Biens communs dans la classification d'Elinor Oström

Description de la ressource Cette recherche et cette synthèse ont été faite pour une introduction aux Communs lors de Animacoop St Nazaire Automne 2020 (animation "Bocal à Poisson" ou "Fish Bowl").

La (ré)apparition de la notion de Communs au 20ème siècle
En 1954, Paul Samuelson différencie "bien privé" et "bien public"
En 1965, James Buchanan ajoute un troisième type de biens : les "biens de Club" (conso par un membre d’une asso ou d’un club) ou biens à péage.
En 1977, Vincent et Elinor Ostrom proposent d'ajouter un quatrième type de bien : les biens communs. En référence à la forme historique des biens communaux la notion de communs renvoie à une forme de propriété collective et aux mouvements qui cherchent à lutter contre la privatisation de certaines ressources ou enclosures. En anglais, les Communs sont appelés "common-pool resources".

Définition d'un Commun en 3 mots
En 3 mots : un Commun = un bien (matériel ou non) + une communauté + une gouvernance communautaire visant à exploiter le bien équitablement tout en le préservant.
Le bien commun est défini comme relevant d'une appropriation, d'un usage et d'une exploitation collectifs.
Renvoyant à une gouvernance communautaire, les biens communs correspondent à des objets aussi divers que les rivières, le savoir ou le logiciel libre.
Ils supposent ainsi qu'un ensemble d'acteurs s'accorde sur les conditions d'accès à la ressource, en organise la maintenance et la préserve.
En économie, ces biens sont également désignés par le terme "biens publics impurs".
Pour plus de détail : voir la fiche "Introduction aux biens communs" : https://interpole.xyz/?IntroductionAuxBiensCommuns

Les biens communs dans la classification d'Ostrom
Elinor Oström propose une classification des biens suivant 2 dimensions : l'exclusivité et la rivalité
1/ l'exclusivité est, en économie, la possibilité d'interdire l'accès, la consommation d'un bien à une partie des personnes en instaurant un contrôle d'accès (accès techniquement ou juridiquement limité et/ou payant)
Un bien exclusif est donc réservé à une personne ou un nbre limité de personnes limité .
Par opposition, un bien non exclusif est accessible à tous.
2/ la rivalité est, en économie, un bien dont la consommation par une personne diminue la quantité de bien disponible pour les autres personnes.
Un bien rival est donc un bien dont la consommation affecte la consommation d’autres personnes (ex : l'eau).
Par opposition, la consommation d'un bien "non rival" n’affecte pas la consommation des autres personnes (ex : la télévision hertzienne)
Nota : certains biens faiblement rivaux deviennent non rivaux à partir d'un certain niveau de consommation. C'est le phénomène de « congestion ». Par exemple, une route est faiblement rivale tant que la circulation reste faible mais devient rivale lorsqu'elle devient trop fréquentée.
>>>>> Suivant ce classement, un bien commun est une ressource (matérielle ou non) qui est "non exclusive" (car accessible à tous) et "rivale" (car elle peut être dégradée par sa consommation).


Classement des autres types de bien : privé, public et de club
Les biens privés sont exclusifs et rivaux
Les biens publics sont non exclusifs (pour tous) et non rivaux
Les biens de club ou bien à péage : peu exclusifs et peu rivaux.

En synthèse
  • Excluabilité forte Excluabilité faible
Rivalité forte Bien privé Bien commun
Rivalité faible Bien de club Bien public pur

Exemples
Bien privé
  • Exemple : Une pomme
  • Rivalité : Seulement une personne peut la consommer
  • Excluabilité : Une fois consommée, il n'y a plus de pomme
Bien commun
  • Exemple : L'usage d'un jeu d'enfant
  • Rivalité : Tout le monde a le droit de l'utiliser
  • Excluabilité : Seulement un enfant à la fois, l'un après l'autre
Bien de club / Bien à péage
  • Exemple : Netflix (ou télévision cryptée, autoroute, film/musique/ebook sur internet)
  • Rivalité : Tout le monde peut s'abonner
  • Excluabilité : Ceux qui ne s'abonnent pas en sont exclus
Bien public (spécificité : mondial, pur ou global)
  • Exemple : Soleil (ou air, biodiversité, émission de radio)
  • Rivalité : Tout le monde est éclairé
  • Excluabilité : On ne peut pas empêcher quelqu'un d'être éclairé par le soleil s'il le souhaite


Documents source
Elinor Ostrom : https://fr.wikipedia.org/wiki/Elinor_Ostrom#Ostrom_et_la_gouvernance_des_biens_communs
Rivalité : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rivalit%C3%A9_(%C3%A9conomie)
Excitabilité : https://fr.wikipedia.org/wiki/Excluabilit%C3%A9
Bien de club : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bien_de_club
Bien public : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bien_public#OstromOstrom1977
Bien privé : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bien_priv%C3%A9
Bien commun : https://fr.wikipedia.org/wiki/Biens_communs
Type de ressource Notion, concept
Thématique de la ressource
  • Communs et partage de connaissance
Auteur.trice(s) de la ressource Christine Denié Hervy, Animacoop
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
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Appropriation sociale du numérique, communs et politique publique, retours sur l’expérience de la Ville de Brest

Témoignage Article publié dans la revue netcom ainsi que sur Coopérations (licence CC BY NC ND)

De 1995 à 2014, sous l’impulsion d’un élu délégué aux usages du numérique, la ville de Brest a mis en œuvre une série d’initiatives et de services à la population, reposant sur une approche coopérative des usages du numérique. Passées au crible des critères élaborés par le Prix Nobel d’économie Elinor Ostrom, quatre de ces initiatives qui ont pu être documentées tout au long de leur développement, donnent à voir dans quelle mesure un projet de service à la population initié par la collectivité, peut s’apparenter à un commun urbain : une ressource partagée, une communauté d’utilisateurs et de producteurs, un système souple de gouvernance impliquant ses différentes parties-prenantes. Cependant les questions de la diffusion d’une culture des communs et de l’appropriation et de l’animation dans la durée de ces ressources partagées restent le véritable enjeu de la pérennité de ces initiatives numériques...
Auteur de la fiche Michel Briand et Bernard Brunet
Licence d'utilisation la ressource Autre licence libre (préciser en description)
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Retour d'expérience sur la veille informationnelle

Témoignage Par Margot, stagiaire de la session Animacoop Brest, printemps 2019

Après avoir animé pendant 5 ans un réseau de chercheurs en sciences sociales travaillant sur les transformations numériques de la société, Margot travaille de manière indépendante pour former des professionnels de l'action sociale et éclairer des décideurs publics sur les enjeux de l'inclusion numérique. Se tenir au courant de l'actualité des politiques publiques, des initiatives associatives ou privées en général dans le domaine de l'inclusion numérique et plus généralement sur les questions sociales, fait partie de ses besoins professionnels.

Prise au piège de l’obsolescence des outils

Mon histoire avec la veille informationnelle est assez emblématique des difficultés organisationnelles et techniques qui se posent à la plupart des personnes qui doivent se tenir en alerte sur certains sujets (que ce soit pour des raisons professionnelles, pour un engagement bénévole, militant, ou encore que ce soit lié à des activités de loisirs).

Fin des années 2000: Une démarche proactive de veille via les flux RSS

Alors que je préparais une thèse en science sociale, j'avais mis en place, à la fin des années 2000, des flux RSS sur mon navigateur Web (Safari, sous MacIntosh, à l'époque).

J'avais donc collecté dans les favoris de mon navigateur, tous les sites qui constituaient des ressources pour mon sujet de thèse (mais également sur plein d'autres sujets qui me tenaient à cœur et blogs que je souhaitais suivre au quotidien). Certains des ces sites offraient la possibilité de récupérer les données au format RSS, que j'ajoutais donc dans mes favoris, ce qui me permettait, au quotidien de voir automatiquement, depuis la liste de mes favoris, les nouveaux articles parus sur ces sites et blogs.

Tout ceci fonctionnait bon an mal an pour me tenir au courant jusqu'au jour où, incitée en cela par les alertes automatiques de mon MacIntosh, j'ai mis à jour la dernière version du navigateur Safari. Ma surprise, et même ma colère furent grandes quand je découvris que cette dernière version de Safari ne prenait plus en charge des flux RSS. Il faut dire que la technique des flux RSS n'avait pas pris auprès du grand public : les internautes qui s'étaient saisis de cette fonctionnalité se comptaient plutôt parmi les journalistes, les chercheurs, les documentalistes, etc. Beaucoup d'ailleurs, parmi eux, utilisaient d'autres outils pour gérer leur flux RSS (Netvibes, Google, par exemple). Si bien que la disparition des flux RSS dans la nouvelle version de Safari n'a probablement pas embêté grand monde.

La seule solution technique que me proposait Apple pour continuer à suivre tous mes flux RSS était de les intégrer automatiquement dans mon logiciel de gestion des messageries électroniques (Mail, toujours sur MacIntosh).
Ce que j'ai fait, mais qui ne m'a pas du tout convenu: gérer ses mails et gérer l'actualisation des sites Web ne relevait pas de la même activité (en tout cas, selon ma logique d'usage de cette époque là), et j'ai fini par cesser de suivre ces flux RSS.
J'ai cessé de suivre mes blogueurs préférés. Apple m'en a privé. Ainsi va la vie numérique.

Années 2010: une réorientation vers d'autres outils de veille

Un usage des infolettres (newsletters)

Pour d'autres sites dont il me fallait suivre l'actualité, j'ai pu m'abonner à leur newsletter, quand ils en proposaient une. C'est aujourd'hui pour moi une manière essentielle de suivre certaines organisations. Pour autant, c'est aussi par ce biais que la surcharge informationnelle me guette : combien de lettres d'information finissent à la poubelle avant que j'aie pu les parcourir, parfois même les ouvrir ?

Une veille par les médias sociaux

Facebook a pris de l'ampleur dans les années qui ont suivi, et c'est aussi devenu une source de veille sur de nombreux sujets qui m'intéressent. Mon compte Facebook, créé en septembre 2007, me servait initialement surtout à prolonger en ligne les échanges avec mes amis proches, et à renouer contact avec des connaissances plus éloignées. Le cercle de mes connaissances s'élargissant avec les années, y compris à des connaissances liées au monde professionnel, l'aspect privé de mes publications s'est amenuisé et je l'ai réduit aujourd'hui au maximum sur le fil de mon actualité. Mon usage de Facebook s'est peu à peu orienté vers une pratique de veille non seulement sur l'actualité personnelle de mes amis et connaissance, mais surtout sur des actualités politiques, sociales, et liées aux domaines qui m'intéressent professionnellement. Ces publications peuvent être relayées par des personnes faisant partie de mon cercle social, ou bien par des pages Facebook de média, de groupes, organisations, etc.

Je ne relaye moi-même que très peu de publications (et en publie directement encore moins), et ce en raison d'une volonté de ne pas trop en dire sur moi auprès d'un cercle large de personnes (environ 420 "amis" Facebook, dont la majeure partie ne sont pas à proprement parler des "amis").
En ce sens, je n'ai pas fait le choix d'utiliser Facebook comme une vitrine professionnelle en devenant moi-même un relai d'informations sur mon domaine d'expertise, ce qui aurait pu être un moyen de m'affirmer comme personne ressource sur ces sujets. C'est aussi parce qu'il m'a semblé que faire ce choix nécessiterait une discipline de veille à laquelle je n'étais pas capable de m'astreindre.

Un temps, je me suis crue obligée pour des raisons professionnelles, d'ouvrir un compte Twitter. L'angoisse m’étreignait chaque fois que je me connectais à mon compte : alors que mon activité professionnelle exige de suivre constamment l'information dans mon domaine, le flux ininterrompu de tweets ne faisait que révéler mon incapacité à les suivre, même dans l'hypothèse où j'aurais décidé de passer ma vie devant Twitter.

Comment devais-je, pouvais-je participer à ces discussions, qui me semblaient plus (faute d'en comprendre les codes) des monologues ? J'ai finalement accepté que Twitter n'était pas pour moi et que je ratais certainement des choses très intéressantes en ne m'y connectant pas, mais qu'on ne pouvait pas être partout, et suivre tout.
Le constat de cette surcharge d'informations constamment actualisées vaut également pour Facebook, mais l'usage de ce dernier média social répondant également à des besoins de sociabilités plus personnelles, il me semble que j'ai mieux appris à doser son utilisation.

D'une démarche pro-active au doute et à la culpabilité...

En somme, évoquer le terme de "veille informationnelle" me plonge instantanément dans un vertige de culpabilité et d'impuissance : je n'ai jamais réinstallé de gestionnaire de flux RSS (d'ailleurs les développeurs Web ont souvent cessé de proposer des flux) et je ne travaille pas à la "curation", sur mes thèmes professionnels.
Je voudrais lire plus les journaux (un ou deux hebdo, des quotidiens de temps en temps, un mensuel, en diversifiant autant que possible et écouter au moins trois fois par semaine le journal à la radio), mais je suis loin du compte.

Comment sortir de cette situation ?

Première étape : Il me semble tout d'abord important de reconnaître que nous faisons tous de la veille informationnelle, comme Monsieur Jourdain fait de la prose. Nous lisons (au moins parfois) des journaux ; nous parlons avec nos collègues, notre famille, nos amis, nos voisins, etc. ; nous sommes souvent sur les réseaux socio-numériques (Facebook ou autre), nous écoutons la radio, regardons la télévision, etc.

Deuxième étape : se demander pourquoi faire de la veille informationnelle, et sur quels sujets. Nous devrions tous sortir de notre scolarité avec la conviction qu'il est important de se tenir informé de notre environnement social (de l'échelle la plus locale, au monde entier) pour pouvoir exercer sa citoyenneté. L'école doit aussi nous armer de la capacité à se tenir informé (savoir lire bien sûr, mais savoir identifier les sources, juger de leur degré de partialité, de fiabilité, etc.).

Parce que nous avons une passion, des passions, un métier, des activités associatives, peut-être militantes, nous sommes aussi conduits par la vie à nous intéresser à certains sujets plus qu'à d'autres. Et il est parfois important de se tenir au courant sur ces actualités. Se demander pourquoi le faire peut être une étape utile : je dois me tenir informée sur tel sujet pour agir en conséquence, pour continuer à échanger avec les autres, parce que je suis en position d'informer d'autres personnes, qui elles-même agiront en conséquences, etc. Il peut même y avoir derrière ce besoin de veille un enjeu d'image et de communication: on peut faire de la veille pour les autres en relayant publiquement les sujets sur lesquels on souhaite se placer pour faire valoir une position d'expertise (selon que le sujet est plus ou moins pointu).

Troisième étape : Une fois ces besoins identifiés, il est utile de prendre un temps pour identifier les sources d'information sur les sujets qui nous intéressent, celles qu'on ne peut pas se permettre de rater, et de concevoir la meilleure manière les suivre en fonction des outils que l'on a à sa disposition et de son organisation personnelle : par exemple faut-il s'abonner à une newsletter ?
Il faut aussi, pour tout un pan des informations que l'on aura pas la capacité de suivre, se dire que l'on saura comment trouver l'information quand on en aura besoin et savoir que l'on peut compter sur telle ou telle personne, le jour où l'on aura besoin de se (re)mettre à jour sur certains sujets.

Et pour conclure...

Peut-être nous faut-il savoir vivre avec la honte quand on est pris en flagrant délit d'ignorance sur un sujet que l'on est censé maîtriser, ou mieux encore : assumer, et se débarrasser de la honte. Remercier la personne qui vous sort de l'ignorance. Après tout, elle vous aide dans votre veille informationnelle !
Auteur de la fiche Margot Beauchamps
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
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Qui suis-je, archipel?

Description de la ressource 🔹🔶Qui suis-je, archipel?🔶🔹
Tu es femme ou homme de l’archipel.
A la fois un•e parmi tant d’autres.
Et précieusement unique, riche d’histoires, de mélanges, de terre d’ancêtres, d’étoiles navigatrices.
A la fois un•e entre tou•te•s.
Et simplement multitude, roche du volcan créateur, sol des cultures nourricières, eau tumultueuse, étincelle de vie.

Tu es femme et homme de l’archipel.
A la fois semblable et différent•e.
Et pleinement sujet, porteur•euse de la mémoire collective, graine de la communauté future, battement de coeur du présent.
A la fois toutes les couleurs.
Et forcément, de l’ombre à la lumière, des nuances, de la subtilité, de l’invisible, du mystère.

🔹🔶Qui suis-je, archipel?🔶🔹
Tu es île.
A la fois terre, air, eau.
Et intensément rivages, montagnes, récifs, forêts, faune, mangroves, flore, coraux, sources, grains de sable, rhizomes, pluies.
A la fois sauvage, intense, calme, imperturbable.
Et fièrement espace-temps de danses, de chants, de rires, de poésies, de cultures, de langues.

Tu es île.
A la fois lieu d’accueil, de départ et d’arrivée, de larmes et d’embrassades.
Et complètement interstices, pont suspendu entre deux, entre plus que deux, mains tendues vers l’autre, vers plus que « je », vers l’inconnue.
A la fois reliée par nécessité, par envie, alliée par stratégie, par besoin.
Et furieusement tournée vers l’ailleurs, éviter de tourner en rond, remplie de ce qui est ici et là-bas, ne pas sombrer seule.

🔹🔶Qui suis-je, archipel?🔶🔹
Tu es archipel.
A la fois ce tout-monde miniature, cette cellule gigantesque, cet ensemble en mouvement.
Et curieusement bien plus loin que ce qui se voit, au delà, un flux et reflux incessant, une continuité discontinue.
A la fois cet enchevêtrement de liens, ce réseau d’invisibles, cette galaxie de galaxies.
Et doucement tourbillon, geyser, immobile tremblement, cyclone, chaos régénérateur.

Tu es archipel.
A la fois isolé parmi les archipels et connecté par les archipels.
Et absolument interdépendance, interstice, intermédiaire, interaction.
A la fois avoir et être, destination et chemin.
Et intrinsèquement femme et homme de l’archipel, île de l’archipel, liens et liant, alpha et omega.
Type de ressource Notion, concept
Thématique de la ressource
  • Autre
Auteur.trice(s) de la ressource Clément Charleux
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
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Archipellise toi

Description de la ressource Aller vers l’autre
S’ouvrir à elle, à lui,
Être curieux•ieuse
Se questionner

Aller au delà des préjugés
Demander si nécessaire
Être attentif•ive
Tendre la main

Voilà un chemin intéressant

Cela réduit les distances
Cela fait que les différences s’estompent
Cela oblige à regarder sincèrement
Cela fait de l’autre « je » un être singulier

S’archipelliser
Tisser des liens
Passer du visible à l’invisible
Du coloré au monochrome

Et inversement

Aller au plus près dans le lointain
Entendre les coeurs battre
Voir les similitudes dans les différences
Toucher ce qui fait sens

Aller bien plus loin ensemble
Se (re)trouver
Être présent•e, ici et maintenant
Se (re)connaitre

Voilà une trajectoire à explorer

Cela enchante le monde
Cela fait tomber les barrières
Cela crée des communs
Cela fait vibrer notre humanité

S’archipelliser
Être en lien
Par rhizome, par vibration
Par surprise, par besoin

Et intensément
Type de ressource Notion, concept
Thématique de la ressource
  • Autre
Auteur.trice(s) de la ressource Clément Charleux
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
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Définir la valeur ajoutée

Description de la ressource Dans les projets, il y a une idée de projection, on est tourné vers l’avenir, on réinvente quelque chose qui n'existe pas encore.

Pour que ça fonctionne, il vaut donc mieux savoir « pourquoi on fait le projet ». C’est une question qu’on doit avoir en tête tout le temps, et en 360, avec chaque membre du groupe.

On définit la valeur ajoutée du projet : qu’est-ce que ça aura apporté ou changé dans notre environnement quand on aura fini. Cette VA est la ligne directrice qu’on va avoir en tête tout le temps, à chaque fois que l’on prend une décision.

C'est l'endroit où l'on donne corps à l'ambition collective du projet. Cela permet à chacun de savoir positionner ses ambitions individuelles et de définir : à quels endroits il s'agit de sa propre volonté, et à quels endroits il s'agit de la volonté commune du groupe. On évite ainsi les potentiels rancœurs vécues lorsque l'on a l'impression de devoir tout faire à la place du groupe alors qu'il s'agit d'une envie individuelle.


Ce n’est pas un dogme immodifiable, mais si on le change c’est tous ensemble.
Thématique de la ressource
  • Gouvernance et gestion de conflits
Auteur.trice(s) de la ressource Romain lalande, Sylvain boyer
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
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Définir la valeur ajoutée, l'objectif de changement

Description de la ressource Dans les projets, il y a une idée de projection, on est tourné vers l’avenir, on réinvente quelque chose qui n'existe pas encore.

Pour que ça fonctionne, il vaut donc mieux savoir « pourquoi on fait le projet ». C’est une question qu’on doit avoir en tête tout le temps, et en 360, avec chaque membre du groupe.

On définit la valeur ajoutée du projet : qu’est-ce que ça aura apporté ou changé dans notre environnement quand on aura finit ? Cette Valeur Ajoutée est la ligne directrice qu’on va avoir en tête tout le temps, à chaque fois que l’on prend une décision. Ce n’est pas un dogme immodifiable, mais si on le change c’est tous ensemble.
Thématique de la ressource
  • Gouvernance et gestion de conflits
Auteur.trice(s) de la ressource Romain lalande, Sylvain boyer
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
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La notion d'architecture

Description de la ressource Les formes d'organisations extérieures jouent sur le fonctionnement du groupe.

On parle ici d'architecture au sens large, cette notion englobe l'organisation physique de l'espace dans lequel nous interagissons aussi bien que tous les modes d'organisation, non physiques, de nos interactions.

Sur le plan physique, on conçoit (et on constate) aisément que les interactions entre les différentes personnes seront plus fluides dans un cercle de personnes debout que dans une salle où les gens sont assis à des tables rangées les unes derrière les autres et faisant face à une estrade sur laquelle se trouve une autre table derrière laquelle se trouvent assises d'autres personnes.

Si une organisation (de l'espace ou autre) ne génère pas en elle-même de la coopération, elle peut, si l'on n'y prend pas garde, la gêner.
  • En quoi l'organisation de ma salle facilite-t-elle des relations équitables ?
  • En quoi les statuts de mon associations facilitent-ils l'implication ?
  • En quoi les consignes que je donne facilitent-elles la prise de parole ?
  • Le temps dont dispose le groupe permet-il des relations détendues entre les personnes ?
  • etc.

Sur un autre plan, il est souvent intéressant de s'organiser de manière à rendre les choses importantes perceptibles par les sens.
  • Montrer le compte rendu en cours de rédaction lors d'une réunion.
  • Utiliser un sablier pour réguler le temps de parole dans les situations tendues.
  • Utiliser des cartes pour matérialiser les graines de savoir.
  • etc.
Type de ressource Notion, concept
Thématique de la ressource
  • Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
Auteur.trice(s) de la ressource Sylvain Boyer
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
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Faire l'effort d'améliorer et prendre en compte le monde réel

Description de la ressource Une des limites au partage des richesses d'un groupe et leur réutilisation, c'est leur fragmentation. Si chaque effort de partage se limite à la mise à disposition de ressources déjà existantes ailleurs, alors ce partage n'a que peu d'impact. Mieux vaut dès que possible prendre le temps de d'améliorer des contenus mis à disposition par d'autre en y mêlant ses ressources propres.

Deux éléments viennent limiter l'amélioration de contenus existants : l'ego et le flemme. Il est toujours moins évident de satisfaire son besoin de reconnaissance lorsque l'on ne crée pas quelque chose de nouveau mais que l'on se contente d'améliorer à la marge quelque chose d'existant. Pour favoriser la contribution à de l'existant, nous devons veiller à bien garder trace des contributeurs (auteurs) afin que chacun puisse bénéficier de la notoriété de la ressources produites. Il est également plus complexe de repartir d'un contenu existant, puisqu'il sera organisée selon la pensée de son auteur. Repartir d'une base existante nécessitera donc nécessairement un effort supplémentaire pour s'imprégner de la ressource avant de pouvoir y contribuer.

Si la contribution à de l'existant peut paraître difficile, c'est à ce niveau que l'intérêt du partage se fait réellement sentir. C'est lorsque plusieurs sources de contenus s'assemblent que la ressource devient réellement réutilisable. Plus il y a de sources, plus la richesse partagée est dé-contextualisée et plus elle est largement ré-appropriable par d'autres.

Arrivé ici et malgré tout ce qui a été dit sur la compostabilité, revenons à la nature et rappelons nous qu'avant de penser ré-emploi, l'enjeu est d'abord de ne pas surproduire. Si c'est grâce au numérique et au partage de connaissance rendu possible par ce biais que nous pouvons transposer la notion de compost vivant à l'univers des projets; il ne faut pas oublier que nous vivons avant tout sur une planète vivante elle aussi. Cela nous amène nécessairement à considérer l'impact du partage de connaissance sur l'écosystème naturel qui nous permet de vivre. La partage numérique de connaissance a des externalités négatives colossales en terme de consommation d'énergie et de ressources naturelles (minerais notamment).

La prise en compte de l'impact du partage de connaissance immatériel sur le monde physique qui nous entoure rend encore plus indispensable nos capacités :
  • A adopter une culture commune du partage à même de constituer des réseaux de connaissances interconnectés qui ne nécessite pas de les dupliquer (interopérabilité)
  • A constituer des communauté thématiques pour contribuer à des bases de connaissance communes (sur des sujets non-émergeant notamment)

Pour aller plus loin : « Technologie numériques et environnement » par Cédric Gossart et René Garello
Thématique de la ressource
  • Compostabilité des projets
Auteur.trice(s) de la ressource Romain Lalande
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
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Avancer avec les Plus Petits Précieux Pas Possibles (méthode des 5P)

Description de la ressource Il y a deux types de projets : ceux de longue haleine (bâtir une barre d’immeuble) et ceux qui sont quasi immédiats (organiser la prochaine réunion).

Dans les gros projets si l'on se met tous d’accord sur tout et qu'on n'agit que quand c’est décidé, quand on commence à agir, la situation a évoluée et on est plus dans le contexte du départ.

Pour contrer cet effet : l’idée du petit pas qui va dans le sens de la valeur ajoutée définit. Ça permet d’avoir avancé de manière rationnelle, d’avoir acter quelque chose de concret, de visible.

Pour aller plus loin : https://www.reussite-personnelle.fr/kaizen-la-methode-des-petits-pas/
Type de ressource Truc et astuce
Thématique de la ressource
  • Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
  • Organisation et gestion du temps
Auteur.trice(s) de la ressource Romain Lalande
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
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3 conditions de la Coopération selon furax37

Description de la ressource Chacun y va de ses partages, de ses productions ...et c'est très bien ! Mais comment penser nos projets, nos données, nos organisations pour que nous puissions "faire archipel" et essaimer au-delà de nos collectifs respectifs ?
Source : atelier pour une Agora des Archipels 5 mars 2021. Inspiré des notes de Michel Briand
  • La première est politique : elle concerne les postures individuelles, codes sociaux, volonté de partage sincère....
  • La seconde concerne les conditions juridiques pour le partage sincère de l'archipelisation. Les licences libres (CC by SA, GNU GPL et autres licences) permettent un partage sincère, qui permet de connecter nos contenus pour en faire du meilleur. Nota : sans indication de licence, c'est par défaut les licences propriétaires qui priment, comme le droit d'auteur.
  • Et enfin et seulement enfin, des conditions numériques qui permettent à nos interfaces et autres plateformes de retrouver leurs porosités avec des flux entrants et sortants des flux rss, xml, json. Objectif final : accéder/créer d'autres nouveaux niveaux de Communs (comme le site Transiscope par exemple).
Type de ressource Notion, concept
Thématique de la ressource
  • Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
  • Communs et partage de connaissance
Auteur.trice(s) de la ressource Christine Denié Hervy, Animacoop
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
Contributeur.trice.s connaissant cette ressource
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Faire vivre de petites expériences irréversibles de coopération

Description de la ressource Un grand voyage commence par de tous petits pas.
Même s'il semble que la coopération soit une composante majeure de l'animal humain, quelques siècles de "saine concurrence", de "il ne faut pas copier", de "pour exister, ne doit rien à personne"... handicapent les humains qui s'y frottent. Il convient donc de, petit à petit, ré-instiller la dimension coopérative.
Tout changement est un processus de rupture qui demande un basculement dans les représentations, les idées, les méthodes des individus.
Pour qu'un réseau se mette à coopérer, il faut provoquer ces ruptures, ces basculements qui sont souvent irréversibles : nous proposons pour cela de faire vivre de petites expériences irréversibles de coopération :
  • Lever un menhir, 340 bonshommes qui tirent dans des sens différents mais pas trop fort : super comme expérience mais il faut avoir l'occasion.
  • Prendre des notes à plusieurs en même temps et sur une même page (avec Etherpad, Google doc ou Gobby : outils qui permettent de co-rédiger en ligne un texte), plus simple que lever un menhir mais bien efficace.
  • Animer un débat en utilisant des cartes heuristiques (Freeplane, Freemind, Xmind...) vidéo-projetées en direct, technique qui permet de visualiser d'un coup d'oeil toutes les idées du groupe et on passe d'une logique linéaire à une navigation par idées qui peut s'adapter au public (on peut facilement ajouter de nouvelles idées).
  • Faire faire et valoriser la rédaction de synthèses de listes de discussions (par exemple, au sein du réseau Tela Botanica, les membres du réseau discutent parfois sur les listes et forums de sujets très pointus. Celui qui a initié la discussion doit réaliser la synthèse. Il y a un classement des synthèses des listes de discussion suivant qu'il s'agit d'un simple copié-collé, ou d'une rédaction plus organisée).
  • Mettre du contenu imparfait, à corriger : n'écoutant que leur bravoure pour défendre la pureté de la Langue, ceux qui hier encore freinaient des quatre fers à l'idée de participer sur un outil informatique passent la barrière technique et corrige les fautes ! (cette astuce est encore plus efficace quand la faute porte sur le nom d'une personne : au souci de l'orthographe irréprochable, s'ajoute l'aiguillon de l'ego...).
  • Faire des jeux coopératifs : par exemple le jeu du Tao, ou jeux coopératifs en animation collective sur un site sur la non-violence.
    • ...
Thématique de la ressource
  • Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
Auteur.trice(s) de la ressource Outils-réseaux
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
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Encourager les contributions

Description de la ressource Pour initier une dynamique coopérative (et même la prolonger) qui s'appuie sur des participations volontaires, il est important de valoriser la moindre contribution. Par exemple citer tous les contributeurs du projet, même ceux qui n'ont eu qu'une participation très minime (apologie du renforcement positif).
Il n'y a pas de mal à se faire plaisir !
Par ailleurs, il peut être très utile pour un animateur de réseau de bien connaître les contributeurs éventuels pour repérer le chemin entre leurs préoccupations et le projet.
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Partager et protéger ses contenus avec une licence libre

Description de la ressource

Retranscription de la vidéo

Vous produisez des contenus que vous publiez sur internet - des articles, des photos, des bases de données...
Vous souhaitez les partager librement et sincèrement, afin qu'ils puissent être réutilisés ET que vous soyez reconnu.e comme auteur.e.
Vous voulez faciliter la production collective, l'amélioration des contenus par une communauté avec des règles claires et partagées...
Cette vidéo est faite pour vous !

Coopération et licences libres

Derrière l'idée de coopération, affleure celle de faire oeuvre commune : pouvoir partager des contenus, produits seul ou à plusieurs, sans se les faire "piller".
Les licences libres sont des outils juridiques inventés avec le développement d'internet qui s'inscrivent dans la philosophie des communs.
L'objectif est de rendre les projets réutilisables -on dit aussi compostables : si jamais un auteur disparait, il est assuré que ce qu'il a produit puisse être partagé-
Et aussi et de garantir que nos productions soient interopérables entre elles : c'est à dire qu'on puisse agréger des morceaux d'oeuvres ou connaissances pour les améliorer...

Utiliser les licences libres c'est compliqué ?

Les LICENCES libres sont un outils, elles NE SONT QUE LA TRADUCTION JURIDIQUE D'UNE POSTURE ET INTENTION : CELLE DU PARTAGE LIBRE ET SINCERE;
Disons le dès maintenant, LE PLUS COMPLIQUE N'EST PAS DE CHOISIR LA BONNE LICENCE MAIS D'ACCEPTER DE PARTAGER SES PRODUCTIONS....
  • CAR TOUT PETIT, l'école et un bon paquet de normes sociales NOUS INCITENT A LA COMPETITION PLUS QU'A LA COOPERATION : copier c'est maaaaaaaal, tu dois y arriver toute seule.....
Partager sincèrement demande donc à travailler sur soi, et sur son rapport à la production et à la possession, et au sentiment de dépossession...

Pour comprendre comment utiliser les licences libres, voici quelques questions que nous avons identifiées comme récurrentes...

Si je veux partager ce que je produis (vidéo, texte...), je mets sur internet et c'est tout?

Faisons un court rappel juridique.

En France, ce qui régit l'utilisation des oeuvres est le droit d'auteur, que l'on peut schématiquement scinder en 2 parties
  • Les droits patrimoniaux : que l'on peut céder. Ce sont ces droits patrimoniaux qui sont partagés dans le cas des licences libres.
Ce que nous dit le droit d'auteur sur la propriété intellectuelle :
  • Etudier l'oeuvre
  • Eventuellement de modifier l'oeuvre. Il s'agit d'un choix choix à faire et à expliciter
Les conditions :
    • Signer votre oeuvre pour en devenir l'auteur
  • Pour ceux qui seraient amenés à réutiliser votre production publiée sous licence libre, il faut :
    • mentionner la licence de partage
    • Voler est issu du verbe dérober : D'après le Littér "Enlever par larcin, prendre furtivement ce qui appartient à autrui"
  • Nous l'avons vu tout à l'heure, le droit d'auteur est constitué de deux types de droits : du droit moral et droits patrimoniaux .
  • Mais soyons réaliste : les cas sont rares, et la probabilité d'un partage positif qui améliore la connaissance humaine largement supérieur... Ici aussi, travailler sur nos peurs n'est pas inutile !

Je veux bien partager mais pas à des fins commerciales
Les licences libres rendent obligatoires un usage commercial.
Pourquoi?
Parce que les usages dits Non Commerciaux sont aujourd'hui extrêments réduits, et sujets à grande contestation.
Comme le détaille Paul Klimpel dans un document de Wikimedia intitulé : "Pourquoi la clause non commerciale ne répond pas à vos besoins", les clauses qui empêche les usages commerciaux rendent également impossible leur réutilisation dans des contextes tels que :
  • les écoles, universités ou centre de formation qui ne seraient pas financés uniquement par les fonds publics (ce qui est de plus en plus le cas au regard de la baisse des dotations publiques : les universités sont co-financés par des partanariats avec le privé, l'ecole avec les coopératives scolaires...)
>Le reste de la liste des usages commerciaux est TRES long, et celles des usages non commerciaux réduites à peau de chagrin
Pour assurer la diffusion de la connaissance sans entrave, et potentiellement à grande échelle, il est donc préconisé d'utiliser des licences libres, qui permettent un usage commercial. Comme le fait par exemple wikipédia.

Mais alors on va réutiliser tout mon travail ???
Mais absolument, c'est bien l'idée ! Et vous pourrez réutiliser celui des autres!
Internet est une machine à copier, récupérer, et diffuser !
Si vous publiez des oeuvres , c'est pour qu'elles soient vues, visibles, citées... peut-être même pour qu'un jour d'autres puissent améliorer ce que vous aurez produit ?
La finesse réside dans la réciprocité des licences libres
  • D'autres humains peuvent récupérer ce contenus et le repubier mais en vous citant, en citant la licence libre choisie, et en la republiant sous la même licence (pas de re-privatisation possible de l'oeuvre)

Isaac Newton -le gars avec une perruque qui a énoncé la théorie de la gravitation universelle et inventé le téléscope -disait « Si je vois plus loin, c’est parce que je suis debout, sur les épaules de géants »
Les inventions se sont faites par agrégation des trouvailles, inventions, échanges entre groupes, civilisations et individus.... Si l'Europe a pu découvrir l'existence des Amériques à la Renaissance c'est parce qu'au cours de l'Histoire, l'Egypte antique a inventé les premiers bateaux à voile, la Chine ancienne la boussole, et le Portugal l'astrolabe nautique. Si chaque civilisation avait dû tout réinventer de 0 ou payer des brevets extrêmement chers, il est fort probable que nombres d'inventions dont l'ordinateur, ou internet que vous utilisez n'existeraient pas aujourd'hui...

Et si jamais des gens se font de l'argent avec ce que j'ai produit?
Ici, de notre point de vue, plusieurs réponses sont possibles.
La première et la plus provocatrice serait : Tant mieux pour eux ! Si des organisations gagnent de l'argent avec ce que vous produisez, et que cela vous irrite, peut être faudrait-il aller y voir de plus près...
  • Est-ce que cela m'ulcère parce que certains profitent, sont des passagers cladestins et prennent sans contribuer. Ici, une petit analyses des ecosystèmes vivants nous dit que les parasites font partie du système... Ils font même travailler nos systèmes, nos limites, nos manques... Ici encore, ne serait-ce pas l'occasion de travailler sur ce qui me met tant en colère...? On peut utiliser le jeu des 5 pourquoi pour essayer de remonter à la racine....
    • Les licences libres permette de choisir et notamment le fait d'autoriser ou non la modification
    • Votre droit moral s'applique toujours : si vous réfutez l'usage fait de votre oeuvre initiale, vous pouvez faire jouer votre droit moral et cesser son partage
    • Des outils qui scannent le web pour vous et font un rapport régulier : les alertes google Attention, nous venons de citer un outils qui n'est pas libre (inscrustation whooooooo)
    • Si on trahit, est-ce que c'est grave ?
      • oui si les contenus sont re-privatisés, ou utilisés par des acteurs visibles
      • Dans tous les cas, un rappel à la loi n'est pas inutile...

CONCRETEMENT, QUELLES LICENCES CHOISIR ?

Il en existe beaucoup. et doivent être adaptées au type d'oeuvre
Les plus connues :
  • Creative Commons pour les textes et les photos.
  • ODBL pour les base de données
  • Art libre pour les oeuvres artistiques...

ET COMMENT ON FAIT?

On va zoomer ici sur les cas les plus répandus sur internet et celui de la licence creative commons.
Alons sur la page creativecommons.org slash choose (ça veut dire choisir en français)
https://creativecommons.org/choose/?lang=fr
Et là on choisit les usages que l'on veut faire de son oeuvre

Incrustation image

*Caractéristiques de la licence
Vos choix sur ce panneau vont mettre à jour les autres panneaux sur cette page

  • Oui
  • Oui, sous condition de partage dans les mêmes conditions.
*

Thématique de la ressource
  • Communs et partage de connaissance
Auteur.trice(s) de la ressource Audrey Auriault
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
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S'assurer de la pérennité du partage

Description de la ressource Si une ressource est pensée pour être réutilisée, elle ne le sera effectivement que si l'espace qui l'héberge nous survit. Le numérique nous permet alors de partager largement, simplement et de manière perenne pourvu que l'on s'en donne la peine.

Utiliser des espaces pré-existants, régis par des règles de fonctionnement démocratiques constitue une option qui laisse espérer une pérennité de l'espace de partage la plus longue possible. Alors si vous devez partager :
  • Un savoir encyclopédique : préférez Wikipédia.
  • Une photo : choisissez Wikimedia Commons.
  • Une information cartographique : contribuez à Open Street Map.

Intégrer les règles de contribution d'un espace collectif demande souvent un petit effort supplémentaire, mais sans cela le partage pourrait ne servir à rien. En plus de la durée de vie de la ressource, c'est la capacité pour d'autres à la trouver que cela privilégie. L'espace de mise à disposition à choisir dépend donc surtout de la nature de la ressources mise en partage.

image dodocatelierchercheurcollectifbam2.jpg (0.1MB)
Do-doc station de documentation physique ludique de l?atelier des chercheurs - cc by nc sa collectif BAM
image movilab.png (0.1MB)
Movilab - plate-forme de documentation des tiers-lieux

L'exemple des ateliers de fabrication numériques (FabLabs)

Les FabLabs ont pour habitude de partager leurs connaissances (tutoriels permettant de reproduire un objet, fichier 3D permettant de l'imprimer,etc.). Dans la plupart des Fab Labs les membres vont documenter leurs projets sur différents espaces pour permettre à d'autres de les reproduire :
  • sur des espaces de documentation physique pour laisser une trace immédiate de sa réalisation, visant plus à faciliter l'appropriation du lieu que le réel partage de ressource (affichage de photos de projets au mur par exemple) ;
  • sur un espace de documentation propre aux membres du lieu pour y documenter les éléments spécifiques à l'atelier ou à l'usage particulier des ses machines (réglages spécifiques, règles d'utilisation...) ou bien des idées de projets non encore développés ;
  • sur des espaces de documentation thématiques gérés collectivement par plusieurs acteurs, lui assurant une plus grande pérennité comme Movilab par exemple, pour y partager des connaissances plus génériques (modèles de documents propres aux fablabs, récits d'expérience, partage des modèles économique des uns et des autres,...).
  • sur des plate-formes internationales concernant le partage de fichiers nécessitant peu de texte (Thingiverse pour les modèles 3D par exemple)
* - Le #CodeSocial - toute comprendre !
Thématique de la ressource
  • Compostabilité des projets
Auteur.trice(s) de la ressource Romain Lalande
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
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Clarifier les conditions d'utilisations

Description de la ressource Lorsqu'on envisage un réseau coopératif, il est fort probable que les échanges fassent émerger des productions collectives communes.
Pour éviter tout problème ou malentendu, il vaut mieux envisager et discuter dès le début de la dynamique des conditions d'utilisations, et des droits qui s'appliquent aux productions communes :
  • Qui est propriétaire du contenu élaboré collectivement ?
  • Ce contenu pourra-t-il être vendu ?
  • Pourra-t-il être transformé ? ...
Les licences Créatives Commons (contrat flexible de droit d'auteur pour libérer ses oeuvres) permettront d'aider à réfléchir sur le sujet et à donner un cadre juridique à la création de biens communs.
Type de ressource Truc et astuce
Thématique de la ressource
  • Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
Auteur.trice(s) de la ressource Outils-Réseaux - Laurent Marseault
Licence d'utilisation la ressource CC BY SA
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