FlickR - créer une bibliothèque d'images

Pour quel usage utiliser cet outil ?
  • Gérer des données (collecter, organiser, analyser et partager)
Est-ce un outil libre / Opensource ? Non
Difficulté de prise en main Il y a plus facile mais aussi plus compliqué
Description de l'outil FlickR est un service en ligne qui permet de stocker des photos et d'être utilisé comme une bibliothèque d'images en ligne en utilisant :
  • un système de mots-clés
  • la création de groupes de contributeurs·trices ouverts ou fermés (albums)

FlickR peut-être utilisé pour mutualiser un grand nombre de photos entre plusieurs utilisateurs·trices autour d'une thématique ou d'un quartier par exemple.
Avantages de l'outil
  • 1 To d'espace de stockage mis à disposition gratuitement
  • large choix de licences,
  • possibilité de définir un accès public ou privé pour ses photos,
  • fait référence dans la recherche de licence libre,
  • moteur de recherche et référencement efficace
Inconvénients de l'outil
  • nécessite une adresse yahoo pour se créer un compte
  • contribution à un album commun nécessite d'être à l'aise avec le numérique
  • modèle économique basé sur les données des utilisateurs·trices
Auteur.trice(s) de la ressource Coopérative Artefacts (Malvina Balmes / Romain lalande)
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s ayant expérimenté cet outil
FlickrCreerUneBibliothequeDImages_flickr.png
Cette fiche est elle un brouillon ? En cours de rédaction

Evernote

Pour quel usage utiliser cet outil ?
  • Gérer des données (collecter, organiser, analyser et partager)
  • Suivre l'avancée d'un projet, gérer ses tâches
Est-ce un outil libre / Opensource ? Non
Difficulté de prise en main Facile
Description de l'outil Carnet de note virtuel, Evernote est un outil gratuit qui permet de mieux gérer son information au quotidien en centralisant en un seul et même lieu toutes ses données.

L'inscription à ses services est gratuite. Il dispose également d'une version Premium (donc payante) qui propose des applications avancées (1 Go par mois de téléchargement vers votre espace, accès au support technique, meilleure sécurité).

Présentation


Pré-requis
  • Navigation sur Internet.

Fonctionnalités
  • Capturer des pages web comprenant du texte, des liens et des images.
  • Stocker et archiver ses informations sous forme de prise de notes et sur un portail personnel.
  • Organiser et structurer ses notes en les rassemblant par carnets et mots-clés.
  • Les conserver sans limite de temps.

Prise en main
Guide de prise en main réalisé par Sylvie Roth et Frédéric Soussin, pour CRéATIF.
Comment débuter avec Evernote : tutoriel
Avantages de l'outil Simple à utiliser, ce logiciel permet de centraliser toutes ses données via une interface bien réalisée et de les synchroniser sur ses différents appareils. Il existe pour une utilisation nomade : iPhone, iPad, BlackBerry, Android etc.) et propose des extensions à installer dans la barre d'outils des navigateurs pour capturer directement les contenus lors de la navigation. Il offre la possibilité d'effectuer une recherche dans ses notes par mots clés, par titres ou encore par lieux. Evernote permet également de partager ses dossiers avec d'autres utilisateurs.
Inconvénients de l'outil Il existe une version du logiciel disponible en ligne sur le web mais également une version client du logiciel qui doit être installé sur chaque ordinateur et téléphone utilisé (Mac, Win, Android). Il ne gère pas encore les vidéos (sauf le flux d'une webcam) et est doté d'un éditeur de texte qui reste un peu limité. Enfin, la version gratuite offre seulement la possibilité de lire les bloc-notes d'un autre utilisateur et non de les éditer, l'utilisation collaborative d'Evernote est donc limitée.
Auteur.trice(s) de la ressource Emilie Hullo, Outils Réseaux
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s ayant expérimenté cet outil
EvernotE2_256px-evernote.svg.png
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Framatalk / Jitsi

Pour quel usage utiliser cet outil ?
  • Discuter et échanger à distance
Est-ce un outil libre / Opensource ? Oui
Difficulté de prise en main Facile
Description de l'outil Framatalk vous permet de discuter avec vos ami·e·s sans installation complexe de logiciel ou inscription.
Vous discutez simplement, sans aucune analyse des données liées aux conversations.
Tout se passe entre vous et vos ami·e·s, directement depuis votre navigateur web.
Auteur.trice(s) de la ressource Louise Didier
Licence d'utilisation la ressource CC 0
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Analyse et codéveloppement autour de sa posture et de ses comportements coopératifs

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Permet d'analyser ses comportements favorisant ou limitant le faire-ensemble
Objectif
  • Evaluer et apprendre ensemble
  • Autre
Type d'outil
  • Animation de groupe
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
Durée
  • 60 à 120 min
Faisable à distance ? Ca s'adapte bien à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) En sous groupe, chacun consulte les fiches personna pour analyser individuellement ses comportements.
S'en suit un accélérateur de projet pour faire évoluer ses compétences.
Un partage authentique au groupe permet de mieux connaître chaque membre, d'adapter les pratiques de groupes et d'augmenter la confiance en chacun.
Déroulé détaillé Préparation :
- Créer des sous-groupes de 5-6 personnes, idéalement suite à une animation de production collective commune
- Distribuer un jeu de fiches “personnages et comportements types” par sous-groupe
- Distribuer une fiche “analyse individuelle” par personne

Etape 1  : analyse individuelle
- Chacun·e choisit la ou les fiches “personnages et comportements types” qui lui correspond.ent le plus
- Chacun·e remplit seul.e sa fiche d’analyse individuelle : prénom + tendance (personnage·s type dont il se rapproche le plus) + comportement·s limitant·s et comportement·s favorisant en adaptant à sa propre personnalité et expérience
- Chacun·e formule sur la fiche son besoin d’aide pour faire évoluer ses comportements impactants la collaboration
À préciser : Les fiches présentent des personnages stéréotypés. Elles ont pour objectifs d’inspirer et d’aider à se rendre compte de ses propres comportements limitants ou favorisants. Il est normal de ne pas correspondre à 100% à un personnage, d’être un agrégat de plusieurs. L’important est de pouvoir analyser ses propres comportements. Si besoin lire la fiche “exemple” de Martine à tendance perfectionniste. Ne pas remplir la partie “astuces”, cela sera fait après l’accélérateur de projet.

Etape 2 : partage au sous-groupe
Successivement chacun explique au groupe, de façon synthétique le personnage qu’il a choisi, ses principaux comportements limitants et ses principaux comportements favorisants la collaboration en terminant par sa demande d’aide pour faire évoluer ses comportements impactants le faire-ensemble.

À préciser : Le groupe ne réagit pas aux déclarations et n’émet pas de jugement. Il peut demander des précisions de compréhension.


Etape 3 : co-développement avec l’accélérateur de projet
Réalisation d’une séance d’accélérateur de projet pour répondre à la demande d’aide d’une des personnes du groupe, pour faire évoluer ses comportements impactants la collaboration.
À l’issue de l’accélérateur de projet, chacun·e prend 5 minutes pour remplir sa fiche d’analyse personnelle avec les éventuelles astuces
  • qu’il a tiré de l’accélérateur de projet.
À préciser : La méthode de l’accélérateur de projet est une méthode de brainstorming facilitant la génération d’idées ayant pour objectif d’aider la personne concernée à trouver ses propres solutions.
Cette méthode n’est pas uniquement dédiée à l’évolution de sa posture et peut s’adapter à toute sorte de problématiques précises ne demandant pas des compétences particulières (ex: comment diminuer la douleur lors d’une opération chirurgicale ?) ou la connaissance plus approfondie du contexte (ex : quels sont les facteurs qui ont déclenchés cette crise avec mes associés ?).Préciser que cette méthode peut être réutilisée pour les autres membres du groupe y compris à distance en visioconférence.


Etape 4 : Partage à l’ensemble du groupe et retours sur la séance
Chacun·e accroche sa fiche sur un panneau et synthétise sa tendance, ses comportements favorisants et limitants, sa demande d’aide au groupe (si encore valable) et ses éventuelles astuces pour développer ses comportements impactants la collaboration.
Retours sur la séance pour savoir comment chacun·e se sent (ex: météo intérieure https://www.metacartes.cc/faire-ensemble/recettes/meteo-interieure/, photolangage https://www.metacartes.cc/faire-ensemble/recettes/photolangage/ ….)
Félicitations collectives
À Préciser : Cette mise en commun a pour objectif de mieux connaitre les tendances et comportements de chaque membre du groupe. Cela afin que le groupe comprenne mieux ses comportements et puisse s’adapter et continuer à faire évoluer ses pratiques pour mieux travailler ensemble.
Le groupe ne réagit pas aux déclarations et n’émet pas de jugement. Il peut demander des précisions de compréhension.
Conseils de mise en œuvre et pièges à éviter - Le groupe doit avoir fait connaissance
- L’ensemble du groupe et des individus doivent se sentir en confiance, il est important d’avoir définit des accords de groupe et d’avoir pratiqué une ou plusieurs activités communes permettant de consolider cette confiance
- Au moins une expérience de production collective doit avoir été vécue , ex : co-écriture, défi chamallow…
Variantes et bonifications (notamment à distance) À distance les fiches d'analyses individuelles peuvent se remplir sur un padlet partagé.
Références, lien utile ou ressource pédagogique liée:
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Laure Beyler inspiré du pop https://animacoop.net/reseau/?PostureIndividuellePopPfhPrintempsPari
État de la ressource Diffusable
Fichier : AnalyseEtCodeveloppementAutourDeSaPosture_fichierressource_fiche-methodo-_-analyse-pratique-et-posture.pptx Télécharger
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil
Lien vers la fiche méthodologique http://

Brainstorming en file indienne

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Spontané, dynamique et ludique ce brainstorming qui réveille !
BrainstormingEnFileIndienne_20180919_101802.jpg
Objectif
  • Réguler l'énergie
  • (co)-produire
Type d'outil
  • Animation de groupe
Taille du groupe
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
Durée
  • 10 à 30 min
Faisable à distance ? Cette méthode se base bien trop sur le présentiel pour être adaptée à distance
Déroulé détaillé Un outil de brainstorming qui met en mouvement le corps et l'esprit !


Utilité
Cette technique d'animation permet à un groupe d'exprimer toutes ses idées ou représentations autour d'un sujet. Elle est particulièrement adaptée quand vous souhaitez effectuer un brainstorming avec un groupe sans passer par une séquence qui nécessite trop d'écoute.

Déroulement
  • Demandez au groupe de se positionner en deux files indiennes parallèles, face à un grand tableau blanc ou à deux feuilles de paperbord
  • Donnez un feutre à la première personne de chaque file et invitez chacun à exprimer ses idées sur le sujet posé directement en écrivant sur le tableau (ce peut être un concept ou une question)
  • Une fois que le·la premier·e de la file a finit, il·elle donne son feutre au second, se replace derrière s'il·elle le souhaite, et ainsi de suite...

Avantages
  • Permet de prendre connaissance des représentations de tou·te·s sans nécessiter trop d'écoute
  • Permet à chacun·e de prendre connaissance des idées des autres au moment où il·elle le souhaite
  • Permet des échanges informels / de se resservir un café tout en étant en file indienne
Variantes et bonifications (notamment à distance)
  • Possibilité d'animer la séquence autour d'une question, et de constituer deux files pour deux réponses possibles, en permettant à chacun de passer zéro, une ou plusieurs fois dans chaque file
Matériel nécessaire
  • Deux feuilles de paperboard (ou 2 colonnes sur un tableau classique)
  • Des feutres
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Romain Lalande
État de la ressource Diffusable
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil
Préparation Préparer les deux feuilles de paperboard ou le tableau blanc en inscrivant la thématique ou le sujet du brainstorming bien en évidence.

Brainstorming inversé

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Favorise la créativité quand les solutions ne sont pas évidentes
Objectif
  • Réfléchir ensemble et débloquer une situation
Type d'outil
  • Animation de groupe
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
Durée
  • 10 à 30 min
Faisable à distance ? Ca s'adapte bien à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) Une fois le problème défini, l’animateur va poser des questions inversées,négatives en cherchant à savoir comment renforcer le problème, comment échouer à coup sûr ?
Une fois les propositions inverses collectées, faire des propositions contraires.
Déroulé détaillé 2-3 min : Rappeler la problématique

1ère phase: les façons d'échouer
2 min : Formulez la question inversée, par exemple" Que peut'on faire pour que notre gare centrale soit un échec ?"
10-15 min : Brainstorming d'idées, chacun.e propose ses idées pour faire échouer le projet, en méthode pop-corn. Les suggestions ne sont pas commentées.

2ème phase : les clés pour réussir
10-15 min : Lors d'un deuxième tour de brainstorming pouvant mettre en oeuvre une autre méthode d'idéation (fil indienne, rève etc ) trouver les clés et solutions "inversées" répondant à chaque moyen.s de rater le projet.
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Inconnu.e
État de la ressource Diffusable
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil
Lien vers la fiche méthodologique http://

Cible météo

CibleMeteo_ciblemeteo2.jpg
Objectif
  • Ouvrir et clôturer
  • Evaluer et apprendre ensemble
Type d'outil
  • Animation de groupe
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
  • Participants volatiles
Durée
  • moins de 10 min
Faisable à distance ? Ca s'adapte bien à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) Une grande cible est dessinée avec au centre "au top !" (ou autre expression d'une météo positive) et vers l'extérieur "raplapla" (ou autre expression de météo mitigée). Les participant·e·s sont invité·e·s à venir placer une gommette selon leur niveau d'énergie.
OU
Nous imaginons une cible au sol. Les participant.e.s sont invité.e.s à venir se placer au centre de la cible si ils.elles sont au top et s'en éloignent si ils.elles sont raplapla.
Variantes et bonifications (notamment à distance) On peut réutiliser la même cible et des gommettes de couleurs différentes pour reposer la question de la météo à d'autres moments de la journée ou de la rencontre.

Pour savoir qui a écrit quoi ou suivre les évolutions personne par personne, on peut redécouper la cible en camembert.

Pour proposer une variante de la météo, il est possible de proposer aux participant.e.s d'énoncer une phrase d'affirmation. Si vous êtes en accord, vous vous positionnez au centre de la cible. Plus vous êtes en désaccord, plus vous vous en éloignez.

A distance :
- avec zoom on peut montrer l'image de la cible en partage d'écran et placer les gommettes
- avec Miro ou Mural, dessiner la cible et à l'aide de post-it les participant.e.s viennent s'y positionner
Matériel nécessaire Une grande feuille de papier et des gommettes (différentes couleurs sur l'exercice qui est répété)
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Gatien Bataille, Louise Didier, Alice Belliot
État de la ressource Diffusable
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil
Lien vers la fiche méthodologique http://

Co-définition d'accords de groupes

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Favoriser le sentiment de sécurité en validant un cadre de fonctionnement commun
CoDefinitionDAccordsDeGroupes_comment-s-exprimer-pleinement-et-etre-ecoute-attentivement.jpg
Objectif
  • Ouvrir et clôturer
  • Décider ensemble et s'aligner
Type d'outil
  • Processus de gouvernance
  • Animation de groupe
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
Durée
  • 10 à 30 min
Faisable à distance ? Ca s'adapte bien à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) 1/ Expression des besoins individuels
2/ Tour de clarifiation et proposition de bonifications
3/ Tour d'objection
3/ Validation collective
4/ Se mettre d'accord sur le prochain temps de validation
5/ Vérifier régulièrement (ou à la fin de la réunion) avec les participant.e.s que les accords ont bien été respectés
Déroulé détaillé Les accords de groupes peuvent se définir comme la formalisation d'un cadre collectif qui sécurise la participation des individus à un temps de réunion et qui permet ainsi de remplir les besoins individuels de chacun des participant.es.
Nous pouvons aussi les appeler "cadre commun".

Toutes les informations sur les accords de groupes dans cette fiche : https://interpole.xyz/?DefinirDesAccordsDeGroupe
Les accords de groupes peuvent être animés en 5 phases distinctes :

1/ Expression des besoins individuels : "pour me sentir bien dans ce collectif ET que le groupe soit efficient pour ce temps donné j'ai besoin de..."
Chacun·e énonce son ou ses besoins, y compris les animateurs ou formateurs.
Les besoins peuvent notamment être :
- organisationnels (besoin de finir à l'heure, besoin de pouvoir m'assoir, besoin de connaitre le déroulé... )
- relationnels (besoin de se tutoyer, besoin que la parole circule de manière équilibré, besoin de ne pas être interrompu...)
- physiologiques (besoin de pauses régulière, besoin de ne pas rester assis toute la journée...)
- personnels (besoin de pouvoir regarder mes e-mails à la pause, besoin de ne pas être touché...)

2/ Tour de clarification : C'est l'occasion de relire les accords de groupe et de vérifier qu'ils soient claires pour tous.tes. Si besoin ils peuvent être discuter et clarifier. C'est également à ce moment là qu'ils peuvent être bonifiés.

3/ Tour d'objection : Si un·e des participant·e considère que le besoin des autres rencontre une de ses limites et va l’empêcher de trouver sa place dans le groupe, il·elle peut émettre une objection ET proposer une solution pour lever son objection.
Cette proposition alternative doit être acceptée par la personne qui a émis le besoin.
Puis la nouvelle version des accords de groupe est à nouveau soumise à objection par l'ensemble du groupe.

3/ Validation collective. Les accords sont adoptés collectivement, et tous les membres du groupe seront donc co-garants de leur respect.
L'adoption peut être matérialisée par le fait que chacun lève la main pour donner son accord ou fasse un signe particulier, dise oui... Une participation active à la validation permet de s'assurer que tou·te·s aient entendu et validé.

4/ Se mettre d'accord sur le prochain temps de validation/rediscussion des accords (prochaine réunion, formation...)

5/ Vérifier régulièrement (ou à la fin de la réunion) avec les participant.e.s que les accords ont bien été respectés, et si non, comprendre pourquoi (un des accords ne correspond pas aux besoins du groupe ou difficulté d'être co-garants...)
Conseils de mise en œuvre et pièges à éviter Lors de la constitution du cadre collectif : pour chaque besoin dessiner une "case à cocher", permet de valider en fin de séance la tenue du contrat de manière plus simple et visuelle. Vous pouvez également les encercler entièrement dans un "cadre - bocal". La notion de cadre devient visuelle.
Points d'attention La mise en place commune de cadre d'expression sereine ne garantie pas la conscience de moyens d'actions. Pour permettre au plus grand nombre d'être garant-acteur selon ses dispos et envies, afficher de manière visible un document reprenant les principales actions qui dérangent, le plus souvent entendues (discussions croisées, téléphone qui sonne...) et les moyens d'agir autrement ainsi que les points d'attention... Cette fiche peut être une base si le groupe qui se retrouve se l'approprie, l'adapte, la bonifie ...
Variantes et bonifications en plein air, dans la rue Affichage permanent visible des situations qui entravent une expression et communication sereine et les moyens d'actions.... Ces fiches s'alimentent en permanence des situations (interactions)...
Variantes et bonifications (notamment à distance) Possibilité de proposer un temps créatif pour matérialiser ces accords de groupe et d'en faciliter l'ancrage. Variante particulièrement adaptée à des groupes d'enfants.
A distance, il est particulièrement utile de co-construire des accords de groupe pour préciser les règles d'une réunion en visio. Ou plus largement de l'usage des outils numériques d'un collectif.

L'animateurice peut enrichir et proposer des accords de groupe qui lui parraissent important :
- Faire de son mieux : rappel que ces accords son un idéal mais il n'est pas toujours possible d'être parfaits (bienveillant, à l'écoute, à l'heure etc.)
- Règle des 2 pieds : être 100% là (sans regarder son téléphone, ses e-mails etc.) mais pouvoir s'extraire ou ne pas participer à une animation si autre priorité ou pas d'envie.
- Pouvoir prendre des photos : demander aux participants de pouvoir prendre des photos et leur proposer de nous indiquer personnellement s'ils ne sont pas d'accord afin de les "éviter"
- Règles sanitaires : lors de la crise du COVID il était également important de valider les usages en terme de sécurité sanitaire
Matériel nécessaire Prise de notes sauvegardée
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Audrey Auriault complété par Laure Beyler
État de la ressource Diffusable

Energizer bien-être corporel

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Permet de se relaxer, se dynamiser, s'étirer, évacuer les tensions
Objectif
  • Ouvrir et clôturer
  • Réguler l'énergie
Type d'outil
  • Exercices corporels ou sensoriels
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
Durée
  • moins de 10 min
  • variable
Faisable à distance ? Ca s'adapte bien à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) Cet energizer est idéal dehors et lors des journées trop cérébrales pour prendre l'air, évacuer le stress, s'oxygéner etc.

En cercle afin que chacun.e se voit et avec une distance suffissante les uns des autres, chacun.e propose à tour de rôle ou en méthode pop-corn :
- un geste, une respiration, un mouvement qu'il.elle a envie de faire pour se faire du bien. Cette personne montre le geste, la respiration, le mouvement que tout le monde peut faire en même temps pendant 30-45 secondes à 1 minutes ou plus en fonction de la taille du groupe.

Exemples : faire tourner la tête en cercle dans les deux sens, inspirer avec le nez et expirer avec la bouche, se tapoter le visage avec les doigts etc.
Conseils de mise en œuvre et pièges à éviter L'animateur peut commencer pour montrer un exemple et donner le timing de la durée du mouvement.
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Inconnu.e
État de la ressource Diffusable
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil
Lien vers la fiche méthodologique http://

Jeu de la ville (découvrir les méthodes agiles dans un projet coopératif)

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Exercice dynamique, permet d'aborder la notion d'itération
JeuDeLaVilleDecouvrirLesMethodesAgiles_20180419_152802-1024x1024.jpg
Objectif
  • (co)-produire
Type d'outil
  • Processus de gouvernance
  • Animation de groupe
Taille du groupe
  • De 6 à 12 personnes
Durée
  • 60 à 120 min
Faisable à distance ? Cette méthode se base bien trop sur le présentiel pour être adaptée à distance
Résumé du déroulé (500 caractères)
En groupe, réaliser une ville avec des legos, à coup d'itérations successives !
Déroulé détaillé Utilité pédagogique
Vivre la vie d'un projet coopératif en accéléré
Vivre les concepts-clés Agiles : itération, planification, sprint, bilan de sprint



Déroulé

Consignes & définition de "notre ville à construire" – 5 à 10 minutes

Vous devez construire une ville.
Que doit-on trouver dans une ville ? Les participant·e·s proposent des éléments, qu’on note sur des post-its (le groupe sera à la fois le décideur ET l’exécutant) et remplir la colonne « Notre ville à construire»

A choisir par les animateur·ices
  • mode brainstorming pour les éléments de la ville ?
  • ou proposition-validation pour chaque élément ? (plus partagé, mais plus long)

Puis repartissez-vous en groupes de 5-6 personnes, de sorte à former plusieurs équipes.


Planification n°1 – 3 min

Chaque groupe décide le ou les éléments de la ville qu’il va réaliser et prend le(s) post-it(s) concerné et le placer dans la colonne « À faire »

Itération 1 – 7 min

Les groupes commencent à construire la ville.

C'est souvent le bazar, inorganisé. Des tensions se créent chez certaines personnes. Des tempéraments dominants ou agressifs peuvent ressurgir à cette phase, justement parce les groupes et les processus de co-construction n'ont pas été travaillés.

Bilan de l’itération - 20min (parfois plus long, si besoin)

On l'anime en 3 temps :
1) Nos avancées : chaque groupe présente et fait passer les post-its dans la colonne "Fait" > factuel, incontestable.
2) Prise de recul sur nos processus et interactions ? Internes à chaque groupe, et inter-groupe. Pour les organisateurs·trices du jeu, veiller à questionner sur :
  • • Expression du vécu et des ressentis personnels (exprimer mon ressenti, puis mon besoin puis ma proposition pour améliorer si nécessaire). Moment important car il permet de réguler si besoin les tensions et/ou inconforts nés durant l'itération.
  • • Le mode d'organisation interne au groupe (dont place de l'animateur·trice ?), la com' interne
  • • Communication interne / relation entre les membres du groupe

Après cette phase essentielle de bilan, on se projette sur la prochaine itération en se mettant d'accord sur des nouveaux modes d'organisation à mettre en place, à tester.

Il est important de rappeler que ce jeu titille au niveau
  • Individuel : si je ressens un inconfort ou des tensions, pourquoi est-ce que ça me met dans cet état ?
  • Intra-groupe : en l'absence de cadre co-construit, comment les humains se complètent ou se marchent dessus dans mon groupe ?
  • Inter-groupes : jusqu'où arrive-t-on à prendre en compte ce qui est extérieur à notre groupe ? Comment bien se coordonner avec les autres groupes ?

Notes : dès ce 1er bilan, les groupes expriment le besoin d'avoir une fonction de coordination pour leur groupe et une coordination inter-groupe (des représentants de chaque groupe).
Parfois sont aussi créés des rôles spécifiques : responsable de la cohérence de l'aménagement, responsable de la consommation des ressources (= les légos) etc...
Plus rarement, les groupes décident de fusionner pour ne former qu'un seul groupe. Parfois, cette décision arrive après la 2e itération.


3) Notre ville : doit-on ajouter/retirer des choses de la colonne « ma ville à construire »


Cycle n° 2 : planification + Itération + Bilan

Reproduire la même chose
+ faire survenir des événements extérieurs si le groupe avance trop facilement.
Par exemple, des nouvelles réglementations apparaissent :
  • • Un jardin public pour 10 constructions
  • • Limitation de la hauteur des constructions : 3 étages maxi
  • • Centre-ville uniquement piéton + parking voiture à l'extérieur
  • • Espace de maraîchage en pourtour de la ville et dans la ville
  • • Corridors écologiques à respecter
  • • Site archéologique, tous les travaux de tels bâtiments sont suspendus pour l'itération à venir
Ou surgissement de catastrophes naturelles :
  • • Inondation d'1/4 de la ville, obligation de déplacer les habitants et habitations dans d'autres quartiers


Cycle n° 3 : planification + Itération + Bilan

Reproduire la même chose, y compris surgissements d'événements imprévus


Bilan du jeu

Bilan collectif en groupe
puis apport de contenus structurés au rebond (notamment via la carte https://www.mindmeister.com/989523764 )
Analyse : lors de la 1ère itération, le groupe se plonge dans l'action, souvent en mode "collaboratif" dans la précipitation, alors même que :
  • • ils·elles n'ont pas l'habitude de travailler ensemble (pas de maturité du groupe)
  • • ils·elles n'ont pas l'habitude de travailler sur ce genre de projet (pas de réflexe ni d'expérience passée)
On voit souvent que les 3 groupes décident de passer en mode plus coopératif à la 2ème itération, afin de canaliser les flux, d'organiser l'action collective.
Si la 2ème itération a bien fonctionné du point de vue des processus, la 3ème ne sert alors qu'à peaufiner cette organisation.
Matériel nécessaire
  • Boite de légos
  • Tableau veleda en tant que support de la ville (possibilité d'écrire/dessiner avec des feutres), ou a minima une feuille de paperboard - pour apposer en dessous en cas de dessin
  • Feutres
  • 1 Paperboard (en tant qu'outil de suivi du projet) avec 4 Colonnes : notre ville à construire, à faire, en cours, fait

image du paperboard tableau de bord kanban du jeu de la ville
Références, lien utile ou ressource pédagogique liée: Schéma de synthèse, par Cécilé Guillemet (téléchargeable ci-dessous en pdf)
schéma de synthse Jeu de la ville - Cecile Guillemet
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Nicolas Geiger
État de la ressource Diffusable
Fichier : JeuDeLaVilleDecouvrirLesMethodesAgiles_fichierressource_jeudelavilleconsigne.pdf Télécharger
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil

L'élection sans candidats : pour trouver la bonne personne pour le groupe

Objectif
  • Décider ensemble et s'aligner
Type d'outil
  • Exercices corporels ou sensoriels
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
Faisable à distance ? Il faut vraiment changer la méthode pour la faire à distance mais ça reste une bonne base
Déroulé détaillé Il s'agira d'élire pour un ou plusieurs rôles (un conseil d'administration par exemple) sans aucun·e candidat·e ne se soit positionné·e.
Le but ? Aller chercher des personnes qui ne se prévoyait pas de se présenter !

L'Election Sans Candidat (ESC) from Universite du Nous - UdN on Vimeo.


Vidéo : CC BY SA - l'Université du Nous

Ci-après un résumé des étapes, vous retrouverez en pièce-jointe un document détaillé et graphique réalisé par l'Université Du Nous.
1. Définir la fonction
  • Il s’agit de clarifier les missions afférentes au poste. Quelles tâches ? Quelles responsabilités ? Quel périmètre d’action ?
2. Lister les critères de choix
  • Chacun exprime, selon son point de vue, quels seraient les critères pour remplir la fonction déterminée. Les critères peuvent être contradictoires. Ils pourront être la base de l’argumentation qui suivra, mais pas de façon restrictive.
3. Définir le mandat
  • Combien de temps ? Quelles conditions ? (Rémunération, nombre d’heures...)
4. Voter
  • Chacun·e vote sur un papier collant, écrit son nom et pour qui il·elle vote : « moi X... je vote pour Y... ».
  • Ce n’est pas un vote à « bulletin secret », il est inutile de plier le bulletin de vote. Le secrétaire récupère les papiers et les transmet au facilitateur·trice.
5. Dépouiller
  • Le·la facilitateur·trice lit à voix haute les résultats, il·elle demande à chaque personne les raisons de son choix : « X... tu as voté pour Y..., peux-tu nous dire pourquoi ? ».
6. Possible report de voix
  • À l’écoute des arguments : qui souhaite reporter sa voix ? »
  • Au regard des échanges, le·la facilitateur·trice proposera alors une liste de "nominés"
  • Le·la facilitateur·trice va demander au groupe si quelqu’un a une proposition de personne parmi les nominés. Cette proposition sera le départ d’un processus de gestion par consentement afin d’élire la personne qui sera proposée. La proposition peut concerner toute personne ayant au moins une voix"
  • Le·la facilitateur·trice fait le tour des objections
  • La personne concernée sera consultée en dernier
  • Quand toutes les objections sont levées, le·la facilitateur·trice s’adresse enfin à la personne proposée et lui demande si elle émet une objection à être élue

Vous souhaitez voir le processus à l'oeuvre ? Voici encore une super vidéo de l'Université du Nous !
Matériel nécessaire
  • Une fiche résumant les règles du jeu pour chaque participant·e (ou une affiche, cf première page du document joint)
  • Des papiers collants
  • Des chaises disposées en cercle
  • Un paperboard ou grand tableau
  • La fiche d'aide mise à disposition par l'Université Du Nous
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Céline Godec, Janick Tilly, Oussama Ben Ammar, Romain Lalande, Valérie Le Goff, Romain Lalande, Sarah Gaucher, Université Du Nous
État de la ressource Diffusable
Fichier : LElectionSansCandidatsPourTrouverLaBon_fichierressource_esc-2017-v0.1.pdf Télécharger
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil

Le grand BINGO

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Permet à un groupe de mieux se connaître, de manière ludique et dynamique
Objectif
  • Ouvrir et clôturer
  • Créer du lien
Type d'outil
  • Animation de groupe
Taille du groupe
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
  • Participants volatiles
Durée
  • moins de 10 min
  • 10 à 30 min
Faisable à distance ? Cette méthode se base bien trop sur le présentiel pour être adaptée à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) Distribuer une fiche BINGO à chaque personne, chacun doit alors compléter la grille en allant à la rencontre des autres et en trouvant des personnes correspondant aux caractéristiques indiquées dans chaque case ("a déjà eu un chat" "est venu en vélo", etc).
Pour gagner, il faut être le premier à remplir une ligne ou une colonne, et crier BINGOOOOOOO !
Ci-dessous un modèle en SVG (pdf imprimable un peu plus loin).
Les cases du bingo peuvent être modifiées en fonction des sujets et des personnes composant le groupe.
BINGO_interconnaissance.svg (37.0kB)
Variantes et bonifications en plein air, dans la rue Possibilité de spécifier que chaque ligne ou colonne ne doit pas contenir deux fois le même nom.
Licence d'utilisation la ressource CC 0
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Romain Lalande
État de la ressource Diffusable
Fichier : LeGrandBingo_fichierressource_bingo-interconnaissance.pdf Télécharger
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil
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Lettre à moi-même

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Se rappeller une action à faire, le charme de la carte postale en plus
Objectif
  • Evaluer et apprendre ensemble
  • Autre
Type d'outil
  • Autres
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
  • Participants volatiles
Durée
  • moins de 10 min
  • 10 à 30 min
  • variable
Faisable à distance ? Ca s'adapte bien à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) Après avoir prévu une liste d'action a mener, il est interessant de demander aux participant·e·s d'un atelier de noter sur une carte postale, l'action qu'ils·elles souhaitent mener ou qu'ils·elles s'engagent à mener.

Cette carte postale sera ensuite envoyée au contributeur·trice à un temps défini pour lui rappeller son engagement, servant ainsi a ancrer un peu plus l'engagement dans le temps.
Pour plus d'engagement personnel, vous pouvez aussi proposer aux participant·e·s de s'écrire une lettre "fermée" dont ils·elles sont seul·e·s à connaître le contenu. Une fois la lettre dans l'enveloppe, ils·elles indiquent leur adresse, ferment l'enveloppe et vous la rendent.
Déroulé détaillé La consigne peut être simple, par exemple :
"•Comment je suis / me sens aujourd'hui
•Ce que j'espère avoir fait dans x mois
"
Ou
"écris la première plus petite action possible
tu vas recevoir la carte alors mets un petit mot gentil pour toi-même
"
Ou plus longue, par exemple :
"Tous changements majeurs passent par un ensemble de stratégies.
Or les stratégies collectives ne peuvent être menées à bien sans changements de pratiques et sans engagements individuels.
Le but de l’activité est de se donner des engagements réalistes et à la portée de chacun·e plutôt que de se fixer des objectifs certes intéressants mais inatteignables.
Je vous invite à vous écrire une lettre que je vous enverrai dans x mois.
Vous pouvez y écrire ce que vous souhaitez (compliments, liste d'actions...)
"
Conseils de mise en œuvre et pièges à éviter Avoir les adresses ou les faire noter au moment de la rédaction des cartes.

Le mieux est de faire écrire l'adresse de chaque enveloppe par une autre personne afin que l'auteur ne reconnaisse pas sa propre écriture en recevant la lettre. Ainsi cela entretient le suspens et invite plus à l'ouvrir et lire la lettre.

Selon l'âge des participants (et notamment pour les plus jeunes, qui n'ont plus l'habitude d'envoyer du courrier papier) il peut être judicieux de leur indiquer l'emplacement dans lequel doit figurer l'adresse sur une enveloppe.
Variantes et bonifications (notamment à distance)
  • un enregistrement audio ou vidéo peut être utilisé.
  • on peut détourner l'usage du format en l'utilisant comme un Souvenir du futur. Pour cela s'écrire une lettre ou écrire une lettre a un-e ami-e en racontant où on en est dans ce futur idéal.
  • si on ne peut/veut pas envoyer les cartes par la poste, on peut passer sur https://www.futureme.org . Les participant.e.s peuvent choisir une date (mais vous pouvez garder l'indication du délai approximatif dans la consigne)
Matériel nécessaire Cartes postales timbrées (ou papier et enveloppes timbrées)
Références, lien utile ou ressource pédagogique liée: http://www.multibao.org/#lilianricaud/travail-en-reseau/blob/master/lettre-a-moi-meme.md
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Gatien Bataille, Lilian Ricaud, Sylvain Boyer, Thomas Wolff, Marc Frèrebeau
État de la ressource Diffusable
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L’étonnant rapport d’étonnement détonant

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Visuel impactant pour repartir d'une formation avec ses prochains petits pas
LetonnantRapportDetonnementDetonant_le-rapport-détonant-d-étonnement.jpg
Objectif
  • Ouvrir et clôturer
  • Evaluer et apprendre ensemble
Type d'outil
  • Autres
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
Durée
  • moins de 10 min
  • 10 à 30 min
Faisable à distance ? Ca s'adapte bien à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) Prévoir un temps en fin de formation pour permettre aux stagiaires de renseigner la trame graphique proposée par le visuel de Magalie Legall.
Déroulé détaillé L'outil d'évaluation proposé permet de rendre visible sur un format A4 un bilan et une évaluation visuelle et impactante d'une formation ou d'un atelier.

Les stagiaires vont pouvoir noter en quelques mots sur une seule page :
  • Ce qu'ils·elles ont appris : bilan à chaud des apprentissages ;
  • Ce qu'ils·elles faisaient déjà bien : renforcement positif post formation ;
  • Ce qu'ils·elles ont aimé ;
  • Leurs pépites : avec l'effet wahou ! ;
  • Leurs prochains petits pas possibles avec la phrase "je le fais dès que je rentre" ;
  • Ce qu'ils·elles ont envie de creuser ;

Il servira au formateur·trice pour une évaluation de sa séance, aux stagiaire pour repartir avec une photo de leur formation à un instant t et de pouvoir la consulter à postériori pour réactiver leur connaissances et revoir “les promesses” qu’ils·elles se sont faites en termes de prochains petits pas possibles et au groupe s'il est partagé pour avoir une vision d'ensemble des apprentissages et des pépites découvertes par chacun.
Certain·e·s s’en emparent d’autres non, chacun son mode d’apprentissage.

Selon les modalités de la formation : présentiel ou distanciel, le visuel sera renseigné sur une feuille papier puis pris en photo et partagé sur un mur virtuel de type Padlet ou autre outil.
En cas de formation à distance, le modèle sera déposé dans un espace pour chaque participant.e afin qu'il ou elle puisse le renseigner à distance.
Le visuel doit donc être inclus dans le dispositif de formation à distance.

Ce visuel peut être source d'inspirations pour des formats personnalisés et / ou simplifiés pour les besoins de la formation ou de l'atelier.
Matériel nécessaire Papier, stylos.
Références, lien utile ou ressource pédagogique liée: https://unpictoparjour.fr/index.php/2017/06/14/facilitation-graphique-letonnant-rapport-detonnement-detonant/
Merci à Magalie Le Gall ( Bibliothécaire, Responsable formation et innovations pédagogique du pôle Lettres - Université Sorbonne) d'avoir partagé son visuel.
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Magalie Le Gall et Célia Gonçalves
État de la ressource En cours de rédaction
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil
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Passer des usages à l'outil prioritaire

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Définir collectivement des usages et le/les outils pertinents pour y répondre
usagesoutils.jpg
Objectif
  • Réfléchir ensemble et débloquer une situation
Type d'outil
  • Animation de groupe
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
Durée
  • 30 à 60 min
Faisable à distance ? Il faut vraiment changer la méthode pour la faire à distance mais ça reste une bonne base
Résumé du déroulé (500 caractères) Cette méthode d'animation "de l'usage à l'outil" se base sur la vidéo de Laurent Marseault pour les colibris "Des outils libres pour vos projets collectifs- 2 - Trucs et astuces pour une animation conviviale" https://vimeo.com/200559754
Il y présente :
- la définition des usages par la phrase "en tant que...j'ai besoin que...afin que..."
- le choix de l'outil en fonction de son efficience (coût le plus bas + efficacité la plus haute)

Cette méthode s'adapte à un groupe hétérogène venant de structures différentes (participant.e.s d'Animacoop, participant.e.s d'un atelier sur les outils numériques etc.)
Déroulé détaillé Dans le cas d'un groupe d'une même structure :
Chacun joue son propre rôle dans le contexte réel et actuel de sa structure.

Dans le cas d'un groupe venant de structures différentes :
- Proposer un jeu de rôle : les participant.e.s sont un groupe d'amis souhaitant organiser un festival de la bière (et oui je suis Alsacienne :D)
Ils ne se sont rencontrés que deux fois pour créer l'association et se répartir les rôles :
  • 1 animateur.ice du projet salarié.e
  • des bénévoles chargé.e.s de la programmation
  • des bénévoles chargé.e.s de la communication
  • des bénévoles chargé.e.s de la logistique
Pour l'instant ils n'ont comme seul outil un groupe "signal" (équivalent de whatsapp mais libre) pour organiser leurs rencontres. Aucun autre outil n'a été décidé.
Le but de ce jeu de rôle est de se mettre dans la peau d'un salarié ou d'un bénévole avec ses besoins particuliers.

Préparation :Créer des sous-groupes de 5-6 personnes maximum - 5 min
Dans le cas d'un groupe venant de structures différentes, chaque sous-groupe aura un.e animateur.ice, un ou plusieurs bénévoles chargé.e.s de la programmation, de la communication et de la logistique.
Dans le cas d'un groupe venant d'une même structure, définir un.e animateur.ice pour le déroulé de l'atelier.

Etape 1 : Définition des besoins en terme d'usages - 20 min
1- 5min Chacun répond individuellement sur un post-it (1 post-it par idée) à la phrase
" En tant que...j'ai besoin de...afin de..."
ex: “En tant que bénévole chargé de la communication j'ai besoin de récolter facilement les informations pratiques et la programmation validée afin de les communiquer au public"
2- 15 min : Demander à l'animateur.ice d'animer la mise en commun des post-it pour les regrouper par type d'usages.

Etape 3 - Associations d’outils aux différents usages exprimés - 15 min
Cette étape a pour but d'associer un ou plusieurs outils numériques ou physiques, à chaque besoin exprimé et donc usage révélé.
Dans un collectif qui n'a pas l'habitude des outils numériques, l'idéal est de réaliser cette étape un autre jour pour que les participants puissent réfléchir, se renseigner sur les différents outils existants. Une autre solution est de mettre à disposition des participant.e.s une liste de différents outils en fonction des usages les plus courants et de rester à leur disposition pour toute question.

Dans la pluspart des groupes les participant.e.s connaissent déjà plusieurs outils et proposeront naturellement ceux qu'ils maîtrisent déjà ou dont ils connaissent quelqu'un qui le maîtrise.

Etape 4 : Classement de l’outil prioritaire - 15 min
Il est nécessaire maintenant d'évaluer chaque outil en fonction :
- de son coût (en temps, en compétence, en prise en main, en argent...)
- de son efficacité pour répondre au besoin en terme d'usage
La prise en compte du moindre coût et de la meilleure efficacité rendra compte de l'outil le plus efficient à mettre en place prioritairement.
La possibilité d'ajouter une objection (et non une préférence) ou une alerte a certain.es outils peut être interessante pour vérifier qu'il n'y a pas un vrai "stop" éthique, matériel ou autre (ex: je ne veux pas installer whatsapp sur mon téléphone (raison éthique) ou j'ai un vieux téléphone et ne peux pas installer d'application dessus (raison matériel))
La différence étant que l'alerte n'empêche pas le groupe d'utiliser cet outil mais l'informe que soi-même nous ne l'utiliserons pas. L'objection en revanche, si elle n'est pas levée, nécessite de trouver un autre outil plus adapté.

Plusieurs techniques pour effectuer cette évaluation :
- Matrice : mettre en abscisse l'efficacité et en ordonnée le coût et y placer chaque outil. Cette méthode peut s'appliquer dans l'espace avec une matrice marquée au sol. Chaque participant.e représente un outil et se place dans l'espace suite à concertation avec le reste du groupe.
L'outil avec la plus forte efficacité et le plus faible coût est retenu (en haut à droite)
- Vote avec des gommettes : chaque participant.e choisit les 3 outils représentant le plus faible "coût" et les 3 outils représentant la plus forte efficacité selon elle/lui. L'outil comptabilisant le plus de gomettes est retenu.
- Vote à main levée : chaque participant.e vote pour l'outil qui pour elle/lui a le moindre coût et revote pour l'outil qui lui semble le plus efficace. L'outil comptabilisant le plus de vote est retenu
-...
Conseils de mise en œuvre et pièges à éviter L'e-mail et la réunion sont des outils bien maîtrisés par la pluspart des gens. Il est possible de les mettre en place d'office si n'est pas le cas, tout en ajoutant un nouvel outil, cela ne posera pas de problème.
Cette animation concerne plutôt les autres types d'outils dont la mise en place, la prise en main et les habitudes sont moins évidentes. C'est pourquoi il est important de les introduire petit à petit avec la concertation du groupe.
Variantes et bonifications en plein air, dans la rue Voir la fiche notion sur ce thème : https://interpole.xyz/?ChoisirLeBonOutil/edit
Matériel nécessaire Feuilles blanches
Post-it
Stylos
Gommettes (selon le type de vote)
Références, lien utile ou ressource pédagogique liée: Laurent Marseault https://vimeo.com/200559754
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Laure Beyler fortement inspirée des contenus de Laurent Marseault
État de la ressource Diffusable
Mots clés de complément Usage outil
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil
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Coopérer dans un ministère ? Témoignage de Xavier Vitry

Témoignage Actuellement membre de la délégation ministérielle au numérique en santé. Xavier est venu à la coopération par son implication associative sur une monnaie locale et un besoin de consolider l'animation d'un projet professionnel. Dans ce cadre, il a suivi Animacoop à Lyon à l'automne 2019. Suite à cette formation, il a demandé l'aide de formateur·ices Animacoop pour "créer une culture commune de la coopération" dans le cadre de la création d'un nouveau service au ministère de la Santé ; le Service à compétence nationale des systèmes d'information mutualisés des agences régionales de santé (SCN SIM ARS pour les intimes ;-) )

Interview réalisé par Romain Haonfaure et Jean-François Rochas-Parrot (les écoloHumanistes)

Comment s'organise le service dans lequel tu travailles aujourd'hui ?

Je travaille dans la délégation en charge des questions du numérique en santé. Cette délégation a grandi rapidement, passant de 10 à 40 personnes en seulement 2 ans. Il y a donc eu un fort enjeu à intégrer les nouveaux et travailler ensemble. De plus, nous sommes en interaction permanente avec nos partenaires, ce que nous appelons notre écosystème.

Sur la volonté des 2 responsables, il n'y a pas d'organisation en pyramide, pas de hiérarchie mais plutôt une organisation en cercle avec des contributeurs et des chefs de projet. Selon les projets, nous pouvons être contributeur ou en responsabilité. A l'arrivée, nous croisons les responsabilité. Un exemple, nous menons les entretiens annuels d'évaluation de manière croisée, pouvant être parfois écouté et écoutant. Nous avons une raison d'être qui pose notre philosophie et nos valeurs de travail comme la sincérité et le fait que nous soyons des citoyens engagés.
L'équipe est très hétérogène en terme de parcours individuel et d'histoires professionnelles et cette diversité est une véritable force. Des agents depuis longtemps au ministère et qui connaissent le fonctionnement de la machinerie qui l'anime. D'anciens entrepreneurs qui connaissent la réalité d'un projet. Des profils au parcours international ou local. C'est extrêmement intéressant et riche de diversité.

Notre feuille de route est co-construite. La nouvelle, qui conduira nos actions pour les prochaines années, est d'ailleurs en construction. L'objectif est d'emmener tout le monde, que chacun se sente à l'aise de porter cette feuille de route. L'important est que tout le monde soit ok avec, avant la proposition de feuille de route. Ensuite, nous poursuivrons les ajustements avec l'écosystème à partir d'une proposition commune de l'équipe.

L'esprit de coopération s'apprend. C'est d'abord un travail sur soi. Le niveau de chacun est varié selon leur parcours, leurs rencontres et leurs appétance. Le point commun de chacun est la curiosité pour ces méthodes et une compréhension réelle de l'intérêt qu'elles représentent. Ce n'est pas toujours facile à mettre en oeuvre, mais ça se pratique, en particulier dans nos séminaires d'équipes.
Bien sûr, dans les recrutements, les expertises et compétences sont importantes, mais c'est aussi, peut-être surtout l'envie d'être dans cette ambiance et cette coopération. ça peut aussi, parfois, déstabiliser des personnes très compétentes qui ne sont pas prêtes.

Au-delà d'amener la coopération en interne, comment cette dynamique est possible avec les parties prenantes ?

Personnellement, mon idée est que les autres aussi sortent de leur cadre institutionnel. Ce n'est pas toujours possible, mais on peut toujours exprimer de la conviction dans sa façon de faire. Je commence par tomber mon propre masque institutionnel, en respectant toujours l'institution bien sûr, sortir d'une posture liée à un poste ou à une mission. Je raconte ce qui me plaît dans ce projet et pourquoi j'ai envie de m'y engager. Généralement cela a un effet boule de neige. Si tout se passe bien ensuite, en groupe de travail, on est là pour un projet et pas pour défendre sa posture ou son organisation.

Il faut aussi se rendre compte que c’est un vrai changement de culture. L'idée est donc d'amener petit à petit des méthodes pour acculturer les autres à la coopération. Mais ce changement de posture nous concerne aussi personnellement en tant qu'individu. De mon côté, j'ai changé de posture vis à vis des autres. Historiquement, j'avais comme attitude professionnelle d'être contre, plutôt critique. A voir ce qui n'était pas fait plutôt que célébrer les réussites. Je focalisais beaucoup sur le verre à moitié vide. Maintenant, je construis pour et je me concentre sur les avancées et les réussites. C'est aussi beaucoup dans l'esprit de l'équipe avec laquelle je travaille. Personne ne se lève le matin pour faire exprès de vous ennuyer ou de vous gêner. Ce lâcher prise m'aide à comprendre la posture des autres et les raisons qui font qu'ils agissent de telle ou telle manière.

Ce lâcher-prise se retrouve également sur le contenu du groupe de travail. Je ne planifie pas (plus :-)) le résultat d'une réunion. J'essaie de focaliser sur les enjeux et c'est au groupe de trouver ensemble la meilleure solution, ou en tout cas celle qui convient. Je me sens plus garant du cadre.

Mais comment "gérer" les râleurs ou ceux qui n'ont pas envie d'embarquer ?

D'abord, quand je suis en responsabilité d'une réunion ou d'un projet, je n'impose à personne de venir ou de rester. De façon générale, je n'empêche personne de venir contribuer. Vous êtes là par choix. Ensuite, il y a des techniques d'animation qui permettent d'essayer de canaliser les différentes postures que l'ont peut adopter par rapport à une proposition. Par exemple pour m'assurer que tout le monde parle et pas seulement les râleurs, je propose les Chapeaux de Bono ou la mise en place des accords de groupe. C'est très utile. Après cela on est tous co-responsables du cadre, faire la police n'est pas agréable mais les conditions sont possibles pour recadrer quand il faut si on a définit collectivement le cadre et que cette responsabilité est collective.

Pour ce qui est d'embarquer les gens, j'essaie de jouer sur la confiance et/ou le droit à l'erreur, de se laisser le droit d'essayer. Quand on se connait un peu, un "faites-moi confiance pour tenter quelque chose et si ça échoue, finalement ce n'est pas si grave" peut marcher. Faire réussir à admettre le droit à l'erreur parfois est un vrai challenge, mais c'est aussi important d'explorer des impasses, on peut aussi y trouver des trésors ou des solutions.

Enfin, avant de demander aux autres d'avoir confiance, il faut avoir confiance en ce qu'on propose. La confiance en soi vient de la maitrise des méthodes et de l'expérience. Et important : se trouver des allié·es !
Attention à l'auto-censure. Ne pas s'interdire des orientations parce qu'on pense que les autres / son chef s'attend à un rendu/retour/animation particulier. Il faut oser proposer et ne pas se vexer si notre proposition n'est pas retenue, même si on est certain d'avoir raison.

Pour revenir au quotidien, tu aurais des retours concrets facilitant la coopération à nous transmettre ?

Pendant mon parcours à l'ARS, j'ai conçu et développé le projet Atlasanté (un projet de cartographie, pour faire simple) pendant environ 10 ans. Au démarrage, pour éviter que cette idée meurt dans l'oeuf, je l'ai lancé en sous-main avec 2/3 autres personnes. Une fois le projet bricolé, c'était la preuve que c'était possible et un budget y a été alloué.
À la fin, j'avais une forme de lassitude et pense que je devenais dangereux pour le projet. J'avais envie de changer et j'ai réalisé que c'est différent de construire un projet et de le faire vivre : ce sont des compétences et, surtout, des appétences différentes. Je préfère créer un projet, trouver des solutions à des sujets impossibles. Le côté un peu savant fou, expérience, débrouille. Maintenant, j'ai passé la main à quelqu'un qui a de l'appétence pour ça qui fait grandir le projet avec beaucoup de compétences et d'attention. C'est très chouette de voir le projet grandir. D'ailleurs, aujourd'hui quelqu'un s'est passionné pour l'animation des réunions de ce projet et d'impulser une dynamique au groupe et de faire les choses différemment. Les collègues adhèrent plutôt bien, aussi parce que c'est toujours ludique.

Une idée pour bien démarrer la coopération dans un projet : animer la réunion un peu différemment à chaque fois. Intégrer des petites choses comme les accords de groupe, des temps de travail en sous-groupe, etc. Faire les choses sérieusement, sans se prendre au sérieux.
Quand je suis responsable de l'animation, je le fais… sans forcément annoncer "on va faire différemment". Mes formateurs appellent ça "faire vivre des expériences irréversibles de coopération". C'est vécu, on ne pourra pas revenir dessus. Et le plus souvent, ça prend bien. Si vous demandez avant, on vous répondra qu'on n'a pas le temps. Et puis, avec le temps, les mêmes personnes pourraient venir préparer ces temps d'animation avec vous. ;-)

Quelques astuces pour coopérer :
  • Astuce 1 : Faire ensemble pour préparer, co-animer ou tout simplement avoir des alliés lors des réunions.
  • Astuce 2 : Prévoir du temps avant pour bien préparer. Plus le cadre est maitrisé, plus on est à l'aise pour faire différemment et laisser de la place à l'imprévu et aux bonnes idées.
  • Astuce 3 : Pour valider une décision en réunion, je ne demande jamais si les gens sont d'accord mais si quelqu'un est contre avec des arguments (décision par consentement).


Quelques autres outils que j'utilise régulièrement :
  • accélérateurs de projet
  • chapeaux de bono
  • souvenirs du futur
  • météo et brise-glace
  • accords de groupe / cadre se sécurité


Des liens utiles (issus du public) pour légitimer son action :
Auteur de la fiche Romain & Jeff - Les écoloHumanistes
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s ayant vécu cette action
Outil numérique expérimenté
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Nomad-Yo : un animacoopien invente des yaourts en creative commons !

Témoignage Nomad-Yo, est l'histoire d'une invention -un yaourt végétal à base de céréales fermentées-, d'une aventure de vie en Bretagne dans les Monts d'Arrée et d'une farouche envie de partage !

image 20150221_094800.jpg (0.4MB)

Après l'invention d'un yaourt à base de riz fermenté, la question du brevet se pose à Christophe et Nathalie : comment protéger cette découverte à visée commerciale?
Après un an de réflexion et un passage par la formation Animacoop, la solution du Creative Commons pour pouvoir à la fois protéger juridiquement et partager la recette s'impose.
Bien sûr, cette révolution ne s'est pas faite sans trouille : "Et si ça nous échappait? Et si une filière agroalimentaire venait à récupérer notre invention"?

image IMG_0704.jpg (0.4MB)
Produits en Bretagne avec des céréales bio (riz de camargue, sarrasin...), les yaourts sont fabriqués dans la vieille grange à partir de 2011.
Une réflexion est menée sur les outils utilisés pour permettre de garder la technique au service de l'homme, et non l'inverse! La production doit être respectueuse de l'environnement, les outils réparables à la main.




image Formation_0115.jpg (23.5kB)
La formation professionnelle s'engage en 2013 pour transmettre son savoir et son savoir-faire à d'autres producteurs potentiels, qui auront accès à la recette librement, à condition de la partager sincèrement dans les mêmes conditions !

5 ans après, Nomad Yo vit un développement régulier de sa production dans un atelier plus adapté ; son éco-système a évolué : il est distribué en Bretagne, en partenariat avec la société Biodis de Rennes, et dans les rayons du très chic Bon Marché à Paris.
Les souches de ferments sont commercialisées.
Les prix et concours récompensent régulièrement cette innnovation à la fois technique et philosophique et les résultats sont là.
Se réapproprier la production, partager ses savoirs-faire, promouvoir un autre rapport au travail ET gagner de l'argent... C'est possible !


image ccbysa.png (7.0kB)
Et la licence creative commons?
Elle a fait ses preuves ! Dans un litige juridique en Allemagne avec une société qui voulait privatiser la recette, les juristes français et allemands ont été formels : la licence protège la recette et leurs créateurs !

Plus d'infos sur le projet :
http://nomad-yo.org
Auteur de la fiche Laurent Marseault
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
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Biens communs dans la classification d'Elinor Oström

Description de la ressource Cette recherche et cette synthèse ont été faite pour une introduction aux Communs lors de Animacoop St Nazaire Automne 2020 (animation "Bocal à Poisson" ou "Fish Bowl").

La (ré)apparition de la notion de Communs au 20ème siècle
En 1954, Paul Samuelson différencie "bien privé" et "bien public"
En 1965, James Buchanan ajoute un troisième type de biens : les "biens de Club" (conso par un membre d’une asso ou d’un club) ou biens à péage.
En 1977, Vincent et Elinor Ostrom proposent d'ajouter un quatrième type de bien : les biens communs. En référence à la forme historique des biens communaux la notion de communs renvoie à une forme de propriété collective et aux mouvements qui cherchent à lutter contre la privatisation de certaines ressources ou enclosures. En anglais, les Communs sont appelés "common-pool resources".

Définition d'un Commun en 3 mots
En 3 mots : un Commun = un bien (matériel ou non) + une communauté + une gouvernance communautaire visant à exploiter le bien équitablement tout en le préservant.
Le bien commun est défini comme relevant d'une appropriation, d'un usage et d'une exploitation collectifs.
Renvoyant à une gouvernance communautaire, les biens communs correspondent à des objets aussi divers que les rivières, le savoir ou le logiciel libre.
Ils supposent ainsi qu'un ensemble d'acteurs s'accorde sur les conditions d'accès à la ressource, en organise la maintenance et la préserve.
En économie, ces biens sont également désignés par le terme "biens publics impurs".
Pour plus de détail : voir la fiche "Introduction aux biens communs" : https://interpole.xyz/?IntroductionAuxBiensCommuns

Les biens communs dans la classification d'Ostrom
Elinor Oström propose une classification des biens suivant 2 dimensions : l'exclusivité et la rivalité
1/ l'exclusivité est, en économie, la possibilité d'interdire l'accès, la consommation d'un bien à une partie des personnes en instaurant un contrôle d'accès (accès techniquement ou juridiquement limité et/ou payant)
Un bien exclusif est donc réservé à une personne ou un nbre limité de personnes limité .
Par opposition, un bien non exclusif est accessible à tous.
2/ la rivalité est, en économie, un bien dont la consommation par une personne diminue la quantité de bien disponible pour les autres personnes.
Un bien rival est donc un bien dont la consommation affecte la consommation d’autres personnes (ex : l'eau).
Par opposition, la consommation d'un bien "non rival" n’affecte pas la consommation des autres personnes (ex : la télévision hertzienne)
Nota : certains biens faiblement rivaux deviennent non rivaux à partir d'un certain niveau de consommation. C'est le phénomène de « congestion ». Par exemple, une route est faiblement rivale tant que la circulation reste faible mais devient rivale lorsqu'elle devient trop fréquentée.
>>>>> Suivant ce classement, un bien commun est une ressource (matérielle ou non) qui est "non exclusive" (car accessible à tous) et "rivale" (car elle peut être dégradée par sa consommation).


Classement des autres types de bien : privé, public et de club
Les biens privés sont exclusifs et rivaux
Les biens publics sont non exclusifs (pour tous) et non rivaux
Les biens de club ou bien à péage : peu exclusifs et peu rivaux.

En synthèse
  • Excluabilité forte Excluabilité faible
Rivalité forte Bien privé Bien commun
Rivalité faible Bien de club Bien public pur

Exemples
Bien privé
  • Exemple : Une pomme
  • Rivalité : Seulement une personne peut la consommer
  • Excluabilité : Une fois consommée, il n'y a plus de pomme
Bien commun
  • Exemple : L'usage d'un jeu d'enfant
  • Rivalité : Tout le monde a le droit de l'utiliser
  • Excluabilité : Seulement un enfant à la fois, l'un après l'autre
Bien de club / Bien à péage
  • Exemple : Netflix (ou télévision cryptée, autoroute, film/musique/ebook sur internet)
  • Rivalité : Tout le monde peut s'abonner
  • Excluabilité : Ceux qui ne s'abonnent pas en sont exclus
Bien public (spécificité : mondial, pur ou global)
  • Exemple : Soleil (ou air, biodiversité, émission de radio)
  • Rivalité : Tout le monde est éclairé
  • Excluabilité : On ne peut pas empêcher quelqu'un d'être éclairé par le soleil s'il le souhaite


Documents source
Elinor Ostrom : https://fr.wikipedia.org/wiki/Elinor_Ostrom#Ostrom_et_la_gouvernance_des_biens_communs
Rivalité : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rivalit%C3%A9_(%C3%A9conomie)
Excitabilité : https://fr.wikipedia.org/wiki/Excluabilit%C3%A9
Bien de club : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bien_de_club
Bien public : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bien_public#OstromOstrom1977
Bien privé : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bien_priv%C3%A9
Bien commun : https://fr.wikipedia.org/wiki/Biens_communs
Type de ressource Notion, concept
Thématique de la ressource
  • Communs et partage de connaissance
Auteur.trice(s) de la ressource Christine Denié Hervy, Animacoop
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
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Communs en communs, espace de ressources pédagogiques autour des communs et de leurs usages

Description de la ressource Des fiches ressources reliées quand c'est possible à des fiches initiatives (cas d'usages) et des auteurs. Une initiative dans le cadre du groupe transmission de la coop des communs. Un site conçu à la mode des Riposte Creative (merci 0 Laurent pour sa création).
Le site de Communs en communs
Type de ressource Notion, concept
Thématique de la ressource
  • Communs et partage de connaissance
Auteur.trice(s) de la ressource Michel Briand (collecteur)
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
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Votre milieu est-il complexe ou compliqué ?

Description de la ressource Intro
Comprendre dans quel milieu évolue votre organisation (ou celle que vous accompagnez), au moment présent, est nécessaire pour appliquer les bons concepts et méthodes, notamment en terme de gestion de projets et de prises de décisions... Il existe 5 types de milieux différents : simple, compliqué, complexe, chaotique et sans ordre.
Pour chaque typologie de milieu, un cycle d'action précis est à mettre en oeuvre pour favoriser des actions pertinentes et impactantes.

Sources
modèle cynefin : David Snowden (à ma connaissance, ce n'est pas le cousin d'Edouard) 2005, PP45-54; P. Cilliers, 1998
caractéristiques d'un milieu complexe :
Improving Decision Making in Complexity Environment, Iwona Gorzeń-Mitka et Małgorzata Okręglicka, Faculty of Management, Czestochowa University of Technology, Czestochowa, Poland, 2014.
Ressources
La manière de conduire un projet ne peut se faire exactement pareil dans un milieu simple, compliqué, complexe, chaotique ou sans ordre. Pour cela, nous allons parler d'ordre dans un système : il s'agit de notre capacité à comprendre et connaitre les relations entre causes et conséquences dans un système.



Les relations de cause à conséquences, les cycles d'actions et le type de pratiques à développer dans les milieux autres que complexes


Nous parlons de système simple quand les relations de causes à effets sont évidentes, simples !
Par exemple, si je prends un marteau et que je tape sur un clou, le système simple est évident pour tout le monde : le clou s'enfonce sous l'action du marteau et de ma main qui le dirige. Nous retrouvons cela dans le champ de la physique enseignée au collège ou au lycée ! D'un point de vue sociétal, nous sommes dans le domaine des normes, des lois, des procédures.
Le cycle d'action est "sentir - analyser - répondre" avec les meilleures pratiques.

Nous parlons d'un système compliqué quand avec de l'analyse et de l'observation, les relations de cause à conséquence peuvent être découvertes. Nous sommes dans le monde des groupes d'experts qui analysent et arrivent à un concensus. Ex: nous avons dû réunir nos meilleurs ingénieurs des 5 continents pour envoyer un module sur Mars en 2022. Avec de l'expertise et de la coordination, tout sujet compliqué peut être décortiqué, et finalement connu et maitrisé. Le cycle d'action est "sentir - analyser - répondre" avec les bonnes pratiques.

Dans un milieu chaotique, par définition il n'y a pas d'ordre. Ces situations peuvent être suffisamment critiques qu'il n'y a pas de temps pour de la recherche, des consultations ou des expérimentations. Il est nécessaire d'agir d'abord, sans connaissance préalable, pour faire réagir l'environnement et commencer à discerner ou cristalliser un fonctionnement compliqué ou complexe pour toute ou partie du système. Quelqu'un doit prendre en charge et agir. Le cycle d'action est " Agir - sentir - répondre". C'est le champ des nouvelles pratiques.

Dans un milieu sans ordre, il n'est pas possible de s'entendre pour avancer collectivement.

model cynefin-english.png (0.1MB)

la complexité est cohérente à posteriori

Dans un système complexe, les relations entre causes et effets ne peuvent être connus qu'à posteriori. Nous disons que la complexité est cohérente à posteriori (et sans ordre à priori) : l'ordre des systèmes complexes émerge du système et formé par l'interaction de nombreux acteurs.(2)



Les conséquences pour nous, acteurs dans un milieu complexe

Ce qui amène deux corolaires importants :

  • il n'est pas possible de connaitre un système complexe de l'extérieur.
  • il est nécessaire d'interagir avec le système pour apprendre à le connaitre : une simple observation même de l'intérieur ne vous apportera aucune connaissance sur le système.


Bien que la science (du management dans le cas présent) adore l'ordre parce qu'il fournit de la structure et de la prévisibilité, il est nécessaire de constater l'émergence d'un paradigme pour entreprendre en milieu (économique) complexe :
  • partir des besoins des clients - des usagers - des membres de la communauté
  • viser la qualité
  • penser systémique
  • innover

Nous consacrerons peut-être tout un prochain parcours au point "penser systémique", nous n'allons donc pas le développer ici. En première approximation, il s'agit de considérer que tous les acteurs du système sont interdépendants.

Cela demande de nouvelles manières de faire :
  • naviguer dans un tel milieu demande de savoir évoluer dans un milieu incertain (souvent repris par milieu VUCA pour volatile, incertain, complexe et ambigüe) et savoir effectuer des changements rapides.

  • il s'agit de quitter, au moins dans les phases de cadrage et conception, le modèle de prédire et contrôler. Nous verrons plus tard comment conjuguer un mode opératoire efficient dans un monde complexe avec la vision du monde de votre banquier qui est restée en mode gestion de projet dans un milieu compliqué.

Ressources proches :
la théorie des 3 C.
Pour aller plus loin :
les 10 caractéristiques d'un milieu complexe.
développement organisationnel dialogique vs développement organisationnel diagnostic.
(liste probablement à compléter)
Type de ressource Notion, concept
Thématique de la ressource
  • Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
  • Prise de décision
  • Organisation et gestion du temps
  • Autre
Auteur.trice(s) de la ressource yann le beguec
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
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Être pragmatique

Description de la ressource Utiliser des outils facile à installer, configurer, sans compétence technique
Plutôt que d'attendre d'avoir les moyens nécessaires pour créer un dispositif sur-mesure, il vaut mieux commencer dès que la dynamique de réseau frémit à installer quelques outils clés en main, faciles à installer et à utiliser : bricoler en assemblant des outils peu onéreux mais qui permettent de commencer à proposer des démarches coopératives (Google doc, Netvibes...).
Bien sûr c'est imparfait : il serait préférable d'avoir son propre dispositif tout en logiciel libre. Et certains seront peut-être hostiles à l'utilisation de services en ligne gratuits qui stockent vos données avec le risque d'une réutilisation à des fins commerciales. Certes, mais l'animateur de réseau se doit d'être pragmatique. Ces outils sont à utiliser en connaissance de cause et pour ce qu'ils sont : des services en ligne gratuits, et non des outils avec lesquels on peut-être autonome, cependant par leur simplicité d'emploi ils peuvent servir à faire émerger la dynamique coopérative.
On attendra de voir de vrais usages se mettre en place avant de passer à du développement spécifique si nécessaire.
Thématique de la ressource
  • Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
Auteur.trice(s) de la ressource Romain Lalande
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
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