Convivialité & commensalité
Description de la ressource
Convivialité : n.f. Caractère d’une société qui favorise les échanges, les relations franches et amicales entre les personnes, entre les groupes.
Commensalité : n.f. Fait d’être compagnon•ne de table
La convivialité et la commensalité sont à mettre au coeur des projets, de la vie d’une communauté, de l’organisation des communs.
Cela fait partie des ingrédients incontournables et trop souvent négligés.
Peut-être parce qu’ils sont comme évidents et que nous oublions d’en prendre soin. Peut-être parce qu’ils sont simples et qu’ils ramènent chaque personne au sein du projet, de la communauté, à se considérer avant tout comme un•e humain•e parmi d’autres. Peut-être parce que nous avons tendance à mettre au dessus les objectifs, les impacts que doit avoir le projet, l’évaluation, parce qu’il y a des financeurs qui attendent des résultats tangibles, des chiffres.
La recette est bien plus complexe que cela, je vous l’accorde. Pour toutes celles et ceux qui ont participé à un projet, celles et ceux qui les accompagnent, les facilitent, les animent, nous savons qu’il n’y a pas de recette miracle.
Nous avons en tête qu’en même ceci :
- Savoir ce qui a réuni le groupe, la communauté, autour de quels besoins. La raison d’être.
- Savoir ce sur quoi nous avons envie d’agir, ce qu’il y a à changer. Le sujet, l’objet.
- Avoir un chemin sur lequel cheminer sans trop qu’il soit balisé, sans trop d’impératif. Les objectifs, les finalités.
- Avoir des règles communes au sein du groupe pour que chacun•e se sente bien, à sa place, puisse participer, créer, inventer, rêver, être, faire,… Le cadre commun.
- Avoir des modes pour choisir, pour décider, pour se mettre d’accord, pour discuter et aboutir à une réponse commune. La gouvernance.
- Etre attentif•ive à chaque personne du groupe, vigilant•e à la parole de chacun•e, à l’écoute, à l’espace, aux lieux de vie, aux traces, à relier le passé-présent-futur. L’attention.
- Etre prêt•e à être surpris•e, ouvert•e à une dose d’imprévisible, à devoir s’adapter, à ne pas tout maitriser, à ce que des conflits surgissent peut-être, à ce que l’on soit dépassé par le projet. La vie.
- Etre dans l’action, dans le faire, le faire faire, l’apprentissage, le partage, la capacitation. L’intention.
- Etre en recherche-action, à faire et observer ce que l’on fait, défaire, refaire, prendre du recul, interroger les participant•e•s pour améliorer les choses. L’évaluation.
- Penser aux traces que l’on laisse, que l’on crée, à la matière vivante que le projet dépose ici et là, aux présent•e•s et aux absent•e•s. La compostabilité.
Revenons à la convivialité et la commensalité. Elles engendrent notamment le plaisir de faire ensemble puisqu’à un moment donné les réjouissance vont arriver, le plaisir d’être ensemble, de manger ensemble seront là. Ces ingrédients sont dans chaque co : co-élaborer, co-construire, co-animer, co-évaluer, co-dévider, co-opérer et bien d’autres. Ils se diffusent, s’infusent, se répandent, se distillent, fleurissent, émergent au gré du projet, des envies des un•e•s et des autres, de la spontanéité, des échanges formels et surtout informels. Ils font lien et liant, brique et ciment du projet. Ils participent à consolider les relations, à créer des souvenirs communs voire des expériences irréversibles.
Derrière ces deux mots, se cachent :
- Une discussion durant la pause café, thé, chocolat ou autre.
- Un repas en mode auberge espagnole où chacun•e ramène un peu de sa culture culinaire et l’offre aux autres.
- Un événement festif qui se transforme en boeuf musical ou en piste de danse improvisée.
- Une proposition de déposer quelqu’un•e en voiture pour lui faire gagner du temps et qui permet de faire connaissance pendant le trajet.
- Un apéro avec ou sans alcool dans lequel on déborde du sujet et où on finit par refaire le monde.
- Un livre, un texte, une musique, une danse, une exposition, une sortie culturelle que l’on donne à quelqu’un du projet parce que cela nous a fait penser à lui•elle.
- Une mise en lien faite spontanément en disant « il faut à tout prix que tu le•la rencontres, cela va matcher »
- Un coup de main inattendu pour finaliser le chantier, pour boucler la com' dans les temps.
- Des moments décalés entre formel et informel, comme une séance d’automassage, un jeu grandeur nature, un fou-rire.
- Et bien d’autres choses.
Bref la convivialité et la commensalité font du bien, autant aux publics, aux participant•e•s, aux acteurs•trices, aux parties prenantes, aux porteurs•euses du projet, à l’équipe projet, aux humain•e•s que nous sommes, aux enfants, aux adultes (et à leur part d’enfance).
Commensalité : n.f. Fait d’être compagnon•ne de table
La convivialité et la commensalité sont à mettre au coeur des projets, de la vie d’une communauté, de l’organisation des communs.
Cela fait partie des ingrédients incontournables et trop souvent négligés.
Peut-être parce qu’ils sont comme évidents et que nous oublions d’en prendre soin. Peut-être parce qu’ils sont simples et qu’ils ramènent chaque personne au sein du projet, de la communauté, à se considérer avant tout comme un•e humain•e parmi d’autres. Peut-être parce que nous avons tendance à mettre au dessus les objectifs, les impacts que doit avoir le projet, l’évaluation, parce qu’il y a des financeurs qui attendent des résultats tangibles, des chiffres.
La recette est bien plus complexe que cela, je vous l’accorde. Pour toutes celles et ceux qui ont participé à un projet, celles et ceux qui les accompagnent, les facilitent, les animent, nous savons qu’il n’y a pas de recette miracle.
Nous avons en tête qu’en même ceci :
- Savoir ce qui a réuni le groupe, la communauté, autour de quels besoins. La raison d’être.
- Savoir ce sur quoi nous avons envie d’agir, ce qu’il y a à changer. Le sujet, l’objet.
- Avoir un chemin sur lequel cheminer sans trop qu’il soit balisé, sans trop d’impératif. Les objectifs, les finalités.
- Avoir des règles communes au sein du groupe pour que chacun•e se sente bien, à sa place, puisse participer, créer, inventer, rêver, être, faire,… Le cadre commun.
- Avoir des modes pour choisir, pour décider, pour se mettre d’accord, pour discuter et aboutir à une réponse commune. La gouvernance.
- Etre attentif•ive à chaque personne du groupe, vigilant•e à la parole de chacun•e, à l’écoute, à l’espace, aux lieux de vie, aux traces, à relier le passé-présent-futur. L’attention.
- Etre prêt•e à être surpris•e, ouvert•e à une dose d’imprévisible, à devoir s’adapter, à ne pas tout maitriser, à ce que des conflits surgissent peut-être, à ce que l’on soit dépassé par le projet. La vie.
- Etre dans l’action, dans le faire, le faire faire, l’apprentissage, le partage, la capacitation. L’intention.
- Etre en recherche-action, à faire et observer ce que l’on fait, défaire, refaire, prendre du recul, interroger les participant•e•s pour améliorer les choses. L’évaluation.
- Penser aux traces que l’on laisse, que l’on crée, à la matière vivante que le projet dépose ici et là, aux présent•e•s et aux absent•e•s. La compostabilité.
Revenons à la convivialité et la commensalité. Elles engendrent notamment le plaisir de faire ensemble puisqu’à un moment donné les réjouissance vont arriver, le plaisir d’être ensemble, de manger ensemble seront là. Ces ingrédients sont dans chaque co : co-élaborer, co-construire, co-animer, co-évaluer, co-dévider, co-opérer et bien d’autres. Ils se diffusent, s’infusent, se répandent, se distillent, fleurissent, émergent au gré du projet, des envies des un•e•s et des autres, de la spontanéité, des échanges formels et surtout informels. Ils font lien et liant, brique et ciment du projet. Ils participent à consolider les relations, à créer des souvenirs communs voire des expériences irréversibles.
Derrière ces deux mots, se cachent :
- Une discussion durant la pause café, thé, chocolat ou autre.
- Un repas en mode auberge espagnole où chacun•e ramène un peu de sa culture culinaire et l’offre aux autres.
- Un événement festif qui se transforme en boeuf musical ou en piste de danse improvisée.
- Une proposition de déposer quelqu’un•e en voiture pour lui faire gagner du temps et qui permet de faire connaissance pendant le trajet.
- Un apéro avec ou sans alcool dans lequel on déborde du sujet et où on finit par refaire le monde.
- Un livre, un texte, une musique, une danse, une exposition, une sortie culturelle que l’on donne à quelqu’un du projet parce que cela nous a fait penser à lui•elle.
- Une mise en lien faite spontanément en disant « il faut à tout prix que tu le•la rencontres, cela va matcher »
- Un coup de main inattendu pour finaliser le chantier, pour boucler la com' dans les temps.
- Des moments décalés entre formel et informel, comme une séance d’automassage, un jeu grandeur nature, un fou-rire.
- Et bien d’autres choses.
Bref la convivialité et la commensalité font du bien, autant aux publics, aux participant•e•s, aux acteurs•trices, aux parties prenantes, aux porteurs•euses du projet, à l’équipe projet, aux humain•e•s que nous sommes, aux enfants, aux adultes (et à leur part d’enfance).
Type de ressource
Notion, concept
Thématique de la ressource
- Autre
Auteur.trice(s) de la ressource
Clément Charleux
Licence d'utilisation la ressource
CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
Cette fiche est elle un brouillon ?
- Non