Scoop it

Difficulté de prise en main Facile
Description de l'outil Scoop it est une plate-forme en ligne qui permet de centraliser les fruits de sa veille en créant des topics (pages thématiques) sur un sujet précis, dans lequel sont agrégés des liens vers des pages web, et de les partager. Les contenus se présentent sous la forme d'une revue de presse attractive publiée sur internet. Les utilisateurs peuvent s'abonner aux comptes d'autres usagers, suivre leur veille mais aussi "rescooper " l'information (comme ils la "retweeteraient " sur Twitter).

Ce service est doté de nombreuses fonctionnalités qui offrent la possibilité de modifier l'ordre d'apparition des "articles" (c'est-à-dire des pages web citées) ainsi que les images, de créer un édito ou encore de commenter les pages.

Présentation


ApplicationsRéseaux et collaboration, "Comment Internet permet la mise en commun de données ou de compétences qui peuvent aider à trouver des solutions"

Biens Communs, "actualité autour des biens communs numériques"

Prise en main
Le site des enseignants documentalistes de l'Académie de Toulouse propose une série de 5 tutoriels pour apprendre à utiliser Scoop.it.

Aller plus loin
Scoop.it dans (eb0660)
Avantages de l'outil Facile à utiliser et prêt à l'emploi, Scoop it est à la fois un très bon outil de veille et un service efficace pour agrandir son réseau autour de sujets précis. Très axé réseaux sociaux, il permet de partager facilement son contenu sur Twitter et Facebook. Il offre également la possibilité à l'utilisateur de suggérer des contenus à un autre usager. Il dispose également d'une fonction de classement par tags qui permet de retrouver facilement les informations publiées ainsi que d'un outil de statistiques.
Inconvénients de l'outil Scoop it manque d'un système pour catégoriser ses ressources et d'un sommaire.
La version gratuite est limitée : l'utilisateur ne peut créer que 5 topics avec son compte et un topic ne peut être alimenté par plusieurs curateurs. Dans cette version, il n'est donc pas optimisé pour la collaboration.
Auteur.trice(s) de la ressource Emilie Hullo, Outils Réseaux
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
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Analyse et codéveloppement autour de sa posture et de ses comportements coopératifs

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Permet d'analyser ses comportements favorisant ou limitant le faire-ensemble
Objectif
  • Evaluer et apprendre ensemble
  • Autre
Type d'outil
  • Animation de groupe
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
Durée
  • 60 à 120 min
Faisable à distance ? Ca s'adapte bien à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) En sous groupe, chacun consulte les fiches personna pour analyser individuellement ses comportements.
S'en suit un accélérateur de projet pour faire évoluer ses compétences.
Un partage authentique au groupe permet de mieux connaître chaque membre, d'adapter les pratiques de groupes et d'augmenter la confiance en chacun.
Déroulé détaillé Préparation :
- Créer des sous-groupes de 5-6 personnes, idéalement suite à une animation de production collective commune
- Distribuer un jeu de fiches “personnages et comportements types” par sous-groupe
- Distribuer une fiche “analyse individuelle” par personne

Etape 1  : analyse individuelle
- Chacun·e choisit la ou les fiches “personnages et comportements types” qui lui correspond.ent le plus
- Chacun·e remplit seul.e sa fiche d’analyse individuelle : prénom + tendance (personnage·s type dont il se rapproche le plus) + comportement·s limitant·s et comportement·s favorisant en adaptant à sa propre personnalité et expérience
- Chacun·e formule sur la fiche son besoin d’aide pour faire évoluer ses comportements impactants la collaboration
À préciser : Les fiches présentent des personnages stéréotypés. Elles ont pour objectifs d’inspirer et d’aider à se rendre compte de ses propres comportements limitants ou favorisants. Il est normal de ne pas correspondre à 100% à un personnage, d’être un agrégat de plusieurs. L’important est de pouvoir analyser ses propres comportements. Si besoin lire la fiche “exemple” de Martine à tendance perfectionniste. Ne pas remplir la partie “astuces”, cela sera fait après l’accélérateur de projet.

Etape 2 : partage au sous-groupe
Successivement chacun explique au groupe, de façon synthétique le personnage qu’il a choisi, ses principaux comportements limitants et ses principaux comportements favorisants la collaboration en terminant par sa demande d’aide pour faire évoluer ses comportements impactants le faire-ensemble.

À préciser : Le groupe ne réagit pas aux déclarations et n’émet pas de jugement. Il peut demander des précisions de compréhension.


Etape 3 : co-développement avec l’accélérateur de projet
Réalisation d’une séance d’accélérateur de projet pour répondre à la demande d’aide d’une des personnes du groupe, pour faire évoluer ses comportements impactants la collaboration.
À l’issue de l’accélérateur de projet, chacun·e prend 5 minutes pour remplir sa fiche d’analyse personnelle avec les éventuelles astuces
  • qu’il a tiré de l’accélérateur de projet.
À préciser : La méthode de l’accélérateur de projet est une méthode de brainstorming facilitant la génération d’idées ayant pour objectif d’aider la personne concernée à trouver ses propres solutions.
Cette méthode n’est pas uniquement dédiée à l’évolution de sa posture et peut s’adapter à toute sorte de problématiques précises ne demandant pas des compétences particulières (ex: comment diminuer la douleur lors d’une opération chirurgicale ?) ou la connaissance plus approfondie du contexte (ex : quels sont les facteurs qui ont déclenchés cette crise avec mes associés ?).Préciser que cette méthode peut être réutilisée pour les autres membres du groupe y compris à distance en visioconférence.


Etape 4 : Partage à l’ensemble du groupe et retours sur la séance
Chacun·e accroche sa fiche sur un panneau et synthétise sa tendance, ses comportements favorisants et limitants, sa demande d’aide au groupe (si encore valable) et ses éventuelles astuces pour développer ses comportements impactants la collaboration.
Retours sur la séance pour savoir comment chacun·e se sent (ex: météo intérieure https://www.metacartes.cc/faire-ensemble/recettes/meteo-interieure/, photolangage https://www.metacartes.cc/faire-ensemble/recettes/photolangage/ ….)
Félicitations collectives
À Préciser : Cette mise en commun a pour objectif de mieux connaitre les tendances et comportements de chaque membre du groupe. Cela afin que le groupe comprenne mieux ses comportements et puisse s’adapter et continuer à faire évoluer ses pratiques pour mieux travailler ensemble.
Le groupe ne réagit pas aux déclarations et n’émet pas de jugement. Il peut demander des précisions de compréhension.
Conseils de mise en œuvre et pièges à éviter - Le groupe doit avoir fait connaissance
- L’ensemble du groupe et des individus doivent se sentir en confiance, il est important d’avoir définit des accords de groupe et d’avoir pratiqué une ou plusieurs activités communes permettant de consolider cette confiance
- Au moins une expérience de production collective doit avoir été vécue , ex : co-écriture, défi chamallow…
Variantes et bonifications (notamment à distance) À distance les fiches d'analyses individuelles peuvent se remplir sur un padlet partagé.
Références, lien utile ou ressource pédagogique liée:
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Laure Beyler inspiré du pop https://animacoop.net/reseau/?PostureIndividuellePopPfhPrintempsPari
État de la ressource Diffusable
Fichier : AnalyseEtCodeveloppementAutourDeSaPosture_fichierressource_fiche-methodo-_-analyse-pratique-et-posture.pptx Télécharger
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil
Lien vers la fiche méthodologique http://

Autour de la coopération dans les Cordées en France

Témoignage Par Claire, référente de la Cordée à Rennes, espace de coworking, et stagiaire de la session Animacoop Brest, printemps 2019.

La cordée, qu'est-ce donc?

La Cordée est un réseau d'espaces de coworking visant à créer des cadres de travail conviviaux et bienveillants, qui favorisent les échanges interpersonnels et la mise en relation professionnelle. La dizaine d'espaces que nous avons est animée et gérée par des référent·es, des Couteaux suisses, toutes et tous salariés de la Cordée (une petite vingtaine).

"Connecter et aider chaque personne à s’accomplir, pour un impact sociétal positif." Voilà l'une des formulations de notre raison d'être. Et pour répondre à cette mission que l'équipe de la Cordée s'est fixée, dans le cadre de son activité, la sollicitation d'avis, la participation et l’implication des utilisateurs et utilisatrices sont nécessaires.

Ainsi, nous souhaitons générer chez nos adhérent·es un sentiment d’appartenance : une même manière de concevoir le travail, un cadre de travail bienveillant et ouvert ainsi que certaines valeurs éthiques, écologiques. Chaque référent·e de chaque espace est donc le ou la garante de ce bien et de ces valeurs communes, il ou elle les partage et les véhicule. De manière implicite, les personnes qui choisissent de venir travailler dans une Cordée se reconnaissent dans ce projet. Au minimum, elles acceptent d’en faire partie comme utilisatrices qui respectent les règles. Au maximum, elles veulent faire partie de cette communauté en tant qu’actrices. La différence vient peut-être justement du degré de sentiment d’appartenance aux lieux et leur état d'esprit.

Notre vision du coworking inclut le mode participatif entre les salarié·es et les utilisateurs·rices de nos espaces. Et au sein même de l'équipe, l'organisation se veut la plus coopérative possible. Ainsi, la Cordée, dans l’ensemble de son projet, oscille entre participatif et collaboratif. Entre nos envies et nos pratiques effectives, où en sommes-nous aujourd'hui ? Jusqu'où pouvons-nous aller dans le contexte qui est le nôtre ?

Les débuts de la Cordée

Le projet initial

En 2011, ce sont deux porteurs de projet rencontrés pendant leurs études qui imaginent ce que sera la Cordée. L’idée est de proposer plusieurs lieux de travail partagés, dans lesquels indépendant·es, créateur·rices d'entreprises, salarié·es etc. pourraient se retrouver, échanger, s’enrichir, s’entraider, et simplement s’épanouir au travail. Le coworking à la Cordée a toujours été du travail nomade, flexible et collectif. L’entreprise - d’abord une première Cordée à Villeurbanne - s’est donc construite autour d’une idée déjà réfléchie et écrite. Cependant, dès le début, il était clair que les futurs utilisateurs·rices seraient concerté·es.

Puisqu’au démarrage, il n’y avait aucun utilisateur, il a bien fallu proposer une première offre de services ! Il a donc fallu attendre qu'il y ait un début de communauté à se mettre en place pour que des pratiques plus participatives deviennent possibles.

L’arrivée du participatif auprès des premiers membres de la Cordée

Parmi les premières pratiques participatives, en deçà de la consultation, il y a l'écoute active. C'est ce qui s'est passé lors de l’évolution tarifaire un an après l’ouverture. La co-fondatrice et le co-fondateur, Julie et Michael, à force d’observation et d’écoute, ont constaté qu’il était temps d’adapter l’offre aux usages. Ce que l’on proposait au démarrage n’était pas optimal. Les encordé·es devaient payer par avance leurs heures, donc estimer ce qu'ils et elles passeraient comme temps à la Cordée. Or, chacun·e découvrait une nouvelle manière de travailler, il était compliqué d'anticiper. En outre, rappelons tout de même que le coworking en était alors à ses débuts en France. Qui plus est, le concept de la Cordée était tout à fait nouveau ! Julie et Michael ont été confrontés, avec ce système, à des lourdeurs en terme de gestion, et surtout des retours récurrents des coworkers. Il n'y a pas eu de consultation formelle, mais des échanges hebdomadaires, individuels ou bien lors des temps collectifs comme les déjeuners. Le duo fondateur a donc opéré une adaptation commerciale et a ensuite simplement communiqué physiquement et via l'infolettre le changement de l'offre commerciale.

Cependant, la limite entre le désir de participatif et la bonne gestion d'entreprise est ici ténue. Qu’est-ce qu’une bonne gestion d’entreprise sinon être à l’écoute du client, afin de répondre à ses besoins et d’optimiser la réussite du projet ?

Deuxième participation historique des encordé·es. Au sein de ce premier groupe d'une vingtaine de coworkers, les échanges professionnels informels étaient nombreux, comme toujours depuis lors : "Tiens, je connais un tel, qui travaille dans tel domaine, et c'est vraiment chouette ce qu'il fait."
Julie et Michael se sont alors demandés s'il ne serait pas intéressant de mettre en place des temps d'échanges formels autour d'un savoir-faire, d'une compétence, d'un outil, qui pourraient servir aux encordé·es, et à d'autres personnes de l'extérieur. Cela permettrait également de rendre visible la Cordée. C'est ainsi que sont nés les ateliers gratuits et ouverts à toutes et à tous, souvent organisés le soir.

Ainsi, dès le démarrage, on peut parler de participatif, car la Cordée était à l'écoute des utilisateurs·rices, et elle permettait de rendre concrètes leurs envies et leurs idées. Tout cela n'était pas vraiment formel, se faisait au gré des échanges, des observations quotidiennes. Cette ouverture aux échanges, ce qui se passe en présentiel, n'a jamais disparu. C'est même ce que l'on préfère et tentons d'entretenir.

Faire communauté ?

Il est primordial de poser la question, car, aujourd’hui, il y a un projet commun, une entreprise, et plusieurs espaces de coworking en France. Ainsi, lors que nous parlons de participatif, à quelles échelles nous plaçons-nous ?
Toutes les Cordées proposent les mêmes services, ont un fonctionnement commun, l’équipe de la Cordée travaille quotidiennement ensemble, s’entraide, et échange sur l’harmonisation des pratiques d’une Cordée à l’autre. Notre expérience et nos observations quotidiennes nous amènent à penser que les raisons pour lesquelles les encordé·es des diverses villes rejoignent nos espaces sont les mêmes.

Cependant, si certains membres bougent de Cordée en Cordée, globalement les encordé·es parisien·nes ne connaissent pas les encordé·es de Nantes, etc. On constate donc que le projet commun est partagé, mais à travers des communautés locales.

Communauté(s) et éloignement géographique

Une Cordée dans une ville : réseau très local

Dans chaque Cordée, certain·es partagent le projet commun, d'autres ont plus simplement le sentiment d'appartenir à un même réseau. Nous parlons de communauté, alors même que certain·es au sein de ce groupe local n'ont pas un fort sentiment d'appartenance à ladite communauté. Le projet n'est pas vécu de la même manière par toutes et tous.

Cependant, ce qui favorise le sentiment d'appartenance à une communauté ou un réseau, est la proximité géographique et l'évolution de ses participant·es dans un même lieu. Le lieu est le socle commun dans lequel les interactions et les liens se forment. Il y a un partage de pratiques, d’un quotidien, de l'entraide, des références à la ville et au quartier communes.

Élargir le projet : passer de un à deux espaces

La situation est autre dès lors que l'on change d'échelle et que l'on se place du point de vue non pas d'un lieu mais d'une ville dans laquelle il y a plusieurs Cordées. Par exemple, Lyon, et ses 6 Cordées, ses 500 membres.
Certains bougent de Cordée en Cordée et ainsi tissent des liens par-delà les lieux et se sentent partout chez eux. D'autres préfèrent rester au sein d'un même espace.

La question que l'on peut se poser est la suivante : lors de l'ouverture d'une seconde Cordée dans une même ville, comment permettre les interactions entre les adhérents des deux Cordées ?

La communication interne

Elle se joue à deux moments.
D'abord, lors de l'ouverture prochaine d'une nouvelle Cordée dans la même ville. Informer la communauté existante du projet d’ouverture d’un autre espace, l’embarquer dans le projet le plus tôt possible, pour déjà générer un intérêt, voire regrouper un noyau dur autour du nouvel espace.
Les encordés·e suivent l’avancée du chantier lors d’échanges physiques, via l'infolettre, sur les réseaux sociaux. Souvent, les membres sont sollicité·es pour avoir leurs avis sur ce qu’elles et ils aimeraient voir dans le nouveau lieu, par exemple. Certain·es ont même visité le futur espace avant la signature du bail et d'autres ont aidé lors des travaux (peinture, montage de meubles…).

Ensuite, il s'agit de communiquer en interne et de partager des informations communes aux deux Cordées d'une même ville. Cela doit passer à la fois par le partage d'informations en physique, dans les lieux, et par le numérique.

Le numérique comme maintien du lien à distance et incitation à la participation
En priorité, avant le numérique, nous parlons régulièrement des événements que nous organisons, sur place, ainsi que des informations importantes. Nous nous sommes aussi équipés de tableaux noirs ou Weleda que l'on installe dans les lieux de passage des différents espaces comme doublon physique aux informations importantes.

Quels outils numériques utilisons-nous pour tenir informés les membres ?
  • Une infolettre hebdomadaire dont les infos sont adaptées selon les villes. Nous les imprimons afin des les afficher dans les toilettes, lieux fréquentés par toutes et tous ! On y parle des événements, de ce qui se passe à l'échelle de toutes les Cordées, de l'arrivée des nouveaux membres, de ce qui se passe sur nos réseaux sociaux...
  • Dans certaines villes, pour celles et ceux qui sont à l'aise avec les outils numériques, un outil de messagerie instantanée comme Slack est utilisée. https://slack.com/intl/fr-fr Les membres peuvent ainsi à leur tour partager des choses comme des offres d'emploi, des envies de moments conviviaux. Mais cela permet aussi de poursuivre les échanges informels, de maintenir le lien à distance, de cimenter la convivialité.
  • Un réseau social interne nommé Le Refuge, dont il sera question plus bas.
  • En cas d'urgence, ou pour partager une information changeant le fonctionnement de la Cordée, nous avons besoin d'être sûrs que le plus grand nombre ait lu nos informations, alors nous envoyons un mail à tous. Cela peut nous arriver aussi quand nous lançons un sondage national. Mais, l'équipe de la Cordée y réfléchit à deux fois avant d'utiliser les mails ! Nous préférons les autres moyens de communication qui permettent de centraliser les informations, afin de ne pas harceler les encordé·es !

Nous sommes convaincu·es de l'importance de multiplier les canaux de communication afin que le plus grand nombre possible soit tenu au courant. Mais, nous savons aussi, d'expérience, qu'une part irréductible des membres manque les informations.
Le Refuge, plateforme sur mesure et réseau social
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C'est lors de la création de la deuxième Cordée historique, à Lyon, que l'on a développé le Refuge, notre réseau social interne, dédié à la rencontre.
Sur cette plateforme, dès le début, un espace a été créé pour que les encordé·es puissent échanger, partager des infos, s'informer des événements organisés dans l'une et l'autre Cordées, se demander de l’aide.
Nous avons eu recours au format forum, mais ce qui reste le plus efficace, encore aujourd’hui, c’est le mur d’annonces. Une personne demande de l’aide en ligne et d’autres peuvent y répondre. On peut même publier des offres d’emploi, des demandes d’avis, des partages d’outils… Cela peut déboucher à la création de rencontres physiques.
Et c'est justement l'objectif ! Si le Refuge permet de l'entraide à distance, il a été pensé pour générer facilement des rencontres et créer du contact !
Les limites de cet outil numérique
Dans les villes "mono-Cordée", cet outil est moins utilisé qu'à Lyon.
Il faut d'une part que chaque référent de chaque Cordée fasse une démonstration systématique lors de chaque inscription : "Voici ce que l'on trouve et ce que tu peux faire sur le Refuge." Nous envoyons un mail ensuite, afin d'inciter les membres à s'y connecter et à compléter leur profil.
Il nous arrive aussi d'envoyer des mails de relances pour ceux qui n'auraient pas ou peu rempli leur profil.

Si nous prenons l'exemple des Rennais, puisqu'il s'agit de la Cordée où j'y suis référente, ils n'utilisent la plateforme que s'ils ont une annonce à faire à l'échelle nationale ou régionale (Rennes et Nantes). Ou encore s'ils cherchent un profil spécifique, ou le nom et compétence d'une personne présente dans leur Cordée.
La majorité d'entre eux ne se sent pas vraiment concernée car beaucoup des annonces sont générées par des Lyonnais. C'est tout à fait normal.
L'usage de Slack est plus naturel et utilisé par un plus grand nombre.

Le cas nantais : les limites au collaboratif

Le cas de Nantes mérite un détour. En 2016 a été ouverte une première Cordée, gérée par Cécile. Puis, la seconde voit le jour à l'automne 2019. Un recrutement est fait en amont, Myriam nous rejoint, il y a donc désormais deux animatrices à Nantes, se répartissant les deux espaces. Pour la première fois dans l'entreprise, la Cordée s’est entourée d’une aide précieuse, celle d'une encordée également architecte d’intérieur. Elle a ainsi soulagé l’équipe qui gère habituellement en solo et a apporté son regard d’utilisatrice de la Cordée.

Une envie de plus de collaboratif

Cécile a tout de suite voulu que ce projet d’ouverture soit plus collaboratif que ceux menés jusqu’à présent. Il y avait une réelle volonté d’intégrer à la fois les membres de la Cordée et des personnes extérieures, qui ne connaissaient pas forcément encore notre réseau. L’idée était d'ouvrir largement la participation aux étapes du chantier.

Vous pouvez également profiter d'analyses d'avis clients sur des sites dédiés, comme ce blog français Les Avis d'Emilie

Une page Web a été dédiée où l'on y trouve :
Une page d'accueil
  • Une présentation du projet et une invitation à y prendre part
  • Une expression claire de sollicitation d’avis : “Ce lieu est fait pour vous, c’est tout naturel que vous nous donniez votre avis sur l’aménagement ! Les encordés sont régulièrement consultés [...]”
  • Une incitation à aider.
  • Et une possibilité à qui veut de suivre le projet via le formulaire de contact du site de la Cordée.

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Volonté versus principe de réalité

Cette démarche et cette envie de la part de l'équipe nous a permis de comprendre nos limites actuelles au collaboratif auprès des membres de la Cordée.

Tout d’abord, la page Web le montre bien, il n’a pas été demandé plus que de la participation. A aucun moment, la Cordée n’a eu pour projet de laisser des encordés par exemple gérer une partie des travaux.
En ce qui concerne une implication de personnes extérieures au réseau, générer une communauté qui dépasse le cadre des encordés, qui viendrait chercher des gens et partenaires extérieurs demande du temps et de la méthode. Or, ici, rien n’a été mis en place dans le but d’une réelle coopération (au minimum).
La page Web demande de l’aide mais ne permet pas de prendre part au projet comme acteur ou moteur.

Le facteur temps est primordial aussi : l’équipe n’avait pas le temps de laisser de la place au chaos que génère les débuts d’un projet collaboratif. En effet, les recherches d'artisans se sont précipitées, il a fallu rapidement demander des devis et lancer le planning des travaux, car la recherche de local a pris plus de temps que prévu.

Par ailleurs, les encordé·es ne se sont pas forcément projeté·es dans ce nouveau lieu, car ils et elles avaient déjà “leur” Cordée.

Enfin, et fondamentalement, les membres ne sont pas venu·es s’inscrire de prime abord à la Cordée pour être acteurs·rices du projet en lui-même. Ils et elles se reposent sur l’équipe, font confiance, observent, et parfois demandent à agir.

Ainsi, cela montre que le réseau des encordé·es, s'ils et si elles viennent avant tout chercher un service, ne sont pas dans la pure consommation, comme dans une salle de sport. Nous pouvons facilement les solliciter, et surtout ils et elles apprécient cela, mais il y a une limite à leur investissement, et c'est alors que l'équipe prend le relais.

Quelle place pour le collaboratif alors ?

C'est du côté de l'équipe que nous allons trouver la construction d'une organisation plus collaborative.
D'une part, puisque nous sommes salarié·es, c'est que nous sommes lié·es à ce projet par un contrat de travail. Nous sommes par essence mobilisé·es.
Cependant, rien n'oblige ceux qui ne sentent pas à l'aide avec notre organisation interne à rester. Autrement dit, nous fonctionnons collaborativement parce que nous le voulons.
Coopératif, collaboratif, dur de vraiment trancher. Qu'en est-il dans les faits ?

Une organisation plus horizontale

Nous n'allons pas faire ici l'historique de notre manière de travailler, car tout se trouve dans plusieurs articles :
Nous avons deux dirigeants qui impulsent une dynamique, aident à apporter un regard stratégique et financier.
Le reste, nous le décidons et le mettons en place collectivement. Nous avons établi de grands cercles : le cadre social (lié au juridique et administratif), le commercial, la communication, le cercle dédié à l'animation et la gestion des espaces, le pôle des outils informatiques...
Ces cercles sont animés par un·e coordinateur·rice qui veille au cadre, mais qui ne contrôle pas les actions des un·es et des autres. Ce n'est pas un·e chef·fe de service. La répartition des rôles se fait ensuite par volontariat, d'après l'appétence, les compétences, et les besoins de l'entreprise. De nouvelles missions et de nouveaux rôles peuvent émerger dès lors que des besoins apparaissent. Ainsi, nous avons collectivement conscience du travail à effectuer, nous tentons d'y répondre au fur et à mesure, en adaptant nos pratiques, nos manières de concevoir et de faire. Il n'y a donc pas de régulation en amont, de manière descendante, mais plus une régulation organique, en adaptant ce qui doit être amélioré.
De cette méthode organique de s'organiser collectivement, peuvent apparaître des rôles qui finalement n'ont pas de réelle raison d'être. Ils disparaîtront d'eux-mêmes.

Le participatif et les membres, le coopératif et l'équipe

Notre manière de travailler au sein de l'équipe salariée est plus collaborative que ce qui se passe auprès des encordé·es. Cela vient de la nature même des deux types de groupes.
Nous aimerions que le collaboratif gagne les membres, mais en l'état, nous constatons que cela est compliqué, voire impossible. Puisqu'ils payent pour un service bien spécifique. Ils ne viennent pas adhérer à une association auto-gérée, mais bien une entreprise qui proposent déjà une offre toute prête.

Ainsi, nous avons deux leviers pour impulser et faciliter des pratiques participatives :
  • Des pratiques formelles, ponctuelles, ayant une intention définie : des sondages, des apéros permettant des échanges cadrés entre équipe et utilisateur·rices.
  • Des pratiques informelles qui constituent la plupart de nos pratiques et surtout le socle même des conditions de travail au sein de la Cordée. Les référent·es des Cordées n'ont pas de bureau, nous travaillons avec tous les membres, dans les espace partagés. Nous avons donc la même expérience que les membres, nous partageons le même quotidien. Il n'y a pas d'accueil type standard, nous sommes là, disponibles. Le lien direct et quotidien permet la spontanéité et la facilité des échanges et de l'émergence d’initiatives.
Et la convivialité que l'on tente de rendre possible permet de faciliter échanges et rapports informels. Le coin cuisine est le lieu de vie de toutes les Cordées.
Ainsi, nous sommes attentifs aux signaux faibles, aux remarques des membres, à ce qui est dit et vécu.
Le présentiel est donc bien le cœur même de toutes les pratiques participatives que l'on veut rendre possibles.
Et il en va de même pour nos pratiques collaboratives, en interne : réunir l'équipe est nécessaire à l'entretien du lien qui nous lie les uns les autres au pro
Auteur de la fiche Claire (La Cordée Rennes)
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s ayant vécu cette action
Outil numérique expérimenté
Cette fiche est elle un brouillon ?
  • Non

Comment développer un réseau local de Animacoopien.ne.s ?

Témoignage Lors d'un atelier méthodologie de la formation Animacoop St Nazaire Automne 2020, nous avons demandé au groupe "Comment développer un réseau local de Animacoopien.ne.s ?". Notre objectif premier était de leur faire pratiquer l'exercice d'idéation appelé "La Guirlande" (voir la fiche dédiée)...et nous souhaitons bonifier le contenu qu'ils ont produit.
Donc nous partageons ici la production du groupe avec deux objectifs :
1/ donner accès/communiquer le fruit de leur travail aux participants
2/ garder toutes ces bonnes idées pour développer et dynamiser un réseau d'entraide autour de la collaboration sur notre territoire

Les idées produites ont été regroupées par thème. C'est perfectible

Lieux où se rencontrer :
- se réunir dans un fablab
- trouver où investir un lieu (ex : les ami.e.s de May, la maison du peuple)=> La ZAD Animacoop
- ouvrir un lieu d'échanges
- local = St Nazaire ou + élargi

Organiser :
- des temps d'échange de pratiques
- des petits déj' en visio
- un atelier numérique régulier
- un festival des Communs à Saint Nazaire
- un atelier "présentation de la formation"
- inviter 1 ou 2 anciens au début de la formation
- un week-end par an avec tous les animacoopien.ne.s sur un chantier participatif
- un week-end Animacoopien.ne.s avec les Brestois.se.s et ceux de Tours
- des accélérateurs de projet en ligne une fois par mois
- une rencontre festive des anciens
- des rencontres en plein air des anciens + attirer des nouveaux (balades ?)
- une marche silencieuse
- un pot de vin à Trump
- une "opération libre" à St Nazaire
- une bonne bouffe ()avec des produits locaux, bien sûr !)...et des gens locaux bien sûr !
- des réunions de sensibilisation
- un évènement mensuel ou trimestriel (apéro tous les 1ers vendredis du mois pour tous les animacoopien.ne.s)
- des temps de découverte des projets des uns et des autres sur le terrain
- des temps communs autour du DIY...à Rennes : on prend les rennes ! :-) ...A Noël (PY !)
- une projection-débat sur la coopération
- un évènement "jeux coopératifs"
- un hackaton du collaboratif
- un évènement avec les différentes sessions
- un apéro
- des temps d'accélérateurs de projets chaque 2 mois
- des rencontres nationales et puis mondiales et intergalactiques des animacoopien.ne.s à St Nazaire ... en profiter pour danser nu.e.s autour d'un feu/bucher du capitalisme patriarcal...Ok tous à POIL ! Projet Ouvert Intersidéral Libre ... avec le masque pendant 4 mois et après sans le masque
- une opération libre
- un nouveau lieu Animacoop à Rennes :-)
- une "carto party" (avec les habitant.e.s) des initiatives locales de coopération, d'animation de quartier...Je ne sais pas ce que c'est une carto party mais Ok...Carto party ??? et pourquoi pas une garden party en permaculture ?
- des wiki partys dans la ville et les villages autou

Faire ensemble :
- aller au théatre, cinéma ensemble
- écrire du théatre, du cinéma ensemble
- chanter la chanson Animacoop et l'enregistrer. Laquelle ? Ben...faut l'inventer :-)
- des soirées Karaoké
- une newsletter (collaborative) pour suivre les projets de chacun
- regrouper les trombis pour se connaitre à distance
- localiser les gens pour se regrouper localement
- appeler Anne (Laumonnier) en même temps que Christine (Denié Hervy)
- faire de la pub pour Animacoop chez mes voisins
- en allant directement à la maternité
- faire le "OYé OYé" devant l'école
- créer un wiki des anciens avec trombi, projets en cours/thématiques
- tester ensemble tous les bars de St Nazaire
- faire un "monopolbars" pour le rendre plus ludique...Ok mais l'étendre au centre Bretagne (et faites "gaffes" aux chuttes de barriques à la fin !...)
- monter au centre Bretagne pour visiter la campagne profonde et voir comment ils communiquent là-bas entre animacoopiens
- planter un drapeau Animacoop sur la lune
- planter un drapeau sur les Monts d'Arrée
- faire des tutos filmés de méthodes d'animation
- faire un article dans la presse
- boire...et reboire encore jusqu'à plus soif et pisser le nez dans les étoiles pour rêver...boire ça déshinibe => idées ++
- créer un chorégraphie pour les animacoopien.ne.s
- identifier le périmètre du "local"
- un reportage
- balancer un message sur Framateam
- appeler Christine tout de suite !
- rendre le wiki disponible aux autres sessions
- communiquer sur la formation pour "recruter" de futurs animacoopien.ne.s
- nous trouver un nom rigolo
- nous trouver un nom ? Le plat de ce midi (aprés couscous et nouiles)
- ouvrir un café-débat
- se rencontrer une fois tous les 2 mois pour expérimenter des méthodes d'animation
- faire du lien avec d'autres réseaux existants de temps en temps
- créer des Open Badges" pour valoriser les compétences
- partager des retours d'expériences...Boire des bières et en parler : des "apéros-animacoop !"
- faire des masques Animacoop
- produire des retours d'expérience , des tutoriels etc...en Creative Communs qu'on partage avec les autres groupes Animacoop de France
- lancer un projet fou "aller sur Mars"
- demander des terres pour créer le pays "la république Animacoop"
- proposer une mise à jour des connaissances
- publier sur les réseaux sociaux le principe des Animacoop pour inviter à rejoindre les formations
- s'inviter à des ateliers de concertation de la ville / Carène ( = l'agglo) etc...pour y proposer des outils coopératifs
- parler d'Animacoop dans les formations proposées par "St Nazaire association"
- lancer un appel du 18ème joint du Covid 1940° de fièvre en dégré d'alcool...Ah oui, fumer on y avait pas encore pensé
- créer une marque de cigarettes "Animacoop"
- parler d'Animacoop dans son réseau
- coller des affiches Animacoop/ posters explicatifs dans la ville ...sur les pages communes de la ville
- avoir une gare centrale pour pouvoir visualiser les projets, les productions
- dans Ouest France parce qu'on n'a pas de limite...je connais Joël Labbé ...et ouais (piston pour Ouest France !)
- créer le plat national "Animacoop's"
- boire des coups au Café associatif
- former des futurs animo's
- faire un groupe facebook
- développer une cartographie des animacoopien.ne.s
- créer un wiki "Animacoop St Nazaire" ou "Animacoop Grand Ouest ...Oulala, ça me fait peur cette multiplication d'outils = cadrer les espaces d'échanges, les choisir ensemble.
- cuisiner ensemble on se fait une bouffe avec des amis et en parler !
- passer une annonce dans le journal
- créer des badges / repères de reconnaissance
- partager les trombis des sessions précédentes
- faire une carto géographique des participants à Animacoop St Nazaire
- inciter les futurs participants aux formations de donner leur adresse mail perso et non pro
- continuer d'échanger sur Framateam
- créer un espace de partages de ressources
- en parler, en parler, en parler : radio, télé, journaux, réseaux sociaux...
- savoir qui (et combien) anime ce réseau

FIN...j'ai bien rigolé en recopiant les post-its :-)
Auteur de la fiche Christine Denié Hervy
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s ayant vécu cette action
Format d'animation expérimenté
Cette fiche est elle un brouillon ?
  • Non

Accords de groupe sur les outils numériques

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Se mettre d’accord sur les outils numériques et leurs usages
AccordsDeGroupeSurLesOutilsDeCommunicati_cp6kjy80g24b-extra_large.jpg
Objectif
  • Décider ensemble et s'aligner
Type d'outil
  • Processus de gouvernance
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
Durée
  • 10 à 30 min
Faisable à distance ? Ca s'adapte bien à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) 1ere étape : lister les usages possibles
2ème étape : lister les outils connus et maîtrisés (ou maitrisables) parmi les membres du groupe
3eme étape : se mettre ensuite d'accord sur quel outil utiliser pour quel usage, avec éventuellement des conditions d'utilisation pour certain outils
Déroulé détaillé L’objectif pour le groupe est de se mettre d’accord sur les outils numériques qui seront utilisés pour communiquer, et de s’accorder sur les usages. Ce travail est important pour le bon fonctionnement d'un groupe. A défaut, cela peut conduire à une situation où certains outils sont subis ou mal utilisés.

La méthode déroule en 3 temps :

1ère étape : lister tous ensemble les usages possibles, par exemple :
- Se tenir au courant de chacun
- Stocker des comptes rendus
- Diffuser une lettre d'information
- Préparer un ordre du jour
- Organiser une rencontre
- Ecrire à l'ensemble des membres du groupe.
- Besoin de retrouver l'ensemble des informations sur un projet

2ème étape : lister les outils connus et maîtrisés (ou maitrisables) parmi les membres du groupe.
Par exemple :
- Liste de discussion
- Framateam
- Zoom
- Framapad
- YesWiki
- Telephone
- Conférence téléphonique

3ème étape : Réfléchir ensemble aux outils qui peuvent être utilisés pour quels usage. Et ensuite se mettre d'accord en triant quels outils garder pour quel usage (accords de groupe), avec éventuellement des conditions d'utilisation pour certain outils (exemple : pas de message important sur Framateam, dans ce cas utilisation de mails etc.)
Toutes les informations sur la prise de décision (co-définition d’accords de groupe) dans cette fiche : https://interpole.xyz/?CoDefinitionDAccordsDeGroupes
Matériel nécessaire Paperboard, tableau ou outil en ligne type framemo
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Sophie DUBOIS, Blandine CARRE, David DELON - Animacoop Montpellier-Garrigues
État de la ressource En cours de rédaction
Contribut·eur.rice·s ayant expérimenté cet outil
Lien vers la fiche méthodologique http://

Co-définition d'accords de groupes

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Favoriser le sentiment de sécurité en validant un cadre de fonctionnement commun
CoDefinitionDAccordsDeGroupes_comment-s-exprimer-pleinement-et-etre-ecoute-attentivement.jpg
Objectif
  • Ouvrir et clôturer
  • Décider ensemble et s'aligner
Type d'outil
  • Processus de gouvernance
  • Animation de groupe
Taille du groupe
  • De 2 à 5 personnes
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
  • Plus de 30 personnes
Durée
  • 10 à 30 min
Faisable à distance ? Ca s'adapte bien à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) 1/ Expression des besoins individuels
2/ Tour de clarifiation et proposition de bonifications
3/ Tour d'objection
3/ Validation collective
4/ Se mettre d'accord sur le prochain temps de validation
5/ Vérifier régulièrement (ou à la fin de la réunion) avec les participant.e.s que les accords ont bien été respectés
Déroulé détaillé Les accords de groupes peuvent se définir comme la formalisation d'un cadre collectif qui sécurise la participation des individus à un temps de réunion et qui permet ainsi de remplir les besoins individuels de chacun des participant.es.
Nous pouvons aussi les appeler "cadre commun".

Toutes les informations sur les accords de groupes dans cette fiche : https://interpole.xyz/?DefinirDesAccordsDeGroupe
Les accords de groupes peuvent être animés en 5 phases distinctes :

1/ Expression des besoins individuels : "pour me sentir bien dans ce collectif ET que le groupe soit efficient pour ce temps donné j'ai besoin de..."
Chacun·e énonce son ou ses besoins, y compris les animateurs ou formateurs.
Les besoins peuvent notamment être :
- organisationnels (besoin de finir à l'heure, besoin de pouvoir m'assoir, besoin de connaitre le déroulé... )
- relationnels (besoin de se tutoyer, besoin que la parole circule de manière équilibré, besoin de ne pas être interrompu...)
- physiologiques (besoin de pauses régulière, besoin de ne pas rester assis toute la journée...)
- personnels (besoin de pouvoir regarder mes e-mails à la pause, besoin de ne pas être touché...)

2/ Tour de clarification : C'est l'occasion de relire les accords de groupe et de vérifier qu'ils soient claires pour tous.tes. Si besoin ils peuvent être discuter et clarifier. C'est également à ce moment là qu'ils peuvent être bonifiés.

3/ Tour d'objection : Si un·e des participant·e considère que le besoin des autres rencontre une de ses limites et va l’empêcher de trouver sa place dans le groupe, il·elle peut émettre une objection ET proposer une solution pour lever son objection.
Cette proposition alternative doit être acceptée par la personne qui a émis le besoin.
Puis la nouvelle version des accords de groupe est à nouveau soumise à objection par l'ensemble du groupe.

3/ Validation collective. Les accords sont adoptés collectivement, et tous les membres du groupe seront donc co-garants de leur respect.
L'adoption peut être matérialisée par le fait que chacun lève la main pour donner son accord ou fasse un signe particulier, dise oui... Une participation active à la validation permet de s'assurer que tou·te·s aient entendu et validé.

4/ Se mettre d'accord sur le prochain temps de validation/rediscussion des accords (prochaine réunion, formation...)

5/ Vérifier régulièrement (ou à la fin de la réunion) avec les participant.e.s que les accords ont bien été respectés, et si non, comprendre pourquoi (un des accords ne correspond pas aux besoins du groupe ou difficulté d'être co-garants...)
Conseils de mise en œuvre et pièges à éviter Lors de la constitution du cadre collectif : pour chaque besoin dessiner une "case à cocher", permet de valider en fin de séance la tenue du contrat de manière plus simple et visuelle. Vous pouvez également les encercler entièrement dans un "cadre - bocal". La notion de cadre devient visuelle.
Points d'attention La mise en place commune de cadre d'expression sereine ne garantie pas la conscience de moyens d'actions. Pour permettre au plus grand nombre d'être garant-acteur selon ses dispos et envies, afficher de manière visible un document reprenant les principales actions qui dérangent, le plus souvent entendues (discussions croisées, téléphone qui sonne...) et les moyens d'agir autrement ainsi que les points d'attention... Cette fiche peut être une base si le groupe qui se retrouve se l'approprie, l'adapte, la bonifie ...
Variantes et bonifications en plein air, dans la rue Affichage permanent visible des situations qui entravent une expression et communication sereine et les moyens d'actions.... Ces fiches s'alimentent en permanence des situations (interactions)...
Variantes et bonifications (notamment à distance) Possibilité de proposer un temps créatif pour matérialiser ces accords de groupe et d'en faciliter l'ancrage. Variante particulièrement adaptée à des groupes d'enfants.
A distance, il est particulièrement utile de co-construire des accords de groupe pour préciser les règles d'une réunion en visio. Ou plus largement de l'usage des outils numériques d'un collectif.

L'animateurice peut enrichir et proposer des accords de groupe qui lui parraissent important :
- Faire de son mieux : rappel que ces accords son un idéal mais il n'est pas toujours possible d'être parfaits (bienveillant, à l'écoute, à l'heure etc.)
- Règle des 2 pieds : être 100% là (sans regarder son téléphone, ses e-mails etc.) mais pouvoir s'extraire ou ne pas participer à une animation si autre priorité ou pas d'envie.
- Pouvoir prendre des photos : demander aux participants de pouvoir prendre des photos et leur proposer de nous indiquer personnellement s'ils ne sont pas d'accord afin de les "éviter"
- Règles sanitaires : lors de la crise du COVID il était également important de valider les usages en terme de sécurité sanitaire
Matériel nécessaire Prise de notes sauvegardée
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Audrey Auriault complété par Laure Beyler
État de la ressource Diffusable

Accélérateur de projet (ou Codéveloppement)

Valeur ajoutée / utilité de l'outil en une phrase Une méthode très rythmée pour apporter plein d'idées sur une problématique
module3methodeaccelerateurdeprojet_animacoopaccelerateurprojeta4paysage.jpg
Objectif
  • Réfléchir ensemble et débloquer une situation
Type d'outil
  • Animation de groupe
  • Pair à pair
Taille du groupe
  • De 6 à 12 personnes
  • De 13 à 30 personnes
Durée
  • 30 à 60 min
Faisable à distance ? Ca s'adapte bien à distance
Résumé du déroulé (500 caractères) En 45-60 min, le groupe passe par 6 étapes : présentation de la problématique par le·la porteur·euse, questions de clarifications, formulation de la demande au groupe, échanges et porteur·euse muet·te, idées retenues/plan d'action, cloture.
La méthode est bien détaillée et ne nécessite pas de grandes compétences d'animation pour être menée à bien.
Déroulé détaillé >> La méthode au format pdf (ou version modifiable ici)

Préambule

**Origine de l'outil**
Cette méthode dérive de l'entrainement mental créé pendant la guerre 39-45 par Joffre Dumazedier et développé ensuite par le mouvement d'éducation populaire "peuple et culture".
Elle est utilisée un peu différemment dans le cadre de l'analyse de pratique professionnelle.

Une méthode par étape

image ANIMACOOPaccelerateurprojetA4paysage.jpg (0.7MB)

Étape 0 : préparation (5 min.)

Au début de la rencontre, le groupe doit choisir:
  • un·e exposant·e, qui présente sa situation-problème : il est conseillé qu'elle prépare sa question en amont à partir de sa réflexion sur ce qu’elle vit comme difficulté dans sa pratique professionnelle.
  • un·e animateur·trice : gardien·ne de la méthode, du timing, assure le bon déroulement.
  • un·e secrétaire qui prendra les notes (ou fonction partagée sur pad)

Étape 1 : exposé de la problématique ou de la situation (5 min)


image Etape_2.png (4.8kB)
La personne qui a accepté de soumettre son problème expose le plus clairement possible la situation et son contexte. Elle exprime ensuite la façon dont elle définit le problème. Les autres membres de l’équipe écoutent. Cette étape se termine de la part de l'exposant par : (je souhaite que le groupe m'aide à...)

Étape 2 : clarification de la problématique (5 min)


image Etape_2.png (5.0kB)
Les membres du groupe formulent les questions pour bien cerner la situation. Ils·elles doivent, à cette étape, s’en tenir à des questions d’information factuelle (meilleure compréhension du contexte par exemple). La personne qui a exposé sa situation apporte les précisions ensuite.

Étape 3 : contrat - reformulation de la question (1 min)


image etape_3.png (5.1kB)
La personne qui a exposé sa situation précise clairement ce qu’elle attend des autres membres du groupe. (je voudrais que le groupe m'aide à ....)


Étape 4 : réactions, commentaires, suggestions (20- 30 min)


image etape_4.png (5.8kB)
Les autres membres du groupe interviennent : donnent leurs impressions, réactions, interprétations... Ils proposent une façon de voir autrement la situation. Ils·elles peuvent faire des suggestions pratiques ou donner des conseils. La personne qui a exposé sa situation écoute et s'engage à ne pas intervenir. Elle a tout intérêt à noter par écrit ce qui lui paraît pertinent de retenir.
Conseil : si la personne qui a exposé se met un peu en retrait pour éviter les échanges de regards avec un des membres du groupe ça favorise la communication au sein du groupe.

Étape 5 : Synthèse et plan d’action (5–10 min)


image etape5.png (6.2kB)
La personne qui a exposé sa situation prend quelques instants pour finaliser en mini plan d'action des remarques exprimées par les membres du groupe (une synthèse personnelle de ce qu’elle retient). Pendant ce temps , les autres participant·e·s notent les idées et remarques qui peuvent leur être utiles dans leurs projets (idées transversales etc)


image etape_7.png (5.0kB)
Après ce temps d'écriture, la personne qui a exposé sa situation présente son plan d'action, indique la façon dont elle entend donner des suites. Les autres membres du groupe n’ont pas à discuter des choix de la personne ou de son plan d’action ; ils·elles se comportent plutôt comme des témoins du cheminement de cette personne ; ils·elles peuvent exprimer leur soutien et leur encouragement.

Étape 6 : Évaluation et intégration des apprentissages, vécu (5 -10 min)


image etape8.png (7.1kB)
Pour fermer correctement la rencontre, il convient de faire un retour sur ce qui s’est passé. La personne qui a demandé de l’aide peut exprimer son vécu ; le groupe peut évaluer sa façon de procéder et, au besoin, y apporter des correctifs pour la prochaine rencontre. Il est conseillé de prendre quelques minutes pour noter individuellement ce que chacun retient de cette rencontre.
Conseils de mise en œuvre et pièges à éviter Pour assurer le succès d’une telle démarche, l'animateur·trice rappelle les règles. Les participant·e·s apportent leur aide dans un esprit bienveillant et sans "juger". Cet exercice requiert de la part des utilisateurs·trices une attention aux autres. Ne pas faire d'intervention trop longue.

L'outil fonctionne à partir de 5 participants.

Il est possible d'enchainer 2 accélérateurs de projets mais pas plus. Cependant cela reste plus confortable de les espacer.
Points d'attention Bien insister sur le fait qu'il ne faut pas, dans l'étape 4, s'adresser à la personne qui expose son projet. Eviter l'usage du "tu", "vous". Formuler les réactions comme si la personne était absente.
Variantes et bonifications (notamment à distance) Fonctionne très bien en visio accompagnée d'un pad pour prendre des notes des échanges.

Note : la personne qui a exposé peut alors couper sa caméra.

Lorsqu'on utilise un pad il est intéressant de de prendre les notes à 2. Cela permet à chacun des scribs de participer aussi et que ce qu'il dit soit noté par l'autre. Par ailleurs si le débit s'accélère, plusieurs idées peuvent être notées en même temps.
cf. fiche Prise de notes collaborative :https://interpole.xyz/?LaPriseDeNoteCollaborativeTrucsEtAstuc
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Aut·eur·rice·s ou historique des contributions Nicolas Geiger, Marc Frèrebeau et Carine Lagarde
État de la ressource Diffusable