils utilisés étaient différents:- Un wiki : dans lequel, nous avons créé une rubrique Organisation (ruban pédagogique, questionnaire), une rubrique Formation (une page participants où chacun pouvait se présenter, une page déroulé de la journée , une page pique-nique pour l'organisation d'un pique nique collaboratif), une rubrique Ressources (des liens sur des réseaux et des formations d'animateur, des sites, des articles, des outils, une bibliographie)
- Un dossier partagé sur Google drive : un formulaire pour l'inscription des participants, un pour le bilan envoyé une semaine après; un fichier texte pour écrire à deux le courrier à envoyer aux participants; un fichier texte pour rédiger, suite à la formation, l'article de presse sur lequel les participants pouvaient contribuer ;
- Un pad : pour l'écriture collaborative pendant la journée ;
- Un freeplane : un pour une présentation synthétique du programme de la journée, avec des liens internet ; et un autre rempli, en direct, en fin de journée, rendant compte des remarques des stagiaires ;
- Un doodle : pour l'organisation du pique-nique, envoyé à chaque participant pour susciter un peu de partage
- Une dropbox : pour y stocker des documents finalisés (le courrier finalisé en pdf, le freeplane, le modèle de la feuille d'émargement, le tableau pour le déroulé des barcamps).
Le fait d'avoir mutualiser sur la plate-forme CoopTic des ressources, pendant notre propre formation, nous a permis de récupérer certaines parties de cours, (notamment le cours de Jean-Michel Cornu sur La coopération en 28 mots clés)
Au sein de l'établissement, il a été demandé de remplir un tableau, en ligne, sur les différentes associations connues de chacun, avec mail, adresse, pour élargir notre offre.
L'utilisation de ces outils permet de réduire le nombre de réunions, de pouvoir travailler sur des documents en ligne, voire à distance, à plusieurs (d'en améliorer le contenu), et d'impliquer les stagiaires en amont de la formation, ainsi qu'en aval.
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Choisir collectivement les affectations budgétaires collectifs en CAE avec Cobudget
En 2018, Cobudget a été expérimentés simultanément au sein de deux Coopératives d’Entrepreneurs : Artefacts en région Centre Val de loire, et OPTEOS à Lille. Plus d’information sur les CAE, coopératives d’entrepreneurs via ce lien.
Artefacts : affecter les bénéfices annuels à des projets collectifs
Avant Cobudget, avant chaque Conseil d’Administration (CA), les sociétaires de la coopérative pouvaient proposer des projets collectifs (porté par au moins deux entrepreneurs) et y associer un budget. Le jour du CA chaque sociétaire répartissait l’enveloppe disponible entre les différents projets sur une fiche papier. La comptable (Audrey de son prénom) prenait ensuite un certain plaisir à effectuer de savants calculs pour attribuer un budget à chaque projet au prorata des votes.
Ce mode de fonctionnement présentait trois inconvénients :
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Des saisies manuelles laborieuses et une difficulté pour les personnes absentes physiquement à participer
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Une impossibilité à avoir connaissance des affectations budgétaires le jour du CA, et donc à les célébrer
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Des projets souvent financés partiellement, certains ne pouvant s’en contenter, une part du budget n’était finalement pas dépensée
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Des affectations de budgets individuels ne permettant pas de voir les affectations dans leur ensemble et donc de faire des choix d’affectation réellement éclairés
En 2018, Artefacts est passé à cobudget en s’inspirant des expérimentations menées par Simon Sarazin à lille, avec un fonctionnement assez différent :
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Entre un mois et deux semaines avant le CA, l’ensemble des coopérateurs (même les non-sociétaires) pouvent déposer des projets collectifs et les budgets associés sur la plate-forme en ligne. Chacun était invité à questionner à distance les projets des uns et des autres, à demander des précisions ou des modifications. Certains projets se retirent alors à cette étape, d’autres fusionnent.
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Deux semaines avant le CA, les sociétaires peuvent affecter tout ou partie de leur cagnotte (430€ / personne) aux différents projets, au rythme qu’ils souhaitent
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Le jour du CA, les projets financés sont célébrés, ceux qui ont fait débat peuvent faire l’objet d’échanges collectifs en présentiel.
De manière général, Cobudget a eu l’avantage de provoquer des affectations plus dynamiques, permettant de se rendre compte en temps réel de l’état de financement des différents projets. Plutôt que de n’écouter que son envie initiale, on peut alors se positionner vis à vis d’un élan collectif et parfois s’autoriser à soutenir un projet qui nous semblait secondaire si nos projets phares sont déjà financés par les autres.
L’outil a été très vite et simplement approprié par les entrepreneurs salariés malgré les réticences craintes au départ.
Suite à cette première expérience, trois frustrations sont apparues :
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L’utilisation d’un énième outil en ligne, et le peu d’échanges présentiel autour de ces projets.
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Le manque de préparation à l’intégration de l’outil. Nous n’avions aucune grille d’appréciation collective et certaines décisions ou manque de prise de conscience de l’importance de ce vote a parfois frustré. Le coté « outil de vote" donnant un effet ludique peu en phase avec les engagement financiers conséquents liés aux sommes dont il était question (26 000€ sur l’année).
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La difficulté de prendre une décision vis à vis des projets « presque financés » : un projet peut-il se concrétiser avec 90 % de la somme ? Avec 50 % ? C’était un des risques non identifiés auquel nous n’avons toujours pas de réponse.
Dans les améliorations pour la suite, on peut noter :
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L’appropriation par tous de cet outil, certains n’ayant pas participé à la première expérimentation
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L’ajout d’une phase de présentation des projets en présentiel pour compléter la phase numérique ayant court en amont.
OPTEOS : gérer collectivement un budget permanent d’investissement
Ayant déjà expérimenté Cobudget au sein de plusieurs collectifs Lillois, Simon Sarazin a lancé une expérimentation au sein de sa CAE au printemps 2018.
L’idée est de proposer une bourse permanente aux projet : chaque membre dispose d’une enveloppe annuelle de 100€, et tout le monde peut proposer un projet et distribuer son « crédit » dés qu’il le souhaite.
Une réflexion est en cours sur le nombre de droits de vote : ne serait-il pas envisageable d’augmenter l’enveloppe détenue à ceux qui contribuent beaucoup à la CAE sachant que seuls les projets collectifs peuvent être financés ?
L’expérimentation ne fait que commencer… suite au prochain épisode !
Si ces sujets vous intéresse, OPTEOS propose d’ailleurs une formation aux outils de répartition financière à travers l’intervention de trois Commoneurs Lillois… plus d’infos via ce lien !
- Non
Comment la vidéoconférence a sauvé mon réseau ?
Ce sont principalement les temps de trajets qui plombaient nos réunions. Le plus souvent, le temps passé sur la route dépassait le temps de réunion...
Ceci a fini par décourager les plus motivés d'entre-nous...
Les réunions étaient de moins en moins fréquentées. Les décisions prises en séance étaient de moins en moins représentatives ...
La fréquence des réunions s'est mise à diminuer quasiment jusqu'à l'extinction.
J'ai proposé aux autres membres de relancer nos réunions mais en incluant deux réunions "virtuelles" entre chaque réunion "en présence" (trimestrielle).
Pour ce faire, j'ai formé soit en direct soit par petit tutoriel vidéo mes collègues à l'utilisation des vidéobulles de Google.
Depuis plus d'un an et demi, nous utilisons ce moyen de communication pour réaliser nos réunions. Le résultat fut sans appel !
Le taux de participation est redevenu proche des 100 % et la fréquence de nos réunions est redevenue mensuelle.
La dynamique de réseau est de nouveau en marche.
Nos réunions durent 2h et les dates sont fixées de commun accord pour l'année.
Le changement majeur réside dans la durée de la réunion elle-même. Alors qu'auparavant pour cette même réunion de 2h, il aurait fallu à chacun d'entre nous au moins 3 à 4h de trajet, maintenant la durée de réunion est de 2h montre en main et chacun reprend ses activités dans les 5 minutes qui suivent.
Quelques remarques tirées de cet exemple :
- Il est important de rassurer les participants en expliquant en présence le fonctionnement de l'outil.
- Les tutoriels vidéo sont d'une grande aide. Le fait que je les ai réalisés moi-même aide beaucoup. En effet, contrairement aux tutoriels "officiels" reprenant une situation "classique", mes tutoriels, commentés avec ma voix, montre la situation précise qui sera vécue par les participants. C'est une vraie marche à suivre, pas à pas.
- Il est important de ne pas sous-estimer les petits soucis techniques de départ. Il a bien fallu 4 à 5 réunions pour que chacun trouve ses marques. J'ai été fort présent et soutenant au début.
- Il est important que l'animateur maîtrise bien l'outil afin de déjouer tous les petits tracas qui surviennent (le plus souvent liés aux configurations différentes des PC des participants).
- Il n'est pas inutile de prévoir 15 minutes en début de réunion pour bien caler le son et l'image de chacun (en général 3 minutes suffisent).
- Il arrive que la connexion trop faible d'un participant créé de drôles de bruits en réunion (sorte de chasse d'eau).
- Il est arrivé quelques fois que des "participants cachés" s'invitent dans nos réunions. Bien que pas "dramatique" (puisque c'était des collègues des participants à la réunion), ces invités "non déclarés" (évitant bien de se montrer sur la vidéo ou de parler) ont créé une "gêne" dans le bon fonctionnement de la réunion. Nous avons demandé à ces "invisibles" de se déclarer ou de quitter la réunion.
- Le langage non verbal n'est pas simple à saisir dans ce genre de réunion même si la vidéo de chaque participant est visible. Ceci demande un surcroît de vigilance de la part de l'animateur de réunion. J'ai pour ma part, rapidement instauré l'utilisation de signe de la main pour permettre à chaque participant de faire connaître son "humeur" sur des paroles en cours. Ces signes me permettaient aussi de plus facilement distribuer la parole.
- il est nécessaire d'être attentif au ton employé dans les réunions "virtuelles". Nous avons constaté que la "distance" nous faisait parfois employer un "ton" de parole que nous ne nous serions pas permis si nous avions été en présence !
- Dans les Vidéobulles de Google, il est facile de mettre en place un espace de co-écriture (Google Docs). Ceci offre une plus-value supplémentaire à l'outil car en plus de permettre des réunions à distance, il initie à la rédaction de PV à plusieurs mains !
Deux limites :
- L'outil présente une limite qui peut être gênante. Seuls 10 personnes peuvent prendre part à la réunion, tout au moins en vidéo. Il est possible d'accueillir 5 personnes supplémentaires mais avec la voix seulement.
- Il faut que les participants possèdent un compte Google (adresse Gmail)
Globalement, à l'usage, tous les participants ont trouvé cet outil super et je n'ai même plus à initier les réunions, chaque membre s'y étant mis !
- Non
Création de livre wiki par des étudiants en art
Pour quoi faire ?
- Lieu de dépose des TD et devoirs.
- Lieu d'information, de création, de partage de documents ...
- Création collective de contenu pour tous.
- Lieu d'information sur la pédagogie, sur les sorties pédago, expos.
La manière de concevoir les cours ?
C'est la suite logique de ma pédagogie qui est depuis toujours participative et ouverte. C'est une pédagogie qui est un intermédiaire entre celle des beaux arts et celle de l'université. Sans doute similaire des pédagogies ouvertes : Fresney, Steiner, Montessori mais pour l'université. Je déteste la pédagogie traditionnelle de l'université qui est absurde et ubuesque : des docteurs ont fait une thèse sur un sujet ultra-spécialisé, en prolongement de leur études dans la chapelle de tel ou tel professeur, et ils imposent aux étudiants d'apprendre une bonne parole gravée dans du marbre et de la recracher comme des singes savants. Ce qui m'intéresse c'est d'apprendre à apprendre, d'apprendre à aimer la connaissance et d'utiliser la motivation et le bonheur d'apprendre, de connaître, de découvrir de s'émerveiller... Pour moi c'est vraiment le sens de la pédagogie. Il y a un texte là-dessus dans le wiki.http://www.artwiki.fr/wakka.php?wiki=EnseigneR
http://www.artwiki.fr/wakka.php?wiki=WikiePedagogie
Et le rapport aux étudiants ?
Il est clair que cela implique un autre rapport, moins hiérarchique et frontal, mais distribué. Même la salle de cours doit être différente : en cercle et non en pyramide. Je suis avec les étudiants et je suis là aussi pour partager et apprendre. Je ne détiens pas la vérité, mais le savoir bouge sans cesse et chacun sait quelque chose à apporter au groupe et aussi à moi. Et ce n'est pas de la démagogie, c'est vrai. Chaque génération d'étudiant connaît de nouvelles choses (techniques, ou sur les oeuvres). Un exemple est le wiki du TD art vidéo, on parle ensemble et si un étudiant a du nouveau intéressant on le met dans le wiki...Les difficultés et les écueils à éviter
Il y a des difficultés techniques. Parfois les étudiants effacent des fonctions clef comme un étudiant qui a mis son dossier dans la page de recherche, bloquant cette fonction pendant un an jusqu'à ce que l'on comprenne ce qui était arrivé... Certains étudiants sont bloqués par l'outil informatique, mais c'est un problème plus vaste. D'autres ne comprennent pas pourquoi on fait tout ça et manquent de motivation et sont simplement paresseux. ils préfèrent s'asseoir sur un banc et entendre la bonne parole, par paresse.- Non
Des objets sous licence ouverte dans les fablabs
Définition
L'Open Hardware, ou "Matériel Libre est un terme qui regroupe des objets tangibles — machines, dispositifs ou toutes choses physiques — dont les plans ont été rendus publics de façon que quiconque puisse les fabriquer, modifier, distribuer et utilise" (Source Wikipédia). Le mouvement du libre et de l'open source est d'abord né dans le monde du développement logiciel, il s'étend désormais aux objets physiques : un matériel libre, est donc théoriquement reproductible par n'importe qui, sous condition d'être équipé des outils et machines pour le faire.
Des milliers d'objets, plus ou moins complexes à réaliser, sont d'ores et déjà disponibles sur Internet, prêts à être ré-utilisés, modifiés, re-partagés etc.
Fablab, un double rôle pour l'Open Hardware
Une vidéo introductive au Fablabs en 1'361) L'indispensable atelier de proximité
A la différence des lignes de codes des logiciels libres, Le Matériel Libre nécessite des équipements (outils, machines) perfectionnés pour réaliser concrètement l'objet désiré. Les fablabs sont des ateliers publics de proximité, où toute personne peut venir utiliser (et apprendre à utiliser si besoin) ces machines et équipement de fabrication.2) Des fabriques de bien commun
Outre leur rôle d'atelier de fabrication de proximité, les fablabs promeuvent la culture libre et le Matériel Libre. les utilisateurs qui créent des objets sont incités (mais pas obligés) à publier les plans de leurs objets sous licence libre, c’est à dire à les rendre réutilisables, modifiables, améliorables… par d’autres personnes.Exemples
- L'imprimante 3D RepRap est conçue en open hardware. On peut accéder aux plans pour la construire soi-même. Une fois finie, elle pourra par exemple servir à fabriquer... les pièces pour une autre imprimante 3D !!
- Les designers du Collectif OpenDesk conçoivent des modèles de meubles (chaises, tables, bureaux...) et publient leurs plans sur leur site web. Grâces à ces côtes, on peut fabriquer soi-mêmes ces meubles à l'aide d'une fraiseuse numérique (qu'on trouve fréquemment dans un fablab !).
- Open Source Ecology est un mouvement mondial qui développe du matériel open source dans le contexte de la transition écologique. L'un de leur but est de concevoir les 50 machines nécessaires à l'autonomie d'une village de quelques milliers de personnes. Consultez le site de la branche française pour aller plus loin.
- Instructables.com est un site où les particuliers partagent leurs réalisations et font des tutoriels pas-à-pas pour que d'autres puissent refaire exactement le même objet.
- Yeggi.com est un moteur de recherche spécialisé dans les plans d'objets 3D. Sous peine de parler anglais :-(, on peut donc trouver presque tous les objets souhaités, conçus et partagés en open source.
- Top3DShop 3D model finder est aussi un moteur de recherche d'objets 3D en Anglais. Il est basé sur les APIs Google et fonctionne comme Google Chrome.
- Non
Documents partagés : comment travailler collectivement l'architecture des dossiers ?
Pour reposer le contexte : C'est un collectif qui utilise un drive google. Les niveaux d'agilité numériques étaient très disparates. Il manquait de la compréhension dans les usages. Il y avait énormément de google doc créés en vrac, dossiers redondants....
Il y a plusieurs séquences de travail :
En 1er lieu, j'ai fait une carte mentale "état des lieux" de l'arborescence des dossiers et fichiers. Collectivement nous l'avons parcouru en long et en large. Les personnes relevaient les incohérences de classement. Moi je ne me sentais aucune compétence et légitimité à le faire. C'était leur sujet, moi je ne le maîtrisais pas. Juste je manipulais la souris et détendais l'atmosphère (un de peu tension entre les participantes quant à leur approche respective du rangement).
Un petit collectif s'est saisi du chantier "réorganisation".
Moi j'ai créé une nouvelle carte mentale. Pendant qu'elles parcouraient les fichiers et dossiers pour en relever les sujets , je créais sur la carte mentale les dossiers et sous dossiers sur la carte mentale avec leurs instructions.
Nous avons travaillé collectivement à la création de leur nétiquette quant au nommage des fichiers ou dossiers. - pas de majuscule, pas d'accent, mot récurrent suivant les dossiers, dates au format anglais pour certains fichiers... Il a été créé une fiche avec toutes ces consignes.
A l'aide de la carte mentale, une personne a créé dans le drive la nouvelle structure dans un dossier unique. De nouveau, travail collectif pour valider cette architecture.
La même personne a été chargé de migrer tous les contenus dans cette nouvelle architecture développée à l'intérieur d'un seul dossier nommé du genre "nouvelle arborescence". Une fois tous les fichiers dans la nouvelle arborescence, les anciens dossiers ont été supprimés. Il y en a quand même quelques dossiers qui ont été gardés tel quel.
Puis elle a ressorti tous les dossiers de ce seul dossier pour déployer la nouvelle arborescence. il me semble qu'il ne faut qu'une à deux personnes pour cette étape.
Afin de guider les utilisateurices, à la racine, nous avons posé la carte mentale de la nouvelle arborescence au format natif et au format image.
Un mail a été envoyé au collectif entier pour présenter la nouvelle arborescence et annoncer la nouvelle procédure de nommage et de classement.
Et voici quelques éléments sur le nommage de documents électroniques :
(source : https://www.erudit.org/fr/revues/documentation/2013-v59-n2-documentation02080/1033220ar.pdf )
Concision : Donner un nom de fichier simple mais à la fois significatif et compréhensible est important. La limite de caractères conseillée est située entre 25 et 64 caractères. Au-delà de cette limite, l'utilisateur peut rapidement être perdu et un nom plus long peut poser problème à certains systèmes d'exploitation
Espacement : Il est recommandé d'éviter l'espace. Sur certaines interfaces d'accès, notamment les navigateurs Internet, ce caractère sera remplacé par « %2o », gênant considérablement la lecture. Le tiret bas {underscore) est une alternative intéressante à l'espace.
Gestion des versions : Un codage à deux chiffres permet, lorsque les fichiers sont classés par ordre alpha-numérique dans un logiciel de gestion électronique de documents (GED) ou dans l'explorateur Windows par exemple, de repérer plus facilement la dernière version du fichier ;
Datation : Si une date est contenue dans le nom du document, il est généralement recommandé de la coder selon la norme en vigueur, soit AAAAMMJJ, AAAAMM, AAAA-AAAA ou encore AAAA. Si la date est indiquée en début de nom dans un classement alphanumérique, la version la plus récente d'un fichier est repérable plus facilement ;
Mots chargés et vides de sens : Les mots inutiles, tels que «le», «la», «les», «de», n'apportent que très peu de sens au nom d'un fichier. On déconseille également parfois d'utiliser un mot explicitant le type de document (rapport, lettre, etc.), et recommande, lorsque cela s'avère vraiment nécessaire, d'utiliser des acronymes de quatre lettres (au maximum) dont la signification est connue ;
Ordonnancement et cohérence des éléments : on recommande de se référer à la méthode employée pour rechercher un fichier dans un dossier. Si les utilisateurs cherchent généralement par date, alors la date doit être l'élément constitutif du nom de fichier qui doit paraître en premier. Si les fichiers sont recherchés par description, alors c'est l'élément descripteur qui doit prendre la première place ;
Utilisation de caractères spéciaux : Les caractères spéciaux sont à bannir. De manière générale, les systèmes d'exploitation refusent cette utilisation. Il ne faut donc pas utiliser l'astérisque, le dièse, les accents, l'esperluette, les guillemets, l'apostrophe, les points d'exclamation, les points d'interrogation ;
Utilisation du pluriel : Le pluriel d'un mot est inutile. Puisqu'un mot pluriel n'est pas plus descriptif d'un sujet que sa version au singulier, l'utilisation du pluriel va à l'encontre de la première recommandation demandant de rester concis.
- Non
Décider en situation d'urgence humanitaire au Kirghizistan
Le Contexte
Une situation d'urgence humanitaire au Kirghizistan
- "...il s'agissait d'un fonctionnement managérial dans le cadre d'une urgence humanitaire en 2010 et en lien avec la crise au Kirghizistan qui a eu lieu cette année là. Je suis certaine qu'à l'époque nous n'avions pas conscience de fonctionner en mode collaboratif. Le fait est que c'était le cas... ".
La situation
juin 2010 : mission humanitaire au Kirghizistan
3000 maisons ont brûlé
La mission intervient dans des conditions très rudes mais nous bénéficions d'une flexibilité d'actions de l'organisation.
Les Objectifs
Trouver une aide pour les victimes avec la question urgente de la reconstruction des maisons.
Cela a consisté à construire 3000 maisons en 4 mois avant que les conditions climatiques ne deviennent trop extrêmes -> -30° en hiver.
Il était primordial de définir clairement les objectifs et de vérifier qu'ils étaient bien partagés par tous.
Le rapport / le bilan sur l'opérationnel est intervenu dans un 2ème temps, ce n'était pas un objectif en soi.
Les moyens
- Le management "humain" de la mission : obtenir le résultat par les gens = valeur ajoutée de l'individu et de son savoir-faire.
- Se baser sur le principe de pluridisciplinarité comme outil de travail : le choix a été de mettre ensemble des compétences diverses et transversales sans poser de hiérarchie entre celles-ci.cf méthode Agile : représente un ensemble de “méthodes et pratiques basées sur les valeurs et les principes du Manifeste Agile”, qui repose entre autre sur la collaboration. https://blog.trello.com/fr/methode-agile-scrum-gestion-projet.
- L’autonomie des équipes pluri-disciplinaires.
- Le respect des connaissances de chacun.
Les contraintes
La mission a travaillé avec des états majors notamment en visio. Nadine était au siège et les experts (ingénieurs) étaient sur place.
Le siège était là en support.
Points de vigilance
Ne jamais perdre de vue la victime.
Il était important que tout le monde y croit très fort !
toi tu dis : "on va échouer"
moi je dis : "on va y arriver"
Il était important de vérifier qu'à tous les étages de la hiérarchie tout le monde était d'accord = enthousiasme collectif.
Il a semblé essentiel d'évoquer l'ensemble des risques pour commencer en conscience : "on est tous conscients des risques qu'on prend".
Une fois ces risques listés, l'organisation y a travaillé : il s'agissait de "regarder en face comment on peut se planter".
Il était alors important de classifier les catégories de risques en réalisant que "l'identification des égos" représente un élément de risques.
Il était aussi important d'identifier les risques collectivement > chacun est responsable ce qui a entraîné la réussite collective.
Quels ont été les clés de la réussite :
- L'élément confiance qui entraîne l'autonomie de décision
- L'identification des risques et l'incorporation de ceux-ci
- La situation d'urgence et son importance
- La réunion de compétences et de passion : cela a fait la différence !
- Non
Démultiplication de Cooptic en Belgique
Contexte
Dans le cadre d'un projet "transfert de compétences" Leornado Da vinci nommé Coop-Tic (2011-1-FR1-LEO05-24397), le CRIE de Mouscron a réalisé une formation de démultiplication sur son territoire (Wallonie-Belgique) en février-mars 2013.Cette formation constituée de 5 modules à distance et de 2 regroupements résidentiels fut suivie par 14 personnes issues du monde de l'éducation à l'environnement et de la gestion de la nature.
Les supports de cours se trouvent sur ce wiki : http://criemouscron.be/cooptic1
Méthodologie de formation
Pour cette formation de démultiplication, nous avons opté pour :- La participation active des étudiants, en présence comme à distance ,
- l'usage fréquent et diversifié d' outils technologiques ,
- la mise à disposition et l'incitation à la production de documents multimédia,
- l'interaction entre pairs,
- l'ouverture du dispositif à des ressources et des acteurs extérieurs.
Adaptation de la trame de la formation initiale
Sur base du vécu de la formation initiale
Avec l'expérience de la formation initiale, il nous a semblé intéressant d'adapter celle-ci sur les bases suivantes :- Nous n'avons pas souhaité organiser notre formation autour des étapes de vie d'un réseau comme vécue en formation initiale. La durée de notre formation ne permettait pas de reproduire sérieusement (même en version "accélérée") les étapes de vie d'un réseau.
- Nous n'avons proposé qu'un module à distance avant le premier regroupement afin de créer le plus rapidement possible la dynamique de groupe (celle-ci ne démarrant réellement qu'en présence)
- Nous n'avons pas souhaité proposer des "carnets d'itinérance" pour nos stagiaires. Le taux de remplissage de ceux-ci en fin de formation initiale était très faible et ce, malgré un public "web" plutôt enclin à écrire sur internet.
- Nous n'avons pas souhaité travailler avec un wiki propre à chaque stagiaire mais avec un wiki commun au groupe sur lequel toutes les ressources et toutes les productions furent compilées.
- Lors de la formation initiale, les temps de présence assez espacés ont provoqué d'importantes pertes de participation. Nous avons privilégié des modules résidentiels plus rapprochés pour limiter au maximum cet effet.
- Lors de la formation initiale, nous avons été exposé à de nombreux nouveaux outils TIC. Cette exposition non suivie d'un temps d'appropriation en présence a entraîné beaucoup de frustrations chez les stagiaires (en incapacité, faute de temps ou de connaissances, de tester l'outil seul "à la maison"). - Nous avons donc opté pour un nombre d'outils TIC moins conséquent et plus de temps en présence pour permettre une réelle appropriation par les stagiaires. Notre objectif visait à les autonomiser complètement par rapport à quelques outils TIC que nous jugions essentiels.
- Nous avons prévu un temps afin de réfléchir collectivement aux solutions qui permettraient à chaque stagiaire de parler de cette formation en termes simples dans son entourage et ainsi favoriser la diffusion des acquis.
Sur base du contexte "belge"
Profil des stagiaires belges
Le public cible de notre formation fut les acteurs du monde de l'éducation à l'environnement ou du monde la protection de la nature.Il se caractérise par les traits suivants :
- Une implication forte dans des problématiques environnementales.
- Une grande liberté dans leurs actions (secteur non marchand) ou au contraire un travail dans un environnement assez contraint (employé d'administration communale ou supra-communale).
- Une certaine réticence vers les outils TIC et le web.
- Une connaissance modérée des outils TIC et du web.
- L'animation de réseau de personnes peu connectées au web.
Cartographie des stagiaires
Notre groupe était constitué de :- 2 personnes travaillant dans un contrat de rivière,
- 4 personnes travaillant dans le secteur de l'éducation à l'environnement,
- 2 personnes travaillant dans l'éducation populaire ( plus particulièrement autour de l'alimentation, bio)
- 1 personne travaillant autour du développement durable,
- 3 personnes travaillant pour un plan communal de la nature,
- 1 personnes travaillant dans un groupement d'action locale,
- 1 personne travaillant dans le secteur de la cryptozoologie.
Adaptations réalisées
- Notre public étant un public "de terrain" disposant de peu de disponibilités (ou en tout cas peu enclin à en prendre beaucoup dans un premier temps pour une formation sur des outils TIC), nous avons adapté notre formation à une durée plus courte. Celle-ci se composé de 2 modules en présence entourés de 5 modules à distance.- Nous avons opté pour un accompagnement poussé durant les modules à distance (relance, permanence Skype ou téléphonique, screencasts explicatifs poussés) et ce en raison du profil "web 2" de nos stagiaires.
- Globalement, nous avons adapté le contenu des activités avec des thèmes liés à la protection de la nature ou à l'éducation à la nature. (débat mouvant, exercices d'animation de réunions participatives...).
- Les stagiaires oeuvrant dans des contextes peu "connectés", nous avons proposé des outils d'animation de réseau "hors web". Ceci a permis aussi de maintenir un certain intérêt de nos stagiaires pas tous très "branchés" outils TIC et de répondre à leur préoccupation d'animation de réseau "non connecté".
- Nous avons globalement passé plus de temps autour des "biens communs" et des licences libres. Il nous a semblé opportun de développer cet aspect car :
- C'est le coeur du projet "politique" qui sous-tend cette formation.
- C'est un enjeu important avec une forte résonance dans le contexte environnemental.
- Il est important de pouvoir protéger ses productions en tant que biens communs.
- Tout en restant très ouvert sur les opportunités et les propositions-demandes des stagiaires, nous avons "cadenassé" des temps d'apprentissage d'un certains nombres d'outils que nous jugions incontournables et pour lesquels nous voulions que nos stagiaires soient autonomes en fin de formation (co-écriture et audio-vidéo conférence).
Contenu de la formation "belge"
En amont de la formation/ à distance entre 8 et le 24 février- Module : Faire connaissance.
Lors du 1er regroupement résidentiel de 3 jours du 27 février au 1er mars
- Jour 1 : Les enjeux de la coopération.
- Module : Les 12 facettes de la coopération.
- Module : La puissance de la coopération.
- Module : L'abondance invisible.
- Module : Les freins et facilitateurs à participer à un réseau.
- Module : Susciter la participation en présence et à distance.
- Module : Un réseau, ça vit, ça grandit, ça s'évalue.
- Module : Les outils ne sont pas neutres.
- Module : Quels outils pour quoi faire ?
A distance / semaine du 4 au 8 mars
- Module : La veille individuelle.
- Module : Accélérateur de projet.
A distance / semaine du 11 au 15 mars
- Module : La veille individuelle (suite).
- Module : Accélérateur de projet (suite).
Lors du dernier regroupement d'un jour le 22 mars
- Module : Un monde sans biens communs ?
- Module : Concurrence ou coopération : quelques pistes pour agir.
- Module : Les licences libres et la propriété intellectuelle.
A distance / début avril
- Moment d'évaluation collective à distance synchrone.
- Évaluation personnelle.
A distance / début mai
- Échange à distance avec les formateurs / Qu'avez-vous fait de ces acquis ?
- Retours vers le groupe de stagiaires.
Bilan de la formation
Par les stagiaires
Une enquête a été réalisée en fin de parcours à laquelle 100% des stagiaires ont répondu. Voici le bilan global.- Que la formation était bien conçue : mélange d'apports théoriques et pratiques,
- que les formateurs étaient disponibles et ont créé ainsi une dynamique d'apprentissage très appréciable,
- que la formation permet de gagner en confiance par rapport à ces méthodes et outils TIC d'animation de réseau et ainsi de démarrer concrètement dès la sortie de la formation ("un coup de pouce à nos projets").
En résumé les participants formulent les frustrations suivantes :
- Manque de temps pour approfondir la découverte des outils TIC, les pratiquer !
- Manque de temps pour approfondir certains aspects plus théoriques qui demandent un gros changement de posture (pas simple et donc qui demande du temps).
En résumé les participants formulent les pistes d'amélioration :
- Prévoir plus de temps pour l'apprentissage des outils TIC proposés... aller un peu plus loin que la simple découverte.
- Prévoir plus de temps en présence (même si c'est compliqué à caser dans son agenda).
En résumé les participants formulent ces autres remarques :
- Merci, super !
- A pérenniser
Par les formateurs
Au niveau des formateurs, voici nos principales évaluations.Bien que nous ayons expressément prévu plus de temps pour l'appropriation des outils web présentés, il semble que celui-ci n'ait pas encore été suffisant.
Un encadrement encore plus serré durant les modules à distance semble nécessaire pour véritablement accompagner les "hésitants".
Il pourrait être utile d'organiser la "prise à distance"; de l'ordinateur d'un stagiaire par un des formateurs en cas de problème technique.
Bien que nous ayons beaucoup veillé à limiter les tracas techniques, ceux-ci n'ont pas manqué de surgir !
Nous l'espérions mais l'ampleur nous a surpris : les aspects politiques et philosophiques sous-jacents à cette formation ont été fort sollicités par les stagiaires.
Ci-dessous un graphe d'évaluation de notre formation à travers l'outil Hy-Sup (Hy-sup est un projet de Recherche européen sur la caractérisation des Dispositifs Hybrides en Enseignement supérieur)
Facteurs de réussite
Il nous semble que les facteurs suivants ont contribué à la réussite de la formation :- Une équipe de formateur très disponible.
- Un formateur principal clairement identifié et très disponible en présence ou à distance.
- La relance permanente du groupe via la liste de discussion par les membres de l'équipe de formation.
- Une maîtrise technique forte des outils proposés.
- La création des conditions favorables à la collaboration durant les temps résidentiels (durant les pauses, les repas et en soirée).
- L'organisation de la formation permettant de "se passer" des modules à distance (souvent le point faible en terme de participation dans ce genre de formation).
- Un mélange permanent entre travail technique et moment de réflexion philosophique.
- Une alternance entre moment "connecté" et moment "hors web".
Remarques pour le futur
Bien que ce sujet intéresse de nombreuses personnes, il n'est pas du tout évident de transformer cet intérêt en une envie concrète de participer à une formation.Pourquoi ?
- Car l'ampleur du sujet impose une formation de plusieurs jours dont un regroupement en résidentiel... Ce qui est un vrai frein pour de nombreuses personnes (3 jours en présence ! Pas possible dans mon agenda chargé").
- Car le sujet apparaît comme "déjà connu et plus ou moins maîtrisé" par de nombreuses personnes (pourquoi investir de l'argent en formation sur ce sujet ?).
- Car le sujet reste perçu comme une formation pour les "geeks" ("Mon réseau est peu connecté à internet... Ça me servira pas à grand chose ces outils !").
Pourtant, en fin de formation, les stagiaires
- Regrettent que la formation n'ait pas été plus longue...
- Relèvent que la stage en résidentiel était un vrai plus, essentiel à la dynamique de groupe.
- Mentionnent avoir beaucoup appris et découvert sur l'animation de réseau (animer un réseau c'est pas juste organiser une réunion de temps en temps !).
- Apprécient avoir découvert la théorie qui se cache derrière l'animation de réseau et des méthodes d'animation "hors web".
- Non
Infobésité : je m'appelle Gatien, je suis infobèse mais je me soigne
Hier soir, dans le local à l'arrière du centre culturel
- Moi : Bonjour à tous, je m'appelle Gatien et je suis infobèse
- En coeur : Bonjour Gatien !
- L'animateur : Gatien peux-tu nous raconter ton parcours ?
- Moi, reprenant une respiration profonde : Je suis un passionné inconscient... Je suis terriblement frustré de ne pouvoir suivre le flux d'informations qui émanent du monde chaque jour, chaque heure, chaque seconde. Impliqué dans de nombreux réseaux et curieux de nature, je lisais les revues, les derniers ouvrages, j'écoutais la radio... Jusqu'à il y a peu, je gérais... puis est arrivé internet, Twitter, les podcast, les webzines, les newsletters, les alertes Google, les flux RSS... la palette des possibles s'est élargie et les sujets passionnants se sont multipliés. C'était euphorique au début mais rapidement la frustration a gagné du terrain... Trop d'informations intéressantes m'échappaient, je papillonnais sans jamais approfondir. La joie d'être baigné en permanence dans le flux culturel s'est transformé en noyade :
- L'animateur : Gatien quel était ton sentiment à ce moment ?
- D'une voix tremblotante : J'étais très frustré... En colère aussi contre moi-même de ne pas pouvoir suivre le rythme.
- L'animateur : Tu penses vraiment que c'eut été possible ?
- Me reprenant : Non, rapidement j'ai compris que même en sollicitant tous mes neurones, il me serait impossible de faire face à cette vague tous les jours un peu plus grande. C'est un sentiment désagréable... J'avais secrètement espéré en être capable.
- L'animateur : Qu'est-ce que tu as fait à ce moment là ?
- Moi : Dans un premier temps, j'ai cherché à m'organiser. J'étais certain que ce petit passage à vide pouvait être résolu par une meilleure organisation. J'ai automatisé le tri des mails dans ma boîte mail. Je me suis désabonné à diverses newsletters, j'ai organisé mes flux RSS et me suis astreint à n'ouvrir que les articles qui paraissaient vraiment pertinents, j'ai réduit mon utilisation de Twitter...
- L'animateur : Et ?
- Moi : Bon comment dire, oui il y a eu quelques effets positifs à cette organisation. C'est redevenu, disons, gérable.
- L'animateur : Tu n'as pas l'air plus satisfait que ça ?
- Moi : Je finis par me demander si l'infobésité n'est pas en fait un trait de caractère...
- L'animateur : Ah bon ? tu nous expliques ça ?
- Moi : Plus j'y réfléchis, plus je me dis que j'étais déjà infobèse et ce même avant internet. Vous savez les livres qui s'accumulent à côté de votre lit plus vite qu'il ne vous est possible de les lire... Ça c'était déjà avant internet. Je crois que la curiosité, l'envie d'apprendre rend infobèse. Après on essaie juste de limiter cette infobésité pour que le niveau de frustration reste raisonnable. Et là internet ne rend franchement pas les choses faciles. Bien sûr, l'information y est abondante mais l'information est aussi abondante dans les bibliothèques... Ce qui pour moi fait la différence, c'est la sérendipité...
- L'animateur : La sérendipité, là, je vois pas...
- Moi : Quand je suis sur internet à la recherche d'une info sur un sujet précis qui m'intéresse, il est trop facile, beaucoup trop facile de tomber par hasard sur un nouveau sujet peu connu, voire inconnu, et qui, nom de dieu, mérite votre attention... Et voilà... Le piège se referme, d'un sujet intéressant, je passe à deux... D'une personne à suivre sur Twitter, je passe à deux, d'un flux RSS à suivre je passe à deux... J'ai beau trier et trier encore en aval, c'est en amont que doit se faire le travail.... Et là c'est terriblement compliqué. Surtout quand on est curieux de nature.
- L'animateur : Et donc ?
- Moi, de nouveau la voix tremblante : Et bien je suis toujours infobèse... Je crois que j'ai pu limiter les dégâts mais mon niveau de frustration reste élevé. J'ai quand même appris à relativiser, à "fermer la boutique" de temps à autre, à me dire que si l'info est vraiment importante elle repassera, à me placer dans le flux plutôt que de chercher à le capter... Je crois que c'est un bon début. J'ai encore des progrès à faire mais vous allez m'aider ? N'est ce pas ?
- En coeur : Bravo Gatien, tu peux compter sur nous.
Quelques trucs pour gérer l'infobésité
- Faire un tri dans ses abonnements newsletters... Celles que vous ne lisez pas vraiment = au bac.
- Organiser sa boîte mail et mettre en place un tri automatique pour ne garder "visible" que les mails importants ou urgents
- Limiter ses abonnements flux RSS aux sujets qui vous intéressent vraiment
- Ne pas chercher à être à tout prix à jour dans la gestion de ses flux RSS, ce qui est vieux de plus de 5 jours n'est plus "important" (en tout cas dans de nombreux sujets... Á vous de voir lesquels)
- Prévoyez un moment précis dans la journée pour gérer votre infobésité... Le reste de la journée, organisez-vous pour ne plus être "dérangé" par l'afflux d'infos.
- Ne créez pas vous même d'infobésité chez les autres. Ne re-scoopez, re-twittez, relayez que ce qui est vraiment opportun
- Partagez votre infobésité et appuyez-vous sur des amis-collègues pour diminuer votre infobésité personnelle. Si chacun veille sur un sujet et fait le tri dans le bruit, et que ce travail est partagé, c'est tous les membres du groupe qui voient leur infobésité diminuer.
Crédits photo : Dylan Roscover on Flickr - CC-BY-SA
Dessin : Éric Grelet - CC-BY-SA
- Non
Ingrédients d'une expérimentation politique collaborative : MaVoix
Les principaux ingrédients sont :
- une signature qui fédère : Nous sommes celles et ceux que nous attendions
- une démarche ouverte et respectueuse des individus : respecter l’intégrité et les convictions de chacun.e avec un objectif commun : devenir actrices et acteurs des lois
- une organisation horizontale sur tout le territoire nationale avec émergence spontanée de groupes locaux
- des outils et méthodes collaboratifs de circulation de l'information, d'échanges et de prise de décision pour articuler national et local
- une posture médiatique inflexible : pas de personnification
- des modes d'expressions florissant et très divers
- un collectif construit sans structure juridique
- une attention particulière pour que le financement soit responsable
- l'investiture des candidat.e.s par un tirage au sort national
- le choix du logiciel libre pour tous les outils numériques créés (et une grande partie de ceux utilisés)
- la formation entre pairs et l'intelligence collective
- le choix de suivre une démarche expérimentale
Le texte complet mis en forme sur le site internet co-écrit et mis en ligne en décembre 2018 : https://www.mavoix.info/decouvrir/les-ingredients-mavoix/
Le texte brut sur le wiki de # MAVOIX : http://wiki.mavoix.info/index.php/MaVoixCommentReX
Compte-rendu de l'atelier "Retour d’expériences des ingrédients de la gouvernance expérimentée avec # MAVOIX " lors de la rencontre de décembre 2017 à St Ouen : http://wiki.mavoix.info/index.php/Retour_d%E2%80%99exp%C3%A9riences_des_ingr%C3%A9dients_de_la_gouvernance_exp%C3%A9riment%C3%A9e_avec_MaVoix
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Je suis devenu fan de l'accélérateur de projet
Quel que soit le type de travail demandé, l'individu doit montrer sa capacité à mobiliser son réseau pour réfléchir à des solutions, résoudre des problèmes, contourner des difficultés. Travailler en autonomie n'exclut pas de faire confiance aux autres, de leur donner l'occasion de montrer leur disponibilité et leur intérêt à notre travail. C'est dans ce contexte que l'accélérateur de projet est opérationnel.
L'accélérateur de projet n'est pas un logiciel ni un outil informatique : c'est une méthode qui contraint les échanges entre cinq individus. Cette mise en situation dure 60 minutes. Un individu expose un problème qu'il confie au groupe. Le groupe y réfléchit pendant 30 minutes sans que le questionneur n'intervienne.
Je l'ai utilisé avec des ingénieurs en 2e année. De retour d'un stage ouvrier, une séance de débriefing en octobre a permis de faire parler les ingénieurs sur les fonctions, missions, activités dont ils ont eu la responsabilité lors du stage. Puis, d'évoquer les compétences qu'il leur semble avoir exprimées. Ensuite, de partager en groupe de cinq leurs expériences et des difficultés rencontrées. Chaque groupe décide ensuite de choisir un problème ou une difficulté rencontrée, pour la traiter avec la méthode "accélérateur de projet".
Les étudiants ont beaucoup apprécié ce moment, car c'est un vrai moment structuré d'échanges régulés. La méthode permet à chacun de s'exprimer même les plus discrets ou timides, et surtout elle permet d'éviter les recadrages intempestifs du questionneur qui doit se taire pendant la réflexion collective. À la fin de l'exercice, un enseignement particulier lié à la séance doit être formulé, c'est une pépite. Parmi les dernières d'entre elles : "c'était vraiment bien qu'il se taise après avoir exposé sa question" ; "développer l'écoute enrichit vraiment la réflexion".
Petite expérience irréversible de coopération !
- Non
Je suis devenue accro des tableurs en ligne !
Pas facile de centraliser les informations, d'éviter les redondances, de tenir au courant les étudiants, l'équipe pédagogique et les professionnels partenaires !
Suite à la formation COOPTIC, j'ai compris l'intérêt de la coopération et j'essaye de plus en plus d'être une "coordinatrice coopérative" !
Petit exemple : on multiplie les tableaux pour chaque promo d'étudiants (tableau avec leurs coordonnées, tableau avec leur thème de stage + les coordonnées de leur maître de stage etc.)
J'ai créé un seul tableau en ligne qui est rempli en début d'année dès le début de la recherche de stage. Les étudiants le remplissent au fur et à mesure (recherche d'un stage) ; l'assistante de formation et la coordinatrice (moi-même) le complétons pour indiquer si la convention a été rédigée, signée, puis envoyée ; l'équipe pédagogique complète la colonne "nom du tuteur pédagogique". Une fois en stage les étudiants complètent également les infos concernant leurs maîtres de stage etc. Je m'en sers ensuite pour organiser les soutenances.
Finis les multiples tableaux à archiver sur le serveur, à envoyer par mail, à ne plus savoir quelle version utiliser etc ... j'utilise désormais un seul tableau, accessible pour tous et depuis n'importe quel poste !
Petite anecdote : lors d'un audit qualité il y a eu une panne internet... Mon tableau n'était plus accessible ! Depuis je fais régulièrement une importation au format .ods afin d'éviter de me retrouver sans rien !
Dessin : Eric Grelet
- Non
L'organisation d'un colloque participatif sur les Sciences citoyennes
Organisé les 22 et 23 octobre 2009 à Montpellier
Le colloque Sciences citoyennes & Biodiversité s'est déroulé les 22 et 23 octobre 2009 à l'Université Montpellier 2. Associations, collectivités territoriales, institutions publiques, scientifiques, grand public... Ce sont en tout 200 personnes qui se sont retrouvées pour échanger et mutualiser leurs connaissances et pratiques de terrain lors de cette première édition nationale.Cet événement a été organisé sur le mode participatif en exploitant le potentiel des outils TIC et d'Internet :
En amont
- Un site sous wikini a été mis en place dès le démarrage du projet de colloque et s'est enrichi au fur-et-à-mesure.
- Une liste de discussion a été ouverte et on pouvait s'y inscrire via la page d'accueil du Wiki. Dès l'étape de préparation du colloque, elle réunissait une centaine d'inscrits. Le comité d'organisation s'en est servi pour préparer les ateliers (avis sur les thèmes proposés, recherche d'intervenants, questions techniques pour prévoir la diffusion vidéo du colloque...).
- Un appel à initiative a été lancé via un formulaire (Google Docs) : tout porteur de projet de sciences citoyenne pouvait librement présenter son initiative. Il était alors automatiquement référencé sur une carte des projets de sciences citoyennes. Plus tard, ce recueil a été mis en forme et édité sous la forme d'un livre d'une cinquantaine de page, un inventaire des sciences citoyennes.
- Lorsque les thèmes d'ateliers ont été identifiés et mis en ligne sur le wiki, en dessous de chacun un espace à commentaires permettait aux internautes de donner leur avis (par exemple, sur la page de l'atelier "Discuter de la qualité des données des bénévoles").
- Deux espaces ont également été mis à disposition des participants pour partager leurs ressources : une bibliothèque pour indiquer des références bibliographiques et une vidéothèque.
- Un sondage a été diffusé aux bénévoles des projets référencés sur la cartographie et le livret, ce qui a permis de donner la parole, durant le colloque, à ces acteurs capitaux des sciences citoyennes.
Pendant le colloque
- Une retransmission en direct a été mise en place avec le système en ligne gratuit Justin TV, dessous un espace à commentaires (qui a surtout servi à régler des problèmes techniques).
- La liste de tous les participants était également en ligne.
- A l'accueil, un espace d'affichage, permettait : de positionner son nom sur une carte (2 badges étaient donnés aux participants dans cet objectif), d'afficher des posters et de proposer des petites annonces ("Je recherche", "je propose").
- Les temps conviviaux ont été mis en avant : repas en commun au Restaurant Universitaire de l'université Montpellier 2 (sur les tickets, un QR code disant "Miam-miam : un clin d'oeil à la réalité augmentée !), pause café avec l'association Artisans du Monde, cocktail et visite guidée de l'aquarium Marée Nostrum.
Après le colloque
- TOUT a été mis en ligne : les vidéo, les photos, mais aussi tous les documents liés à l'organisation.
- La liste de diffusion continue de fonctionner, mais surtout pour un partage de ressources.
Bilan de Violette Roche, chef d'orchestre de l'événement au sein de Tela Botanica
En - :- Tous les outils n'ont pas forcément été utilisés faute d'animation (le tableau d'affichage, les commentaires sur le site, la liste suite au colloque).
En +
- Le livret publié et diffusé lors de l'événement a été un élément fort : il faut du concret, du matériel.
- Le colloque a permis de faire connaître les sciences citoyennes : un deuxième colloque sera peut-être organisé par la ville de Paris, le livret sera peut-être réédité par une association et des projets de plate-formes de ressources sont en train d'émerger !
- Non
Le débat mouvant - cas pratique
Méthodologie
Objectif
L'objectif est de soumettre des situations aux participants et de proposer deux hypothèses de travail en lien avec les situations proposées. Les participants devront faire le choix d'une hypothèse et être capables d'argumenter leur choix pour convaincre les autres de les rejoindre.Règles de fonctionnement
- 1. L'animateur présente une situation.
- 2. Il propose au groupe deux hypothèses en lien avec la situation présentée.
- 3. Il demande au groupe de choisir et de se déplacer à sa droite pour telle hypothèse ou à sa gauche pour la deuxième hypothèse.
- 4. Chaque groupe doit argumenter pour convaincre les membres de l'autre groupe de les rejoindre dans leur choix.
- 5. Lorsque les groupes sont "stabilisés", l'animateur présente la situation suivante et le processus recommence.
L'animateur du débat mouvant devrait
- 1. Rédiger 5 ou 6 situations et pour chaque situation deux hypothèses claires et opposées qui permettent un choix.
- 2. Présenter les situations avec le plus de clarté et de précision possible.
- 3. Veiller à ce que le débat ne se transforme pas en cacophonie et permette l'expression des arguments de chacun de façon équilibrée.
- 4. Veiller à passer à la situation suivante lorsque les groupes sont "stabilisés".
Exemple de débat mouvant vécu lors de la formation
Situation 1Votre échevin vous propose de mettre en place au sein de la commune un organe de participation et de consultation large de la population sur tous les sujets environnementaux du territoire communal. L'implantation prochaine du parc éolien lui semble être un bon premier sujet à mettre sur la table, qui plus est un sujet d'actualité !
Il vous accorde un peu de budget (pas énorme mais correct) pour mettre en place cet organe de participation. Vous avez quelques semaines pour convoquer la première séance (ce qui vous laisse de quoi vous organiser sans trop de précipitation).
- Vous acceptez sans hésiter, super idée ! Vous allez enfin pouvoir mettre en place l'organe de participation dont vous rêviez.
- Vous doutez un peu de l'intérêt de lancer cet organe de participation maintenant.
Situation 2
Ayant saisi l'opportunité proposée par votre échevin, vous avez fait connaître largement et partout l'arrivée prochaine de cette première réunion participative. Vous ne vous faites pourtant pas trop d'illusions. En général, aux réunions, on se retrouve à 10-15, 30 personnes maximum...
Vous êtes agréablement surpris lorsque le soir venu, vous voyez arriver plus de 100 personnes. Il faut vite ajouter des chaises mais tout le monde trouvera une place.
Votre animation de réunion s'en trouve un peu chamboulée.
- Vous laissez tomber le tour de table car il y a bien trop de monde... On verra bien par après comment collecter les coordonnées des participants.
- Vous maintenez votre tour de table, peut-être un peu "adapté", quitte à ce qu'on ne puisse pas aller beaucoup plus loin dans l'ordre du jour de la réunion.
Situation 3
Malgré le nombre de personnes et les nombreux échanges, vous parvenez à réaliser un compte rendu à peu près complet de la réunion. Vous le diffusez auprès des personnes ayant laissé leurs coordonnées lors de la réunion.
D'autres, qui n'ont pu être présentes lors de cette réunion, vous sollicitent pour obtenir le compte-rendu.
- Vous le leur envoyez pour information.
- Vous le leur envoyez et les invitez à y apporter leurs contributions et remarques.
Situation 4
Après quelques séances, le groupe se restreint considérablement : un bon tiers des inscrits ne réagit plus aux mails et ne vient plus aux réunions. Vous tentez une relance par mail pour solliciter l'implication de tous mais sans grand succès.
- Après deux autres mails sans réponses, vous décidez de ne plus envoyer les comptes-rendus "pour rien" à ceux qui n'ont plus réagi à vos 5 derniers courriers (mails).
- Vous vous dites que ça ne mange pas de pain et gardez tous les inscrits dans votre mailing list.
Situation 5
Ce travail d'animation demande du temps. Votre échevin, bien que satisfait de votre travail, vous demande de participer à l'un ou l'autre appel à candidatures pour décrocher un peu d'argent. Cela soulagerait agréablement le budget communal et permettrait de pérenniser votre poste d'animateur de réseau.
- Vous détectez ça et là quelques fonds à solliciter, dont certains collent à peu près avec la dynamique de votre réseau. Vous vous mettez à rédiger des dossiers de candidature... Il vous faut cet argent !
- Vous craignez de dévier pas mal de la dynamique en place dans le réseau. Vous sollicitez auprès de l'échevin un peu de temps pour étudier d'autres pistes.
Situation 6
Le réseau s'est pas mal structuré. Mine de rien, il a produit pas mal de choses. Ces productions font un peu votre fierté et ont contribué à votre notoriété dans la région. Mais voilà que vous apprenez fortuitement que certains membres du réseau, qui sont aussi membres d'autres réseaux proches, y diffusent les productions de votre réseau.
- Vous n'êtes pas très satisfait de cette situation et vous promettez d'y mettre un terme lors d'une discussion franche à la prochaine réunion.
- Vous vous en réjouissez et espérez que cet échange se fera rapidement dans l'autre sens.
Situation 7
Votre échevin a le bras long. Il est parvenu à décrocher un subside permettant à une boîte de communication de vous livrer un outil "clé sur porte" pour gérer votre réseau. Tout y est, c'est l'outil le plus complet du marché ! Voilà de quoi centraliser vos données et "professionnaliser" le réseau.
- Génial, enfin l'outil complet ! Il va considérablement changer les habitudes de travail et risque d'embarrasser les moins geeks. Mais quelle avancée en terme d'ergonomie !
- Vous remerciez l'échevin pour ce subside. Vous promettez de jeter un oeil sur l'outil et de le soumettre au réseau qui décidera de son adoption (ou pas)
- Non
Le mouvement Colibris : une communication très web
Le mouvement Colibris, c'est quoi ?
D'après http://www.colibris-lemouvement.org/colibris/notre-mission
Une architecture numérique élaborée
Ce mouvement déploie une communication très élaborée dans le champ du numérique avec.- un espace de diffusion "institutionnel ou vitrine" avec le site Web dont
- une infolettre (newsletter)
- un webzine (c'est à dire un recueil d'articles du web)
- des réseaux sociaux :
- son réseau social
- son Facebook
- un espace de co-élaboration
- des wikis par projet ou par réseau, certains privés d'autres plus ouverts comme celui sur le projet Oasis
- un espace de formation
- des MOOC avec une plateforme 360 Learning
- la communication des groupes locaux
Il faut noter que cet ensemble d'espaces numériques est administré par une personne dédiée, salariée de l'association. Encore faut-il avoir les moyens humains pour assurer la viabilité d'une telle architecture... Ce qui est intéressant dans cet exemple n'est pas pas la grande variété de supports mais leur complémentarité. À vous de trouver la vôtre dans vos projets en fonction de vos besoins mais aussi votre capacité à animer l’ensemble des espaces mis en œuvre.
- Non
Le projet Territoires sonores
Il s'agit de créer des documents sonores thématiques (documentaires, ambiances sonores, musiques, etc.) en s'appuyant sur les compétences diverses de personnes ressources : naturalistes, historiens, journalistes radio, citoyens locaux, musiciens, étudiants... On y parle ainsi d'histoire locale, d'habitat traditionnel, d'ornithologie, de géologie, d'insectes, de lande, de problématiques environnementales, etc. Les thèmes sélectionnés sont représentatifs du lieu. Ils constituent une mémoire sonore du territoire.
Les documents sont diffusés sur le site web de Territoires sonores et contribuent à l'encyclopédie collaborative du Pays de Brest, Wiki Brest, l'un des partenaires du projet.
Un service proposé sur le territoire
La création de petites friandises sonores (en bien commun, sous licence Creative Commons) a permis la réalisation de balades sonores.Recette
Territoires sonores partage des guides (élaborés au sein du projet) pour créer des documents sonores : Les guides des Baladocréateurs sonoresCes guides sont un exemple type de recettes, sincèrement partagées ayant permis la démultiplication du concept dans divers territoires.
- Non
Les cartes heuristiques en débat public
- Une personne qui répète au moins 5 fois la même chose ?
- Deux personnes qui se disputent alors qu'elles parlent de la même chose mais ne l'ont pas compris ?
- Des antagonistes qui sont contents du débat car "t'as-vu ce qu'on lui a mis..." ?
- Les participants qui trouvent qu'on a beaucoup causé, mais bon... Ça n'a pas beaucoup avancé ?
- ...
Et bien moi cela m'est arrivé bien souvent avant que je n'introduise les cartes heuristiques pour aider à l'animation.
Côté outillage :
- Un vidéo-projecteur
- Un ordinateur sur lequel est installé le logiciel, Freemind, X-Mind ou Freeplane (ce dernier a ma préférence)
- Et un gros entraînement à l'écoute et à la prise de note synthétique.
Sur le rond central, j'inscris le sujet du débat puis, note de manière succincte les éléments de la discussion qui s'enchaînent. La carte mentale s'élabore petit à petit. Les idées s'organisent, se ré-organisent. Nous fermons une partie de la carte pour nous concentrer sur un nouvel aspect du débat...
Quelques éléments vécus autour des cartes :
- Deux personnes ne sont pas d'accord sur le positionnement d'un mot dans la carte. Derrière un même mot, elles voient en fait deux idées différentes, le fait de passer par la cartographie le révèle.
- Certaines idées sont faciles à positionner, par contre d'autres... Dans ce cas, je demande au groupe de m'aider à positionner cette nouvelle proposition, il s'agit souvent, en cas de difficulté, d'une idée qui ré-organise les idées précédentes, le temps de réflexion collectif fait maturer le groupe.
- Le fait de ré-ouvrir toutes les branches de la carte en fin de débat, fait prendre conscience au groupe du chemin parcouru, souvent, le groupe est fier de lui.
- Lors d'un débat promis comme tendu, nous avons commencé par lister les éléments du débat. Puis nous les avons classés collectivement en trois groupes, ceux qui ne méritent pas discussion car nous serons d'emblée d'accord, ceux que nous avons intérêt dans un premier temps à mettre de côté car ils sont promesses de bataille rangée, et nous avons commencé par le troisième paquet, les éléments dont nous pouvons débattre sans nous trucider.
Pour aller plus loin :
- On peut ensuite importer la carte dans le logiciel Xmind puis jouer sur les structures (organigramme, diagramme logique, tableau...). Le groupe, alors que le débat semblait abouti, se met à exprimer de nouveaux éléments, se met à travailler sur les idées dans leurs globalités, impression qu'il passe à un niveau supérieur de discussion.
- Souvent en fin de débat, quelques personnes viennent demander quel est ce logiciel utilisé. Le fait de choisir des outils simples d'usages, libres et fonctionnant sur toutes les plate-formes permet aux participants de pouvoir prolonger leur expérience de pensée heuristique.
A noter :
- Il est maintenant possible de construire des cartes de manière collaborative, soit en utilisant des services de cartes heuristiques en ligne, soit en utilisant Freemind qui propose cette fonctionnalité (un peu laborieuse à mettre en place)
Références :
http://petillant.com rubrique appliquer et comprendre- Non
Made in Europe: Coop-Tic en Catalogne
Il était une fois...
Le projet Coop-Tic est arrivé à notre porte d'une façon peu formelle, comme c'est souvent le cas avec ce genre d'idées, et en prémonition d'une approche portant moins sur les structures formelles que sur les réseaux sociaux : quelqu'un qui connaissait quelqu'un d'autre nous en parlé et nous a proposé de le rejoindre. C'était une opportunité, nous dit-on, pour explorer de nouvelles voies sur la conception de la formation et ses outils.Notre école s'est toujours caractérisée par la volonté d'ajuster toute formation aux principes du Mouvement coopératif qui définit notre façon d'être, donc, traditionnellement, elle a été obligée d'être très innovante dans le domaine des méthodologies. Par conséquent, toute opportunité d'incorporer de nouveaux points de vue est la bienvenue et c'est pourquoi nous n'avons pratiquement pas hésité à participer à ce projet.
Les premières réunions de travail, où les communications téléphoniques à plusieurs ont alterné avec des vidéoconférences et une rencontre en présence, nous ont fait comprendre que nous étions face à une idée beaucoup plus ambitieuse que le simple échange méthodologique, qui restait néanmoins le principal intérêt de notre organisme dans ce projet.
La signification profonde du projet
Sur le chemin parcouru par le projet après son démarrage, nous avons peu de chose à ajouter à toute l'information contenue dans le livre que vous avez entre les mains; mais un coup d'oeil rapide sur la table des matières peut vous confirmer plusieurs aspects importants :Une proposition de parcours maturatif
Le projet repose sur une quantité considérable de matériel intellectuel. En proposant à un certain nombre de personnes d'acheter un billet pour CoopTic, nous leurs proposions un voyage de maturation personnelle vers les concepts liés au bien commun, au partage et à la production collective.Bien au-delà de la simple stratégie visant à explorer de nouveaux outils pour améliorer les projets sur lesquels chacun travaille : cette proposition consiste à explorer alternativement de nouvelles attitudes et états d'esprit. Et ceci dans un sens non explicité mais incontestable de changement épistémologique.
Un apprentissage vraiment significatif
Les vertus de l'apprentissage significatif n'échappent à personne : offrir un environnement à l'apprenant lui permettant d'expérimenter l'objet d'apprentissage pour l'incorporer à la suite de cette expérience. D'habitude, ces propositions simulent ces environnements; or Coop-Tic, ne construit pas de simulations : le fait d'utiliser les outils en ayant un véritable objectif leur donne au contraire tout leur sens, renforce les concepts acquis et apporte aux méthodologies une plus grande signification, dans une alimentation mutuelle vraiment percutante et efficace.Un réseau qui génère du réseau
Cela fait partie des objectifs du projet, et ce n'est donc un secret pour personne : CoopTic vise à créer un réseau européen d'animateurs de réseaux; un jeu de niveaux qui englobe un processus de transfert de connaissances visant à faire tache d'huile : des organismes promoteurs vers leurs membres, et de ceux-ci vers leur public cible… et de là à l'environnement géographique au sens large.Et cela, dans une ambiance de travail et de rapports ressemblant davantage à celle que l'on retrouve au niveau des organismes non formels et associatifs, plutôt qu'à celle d'un projet réglé au millimètre comme c'est le cas d'un Leonardo da Vinci européen. Le réseau CoopTic finit par créer de la complicité, de la coparticipation, de la construction collective, de l'intercoopération...
Le défi fondamental
Tout le processus de formation qui a eu lieu en 2012 s'est déroulé en français et, bien que géographiquement réparti, il a été guidé par l'inspiration des organismes promoteurs. La transposition d'éléments aussi complexes (parce qu'intangibles) dans une réalité différente, dans une langue différente, s'avérait un défi majeur.Il ne s'agissait pas de traduire des matériels et des contenus ; d'autre part, on ne pouvait compter sur l'expertise directe des principaux inspirateurs de la formation. Il aurait été surréaliste de mettre en place un grand nombre d'heures de formation en utilisant la traduction simultanée, et une simple conférence d'une heure ou deux ne justifiait pas le déplacement des experts de la France voisine.
D'autre part, la spécificité du public de notre école demandait un effort d'adaptation sur tout l'ensemble : les objectifs explicites et implicites, les contenus et leur orientation, et les méthodologies. Même l'organisation du calendrier s'avérait impossible : si trois rencontres de trois jours chacune avaient été organisées dans des lieux isolés afin de créer et consolider une forte cohésion de groupe, avec les possibles participants catalans, la réplique du schéma était illusoire.
Les choix d'adaptation nous ont amenés à :
Revoir les contenus à la lumière de l'économie sociale
En Catalogne, les participants à la formation venaient d'organisations d'aide aux personnes, de coopératives, de collectifs citoyens... Leurs besoins s'inséraient dans une réalité sensiblement différente à celle de la formation d'origine.Ce facteur a été le plus simple à résoudre, tout en restant ardu : nous avons dû faire une analyse en profondeur des contenus de la formation, une remise en question du poids que tous et chacun représentaient dans l'ensemble du programme et inclure des modules spécifiques pour mettre en relation les contenus d'origine avec les enjeux propres à l'économie sociale.
Chercher à l'intérieur des participants
La formulation du titre peut paraître prétentieuse, mais le traitement des sujets de fonds, lié aux attitudes personnelles face au travail collaboratif et au bien commun a été le principal damné du fait de ne pas pouvoir faire venir les personnes ayant inspiré le vrai fonds de la proposition formatrice.Bien sûr nous avions leurs textes ; et nous en avons traduit un certain nombre. Mais l'efficacité a été obtenue en facilitant de nombreuses opportunités pour la réflexion et les échanges de groupe ; autrement dit, en proposant aux participants de produire eux-mêmes ces connaissances à partir des textes disponibles et en suivant un schéma de travail réglé.
Proposer des méthodologies pour renforcer le groupe et faciliter la création de réseau
Faute de pouvoir organiser des rencontres conviviales (la formation en Catalogne s'est déroulée sur trois journées séparées par un mois d'écart chacune et des modules à distance intercalés) il a fallu renforcer les activités d'interrelation, les moments de relation informelle, de découverte de l'autre.Dans la mesure du possible, les tâches devaient être réalisées en prenant comme élément d'analyse les réalités et les problématiques d'origine de chacun des participants.
Chacun devait intervenir lorsqu'il s'agissait d'offrir des voies de solution imaginatives à la difficulté de l'autre.
Chacun devait montrer une attitude réceptive, d´écoute, aux propositions de l'autre sur son propre problème.
Les liens de familiarité, en définitive, devaient se resserrer à un rythme suffisamment intense pour permettre aux voies de relation de persister au-delà de la formation.
L'évaluation de la formation par les participants
À la suite du stage et au moment de la planification d'une deuxième édition, plusieurs constatations sont faites à la lumière des évaluations personnelles des participants :- La plupart d'entre eux citent explicitement les éléments d'adaptation que nous venons de voir : par conséquent, ces éléments ont été présents et perçus pendant la formation. Et, il faut le dire, l'évaluation qu'ils en font est également très favorable.
- Participer à une formation de ce genre leur a demandé un effort du point de vue de l'engagement, mais la grande majorité manifeste le désir de compléter ou d'élargir l'étude des concepts par le biais de quelques séances supplémentaires ou d'un stage monographique court.
- Les opportunités de garder les liens de collaboration entre les participants se sont déjà produites et un participant a invité un autre participant à dispenser une formation au sein de son organisation.
Nous ne pouvons pas considérer cela comme un succès ; c'est, tout simplement, la preuve la plus éloquente que nous avons entre les mains une bonne idée, structurée de façon cohérente et visant à offrir de nouvelles voies peu explorées aux organisations qui, tout en ayant une volonté de changement social, ont besoin de paradigmes s'y accordant.
Note : ce texte est une traduction en français du texte original en catalan
Mr Cloud au service de mes réseaux
Dans la vie des réseaux, il devient rapidement essentiel :
- De rendre accessible à tous les informations (fichiers, images, sons...),
- de permettre la collecte d'informations par les membres (fichiers, photos, sons...),
- de favoriser le travail collectif (notamment par la partage de documents).
Quelques exemples :
- Le réseau des CRIE (Centres Régionaux d'Initiation à l'Environnement en Belgique) partage divers documents de travail via le service Google Drive. Via cet espace partagé, les ordres du jour sont co-construits, les PV des réunions sont élaborés à plusieurs mains lors des réunions, et divers documents "ressources" sont compilés. L'utilisation de ce service a considérablement facilité le travail collectif au sein du réseau et à fortement développé la co-construction des contenus. Une petite formation a été nécessaire mais il n'a pas été rencontré de problèmes majeurs d'utilisation. Le seul souci technique rencontré a porté sur la "disparition temporaire" de certains fichiers (simplement déplacés par un membre dans un dossier Google Drive personnel). Les questions soulevées par ce service sont plutôt d'ordre méthodologique. Tous les membres de ce dossier partagé peuvent en effet modifier le contenu du dossier... Effacer des fichiers, modifier des PV. La mise à disposition de tous les contenus a complètement décentraliser le "pouvoir" ce qui bouscule considérablement le fonctionnement traditionnel de certaines structures.
- Le réseau des CRIE (Centres Régionaux d'Initiation à l'Environnement en Belgique) gère sa revue de presse via le service box.com. Ce service de stockage en ligne permet à chacun d'alimenter un dossier partagé via une simple adresse mail dédiée. Ce dossier peut par ailleurs être intégré sur un site internet assez facilement. Chaque CRIE alimente la revue de presse régulièrement en envoyant par mail en pièce attachée l'article de presse. Cette revue de presse est mise à disposition du public via les sites internet des différentes structures.
- La communauté des utilisateurs du Parc des Dominicaines à Tournai (Belgique) s'est vue proposée un espace partagé afin de collecter facilement les photos prises sur le site. Pour ce faire, il a été utilisé le service yogile. Ce service de stockage en ligne permet la création et la gestion d'un album photos collectif. Chacun peut alimenter. cet album via un bouton de téléversement directement sur l'album ou via une adresse mail dédiée. L'alimentation de l'album est volontairement ouverte à tous (il ne faut pas être "membre"). Ceci afin de minimiser au maximum les freins à l'utilisation du service. Seul un contrôle (par quelques membres) "avant publication" des photos est actif afin d'éviter les dérives douteuses. Plusieurs questions restent en suspens quant à l'utilisation possible des images proposées par les membres. Actuellement, les photos restent bien sûr propriété des auteurs mais le choix de la licence CC BY SA reste à expliciter plus clairement.
D'autres exemples assez similaires à ceux évoqués ci-dessus utilisent d'autres services de stockage en ligne comme dropbox ou Copy par exemple.
Crédits photo : King Cloud by Akakumo on Flickr - CC-BY-SA
- Non
Nomad-Yo : un animacoopien invente des yaourts en creative commons !
Après l'invention d'un yaourt à base de riz fermenté, la question du brevet se pose à Christophe et Nathalie : comment protéger cette découverte à visée commerciale?
Après un an de réflexion et un passage par la formation Animacoop, la solution du Creative Commons pour pouvoir à la fois protéger juridiquement et partager la recette s'impose.
Bien sûr, cette révolution ne s'est pas faite sans trouille : "Et si ça nous échappait? Et si une filière agroalimentaire venait à récupérer notre invention"?
Produits en Bretagne avec des céréales bio (riz de camargue, sarrasin...), les yaourts sont fabriqués dans la vieille grange à partir de 2011.
Une réflexion est menée sur les outils utilisés pour permettre de garder la technique au service de l'homme, et non l'inverse! La production doit être respectueuse de l'environnement, les outils réparables à la main.
La formation professionnelle s'engage en 2013 pour transmettre son savoir et son savoir-faire à d'autres producteurs potentiels, qui auront accès à la recette librement, à condition de la partager sincèrement dans les mêmes conditions !
5 ans après, Nomad Yo vit un développement régulier de sa production dans un atelier plus adapté ; son éco-système a évolué : il est distribué en Bretagne, en partenariat avec la société Biodis de Rennes, et dans les rayons du très chic Bon Marché à Paris.
Les souches de ferments sont commercialisées.
Les prix et concours récompensent régulièrement cette innnovation à la fois technique et philosophique et les résultats sont là.
Se réapproprier la production, partager ses savoirs-faire, promouvoir un autre rapport au travail ET gagner de l'argent... C'est possible !
Et la licence creative commons?
Elle a fait ses preuves ! Dans un litige juridique en Allemagne avec une société qui voulait privatiser la recette, les juristes français et allemands ont été formels : la licence protège la recette et leurs créateurs !
Plus d'infos sur le projet :
http://nomad-yo.org
- Non
Organiser, à distance, la communication d'un événement
Comment ça s'est passé?
Je ne connaissais, au départ, que quatre personnes sur huit que j'ai rencontré le jour de l'événement. Nous avons participé, ensemble, pendant cinq mois, à quinze réunions à distance, organisées sur Skype. Je n'étais pas convaincue d'y arriver, au départ ; et pourtant le résultat fut excellent. Je suis très étonnée par la capacité que nous pouvons avoir à travailler à distance du moment que nous choisissons les bons outils et que les personnes sont dans une posture de partage et d'écoute. Bien sûr, les compétences de chacun étaient complémentaires, mais cela ne suffit pas. Les outils collaboratifs nous ont beaucoup aidé.Ce que nous avons mis en place
Pour cet événement, un wiki fut mis en place, avec des rubriques pour chaque sous commissions (Copil, programmation, financement, communication). La fluidité de nos échanges fut facilité par l'affichage sur une seule page d'une sorte de tableau de bord, avec plusieurs paragraphes:- Á faire (récapitulatif des décisions prises en fin de réunion), ce qui m'a permis de m'y référer, de voir les tâches que j'avais à faire et de voir, aussi, celles qui ne l'étaient pas sur lesquelles je pouvais intervenir en cas de temps disponible. Ces tâches étaient, au départ, attribué à une personne ou deux, mais non exclusives, ce qui nous permettait de voir la progression.
- Les date de réunions fixées à l'avance. Au début, nous avons échangé sur les disponibilités de chacun (temps de travail) et les périodes de congés.
- Le lien pour la prise de note des réunions; et un pad de secours en cas de coupure du serveur hébergeur (cela nous est arrivé une fois).
- L'adresse de la liste de discussion, pour que ceux des autres commissions puissent communiquer avec cette commission.
- Les documents de référence (avec un lien sur chaque Google Doc, ou autre outil de travail). Il est important d'y noter la liste des documents utiles à la commission, pour pouvoir les retrouver plus facilement que par mails. Un mois et demi avant l'événement, de nombreux documents ont été crées et un mail envoyé à chaque fois pour donner le lien. Parfois l'objet du mail n'était pas explicite et cela posait problème pour retrouver cette information. J'ai donc récupérer tous les liens et les ait mis sur cette page en décrivant le contenu. Il est aussi important de na pas créer plusieurs tableaux, mais plutôt un avec plusieurs onglets (ou feuillets)
- Les compte-rendu des réunions. Cinq jours avant la réunion, j'envoyais un mail rappelant la date et l'heure, le lien pour le pad avec des infos et l'ordre du jour en demandant s'ils souhaitaient rajouter des points; parfois j'y notais des questions et le jour même la réponse était rédigée. La semaine avant, je lisais les compte rendus des autres sous commissions, et si il y avait des points à faire connaître au groupe, je les notais en point info. Suite à la réunion, l'animateur, ou un autre, met le compte rendu sur une page wiki (mise en forme, hyperliens, lisibilité) et envoie le lien aux autres membres aussi pour tenir informé les absents), avec le rappel de la prochaine date.
- La liste des participants où sont notés les noms, prénoms et fonction des participants à la sous-commission.
Ce qui me semble important c'est de décider au préalable des outils qu'on va utiliser, pour quoi faire et de la démarche; surtout ne pas en changer en court de route, ou sinon être sûr que chacun maîtrise l'outil.
- Non
Prise de décision au sein de l' École Démocratique de Paris
L'École Démocratique de Paris c'est quoi ?
" L'École Démocratique de Paris naît de la profonde conviction que les enfants sont des êtres humains à part entière, dotés de droits et de dignité au même titre que les adultes. De ce parti pris découle la construction d’un cadre éducatif aux antipodes du paradigme scolaire traditionnel, avec un établissement scolaire libéré des programmes, classes d’âge et évaluations, où les enfants peuvent définir librement leur parcours d’apprentissage en choisissant leurs activités et dans lequel ils jouissent du même pouvoir de décision que les adultes"
Source
L'École Démocratique de Paris est conçue sur le modèle de la Sudbury Valley School, une école fondée en 1969 aux États-Unis, Massachussetts.
Celle-ci nous offre, par son exemple et sa littérature aussi abondante qu'inspirante, un témoignage extrêmement concluant sur l’aptitude de chacun à développer son propre potentiel dans un cadre libéré de tout objectif pédagogique.
Comme décrit dans ce livre ou ces quelques vidéos, les personnes qui sont passées par cette école ont développé des compétences essentielles pour mener une vie épanouie et réussie à tous points de vue.
Conformément au modèle « Sudbury », l'École Démocratique de Paris repose sur 3 principes fondamentaux, qui ne sont pas sans rappeler la devise d’une certaine république :
- Liberté : L'auto-détermination des apprentissages
- Égalité : L'auto-gestion de l'école par l'ensemble de ses membres
- Fraternité : L'inter-générationnel
" Nous fonctionnons sur le principe 1 personne 1 voix, quel que soit l'âge. Ainsi un enfant de 4 ans a le même poids qu'un adulte de 43 ans. Nos décisions sont prises lors d'un Conseil d'Ecole hebdomadaire et y participer est un droit et non un devoir mais nous avons tout de même un quorum de 5 votants minimum.
L'agenda de ces Conseils d'Ecole est constitué des propositions faites par nos membres lors des 7 jours écoulés. Il n'y a pas de censure.
Une proposition doit être portée au Conseil d'Ecole si sa mise en place impacte le collectif (achat de matériel, modification du règlement intérieur, réaménagement d'espace, etc...).
En terme de modalité de prise de décision, nous sommes en règle générale sur le principe de la majorité absolue (et au 2/3 pour des décisions stratégiques).
La proposition est portée et argumentée par son propriétaire devant les membres présents au Conseil d'Ecole, s'ensuit alors un débat avec la possibilité pour chacun de proposer des amendements.
Le vote s'effectue après 2 lectures pour laisser le temps à chacun de poser le débat et avoir des discussions dans l'informel.
A la 2ème séance sont votés les amendements puis la proposition amendée. "
- Non
Prise de décision à distance avec loomio - cas d'usages
Loomio au sein d’Open Street Map France
Le contexte
Du coté d’OSM, la seule instance habilitée à prendre les décisions est le Conseil d’Administration. Ce CA se réunit chaque mois à distance via un outil de discussion écrit (historiquement IRC, mais une équipe Framateam dédiée depuis peu).Les échanges du CA sont ouverts à tous les contributeurs qui le souhaitent (adhérents ou non), mais les prises de décision sont réservées au CA, qui peut néanmoins tenir compte des avis exprimés par les autres interlocuteurs.
Avant Loomio
Avant Loomio, les votes se faisaient grâce à des « +1 » exprimés en direct dans le chat, ce qui posait deux problèmes :- Un problème de transparence : difficile d’historiser et de garder une trace des prises de décision quand elles sont mélangées à d’autres échanges au sein d’un canal de discussion
- Un problème de légitimité des prises de décision : impossible de s’assurer que chaque personne ait bien vu passer le vote, ni d’être certain du sujet sur lequel les uns et les autres votent lorsque plusieurs discussions croisées s’entre-mêlent.
Avec Loomio
Désormais, dés qu’une décision doit être prise, elle est clairement formulée sur Loomio, tout le monde peut y exprimer son avis et voter. Le CA garde ainsi une trace des votes et chacun a le temps de s’exprimer / de réfléchir la décision plus posément.L’appropriation de Loomio par le collectif a d’ailleurs été décidée sur Loomio, ce qui nous permet de comprendre les raisons qui ont provoqué ce choix : https://www.loomio.org/d/dl7UoiCz/2016-00-utiliser-loomio-pour-les-d-cisions-de-l-association .
Loomio au sein d’ANIS
Le contexte
ANIS est une association Lilloise dont les adhérents sont des acteurs (personnes morales ou individus) actifs localement dans le champs du numérique placé au service de l’Innovation Sociale.Avant Loomio
Comme au sein d’une association classique, les décisions étaient prises à la majorité lors de réunions physiques entre adhérents à l’issue de discussions.Avec Loomio
ANIS utilise Loomio pour soumettre toutes les décisions au vote avant une réunion physique. Tant qu’un nombre suffisant de personnes se sont exprimées et qu’aucun vote bloquant n’a été posé, les décisions peuvent ainsi se prendre à distance.L’intérêt pour ANIS est ici de pouvoir tirer un maximum profit des temps de réunion (toujours trop rares) pour aborder les sujets qui portent à débat afin de pouvoir prendre les décisions les plus difficiles dans les meilleures conditions possibles. Loomio permet également de commencer à formuler à l’avance des avis pour permettre à chacun de creuser un peu plus le sujet.
Grâce à loomio, la majorité des décisions se prennent désormais à distance, l’idée étant que lorsqu’on demande l’accord à distance, il est rare que les désaccords soient bloquants, et les personnes pour qui la décision revêt peu d’importance ne vont pas nécessairement en débattre alors qu’en réunion physique, chacun à tendance à vouloir donner son avis même s’il n’apporte pas d’éclairage supplémentaire. L’outil aide donc à lâcher prise.
Dernier élément, ANIS se sert également de Loomio pour historiser les décisions, et parfois même pour garder des traces de décisions d’affectation de fonds pourtant déjà validées, comme on peut le voir dans cet exemple http://www.loomio.org/d/gwzl6DYS/pole-interr-gional-de-m-diation-num-rique .
Retrouvez tout l’historique de décision d’ANIS via ce lien : https://www.loomio.org/g/7J2cjXnk/anis-association .
- Non
Qu'est-ce qu'on chante ? Choisir collectivement les chants d'une chorale
Pour en savoir plus sur le vote par jugement majoritaire : https://lesecolohumanistes.fr/jugement-majoritaire/
Préparation : 3 soirées-apéro !
Et nous voici 11 à prendre l'apéro (nous avions déjà compris qu'il faut toujours commencer un projet dans la convivialité !) un soir d'avril ! Nous ne savions pas à l'avance combien de rendez-vous il nous faudrait pour choisir et affiner une méthode de choix. Finalement nous nous sommes vu.e.s 3 fois : de belles soirées à manger et boire tout en travaillant très sérieusement !
La Cheffe de Choeur nous présente l'objectif : choisir 10 chants. Elle est prête à arranger les chants que nous choisirons et à se laisser surprendre !
Dès la première soirée nous avons décidé que nous consacrerions un lundi soir (traditionnel soir de répétition de la chorale) à un brainstorming collectif avec toutes les personnes de la chorale dans l'idéal. Si nous voulions décider ensemble il fallait s'en donner le temps et en profiter pour vivre un beau moment ensemble.
Et nous est rapidement venue l'idée de proposer des petits groupes qui devraient se mettre d'accord sur quelques chansons. Alors nous avons commencé par tester cette idée sur nous-même : nous étions 11, nous avons fait 2 groupes qui avaient pour mission de revenir avec une liste de 5 chansons qui fassent consensus 15 minutes plus tard. Un groupe s'est beaucoup amusé et a trouvé ça facile, ce fut plus compliqué pour le second groupe ... la méthode était encore à affiner !
A l'issue de chaque soirée Ann-lise nous envoyait un compte-rendu dans un framapad : nous avions ainsi une trace des échanges, avec un seul lien hypertexte pour nos différents rendez-vous et un espace en ligne de réactions a posteriori pour les questions en suspens ou pour les absent·e·s.
Brainstorming avec toute la chorale
Nous avons laissé le mystère sur les détails du programme et nous avons simplement dit aux choristes que le prochain lundi soir serait consacré au choix des chants puis à une auberge espagnole.Les membres du groupe de travail s'étaient répartis les petites tâches (impressions, matériel ...) et se sont donnés rendez-vous avec un peu d'avance pour organiser la salle et se rappeler le déroulé de l’événement. Ann-lise et un·e autre membre du groupe restent en retrait pour suivre le bon déroulement du brainstorming collectif, chronométrer les étapes, répondre aux questions ... les autres membres du groupe participent activement au brainstorming mais peuvent également aiguiller les participant·e·s au besoin au sein de leur groupe.
7 tables > 7 thèmes en "on"
- Chanson savon (à écouter/chanter sous la douche)
- Chanson torchon (à écouter/chanter en faisant le ménage)
- Chanson passion/frisson (à écouter/chanter en faisant l'amour)
- Chanson dansons (chansons pour faire le fête et danser)
- Chanson LGBTons (chanson hymne, chanson étendard)
- Chanson émotion (chanson qui fait pleurer, qui donne des frissons)
- Chanson à la con (chanson qu'on a honte d'aimer et de connaître par cœur, qui reste en tête, chanson décalée)
Chaque thème permettra de proposer au vote trois titres (3*7 = 21)
Nous proposons d'organiser le temps collectif en quatre temps
1er temps (15')
Nous demandons au groupe de se positionner en file indienne de façon aléatoire, et nous attribuons successivement les thèmes 1 à 7 aux sept premières personnes, et ainsi de suite.
En 15 minutes l'objectif est de se mettre d'accord de manière unanime sur 5 titres qui plaisent vraiment à chaque petit groupe constitué, qui entrent dans le thème.
Au bout de 10 minutes nous annonçons qu'il en reste 5 (suivant les réactions nous adaptons le timing).
2ème temps (15')
Nous proposons aux choristes de se replacer en file indienne en fonction de leur département de naissance du plus petit nombre au plus grand (puis code postal entier quand le département est commun) pour envoyer chacun·e sur un thème (différent du premier).
A nouveau, en 15 minutes, la consigne est la même que pour le premier temps. Les 5 premiers titres du premier temps restent visibles.
3ème temps (10')
Nous recommençons, avec comme critère de tri pour répartition dans les thèmes la date de naissance (jour et mois, on se place comme sur un grand calendrier par ordre chronologique du 1er janvier au 31 décembre) pour à nouveau envoyer chacun·e sur un thème (différent du premier et du second).
Nous donnons cette fois-ci 10 minutes, avec pour objectif d'éliminer 4 titres de la liste des 10 chansons issues des deux premiers temps.
4ème temps (10')
Nous faisons une pause, et on laisse tout le monde aller consulter les listes de 6 chansons de chaque thème, et se positionner à une table au choix (y compris un thème sur lequel on a déjà travaillé), en essayant de constituer des groupes à peu près équilibrés.
En 10 minutes l'objectif est d'éliminer 3 titres de la liste de 6.
Les trois chansons restantes seront soumises au vote.
Au total,
- 15 minutes d'explications au début,
- 30 minutes en tout pour les deux premiers temps
- 20 minutes en tout pour les deux derniers
- 5 minutes entre chaque round
Nous nous inquiétions du volume sonore : partager des idées de chansons peut vouloir dire les faire écouter à son groupe via, par exemple, des téléphones portables et 7 tables qui échangent sur des chansons en même temps ça peut faire du bruit ! Finalement le jour J nous avons demandé d'y faire attention et ce problème ne s'est pas présenté. La taille de la salle bien proportionnée à la taille du Groupe se livrant à l'exercice a sûrement joué.
Vote à distance
- J'en rêve !
- Ca me tente bien
- Ok pourquoi pas
- Je m'en accommoderais
- Je préférerais pas
- Oh non...
La Cheffe de Choeur a eu également un droit de veto lui permettant de retirer de la liste des 21 chansons 1 ou 2 titres qu'elle ne jugeait pas "arrangeables" ou en adéquation avec l'orientation qu'elle souhaitait donner à la Chorale.
C'est ainsi que, pour notre cas, un chant a été retiré de la liste des 21 chansons.
Ce vote à distance a aussi été l'occasion de recueillir des commentaires, et donc une sorte d'évaluation de la méthode. Même si quelques frustrations sont exprimées, les retours sont globalement positifs.
Annonce des résultats et célébration
Les chansons finalement retenues suite au votre par jugement majoritaire ont été annoncés par le groupe de travail de 11 personnes une semaine après la séance de brainstorming lors d'une répétition de la Chorale, ainsi que par mail pour les absent·e·s.
Conclusion
Pour mener à bien ce type de projet, les ingrédients du succès ont été :
- la convivialité !
- utiliser le numérique pour ce qui peut être fait à distance mais commencer en présentiel.
- une posture d'animatrice claire : Ann-lise a troqué sa casquette de cheffe pour celle d'animatrice en étant sincère sur l'aspect démocratique du choix des chansons et en nous donnant les moyens d'y parvenir concrètement.
- une bonne préparation en amont avec une vraie écoute entre les membres du groupe de travail et un réel investissement de chacun.e.
- Oui
Restitution d'une étude sur les "Solutions collectives de l'emploi culturel et artistique" par l'ADRETS
Pour soulager vos douleurs de genou, adoptez des exercices adaptés et utilisez des supports orthopédiques appropriés.
Le premier document est un exemple de document préparatoire à une rencontre, reprenant l'ensemble du descriptif logistique et des animations proposées (débat mouvant et ateliers scénarios).
Le second est le compte-rendu de la restitution, un exemple parmi d'autres sur la façon de rendre compte des animations participatives.
- Non
Retour d'expérience sur la veille informationnelle
Après avoir animé pendant 5 ans un réseau de chercheurs en sciences sociales travaillant sur les transformations numériques de la société, Margot travaille de manière indépendante pour former des professionnels de l'action sociale et éclairer des décideurs publics sur les enjeux de l'inclusion numérique. Se tenir au courant de l'actualité des politiques publiques, des initiatives associatives ou privées en général dans le domaine de l'inclusion numérique et plus généralement sur les questions sociales, fait partie de ses besoins professionnels.
Prise au piège de l’obsolescence des outils
Mon histoire avec la veille informationnelle est assez emblématique des difficultés organisationnelles et techniques qui se posent à la plupart des personnes qui doivent se tenir en alerte sur certains sujets (que ce soit pour des raisons professionnelles, pour un engagement bénévole, militant, ou encore que ce soit lié à des activités de loisirs).Fin des années 2000: Une démarche proactive de veille via les flux RSS
Alors que je préparais une thèse en science sociale, j'avais mis en place, à la fin des années 2000, des flux RSS sur mon navigateur Web (Safari, sous MacIntosh, à l'époque).J'avais donc collecté dans les favoris de mon navigateur, tous les sites qui constituaient des ressources pour mon sujet de thèse (mais également sur plein d'autres sujets qui me tenaient à cœur et blogs que je souhaitais suivre au quotidien). Certains des ces sites offraient la possibilité de récupérer les données au format RSS, que j'ajoutais donc dans mes favoris, ce qui me permettait, au quotidien de voir automatiquement, depuis la liste de mes favoris, les nouveaux articles parus sur ces sites et blogs.
Tout ceci fonctionnait bon an mal an pour me tenir au courant jusqu'au jour où, incitée en cela par les alertes automatiques de mon MacIntosh, j'ai mis à jour la dernière version du navigateur Safari. Ma surprise, et même ma colère furent grandes quand je découvris que cette dernière version de Safari ne prenait plus en charge des flux RSS. Il faut dire que la technique des flux RSS n'avait pas pris auprès du grand public : les internautes qui s'étaient saisis de cette fonctionnalité se comptaient plutôt parmi les journalistes, les chercheurs, les documentalistes, etc. Beaucoup d'ailleurs, parmi eux, utilisaient d'autres outils pour gérer leur flux RSS (Netvibes, Google, par exemple). Si bien que la disparition des flux RSS dans la nouvelle version de Safari n'a probablement pas embêté grand monde.
La seule solution technique que me proposait Apple pour continuer à suivre tous mes flux RSS était de les intégrer automatiquement dans mon logiciel de gestion des messageries électroniques (Mail, toujours sur MacIntosh).
Ce que j'ai fait, mais qui ne m'a pas du tout convenu: gérer ses mails et gérer l'actualisation des sites Web ne relevait pas de la même activité (en tout cas, selon ma logique d'usage de cette époque là), et j'ai fini par cesser de suivre ces flux RSS.
J'ai cessé de suivre mes blogueurs préférés. Apple m'en a privé. Ainsi va la vie numérique.
Années 2010: une réorientation vers d'autres outils de veille
Un usage des infolettres (newsletters)
Pour d'autres sites dont il me fallait suivre l'actualité, j'ai pu m'abonner à leur newsletter, quand ils en proposaient une. C'est aujourd'hui pour moi une manière essentielle de suivre certaines organisations. Pour autant, c'est aussi par ce biais que la surcharge informationnelle me guette : combien de lettres d'information finissent à la poubelle avant que j'aie pu les parcourir, parfois même les ouvrir ?Une veille par les médias sociaux
Facebook a pris de l'ampleur dans les années qui ont suivi, et c'est aussi devenu une source de veille sur de nombreux sujets qui m'intéressent. Mon compte Facebook, créé en septembre 2007, me servait initialement surtout à prolonger en ligne les échanges avec mes amis proches, et à renouer contact avec des connaissances plus éloignées. Le cercle de mes connaissances s'élargissant avec les années, y compris à des connaissances liées au monde professionnel, l'aspect privé de mes publications s'est amenuisé et je l'ai réduit aujourd'hui au maximum sur le fil de mon actualité. Mon usage de Facebook s'est peu à peu orienté vers une pratique de veille non seulement sur l'actualité personnelle de mes amis et connaissance, mais surtout sur des actualités politiques, sociales, et liées aux domaines qui m'intéressent professionnellement. Ces publications peuvent être relayées par des personnes faisant partie de mon cercle social, ou bien par des pages Facebook de média, de groupes, organisations, etc.Je ne relaye moi-même que très peu de publications (et en publie directement encore moins), et ce en raison d'une volonté de ne pas trop en dire sur moi auprès d'un cercle large de personnes (environ 420 "amis" Facebook, dont la majeure partie ne sont pas à proprement parler des "amis").
En ce sens, je n'ai pas fait le choix d'utiliser Facebook comme une vitrine professionnelle en devenant moi-même un relai d'informations sur mon domaine d'expertise, ce qui aurait pu être un moyen de m'affirmer comme personne ressource sur ces sujets. C'est aussi parce qu'il m'a semblé que faire ce choix nécessiterait une discipline de veille à laquelle je n'étais pas capable de m'astreindre.
Un temps, je me suis crue obligée pour des raisons professionnelles, d'ouvrir un compte Twitter. L'angoisse m’étreignait chaque fois que je me connectais à mon compte : alors que mon activité professionnelle exige de suivre constamment l'information dans mon domaine, le flux ininterrompu de tweets ne faisait que révéler mon incapacité à les suivre, même dans l'hypothèse où j'aurais décidé de passer ma vie devant Twitter.
Comment devais-je, pouvais-je participer à ces discussions, qui me semblaient plus (faute d'en comprendre les codes) des monologues ? J'ai finalement accepté que Twitter n'était pas pour moi et que je ratais certainement des choses très intéressantes en ne m'y connectant pas, mais qu'on ne pouvait pas être partout, et suivre tout.
Le constat de cette surcharge d'informations constamment actualisées vaut également pour Facebook, mais l'usage de ce dernier média social répondant également à des besoins de sociabilités plus personnelles, il me semble que j'ai mieux appris à doser son utilisation.
D'une démarche pro-active au doute et à la culpabilité...
En somme, évoquer le terme de "veille informationnelle" me plonge instantanément dans un vertige de culpabilité et d'impuissance : je n'ai jamais réinstallé de gestionnaire de flux RSS (d'ailleurs les développeurs Web ont souvent cessé de proposer des flux) et je ne travaille pas à la "curation", sur mes thèmes professionnels.Je voudrais lire plus les journaux (un ou deux hebdo, des quotidiens de temps en temps, un mensuel, en diversifiant autant que possible et écouter au moins trois fois par semaine le journal à la radio), mais je suis loin du compte.
Comment sortir de cette situation ?
Première étape : Il me semble tout d'abord important de reconnaître que nous faisons tous de la veille informationnelle, comme Monsieur Jourdain fait de la prose. Nous lisons (au moins parfois) des journaux ; nous parlons avec nos collègues, notre famille, nos amis, nos voisins, etc. ; nous sommes souvent sur les réseaux socio-numériques (Facebook ou autre), nous écoutons la radio, regardons la télévision, etc.Deuxième étape : se demander pourquoi faire de la veille informationnelle, et sur quels sujets. Nous devrions tous sortir de notre scolarité avec la conviction qu'il est important de se tenir informé de notre environnement social (de l'échelle la plus locale, au monde entier) pour pouvoir exercer sa citoyenneté. L'école doit aussi nous armer de la capacité à se tenir informé (savoir lire bien sûr, mais savoir identifier les sources, juger de leur degré de partialité, de fiabilité, etc.).
Parce que nous avons une passion, des passions, un métier, des activités associatives, peut-être militantes, nous sommes aussi conduits par la vie à nous intéresser à certains sujets plus qu'à d'autres. Et il est parfois important de se tenir au courant sur ces actualités. Se demander pourquoi le faire peut être une étape utile : je dois me tenir informée sur tel sujet pour agir en conséquence, pour continuer à échanger avec les autres, parce que je suis en position d'informer d'autres personnes, qui elles-même agiront en conséquences, etc. Il peut même y avoir derrière ce besoin de veille un enjeu d'image et de communication: on peut faire de la veille pour les autres en relayant publiquement les sujets sur lesquels on souhaite se placer pour faire valoir une position d'expertise (selon que le sujet est plus ou moins pointu).
Troisième étape : Une fois ces besoins identifiés, il est utile de prendre un temps pour identifier les sources d'information sur les sujets qui nous intéressent, celles qu'on ne peut pas se permettre de rater, et de concevoir la meilleure manière les suivre en fonction des outils que l'on a à sa disposition et de son organisation personnelle : par exemple faut-il s'abonner à une newsletter ?
Il faut aussi, pour tout un pan des informations que l'on aura pas la capacité de suivre, se dire que l'on saura comment trouver l'information quand on en aura besoin et savoir que l'on peut compter sur telle ou telle personne, le jour où l'on aura besoin de se (re)mettre à jour sur certains sujets.
Et pour conclure...
- Non
Retour d’expérience du Science Hack Day Brest 2017
Animer un atelier pendant un hackathon
Auteures : Cécile Guegan & Jade Georis CreuseveauAutour d'un événement sur Brest les 24, 25 & 26 novembre 2017
Le Science Hack Day brestois
Un Science Hack Day (SHD) est un événement regroupant des amateurs de sciences, de techniques et de bricolage pour tenter en 48h, et en équipe, de prototyper un projet fou, créatif, utile... ou pas ! C’est une séance de créativité de deux jours dont l’objectif, pour celui de Brest, a été d’imaginer et de créer des projets autour de la ville de demain (art, culture, développement durable, urbanisme, énergie, climat, éducation, handicap, emploi, bien-être). C'est un événement ouvert à tout public, de l’usager au spécialiste : citoyens, membres d’association, salariés d’entreprise, personnels des collectivités territoriales, enseignants, chercheurs, étudiants, retraités... Les seuls critères indispensables sont la curiosité et l’envie de faire ensemble.Notre objectif
- Animer - dans le cadre du hackathon - un atelier liant nos intérêts : l’open data et l’alimentation.
- Tester l’animation d’un groupe de travail en mode coopératif.
Notre préparation
15 jours avant : un peu de communication
L’étape préalable à la mise en œuvre de notre atelier a été de communiquer autour de notre idée d’atelier. Dans un premier temps, nous avons présenté le contexte, les objectifs et les besoins de l’atelier) lors de la réunion de lancement du SHD. Les projets ont été ensuite mis en ligne sur le site de l’événement afin de les rendre plus visibles et d’attirer des participants.La semaine précédant l’événement : calibration et organisation de l’atelier
L’événement se déroulant sur un temps contraint, avec des personnes ne se connaissant pas au préalable, nous avons dans un premier temps cherché à calibrer au mieux notre atelier (besoins matériels et immatériels, temps) et à préparer une gare centrale autour des outils libres déjà connus. Nous avons utilisé trois types d’outil :- un outil de design thinking
- l’accélérateur de projet
- une gare centrale.
1. L’accélérateur de projet
L’accélérateur de projet a été réalisé à la suite du premier regroupement de la formation. Il nous a permis de mettre en évidence les éléments importants à prendre en compte notamment :- avoir un discours clair de présentation du défi,
- prévoir des animations (1) d’interconnaissance entre les membres de l’équipe et (2) d’émergence d’idées,
- s’inspirer des expériences similaires,
- présenter avec un vocabulaire clair les enjeux de l’ouverture des données, des outils numériques libres, de la production de communs,
- alterner les phases de brainstorming avec des phases de production,
- prévoir l’ « après-événement ».
2. Un outil de design thinking : le canevas de cadrage
Le schéma suivant (issu du domaine de l’intelligence collective) nous a permis de calibrer notre atelier. Le principe est de le compléter en commençant par le rond central au sein duquel on inscrit l’action sur laquelle on souhaite travailler, puis en définissant nos intentions, les acteurs concernés, le lieu et la durée de notre action. On termine par définir le design, c’est-à-dire la manière dont on imagine le déroulement de notre action. On peut revenir autant de fois que l’on souhaite sur ce schéma et il est déclinable pour chaque « sous-action » ou intentions que l’on souhaite approfondir : de l’atelier au tour de table de présentation par exemple. Pour la préparation de l’atelier du SHD, nous avons travaillé sur ce schéma une semaine avant l’événement, trois jours avant et la veille, à l’occasion de la rencontre des membres de notre équipe.Upload file LeCadrageDuProjet.png
3. Une gare centrale pour défricher les outils, les données et les expériences similaires...
Souhaitant travailler à partir de données ouvertes nationales et des outils libres (simples d'accès), nous avons listé sur un pad des outils libres (découvert dans Animacoop et les ateliers proposés par le service Internet et expression multimédia de la ville de Brest. Nous avons préparé un wiki (grâce à la ferme à wiki Animacoop) pour recueillir toutes les productions de l’atelier. Il s’agissait principalement de prévoir un support flexible tant en termes de structuration que de contenu afin de s’adapter au mieux à l’inventivité de notre équipe.Nous avons également recherché des expériences similaires, des exemples de ce qui se faisait autour de l’alimentation et des données, des méthodes de collecte de données. Ces éléments avaient pour but de donner des idées, d’alimenter le débat et de disposer de méthodes déjà éprouvées
Le déroulement de l’atelier
Dès le vendredi soir, suite à la présentation des projets au public, un groupe de 9 personnes s’est formé autour de celui que nous avons présenté.Pour que tout le monde s’approprie au mieux le sujet et puisse participer pleinement à l’événement, nous avons choisi de partager le week-end en deux temps :
- un premier temps de présentation assez cadré d’environ deux heures : rapide tour de table et question brise-glace, présentation des enjeux de l’alimentation sur notre territoire et de l’initiative Fabcity, présentation de nos intentions et objectifs de manière générale et des pads préparés au cours de la semaine précédente. Cette première demi-journée s’est terminée par une session de brainstorming avec des post-it pour identifier les questions principales de l’équipe au sujet de l’alimentation sur le territoire.
- un second temps plus libre et basé sur les suggestions et envies des membres de l’équipe : recensement des données accessibles, libres ou non, illustrations de cas d’usages (traitement cartographiques, statistiques), structuration et alimentation d’un wiki, conceptualisation du système alimentaire local...
- Le reste du temps était plus libre et basé sur les suggestions et envies de faire des membres de l’équipe : recensement des données accessibles, libres ou non, illustrations de cas d’usages (traitement cartographiques, statistiques), structuration et alimentation du wiki), conceptualisation du système alimentaire local...
- des temps de regroupement dans notre atelier mais également avec l’ensemble des participants au SHD (présentation de l’avancement des projets et pitch final)
- des moments de travail en sous-groupe
- des temps d’échanges conviviaux autour d’un repas, d’un café ou d’un apéro.
Retours sur les outils numériques et d’animation
Les freins, facilitateurs et pépites à la coopération
Le tableau suivant est celui sur lequel nous avons travaillé au cours de notre dernier regroupement Animacoop. Il permet de faire un bilan des outils et méthodologies expérimentées au cours de notre atelier en listant les freins, les facilitateurs et les pépites de la coopération.Tableau des retours sur les outils numériques et d’animation
Conclusion
Pour notre première participation à un hackathon en tant que porteuses de projet, nous pensons avoir atteint une partie de nos objectifs :- rassembler des personnes intéressées par la thématique de l’alimentation sur le territoire de Brest,
- commencer à décrire et produire collectivement une représentation de ce système alimentaire,
- concevoir ensemble un support web pour rassembler nos productions et permettre de les enrichir de manière participative et collaborative après le SHD.
Animation
Mais cette occasion fut également l’occasion de se questionner sur la place de l’animateur pour ce genre d’événement.Le rôle de l'animateur d’un projet coopératif est de créer un contexte favorable aux échanges et de coordonner les activités de chacun. En outre réfléchir aux enjeux de l’alimentation sur le territoire de Brest nécessite d’être à l’écoute des connaissances et des expériences des autres pour saisir progressivement toute la complexité d’un tel sujet. Enfin produire ensemble un premier recueil commun de notre travail pendant le SHD doit s’appuyer sur une organisation associant une part de « bazar » et une part d’ordre. Il s’agit de piloter le groupe en attention.
Cependant, nous avions un projet aux objectifs vastes et avec une contrainte de temps court. Nous souhaitions un déroulement plutôt ouvert aux initiatives de chacun mais avec l’obligation d’un rendu imposé par les organisateurs de l’événement. Enfin, les participants avaient des compétences, des connaissances des enjeux de l’alimentation qui entraînaient un temps d’adaptation et des attentes variées. Nous avons dû solliciter les participants pour boucler les chantiers en cours et ne pas en démarrer de nouveau. Ces différentes contraintes nous ont conduites (voire obligées) à piloter également le groupe en intention.
Pilotage collaboratif en attention, oui mais pas que ....
L’alternance et le dosage des temps en attention et en intention ont été le plus difficile à mettre œuvre. Apprendre en pratiquant est certainement ce que nous retiendrons de cet événement. Le SHD 2017 fut une bonne expérience pour poser nos premiers jalons coopératifs mais d’autres événements sont d’ores et déjà programmés pour poursuivre et partager l’histoire de la coopération avec d’autres groupes et dans d’autres contextes.7- Non
Sésamath, un bien commun pour les profs de maths... et leurs élèves !
Créée en 2001, Sésamath est une association reconnue d'intérêt général et à but non lucratif.
Son but est de favoriser :
- L'utilisation de l'informatique dans l'enseignement des mathématiques ;
- Le travail coopératif et la co-formation entre enseignants ;
- Les services d'accompagnement des élèves dans leurs apprentissages.
Inscrite dans une démarche de service public, Sésamath est attachée aux valeurs du logiciel libre. En 2007, Sésamath a reçu le 3e prix UNESCO sur l'usage des TICE parmi 68 projets issus de 51 pays.
Sésamath diffuse des manuels scolaires et des cahiers d'exercices libres et collaboratifs pour tous les niveaux du collège.
Sur le site dédié à ces ouvrages, chacun peut les télécharger gratuitement et les adapter s'il le souhaite.
Dès le départ, Sésamath a fait le choix d'utiliser les licences :
- La GNU FdL (pour permettre un réel accès au code source des œuvres et permettre donc leur adaptation/modification).
- La CC-BY-SA (pour assurer la viralité : le maintien des œuvres dans le bien commun).
Grâce à ce choix volontairement très ouvert, Sésamath a pu capitaliser sur les apports individuels des membres du réseau, produire des contenus plus élaborés (on parlera de richesse de niveau 2, voir cette page les 3 niveaux de richesse) qui ont ensuite pu être valorisés financièrement. Cette valorisation ayant permis à l'association de pérenniser son activité sans perdre le sens premier de son action : proposer un espace de coopération et de mutualisation des compétences entre enseignants de mathématique.
A contrario, un réseau de profs de français a voulu tenter l'expérience Sésamath et a échoué car les licences choisies (ou plutôt non choisies) au départ ne leur a pas permis de valoriser leurs productions collectives.
- Oui
Travailler tous ensemble, sans y être : l'organisation interne d'Outils-réseaux
Partage de documents et co-rédaction
- Un intranet, sous la forme d'un YesWiki protégé par login et mot de passe, constitue l'espace de centralisation des informations nécessaires à la vie de l'équipe : comptes-rendus de réunions, description des projets, co-rédaction de documents, mémo et procédures y sont ainsi regroupés.
- Pour co-rédiger les comptes-rendus de réunion en direct, le système Ietherpad est utilisé dans un premier temps, puis le compte-rendu est copié-collé dans l'intranet. Pour du contenu de type tableur, nous utilisons les outils Google documents.
- Une Dropbox par membre de l'équipe permet, via un dossier partagé, à chacun d'avoir sur son poste de travail l'ensemble des documents liés au fonctionnement de la structure (documents administratifs, comptables, gestion des projets...). La Dropbox permet de synchroniser la mise à jour de ces fichiers (si l'un des salariés modifie un document dans le répertoire Dropbox de son ordinateur, automatiquement, les autres salariés dont l'ordinateur est connecté bénéficieront de la mise à jour).
Communication : réunion, mailing et messagerie
- Une réunion d'équipe est organisée tous les lundis : certains la suivent à distance (via Skype) et Etherpad. On y fait le tour des projets, des rencontres...
- Un mail par personne, lu via le logiciel de messagerie Thunderbird (en utilisant le système "POP" : les messages sont téléchargés sur le poste de chacun).
- Une liste de diffusion pour le CA et l'équipe : chacun des salariés y est inscrit et quelques membres du CA. Ainsi quand l'un d'eux écrit, tous reçoivent le message.
- Une liste de diffusion équipe uniquement.
- Une boite "accueil" : elle est consultée par tous les salariés (abonnement via Thunderbird en IMAP : c'est-à-dire que les messages restent en ligne sur le serveur) : chacun a accès à tous les messages reçus et envoyés et peut envoyer un message en utilisant cette adresse.
- Utilisation du logiciel Phpliste pour gérer les contacts et la diffusion de mails : Phpliste permet de gérer une base de données de contacts mails et possède une interface pour configurer des mailings. Son avantage est que les personnes peuvent se désabonner eux-mêmes.
- Skype est utilisé par tous pour pouvoir communiquer à distance (utilisation quotidienne du chat, et une fois par semaine, utilisation de la visio-conférence et du partage de bureau pour la réunion d'équipe).
Synchronisation
- Des calendriers permettent à chacun de suivre l'emploi du temps de l'équipe : chacun a son agenda (Phpicalendar ou Google Agenda) en ligne, il y en a un commun à toute l'équipe, et chacun a sur son poste un outil pour les mettre à jour (Sunbird ou l'extension Lightning de Thunderbird).
Veille partagée
- Avec le tag "outils-reseaux.org" sur Delicious, la veille est collective et on peut la suivre par flux RSS.
- Non
Un Marathon de l'innovation en méthodes participatives numériques
En 2016, Adrien et moi avons participé à l'Université FaireEnsemble2020 organisée par La Fonda
Cette rencontre à destination du monde de l'ESS, était structurée en 3 temps :
- 0.5 jour : plénière
- 2.5 jours : soit ateliers thématiques (jeux, sprint d'écriture, débats) soit marathons (engagement à suivre l'ensemble des 2.5 jours)
- 0.5 jour: restitution.
Nous y avons co-animé le marathon intitulé "Comment intégrer la transition numérique dans l'élaboration et la conduite de projets associatifs?"
Le marathon avait été co-construit avec Bastien Engelbach (La Fonda), Denis Pansu (FING) et Stéphanie Lucien-Brun (Locaux Motiv / La Fabrique à Lien, Lyon). Stéphanie, Denis et dans une moindre mesure Pierre-Yves Gosset (Framasoft) ont surtout pris part en tant que participant, en soutenant parfois l'animation.
Nous avons testé des méthodes d'animation participatives beaucoup appuyées sur des outils numériques (nous avions 5 tablettes pour aider) :
- Sur la 1ère 1/2 journée :
- Sur la 2ème 1/2 journée nous avons moins utilisé les outils en ligne, si ce n'est pour faire de la prise de notes pad et mindmap :
- Reprise des propositions sous forme de levée d'oppositions et nous avons décidé de travailler sur 3 d'entre elles pour envisager les futurs possibles en termes de projet/action concrets : mutualisation, organisation du travail, et gouvernance associative (nous n'avons pas pu traiter ce point faute de temps)
- Intervention de Pierre-Yves Gosset (Framasoft) autour de la gouvernance de Framasoft, du paradigme d'organisation différent liée au support numérique omniprésent, et des parallèles entre les logiques/dynamiques du logiciel libre et celles de l'ESS.
Ressenti personnel des 2 jours :
- Guillaume : Les participants étaient globalement utilisateurs numériques plutôt confirmés, mais l'accueil des différents outils d'animation a été vraiment positif. Le contenu des échanges était intéressant notamment en termes de rencontres avec pas mal de têtes de réseau (UNIOPSS, SocialPlanet..). Le projet qui a vraiment émergé en termes de besoins était autour de la mutualisation des appels d'offre, compétences et réponses. Chouette expérience d'animation participative, avec dans cette configuration le besoin absolu d'être à 2, 1 pour gérer l'animation, l'autre pour les outils.
- Adrien : Tout d'accord avec Guillaume. L'enjeu principal est pour moi notre capacité collective à concrétiser les synergies de l'atelier. Première étape franchie avec la création d'un groupe sur Social Planet pour le partage de pratiques, usages et pépites d'outils collaboratifs numériques. En parallèle ça vient alimenter et justifie/légitime la dynamique plus globale autour de notre de forge/accompagnement des acteurs de l'ESS sur les usages coopératifs du numérique. À suivre donc !
- Non
Un double contre-exemple de décisions précipitées au FunLab
Recrutement au Fun Lab : le double contre-exemple de décisions précipitées
Au Fun Lab, trois décisions d’embauche mal vécues par l’équipe bénévole et par les salariés
En cinq ans d’activités, la F.U.N a embauché trois personnes, dont deux actuellement en poste (juin 2018). Les trois embauches se sont faites dans des conditions qui ont occasionnées des mauvaises perceptions de ces embauches par toute ou partie des administrateurs.La première embauche a été effectuée un an et demi après la constitution de l’association, et a été basée sur la situation personnelle d’un bénévole très actif et très présent. Dans une situation financière tendue et pouvant bénéficier des anciens contrats aidés (C A E), il nous a semblé intéressant et peu engageant financièrement de procéder à ce recrutement. Toutefois, l’expérience s’est trouvée être très mal vécue tant par le salarié que par l’équipe bénévole. Les bénévoles et le collectifs n’étaient pas suffisamment installés et ne disposaient pas de suffisamment de temps à consacrer pour accompagner convenablement le salarié dans son poste et dans ses missions. Personne ne s’était suffisamment rendu compte des responsabilités et du poids que faisait peser la fonction employeur sur les bénévoles. De son coté, le salarié s’est naturellement trouvé isolé dans ses missions, ses réussites étaient peu valorisées, ses insuffisances souvent mises en avant par des bénévoles qui attendaient instantanément plus de lui du fait de son changement de statut (bénévole → salarié). Absences et fortes tensions ont marqué cette période. Le poste a été arrêté après un an, les administrateurs et le salarié ayant préféré ne pas renouveler le contrat.
Constat : un collectif trop jeune, des missions trop peu définies, un salarié qui avait besoin de plus de disponibilités que n’en disposaient les bénévoles.
Trop peu d'échanges sur les missions de la personne embauchée.
Décision prise sans mesurer suffisamment les impacts.
La seconde embauche s’est faite de manière très différente : l’actuelle coordinatrice est arrivée en tant que bénévole dans l’association avec une large expérience dans le secteur. Elle s’est tout de suite déclarée intéressée pour devenir salariée et pour assumer les lourdes rédactions de dossiers de demande de financement. Disposant des compétences nécessaires, et la rédaction des dossiers étant un frein que nous n’arrivions jusque là pas à lever, cette proposition a été accueillie avec plaisir. Toutefois, une fois les financements obtenus et l’embauche effectuée, certains administrateurs ne comprenaient pas pourquoi la salariée n’effectuait pas certaines missions, alors même que tout était convenu ainsi depuis le départ.
Constat : une partie du collectif pas bien informé des antécédents de création du poste et des missions associées à la coordination.
La troisième et dernière embauche a concernée notre actuel FabMédiateur. C’est cette fois un conseiller Pôle Emploi qui a donné un caractère d’urgence à l’embauche en mettant en avant une petite fenêtre qui risquait de rapidement se fermer, nous faisant apparemment courir peu de risques financiers liés à l’embauche. L’embauche s’est alors faite assez rapidement à travers le recrutement d'un bénévole de toujours. Cette fois, la décision ayant été prise en trois semaines et décidée durant un seul Conseil d’Administration ne réunissant pas tout le monde, certains administrateurs se sont sentis presque « contraints de dire oui », n’ayant pas le temps d’y réfléchir et se voyant forcé par les contraintes temporelles liées aux financements. Le poids budgétaire lié à cette embauche a ainsi été trop peu collectivement appréhendé et un certain nombre de ressentiment de l’équipe d’administrateur se sont fais sentir durant les premiers temps. Le salarié n’a ici pas été remis en cause, mais c’est la rapidité qui a posé question.
Constat : décision prise trop rapidement sans réel accord collectif, sous évaluation du poids budgétaire de l’embauche.
Solutions apportées suite à ces deux expériences
Forts de ces trois expériences de prise de décision plutôt mal vécues par le collectif, nous avons actés des modalités de prise de décision propres aux recrutements :« Lorsqu’il s’agit d’un recrutement, la prise de décision doit s’étaler au minimum sur un mois et demi et sur trois conseils d’administration. Lors du premier Conseil d’administration, la volonté de recrutement est partagée à tous et le plan de financement du poste ainsi que la fiche de poste (missions) est travaillée collectivement jusqu’au second CA. Le troisième CA est celui durant lequel se prend la décision d’ouverture d’un nouveau poste. Les administrateurs disposent ainsi de suffisamment de temps informels entre les réunions pour échanger librement sur cette décision importante.
Une fois le recrutement décidé, le CA reste libre de publier ou non une offre d’emploi, mais un entretient d’embauche doit dans tous les cas être mené, avec présence d’au moins trois membres du CA, si possible des personnes dégagées de tout affect concernant la personne candidate.
Au delà, le CA restera vigilant à disposer des forces vives suffisantes pour remplir convenablement ses obligations en cas de postes devant être accompagnés (contrats d’insertion, services civiques,…). Trois administrateurs sont dédiés au suivi des postes salariés et des volontaires en service civique, ils effectuent des point bimensuels avec eux. »
- Non
Un journal rédigé en sprint d'écriture
bouclez un journal (sans la boucler !)
en 15h (nuit blanche comprise !)
sur 10 sujets imposés
Expresso : kézako ?
Quoi de plus agréable que de se retrouver autour d’un bon café ? Expresso, c’est un challenge unique autour de la réalisation d’un grand cru de votre journal, en 15h (nuit blanche comprise !), sur une dizaine de sujets imposés, dans les conditions du direct.
Café du commerce, café des artistes…. Expresso, c’est aussi un mélange stimulant de fête, de happening (soigneusement torréfiés par les équipes !), et de réflexion sur l’actualité. Chaque rédaction devra aménager son stand pour mettre en valeur son journal, au cœur d’une salle de rédaction géante et survoltée. Concours de « unes » géantes, rencontres, débats et de multiples défis viendront compléter un programme fort en émotions.
Organisé par l’association Jets d’encre, Expresso s’adresse à tous les jeunes de 12 à 25 ans qui réalisent un journal, dans leur collège, leur lycée, leur fac, leur quartier ou leur ville. Au total, ce sont près de 300 journalistes jeunes représentants quelques 30 rédactions de toute la France qui se retrouveront à Paris pour cette grande fête de la liberté d’expression.
…Alors gringos, préparez vos plus belles plumes, faîtes chauffer vos méninges, et rendez-vous le 4 et 5 juin 2016 à Paris pour relever le défi d’Expresso… mais saurez-vous seulement rester éveillés jusqu’au bout ?
> Le site Internet du festival : archives des éditions précédentes, goodies ...
> Plus d’informations sur le concept d’Expresso
Demandez l’programme !
> Le contre-la-montre : un défi unique
Frénétique, intense, exaltant, le contre-la-montre consiste en la réalisation d’un numéro spécial de votre journal en 15h sur une dizaine de sujets d’actu ou de société annoncés à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.
> Une salle de rédaction géante
Chaque rédaction dispose d’un stand, « vitrine » et Q.G. de son journal, qu’elle doit aménager, personnaliser et animer pendant tout le festival. Un prix est attribué à l’équipe qui crée l’atmosphère la plus originale.
> Une ambiance survoltée
Expresso, c’est nous qui l’organisons, mais c’est vous qui le faites vivre. A grands renforts de happening, à vous de marquer l’esprit de tous les festivaliers… et de rafler un prix !
> Une épreuve surprise
La nuit passée, votre journal achevé, il vous reste encore à relever un défi … qui restera secret jusqu’au jour J !
> L’épreuve des Unes géantes
Devenu un classique du festival, un concours de « unes » géantes est organisé entre les rédactions participantes, pour mettre en valeur le travail d’expression spécifique de leurs illustrateurs.
> 10 prix remis par un jury de professionnels
Les meilleurs journaux sont récompensés par un jury composé de professionnels de la presse et de partenaires. Multipliez vos chances de remporter un prix en misant sur les épreuves d’ambiance ou le concours de « unes » géantes.
> Qu’est-ce qu’on gagne ?
La dotation du festival est essentiellement constituée de matériel pour aider les rédactions lauréates dans la réalisation de leur journal : équipement informatique, bouquins, formations…
> Bien plus qu’une fête…
Expresso ne cherche pas à développer une quelconque compétition entre les équipes. Le festival est surtout l’occasion de rencontrer d’autres journalistes jeunes, venus de différentes régions, avec d’autres expériences et savoir-faire, mais qui partagent la même envie de s’exprimer.
> L’ambiance du festival en vidéo
Contenus repris sur le Site Internet de l'association Jets d'encre
- Non
Un pad dans un foyer rural. Pour quoi faire ?
Pourquoi avoir voulu utiliser un outil d'écriture collaborative lors des réunions ?
Faisant partie du bureau d'un foyer rural, je recevais plusieurs mails pour élaborer l'ordre du jour, et je ne savais plus quel était le bon, à la fin. De plus, il est arrivé que le compte rendu, envoyé quinze jours après la réunion, annonçait un événement qui avait lieu trois jours avant. N'ayant pas été présente à la réunion, l'information était obsolète. Un autre fait me posait problème : je culpabilisais de ne pouvoir me rendre physiquement à une réunion et de ne pas pouvoir y participer.J'ai donc proposé de créer un espace d'écriture collaboratif en ligne, sur Framapad ou Piratepad.
Avant la réunion
Dix jours avant, j'ai envoyé par mail l'adresse du pad, avec un début d'ordre du jour, et demandant aux membres du bureau de le compléter. Chacun pouvait y inscrire présent/excusé, au lieu d'envoyer un mail à chacun pour dire si oui ou non il serait là. Les personnes l'ont remplis, et parfois des discussions se sont amorcées avant la réunion, ou des points ont pu être traité avant, et de fait, réduire le temps de la réunion.Pendant la réunion
Bloquée, ce jour là, à mon domicile, j'ai pu participer à la réunion, à distance. Je lisais le fil de la discussion, tapé par deux personnes présentes, et je pouvais intervenir en posant des questions, ou demandant des précisions, en tapant directement, à la suite de la ligne déjà écrite. J'ai apprécié le fait de pouvoir participer malgré des contraintes personnelles, et de sentir que j'étais présente grâce au chat et à l'implication de ceux qui étaient à distance. Ça m'a permis de me dire que même si je n'étais pas présente physiquement à toutes les réunions, je pouvais en être informé et suivre le fil de chez moi. La culpabilité était amoindrie, et mon envie de participation comblée en partie.Après la réunion
Le lendemain même, j'ai exporté les notes prises en ligne en fichier texte et l'ai enregistré dans mon dossier "CR Foyer rural". L'animatrice n'a pas eu besoin de m'envoyer par mail le compte rendu.- Non
Un peu d'OpenStreetMap, de la technique et beaucoup de patience pour une valorisation citoyenne et cartographique du patrimoine de garrigue
Des chantiers collectifs développés par les membres du réseau
Les membres du Collectif des Garrigues (350 personnes) engagent un travail commun sur plusieurs "chantiers". L'objectif étant de créer, de valoriser et de transmettre des biens communs (connaissances, photographies, écrits, réflexions) sur le territoire des garrigues.Depuis 2010, plusieurs chantiers sont développés, pour n'en citer que quelques-uns:
- Le pilotage d'un Atlas des Garrigues (livre grand public co-écrit qui fait l'état des lieux de toutes les connaissances actuelles sur le territoire - sortie à l'automne 2013) ,
- l'enrichissement d'une galerie photo partagée,
- de la cueillette en garrigue, et du recueil de recettes sur le territoire,
- du patrimoine de garrigue, pierre sèche et capitelles, charbonnières et inventaires,
- ou encore des chantiers autour de la découverte d'outils, tel que le média sonore, ou la cartographie participative.
Les membres du réseau qui participent à ces différents chantiers disposent d'espaces internet (wikis) pour travailler et produire du contenu ensemble et à distance. Ils disposent de listes de discussion, d'outils de co-écriture (Etherpad), de "logiciels" permettant d'organiser le travail (en présence sur les aspects logistiques, ou concernant la répartition des tâches) et d'outils pour diffuser leurs travaux. De nombreux chantiers fonctionnent bien, avancent vite, certains sont d'ailleurs sur le point d'aboutir (l'Atlas notamment) alors que de nouveaux projets apparaissent chaque mois. Les membres du réseau développent eux-mêmes les chantiers et animent la participation autour de ces différents axes de travail. Une fois les premières productions créées, les travaux sont valorisés et diffusés plus largement, à travers notamment la lettre électronique mensuelle du réseau et le site internet du Collectif des Garrigues, le wikigarrigue.info. Un fonctionnement qui nourrit sans cesse l'envie de travailler ensemble pour approfondir certains projets... qui amène aussi à faire converger plusieurs chantiers pour en monter de nouveaux. En démontre l'expérience présentée ici !
Les membres du réseau ont décidé de croiser deux de leurs chantiers collectifs..
Deux chantiers, l'un autour du patrimoine de garrigue et l'autre autour de la cartographie participative sur un territoire, ont été développés parallèlement dès 2011 puis 2012 sous une 1ere forme conviviale de journées de découvertes et d'échanges, les Rendez-vous des Garrigues (sortie mensuelle du réseau), et d'un travail en groupe à distance par des échanges mails et de la co-écriture de synthèse collective. Les deux chantiers ont eu une organisation et un fonctionnement propre. Peu à peu, ils ont trouvés un terrain d'expérimentation intéressant où converger, donnant lieu à un projet de cartographie participative du patrimoine pour impliquer les habitants dans la connaissance et la gestion de leur territoire de vie.Comment les membres du Collectif des Garrigues ont-ils travaillés pour faire avancer, indépendamment, ces deux chantiers? Comment le lien s'est-il fait par la suite ?
La démarche de valorisation des connaissances et des savoirs locaux
Cette démarche de rassemblement des connaissances et des savoirs sur les garrigues est en fait l'histoire du projet garrigue ! Depuis 2004, l'objectif du Collectif des Garrigues est de mettre en débat l'avenir du territoire, de partager les connaissances acquises mais éparpillées sur les garrigues pour apprendre à mieux les connaître et ainsi mieux les gérer.Le volet connaissances "patrimoine" s'est accéléré dès 2011, avec l'organisation d'un Rendez-vous des Garrigues autour de ce thème. Le patrimoine en pierre sèche est particulièrement identitaire des garrigues et les structures (associations ou collectivités) qui ont en charge la mise en valeur et la restauration de ce patrimoine à l'échelle locale vivent à peu près les mêmes problématiques qu'ils soient des quatre coins du territoire. Ils ont eu besoin de se retrouver et de prendre un temps de réflexion collective pour pouvoir avancer ensemble sur certains projets.
Suite à ce Rendez-vous des Garrigues, quelques actions concrètes ont donc été développées :
- Découvrir ensemble les différents sites patrimoniaux des garrigues du Gard et de l'Hérault. (Chose faite dès l'automne 2012 avec un Rendez-vous des Garrigues patrimoine sur Poussan (34)).
- Faire un annuaire des associations spécialisées sur le territoire permettant d'enrichir les expériences et les échanges du groupe.
- Mettre en commun les documents réalisés par les acteurs du patrimoine (plaquette de présentation des sites, études et inventaires)..
À l'automne 2012, au vue des échanges sur la liste, il est décidé de proposer un second Rendez-vous des Garrigues sur ce thème. Émerge alors l'idée de disposer de l'inventaire de tous les inventaires des capitelles réalisés sur le territoire des garrigues et d'arriver ainsi à une carte des zones à capitelles à l'échelle de celui-ci (400 000ha).
Un des membres du groupe patrimoine prend le projet en main.
- Le premier travail s'est fait sur place, lors du Rendez-vous des Garrigues, avec la vingtaine de participants, l'idée était de dessiner en direct sur des grandes cartes papiers du territoire les coins à capitelles,
- ensuite, une bonne partie du travail s'est enrichie par les échanges de mails. Une mobilisation importante s'est faite pour disposer de l'inventaire des inventaires effectués sur le territoire, par les associations et les structures intéressées.
- Un important travail de synthèse a été fait, afin d'alimenter un tableur Excel : Détermination des zones riches en capitelles et cabanes : Gard - Hérault.
- Par département et par grande entité paysagère, les informations suivantes ont été renseignées : s'il y avait eu une étude de faite (type inventaire), si oui, le nom de l'auteur, la structure, le nombre de capitelles (estimé ou connu) et le nombre de celles en bon état, si celles-ci étaient cartographiées ou pas, et quelques observations générales.
- En parallèle, nous avons pu recueillir et informatiser l'ensemble des études transmises, pour les déposer sur la plate forme internet du Collectif des Garrigues,
- En deux mois, la carte a pu être construite. Elle illustrera d'ailleurs un des articles de l'Atlas des Garrigues.
Un second chantier, la dynamique de cartographie libre et citoyenne pour animer son territoire
Pour ce chantier, ce sont les associations Outils-Réseaux, et Tiriad qui nous ont lancé et motivé à découvrir la dynamique d'OpenStreetMap et tout ce qui va avec... Ils nous ont proposé une journée de formation à OSM suivie d'un Rendez-vous des Garrigues autour de cet outil et de ce que l'on pouvait espérer sortir de cette approche de cartographie libre sur un territoire. Un Rendez-vous plus technique mais qui a tout de même attiré plus d'une quinzaine de personne. Des membres du réseau, avant-gardistes (!), qui ont perçu l'intérêt d'une telle démarche pour la valorisation de leurs connaissances du territoire.La formation s'est déroulée à Gignac (34) en avril 2012, s'en est suivi des carto-party sur le territoire pour continuer à se former. L'idée pour chacun de ces temps était de s'entraîner aux relevés et à leur mise en ligne et d'arriver aussi peu à peu à se spécialiser dans la cartographie des éléments qui nous tenaient à coeur (et notamment les éléments du patrimoine). À chaque carto-party, nous avons réussi à entraîner toujours plus de nouvelles personnes...
Dès le printemps 2012, un groupe, composé d'une bonne quarantaine de personnes, suit le projet de "cartogarrigue". Ils disposent d'une simple liste de discussion pour échanger et travailler ensemble, mais elle est bien active et réactive, et de temps conviviaux que le réseau du Collectif des Garrigues accompagne, du moins dans l'organisation et la logistique.
Le groupe "cartogarrigue" va dans un premier temps prendre du temps pour se former à l'outil, se construire un discours commun. Pour ensuite s'ouvrir et s'entraîner en réel en organisant des carto-party sur le territoire. L'idée de pouvoir cartographier les éléments du patrimoine émerge assez rapidement, et notamment parce que les membres du groupe ont fait de nombreuses passerelles entre leurs journées et le chantier patrimoine qui avance en parallèle... Les invitations sont lancées, et chacun a une place pour apporter ses savoirs et ses expériences dans chacun des deux chantiers.
Ce mouvement de groupe, et ce croisement d'intérêts arrivent à l'élaboration d'un glossaire OSM adapté à la garrigue où sont rentrés les termes spécifiques au territoire. (Olivette, four à chaux, mazet, capitelles..) et des tags associés, donc.
Aujourd'hui le croisement de ces deux démarches donne de belles perspectives de partenariat, de projet commun et de financements
Ces deux dynamiques croisées donnent lieu a une réponse commune à un appel d'offre lancé par l'agglomération de Nîmes Métropole dans le cadre de sa politique de développement durable 2013 ; "La cartographie participative du patrimoine pour impliquer les habitants dans la connaissance et la gestion de leur territoire de vie".Le projet proposé consiste en l'organisation d'une journée d'informations et d'échanges d'expériences sur la cartographie collaborative. Afin de présenter la démarche, présenter les expériences de territoires investis dans ces dynamiques, présenter le glossaire spécial garrigue, pour élaborer collectivement un programme de carto-party pour l'année. L'idée est de travailler en partenariat étroit avec l'ensemble des acteurs des deux chantiers, des contributeurs OSM, les référents des chantiers, les associations ou structures locales s'intéressant au patrimoine...
De nouveaux partenariats sont apparus depuis :
- Une collaboration avec le master SILAT : Système d'Information localisé pour l'Aménagement du Territoire. L'équipe enseignante souhaite avoir une approche thématique de leur cartographie, pouvoir cartographier du patrimoine plus que du plan de ville ou de village...
- Une collaboration qui va dans le même sens avec l'école de Montpellier SupAgro .
- Aussi, le groupe "cartogarrigue" va être mobilisé pour apporter son expérience sur l'organisation d'une carto-party avec le Carré d'Art de la ville de Nîmes...
Les chantiers continuent aussi indépendamment l'un de l'autre...
Pour le projet de cartographie libre du territoire, le Collectif des Garrigues souhaite développer une interface web cartographique, où serait diffusée des cartes thématiques d'enjeux ou de connaissances des garrigues (géologie, ressource en eau, risques incendie..) sur le site de l'Encyclopédie Vivante des Garrigues. Avec un second volet et une attention particulière portée sur la mise en place d'un outil participatif pour l'inventaire de différents types d'informations et de données qui intéressent l'aménagement futur des garrigues (les déplacements, les services de proximité, l'agriculture).Pour le projet patrimoine, il semble intéressant de poursuivre les discussions et cet enrichissement de connaissances sous la forme de chantiers collaboratifs. Avec notamment la co-écriture d'articles et des thèmes à traiter tels que la typologie des constructions, les capitelles dans la littérature, ou encore les capitelles et les parcelles foncières... par exemple.
Le Collectif des Garrigues, un réseau d'acteurs au service du territoire des garrigues du Gard et de l'Hérault
Les garrigues sont riches d'une faune et d'une flore diversifiées et originales, d'une histoire et d'une culture ancienne fortement liées aux origines des activités de l'homme (bergers et charbonniers, capitelles et autres construction en pierres sèches), elles sont aussi riches de leurs paysages. Jusqu'alors peu prises en compte et considérées bien souvent comme "un ventre mou entre les Cévennes et le Littoral Languedocien" sans véritable projet structurant, les garrigues Gardoises et Héraultaises se laissent découvrir et s'organisent pour faire valoir leur identité. Ainsi, des acteurs du territoire (chercheurs, élus, gestionnaires, habitants et usagers) se sont rassemblés pour enrichir leurs connaissances, leurs expériences, dans une volonté de mieux comprendre, mieux appréhender et mieux agir pour ces garrigues. Le Collectif des Garrigues est né ! Il "a pour vocation de rassembler et de valoriser les expériences et les connaissances sur la garrigue. De contribuer au rapprochement des acteurs du territoire. Et enfin de susciter la réflexion sur le futur des garrigues, préservant et développant les spécificités de ce territoire, dans le respect des milieux et de sa vie citoyenne".- Non
Un questionnaire Framaforms pour le Conseil de Développement de l'agglo de Saint-Nazaire (44)
Dans le cadre de l'atelier "Participation Citoyenne" du Conseil de Développement ("La Carène" de l'agglomération de Saint-Nazaire soit 10 communes), nous avons décidé d'envoyer un questionnaire vers les Directeurs.trices des mairies. J'ai proposé de créer le questionnaire dans Framaforms (1ère expérience pour moi).
Framaforms permet (entre autres) :
- de créer des sondages, questionnaires ou autres formulaires plus ou moins complexes et sur-mesure avec toutes sortes de champs (listes déroulantes, cases à cocher, champ texte libre, etc.)
- de créer un formulaire vierge ou de cloner un formulaire existant publié comme "modèle" par d'autres utilisateurs
- de partager votre formulaire afin qu'il soit utilisé comme "modèle" par vous-même ou d'autres utilisateurs
- de les diffuser facilement avec une adresse web ou en les intégrant dans un site Internet
- de récupérer le contenu sous format CSV ou Excel
- d'avoir une analyse graphique rapide des résultats.
Principales étapes de ma démarche
1/ écriture du questionnaire sur un pad collaboratif sous FramaPad (https://framapad.org/fr/)
2/ création d'un compte Framaforms
3/ création du questionnaire
4/ validation du questionnaire
5/ envoi du questionnaire
6/ recueil et exploitation des réponses
Les pièges ou difficultés que j'ai rencontrés
- à la création du compte Framaforms, j'ai utilisé l'adresse mail du Conseil de Développement auquel je n'avais jamais eu accès. Un mail de confirmation de création de compte Framaforms étant envoyé à l'adresse mail référencé...je n'ai pas pu validé la création du compte. J'ai donc créer le compte Framaform avec mon adresse mail personnelle sans connaitre les conséquences sur la lecture des réponses au questionnaire.
- lors de la création des questions, plusieurs choix de champs sont possibles mais je n'ai pas trouvé de tutos suffisamment détaillés qui détaille de façon exhaustives toutes ces variantes sauf :
- "Zone de texte" permet de créer une question ouverte
- "Bouton radio" permet de proposer une liste dans laquelle une seule réponse est possible
- "Cases à cocher" permet de proposer une liste dans laquelle plusieurs réponses sont possibles
Points de vigilance
- les questionnaires sont limités dans le temps : ils sont accessibles aux destinataires pendant 6 mois maximum ("date seuil" paramétrable), les réponses sont accessibles 2 mois supplémentaires après la "date seuil", le questionnaire est détruit à la fin de ces 2 mois.
- si les libellés contiennent des accents, penser à modifier la clé du formulaire (alias) générée automatiquement sans lettre accentuée (remplacées par des _) : cette clé est reprise comme nom de colonne dans le fichier de résultats, et "evenement" est plus compréhensible que "_v_nement".
Ressources en ligne pour créer un questionnaire sous Framaforms
- la documentation FramaSoft sur les fonctionnalités de Framaforms : https://framaforms.org/fonctionnalites
- les astuces de Framasoft : https://docs.framasoft.org/fr/framaforms/astuces.html
- les vidéos du Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF) au Canada : http://cdeacf.ca/
- 1. Comment créer un compte sur Framaforms ? (4'39) : https://www.youtube.com/watch?v=TOYkWjiaMXE
- 2. Comment créer un formulaire à partir d'un modèle sur Framaforms ? (11'11) : https://www.youtube.com/watch?v=rs4yj07ugdM
- 3. Comment créer un formulaire sans utiliser de modèle sur Framaforms ? (9'52) : https://www.youtube.com/watch?v=ZS8NRFQNssM
- 4. Comment diffuser votre formulaire réalisé avec Framaforms ? (2'51) : https://www.youtube.com/watch?v=bCVJHxwZDH8
- 5. Comment récupérer les réponses à votre formulaire réalisé avec Framaforms ? (4'35) : https://www.youtube.com/watch?v=Neqqgf-p33U
- Oui
Un wiki au service d'un groupe de travail sur l'animation
Ce Gt visent les professionnels de l'éducation à l'environnement, enseignants, bénévoles, sympathisants...
Il vise à créer les conditions favorables à un travail collectif pour favoriser la pratique de la sortie nature en Wallonie, pour les grands et les petits.
Après une gestion "traditionnelle" du GT (échange de mails), l'animateur du réseau a opté pour la mise en place d'un site internet wiki (yeswiki) couplé à une mailing list.
Ce passage a permis la création d'une dynamique plus participative et décentralisée du GT.
Dans un premier temps, le wiki a été créé et customisé par un membre du réseau maîtrisant l'outil technique.
Les pages du wiki ayant été placées comme "modifiable par tous", l'animateur de réseau garde la main complète sur le contenu du wiki et ne dépend de personne pour modifier et faire vivre le wiki.
Afin de diminuer encore les freins à la participation sur ce wiki(certains membres du réseau ayant une appréhension par rapport aux outils TIC et donc aussi par rapport à l'utilisation d'un wiki -bien que très simple-) il a été décidé d'intégrer dans certaines pages du wiki (construction des ordres du jour, PV des réunions...) des "pad" (espace d'écriture direct ne nécessitant pas de compte ou de connaissances techniques).
L'utilisation de ce wiki a permis :
- L'alimentation partagée d'un album photo sous licence CC BY SA.
- La mise en place d'une veille collective.
- La co-construction des ordres du jour
- La centralisation des PV et docs de travail.
- Le partage d'une carte mentale reprenant l'état du chantier.
L'utilisation de ce wiki a soulevé les remarques suivantes :
- Une clarification de la licence utilisée pour les productions collectives (CC BY SA) a rencontré une enthousiasme étonnant.
- La pratique de co-construction des ordres du jour ou des PV ravis divers membres peu habitués à ce genre de pratique dans leur structure.
- Il conviendra de mettre en place une formation sur le wiki afin de que TOUS les membres soient capables de modifier à leur guise le wiki.
- Non
Un wiki pour le réseau EEDD de la Savoie
La mise en place d'une plate-forme d'échange participative était une volonté du Comité de Pilotage du Réseau EEDD73. Mes compétences sur ces outils étaient donc intéressantes pour l'ensemble du projet.
Pour la mise en place de ce Wiki, j'ai réalisé des interviews de structures utilisant cette plate-forme afin qu'ils m'éclairent sur les démarches (REEMA, Outils-réseaux ...).
Connaissant les rudiments d'utilisation de l'outil, j'ai fait beaucoup de recherches bibliographiques et de "test" pratique.
Rencontre en territoire
L'espace "Rencontres en territoire", est dédié à l'information, l'organisation ainsi qu'à la participation des acteurs à ces événements, dont l'objectif est de réunir l'ensemble des acteurs de l'Éducation à l'Environnement et au Développement Durable afin de finaliser la charte.Nous sommes partis d'un constat simple : Les boîtes mail sont "inondées" d'informations et les personnes ne peuvent tout traiter. La démarche active d'aller chercher l'information nous a donc paru intéressante à mettre en oeuvre.
Cet espace sert donc de plate-forme d'échange direct entre les personnes concernées, sans passer directement par l'animatrice du réseau.
Une initiation aux outils collaboratifs ...
Dans cette dynamique, nous avons mis en place une formation aux outils collaboratifs en ligne, avec une partie entièrement dédié à l'utilisation du wiki.L'information a donc été transmise par rapport à la mise en place de ce site participatif.
Une plate-forme de ce type a permis de :
- Centraliser l'ensemble des données.
- Gagner du temps.
- D'intégrer l'ensemble des acteurs au projet afin de construire ensemble et de partir de leurs attentes (organisation du co-voiturage, modalités pratiques, repas partagé).
Points forts
- L'ensemble des personnes inscrites ont eu accès à cette information et ont pu lire les informations.
- Consultation accrue des informations.
- Participation faible mais venant des personnes ayant reçu l'initiation.
Points faibles
- Peu de participation directe sur les pads et sur le wiki
- Peu d'ouverture à d'autres.
À éviter ?
- Aller trop vite !
- Privilégier le contact humain en premier lieu et ensuite y incorporer les outils collaboratifs en ligne.
Des astuces
- Prendre le temps de demander l'avis pour que les personnes s'approprie cet outil.
- Initier les futurs usager avant la mise en place (importance du contact physique avant la collaboration à distance).
- Permettre aux utilisateurs des espaces de liberté.
- Rassurer les utilisateurs sur la sécurité des données.
- Non
Utilisation d'une carte Google pour les achats groupés
Fonctionnement
Ce n'est pas l'association qui crée des groupes mais c'est elle qui invite le citoyen ou le producteur à se rapprocher du groupe le plus proche, voire même en créer un. Les citoyens qui ne se connaissent pas laissent leurs coordonnées puis ensuite Pic'assiette les met en lien suivant leur origine géographique.L'idée était donc :
- De montrer l'existant à un public novice mais aussi pour les groupes déjà créés. En effet, sur le territoire entre Nîmes et Montpellier plusieurs groupes existent, sans se connaître. Chaque groupe gère son fonctionnement, se questionne mais sans échanger.
- De créer du lien, d'échanger entre groupes !
Au delà de créer du lien, l'objectif est réfléchir d'une façon collective sur : comment aider à la diversification des débouchés pour les producteurs et pérenniser cette démarche sans que cela repose toujours sur le même noyau de personnes ?
La participation est libre, il n'y a pas besoin d'inscription pour se référencer. Le plus gros du référencement a été réalisé par l'association Pic'assiette qui a pris le temps de rencontrer et d'échanger avec les groupes proches de Montpellier ensuite les groupes se sont rencontrés et gèrent leur rythme de réunion, leur ordre du jour, etc... De façon autonome.
L'outil a servi d'exemple pour créer une carte référençant les groupement d'achat citoyens, mais au niveau de la région Languedoc-Roussillon toute entière. (http://site-coop.net/gaclr/)
L'avantage principal de ce type de carte est la visibilité rapide des initiatives.
Quelques préconisations :
- Il faut penser à l'actualiser.
- Il faut penser à former les personnes.
- Il faut l'animer. L'outil en lui même ne suffit pas, il faut faire connaître par des représentation sur stand, journée grand public.
La suite
La deuxième étape consiste à référencer les outils qui permettent de commander, les démarches et actions mises en place pour que le groupe devienne pérenne. L'association a d'ailleurs participé aux Rencontres Moustic afin de rendre sa démarche encore plus collective et collaborative.- Non
Utilisation des listes à Tela Botanica
La première tela-botanicae a été ouverte en mars 1999, lors de la création du réseau. Elle s'appuie sur les services offerts par Yahoo Groupes. Elle est toujours active à l'heure actuelle : 1092 membres et 34000 messages échangés depuis sa création, avec une moyenne de 225 messages par mois (bilan réalisé le 8 mars 2010).
Mixité des membres
La liste regroupe spécialistes et amateurs, néophytes et passionnés chevronnés de la botanique. Une personne débutante pose une question et ce sont des dizaines de spécialistes qui répondent, parfois de manière très pointue. Gageons que s'ils s'étaient regroupés entre eux, les échanges n'auraient probablement pas été aussi dynamiques (peur d'être jugé par les pairs, haut niveau d'entrée dans les débats...).Division en groupes thématiques
A fur-et-à-mesure des échanges, des discussions thématiques se sont engagées, créant parfois un encombrement de messages sur la liste. L'animateur du réseau, qui pilotait en attention, a tout de suite proposé de créer un autre groupe de discussion spécifique. Et ainsi, plus d'une cinquantaine de groupes thématiques se sont créés, donnant lieu, pour certains, à un travail coopératif intense et à des productions collectives.Synthèses des listes
L'avantage de diviser ainsi le réseau en groupes thématiques est que l'on peut ne s'abonner qu'aux discussions qui nous intéressent, sans recevoir un flot de mails quotidien. L'inconvénient c'est qu'on n'a pas une vision globale de ce qui se passe dans le groupe. Pour remédier à ça, un des membres du réseau a animé la réalisation de synthèses des discussions : la personne qui posait une question devait ensuite rédiger une synthèse avec toutes les réponses reçues.Trois niveaux de synthèses ont été définis en fonction du niveau de restitution des informations.
- Niveau 1 - Collecte des messages. Redonne la totalité des échanges sur un sujet (pas de traitement autre que de rassembler tous les messages dans l'ordre et de faire un nettoyage de forme).
- Niveau 2 - Collecte et mise en forme. Synthèse intermédiaire avec un peu de mise en forme.
- Niveau 3 - Synthèse. Synthèse enrichie (avec additions et contrôles des références).
Des outils pour faciliter et cadrer les échanges
Le réseau a également mis en place des outils pour faciliter l'accès à ces listes par de nouveaux membres : modes d'emploi animés (tutoriel vidéo) et une charte de bonne conduite (Nétiquette).Utilisation des questionnaires Google à la FNAMI LR.
La mise en place d'un questionnaire devait permettre de tester les idées de ce groupe restreint auprès de l'ensemble des membres du réseau et éventuellement de les enrichir.
La première option (faire un questionnaire papier, l'envoyer, récupérer les réponses, les saisir, les traiter puis en faire une synthèse avant de la restituer au groupe) fut vite abandonnée : trop de temps, et trop de moyens nécessaires.
Afin de faciliter le travail, un questionnaire Google a été mis en place.
Le premier "L'association FNAMI-LR existe depuis 2003, répond-elle à nos besoins ? Vers quoi voulons-nous évoluer ? " a permis de récupérer près de 100 réponses.
Formation à l'usage des questionnaires Google
Un peu plus d'une heure a été nécessaire pour apprendre à créer un questionnaire pour des personnes néophytes, cette formation a permis au groupe de prendre totalement en main l'outil qui est maintenant assez systématiquement utilisé. On a pu noter son utilisation par ces bénévoles associatifs dans un cadre professionnel.Administration du questionnaire
Les questionnaires créés ont été envoyés par mail mais aussi mis sur le site de la FNAMI. Cela permettait aux membres du réseau de répondre en direct aux questions posées. Les résultats s'incrémentaient automatiquement dans un tableau de Google Document.Analyse des résultats
Google Document permet de faire un traitement automatiques des réponses lorsqu'il le peut (histogrammes, moyennes, camemberts...) grâce à la fonction formulaire/afficher un résumé des réponses. Plusieurs pages de traitement facilitent énormément le travail d'analyse.Restitution des résultats
Les résultats ont été restitués lors d'une assemblée générale. Ils ont confirmé certaines analyses du groupe de pilotage, permettant au passage la démonstration collective et partagée des besoins mais ils ont surtout révélé un certain nombre de nouveaux points jugés par le groupe comme prioritaires.Certains résultats ont été restitués automatiquement sur le site grâce à la possibilité qu'offre Google de créer des widgets des résultats sous forme de carte, sous forme de graphique ou sous forme de tableau...
Ce procédé de restitution immédiate et automatique a de nombreuses vertus : renforcement positif de la participation (ce que j'ai donné est de suite utilisé et visible), encouragement à la participation (on ne me voit pas, il faut que je réponde), ça fait "Bling bling" et certains y sont sensibles ;-)
- Non