Interpole : La coopération en 28 mots-clés

{"bf_titre":"La coop\u00e9ration en 28 mots-cl\u00e9s","bf_description":"

Une coop\u00e9ration \u00e0 multiple facettes

\r\nTr\u00e8s souvent on anime un groupe avec notre bon sens, en essayant de faire \"au mieux\". Cela nous permet de comprendre certains aspects du groupe : il manque peut \u00eatre de la convivialit\u00e9 ou une culture commune, ou bien encore le groupe est trop centr\u00e9 sur lui m\u00eame. Mais cette capacit\u00e9 \u00e0 analyser est \u00e9galement, paradoxalement, notre plus grande faiblesse, car elle nous fait oublier tous les autres aspects de notre groupe. C'est ainsi que l'on se focalise sur un aspect du groupe voire deux ou trois, mais en d\u00e9laissant les autres. Edgar Morin parle \"d'aveuglement paradigmatique\"\"<a href=\"#ancre1\"><sup>\"\"1\"\"<\/sup><\/a>\"\"\" : focalisez-vous sur un probl\u00e8me et tous les autres deviennent masqu\u00e9s !\r\n\r\nNous vous proposons une carte des diff\u00e9rentes facettes qui permettent de comprendre ce qui se passe dans votre groupe et des diff\u00e9rentes comp\u00e9tences qui permettent d'agir pour le faire na\u00eetre et le d\u00e9velopper. Quelques unes de ces facettes sont contre intuitives, nous les pr\u00e9senterons d\u00e8s le d\u00e9part. Cette carte n'est pas le fruit d'une seule personne qui par d\u00e9finition, serait elle-m\u00eame soumise \u00e0 l'aveuglement paradigmatique. Elle est issue des \u00e9changes au d\u00e9part des 130 membres du groupe Intelligence Collectif de la Fing\"\"<a href=\"#ancre2\"><sup>\"\"2\"\"<\/sup><\/a>\"\" et s'est enrichie progressivement des travaux ult\u00e9rieurs. Muni de ces 28 mots cl\u00e9s, de ces 28 outils, vous et m\u00eame les membres de votre groupe, pourrez mieux comprendre ce qui se passe dans votre groupe et l'aider \u00e0 se d\u00e9velopper et \u00e0 s'adapter aux diff\u00e9rentes situations.\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\" style=\"text-align:justify\">\"\"

Pour en savoir plus

\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/k2uiwOXOg3xQVz4lqYW\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x128bsy_j-m-cornu-la-cooperation-1-introduction_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 1. Introduction<\/a>\"\"\r\n\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/x128bsy\" allowfullscreen allow=\"autoplay\"><\/iframe>\"\"\r\n\r\nLa pr\u00e9sentation \"La coop\u00e9ration en 28 mots-cl\u00e9s\" est disponible en ligne : http:\/\/prezi.com\/x9zpkjggl85j\/?utm_campaign=share&utm_medium=copy&rc=ex0share\r\n\"\"<\/div> \"\"\r\n

Un premier aspect contre intuitif : le choix \/\/a posteriori\/\/

\r\nIl existe plusieurs strat\u00e9gies en fonction de l'environnement dans lequel on se situe :\r\n - La planification : dans une situation pr\u00e9visible mais o\u00f9 les ressources sont rares, il faut pr\u00e9voir pour optimiser les ressources et ne pas les g\u00e2cher ;\r\n - La n\u00e9gociation : lorsque les ressources sont rares mais que la situation n'est pas pr\u00e9visible, la n\u00e9gociation permet de faire un choix au pr\u00e9sent \u00e0 d\u00e9faut de pouvoir le faire \u00e0 l'avance. C'est le cas par exemple de la fixation du prix dans l'\u00e9conomie de march\u00e9 ;\r\n - Le choix \/\/a posteriori\/\/ : lorsque l'on peut disposer d'une abondance de ressources (un grand groupe, une information abondante) mais que la situation n'est pas pr\u00e9visible, alors il vaut mieux susciter une abondance de choix et ne choisir qu'\/\/a posteriori\/\/, parmi toutes les possibilit\u00e9s. C'est cette approche qui constitue la base de la coop\u00e9ration telle que nous allons la d\u00e9couvrir ;\r\n\r\nSouvent nous ne choisissons pas notre strat\u00e9gie mais utilisons celle que nous ma\u00eetrisons, quel que soit le contexte. Il est important de s'adapter \u00e0 notre environnement pour choisir la meilleure strat\u00e9gie. Parfois, la situation peut \u00eatre pr\u00e9visible pour certaines choses et impr\u00e9visible pour d'autres, certaines ressources peuvent \u00eatre abondante et d'autres rares. Dans ce cas, il faut pouvoir s'adapter et m\u00eame jongler avec les strat\u00e9gies. Celle qui concerne la coop\u00e9ration est assez contre intuitive, car elles nous oblige \u00e0 ne pas faire les choix le plus t\u00f4t possible alors que nous baignons dans une culture de la pr\u00e9vision, et elles nous poussent \u00e0 travailler avec l'abondance l\u00e0 o\u00f9 nous nous focalisons en g\u00e9n\u00e9ral sur ce qui est rare.\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\" style=\"text-align:justify\">\"\"

Pour en savoir plus

\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/k2W4W17elUxvv44lrf2\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x128cko_j-m-cornu-2-un-premier-aspect-contre-intuitif_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 2. Un premier aspect contre-intuitif<\/a>\"\"\r\n\r\nLe choix a posteriori \r\n#taille28 \r\n\"\"<\/div> \r\n\"\"

La taille des groupes et les r\u00f4les des membres

\r\nD\u00e8s qu'un groupe d\u00e9passe le nombre d'une douzaine de membres, chaque personne prend une posture proactive, r\u00e9active, d'observateur ou inactive et peut en changer en fonction d'un certain nombre de crit\u00e8res. On observe de fa\u00e7on assez contre-intuitive que le pourcentage d'actifs reste remarquablement constante\"\"<a href=\"#ancre3\"><sup>\"\"3\"\"<\/sup><\/a>\"\" : les proactifs sont entre un et quelques pour cent et les r\u00e9actifs entre dix et quelques dizaines de pour cent.\r\n\r\nOn peut en d\u00e9duire diff\u00e9rents types de groupes distingu\u00e9s par le nombre de leurs membres :\r\n - Les petits groupes jusqu'\u00e0 une douzaine de personnes qui peuvent \u00eatre g\u00e9r\u00e9s de fa\u00e7on contrainte (en attendant une action de chacun des diff\u00e9rents membres) ;\r\n - Les groupes interm\u00e9diaires entre une douzaine et une centaine de personnes qui n\u00e9cessitent plus d'efforts d'animation pour obtenir des r\u00e9actions ;\r\n - Les grands groupes entre une centaine et un ou deux milliers de personnes qui permettent de produire de fa\u00e7on collaborative... \u00e0 condition de se focaliser sur les r\u00e9actifs ;\r\n - Les tr\u00e8s grands groupes interm\u00e9diaires de plusieurs milliers de personnes o\u00f9 le groupe que forme les membres proactifs devient plus difficilement coh\u00e9rent ;\r\n - Les tr\u00e8s grands groupes au-del\u00e0 de quelques dizaines de milliers o\u00f9 les proactifs sont suffisamment nombreux pour rendre l'animation moins contrainte ;\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\" style=\"text-align:justify\">\"\"

Pour en savoir plus

\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/k4GdBR5rqK4aCR4ls9d\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x128f9f_j-m-cornu-3-la-taille-des-groupes-et-les-roles-des-membres_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 3. La taille des groupes et le r\u00f4le des membres<\/a>\"\"\r\n\r\nLa taille des groupes et le r\u00f4le des membres \r\n\"\"<\/div> \"\"\r\n

Convergence et conflit

\r\nOn consid\u00e8re souvent implicitement que chacun devrait agir dans l'int\u00e9r\u00eat du groupe en oubliant son int\u00e9r\u00eat propre. C'est la d\u00e9finition m\u00eame de l'altruisme. Bien qu'il existe dans le monde animal et chez l'homme et permette m\u00eame des avantages de survie dans certaines conditions, il n'est pas ais\u00e9 \u00e0 d\u00e9velopper dans toutes les situations. La coop\u00e9ration utilise une approche diff\u00e9rente de celle de l'altruisme : elle cherche les conditions qui vont faire converger l'int\u00e9r\u00eat individuel et l'int\u00e9r\u00eat collectif. Il existe des cas o\u00f9 naturellement chacun va aller plut\u00f4t dans le sens de l'int\u00e9r\u00eat collectif : dans un environnement d'abondance se d\u00e9veloppe une \u00e9conomie du don, diff\u00e9rente de l'\u00e9conomie de raret\u00e9 ; en donnant une vision \u00e0 long terme au groupe, les comportements deviennent plus coop\u00e9ratifs ; les m\u00e9canismes d'estime (une forme de reconnaissance attribu\u00e9e de fa\u00e7on dynamique par l'ensemble du groupe contrairement au prestige) forme un syst\u00e8me de r\u00e9gulation qui incite \u00e0 agir dans le sens de l'int\u00e9r\u00eat collectif.\r\n\r\nMais trop de convergence peut transformer le groupe en un troupeau de mouton... Il est bon d'y ajouter un peu de divergence (d'autres id\u00e9es voire des fa\u00e7ons diff\u00e9rentes de poser les questions) et m\u00eame un soup\u00e7on d'opposition pour permettre une remise en question du groupe. Le r\u00f4le du coordinateur est de percevoir l'\u00e9quilibre entre convergence, divergence et opposition et de pousser l'un ou l'autre pour obtenir un groupe qui avance tout en s'enrichissant de sa diversit\u00e9.\r\n\r\nS'il n'y a que de la convergence et de l'opposition, un conflit appara\u00eet. Une crise est un moment difficile du groupe mais tr\u00e8s utile : plusieurs approches obligent \u00e0 une remise en question. Mais un conflit contrairement \u00e0 une crise ne va que dans deux directions : pour ou contre, chacun restant sur ses positions. Pour g\u00e9rer un conflit, il faut donc le retransformer en crise en suscitant une troisi\u00e8me position voire plus. Cartographier les diff\u00e9rentes id\u00e9es des membres en les poussant \u00e0 y ajouter de nouvelles est une m\u00e9thode particuli\u00e8rement utile dans ce cas.\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\" style=\"text-align:justify\">\"\"

Pour en savoir plus

\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/k2TXiKWQG8j1AX4ltVB\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x128kjj_j-m-cornu-4-convergence-et-conflit_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 4. Convergence et conflit<\/a>\"\"\r\n\r\nLa convergence\r\nL'implication\r\nEt si nous n'\u00e9tions pas si individualistes\r\nCartographier pour donner une vision d'ensemble\r\n#convergence28 #conflit28\r\n\"\"<\/div> \"\"\r\n

Les trois types d'influence dans un groupe

\r\nLes trois premier aspects pr\u00e9sent\u00e9s auparavant illustrent bien trois grandes dimensions constitutives de tous les groupes : ceux-ci sont influenc\u00e9s par leurs membres bien s\u00fbr, mais par l'organisation du groupe et son histoire ainsi que par ses relations avec l'environnement :\r\n - La convergence et le conflit illustrent bien l'influence des personnes sur le groupe\r\n - La taille du groupe est une donn\u00e9e sp\u00e9cifique au groupe, ind\u00e9pendamment des particularit\u00e9s de ses membres\r\n - L'impr\u00e9visibilit\u00e9 et l'abondance qui poussent \u00e0 faire des choix \/\/a posteriori\/\/ d\u00e9pendent souvent de l'environnement.\r\n\r\nLes facettes suivantes sont rassembl\u00e9es suivant ces trois grandes dimensions. Celles qui d\u00e9crivent l'influence des personnes sont accompagn\u00e9es d'un aspect plus difficile \u00e0 traiter, m\u00eame s'il n'est pas toujours n\u00e9gatif (comme le conflit, associ\u00e9 \u00e0 la convergence, qui permet une remise en question). La facette suivante l'implication, avec son pendant la d\u00e9simplication, est le quatri\u00e8me aspect contre intuitif. Les suivants feront bien souvent appel \u00e0 notre simple bon sens.\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\" style=\"text-align:justify\">\"\"

Pour en savoir plus

\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/k6VQ3DWQuizmZu4mBL6\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x12ebnw_j-m-cornu-5-les-trois-types-d-influence-dans-un-groupe_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 5. Les trois types d'influence dans un groupe : personne, structure des groupes, environnement<\/a>\"\"\r\n\"\"<\/div> \"\"\r\n

Implication et d\u00e9simplication

\r\nOn confond souvent la mobilisation et l'implication. Mais si on mobilise des personnes - souvent en les payant - pour qu'elle fassent ce que l'on veut, il faut qu'elle s'impliquent elles-m\u00eames pour prendre le risque de faire ce qu'elles estiment bonne. En effet, le coordinateur n'est pas toujours sur tous les terrains. Les personnes qui s'impliquent peuvent prendre des initiatives en fonction des informations qu'elles ont et que n'a pas toujours le coordinateur. L'implication est absolument n\u00e9cessaire dans un environnement impr\u00e9visible qui change en permanence, par exemple dans le domaine de l'innovation ou encore lorsque l'on travaille avec des personnes plut\u00f4t que des machines ou des objets.\r\n\r\nTrois choses influencent le niveau d'implication des personnes :\r\n - La motivation (l'estime, le plaisir, apprendre des choses nouvelles...)\r\n - Les freins (le manque de confiance, une s\u00e9curit\u00e9 personnelle pr\u00e9caire, la crainte de ne pas pouvoir se d\u00e9sengager...)\r\n - Le niveau du seuil de passage \u00e0 l'acte (un projet simple \u00e0 comprendre, des animateurs r\u00e9actifs...)\r\n\r\nIl faut rester vigilant sur la d\u00e9simplication qui est une maladie contagieuse dans le groupe. Deux expressions permettent de nous alerter :\r\n - \" Et puis merde !\" (identifi\u00e9 par Fran\u00e7ois de Closet sur les probl\u00e8mes de l'ORTF, la t\u00e9l\u00e9vision fran\u00e7aise \u00e0 ses d\u00e9buts)\r\n - \" C'est pas mon probl\u00e8me !\" (on reste mobilis\u00e9 mais on ne s'implique plus...)\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\" style=\"text-align:justify\">\"\"

Pour en savoir plus

\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/k6Ia03pzgqHwKs4mD7b\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x12efop_j-m-cornu-6-implication-et-desimplication_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 6. Implication et désimplication<\/a>\"\"\r\n\r\nL'implication\r\nAnimation des dispositifs coop\u00e9ratifs : freins et facilitateurs\r\n#implication28 #desimplication28\r\n\"\"<\/div> \"\"\r\n

Les autres aspects de l'influence des personnes sur le groupe

\r\nNous avons vu la convergence des id\u00e9es et des int\u00e9r\u00eats (et le conflit lorsqu'il n'y a que des pour et des contres) ainsi que l'implication et la d\u00e9simplication. Deux autres aspects concernent les personnes : le niveau de conscience de ce qui se passe et les diff\u00e9rentes t\u00e2ches de coordination.\r\n\r\nLe niveau de conscience de ce qui se passe dans le groupe est variable. Il est possible que personne ne soit conscient d'un ph\u00e9nom\u00e8ne particulier. Cela n'emp\u00eache pas malgr\u00e9 tout la coop\u00e9ration. Ainsi, la stigmergie est une forme d'auto-organisation utilis\u00e9e en particulier par les insectes sociaux comme les fourmis ou les termites pour lesquels la communication se fait par les traces que l'on laisse, sans forc\u00e9ment en \u00eatre conscient. Si l'animateur devient conscient de ce qui se passe dans le groupe, alors il peut agir pour favoriser certains \u00e9quilibres (convergence\/divergence, taille du groupe, niveau d'implication...). Mais si les membres eux-m\u00eames deviennent conscients de ce qui se joue, alors ils peuvent agir sur bien plus de petites choses que ne peuvent le faire le ou les animateurs. L'id\u00e9al est d'arriver \u00e0 un niveau de conscience collective, c'est \u00e0 dire que non seulement les membres sont conscients de ce qui se passe mais ils peuvent \u00e9galement en discuter entre eux (contrairement aux \"non dits\"). Aucun groupe n'est pleinement conscient et il reste m\u00eame toujours des ph\u00e9nom\u00e8nes dont personne n'a pris conscience. Mais le but du coordinateur est de favoriser le maximum de prise de conscience individuelle et collective. A l'inverse toute agression, volontaire ou non, consciente ou non, ouverte ou cach\u00e9e, provoque la peur ou la col\u00e8re et nous ram\u00e8ne \u00e0 un niveau tr\u00e8s bas de conscience. Le travail du coordinateur doit \u00eatre un combat permanent pour ramener plus de conscience dans le groupe, en r\u00e9duisant au maximum ses peurs et ses col\u00e8res pour ne pas devenir lui-m\u00eame inconscient.\r\n\r\nIl existe de multiples t\u00e2ches de coordination. Certaines sont tourn\u00e9es vers les personnes (faciliter l'implication, faire converger ou diverger, relancer les \u00e9changes...), d'autres vers le groupe lui-m\u00eame (d\u00e9finir les objectifs, conserver l'histoire du groupe, identifier les t\u00e2ches \u00e0 faire et les t\u00e2ches critiques, donner aux membres une vision d'ensemble du groupe et de la diversit\u00e9 des id\u00e9es...) et d'autres encore sont en direction de l'environnement (valoriser ce qui a \u00e9t\u00e9 fait...). Certaines t\u00e2ches peuvent \u00eatre faites de fa\u00e7on centralis\u00e9es par le coordinateur ou un groupe de personnes d\u00e9sign\u00e9es ou bien de fa\u00e7on d\u00e9centralis\u00e9es. Cela d\u00e9pend de chaque groupe et de son niveau de d\u00e9veloppement (la d\u00e9finition des objectifs, est une des premi\u00e8res t\u00e2ches qui peut se d\u00e9centraliser). Mais dans tous les cas, les outils de coordination doivent rester au service des coordinateurs et non les remplacer pour \u00e9viter qu'ils ne se d\u00e9faussent de leur responsabilit\u00e9. \r\n\r\nTr\u00e8s souvent, on cherche \u00e0 piloter le groupe avec une intention pr\u00e9cise. Si cela peut \u00eatre pertinent pour les aspects sp\u00e9cifiques au groupe lui-m\u00eame (taille, vocation...), cela ne l'est plus lorsque l'on souhaite que les membres s'impliquent et prennent des initiatives. Cela n'est pas judicieux non plus tr\u00e8s souvent pour g\u00e9rer l'impact qu'\u00e0 l'environnement sur le groupe car nous n'avons pas toujours de grandes possibilit\u00e9s d'actions. Dans ces cas il faut piloter le groupe non plus en intention mais en attention. Cela veut dire que nous devons rester vigilant \u00e0 ce qui se passe et savoir nous adapter en saisissant les opportunit\u00e9s. Il faut m\u00eame accepter une petite dose d'incoh\u00e9rence pour permettre au groupe de r\u00e9soudre des probl\u00e8mes autrement insolubles...\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\" style=\"text-align:justify\">\"\"

Pour en savoir plus

\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/k4iPwH2KBS5eZL4mDJ2\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x12ehhw_j-m-cornu-7-niveau-de-conscience-et-agression_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 7. Niveau de conscience et agression<\/a>\"\"\r\n\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/x12eizo\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x12eizo_j-m-cornu-8-taches-de-coordination-et-incoherence_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 8. Tâches de coordination et incohérence<\/a>\"\"\r\n\r\nLa stigmergie\r\nLa trag\u00e9die des 3C\r\n#conscience28 #coordination28 \r\n\"\"<\/div> \"\"\r\n

Les autres aspects sp\u00e9cifiques au groupe

\r\nNous avons vu l'influence de la taille sur les groupes. Il faut y ajouter trois autres aspects sp\u00e9cifiques au groupe lui-m\u00eame : sa vocation, son niveau de maturit\u00e9 et ses communs.\r\n\r\nIl existe trois types de vocation pour un groupe : un r\u00e9seau a pour objectif de mettre en relation ses membres, une communaut\u00e9 cr\u00e9e avant tout une identit\u00e9 collective et un groupe de travail a pour but de produire - des documents, des \u00e9v\u00e9nements... - pour le reste de l'environnement au-del\u00e0 des membres. On retrouve ici les trois dimensions : personnes, groupe, environnement. Le ou les coordinateurs doivent identifier la vocation premi\u00e8re du groupe sans pour autant n\u00e9gliger les autres.\r\n\r\nUn groupe progresse suivant diff\u00e9rents niveau de maturit\u00e9. Lorsque le groupe est enfant, c'est avant tout le coordinateur qui prend les initiatives (on parle alors de \"dictateur bienveillant\"). Au bout de 18 mois \u00e0 deux ans (parfois plus pour des groupes \"Tanguy\"\"<a href=\"#ancre5\"><sup>\"\"5\"\"<\/sup><\/a>\"\"\" qui restent tr\u00e8s longtemps dans le giron du coordinateur), le groupe devient adolescent. Certains cherchent alors \u00e0 prendre des initiatives et cela se fait au d\u00e9but contre le coordinateur. Ils adoptent alors un r\u00f4le de \"\/\/leader\/\/ n\u00e9gatif\". Cette p\u00e9riode parfois dure \u00e0 vivre comme pour les humains, est fondamentale car elle ouvre la porte \u00e0 l'appropriation du groupe par ses membres. Pendant cette p\u00e9riode, il est difficile souvent pour le coordinateur de se justifier voire de prot\u00e9ger le groupe d'un \/\/leader\/\/ n\u00e9gatif qui en allant trop loin, met en p\u00e9ril le groupe. Dans la phase suivante, le groupe devient adulte. Suffisamment de membres se sont appropri\u00e9s le groupe et sont m\u00eame pr\u00eats \u00e0 le d\u00e9fendre. Il ne sert \u00e0 rien de griller les \u00e9tapes, pour un groupe comme pour un humain, il faut passer par les diff\u00e9rentes \u00e9tapes. Vouloir constituer un groupe adulte de toute pi\u00e8ce d\u00e8s le d\u00e9part pourrait s'appeler le \"syndrome de Frankenstein\"... Parfois le groupe devient s\u00e9nile. Il peut alors mourir mais peut-\u00eatre a-t-il essaim\u00e9 en donnant naissance ou en inspirant d'autres groupes, s'assurant ainsi une descendance.\r\n\r\nQu'est-ce que partage un groupe ? Il dispose tout d'abord d'une culture commune (une histoire, du v\u00e9cut commun, parfois du vocabulaire qui lui est propre...). Mais cette culture est-elle accessible \u00e0 tous y compris aux nouveaux ? Le groupe a-t-il trouv\u00e9 un bon \u00e9quilibre entre son identit\u00e9 collective et l'identit\u00e9 personnelle de ses membres ? Un deuxi\u00e8me aspect \u00e0 partager est absolument fondamental. Il s'agit des communs (les informations d\u00e9finissant le groupe, son fonctionnement, ses r\u00e8gles et ses productions, les outils et m\u00e9thodes utilis\u00e9s par le groupe...). Sont-ils accessibles \u00e0 tous facilement, y compris aux personnes \u00e0 l'ext\u00e9rieur du groupe ? Outre la mise \u00e0 disposition dans un endroit accessible (\/\/Web\/\/...), il est important que ces communs respectent quelques r\u00e8gles de partage : des licences \/\/Creatives Commons\/\/ pour les documents (en particulier cc -by -sa qui permet un v\u00e9ritable partage et une am\u00e9lioration constante\"\"<a href=\"#ancre6\"><sup>\"\"6\"\"<\/sup><\/a>\"\") et des logiciels libres pour les applications (en particulier la licence Gnu\"\"<a href=\"#ancre7\"><sup>\"\"7\"\"<\/sup><\/a>\"\"). Les outils et m\u00e9thodes utilis\u00e9es dans le groupe doivent permettre \u00e0 chacun de d\u00e9velopper son autonomie personnelle et son rayon d'action sans susciter des ma\u00eetres et des esclaves (voir en particulier les r\u00e8gles de Ivan Illich\"\"<a href=\"#ancre8\"><sup>\"\"8\"\"<\/sup><\/a>\"\"). \r\n\r\n\"\"<div class=\"well\" style=\"text-align:justify\">\"\"

Pour en savoir plus

\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/k10RVUGtnqDxRb4mEIy\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x12ekfu_j-m-cornu-9-influence-de-la-structure-du-groupe_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 9. Influence de la structure du groupe<\/a> \"\"\r\n\r\nIntroduction aux biens communs\r\nLes r\u00e9seaux qui durent sont sous licence CC-BY-SA\r\nCoop\u00e9ration ferm\u00e9e et\/ou ouverte\r\nLes oeuvres libres\r\n#vocation28 #maturite28 #communs28 \r\n\"\"<\/div> \"\"\r\n

Les autres aspects qui d\u00e9pendent de l'environnement

\r\nOutre la notion de choix \/\/a posteriori\/\/ qui fonde la coop\u00e9ration lorsque l'environnement est \u00e0 la fois impr\u00e9visible et abondant, il existe trois autres aspects qui d\u00e9pendent de l'environnement : les contraintes externes, la l\u00e9gitimit\u00e9 et les \u00e9changes.\r\n\r\nL'environnement peut apporter des contraintes externes : les attentes sur ce que va produire le groupe, les demandes de la hi\u00e9rarchie lorsque le groupe est inclus dans une organisation... Mais il y a deux fa\u00e7ons de percevoir ces contraintes : elles peuvent paralyser ou au contraire stimuler et pousser le groupe \u00e0 aboutir \u00e0 un r\u00e9sultat (sans date limite, il est parfois difficile de terminer une t\u00e2che). Il faut donc voir s'il est possible d'organiser le groupe pour que de telles contraintes soient stimulantes plut\u00f4t que paralysantes, s'il existe un espace de libert\u00e9 et s'il faut l'\u00e9largir. Une des plus grandes difficult\u00e9s est la diff\u00e9rence de rythme entre les attentes ext\u00e9rieures et celui de la production dans un groupe. Un autre aspect est de savoir si on cours derri\u00e8re les demandes externes et les autres groupes qui font des choses proches ou bien si au contraire on a l'impression de courir devant, laissant les autres nous suivre, ce qui est bien plus confortable.\r\n\r\nLa l\u00e9gitimit\u00e9 est un peu le pendant vers l'environnement du niveau de maturit\u00e9 qui lui, est interne au groupe. Comme pour celui-ci, on trouve trois grandes \u00e9tapes(enfance, adolescence et maturit\u00e9) : dans un premier temps le groupe est peu visible de l'ext\u00e9rieur. Dans un second temps il a tendance a chercher \u00e0 faire sa place en se positionnant souvent contre les autres groupes qui font des choses similaires. Une fois arriv\u00e9 \u00e0 maturit\u00e9, le groupe et ses membres sont per\u00e7us comme l\u00e9gitimes. Cela devient alors une force pour attirer de nouveaux membres. Certains groupes ont du mal \u00e0 sortir d'un positionnement \"contre\", parfois du fait m\u00eame des objectifs du groupe. Mais se battre contre l'ext\u00e9rieur peut conduire \u00e0 finir par se battre... contre l'int\u00e9rieur, et certains de ces groupes vont jusqu'\u00e0 la d\u00e9sagr\u00e9gation. Pour assurer une long\u00e9vit\u00e9, il peut \u00eatre important de savoir r\u00e9orienter ses objectifs et transformer une culture du contre en une culture constructive.\r\n\r\nL'\u00e9quilibre du groupe tient beaucoup \u00e0 ses \u00e9changes avec l'ext\u00e9rieur. Un groupe \u00e9change des id\u00e9es, des informations mais aussi des personnes (qui entrent mais aussi qui sortent du groupe, certaines pouvant \u00e9galement participer simultan\u00e9ment \u00e0 plusieurs groupes). Pour que le groupe adopte un \"r\u00e9gime \u00e9quilibr\u00e9\", il faut se poser la question de la r\u00e9gularit\u00e9 de ces \u00e9changes (le groupe est-il rest\u00e9 longtemps sans int\u00e9grer de nouveaux membres ?), mais aussi de leur quantit\u00e9, de leur qualit\u00e9 et de leur diversit\u00e9, afin de trouver une harmonie entre l'identit\u00e9 propre au groupe et son renouvellement.\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\" style=\"text-align:justify\">\"\"

Pour en savoir plus

\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/k7Me3oOraFR44S4q0lC\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x12voa4_j-m-cornu-10-influence-de-l-environnement_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 10. Influence de l'environnement<\/a>\"\"\r\n\r\n#contraintes28 #legitimite28 #echanges28\r\n\"\"<\/div> \"\"\r\n

Les comp\u00e9tences de la coop\u00e9ration

\r\nApr\u00e8s avoir vu les 16 facettes qui permettent de comprendre ce qui se passe dans un groupe, il nous reste \u00e0 voir les 12 comp\u00e9tences qui permettent de mieux agir dans un groupe.\r\n\r\nLes comp\u00e9tences li\u00e9es aux personnes sont utiles non seulement pour les coordinateurs mais \u00e9galement pour les participants. Elles consistent \u00e0 savoir int\u00e9grer des personnes dans un groupe (et s'int\u00e9grer soi-m\u00eame...), se comporter de fa\u00e7on collaborative, g\u00e9rer \"l'infob\u00e9sit\u00e9\"(la surinformation qui est inh\u00e9rente \u00e0 un environnement d'abondance et de transparence) et conna\u00eetre son positionnement (y compris \u00eatre conscient d'\u00eatre un simple observateur ou m\u00eame d'agir en \/\/leader\/\/ n\u00e9gatif, tout en comprenant qu'il ne s'agit que d'un r\u00f4le et quel est sa place dans le groupe).\r\n\r\nLes comp\u00e9tences sp\u00e9cifiques au groupe comprennent : comment d\u00e9marrer un groupe, le faire vivre, cartographier les id\u00e9es et les positions\"\"<a href=\"#ancre9\"><sup>\"\"9\"\"<\/sup><\/a>\"\" (pour produire de l'intelligence collective ou g\u00e9rer les conflits) et savoir auto-\u00e9valuer le groupe pour comprendre ce qui s'y passe et en d\u00e9battre avec les autres membres du groupe autant que possible (cette derni\u00e8re comp\u00e9tence peut \u00eatre particuli\u00e8rement utile, au del\u00e0 des coordinateurs, \u00e0 transmettre aux membres du groupe eux-m\u00eames).\r\n\r\nLes comp\u00e9tences tourn\u00e9es vers l'environnement consistent \u00e0 savoir produire (un document peut \u00eatre produit de fa\u00e7on coop\u00e9rative - en se r\u00e9partissant des parties - , ou de fa\u00e7on collaborative - en travaillant sur le m\u00eame texte - . Il est m\u00eame possible de produire ainsi \u00e0 plusieurs centaines de personnes\"\"<a href=\"#ancre10\"><sup>\"\"10\"\"<\/sup><\/a>\"\"), organiser des \u00e9v\u00e9nements ouverts sur l'ext\u00e9rieur, documenter ce que le groupe sait faire\"\"<a href=\"#ancre11\"><sup>\"\"11\"\"<\/sup><\/a>\"\" et enfin passer \u00e0 l'\u00e9chelle. Cette derni\u00e8re comp\u00e9tence est encore peu r\u00e9pandue mais elle est fondamentale pour d\u00e9multiplier les r\u00e9sultats de la coop\u00e9ration en touchant le plus grand nombre, y compris les \"non militants\"\"\"<a href=\"#ancre12\"><sup>\"\"12\"\"<\/sup><\/a>\"\".\r\n\r\nPour chacune de ces comp\u00e9tences, il existe plusieurs niveaux que l'on peut parcourir progressivement. Cela peut \u00eatre facilement illustr\u00e9 avec la capacit\u00e9 \u00e0 organiser un \u00e9v\u00e9nement. Au d\u00e9but on peut y \u00eatre expos\u00e9 en assistant \u00e0 un \u00e9v\u00e9nement, puis on peut avoir particip\u00e9 \u00e0 l'organisation. L'\u00e9tape d'apr\u00e8s consiste \u00e0 comprendre et savoir expliquer l'organisation d'un \u00e9v\u00e9nement. On peut ensuite d\u00e9velopper une habilit\u00e9 \u00e0 faire et m\u00eame au stade utile \u00eatre en capacit\u00e9 d'innover dans ce domaine.\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\" style=\"text-align:justify\">\"\"

Pour en savoir plus

\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/k5kQ22Rimn5HAV4q1sH\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x12vrl3_j-m-cornu-11-les-competences-de-la-cooperation_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 11. Les compétences de la coopération<\/a>\"\"\r\n\r\nCartographier pour donner une vision d'ensemble\r\nComment produire un document \u00e0 plusieurs centaines de personnes \r\nDes recettes libres pour documenter nos savoir-faire (sur le site d'\/\/Imagination for People\/\/)\r\n#integrer28 #comporter28 #infobesite28 #positionnement28 #demarrer28 #faire_vivre28 #cartographier28 #autoevaluer28 #produire28 #evenement28 #documenter28 #echelle28 \r\n\"\"<\/div> \"\"\r\n

La coop\u00e9ration en 28 mots cl\u00e9s, que faut-il retenir ?

\r\nLa coop\u00e9ration est parfois mal comprise et donc rejet\u00e9e comme quelque chose d'utopique ou bien ne pouvant pas \u00eatre mis en place pour des contraintes de temps ou d'argent. Mais la coop\u00e9ration c'est avant tout faire converger l'int\u00e9r\u00eat individuel et collectif. Elle peut faire gagner du temps et de l'argent... ou en perdre\"\"<a href=\"#ancre13\"><sup>\"\"13\"\"<\/sup><\/a>\"\". Suivant le contexte (recherche d'innovation, recherche de l'implication des personnes...) et suivant comment elle est mise en place, elle peut s'av\u00e9rer dans certains domaines bien plus efficace que les autres strat\u00e9gies.\r\n\r\nIl n'est pas ais\u00e9 de se rappeler les 28 mots cl\u00e9s sans en oublier. Mais heureusement, cela n'est pas n\u00e9cessaire. Il est possible de s'aider d'outils. Ainsi, un auto-questionnaire\"\"<a href=\"#ancre14\"><sup>\"\"14\"\"<\/sup><\/a>\"\" reprend chacune des 16 facettes qui permettent de comprendre ce qui se passe dans un groupe, sous la forme de questions \u00e0 se poser. Plut\u00f4t que de chercher \u00e0 l'ext\u00e9rieur du groupe les r\u00e9ponses, il est bien plus efficace de se poser les bonnes questions (y compris avec les autres membres du groupe) car les meilleures r\u00e9ponses d\u00e9pendent avant tout d'une grande compr\u00e9hension des sp\u00e9cificit\u00e9 du groupe concern\u00e9... et de choix enrichis par une diversit\u00e9 de points de vue.\r\n\r\nS'il est utile de disposer d'outils pour retrouver les 28 aspects qui permettent de comprendre la coop\u00e9ration, il est \u00e9galement indispensable de pouvoir conserver \u00e0 l'esprit certaines bases dont l'observation doit devenir un v\u00e9ritable r\u00e9flexe. Les aspects \u00e0 int\u00e9grer sont au nombre de trois. Ils constituent les \"conditions ICE\" (Implication, Communs, Echanges) :\r\n - 1. L'implication de quelques personnes : pas tout le monde car, comme nous l'avons vu, les observateurs et les inactifs constituent la majorit\u00e9 dans les groupes d\u00e8s que l'on d\u00e9passe une douzaine de personnes. Cependant, il est indispensable de s'assurer qu'au moins une ou quelques personnes s'investissent dans le groupe et y adoptent une attitude proactive. Se r\u00e9fugier derri\u00e8re les outils qui feraient appara\u00eetre de la coop\u00e9ration comme par miracle est une utopie pour les groupes en dessous de plusieurs milliers voire dizaine de milliers.\r\n - 2. Des communs accessibles : les fondamentaux du groupe (objectifs, r\u00e8gles de fonctionnement, outils et m\u00e9thodes utilis\u00e9s...) sont-ils accessibles \u00e0 tous y compris les nouveaux ? Les productions du groupe sont elles facilement accessibles et r\u00e9utilisables y compris en dehors du groupe ?\r\n - 3. Des moyens d'\u00e9change : il est important de disposer de plusieurs outils et r\u00e8gles d'\u00e9change pour assurer la communication entre les participants qui permettront de faire converger le groupe : en pr\u00e9sentiel et \u00e0 distance, lors de moments synchrones (r\u00e9unions) et en asynchrone (\u00e9changes en ligne par exemple), lors d'\u00e9changes organis\u00e9s et de rapports informels (la \"machine \u00e0 caf\u00e9\")...\r\nCes trois conditions doivent \u00eatre mises en place de fa\u00e7on efficace mais \u00e9galement diversifi\u00e9e (Robert Ulanowicz a montr\u00e9 que la durabilit\u00e9 maximale d'un syst\u00e8me d\u00e9pendait de l'\u00e9quilibre entre deux aspects antagonistes : 1\/3 d'efficacit\u00e9 et 2\/3 de r\u00e9silience par la diversification)\"\"<a href=\"#ancre15\"><sup>\"\"15\"\"<\/sup><\/a>\"\".\r\n\r\n\"\"<div class=\"well\" style=\"text-align:justify\">\"\"

Pour en savoir plus

\r\n\"\"<iframe frameborder=\"0\" width=\"480\" height=\"270\" src=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/embed\/video\/k5b8PeokjV0Yx84q2e4\"><\/iframe><br \/><a href=\"http:\/\/www.dailymotion.com\/video\/x12vtuo_j-m-cornu-12-conclusion_webcam\" target=\"_blank\">JM Cornu - La Coopération en 28 mots-clés - 12. Conclusion<\/a>\"\"\r\n\r\nAutoquestionnaire : comprendre par vous-m\u00eame ce qui se passe dans votre groupe\r\nCoop\u00e9rer, entre efficience et r\u00e9silience\r\nHistorique de l'approche francophone de la coop\u00e9ration\r\nLa coop\u00e9ration expliqu\u00e9e \u00e0 mon beauf'\r\nLe Flow, quand la coop\u00e9ration rend heureux \r\n\"\"<\/div> \"\"\r\n\r\n

\r\n \"\"<a name=\"ancre1\"><sup>\"\"1\"\"<\/sup><\/a>\"\" Morin Edgar, \u00ab Les c\u00e9cit\u00e9s de la connaissance : l’erreur et l’illusion \u00bb [en ligne], in Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, 1 vol., Paris, France, UNESCO, 1999, p. 5‑14, disponible sur <http:\/\/unesdoc.unesco.org\/images\/0011\/001177\/117740fo.pdf>, (consult\u00e9 le 27 janvier 2014). \r\n \"\"<a name=\"ancre2\"><sup>\"\"2\"\"<\/sup><\/a>\"\" \u00ab Le groupe Intelligence Collective de la Fing \u00bb [en ligne], disponible sur <http:\/\/ic.fing.org\/>, (consult\u00e9 le 29 janvier 2014). \r\n \"\"<a name=\"ancre3\"><sup>\"\"3\"\"<\/sup><\/a>\"\"\u00ab R\u00e8gle du 1 % \u00bb [en ligne], Wikip\u00e9dia, disponible sur <http:\/\/fr.wikipedia.org\/wiki\/R%C3%A8gle_du_1_%25>, (consult\u00e9 le 29 janvier 2014). \r\n \"\"<a name=\"ancre4\"><sup>\"\"4\"\"<\/sup><\/a>\"\" Closets Fran\u00e7ois de, Le système E.P.M., 1 vol., Paris, France, B. Grasset, 1980.\r\n \"\"<a name=\"ancre5\"><sup>\"\"5\"\"<\/sup><\/a>\"\" Tanguy est un film d'Etienne Chatilliez relatant l'histoire d'un jeune homme de 28 ans, gagnant bien sa vie mais pr\u00e9f\u00e9rant continuer de vivre chez ses parents, malgr\u00e9 leurs efforts pour qu'il s'installe ailleurs (On parle depuis de \"Ph\u00e9nom\u00e8ne Tanguy\"). \u00ab Ph\u00e9nom\u00e8ne Tanguy) \u00bb [en ligne], Wikip\u00e9dia, disponible sur <http:\/\/fr.wikipedia.org\/wiki\/Ph%C3%A9nom%C3%A8ne_Tanguy)>, (consult\u00e9 le 29 janvier 2014).\r\n \"\"<a name=\"ancre6\"><sup>\"\"6\"\"<\/sup><\/a>\"\" \u00ab Creative Commons — Attribution - Partage dans les M\u00eames Conditions 3.0 France — CC BY-SA 3.0 FR \u00bb [en ligne], disponible sur <http:\/\/creativecommons.org\/licenses\/by-sa\/3.0\/fr\/>, (consult\u00e9 le 29 janvier 2014).\r\n \"\"<a name=\"ancre7\"><sup>\"\"7\"\"<\/sup><\/a>\"\" \u00ab Licences - Projet GNU - Free Software Foundation \u00bb [en ligne], disponible sur <http:\/\/www.gnu.org\/licenses\/licenses.fr.html>, (consult\u00e9 le 29 janvier 2014).\r\n \"\"<a name=\"ancre8\"><sup>\"\"8\"\"<\/sup><\/a>\"\" Illich Ivan, La Convivialit\u00e9, Points Essais, Paris, \u00c9ditions du Seuil, 2003. et \u00ab Outil convivial \u00bb [en ligne], Wikip\u00e9dia, disponible sur <http:\/\/fr.wikipedia.org\/wiki\/Outil_convivial>, (consult\u00e9 le 29 janvier 2014).\r\n \"\"<a name=\"ancre9\"><sup>\"\"9\"\"<\/sup><\/a>\"\" Voir : \"Cartographier pour donner une vision d'ensemble\"\r\n \"\"<a name=\"ancre10\"><sup>\"\"10\"\"<\/sup><\/a>\"\" Voir : \"Comment produire un document \u00e0 plusieurs centaines de personnes\"\r\n \"\"<a name=\"ancre11\"><sup>\"\"11\"\"<\/sup><\/a>\"\" Voir : \u00ab Des recettes libres pour documenter nos savoir-faire \u00bb [en ligne], Imagination For People, disponible sur <http:\/\/imaginationforpeople.org\/wiki\/workgroup\/animfr\/les-recettes-libres>, (consult\u00e9 le 29 janvier 2014).\r\n \"\"<a name=\"ancre12\"><sup>\"\"12\"\"<\/sup><\/a>\"\" Voir : Gladwell Malcolm, The tipping point: how little things can make a big difference, 1 vol., New-York, Etats-Unis, Back Bay Books, 2002. et traduction fran\u00e7aise : Gladwell Malcolm, Le point de bascule: comment faire une grande différence avec de très petites choses, trad. Charron Danielle, 1 vol., Montr\u00e9al, Canada, \u00c9d. Transcontinental, 2003.\r\n \"\"<a name=\"ancre13\"><sup>\"\"13\"\"<\/sup><\/a>\"\" Voir : \"La coop\u00e9ration expliqu\u00e9e \u00e0 mon beauf'\"\r\n \"\"<a name=\"ancre14\"><sup>\"\"14\"\"<\/sup><\/a>\"\" Voir le questionnaire : \"Comprendre par vous-m\u00eame ce qui se passe dans votre groupe\"\r\n \"\"<a name=\"ancre15\"><sup>\"\"15\"\"<\/sup><\/a>\"\" Ulanowicz Robert E., A third window: natural life beyond Newton and Darwin, West Conshohocken, Pa., Templeton Foundation Press, 2009.","checkboxListeThematique":"4","bf_author":"Jean Michel Cornu","listeListeLicence":"1","checkboxfiche8":"JeanMichelCornu","checkboxListeBrouillon":"1","id_typeannonce":"11","id_fiche":"LaCooperationEn28MotsCles2","date_creation_fiche":"2018-09-16 22:27:37","statut_fiche":"1","imagebf_image":"LaCooperationEn28MotsCles2_image_bf_image28facettes.png","date_maj_fiche":"2018-09-20 11:54:32"}