iPad
Vous ne le savez pas, mais vous aidez à la numérisation des ouvrages anciens !
Vous ne le savez pas, mais vous aidez à la numérisation des ouvrages anciens !
On reprends depuis le début : les capchas c'est quoi ?
Les capchas se sont ces mots tous déformés que l'on vous demande de recopier afin de valider une inscription ou une action sur un site internet. Le principe du capcha c'est de trouver une opération plus facile à effectuer par un être humain que par un robot, l'objectif étant d'éviter que l'on puisse effectuer automatiquement (via des programme-robots) l'action que vous êtes en train de réaliser. Notamment pour éviter que l'on puisse créer automatiquement des milliers de comptes mail ou Facebook ou submerger de commentaires un blog afin de vendre du faux Viagra. En retapant le texte déformé, vous prouvez ainsi que vous êtes un être humain (uniquement d'un point de vue biologique, hein).La problématique de numérisation des livres anciens
Les livres anciens, tombés dans le domaine public, pourraient facilement être mis à disposition du plus grand monde sur internet mais pour faciliter la recherche parmi ces ouvrages, il faut transformer le scan de la page (qui est une photographie) en texte numérisé dans lequel on peut rechercher. Ce sont les logiciels de reconnaissance de caractères (OCR) qui s'en chargent mais ils rencontrent des difficultés particulières avec ces ouvrages. En effet, ceux-ci sont imprimés avec des caractères typographiques particuliers et le temps a souvent abîmé les pages. Pour améliorer leur taux de reconnaissance, les logiciels de reconnaissance de caractère (OCR) ont besoin "d'apprendre". C'est-à-dire qu'ils ont besoin que leurs résultats soient confrontés à des résultats obtenus par des humains pour augmenter peu à peu le nombre de signes qu'ils peuvent reconnaître. Or la transcription par les humains est longue et rébarbative.Et si on joignait l'utile à ... l'utile ?
Luis Van Ham est professeur à l'université Carnegie-Mellon à Pittsburgh, il travaille sur l'human computation, c'est-à-dire sur des programmes faisant intervenir la puissance de raisonnement humain et la vitesse de calcul des ordinateurs pour résoudre des problèmes que ni les humains, ni les machines ne pourraient résoudre seuls (le cas des logiciels OCR est un exemple typique). Il a développé le concept de jeux à objectifs, où tout en jouant les êtres humains effectuent des opérations utiles. Même s'il ne s'agit pas d'un jeu, le reCapcha qu'il a développé, reprend ce principe. A chaque fois que vous décodez des mots déformés, issu de la numérisation de livres anciens, pour prouvez au site internet que vous êtes bien un être humain, vous augmentez la base de données utilisée par les logiciels de reconnaissance de caractères et donc leur efficacité à reconnaître les caractères numérisés des livres anciens.reCapcha, ça marche comment ?
Les scans des livres anciens sont lus par deux logiciels de reconnaissance de caractères différents. Dès qu'un mot est lu différemment par les deux logiciels, il est noté comme suspicieux et ajouté à la base de reCapcha.Quand on vous demande de prouver le fait que vous êtes un être humain et non une machine via un reCapcha, il y a toujours 2 termes, l'un plus déformé que les autres. L'un deux a déjà été identifié avec certitude avec le logiciel OCR (c'est celui qui sert effectivement à vérifier que vous êtes un humain) et l'autre non (c'est celui que vous allez aider à identifier). À partir du moment où un certain nombre d'internautes ont identifié de la même façon un mot suspicieux, il est validé. Il est intégré dans la base de données des mots validés de reCapcha et dans la base de données que le logiciel d'OCR utilise pour reconnaître les caractères des livres numérisés. Actuellement le logiciel de reconnaissance de caractère de reCapcha a atteint un niveau d'erreur semblable à celui de l'être humain.
C'est une bonne oeuvre alors ?
Google a racheté reCapcha en 2009 et l'a installé sur ses pages demandant ce type de validation. Vu la puissance de Google cela a donné une très grande visibilité au projet et un nombre accru de participants. L'objectif premier de Google est la numérisation des livres de Google Books afin de faciliter leur référencement et la recherche plein texte parmi les pages. Mais il semblerait que Google adapte reCapcha à d'autres projets, on a ainsi vu apparaître sur certains reCapcha des numéros de plaques de rue provenant de Google Street View.
[Conférence] Communs immatériels : vers des connaissances compostables ?
[Conférence] Communs immatériels : vers des connaissances compostables ?
- Conférence
- Plus de 30 personnes
- Une demi-journée
- Terminée
- Pas concerné par ce champs
- 2018
2011-03-23 - Rencontres MousTic
2011-03-23 - Rencontres MousTic

2015-05-05 - Un DLA de fous en Indre-et-Loire
2015-05-05 - Un DLA de fous en Indre-et-Loire

2015-12-01 - Création du wiki ressource DLA-cooperation
2015-12-01 - Création du wiki ressource DLA-cooperation

2016-01-15 - Naissance des rénovateurs⋅trices Animacoop
2016-01-15 - Naissance des rénovateurs⋅trices Animacoop

2017-09-01 - Création de l'espace ressource d'Osons
2017-09-01 - Création de l'espace ressource d'Osons

2018-08-23 - Fork de l'Ebook coop-tic
2018-08-23 - Fork de l'Ebook coop-tic

3 conditions de la Coopération selon furax37
3 conditions de la Coopération selon furax37
Source : atelier pour une Agora des Archipels 5 mars 2021. Inspiré des notes de Michel Briand
- La première est politique : elle concerne les postures individuelles, codes sociaux, volonté de partage sincère....
- La seconde concerne les conditions juridiques pour le partage sincère de l'archipelisation. Les licences libres (CC by SA, GNU GPL et autres licences) permettent un partage sincère, qui permet de connecter nos contenus pour en faire du meilleur. Nota : sans indication de licence, c'est par défaut les licences propriétaires qui priment, comme le droit d'auteur.
- Et enfin et seulement enfin, des conditions numériques qui permettent à nos interfaces et autres plateformes de retrouver leurs porosités avec des flux entrants et sortants des flux rss, xml, json. Objectif final : accéder/créer d'autres nouveaux niveaux de Communs (comme le site Transiscope par exemple).
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Communs et partage de connaissance
- Non
5 POURQUOI
5 POURQUOI

2. Reformuler la réponse en vérifiant avoir bien compris et reposer une question commençant par pourquoi
3. Refaire la même chose plusieurs fois pour bien comprendre la problématique et aller au fond des choses.
8 R d'une réunion ritualisée réussie :-)
8 R d'une réunion ritualisée réussie :-)
- Recentrage / Météo
- Régalade
- Ralades
- Rencontres de la semaine
- Les sujet dans l'R : ordre du jour en commençant par c'est une info, discussion, décision
- Rappel des décisions et choses à faire (de la réunion passée) - 1 min par décision (remontée ou pas)
- Réunion à venir : quand ?
- Recentrage / Météo
- Animation de réunions présentielles
- Animation de réunions à distance
- Non
A la lisière du projet
A la lisière du projet
Voilà « les endroits » où nous allons agir, faire, faire faire, vivre, déambuler, arpenter, regarder, observer, construire, dialoguer, ouvrir, chercher, chercher à comprendre, enquêter, interroger, écouter, dire, ne rien faire peut être, rire, festoyer, manger et boire, aller à la rencontre, recueillir la parole, expliquer, faire passer des messages, danser, et bien d’autres choses.
Un lieu clair. Un cadre défini. Un espace que l’on peut circonscrire. Un terrain qui a ses limites, ses frontières, ses bordures. Un certain nombre de rues. Une zone dite parfois sensible ou prioritaire, où l’on sait (ou croit savoir) ce qui s’y passe, où l’on souhaite intervenir, changer des choses (en ayant diagnostiqué ou pas, demandé ou pas, validé ou pas si les choses à changer sont utiles, nécessaires, pertinentes, cohérentes).
Il y a d’autres espaces plus mystérieux, moins visibles parfois, encore inexplorés. Des lieux où « tout » se passe, où se situe le coeur, les poumons, le cerveau du quartier, où il faut être connu•e (voire reconnu•e) pour que la mobilisation, l’implication fonctionne autour du projet. Des espaces de vie qui peuvent être souterrains, interstitiels, extérieurs à la zone cible, en dehors des radars, accessibles qu’à certaines personnes, à certaines heures, avec certaines codes à prononcer.
Voilà des « endroits » où l’imprévisible peut surgir, où le projet crée des secousses ou inversement des secousses viennent affecter le projet, sans que cela soit (vraiment) calculé, où une certaine magie peut changer le projet du rêve au cauchemar, des larmes au sourire, où il ne faut pas (forcément) intervenir, où la vie crée sans qu’on lui ait rien demandé, en ouvrant des portes, en fleurissant, en permettant que l’impossible devienne possible.
Comme au bord du chemin de randonnée, ces lisières fécondes, ces entre-deux qui permettent la communication entre les mondes, du dedans au dehors, de visible à l’invisible, du connu à l’inconnu, un continuum finalement qui rend malléable, qui altère, qui permet de se fondre l’un dans l’autre, qui inspirent, qui réenchantent.
- Autre
- Non
A propos des décisions à distance (Loomio, Framavox...)
A propos des décisions à distance (Loomio, Framavox...)
Les décisions à distance peuvent notamment être très utiles :
- pour les décisions courantes
- pour garder trace des décisions et des débats y ayant amené
Les décisions à distance ne nous paraissent pas très adaptées pour :
- Les décisions critiques.
- La levée des oppositions dans la décision par consentement (un peu laborieux à distance)
Une hypothèse à valider ou invalider par plus d'observation serait qu'il est plus facile de refuser et de dire non à distance : il est possible qu'un certain nombre de décisions refusées en distance ne le seraient pas en présence (pas très scientifique, mais instinctif comme analyse :-) )
A lire :
- Prise de décision
- Non
Accélérateur de projet (ou Codéveloppement)
Accélérateur de projet (ou Codéveloppement)

- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- Animation de groupe
- Pair à pair
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- 30 à 60 min
La méthode est bien détaillée et ne nécessite pas de grandes compétences d'animation pour être menée à bien.
Préambule
Origine de l'outilCette méthode dérive de l'entrainement mental créé pendant la guerre 39-45 par Joffre Dumazedier et développé ensuite par le mouvement d'éducation populaire "peuple et culture".
Elle est utilisée un peu différemment dans le cadre de l'analyse de pratique professionnelle.
Une méthode par étape

Étape 0 : préparation (5 min.)
Au début de la rencontre, le groupe doit choisir:- un·e exposant·e, qui présente sa situation-problème : il est conseillé qu'elle prépare sa question en amont à partir de sa réflexion sur ce qu’elle vit comme difficulté dans sa pratique professionnelle.
- un·e animateur·trice : gardien·ne de la méthode, du timing, assure le bon déroulement.
- un·e secrétaire qui prendra les notes (ou fonction partagée sur pad)
Étape 1 : exposé de la problématique ou de la situation (5 min)

Étape 2 : clarification de la problématique (5 min)

Étape 3 : contrat - reformulation de la question (1 min)

Étape 4 : réactions, commentaires, suggestions (20- 30 min)

Conseil : si la personne qui a exposé se met un peu en retrait pour éviter les échanges de regards avec un des membres du groupe ça favorise la communication au sein du groupe.
Étape 5 : Synthèse et plan d’action (5–10 min)


Étape 6 : Évaluation et intégration des apprentissages, vécu (5 -10 min)

L'outil fonctionne à partir de 5 participants.
Il est possible d'enchainer 2 accélérateurs de projets mais pas plus. Cependant cela reste plus confortable de les espacer.
Note : la personne qui a exposé peut alors couper sa caméra.
Lorsqu'on utilise un pad il est intéressant de de prendre les notes à 2. Cela permet à chacun des scribs de participer aussi et que ce qu'il dit soit noté par l'autre. Par ailleurs si le débit s'accélère, plusieurs idées peuvent être notées en même temps.
cf. fiche Prise de notes collaborative :https://interpole.xyz/?LaPriseDeNoteCollaborativeTrucsEtAstuc
- Alice Oechsner de Coninck
- Audrey Auriault /GARC.ESS/Ouvre Boite
- Cavellat Pierre-Yves / Héliocat
- Christine Denié-Hervy
- Corinne Lamarche
- Célia Goncalves
- Fabienne Morel
- Gatien Bataille
- Jean-François Rochas-Parrot
- Jean-Michel Cornu
- Jessica Deschamps
- Laure Beyler
- Laurent Marseault
- Lilian Ricaud
- Louise Didier
- Manuel Ibanez
- Mélanie Lacayrouze / Metacartes.cc
- Nadine Bagué
- Nicolas Geiger
- Romain Lalande
- Sylvain Boyer
- Valentin Douarre
- Yasu Moy
Accompagnement d'un réseau associatif sur la mutualisation d'une fonction employeur
Accompagnement d'un réseau associatif sur la mutualisation d'une fonction employeur
- Accompagnement
- De 13 à 30 personnes
- Plus d'une semaine au total
- Terminée
- 2017
Accords de groupe sur les outils numériques
Accords de groupe sur les outils numériques

- Décider ensemble et s'aligner
- Processus de gouvernance
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 10 à 30 min
2ème étape : lister les outils connus et maîtrisés (ou maitrisables) parmi les membres du groupe
3eme étape : se mettre ensuite d'accord sur quel outil utiliser pour quel usage, avec éventuellement des conditions d'utilisation pour certain outils
La méthode déroule en 3 temps :
1ère étape : lister tous ensemble les usages possibles, par exemple :
- Se tenir au courant de chacun
- Stocker des comptes rendus
- Diffuser une lettre d'information
- Préparer un ordre du jour
- Organiser une rencontre
- Ecrire à l'ensemble des membres du groupe.
- Besoin de retrouver l'ensemble des informations sur un projet
2ème étape : lister les outils connus et maîtrisés (ou maitrisables) parmi les membres du groupe.
Par exemple :
- Liste de discussion
- Framateam
- Zoom
- Framapad
- YesWiki
- Telephone
- Conférence téléphonique
3ème étape : Réfléchir ensemble aux outils qui peuvent être utilisés pour quels usage. Et ensuite se mettre d'accord en triant quels outils garder pour quel usage (accords de groupe), avec éventuellement des conditions d'utilisation pour certain outils (exemple : pas de message important sur Framateam, dans ce cas utilisation de mails etc.)
Toutes les informations sur la prise de décision (co-définition d’accords de groupe) dans cette fiche : https://interpole.xyz/?CoDefinitionDAccordsDeGroupes
Action numérique jeunes Vendôme - Parcours Numériques
Action numérique jeunes Vendôme - Parcours Numériques
- Formation
- De 6 à 12 personnes
- Plus d'une semaine au total
- Terminée
- 2016
- 2017
Alice Oechsner de Coninck
Alice Oechsner de Coninck
J'aime vivre et faire vivre l'expérience irréversible de la coopération, m'observer avec de plus en plus de tendresse et inviter et accompagner mes compagne.on.s de route à faire de même.

Allons nous y arriver?
Allons nous y arriver?
Nous polluons notre propre environnement et le rendons illisible🔮, là où nous aurions besoin de clarté, de tisser des liens. Nous créons notre propre dissonance et éparpillons nos forces🏋🏻♀️, là où nous pourrions nous allier, nous archipelliser. Nous jouons le jeu de la concurrence et renforçons le « diviser pour mieux régner »♟, là où nous serions plus fort•e•s ensemble.
Nous sommes fatigué•e•s de nous battre les un•e•s contre les autres. ➡️Et pourtant nous continuons. Nous savons que les solutions sont déjà là, multiples, diverses et qu’il faudrait déjà les mettre en oeuvre. ➡️Et pourtant nous continuons. Nous entrevoyons la nécessité de collaborer, de partager, de faire ensemble pour mieux vivre ensemble. ➡️Et pourtant nous continuons.
Ils n’est pas question de gagner seul•e mais bien ensemble. Les enjeux environnementaux devraient nous fédérer plutôt que de nous diviser. Il y a de la place pour chacun•e d’entre nous. Il y a de quoi faire. Il est temps de s’organiser. Allons-nous y arriver❓
- Autre
- Non
Analyse croisée
Analyse croisée
- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- Créer du lien
- Evaluer et apprendre ensemble
- Pair à pair
- De 2 à 5 personnes
- 30 à 60 min
Un angle doit être choisi pour fournir une grille d'analyse.
Par exemple :
- En quoi le projet support est-il ou coopératif et/ou collaboratif et/ou participatif ? Ou pas ...
- Quelle est la part de contrôle/planification et de "chaos" dans mon projet ...
- Quelle est la part d'actifs / réactifs, d'observateurs repérés ?
- Où sont les communs partagés dans vos projets : vos ressources, visibles , ré-utilisables ? commun = licences libres / ouvertes
Analyse et codéveloppement autour de sa posture et de ses comportements coopératifs
Analyse et codéveloppement autour de sa posture et de ses comportements coopératifs
- Evaluer et apprendre ensemble
- Autre
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 60 à 120 min
S'en suit un accélérateur de projet pour faire évoluer ses compétences.
Un partage authentique au groupe permet de mieux connaître chaque membre, d'adapter les pratiques de groupes et d'augmenter la confiance en chacun.
- Créer des sous-groupes de 5-6 personnes, idéalement suite à une animation de production collective commune
- Distribuer un jeu de fiches “personnages et comportements types” par sous-groupe
- Distribuer une fiche “analyse individuelle” par personne
Etape 1 : analyse individuelle
- Chacun·e choisit la ou les fiches “personnages et comportements types” qui lui correspond.ent le plus
- Chacun·e remplit seul.e sa fiche d’analyse individuelle : prénom + tendance (personnage·s type dont il se rapproche le plus) + comportement·s limitant·s et comportement·s favorisant en adaptant à sa propre personnalité et expérience
- Chacun·e formule sur la fiche son besoin d’aide pour faire évoluer ses comportements impactants la collaboration
A préciser : Les fiches présentent des personnages stéréotypés. Elles ont pour objectifs d’inspirer et d’aider à se rendre compte de ses propres comportements limitants ou favorisants. Il est normal de ne pas correspondre à 100% à un personnage, d’être un agrégat de plusieurs. L’important est de pouvoir analyser ses propres comportements.Si besoin lire la fiche “exemple” de Martine à tendance perfectionniste.Ne pas remplir la partie “astuces”, cela sera fait après l’accélérateur de projet.
Etape 2 : partage au sous-groupe
Successivement chacun explique au groupe, de façon synthétique le personnage qu’il a choisi, ses principaux comportements limitants et ses principaux comportements favorisants la collaboration en terminant par sa demande d’aide pour faire évoluer ses comportements impactants le faire-ensemble.
A préciser : Le groupe ne réagit pas aux déclarations et n’émet pas de jugement. Il peut demander des précisions de compréhension.
Etape 3 : co-développement avec l’accélérateur de projet
Réalisation d’une séance d’accélérateur de projet pour répondre à la demande d’aide d’une des personnes du groupe, pour faire évoluer ses comportements impactants la collaboration.
- Voir fiche méthodologique de l’accélérateur de projet : https://interpole.xyz/?LesAccelerateursDeProjet
- qu’il a tiré de l’accélérateur de projet.
Cette méthode n’est pas uniquement dédiée à l’évolution de sa posture et peut s’adapter à toute sorte de problématiques précises ne demandant pas des compétences particulières (ex: comment diminuer la douleur lors d’une opération chirurgicale ?) ou la connaissance plus approfondie du contexte (ex : quels sont les facteurs qui ont déclenchés cette crise avec mes associés ?).Préciser que cette méthode peut être réutilisée pour les autres membres du groupe y compris à distance en visioconférence.
Etape 4 : Partage à l’ensemble du groupe et retours sur la séance
Chacun·e accroche sa fiche sur un panneau et synthétise sa tendance, ses comportements favorisants et limitants, sa demande d’aide au groupe (si encore valable) et ses éventuelles astuces pour développer ses comportements impactants la collaboration.
Retours sur la séance pour savoir comment chacun·e se sent (ex: météo intérieure https://www.metacartes.cc/faire-ensemble/recettes/meteo-interieure/, photolangage https://www.metacartes.cc/faire-ensemble/recettes/photolangage/ ….)
Félicitations collectives
A Préciser : Cette mise en commun a pour objectif de mieux connaitre les tendances et comportements de chaque membre du groupe. Cela afin que le groupe comprenne mieux ses comportements et puisse s’adapter et continuer à faire évoluer ses pratiques pour mieux travailler ensemble.
Le groupe ne réagit pas aux déclarations et n’émet pas de jugement. Il peut demander des précisions de compréhension.
- L’ensemble du groupe et des individus doivent se sentir en confiance, il est important d’avoir définit des accords de groupe et d’avoir pratiqué une ou plusieurs activités communes permettant de consolider cette confiance
- Au moins une expérience de production collective doit avoir été vécue , ex : co-écriture, défi chamallow…
- Fiche “personnages et comportements types” (ci-dessous)
- Fiche “analyse individuelle de sa posture et ses comportements” (ci-dessous)
- Stylos
- Tableau ou grande affiche pour recueillir les fiches d’analyse individuelle de chacun et les demandes d’aide au groupe
- Pâte fixante, rouleau adhésif ou punaises
Animation "Réduire et adapter sa consommation d’électricité" pour boucle d'autoconsommation collective
Animation "Réduire et adapter sa consommation d’électricité" pour boucle d'autoconsommation collective



- Informer et consulter
- Créer du lien
- Evaluer et apprendre ensemble
- Animation de groupe
- De 6 à 12 personnes
- 60 à 120 min
• Cercle d’ouverture : présentation ludique des participants et animateurs : présentation avec des objets. On dispose plusieurs objets au centre du cercle, devant les participants. Chacun des participants doit se présenter, choisir un objet et dire pourquoi il l'a choisi - (10 min)
• Questionnement des participants sur le droit à l’image et la présentation des données de consommation (5 min)
• Activités :
- • La maison de la juste conso : jeu permettant d'identifier les consommations énergétiques dans un logement (15 min). Les participants doivent essayer de retrouver la consommation moyenne annuelle d'appareils électriques du quotidien. L'animateur complète l'information en apportant des données de consommation.
- • Activité d'analyse des courbes de charge (30 min) : distribution des impressions des courbes de charge à chacun des participants. Visualisation de la courbe de charge sur une semaine définie au préalable.
- • 5 min seul pour analyser sa courbe de charge
- • 15 min en groupe de 3 pour présenter sa courbe, son analyse et échanger
- • 10 min de restitution avec le groupe complet
- • Présentation des animateurs (15 min) :
- • Eléments intéressants à analyser sur une courbe de charge (talon, puissance max, …)
- • Adapter sa consommation par rapport à la production du Tracker
- • Partage de connaissances sur les écogestes : brainstorming des écogestes mis en place par les participants + complément d'information sur les écogestes par les animateurs (30 min)
- • Distribution d'une liste d'écogestes
- • Les participants ont 3 post-its pour noter 3 écogestes qu'ils font déjà et 3 post-its pour noter 3 écogestes qu'ils s'engagent à faire
- • Ils collent leurs post-its sur un paper board et énoncent les écogestes retenus
- • Echange avec les participants autour des écogestes retenus
• Eléments analyse courbe charge
• Surplus tracker
• Courbe charge de chaque participant
• Maison de la juste conso
• A3 impression des courbes de charge de chacun des participants
• Paperboard
• Post-it
• Crayons
• Plaquettes ADEME : écogestes et rénovation
• Grignotage + boissons
• Montre / chronomètre
• Clochette pour signaler la fin des activités
• Gel hydroalcoolique
• Feuille de présence
• Verres / couteaux
• Objets pour la présentation des participants
• Ordinateur
Animation d'une réunion de parents et animateurs d'une école démocratique
Animation d'une réunion de parents et animateurs d'une école démocratique
- Animation d'un temps collectif
- De 6 à 12 personnes
- Une demi-journée
- Terminée
- 2018
Animation des dispositifs coopératifs : freins et facilitateurs
Animation des dispositifs coopératifs : freins et facilitateurs
Ce qui freine
- Manque de participation.
- Au niveau des outils.
- Au niveau de l'animateur.
- Au niveau du projet.
- Manque de temps.
Ce qui facilite
- Au niveau des personnes.
- Au niveau des outils.
- Au niveau de l'animation.
- Au niveau des projets.
- Les neuf lois de la coopération.
1. Ce qui freine

Principal écueil : manque de participation (situation de non-collaboration).
Au niveau des personnes
- Manque de temps : pour s'approprier ces outils, pour s'en servir.
- Peur du regard des autres, du jugement (des pairs), d'être ridicule.
- Problème d'écrit, de langue.
- Déconnexion au réel (trop virtuel, quelles personnes et quel(s) projet(s) sont derrière l'outil ?).
- Difficulté à changer ses pratiques pour s'adapter à celles du groupe (résistance au changement).
- Problèmes de droits d'auteur, propriété intellectuelle, peur de se faire piller les infos, la perte de pouvoir réelle ou ressentie liée au partage de l'information.
- Difficulté d'appropriation des outils, peur de la technique :
- Peur de la difficulté.
- Peur des outils internet.
- Ordinateur = compliqué.
- Hétérogénéité par rapport à l'appropriation des outils.
- Accès difficile à internet :
- Débit lent.
- Logiciels obsolètes.
- Difficulté à se loguer :
- Perte du mot de passe.
- Perte de l'adresse du site.
- Manque de motivation par rapport au projet, ne voient pas dans le projet le lien avec leurs intérêts personnels :
- Peur que les messages soient mal interprétés.
- Habitude d'un fonctionnement centralisé.
- Contexte institutionnel.
Au niveau des outils
- Peur des outils, de la difficulté, interface pas assez ergonomique : l'ordinateur pose problème.
- Matériel, connexion vétuste.
- Protection, identification.
- Pas adaptés aux besoins.
- Mise en place pas assez progressive, ne prenant pas assez en compte les différentes étapes de la vie du groupe.
- Difficulté à faire passer par l'écrit tout ce qui relève de l'émotionnel, second degrés.
- Plusieurs outils pour le même usage.
- Besoin du support papier, de concret.
- Des outils trop compliqués.
- On ne voit pas comment participer.
- Évolution trop rapide des outils (visuels, fonctionnalités).
Au niveau de l'animateur
- Trop de sollicitation (Urgent ! à valider, question mal dirigée).
- Omniprésence ou absence de l'animateur.
- Messages trop longs, trop d'information, pas clairs.
- Fondateur = fossoyeur.
- Salarié : le financement du poste prend le pas sur les objectifs du réseau.
- Pas assez à l'écoute des besoins du groupe.
- L'animateur fait au lieu de faire faire.
- Confusion dans les rôles : animation, leadership, facilitateur.
Au niveau du projet
- Dérive éthique, risque de rupture.
- Représentation institutionnelle (perte de pouvoir réelle ou ressentie liée au partage de l'information).
- Démobilisation : mauvaise appréhension de l'implication.
- Difficulté à percevoir concrètement le projet, ses résultats.
- Pertinence du projet.
- Vocabulaire : niveau de jargon partagé ?
- Complexification : les participants ne voient plus la globalité.
- Réseau qui s'institutionnalise.
- Niveau d'engagement trop élevé.
- Manque de visibilité : du temps nécessaire, de l'intérêt du projet, de la finalité du projet.
- Pas de leader.
- Pas de traces de l'histoire du projet.
Le temps
- Manque de temps :
- pour l'appropriation des outils
- pour participer au projet.
- Différences de rythme : salariés / bénévoles.
2. Ce qui facilite
Au niveau des personnes
- Rencontres physiques, convivialité.
- Évaluation par l'estime, citer tous les contributeurs
- Mixer les publics (cf. forum).
- Réduire les risques à participer, permettre la sortie et la multi-appartenance : procédure d'adhésion simplifiée, possibilité de désengagement !
- Cercle vertueux de la motivation :
- Projet / action qui a du sens
- se sentir capable
- Contrôlabilité :
- Engagement cognitif.
- Persévérance.
- Réussite.
- Réconcilier intérêt individuel et intérêt collectif.
- Rendre visible les mécanismes.
- Stratégie gagnant/gagnant.
- Questionner les personnes sur leurs objectifs.
- Accueil des nouveaux, parrainage.
- Des supports techniques : savoir où se trouve le référent technique, avoir des modes d'emploi, des rubriques d'aides.
Au niveau des outils
- Des règles de conduite.
- Nétiquette.
- Mise en place progressive.
- Simplifier !!! Masquer des fonctionnalités.
- Mode d'emploi, rubrique d'aide, formations...
Au niveau de l'animation

- Rendre visible l'activité du groupe : synthèse, reformulation, historique, rendre visible ce qui se passe dans les sous-groupes, actus régulières : résumés (TST)
- Incitation forte pour faire évoluer les habitudes : mettre uniquement les CR sur wiki, faire des fautes volontaires dans le nom des gens
- Des animateurs "professionnels" :
- Métiers émergents.
- Séparer les fonctions d'animation et de facilitation.
- Savoir-être plus que savoir-faire.
- En éveil permanent.
- Synthétiser, reformuler, jardiner.
Au niveau du projet
- Proposer un historique, un carnet des événements.
- Minimiser les besoins de départ : mettre en ligne des productions inachevées.
- Maîtrise des tâches critiques : compromis entre souplesse et pérennité du système, le projet doit se suffire d'un minimum de contributions.
- Fonctionner en attention plutôt qu'en intention : laisser émerger des thèmes, des projets, en étant à l'écoute du groupe, définir des objectifs et non les résultats attendus.
- Analyse du risque : volonté de réussite ou peur d'échouer ?
- Définition des finalités et du pilotage (Matrice Sagace).
- Objectifs clairs, charte.
- Productions : Licences libres pour en faire des biens communs.
Les 9 lois de la coopération
- Réduire les risques à participer.
- Abaisser le seuil de passage à l'acte.
- Biens non consommables et environnement d'abondance.
- Les communautés qui durent convergent vers la coopération.
- L'évaluation par l'estime.
- Minimiser les besoins de départ .
- Minimiser les risques d'échec par la maîtrise des tâches critiques.
- Le temps des opportunités.
- N'oublier aucune des règles !
Abaisser le seuil de passage à l'acte
Le passage à l'acte chez l'être humain correspond à un basculement brutal- Logiciel libre :
- Donner l'autorisation d'utilisation et de modification a priori grâce à une licence plutôt que d'imposer une demande d'autorisation avant toute action est un autre exemple d'éléments qui facilitent le passage à l'acte. (Jean-Michel Cornu)
- Tela Botanica :
- L'inscription est libre, gratuite et facile.
- Utilisation Forum et Wiki.
- Incitation à la participation par des exercices simples :
- Faire une faute volontaire sur un nom de personne pour la faire réagir et l'inciter à corriger par elle-même.
Biens non consommables et environnement d'abondance
- Tela Botanica : projet Flore de France Métropolitaine.
- Issu du travail d'une personne : travail de nomenclature et taxonomie sur 75 000 noms.
- 55 599 fiches modifiées par les membres du réseau.
- Ajout de 46 794 noms vernaculaires (plusieurs langues).
Les communautés qui durent convergent vers la coopération

- S'associer très en amont pour éviter la concurrence en aval.
- GNU/Linux.
- GNU et Free Software Foundation : 1985 .
- Linux : 1991.
- projet Flore de France Métropolitaine : 2001.
- GNU/Linux.
L'évaluation par l'estime
- Tela : Projet compilation d'articles botaniques (25674 articles).
- De Boissieu Henri - Un acer hybride nouveau pour la flore française. - 1912 - dendrologie, plante hybride, acer x bormulleri, localité, p. 77-78 - Société Botanique de France, Bulletin de la Société Botanique de France, Bull. Soc. Bot. Fr. (1904), Tome 59 - Fascicule 1 - Saisie : Jean TIMBAL -Art. n°13807.
- Delahaye Thierry, Henze Gaston, Lequay Arthur - Les orchidées de Monthoux - 1996 - Savoie, Avant-pays, Acéracées, acer monspessulanum, Fabacées, Argyrolobium zanonii, p. 15-19 - Départ./Région : 73 - Société Mycologique et Botanique de Chambéry, Bull. de la sté Myco et Bota de la Région Chambérienne, N°1 - Saisie : Sylvie SERVE - Art. n°479.
- Delahaye Thierry, Lequay Arthur, Prunier Patrice - Les découvertes botaniques de nos sociétaires en 1996 - 1997 - Savoie, violacées, Viola collina, loranthacées, Viscum album, acéracées, acer monspessulanum, joncacées, Juncus arcticus, liliacées, Erythronium dens-canis, p. 31-32 - Départ./Région : 73 - Société Mycologique et Botanique de Chambéry, Bull. de la sté Myco et Bota de la Région Chambérienne, N°2 - Saisie : Sylvie SERVE - Art. n°495.
Minimiser les besoins de départ
- Linux a commencé par réutiliser le code et les idées de Minix (la totalité du code de Minix a été abandonnée ou réécrite complètement depuis).
- Exemple "Cathédrale et Bazar" : Fetchmail basé sur popclient et Fetchpop.
- Tela :
- Récupération d'un travail de synonymie de M. Kerguelen sur 75 000 noms.
- Récupération de nombreuses base de données constituées par des amateurs.
- Mettre en ligne des documents inachevés car ils peuvent être améliorés par des contributeurs. Si on attend l'achèvement du document pour le mettre en ligne, la dynamique de réseau ne va pas s'enclencher.
Minimiser les risques d'échec par la maîtrise des tâches critiques
- Loi de Brooks : "Le fait d'ajouter des gens à un projet logiciel en retard, le retarde encore d'avantage" : la complexité augmente, quant à elle, comme le nombre d'échanges et donc comme le carré du nombre de personnes.
- Tela Botanica :
- L'association contractualise des partenariats et assume les responsabilités.
- Les salariés fournissent des outils et des services et assurent la permanence.
- Les membres du réseau montent des projets et donnent du sens au réseau.
- Le comité de pilotage assure la coordination et valide les décisions.
L'analyse du risque
- La peur d'échouer fait prendre un minimum de risque. On est alors tenté de tout blinder, c'est d'ailleurs une des caractéristiques actuelles : tout est balisé, verrouillé (notamment juridiquement). Au sein de certaines administrations par exemple, il existe un manque d'ouverture qui est le reflet d'un fonctionnement mental rigide.
- A l'inverse, vouloir réussir suppose de mettre en oeuvre des moyens pour atteindre le but qu'on s'est fixé. Cette démarche renvoie à un schéma mental beaucoup plus ouvert et dynamique.
Auteurs : Association Outils-Réseaux et tous ses stagiaires
Crédits illustrations sous licence Creative Commons : CC-By Outils-Réseaux - CC-By Éric Grelet - CC-By Ell Brown - CC-By Cea - CC-By Marc Smith
Anne-Laure
Anne-Laure
Antisava
Antisava
- Ouvrir et clôturer
- Créer du lien
- Animation de groupe
- De 6 à 12 personnes
- moins de 10 min
outil de questions en ligne pour faire connaissance, pratique pour un tour météo un peu différent à distance ou pour un brise-glace
C'est un jeu de cartes-questions génératrices de conversations authentiques ! Vous pouvez y jouer seul, à deux, et plus si affinités.
Deux règles pour y jouer en collectif : Chacun choisit ce qu’il.elle veut partager et écoute avec bienveillance (pas de bonne ou de mauvaise réponse)
CC BY NC
L'animateurice clique ensuite sur "générer une question" et celle-ci s'affiche à l'écran.
La personne y répond et on passe à une personne suivante.
Appropriation sociale du numérique, communs et politique publique, retours sur l’expérience de la Ville de Brest
Appropriation sociale du numérique, communs et politique publique, retours sur l’expérience de la Ville de Brest
De 1995 à 2014, sous l’impulsion d’un élu délégué aux usages du numérique, la ville de Brest a mis en œuvre une série d’initiatives et de services à la population, reposant sur une approche coopérative des usages du numérique. Passées au crible des critères élaborés par le Prix Nobel d’économie Elinor Ostrom, quatre de ces initiatives qui ont pu être documentées tout au long de leur développement, donnent à voir dans quelle mesure un projet de service à la population initié par la collectivité, peut s’apparenter à un commun urbain : une ressource partagée, une communauté d’utilisateurs et de producteurs, un système souple de gouvernance impliquant ses différentes parties-prenantes. Cependant les questions de la diffusion d’une culture des communs et de l’appropriation et de l’animation dans la durée de ces ressources partagées restent le véritable enjeu de la pérennité de ces initiatives numériques...
- Non
Archipellise toi
Archipellise toi
S’ouvrir à elle, à lui,
Être curieux•ieuse
Se questionner
Aller au delà des préjugés
Demander si nécessaire
Être attentif•ive
Tendre la main
Voilà un chemin intéressant
Cela réduit les distances
Cela fait que les différences s’estompent
Cela oblige à regarder sincèrement
Cela fait de l’autre « je » un être singulier
S’archipelliser
Tisser des liens
Passer du visible à l’invisible
Du coloré au monochrome
Et inversement
Aller au plus près dans le lointain
Entendre les coeurs battre
Voir les similitudes dans les différences
Toucher ce qui fait sens
Aller bien plus loin ensemble
Se (re)trouver
Être présent•e, ici et maintenant
Se (re)connaitre
Voilà une trajectoire à explorer
Cela enchante le monde
Cela fait tomber les barrières
Cela crée des communs
Cela fait vibrer notre humanité
S’archipelliser
Être en lien
Par rhizome, par vibration
Par surprise, par besoin
Et intensément
- Autre
- Non
Associations - s'organiser grâce aux outils numériques
Associations - s'organiser grâce aux outils numériques
- Formation
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Entre deux et trois jours au total
- Terminée
- 2017
Atelier aux Grands Voisins - Expérimenter la prise de décision collective sur des budgets
Atelier aux Grands Voisins - Expérimenter la prise de décision collective sur des budgets
Contexte
Audrey du GARC.ESS, collectif francilien qui accompagne la dynamique de coopération entre les résidents des grands Voisins, a invité Simon Sarazin à partager son expérience en terme de prises de décisions collectives début 2018.
Le format expérimenté
Simon a rapidement proposé de tester « en présentiel » les outils de prise de décision en ligne qu’il expérimente depuis quelques années au sein de collectifs Lillois. En réalité, c’est surtout les méthodes de prise de décision associées à ces outils qui ont été amenées aux participants.Sur un effectif de 25 personnes, trois groupes ont été constitué autour d’une problématique commune : « Vous avez un budget de 10 000€, et vous devez décider des projets que vous souhaitez financer avec cette somme ».
Au sein de chaque groupe, une méthode différente est proposée :
- Groupe 1 - Sans méthode : aucune méthode / outil n’est proposé, ils sont laissés totalement libres du mode de prise de décision.
- Groupe 2 – Avec Cobudget : chacun dispose d’une fraction de la somme, chacun peut proposer un projet s’il le souhaite, et chacun affecte ensuite sa somme sur les différents projets.
- Groupe 3 – Avec loomio : chacun fait une proposition de projet avec un budget, puis chacun va pouvoir voter pour/pas pour/abstention ou opposition ferme sur chaque projet.
A la fin du délai imparti (20mn), nous avons fait le tour des décision prises avant de terminer par un retour de chacun sur la méthode/outil qu’il avait vécu.



Les enseignements
Le format a bien fonctionné, les participants en ont retiré que chacun des groupes disposant d’une méthode avaient réussis à prendre une décision, bien qu’elle ne soit pas nécessairement la meilleure.
Le groupe 1 n’ayant aucune méthode, il n’a pas pu prendre de décisions dans les délais impartis, mais a eu l’avantage de prendre le temps de négocier des critères de sélection des projets. Il est donc finalement apparu qu’une solution hybride serait de s’approprier une méthode tout en se mettant d’accord en amont sur des guides afin que les choix correspondent bien à des enjeux exprimés par le collectif.
Un frein a été d’expérimenter ces méthodes sur des projets factices qui ont certainement biaisé l’expérience, mais même avec du recul il semble compliqué de mener ce format sur des sujets de budget réels, qui sont potentiellement des sujets «brûlants».




- Non
Atelier cohésion d'équipe
Atelier cohésion d'équipe
- Animation d'un temps collectif
- De 6 à 12 personnes
- Une demi-journée
- Terminée
- 2017
- 2018
Atelier d'entraide affective - ralage et régalage
Atelier d'entraide affective - ralage et régalage
- Intelligence émotionnelle
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- 30 à 60 min
L'atelier d'entraide affective est une pratique collective utilisant la parole, destinée à toutes celles et ceux, petite·s et grand·e·s, qui désirent aborder ce qu'ils éprouvent de manière constructive.
A partir du partage volontaire de vécus personnels, cet atelier d'une grande simplicité permet à un groupe d'individus de s'entraider à libérer la puissance potentielle qu'exprime chaque situation d'impuissance, les « râlages(2) », ainsi que chaque joie qui sort de l'ordinaire, les « régalages », mais également chaque désir que l'on ne parviendrait pas à réaliser par soi-même.
Puis en réunion on tire un papier par un.
L'auteur du ralage ou du régalage le lit
1. J'ai ralé quand... ou je me suis régalé quand...
2. Ai-je déjà trouvé une solution ?
3A. Si oui -> célébration
3B. Si non -> Je peux demander une ou plusieurs idées de solution au groupe
4B. Est-ce une idée que je désire et peux réaliser ?
- 1. Je réponds franchement en expliquant « pourquoi » si elle n'est pas pertinente ou praticable
- 2. Tant que la personne ne se sent pas pleinement inspiré, je demande d'autres pistes de solution
Atelier professionnel participatif au festival Terres du Son
Atelier professionnel participatif au festival Terres du Son
- Animation d'un temps collectif
- De 6 à 12 personnes
- Une demi-journée
- Terminée
- 2015
- 2016
- 2017
Ateliers de la coopération - à destination d'acteurs associatifs ruraux
Ateliers de la coopération - à destination d'acteurs associatifs ruraux
- Formation
- Animation d'un temps collectif
- Education populaire
- De 13 à 30 personnes
- Une semaine au total
- Terminée
- 2016
Ateliers sur la coopération à l'IUT Carrières Sociales de Tours
Ateliers sur la coopération à l'IUT Carrières Sociales de Tours
- Formation
- Plus de 30 personnes
- Une demi-journée
- Une journée
- Terminée
- 2016
- 2017
- 2018
Audrey Auriault /GARC.ESS/Ouvre Boite
Audrey Auriault /GARC.ESS/Ouvre Boite
Plus concrètement, nous accompagnons les pratiques collaboratives : comment travailler ensemble, en coopération, dans une équipe, un réseau ou un projet. Et comment prolonger ces dynamiques de groupes à distance grâce aux outils numériques.
J'anime ou facilite, en collectif selon les cas :
- La formation Animacoop à Saint Nazaire avec l'équipe de Tiriad , et des formations plus courtes sur les questions coopératives
- Le collectif Transiscope, le portail web de la transition : transiscope.org
- Le projet de recherche action sur le Vieillir solidairement
Autour de la coopération dans les Cordées en France
Autour de la coopération dans les Cordées en France
La cordée, qu'est-ce donc?
La Cordée est un réseau d'espaces de coworking visant à créer des cadres de travail conviviaux et bienveillants, qui favorisent les échanges interpersonnels et la mise en relation professionnelle. La dizaine d'espaces que nous avons est animée et gérée par des référent·es, des Couteaux suisses, toutes et tous salariés de la Cordée (une petite vingtaine)."Connecter et aider chaque personne à s’accomplir, pour un impact sociétal positif." Voilà l'une des formulations de notre raison d'être. Et pour répondre à cette mission que l'équipe de la Cordée s'est fixée, dans le cadre de son activité, la sollicitation d'avis, la participation et l’implication des utilisateurs et utilisatrices sont nécessaires.
Ainsi, nous souhaitons générer chez nos adhérent·es un sentiment d’appartenance : une même manière de concevoir le travail, un cadre de travail bienveillant et ouvert ainsi que certaines valeurs éthiques, écologiques. Chaque référent·e de chaque espace est donc le ou la garante de ce bien et de ces valeurs communes, il ou elle les partage et les véhicule. De manière implicite, les personnes qui choisissent de venir travailler dans une Cordée se reconnaissent dans ce projet. Au minimum, elles acceptent d’en faire partie comme utilisatrices qui respectent les règles. Au maximum, elles veulent faire partie de cette communauté en tant qu’actrices. La différence vient peut-être justement du degré de sentiment d’appartenance aux lieux et leur état d'esprit.
Notre vision du coworking inclut le mode participatif entre les salarié·es et les utilisateurs·rices de nos espaces. Et au sein même de l'équipe, l'organisation se veut la plus coopérative possible. Ainsi, la Cordée, dans l’ensemble de son projet, oscille entre participatif et collaboratif. Entre nos envies et nos pratiques effectives, où en sommes-nous aujourd'hui ? Jusqu'où pouvons-nous aller dans le contexte qui est le nôtre ?
Les débuts de la Cordée
Le projet initial
En 2011, ce sont deux porteurs de projet rencontrés pendant leurs études qui imaginent ce que sera la Cordée. L’idée est de proposer plusieurs lieux de travail partagés, dans lesquels indépendant·es, créateur·rices d'entreprises, salarié·es etc. pourraient se retrouver, échanger, s’enrichir, s’entraider, et simplement s’épanouir au travail. Le coworking à la Cordée a toujours été du travail nomade, flexible et collectif. L’entreprise - d’abord une première Cordée à Villeurbanne - s’est donc construite autour d’une idée déjà réfléchie et écrite. Cependant, dès le début, il était clair que les futurs utilisateurs·rices seraient concerté·es.Puisqu’au démarrage, il n’y avait aucun utilisateur, il a bien fallu proposer une première offre de services ! Il a donc fallu attendre qu'il y ait un début de communauté à se mettre en place pour que des pratiques plus participatives deviennent possibles.
L’arrivée du participatif auprès des premiers membres de la Cordée
Parmi les premières pratiques participatives, en deçà de la consultation, il y a l'écoute active. C'est ce qui s'est passé lors de l’évolution tarifaire un an après l’ouverture. La co-fondatrice et le co-fondateur, Julie et Michael, à force d’observation et d’écoute, ont constaté qu’il était temps d’adapter l’offre aux usages. Ce que l’on proposait au démarrage n’était pas optimal. Les encordé·es devaient payer par avance leurs heures, donc estimer ce qu'ils et elles passeraient comme temps à la Cordée. Or, chacun·e découvrait une nouvelle manière de travailler, il était compliqué d'anticiper. En outre, rappelons tout de même que le coworking en était alors à ses débuts en France. Qui plus est, le concept de la Cordée était tout à fait nouveau ! Julie et Michael ont été confrontés, avec ce système, à des lourdeurs en terme de gestion, et surtout des retours récurrents des coworkers. Il n'y a pas eu de consultation formelle, mais des échanges hebdomadaires, individuels ou bien lors des temps collectifs comme les déjeuners. Le duo fondateur a donc opéré une adaptation commerciale et a ensuite simplement communiqué physiquement et via l'infolettre le changement de l'offre commerciale.Cependant, la limite entre le désir de participatif et la bonne gestion d'entreprise est ici ténue. Qu’est-ce qu’une bonne gestion d’entreprise sinon être à l’écoute du client, afin de répondre à ses besoins et d’optimiser la réussite du projet ?
Deuxième participation historique des encordé·es. Au sein de ce premier groupe d'une vingtaine de coworkers, les échanges professionnels informels étaient nombreux, comme toujours depuis lors : "Tiens, je connais un tel, qui travaille dans tel domaine, et c'est vraiment chouette ce qu'il fait."
Julie et Michael se sont alors demandés s'il ne serait pas intéressant de mettre en place des temps d'échanges formels autour d'un savoir-faire, d'une compétence, d'un outil, qui pourraient servir aux encordé·es, et à d'autres personnes de l'extérieur. Cela permettrait également de rendre visible la Cordée. C'est ainsi que sont nés les ateliers gratuits et ouverts à toutes et à tous, souvent organisés le soir.
Ainsi, dès le démarrage, on peut parler de participatif, car la Cordée était à l'écoute des utilisateurs·rices, et elle permettait de rendre concrètes leurs envies et leurs idées. Tout cela n'était pas vraiment formel, se faisait au gré des échanges, des observations quotidiennes. Cette ouverture aux échanges, ce qui se passe en présentiel, n'a jamais disparu. C'est même ce que l'on préfère et tentons d'entretenir.
Faire communauté ?
Il est primordial de poser la question, car, aujourd’hui, il y a un projet commun, une entreprise, et plusieurs espaces de coworking en France. Ainsi, lors que nous parlons de participatif, à quelles échelles nous plaçons-nous ?Toutes les Cordées proposent les mêmes services, ont un fonctionnement commun, l’équipe de la Cordée travaille quotidiennement ensemble, s’entraide, et échange sur l’harmonisation des pratiques d’une Cordée à l’autre. Notre expérience et nos observations quotidiennes nous amènent à penser que les raisons pour lesquelles les encordé·es des diverses villes rejoignent nos espaces sont les mêmes.
Cependant, si certains membres bougent de Cordée en Cordée, globalement les encordé·es parisien·nes ne connaissent pas les encordé·es de Nantes, etc. On constate donc que le projet commun est partagé, mais à travers des communautés locales.
Communauté(s) et éloignement géographique
Une Cordée dans une ville : réseau très local
Dans chaque Cordée, certain·es partagent le projet commun, d'autres ont plus simplement le sentiment d'appartenir à un même réseau. Nous parlons de communauté, alors même que certain·es au sein de ce groupe local n'ont pas un fort sentiment d'appartenance à ladite communauté. Le projet n'est pas vécu de la même manière par toutes et tous.Cependant, ce qui favorise le sentiment d'appartenance à une communauté ou un réseau, est la proximité géographique et l'évolution de ses participant·es dans un même lieu. Le lieu est le socle commun dans lequel les interactions et les liens se forment. Il y a un partage de pratiques, d’un quotidien, de l'entraide, des références à la ville et au quartier communes.
Élargir le projet : passer de un à deux espaces
La situation est autre dès lors que l'on change d'échelle et que l'on se place du point de vue non pas d'un lieu mais d'une ville dans laquelle il y a plusieurs Cordées. Par exemple, Lyon, et ses 6 Cordées, ses 500 membres.Certains bougent de Cordée en Cordée et ainsi tissent des liens par-delà les lieux et se sentent partout chez eux. D'autres préfèrent rester au sein d'un même espace.
La question que l'on peut se poser est la suivante : lors de l'ouverture d'une seconde Cordée dans une même ville, comment permettre les interactions entre les adhérents des deux Cordées ?
La communication interne
Elle se joue à deux moments.D'abord, lors de l'ouverture prochaine d'une nouvelle Cordée dans la même ville. Informer la communauté existante du projet d’ouverture d’un autre espace, l’embarquer dans le projet le plus tôt possible, pour déjà générer un intérêt, voire regrouper un noyau dur autour du nouvel espace.
Les encordés·e suivent l’avancée du chantier lors d’échanges physiques, via l'infolettre, sur les réseaux sociaux. Souvent, les membres sont sollicité·es pour avoir leurs avis sur ce qu’elles et ils aimeraient voir dans le nouveau lieu, par exemple. Certain·es ont même visité le futur espace avant la signature du bail et d'autres ont aidé lors des travaux (peinture, montage de meubles…).
Ensuite, il s'agit de communiquer en interne et de partager des informations communes aux deux Cordées d'une même ville. Cela doit passer à la fois par le partage d'informations en physique, dans les lieux, et par le numérique.
Le numérique comme maintien du lien à distance et incitation à la participation
En priorité, avant le numérique, nous parlons régulièrement des événements que nous organisons, sur place, ainsi que des informations importantes. Nous nous sommes aussi équipés de tableaux noirs ou Weleda que l'on installe dans les lieux de passage des différents espaces comme doublon physique aux informations importantes.
Quels outils numériques utilisons-nous pour tenir informés les membres ?
- Une infolettre hebdomadaire dont les infos sont adaptées selon les villes. Nous les imprimons afin des les afficher dans les toilettes, lieux fréquentés par toutes et tous ! On y parle des événements, de ce qui se passe à l'échelle de toutes les Cordées, de l'arrivée des nouveaux membres, de ce qui se passe sur nos réseaux sociaux...
- Dans certaines villes, pour celles et ceux qui sont à l'aise avec les outils numériques, un outil de messagerie instantanée comme Slack est utilisée. https://slack.com/intl/fr-fr Les membres peuvent ainsi à leur tour partager des choses comme des offres d'emploi, des envies de moments conviviaux. Mais cela permet aussi de poursuivre les échanges informels, de maintenir le lien à distance, de cimenter la convivialité.
- Un réseau social interne nommé Le Refuge, dont il sera question plus bas.
- En cas d'urgence, ou pour partager une information changeant le fonctionnement de la Cordée, nous avons besoin d'être sûrs que le plus grand nombre ait lu nos informations, alors nous envoyons un mail à tous. Cela peut nous arriver aussi quand nous lançons un sondage national. Mais, l'équipe de la Cordée y réfléchit à deux fois avant d'utiliser les mails ! Nous préférons les autres moyens de communication qui permettent de centraliser les informations, afin de ne pas harceler les encordé·es !
Nous sommes convaincu·es de l'importance de multiplier les canaux de communication afin que le plus grand nombre possible soit tenu au courant. Mais, nous savons aussi, d'expérience, qu'une part irréductible des membres manque les informations.
Le Refuge, plateforme sur mesure et réseau social

C'est lors de la création de la deuxième Cordée historique, à Lyon, que l'on a développé le Refuge, notre réseau social interne, dédié à la rencontre.
Sur cette plateforme, dès le début, un espace a été créé pour que les encordé·es puissent échanger, partager des infos, s'informer des événements organisés dans l'une et l'autre Cordées, se demander de l’aide.
Nous avons eu recours au format forum, mais ce qui reste le plus efficace, encore aujourd’hui, c’est le mur d’annonces. Une personne demande de l’aide en ligne et d’autres peuvent y répondre. On peut même publier des offres d’emploi, des demandes d’avis, des partages d’outils… Cela peut déboucher à la création de rencontres physiques.
Et c'est justement l'objectif ! Si le Refuge permet de l'entraide à distance, il a été pensé pour générer facilement des rencontres et créer du contact !
Les limites de cet outil numérique
Dans les villes "mono-Cordée", cet outil est moins utilisé qu'à Lyon.Il faut d'une part que chaque référent de chaque Cordée fasse une démonstration systématique lors de chaque inscription : "Voici ce que l'on trouve et ce que tu peux faire sur le Refuge." Nous envoyons un mail ensuite, afin d'inciter les membres à s'y connecter et à compléter leur profil.
Il nous arrive aussi d'envoyer des mails de relances pour ceux qui n'auraient pas ou peu rempli leur profil.
Si nous prenons l'exemple des Rennais, puisqu'il s'agit de la Cordée où j'y suis référente, ils n'utilisent la plateforme que s'ils ont une annonce à faire à l'échelle nationale ou régionale (Rennes et Nantes). Ou encore s'ils cherchent un profil spécifique, ou le nom et compétence d'une personne présente dans leur Cordée.
La majorité d'entre eux ne se sent pas vraiment concernée car beaucoup des annonces sont générées par des Lyonnais. C'est tout à fait normal.
L'usage de Slack est plus naturel et utilisé par un plus grand nombre.
Le cas nantais : les limites au collaboratif
Le cas de Nantes mérite un détour. En 2016 a été ouverte une première Cordée, gérée par Cécile. Puis, la seconde voit le jour à l'automne 2019. Un recrutement est fait en amont, Myriam nous rejoint, il y a donc désormais deux animatrices à Nantes, se répartissant les deux espaces. Pour la première fois dans l'entreprise, la Cordée s’est entourée d’une aide précieuse, celle d'une encordée également architecte d’intérieur. Elle a ainsi soulagé l’équipe qui gère habituellement en solo et a apporté son regard d’utilisatrice de la Cordée.Une envie de plus de collaboratif
Cécile a tout de suite voulu que ce projet d’ouverture soit plus collaboratif que ceux menés jusqu’à présent. Il y avait une réelle volonté d’intégrer à la fois les membres de la Cordée et des personnes extérieures, qui ne connaissaient pas forcément encore notre réseau. L’idée était d'ouvrir largement la participation aux étapes du chantier.Une page Web a été dédiée où l'on y trouve :
Une page d'accueil
- Une présentation du projet et une invitation à y prendre part
- Une expression claire de sollicitation d’avis : “Ce lieu est fait pour vous, c’est tout naturel que vous nous donniez votre avis sur l’aménagement ! Les encordés sont régulièrement consultés [...]”
- Une incitation à aider.
- Et une possibilité à qui veut de suivre le projet via le formulaire de contact du site de la Cordée.


Volonté versus principe de réalité
Cette démarche et cette envie de la part de l'équipe nous a permis de comprendre nos limites actuelles au collaboratif auprès des membres de la Cordée.Tout d’abord, la page Web le montre bien, il n’a pas été demandé plus que de la participation. A aucun moment, la Cordée n’a eu pour projet de laisser des encordés par exemple gérer une partie des travaux.
En ce qui concerne une implication de personnes extérieures au réseau, générer une communauté qui dépasse le cadre des encordés, qui viendrait chercher des gens et partenaires extérieurs demande du temps et de la méthode. Or, ici, rien n’a été mis en place dans le but d’une réelle coopération (au minimum).
La page Web demande de l’aide mais ne permet pas de prendre part au projet comme acteur ou moteur.
Le facteur temps est primordial aussi : l’équipe n’avait pas le temps de laisser de la place au chaos que génère les débuts d’un projet collaboratif. En effet, les recherches d'artisans se sont précipitées, il a fallu rapidement demander des devis et lancer le planning des travaux, car la recherche de local a pris plus de temps que prévu.
Par ailleurs, les encordé·es ne se sont pas forcément projeté·es dans ce nouveau lieu, car ils et elles avaient déjà “leur” Cordée.
Enfin, et fondamentalement, les membres ne sont pas venu·es s’inscrire de prime abord à la Cordée pour être acteurs·rices du projet en lui-même. Ils et elles se reposent sur l’équipe, font confiance, observent, et parfois demandent à agir.
Ainsi, cela montre que le réseau des encordé·es, s'ils et si elles viennent avant tout chercher un service, ne sont pas dans la pure consommation, comme dans une salle de sport. Nous pouvons facilement les solliciter, et surtout ils et elles apprécient cela, mais il y a une limite à leur investissement, et c'est alors que l'équipe prend le relais.
Quelle place pour le collaboratif alors ?
C'est du côté de l'équipe que nous allons trouver la construction d'une organisation plus collaborative.D'une part, puisque nous sommes salarié·es, c'est que nous sommes lié·es à ce projet par un contrat de travail. Nous sommes par essence mobilisé·es.
Cependant, rien n'oblige ceux qui ne sentent pas à l'aide avec notre organisation interne à rester. Autrement dit, nous fonctionnons collaborativement parce que nous le voulons.
Coopératif, collaboratif, dur de vraiment trancher. Qu'en est-il dans les faits ?
Une organisation plus horizontale
Nous n'allons pas faire ici l'historique de notre manière de travailler, car tout se trouve dans plusieurs articles :- https://magazine.la-cordee.net/coeur-projet/cordee-coming-out/
- https://magazine.la-cordee.net/coeur-projet/organisations-horizontales/
- https://magazine.la-cordee.net/coeur-projet/pas-petite-nouvelle-change-dirigeants/
Le reste, nous le décidons et le mettons en place collectivement. Nous avons établi de grands cercles : le cadre social (lié au juridique et administratif), le commercial, la communication, le cercle dédié à l'animation et la gestion des espaces, le pôle des outils informatiques...
Ces cercles sont animés par un·e coordinateur·rice qui veille au cadre, mais qui ne contrôle pas les actions des un·es et des autres. Ce n'est pas un·e chef·fe de service. La répartition des rôles se fait ensuite par volontariat, d'après l'appétence, les compétences, et les besoins de l'entreprise. De nouvelles missions et de nouveaux rôles peuvent émerger dès lors que des besoins apparaissent. Ainsi, nous avons collectivement conscience du travail à effectuer, nous tentons d'y répondre au fur et à mesure, en adaptant nos pratiques, nos manières de concevoir et de faire. Il n'y a donc pas de régulation en amont, de manière descendante, mais plus une régulation organique, en adaptant ce qui doit être amélioré.
De cette méthode organique de s'organiser collectivement, peuvent apparaître des rôles qui finalement n'ont pas de réelle raison d'être. Ils disparaîtront d'eux-mêmes.
Le participatif et les membres, le coopératif et l'équipe
Notre manière de travailler au sein de l'équipe salariée est plus collaborative que ce qui se passe auprès des encordé·es. Cela vient de la nature même des deux types de groupes.Nous aimerions que le collaboratif gagne les membres, mais en l'état, nous constatons que cela est compliqué, voire impossible. Puisqu'ils payent pour un service bien spécifique. Ils ne viennent pas adhérer à une association auto-gérée, mais bien une entreprise qui proposent déjà une offre toute prête.
Ainsi, nous avons deux leviers pour impulser et faciliter des pratiques participatives :
- Des pratiques formelles, ponctuelles, ayant une intention définie : des sondages, des apéros permettant des échanges cadrés entre équipe et utilisateur·rices.
- Des pratiques informelles qui constituent la plupart de nos pratiques et surtout le socle même des conditions de travail au sein de la Cordée. Les référent·es des Cordées n'ont pas de bureau, nous travaillons avec tous les membres, dans les espace partagés. Nous avons donc la même expérience que les membres, nous partageons le même quotidien. Il n'y a pas d'accueil type standard, nous sommes là, disponibles. Le lien direct et quotidien permet la spontanéité et la facilité des échanges et de l'émergence d’initiatives.
Ainsi, nous sommes attentifs aux signaux faibles, aux remarques des membres, à ce qui est dit et vécu.
Le présentiel est donc bien le cœur même de toutes les pratiques participatives que l'on veut rendre possibles.
Et il en va de même pour nos pratiques collaboratives, en interne : réunir l'équipe est nécessaire à l'entretien du lien qui nous lie les uns les autres au pro
- Non
Avancer avec les Plus Petits Précieux Pas Possibles (méthode des 5P)
Avancer avec les Plus Petits Précieux Pas Possibles (méthode des 5P)
Dans les gros projets si l'on se met tous d’accord sur tout et qu'on n'agit que quand c’est décidé, quand on commence à agir, la situation a évoluée et on est plus dans le contexte du départ.
Pour contrer cet effet : l’idée du petit pas qui va dans le sens de la valeur ajoutée définit. Ça permet d’avoir avancé de manière rationnelle, d’avoir acter quelque chose de concret, de visible.
Pour aller plus loin : https://www.reussite-personnelle.fr/kaizen-la-methode-des-petits-pas/
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Organisation et gestion du temps
- Non
Avant de choisir son format d'animation de réunion, pensez à....
Avant de choisir son format d'animation de réunion, pensez à....
1/ Clarifier les objectifs
Cette réunion, pour quoi faire ?
2/ Faire un état des lieux
Les conditions sont-elles réunies pour que mon animation fonctionne ?
En complément, vous pouvez consulter cette carte mentale (partie droite notamment) : https://framindmap.org/c/maps/1223133/public
- Animation de réunions présentielles
- Animation de réunions à distance
- Non
Ave pdf
Ave pdf
- Partager des ressources
- Diffuser de l'information
- Communiquer vers l'extérieur

Balmes Malvina
Balmes Malvina
Bases de données coopératives
Bases de données coopératives
Produire, collecter, trier, échanger sont souvent au coeur des collectifs. Toutes ces données nourrissent des bases de données. Mais sont-elles vraiment coopératives ?
Pour qu'une base de données soit coopérative, il faudrait :
- qu'il soit facile de l'alimenter
- qu'il soit simple d'en modifier le contenu
- qu'il soit possible d'en partager le contenu en dehors du collectif
bazar permet de créer des formulaires sur mesure dont vous déterminez les questions et donc les infos à collecter. Les formats sont variés et offrent de nombreux paramétres d'affinage.
Cela va du champ texte au paragraphe, de la date et de l'heure à l'emplacement géographique, d'une fichier à une image, d'une case à cocher à une liste déroulante, d'un email à un lien internet.
Les possibilités sont larges et permettent de répondre à quasiment tous les besoins d'un collectif. (montrer un exemple de formulaire un peu costaud avec ces champs principaux)
Les formulaires ainsi créés deviennent accessibles directement via une page du wiki. Mais ils peuvent aussi être partagés via un lien url ou encapsulés dans d'autres sites web.
Mais collecter les données ne sert à rien si on ne peut les restituer, à minima au sein du collectif et sans doute aussi "en dehors du collectif".
ici aussi bazar est redoutable !
Les données d'un formulaire peuvent être affichées sous de nombreux formats selon les informations récoltées.
Ainsi imaginons un formulaire contenant une date, un lieu, une image, du texte et une liste déroulante.
Il sera possible de créer un agenda, une carte, une galerie photos, une simple liste et d'y adjoindre un filtre dynamique sur base des choix opérés dans la liste déroulante.
Toute ceci très facilement et à plusieurs endroits du wiki si nécessaire. Bien d'autres rendus existent et sont le résultat des retours du terrain. Je pense à un rendu "registre des décisions", à une ligne du temps, à un annuaire trombinoscope, à un rendu blog-actualité
Besoin de rendre visible les derniers ajouts du formulaire ou uniquement certaines données spécifiques ?
ici aussi, l'ajout d'un simple paramètre dans l'appel au formulaire permettra d'activer le tri, le nombre de données visibles, ou l'exclusion de certaines fiches.
L'intérêt majeur de bazar réside dans l'ouverture et la simplicité de participation.
Pour déposer des infos dans un formulaire, aucune connaissance technique préalable. Et par défaut, aucun login / mot de passe à entrer : les freins à la participation ont été réduits au maximum.
Besoin de modifier une info existante, ici aussi, il suffit d'appuyer sur "éditer la page" pour pouvoir sans login ni mot de passe, modifier, corriger, bonifier le contenu du formulaire.
Il sera aussi très simple de faire dialoguer des yeswikis entre-eux pour qu'ils échangent des données afin d'éviter par exemple la terrible "double saisie" ou "la réinvention de la roue".
Et l'encapsulage des données dans d'autres sites que Yeswiki est aussi possible et n'enlève en rien les possibilités du formulaire
Houlà, mais c'est risqué me direz-vous tout ça...
A vous de voir, Yeswiki vous permettra de cacher les données jugées sensibles. Et il vous sera toujours loisible de restreindre l'accès au formulaire à quelques personnes ou de revenir à la version précédente d'une info en cas de mauvaise manipulation.
Ici la question n'est plus technique mais réside dans la posture, le choix philosophique.
Si nous souhaitons que nos bases de données soient coopératives, il nous faut les partager "vraiment" et donc accepter qu'elles soient modifiées, enrichies, bonifiées par d'autres que nous. Il nous faut aussi accepter que nos données soient visibles ailleurs que sur notre wiki et qu'elles puissent ainsi enrichir et disséminer en dehors du collectif.
Ici c'est à vous de poser votre choix !
Les concepteurs de bazar ont choisi : il est largement ouvert par défaut !
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- L'outil au service du projet
- Communs et partage de connaissance
- Non
Bataille de boules de papier
Bataille de boules de papier
- Réguler l'énergie
- Créer du lien
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- moins de 10 min
- 10 à 30 min
2. On en fait une boule de papier, qu'on jette dans la pièce
3. On ramasse une boule au hasard, on la déplie et on doit retrouver son auteur·e
Chaque participant·e fait une boulette de papier avec une feuille sur laquelle il·elle a écrit deux choses qui la concernent, l'une physique, l'autre non visible. Puis, c'est la bataille de boules de papier ! Enfin, chacun ramasse une boule et doit retrouver son·sa propriétaire.
Pour voir le format en vidéo :
Au moins 8/10 participant.e.s et moins on est nombreux, plus il faut organiser la retombée et le piochage des boulettes ;-))
En mode interconnaissance : les descriptions physiques doivent être moins précises pour inciter les participant·e·s à se parler davantage.
A la place des boules de papier, on peut faire des avions ! Ca vole et c'est beau :-)
Bâtir des architectures inclusives et conviviales
Bâtir des architectures inclusives et conviviales
L'architecture d'une organisation est inclusive et conviviale lorsque chaque nouvel arrivant est en capacité d'en comprendre le fonctionnement, de contribuer à l'évolution de ses règles, de disposer de ses ressources et de les enrichir selon des modalités claires. Ainsi, si l'intégration de nouvelles personnes est facilitée à son maximum, leur sortie l'est également. Il n'y a plus de frein à partir car cela ne représente plus une charge ni émotionnelle ni économique tant pour le collectif (qui perd quelqu'un mais conserve ses apports) que pour l'individu (qui ne remet pas en cause le collectif par son départ et peut emporter ce qui lui est utile).
Une architecture conviviale s'adaptera ainsi mieux aux changements internes et externes et favorisera la contribution de tous à la structure. Elle sera résiliente, capable de muter, et ne s'acharnera pas à lutter contre les éléments pour survivre à tout prix.
Pour aller plus loin : « La Convivialité » Ivan Illitch

La démarche #CodeSocial : pour formaliser les éléments fondateurs
* - Le #CodeSocial - toute comprendre !

La gare centrale, voie d'une architecture inclusive
- Les éléments de définition et de gouvernance du projet,
- Les dates de rendez-vous liés au projet,
- La liste des ressources communes utiles au groupe (les « Communs »),
- La liste des outils utilisés ainsi que leurs règles d'usage au sein du groupe (espaces de coécriture, services de stockage de document, listes de discussion mail, ...)
- Un annuaire et une cartographie des membres du groupe
- Compostabilité des projets
- Non
Beekast
Beekast
Beekast
Suivi des tâches, évaluation, mur de "petits mots", beekast regroupe un certain nombre de fonctionnalités utiles.

Biens communs dans la classification d'Elinor Oström
Biens communs dans la classification d'Elinor Oström
La (ré)apparition de la notion de Communs au 20ème siècle
En 1954, Paul Samuelson différencie "bien privé" et "bien public"
En 1965, James Buchanan ajoute un troisième type de biens : les "biens de Club" (conso par un membre d’une asso ou d’un club) ou biens à péage.
En 1977, Vincent et Elinor Ostrom proposent d'ajouter un quatrième type de bien : les biens communs. En référence à la forme historique des biens communaux la notion de communs renvoie à une forme de propriété collective et aux mouvements qui cherchent à lutter contre la privatisation de certaines ressources ou enclosures. En anglais, les Communs sont appelés "common-pool resources".
Définition d'un Commun en 3 mots
En 3 mots : un Commun = un bien (matériel ou non) + une communauté + une gouvernance communautaire visant à exploiter le bien équitablement tout en le préservant.
Le bien commun est défini comme relevant d'une appropriation, d'un usage et d'une exploitation collectifs.
Renvoyant à une gouvernance communautaire, les biens communs correspondent à des objets aussi divers que les rivières, le savoir ou le logiciel libre.
Ils supposent ainsi qu'un ensemble d'acteurs s'accorde sur les conditions d'accès à la ressource, en organise la maintenance et la préserve.
En économie, ces biens sont également désignés par le terme "biens publics impurs".
Pour plus de détail : voir la fiche "Introduction aux biens communs" : https://interpole.xyz/?IntroductionAuxBiensCommuns
Les biens communs dans la classification d'Ostrom
Elinor Oström propose une classification des biens suivant 2 dimensions : l'exclusivité et la rivalité
1/ l'exclusivité est, en économie, la possibilité d'interdire l'accès, la consommation d'un bien à une partie des personnes en instaurant un contrôle d'accès (accès techniquement ou juridiquement limité et/ou payant)
Un bien exclusif est donc réservé à une personne ou un nbre limité de personnes limité .
Par opposition, un bien non exclusif est accessible à tous.
2/ la rivalité est, en économie, un bien dont la consommation par une personne diminue la quantité de bien disponible pour les autres personnes.
Un bien rival est donc un bien dont la consommation affecte la consommation d’autres personnes (ex : l'eau).
Par opposition, la consommation d'un bien "non rival" n’affecte pas la consommation des autres personnes (ex : la télévision hertzienne)
Nota : certains biens faiblement rivaux deviennent non rivaux à partir d'un certain niveau de consommation. C'est le phénomène de « congestion ». Par exemple, une route est faiblement rivale tant que la circulation reste faible mais devient rivale lorsqu'elle devient trop fréquentée.
Classement des autres types de bien : privé, public et de club
Les biens privés sont exclusifs et rivaux
Les biens publics sont non exclusifs (pour tous) et non rivaux
Les biens de club ou bien à péage : peu exclusifs et peu rivaux.
En synthèse
- Excluabilité forte Excluabilité faible
Rivalité faible Bien de club Bien public pur
Exemples
Bien privé
- Exemple : Une pomme
- Rivalité : Seulement une personne peut la consommer
- Excluabilité : Une fois consommée, il n'y a plus de pomme
- Exemple : L'usage d'un jeu d'enfant
- Rivalité : Tout le monde a le droit de l'utiliser
- Excluabilité : Seulement un enfant à la fois, l'un après l'autre
- Exemple : Netflix (ou télévision cryptée, autoroute, film/musique/ebook sur internet)
- Rivalité : Tout le monde peut s'abonner
- Excluabilité : Ceux qui ne s'abonnent pas en sont exclus
- Exemple : Soleil (ou air, biodiversité, émission de radio)
- Rivalité : Tout le monde est éclairé
- Excluabilité : On ne peut pas empêcher quelqu'un d'être éclairé par le soleil s'il le souhaite
Documents source
Elinor Ostrom : https://fr.wikipedia.org/wiki/Elinor_Ostrom#Ostrom_et_la_gouvernance_des_biens_communs
Rivalité : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rivalit%C3%A9_(%C3%A9conomie)
Excitabilité : https://fr.wikipedia.org/wiki/Excluabilit%C3%A9
Bien de club : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bien_de_club
Bien public : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bien_public#OstromOstrom1977
Bien privé : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bien_priv%C3%A9
Bien commun : https://fr.wikipedia.org/wiki/Biens_communs
- Communs et partage de connaissance
- Oui
Bienvenue de la diversité
Bienvenue de la diversité
- Ouvrir et clôturer
- Autres
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- moins de 10 min
Bienvenue de la diversité
Adapté du Diversity Welcome de Training for Change par Juliette Sanchez-Lambert.Bienvenue aux personnes de toutes origines, d'origines mixtes et multiples ; bienvenue aux
personnes qui vivent dans le pays ou la ville où elles sont nées et à celles qui vivent dans un autre
pays ou une autre ville ; bienvenue à ceux qui sont citoyens de leur pays et à celles qui ne le sont pas
; bienvenue à celles qui reviendront et à ceux qui ne reviendront jamais ; bienvenue à ceux qui font
partie d'une minorité raciale ou ethnique et à celles qui font partie d'une majorité raciale ou ethnique ;
Bienvenue aux personnes dont le français n'est pas la langue maternelle et à celles pour qui c’est le
cas ; bienvenue aux personnes qui parlent une seule langue et à celles qui en parlent plusieurs ;
Bienvenue aux personnes portant un handicap, qu'il soit visible ou invisible ;
Bienvenue aux personnes gays, lesbiennes, bisexuelles, hétérosexuelles, pansexuelles, trans,
non-binaires, ou d'autres pour qui aucune de ces étiquettes ne convient, que vous soyez out, pas out,
ou en questionnement sur votre identité de genre ou votre orientation sexuelle, soyez les bienvenu·es
;
Bienvenue aux personnes neuroatypiques et aux personnes neurotypiques ;
Bienvenue à vos corps et aux différentes façons dont vous les vivez ;
Bienvenue aux personnes qui font l'expérience du sexisme, du racisme, du validisme, de la
psychophobie, du classisme, de la LGBTIphobie ; bienvenue à ceux qui ne savent pas vraiment ce
que cela signifie mais qui sont prêts à apprendre ;
Bienvenue à celles qui sont payées pour leur travail et à ceux qui ne le sont pas ;
Bienvenue à vos familles, choisies ou génétiques ; bienvenue à ceux qui ont des enfants, à celles qui
auront des enfants, à ceux qui veulent des enfants, à celles qui ne peuvent pas avoir d'enfants et à
celles qui n'en ont pas ;
Bienvenue à celles qui vous soutiennent pour que vous puissiez être ici ;
Bienvenue à vos proches et à vos aîné·es, qu'ils soient ici dans cette salle, dans nos vies, ou qu'ils
nous aient quitté·es.
Bienvenue aux personnes qui sont célibataires, mariées, en couple, qui sortent ensemble, dans des
relations monogames ou polyamoureuses ;
Bienvenue aux personnes de différentes confessions, traditions religieuses, fois, pratiques
n'appartenant pas à une tradition, agnostiques, athées, indécis·es ;
Bienvenue à ceux qui sont heureux de revenir à la normale ou la “nouvelle normalité”, et à celles qui
se sentent anxieuses, incertaines, désemparées, traumatisées par ce que le monde a vécu et vit
encore ;
Bienvenue à vos émotions : joie et bonheur, chagrin, rage, indignation, contentement, déception ;
Qui que vous soyez, d'où que vous veniez, et quelle que soit votre histoire, soyez les bienvenu·es.
Big Blue Button-Visio
Big Blue Button-Visio
- Discuter et échanger à distance
L'écran est partagé en trois colonnes :
- la première colonne affiche la liste des participant·e·s, ainsi que la liste des conversations privées ou publiques en cours ;
- la deuxième colonne affiche le contenu des conversations privées ou publiques (espace de clavardage ou de tchat). Tout·e participant·e peut écrire dans l'espace public, ou envoyer des messages à certains participants dans l'espace privé ;
- la troisième colonne comprend l'espace vidéo (avec les écrans de tou·te·s les participant·e·s qui ont activé leur caméra) et l'espace présentation (diapositives contrôlées par le ou la présentateur·trice, à qui le contrôle de la présentation est dévolu : passage de diapo, dessins, pointage, etc.).
Les participant·e·s se répartissent en deux catégories :
- les utilisateurs·trices, qui peuvent discuter, activer ou couper leur micro, activer ou couper leur caméra, « lever » la main, et clavarder avec d'autres utilisateurs·trices ;
- les modérateurs·trices, qui ont accès aux mêmes fonctions et peuvent de plus mettre en sourdine d'autres utilisateurs·trices, les bannir d'une séance, ou leur donner le contrôle de la présentation.
Tout·e participant·e peut enregistrer la session (en format webm). Les modérateurs·trices peuvent sous-titrer la présentation (en particulier pour une diffusion ultérieure). Les modérateurs·trices peuvent lancer un sondage.
Quelques astuces :
- pour créer des "sous-salles" pour le travail en groupe il faut aller dans la roue crantée dans la 1ère colonne à côté des utilisateurs et choisir "créer des réunions privées"
- pour lancer un sondage ou partager un document externe, il faut cliquer sur le "+" en bas à gauche.
- pour partager son écran, il faut cliquer sur le bouton avec l'écran "partager son écran" si celui-ci apparait en petit vous pouvez cliquer sur les 4 flèches en haut à droite "étendre la vidéo de partage d'écran"
- pour ne plus voir l'écran de présentation, il suffit de cliquer en bas à droite sur le bouton "réduire la fenêtre de présentation" à côté de la main levée.
- pour créer un tableau blanc et écrire dessus, allez sur la colonne de gauche, cliquez sur "notes partagées" puis sur "move to whiteboard"
BBB peut être intégré à d'autres outils (Moodle, Mattermost, Nextcloud)
Il est possible de tester son équipement audio avant de rejoindre une webconférence.
BBB
Gratuit, Bigbluebutton est proposé sous licence GNU LGPL (pour GNU Lesser General Public License)
BigBlueButton a été retenu en mai 2020 par la direction interministérielle du numérique et du système d'information et de communication de l'Etat (DINSIC)
Plus d'infos :
- https://www.journaldunet.fr/web-tech/guide-de-l-entreprise-digitale/1499145-bigbluebutton-gratuit-visioconference-open-source-axee-formation/
-https://services-numeriques.emse.fr/docs/services-de-communication/bigbluebutton/
-http://noudou.e-monsite.com
-http://mariage-doudou-doudoune.e-monsite.com
-http://depannage31000.e-monsite.com

Biocentre : Animation d'une journée "filière"
Biocentre : Animation d'une journée "filière"
- Animation d'un temps collectif
- Plus de 30 personnes
- Une journée
- Terminée
- 2017
blog
Brainstorming en file indienne
Brainstorming en file indienne

- Réguler l'énergie
- (co)-produire
- Animation de groupe
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 10 à 30 min
Utilité
Cette technique d'animation permet à un groupe d'exprimer toutes ses idées ou représentations autour d'un sujet. Elle est particulièrement adaptée quand vous souhaitez effectuer un brainstorming avec un groupe sans passer par une séquence qui nécessite trop d'écoute.
Déroulement
- Demandez au groupe de se positionner en deux files indiennes parallèles, face à un grand tableau blanc ou à deux feuilles de paperbord
- Donnez un feutre à la première personne de chaque file et invitez chacun à exprimer ses idées sur le sujet posé directement en écrivant sur le tableau (ce peut être un concept ou une question)
- Une fois que le·la premier·e de la file a finit, il·elle donne son feutre au second, se replace derrière s'il·elle le souhaite, et ainsi de suite...
Avantages
- Permet de prendre connaissance des représentations de tou·te·s sans nécessiter trop d'écoute
- Permet à chacun·e de prendre connaissance des idées des autres au moment où il·elle le souhaite
- Permet des échanges informels / de se resservir un café tout en étant en file indienne
- Possibilité d'animer la séquence autour d'une question, et de constituer deux files pour deux réponses possibles, en permettant à chacun de passer zéro, une ou plusieurs fois dans chaque file
- Deux feuilles de paperboard (ou 2 colonnes sur un tableau classique)
- Des feutres
Brainstorming inversé
Brainstorming inversé
- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 10 à 30 min
Une fois les propositions inverses collectées, faire des propositions contraires.
1ère phase: les façons d'échouer
2 min : Formulez la question inversée, par exemple" Que peut'on faire pour que notre gare centrale soit un échec ?"
10-15 min : Brainstorming d'idées, chacun.e propose ses idées pour faire échouer le projet, en méthode pop-corn. Les suggestions ne sont pas commentées.
2ème phase : les clés pour réussir
10-15 min : Lors d'un deuxième tour de brainstorming pouvant mettre en oeuvre une autre méthode d'idéation (fil indienne, rève etc ) trouver les clés et solutions "inversées" répondant à chaque moyen.s de rater le projet.
Brise glace bambous
Brise glace bambous
- Créer du lien
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 10 à 30 min
Si le nombre de participant·e·s est impair, l’animateur·trice devra intégrer le groupe.
Consignes générales :
• Se déplacer dans l'espace en tenant entre vous une tige de bambou
• Garder le silence
• Faire attention aux autres groupes
• Ne pas faire tomber la tige de bambou.
Phases :
1/ 1 tige de bambou
L’animateur·trice donne une tige à 1 personne sur 2.
À partir du moment où deux personnes sont connectées, elles peuvent se déplacer dans l’espace.
2/ 2 tiges de bambou
Changement de partenaires
À partir du moment où deux personnes sont connectées, elles peuvent se déplacer dans l’espace.
3/ 2 tiges mais une personne à les yeux fermés
La personne qui a les yeux fermés attend avec les deux tiges de bambou.
À partir du moment où elle sent qu’une personne est connectée à elle·lui, le duo se déplace. Avant de rouvrir les yeux, on demande aux participant·e·s de s’imaginer qui il·elle avait en face
4/ On inverse les rôles
Celles et ceux qui avaient les yeux ouverts gardent les tiges de bambou.
À leur tour, ils·elles ferment les yeux. Les duos changent.
À partir du moment où elle sent qu’une personne est connectée à elle·lui, le duo se déplace. Avant de rouvrir les yeux, on demande aux participant·e·s de s’imaginer qui il·elle avait en face
5/ Connecter tout le groupe ensemble
L’animateur·trice commence par connecter les duos entre eux. Ces derniers doivent continuer de se déplacer. Puis il·elle connecte l’ensemble des participant·e·s. Une fois tout le monde connecté, le groupe reste figé sur place.
L’objectif de cette dernière étape est de se rendre compte que :
A. De proche en proche, tout le groupe est connecté.
B. Même si on ne voit pas certaines personnes du groupe, elles sont là, reliés à soi par une, deux plusieurs connexions.
Durant les différentes phases, utiliser plusieurs types de musiques (lentes, zen, classique, rythmée, salsa) et demander aux participant.e.s de se déplacer en rythme.
Brise Glace Ninja
Brise Glace Ninja

- Réguler l'énergie
- Créer du lien
- Autre
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- 10 à 30 min
Elles et ils joignent leurs mains, crient « 1.2.3 Ninja ! » et effectuent un grand bond en arrière en prenant une pose de ninja, de façon à former un cercle élargi. Tous les participant.e.s restent dans leur position.
Leur but : Être la derniere personne encore en jeu en éliminant les autres participant.e.s en leur touchant les mains.
Les joueur.euse.s sont debout en cercle.
Elles et ils joignent leurs mains, crient « 1.2.3 Ninja ! » et effectuent un grand bond en arrière en prenant une pose de ninja, de façon à former un cercle élargi. Tous les participant.e.s restent dans leur position.
Leur but : Être la derniere personne encore en jeu en éliminant les autres participant.e.s en leur touchant les mains.
Consigne : Ils ne peuvent bouger que dans les 2 situations suivantes : c’est son tour de jouer ou il se fait attaquer.
Tour à tour, les joueur.euses effectuent un seul mouvement pour essayer de toucher une des mains des adversaires. S’il ou elle ne souhaite pas attaquer, il ou elle peut se déplacer d'un bond, sans faire de mouvement avec ses bras. Après l'attaque, (réussie ou non), la personne doit garder la position dans laquelle elle était à la fin de son mouvement. La personne attaquée à le droit d’esquiver en bougeant les bras, et elle doit conserver sa position une fois le geste accompli.
Si un.e joueur.euse se fait toucher la main, elle ou il la met dans son dos et ne joue plus qu’avec une seule main. Une personne qui perd sa deuxième main, est éliminée et sort du cercle. Les joueur.euse.es effectuent leur mouvement à tour de rôle jusqu’ à ce qu’il ne reste plus qu’un ninja en jeu.
Brise glace: questions Trapenard
Brise glace: questions Trapenard

- Ouvrir et clôturer
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- 10 à 30 min
L'idée est de générer la question au moment où un nouveau participant prend son tour (le but est de répondre à la question sans y avoir réfléchi à l'avance, comme chaque invité d'Augustin Trapenard).
On attend que le participant réponde avant de passer au suivant.
Les questions étant généralement assez tordues, elles déclenchent déjà le rire avant même la réponse.
Elles amènent en général des réponses assez tordues aussi, souvent drôles.
Se voulant être plutôt profondes à la base, elles peuvent également amener des réponses assez profondes.
C'est ce mix qui est assez génial!
Le facilitateur partage son écran et génère à partir de son navigateur la question.
Dans l'idéal, les participants ont leur caméra allumée. La réaction à la question est souvent très amusante, voire riche d'enseignements.
A priori, toutes ces questions ont été réellement posées (Trapenard est connu pour ses questions imprévisibles et parfois invraisemblables).
Le lien: https://questions-trapenard.fr
Je ne sais malheureusement pas qui est à l'origine de ce générateur de questions (aucun élément de licence apparaît sur le site)
Brise-glace "problèmes jetés"
Brise-glace "problèmes jetés"
- Ouvrir et clôturer
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- Participants volatiles
- moins de 10 min
2. L'animateur.ice propose de laisser le problème, la contrariété sur le papier
3. L'animateur.ice propose à tous de déchirer le papier et de le jeter à la poubelle en disant à haute voix "je jette ce problème à la poubelle"
Canevas graphique
Canevas graphique

- (co)-produire
- Animation de groupe
1. Raconter une histoire
2. Consigne
1. Raconter une histoire : la présentation au groupe de ce format passe par une histoire racontée, étayée d’exemples inventés. L’objectif est d’ouvrir l’imaginaire pour stimuler la créativité, le grand objectif de ce format étant de permettre de faire prendre conscience du chemin parcouru en équipe lors du travail en POP. Il est attendu de faire sortir les difficultés, tensions, joies, et autres sentiments, en passant par le dessin et la discussion (métaphorique).
L’histoire concerne donc :
- les personnages = membres du POP
- le point de départ : R2, choix du sujet
- l’arrivée : aujourd’hui le R3, compte rendu du travail effectué
- le parcours : des hauts et des bas représentés par des sommets de hauteurs différentes, une météo variable, une forêt profonde, un torrent, des crevasses à franchir, une grotte sombre,
2. Consigne : « Placez le point de départ, dessinez vous. Racontez votre cheminement en groupe pour ce travail, et placez votre point d’arrivée »
Travail en groupe comme le groupe de POP, temps à évaluer selon les personnes, la taille du groupe (au moins 30min). Idéal en reprise de début d’après-midi, après un énergiseur graphique type « portraits en aveugle »
La métaphore de la randonnée en montagne est choisie ici pour illustrer visuellement le parcours d'un groupe; amené à travailler ensemble sur un projet (le POP). En choisissant une autre métaphore, et une autre histoire on peut imaginer une infinité de variantes !
1 . Raconter une histoire : la présentation au groupe de ce format passe par une histoire racontée, étayée d’exemples inventés. L’objectif est d’ouvrir l’imaginaire pour stimuler la créativité, le grand objectif de ce format étant de permettre de faire prendre conscience du chemin parcouru en équipe lors du travail en POP. Il est attendu de faire sortir les difficultés, tensions, joies, et autres sentiments, en passant par le dessin et la discussion (métaphorique).
L’histoire concerne donc :
- les personnages = membres du POP
- le point de départ : R2, choix du sujet
- l’arrivée : aujourd’hui le R3, compte rendu du travail effectué
- le parcours : des hauts et des bas représentés par des sommets de hauteurs différentes, une météo variable, une forêt profonde, un torrent, des crevasses à franchir, une grotte sombre,
2. Consigne : « Placez le point de départ, dessinez vous. Racontez votre cheminement en groupe pour ce travail, et placez votre point d’arrivée »
Travail en groupe comme le groupe de POP, temps à évaluer selon les personne, la taille du groupe (au moins 30min). Idéal en reprise de début d’après midi, apres un énergiseur graphique type « portraits en aveugle »
Canva
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Canva
- Créer des présentations ou des visuels
- permet de réaliser des éléments graphiques prenant en compte un certain nombre de condition nécessaires à leur efficacité sans avoir besoin de les connaître
- possibilité de partager les créations au sein de sa structure et de les réaliser à plusieurs
- ne remplacera jamais un travail dédié d'un·e graphiste,
- impossible de disposer d'une réelle identité graphique personnalisée puisque de nombreuses structures utilisent ces modèles

Cartographier pour donner une vision d'ensemble

Cartographier pour donner une vision d'ensemble
Vive les antagonismes !
1Que ce soit lors d'une discussion collective avec des points de vue différents, ou a fortiori lors d'un conflit, chacun défend sa position et la répète sans cesse pour être sûr qu'elle soit bien prise en compte ou même qu'elle s'impose face aux autres. Ce biais empêche en général chacun d'avoir une vue d'ensemble des points proposés : chacun cherche ce qui justifie sa position et éventuellement ce qui discrédite la position de l'autre. La discussion "tourne en rond".A y regarder de plus près, il se joue deux choses dans ce type d'échanges : les participants cherchent à atteindre ensemble une vérité ou une solution, mais en remplaçant bien souvent la démarche rationnelle par une justification a posteriori.. des positions prises 2 ; et d'un autre coté se joue un jeu le plus souvent inconscient où chacun cherche à ne pas être mis en défaut mais plutôt à obtenir l'estime des autres. Le plus souvent, il existe également un présupposé qu'une seule solution est vraie ou au moins est la meilleure. Cette situation empêche fréquemment les participants de chercher d'autres propositions que celles qui sont données au début par eux. Les techniques de créativités permettent de sortir de ce cercle vicieux en conservant l'ensemble de ce qui est dit et en proposant aux participants de trouver des solutions nouvelles.
Un antagonisme est "une situation dans laquelle deux phénomènes ou leurs conséquences s'opposent dans leurs effets 3". Dans la fable des aveugles et de l'éléphant 4 , chaque aveugle touche une partie différente de l'animal et en tire une conclusion différente qui semble s'opposer aux autres. Mais un opposé n'est pas un contraire qui lui, est totalement incompatible avec la proposition de départ. Ainsi, on oppose souvent réussir et échouer. Mais ces deux opposés ne sont pas si incompatibles qu'ils le semblent au premier abord. Ceux qui ont réalisé des projets savent bien que dans la vie on rencontre à la fois des réussites et des échecs... Sauf à ne rien faire du tout ce qui permet ni de réussir ni d'échouer.5
Il est donc important de ne pas exclure des propositions dès le départ dans une discussion, mais au contraire de chercher de nouvelles idées pour enrichir la "carte" des possibles avant de chercher à faire un choix. 6
Les limites du discours
Prenons une image pour représenter le discours d'une personne. Il comprend un point de départ - souvent une question - un cheminement et un point d'arrivée qui en est la conclusion. En cela, il ressemble à une promenade par exemple dans une forêt, avec son point de départ, son cheminement et son point d'arrivée. Mais si nous cherchons à nous promener à plusieurs sans que tous acceptent de suivre une seule et même personne, alors les choses commencent à se gâter. Le conflit pourrait être représenté par un même point de départ et deux cheminements dans des sens opposés. Comment représenter ce conflit sous la forme d'un seul et même discours ? Nous pouvons présenter les cheminements l'un après l'autre, mais il n'est plus possible de présenter un seul point de départ, un seul cheminement et un seul point d'arrivée comme lorsque nous raisonnons à l'aide de la parole... De même l'intelligence collective peut être représentée comme plusieurs points de départ (plusieurs points de vue) pour un même point d'arrivée (l'objet à observer). Comme dans le cas des aveugles et de l'éléphant, il n'est plus possible également de représenter cela sous la forme d'un discours unique. La création pour sa part consiste à relier deux idées entre elles pour en créer une nouvelle. Là aussi, un discours unique ne permet pas de partir des nombreux points de départ potentiels vers les nombreux points d'arrivée possibles. Le discours est donc limité dans sa capacité à représenter certains domaines 7. Parfois même nous tournons en rond ! Jacques Monod 8 a montré que c'est notre langage symbolique et notre capacité à former des discours qui constitue notre intelligence. Ainsi, nous les humains disposons d'une intelligence qui nous permet de faire des discours parfois rationnels. Elle nous a permis de développer des civilisations et même d'envoyer des hommes sur la Lune. Mais cette forme d'intelligence ne nous permet ni de résoudre les conflits, ni de traiter l'intelligence collective, ni de faire de la créativité ! C'est sans doute pour cette raison que nous sommes les seuls animaux à avoir été capable de maîtriser l'atome mais que nous avons été assez bête pour nous envoyer des bombes atomiques sur nous même...Une carte pour ne pas tourner en rond
Heureusement, nous n'avons pas que le discours et le langage classique pour développer notre intelligence. Les sciences cognitives ont montré que nous avons plusieurs mémoires de travail 9 qui nous permettent de conserver ces concepts à l'esprit. Or penser consiste à relier des idées entre elles. Nous faisons cela avec celles que nous avons "à l'esprit", présentes dans nos mémoires de travail. La "boucle phonologique" est une mémoire de travail qui s'intéresse aux idées qui s'enchaînent comme c'est le cas dans notre discours ou, pour reprendre notre analogie, comme les différents pas de notre cheminement durant notre promenade. Nous disposons également d'un "calepin visuo-spatial", une autre mémoire de travail qui elle s'intéresse aux différents concepts non reliés entre eux. Si nous reprenons notre analogie de la promenade dans la forêt, cette mémoire nous permet de constituer un plan rassemblant différents éléments pour nous orienter. Dans ce cas, il est possible de conserver à l'esprit plusieurs idées opposées ou bien simplement différentes. De même que de disposer d'une carte pour notre promenade collective permet de se situer et de situer les autres, il est possible de constituer une carte d'idées pour se situer dans un débat. Cette forme de pensée particulièrement adaptée à la résolution de conflit, à l'intelligence collective ou à la créativité, nous l'avons nommée "pensée-2" en reprenant le terme de Edward de Bono 10. La carte permet de voir tous les chemins en même temps et éventuellement d'en chercher de nouveaux non encore explorés. Nous pouvons la coconstruire en y mettant toutes les idées et les cheminement de chacun au cours d'un échange. Des outils tels que les schémas heuristiques (mind mapping en anglais) permettent justement de cartographier les débats avec une grande efficacité.Mais nos mémoires de travail, contrairement à nos mémoires à long terme sont très limitées. La boucle phonologique qui nous permet de conserver l'enchaînement des idées ne permet de conserver à l'esprit que trois concepts 11. Cette limite nous apparaît lorsque nous cherchons à "remonter" le fil d'une discussion que nous venons juste d'avoir. Nous retrouvons facilement les trois dernières idées mais avons du mal à aller au-delà. Avec cette limite, nous devrions être incapable de construire un discours de plus de trois idées. C'est effectivement le cas dans le langage animal. Mais nous les humains, avons réussit à dépasser cette barrière grâce à une augmentation... culturelle. L'invention du langage symbolique nous a permis de stocker dans une de nos mémoire à long terme 12 plusieurs milliers de concepts sous la forme de mots symboliques. Nous puisons dans cette mémoire à long terme pour alimenter notre petite mémoire à court terme en enchaînant les mots les uns à la suite des autres pour constituer des discours. Ainsi, grâce à cette alimentation en continue de concepts pré-empaquetés dans des mots, nous pouvons constituer des discours sans limite. Nous sommes tellement fiers de cette avancée majeure que nous n'arrêtons plus de parler... Même notre inconscient parle nous dit Jacques Lacan !
Notre deuxième mémoire de travail, le calepin visuo-spatial qui nous permet de constituer des cartes d'idées que nous pourrons chercher à relier par la suite, est limitée également. Son "empan mnésique", la taille de ce que nous pouvons conserver en tête à un moment donné, est compris entre cinq et neuf 13. Nous pouvons nous rendre compte de cette limite si on nous présente une photo avec plusieurs personnes et qu'une fois seulement la photo retirée, on nous demande combien de personnes s'y trouvaient. Si le nombre est peu élevé, jusqu'à environ sept, nous pouvons recompter à partir de l'image mentale que nous avons conservée de la photo. Mais si le nombre de personnes est plus important, nous sommes incapable de les compter a posteriori. Une fois de plus, nous avons une limite commune avec la plupart des animaux. Mais sans outils cognitifs nous permettant de la dépasser, nous sommes incapable de nous souvenir de plus de cinq à neuf idées dans un échange et nous perdons toute la richesse du débat. L'humain du XXIe siècle est même désavantagé car il est tout le temps sollicité et doit conserver en mémoire plusieurs choses. Bien souvent, nous ne réagissons plus dans un débat que par rapport à une ou deux idées qui nous ont marquées en oubliant toutes les autres...
Augmenter notre capacité à cartographier les débats
Tout comme nous avons pu augmenter notre capacité à construire des discours en stockant dans notre mémoire à long terme des mots symboliques, il est possible d'augmenter notre capacité de construire des cartes mentales. "L'art de la mémoire" consiste à stocker dans sa mémoire à long terme des lieux symboliques - appelés Loci - puis à les associer aux idées qui apparaissent dans les échanges (il est plus facile de mémoriser à long terme un territoire que des idées). Nous pouvons ainsi conserver dans notre mémoire à long terme suffisamment de concepts pour dépasser les limitations de notre mémoire à court terme.L'art de la mémoire14
Dans le cas de la pensée-2, nous avons vu que nous étions limités par la taille de notre mémoire de travail à court terme. Pour dépasser cela, nous pourrions utiliser une carte déjà conservée dans notre mémoire à long terme (par exemple, un plan de ville) pour y stocker les différents concepts qui seront reliés à un des lieu sur notre carte.C'est exactement ainsi que fonctionne l'art de la mémoire 15 dont Cicéron attribue l'origine aux Grecs 16. Lors d'un banquet, raconte-t-il, le poète Simonide de Céos fut invité comme il était de tradition pour faire l'éloge du maître des lieux. Mais il y inclut un passage à la gloire de Castor et Pollux. Scopas, le maître de céans, dit alors à Simonide qu'il ne lui paierait que la moitié de son dû et qu'il n'avait qu'à demander le solde aux dieux jumeaux. Un peu plus tard au cours du repas, une personne appelle Simonide pour lui dire que deux jeunes gens l'attendent dehors. À peine sorti de la maison, il voit le toit s'effondrer sur l'ensemble des convives. Les corps sont écrasés à tel point qu'ils sont méconnaissables pour leurs proches venus les identifier. Le poète est alors capable de reconnaître la totalité des victimes en se rappelant les places qu'ils occupaient lors du banquet fatal.
Progressivement, d'un simple système mnémotechnique, l'art de la mémoire s'est transformé en un système qui ambitionnait de catégoriser l'ensemble de la pensée humaine sur un plan spatial. Bien au-delà du simple procédé mnémotechnique, ce système dessinait un art de créer de la pensée 17. Mais l'utilisation même de l'expression "art de la mémoire" a sans doute poussé à oublier ces techniques au moment où l'imprimerie, puis l'ordinateur se substituaient à nos capacités de mémoire. Pourtant ce type de méthode, utilisé dès le Moyen Âge par les moines, permet de penser avec un très grand nombre de concepts simplement en les associant à des parties d'un lieu connu, conservé quant à lui dans notre mémoire à long terme.
On retrouve des traces de ces méthodes de pensée alliant concepts et lieux symboliques -pas toujours des lieux physiques mais des cartes apprises et conservées en mémoire- dans de nombreux domaines : l'utilisation des psaumes 18, les contes oraux 19, les griots africains, le Yi King, la calligraphie chinoise...
Quelle type de carte pour l'intelligence collective ?
Pour permettre le développement de l'intelligence collective par exemple dans la production d'un document collectif ou la résolution des conflits, nous pouvons donc utiliser des cartes afin de montrer les différents cheminements des participants et en découvrir de nouveaux. L'utilisation des schéma heuristiques (mind mapping) est particulièrement puissant. Lors de réunions en présentiel il est possible de projeter la carte sur un mur à la vue de tous afin de permettre à chacun d'avoir une vue d'ensemble et ainsi de changer totalement la façon dont les participants proposent de nouvelles pistes plutôt que de ne répéter que celles dont ils se souviennent... Généralement la leur.Mais il existe des limitations à cette approche : la carte heuristique devient vite complexe. Quelqu'un qui arrive en cours de route aura du mal à s'y retrouver. Ceux qui suivent la construction de la carte depuis le début, peuvent l'utiliser de façon plutôt très efficace... jusqu'à ce que le projecteur soit éteint. Le nombre d'idées posées sur la carte dépasse le plus souvent les limites de notre mémoire de travail et dès la fin de la séance nous arrêtons de penser et ne conservons plus que quelques conclusions reflétant mal la richesse de la discussion. Nous avons testé avec succès la superposition d'une carte d'idée sur un territoire suivant la méthode de l'art de la mémoire. La bibliothèque francophone du metaverse a créé une île virtuelle 20 contenant les différents concepts de notre livre Prospectic 21 sur les sciences et technologies émergentes (Nanotechnologies, Biotechnologies, Sciences de la complexité, Informatique, Neurosciences, Cognition...). Par ailleurs, dans le cadre d'un débat public sur la biologie de synthèse organisé par Vivagora sur 6 séances réparties sur un an, nous avons cartographié en temps réel les idées et opinions sur une ville imaginaire 22.
Cette méthode utilisant des cartes heuristiques couplées à un territoire construit au fur et à mesure s'est révélé particulièrement puissante lors de séances en présentiel ou même lors de réunions en ligne (rencontres synchrones). Pour les échanges en ligne asynchrones, lorsque chacun réagit à la discussion au moment qu'il choisit, il en va différemment. En effet, dans ce cas, le niveau d'attention des participants est très variable depuis les plus proactifs jusqu'aux observateurs épisodiques23. Il devient difficile de co-construire progressivement une carte en gardant l'attention de chacun. Par ailleurs, il est également difficile de trouver des lieux suffisamment connus de tous pour servir de base pour y placer une ou deux centaines de concepts. Nos maisons et notre environnement sont bien mémorisés dans nos têtes et peuvent servir de support à l'art de la mémoire. Mais ils sont différents pour chacun et ne peuvent être utilisés qu'individuellement. La carte du monde pourrait éventuellement servir de base car nous en avons déjà mémorisé une partie, mais il est délicat de placer des idées souvent subjectives sur des pays ou des territoires habités. Où placer par exemple la notion de déviance ? Le meilleur candidat semble encore la carte du corps humain où une personne même non instruite sait situer des dizaines de lieux différents. Vivian Labrie a expérimenté cette approche avec des "sculptures humaines" constituée de plusieurs participants lors de débats sur la pauvreté au Québec 24. Par ailleurs, lors d'un débat en ligne, les participants qui adoptent une attitude réactive, environ dix fois plus nombreux que les proactifs, reçoivent les contributions et les synthèses dans un outil qu'ils lisent régulièrement plutôt orienté texte (mail, Facebook, Twitter) 25 et ne vont bien souvent pas faire l'effort d'aller chercher sur une page particulière la carte heuristique présentée sous forme graphique. Demander de cliquer sur un lien dans un texte envoyé, réduira à environ la moitié le nombre de personnes qui pourront réagir.
Pour les débats en ligne, il est donc plus intéressant d'avoir une carte constituée exclusivement de texte (même si dans le cas de Twitter, il est toujours nécessaire de cliquer sur un lien si on veut proposer plus de 144 caractères). Le texte, lorsqu'il est formaté, propose effectivement ce type de possibilité avec les listes à point structurée (qui constituent une arborescence comme les schémas heuristiques) et différents artifices qui permettent de naviguer sur le texte comme sur une carte, sans avoir besoin de lire le texte du début à la fin (gras, soulignés...). Si on conserve la "carte heuristique textuelle" courte, de la taille d'un écran moyen d'ordinateur, alors on peut permettre aux participants d'avoir une vision d'ensemble des échanges et d'utiliser la pensée 2 pour produire de l'intelligence collective.
- 1 Ces idées ont été présentées à l'origine dans Cornu Jean-Michel, « Modes de pensée et conflit d’intérêt » [en ligne], in Nouvelles technologies, nouvelles pensées ?, Innovation, ISSN 1961-8328, 1 vol., Limoges, France, FYP éditions, 2008, disponible sur <http://www.cornu.eu.org/files//ProspecTIC_pensee2.pdf>.
- Disponible dans l'article : « Nous avons non pas un mais deux modes de pensée » [en ligne], Le blog de Jean-Michel Cornu, disponible sur <http://www.cornu.eu.org/news/nous-avons-non-pas-un-mais-deux-modes-de-pensee>, (consulté le 4 février 2014).
- 2 La démarche rationnelle consiste à émettre une hypothèse et ensuite à chercher à la réfuter. En effet, depuis Aristote, nous savons qu'il n'est pas possible de démontrer qu'une théorie générale - Aristote parle de "proposition universelle"- est vraie (une phrase du type tous les lapins ont une queue ne peut pas être vérifiée totalement car on est jamais sûr d'avoir pu observer tous les lapins...). La démarche rationnelle consiste donc à chercher à démonter que la théorie est fausse. Si on n'y arrive pas alors la théorie est considérée suffisamment bonne pour être considérée comme vraie provisoirement... jusqu'à ce qu'une réfutation l'invalide (voir la théorie vérificationniste de la signification de Karl Popper). La démarche scientifique s'appuie sur la démarche rationnelle mais en tentant de tirer des prévisions vérifiables de la théorie, qui permettent de la réfuter... ou non.
- 3 « Antagonisme » [en ligne], Wikipédia, disponible sur <http://fr.wikipedia.org/wiki/Antagonisme>, (consulté le 4 février 2014).
- 4 Voir "Comment produire un document à plusieurs centaines de personnes" - la parabole des aveugles et de l'éléphant
- 5 Pour en savoir plus, voir le carré sémiotique ("square of opposition" en anglais) : « Le carré Sémiotique » [en ligne], Le blog de Jean-Michel Cornu, disponible sur <http://www.cornu.eu.org/news/le-carre-semiotique>, (consulté le 4 février 2014).
- 6 Voir "Le choix a posteriori"
- 7 Cela est dû au fait que nous utilisons un langage oral ou écrit mais qui se déroule de façon séquentielle. D'autres formes de langage pourraient permettre de montrer simultanément deux ou plusieurs notions. C'est le cas par exemple de la danse. Les abeilles utilisent cette forme de langage (sans cependant avoir un langage symbolique élaboré comme le nôtre). De même la langue des signes pour les sourds et malentendants, permet certaines choses qui sont impossible avec le langage oral, par exemple dire avec la main gauche une chose et autre chose, même opposée avec la main droite !
- 8 Monod Jacques, Le hasard et la nécessité: essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne, Points. Série Essais, ISSN 1264-5524 43, 1 vol., Paris, France, Éd. du Seuil, 1970.
- 9 Baddeley Alan D., Hitch G.J., « Working memory », in G. H. Bower (éd.), The psychology of learning and motivation : Advances in research and theory Volume 8, vol. 8, New York, Academic Press, 1974, p. 47‑90.
- 10 Bono Edward De, Conflits: comment les résoudre, trad. Terrier Anne, 1 vol., Paris, France, Eyrolles, 2007.
- 11 Braddeley, A. D., Hitch, G. J. et Bower, G. ibid.
- 12 Appelée "mémoire sémantique"
- 13 Miller George A., « The magical number seven, plus or minus two: some limits on our capacity for processing information. », Psychological review 63 (1956/2), p. 81.
- 14 Extrait de Jean-Michel Cornu, Nouvelles technologies, nouvelles pensées ?, ibid.
- 15 Yates Frances Amelia, L’art de la mémoire, trad. Arasse Daniel, Bibliothèque des histoires, ISSN 0768-0724, 1 vol., Paris, France, Gallimard, impr. 1987, 1987.
- 16 Cicéron, De l’orateur, trad. Courbaud Edmond Éditeur scientifique, Collection des universités de France, ISSN 0184-7155, 1 vol., Paris, France, Les Belles Lettres, 1966.
- 17 Carruthers Mary J., Machina memorialis: méditation, rhétorique et fabrication des images au Moyen Age, trad. Durand-bogaert Fabienne, Bibliothèque des histoires, ISSN 0768-0724, 1 vol., Paris, France, Gallimard, 2002.
- 18 Carruthers, Mary J. ibid.
- 19 « Des cartes pour décrire des contes : rencontre avec Vivian Labrie » [en ligne], Le blog de Jean-Michel Cornu, disponible sur <http://www.cornu.eu.org/news/des-cartes-pour-decrire-des-contes>, (consulté le 4 février 2014).
- 20 « Ile Prospectic » [en ligne], ProspecTIC, disponible sur <http://prospectic.fing.org/texts/ile-prospectic>, (consulté le 4 février 2014).
- 21 Cornu Jean-Michel, Nouvelles technologies, nouvelles pensées ?, Innovation (Limoges), ISSN 1961-8328, 1 vol., Limoges, France, FYP éditions, 2008.
- 22 « Biosynth-ville : la ville de la biologie synthétique » [en ligne], Vivagora, disponible sur <http://web.archive.org/web/20130619184123/http://www.vivagora.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=436:biosynth-ville-la-ville-d-ela-biologie-synthetique&catid=21:nos-actions&Itemid=111>, (consulté le 4 février 2014).
- 23 Voir "La taille des groupes et les rôles des membres"
- 24 « Collectif pour un Québec sans pauvreté » [en ligne], disponible sur <http://www.pauvrete.qc.ca/>, (consulté le 4 février 2014).
- 25 Voir "La taille des groupes et les rôles des membres"
En résumé
Le premier, basé sur le discoursconsiste à placer les idées les unes à la suite de l'autre, un peu comme nous plaçons un pas devant l'autre pour avancer depuis un point de départ jusqu'à un point d'arrivée en suivant un cheminement. Ce mode de pensée permet en particulier l'approche rationnelle mais il prend très difficilement en compte le conflit (un point de départ, deux directions), l'intelligence collective (plusieurs points de vue sur le même point d'arrivée) ou encore la créativité (trouver de nouveaux chemins entre plusieurs points de départ et plusieurs points d'arrivée) qui utilisent tous les trois un autre mode complémentaire.
Le deuxième mode de pensée est basée sur la cartographie. Il consiste à disposer toutes les idées en fonction de leur proximité sur une même carte mentale, sans chercher à les sélectionner a priori pour obtenir une vision la plus complète des idées et des chemins possibles. Les schémas heuristiques (mind mapping en anglais) co-construits et projetés à la vue de tous lors de séances sont très performants pour donner une vision globale aux membres du groupe et ainsi permettre de chercher de nouvelles idées et de nouveaux points de vue plutôt que chacun ne se focalise que sur une ou quelques idées déjà proposées.
- L'art de la mémoire : Lors de rencontres synchrones (en ligne ou en présentiel), il est possible de coupler la carte d'idée avec une autre carte souvent territoriale que chacun peut conserver plus facilement dans sa mémoire à long terme. Il peut s'agir d'un lieu connu de tous (leur cathédrale pour les moines du Moyen Âge) ou à défaut d'un lieu co-construit (il est plus facile de mémoriser à long terme un territoire que des idées) ;
- Les cartes textuelles : dans les échanges asynchrones en ligne, les personnes qui adoptent une attitude réactive (dix fois plus nombreux que les proactifs) et les "observateurs" (encore plus nombreux) utilisent des outils qui gèrent mal le mode graphique (mail, Facebook, Twitter). Proposer une carte dessinée nécessite alors de fournir un lien vers une page web qui contient la carte. Mais dans ce cas, une moitié seulement environ des participants vont voir la carte. Il est cependant possible d'utiliser les possibilités de présentation des textes pour permettre une carte textuelle qui ne nécessite pas d'être lue en entier comme un texte mais peut être parcourue comme une carte : listes à points et à sous-points, formulation courte des idées tenant sur maximum une ligne, gras, soulignés, italique pour mettre en valeur certains mots clés.
Mot clé : #cartographier
Crédits photographiques : By วาดโดยบุญศิริ เทพภูธร สพอ. นครหลวง จ.พระนครศรีอยุธยา [Public domain], via Wikimedia Commons
Cavellat Pierre-Yves / Héliocat
Cavellat Pierre-Yves / Héliocat
Thématiques : travail collaboratif sur projets, travail à distance entre organisations et dans les organisations, partage des communs numériques.
Cécile Favé U
Cécile Guillemet
Cécile Guillemet
Artefacts, Confer, Métiers Culture, Université, Animacoop Tours (37), etc.

Cécile TREDANIEL - Coélan
Cécile TREDANIEL - Coélan
Je suis tombée dedans il y a quelques années et maintenant j'essaye de mettre de l'huile à coopérer dans tous les rouages des projets que je croise.

Célia Goncalves
Célia Goncalves
Passionnée par les méthodes collaboratives, les outils numériques et les nouveaux modes d’apprentissages.
Mise en œuvre d'outils (questionnaires d'auto- positionnement, vidéo, webinaires, visuels synthétiques) pour accompagner à distance les participants Animacoop dans leur expérimentation acquisition de méthodes et bonnes pratiques autour des projets collaboratifs.
Intégration de fiches outils libres dans les ressources interpole.

Céline DOUX
Céline DOUX
Cercle baromètre
Cercle baromètre
- Ouvrir et clôturer
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- moins de 10 min
- 10 à 30 min
Une personne énonce une idée, un ressenti, une pépites vécu dans la journée et avance d'un pas
Les personnes d'accord avec cette idée... avance aussi d'un pas
Tout le monde reculent et reprend place
Une autre personne peut s'exprimer
Changement de posture pour les association : tournez vous vers la coopération
Changement de posture pour les association : tournez vous vers la coopération
Pourquoi CoopLoc ?
Suite à la formation CoopTic, nous devions transmettre ce que nous avions appris à une quinzaine d'animateurs, ce qui fut nommé "phase de démultiplication". Habitantes de Lozère où le tissu associatif est dense, nous souhaitions partager nos expériences avec les associations locales. Nous entendions souvent : on retrouve les mêmes personnes dans les différentes associations, les gens ne participent pas,...alors comment faire pour favoriser la participation ? comment "outiller" les salariés ou les bénévoles pour optimiser leur façon d'animer ces réseaux associatifs ?La formalisation du projet
Au départ, nous nous interrogions sur la durée de la formation, sur le nombre de participants, sur le contenu ; nous voulions aborder tellement de choses entendues et vécues à Cooptic.Lors des Rencontres Moustic, nous nous sommes inscrites à l'atelier sur la méthode Accélérateur de projet. En quarante cinq minutes, nous avions enfin notre trame et des réponses à notre question "Concevoir un dispositif de formation sur 6 heures pour 15 personnes avec 3 objectifs : vivre une expérience irréversible de coopération, découvrir des outils collaboratifs, et appréhender un changement de posture pour faciliter la participation des membres à un réseau ou une association".
Grâce à cette méthode, une dizaine de personnes a débroussaillé le terrain et nous a ouvert des pistes d'action.
Quels outils pour l'organisation?
Selon les tâches à réaliser, les outils utilisés étaient différents:- Un wiki : dans lequel, nous avons créé une rubrique Organisation (ruban pédagogique, questionnaire), une rubrique Formation (une page participants où chacun pouvait se présenter, une page déroulé de la journée , une page pique-nique pour l'organisation d'un pique nique collaboratif), une rubrique Ressources (des liens sur des réseaux et des formations d'animateur, des sites, des articles, des outils, une bibliographie)
- Un dossier partagé sur Google drive : un formulaire pour l'inscription des participants, un pour le bilan envoyé une semaine après; un fichier texte pour écrire à deux le courrier à envoyer aux participants; un fichier texte pour rédiger, suite à la formation, l'article de presse sur lequel les participants pouvaient contribuer ;
- Un pad : pour l'écriture collaborative pendant la journée ;
- Un freeplane : un pour une présentation synthétique du programme de la journée, avec des liens internet ; et un autre rempli, en direct, en fin de journée, rendant compte des remarques des stagiaires ;
- Un doodle : pour l'organisation du pique-nique, envoyé à chaque participant pour susciter un peu de partage
- Une dropbox : pour y stocker des documents finalisés (le courrier finalisé en pdf, le freeplane, le modèle de la feuille d'émargement, le tableau pour le déroulé des barcamps).
Le fait d'avoir mutualiser sur la plate-forme CoopTic des ressources, pendant notre propre formation, nous a permis de récupérer certaines parties de cours, (notamment le cours de Jean-Michel Cornu sur La coopération en 28 mots clés)
Au sein de l'établissement, il a été demandé de remplir un tableau, en ligne, sur les différentes associations connues de chacun, avec mail, adresse, pour élargir notre offre.
L'utilisation de ces outils permet de réduire le nombre de réunions, de pouvoir travailler sur des documents en ligne, voire à distance, à plusieurs (d'en améliorer le contenu), et d'impliquer les stagiaires en amont de la formation, ainsi qu'en aval.

- Non
Chifoumi géant
Chifoumi géant
- Réguler l'énergie
- Exercices corporels ou sensoriels
- Animation de groupe
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- moins de 10 min
- 10 à 30 min
- Vérifier que tout le monde connait pierre-papier-ciseaux
- Former des binomes
- Chaque binome joue en 2 manches gagnantes
- Le.la gagnant.e joue contre un.e autre gagnant.e, et le.la perdant.e devient supportaire de la personne contre laquelle ielle jouait
- Les gagnant.e.s continuent à rencontrer des gagnant.e.s et les supportaires encouragent le.la gagnant.e
- On arrive à une grande finale et à un.e gran.de gagnant.e
Choisir collectivement les affectations budgétaires collectifs en CAE avec Cobudget
Choisir collectivement les affectations budgétaires collectifs en CAE avec Cobudget
En 2018, Cobudget a été expérimentés simultanément au sein de deux Coopératives d’Entrepreneurs : Artefacts en région Centre Val de loire, et OPTEOS à Lille. Plus d’information sur les CAE, coopératives d’entrepreneurs via ce lien.
Artefacts : affecter les bénéfices annuels à des projets collectifs
Avant Cobudget, avant chaque Conseil d’Administration (CA), les sociétaires de la coopérative pouvaient proposer des projets collectifs (porté par au moins deux entrepreneurs) et y associer un budget. Le jour du CA chaque sociétaire répartissait l’enveloppe disponible entre les différents projets sur une fiche papier. La comptable (Audrey de son prénom) prenait ensuite un certain plaisir à effectuer de savants calculs pour attribuer un budget à chaque projet au prorata des votes.
Ce mode de fonctionnement présentait trois inconvénients :
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Des saisies manuelles laborieuses et une difficulté pour les personnes absentes physiquement à participer
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Une impossibilité à avoir connaissance des affectations budgétaires le jour du CA, et donc à les célébrer
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Des projets souvent financés partiellement, certains ne pouvant s’en contenter, une part du budget n’était finalement pas dépensée
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Des affectations de budgets individuels ne permettant pas de voir les affectations dans leur ensemble et donc de faire des choix d’affectation réellement éclairés
En 2018, Artefacts est passé à cobudget en s’inspirant des expérimentations menées par Simon Sarazin à lille, avec un fonctionnement assez différent :
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Entre un mois et deux semaines avant le CA, l’ensemble des coopérateurs (même les non-sociétaires) pouvent déposer des projets collectifs et les budgets associés sur la plate-forme en ligne. Chacun était invité à questionner à distance les projets des uns et des autres, à demander des précisions ou des modifications. Certains projets se retirent alors à cette étape, d’autres fusionnent.
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Deux semaines avant le CA, les sociétaires peuvent affecter tout ou partie de leur cagnotte (430€ / personne) aux différents projets, au rythme qu’ils souhaitent
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Le jour du CA, les projets financés sont célébrés, ceux qui ont fait débat peuvent faire l’objet d’échanges collectifs en présentiel.
De manière général, Cobudget a eu l’avantage de provoquer des affectations plus dynamiques, permettant de se rendre compte en temps réel de l’état de financement des différents projets. Plutôt que de n’écouter que son envie initiale, on peut alors se positionner vis à vis d’un élan collectif et parfois s’autoriser à soutenir un projet qui nous semblait secondaire si nos projets phares sont déjà financés par les autres.
L’outil a été très vite et simplement approprié par les entrepreneurs salariés malgré les réticences craintes au départ.
Suite à cette première expérience, trois frustrations sont apparues :
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L’utilisation d’un énième outil en ligne, et le peu d’échanges présentiel autour de ces projets.
-
Le manque de préparation à l’intégration de l’outil. Nous n’avions aucune grille d’appréciation collective et certaines décisions ou manque de prise de conscience de l’importance de ce vote a parfois frustré. Le coté « outil de vote" donnant un effet ludique peu en phase avec les engagement financiers conséquents liés aux sommes dont il était question (26 000€ sur l’année).
-
La difficulté de prendre une décision vis à vis des projets « presque financés » : un projet peut-il se concrétiser avec 90 % de la somme ? Avec 50 % ? C’était un des risques non identifiés auquel nous n’avons toujours pas de réponse.
Dans les améliorations pour la suite, on peut noter :
-
L’appropriation par tous de cet outil, certains n’ayant pas participé à la première expérimentation
-
L’ajout d’une phase de présentation des projets en présentiel pour compléter la phase numérique ayant court en amont.
OPTEOS : gérer collectivement un budget permanent d’investissement
Ayant déjà expérimenté Cobudget au sein de plusieurs collectifs Lillois, Simon Sarazin a lancé une expérimentation au sein de sa CAE au printemps 2018.
L’idée est de proposer une bourse permanente aux projet : chaque membre dispose d’une enveloppe annuelle de 100€, et tout le monde peut proposer un projet et distribuer son « crédit » dés qu’il le souhaite.
Une réflexion est en cours sur le nombre de droits de vote : ne serait-il pas envisageable d’augmenter l’enveloppe détenue à ceux qui contribuent beaucoup à la CAE sachant que seuls les projets collectifs peuvent être financés ?
L’expérimentation ne fait que commencer… suite au prochain épisode !
Si ces sujets vous intéresse, OPTEOS propose d’ailleurs une formation aux outils de répartition financière à travers l’intervention de trois Commoneurs Lillois… plus d’infos via ce lien !

- Non
Choisir le bon outil
Choisir le bon outil
Pas de stress : le BON outil n'existe pas !
De même que l'outil collaboratif n'existe pas, l'outil idéal non plus !Nous allons voir dans cette fiche comment trouver l'outil le plus adapté à votre usage et votre besoin pour un groupe donné à un moment donné. Nous nous limitons donc ici la phase du choix, la mise en place étant une autre étape.
Avoir les idées claires sur vos usages
Après avoir vu qu'est-ce qu'un usage, vous pourrez en dresser la liste et les hiérarchiser.Cette hiérarchisation vous permettra de commencer par le Plus Petit Précieux Pas Possible.
C'est ainsi que vous allez choisir l'outil adapté à un groupe donné.
Si une ressource est pensée pour être réutilisée, elle ne le sera effectivement que si l'espace qui l'héberge nous survit. Vous devez donc vous assurer de la pérennité de l'outil.
mais aussi veiller sur les outils du moment > voir plus bas le paragraphe suivant
C'est ainsi que vous allez choisir l'outil adapté à un moment donné.
Ne restez pas seul.e...
...dans votre collectif
Le bon outil ne sera jamais celui choisi par le seul animateur ou par le plus geek du groupe.Quels sont les risques :
- concentrer les pouvoirs dans une seule paire de mains (avoir l'outil c'est avoir l'information, et avoir l'information c'est avoir le pouvoir)
- mettre en péril le groupe en cas de départ de cette personne
- avoir un outil qui correspond à un point de vue mais pas aux autres qui ont forcement une autre posture dans un groupe, d'autres habitudes avec le numérique ...
...dans la communauté plus large
D'autres autour de vous se sont sûrement posé des questions similaires. Leur groupe ne peut pas être identique au votre, mais partager vos réflexions vous éclairera sûrement sur des pistes d'outils adaptés à vos besoins. Par exemple si vous suivez ou avez suivi la formation Animacoop, vous pouvez échanger sur le forum du réseau.L'outil n'est pas choisi une bonne fois pour toute
C'est l'usage qui est stable, l'outil doit pouvoir évoluer en fonction de ce que le net vous offre.Nous vous invitons à ritualiser la remise en question de vos outils : vérifier qu'ils correspondent toujours à un usage, que les accords définis sont respectés ...
Accueillir une nouvelle personne et lui présenter les outils du groupe peut être une bonne occasion de se poser des questions : en faisant cet état des lieux, vous allez peut-être vous rendre compte d'incohérences, ne les mettez pas sous le tapis !
Et aussi, le groupe bouge : de nouvelles personnes vous rejoignent, d'autres vous quittent, les projets évoluent ... donc vos usages et besoins bougent aussi, et les outils avec !
Et oui tout bouge tout le temps : mais c'est ça qui est rigolo !
Ressources complémentaires
Méthode pour passer de l'usage à l'outil : https://interpole.xyz/?DeLUsageAuxOutilsChoisir le bon outil numérique de l'établi numérique : https://letab.li/blog/2022_05_outils/
- L'outil au service du projet
- Non
Christine Denié-Hervy
Christine Denié-Hervy
Impliquée dans Animacoop St Nazaire Nantes (1ère session Automne 2019)
Pratiques collaboratives, Intelligence Collective et Créativité en entreprise
Engagements
- Animacoop St Nazaire Nantes
- Conseil de Développement de mon agglo,
- Association "La Tricyclerie St Nazaire" (collecte de biodéchet à vélo : https://latricyclerie-saintnazaire.fr/)
- Association "La Coop du Coin" (épicerie coopérative : https://lacoopducoin-epicerie-cooperative-participative.fr/)
Mes centres d'intérêt
- le vélo, mon meilleur ami !
- les (nouvelles) rencontres
- la compréhension des mécanismes de domination
- la salsa cubaine : yep, je viens de commencer et ça me plait beaucoup!
- le dessin : je viens de recommencer et...ça me plait beaucoup aussi !
- la culture : expo, théatre etc...

Cible météo
Cible météo

- Ouvrir et clôturer
- Evaluer et apprendre ensemble
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- Participants volatiles
- moins de 10 min
OU
Nous imaginons une cible au sol. Les participant.e.s sont invité.e.s à venir se placer au centre de la cible si ils.elles sont au top et s'en éloignent si ils.elles sont raplapla.
Pour savoir qui a écrit quoi ou suivre les évolutions personne par personne, on peut redécouper la cible en camembert.
Pour proposer une variante de la météo, il est possible de proposer aux participant.e.s d'énoncer une phrase d'affirmation. Si vous êtes en accord, vous vous positionnez au centre de la cible. Plus vous êtes en désaccord, plus vous vous en éloignez.
A distance :
- avec zoom on peut montrer l'image de la cible en partage d'écran et placer les gommettes
- avec Miro ou Mural, dessiner la cible et à l'aide de post-it les participant.e.s viennent s'y positionner
Circulation de la parole
Circulation de la parole
Outils de répartition de la parole:
- Le Bâton de parole : un objet qui est placé au milieu du cercle à prendre pour prendre la parole et à reposer quand on a fini de parler ; pas d'intervention tant que l'objet n'est pas reposé (évite la surréaction et permet à l'intervenant d'aller au bout de son cheminement) ; si on souhaite intervenir, on prend des notes ; on peut aussi prendre l'objet de parole pour créer un silence.
- Tour de table : chacun.e à son tour peut s'exprimer ou passer son tour si iel ne souhaite pas s'exprimer.
- Parole au centre. Celui ou celle qui veut prendre la parole fait un geste comme s'il prenait un objet au centre du groupe. Lorsqu'iel a terminé, iel fait le geste de remettre l'objet au centre pour que la personne suivante puisse "reprendre l'objet" et la parole. Voir la fiche : https://www.metacartes.cc/faire-ensemble/recettes/parole-au-centre/
- file d'attente avec les doigts. La première personne qui souhaite parler lève un doigt, si une deuxième personne souhaite également parlé elle en lève 2 etc. Quand la première personne prend la parole, la 2ème personne passe de 2 doitgs levé à 1. Cela permet de partager la responsabilité de l'ordre de parole.
Outils de faciliation de l'écoute et des échanges en groupe
- Accords de groupe sur les prises de parole. Il s'agit de décider ensemble des règles de prise de parole (ou règles de vie en réunion) et les afficher ensuite au mur à chaque réunion (des Panneaux indicateurs de paroles). Ex : “Savoir lâcher prise et relativiser”, “Écouter de sorte de pouvoir parler”, “Parler de sorte de pouvoir Écouter”, “le silence est bon”, “Parole consciente”, “Parler avec élan”, “Parler en "Je"”, “Parler au centre” (s'adresser au collectif), “Suspendre ses jugements”, “Laisser de la place à l'autre” et “Savoir trouver sa place” dire "J'ai dit ou J'ai fini pour signifier qu'on a fini son propos et qu'on donne la parole". Il peut y avoir aussi des règles sur les horaires, la mise en place d'un quorum (=nombre minimum de personnes) et les modalités de prise de décision.
- La Communication Non Violente.
- Les gestes de communication silencieuse :
- – main levée: demande de parole
- – doigt pointé: réponse directe
- – main en C: clarifier
- – deux pouces et index joints en O: point ordre/orga
- – deux mains levées et agitées: accord, applaudissements silencieux
- – deux mains vers le bas: désaccord
- – poing levé: opposition
- – deux bras levés en X, mains ouvertes: désaccord non bloquant
- – deux bras levés en X, poings fermés: blocage.
- Voir la fiche : https://www.metacartes.cc/faire-ensemble/recettes/langage-silencieux/
- Animation de réunions présentielles
- Oui
CityKart - parcours de remobilisation 16-25 à argenteuil autour du jeu vidéo libre
CityKart - parcours de remobilisation 16-25 à argenteuil autour du jeu vidéo libre
- Formation
- Animation d'un temps collectif
- Education populaire
- De 6 à 12 personnes
- Terminée
- 2016
Clarifier les conditions d'utilisations
Clarifier les conditions d'utilisations
Pour éviter tout problème ou malentendu, il vaut mieux envisager et discuter dès le début de la dynamique des conditions d'utilisations, et des droits qui s'appliquent aux productions communes :
- Qui est propriétaire du contenu élaboré collectivement ?
- Ce contenu pourra-t-il être vendu ?
- Pourra-t-il être transformé ? ...
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Non
Classroomscreen
Classroomscreen

Clémence
Clémence
Clément Charleux
Co-construire un ODJ de réunion
Co-construire un ODJ de réunion
Concevoir un ordre du jour à plusieurs est un exercice qui peut s'avérer difficile!
Pourtant une réunion où chacun peut exprimer ses besoins et les sujets qu'il a besoin de voir traiter est un gage de présence des participants et d'implication à long terme.Les pièges les plus fréquents en terme de construction de l'ODJ
Plein comme un œuf, à la dernière minute, et par e-mail...
L'animateur ou l'animatrice/facilitateur/trice a peur d'avoir l'air d'avoir mal fait son travail, fait une immense liste de sujets à traiter , puis l’envoie par e-mail en disant : "surtout n'hésitez pas à ajouter un sujet, vous avez jusqu'à demain matin..." Les participants, pris par le temps, effrayés par la longueur des sujets et la peur de réunions interminables ne rajoutent évidemment rien..
Nos expériences réussies :
- Avoir un outil de co-écriture en ligne pour co-concevoir l'ordre du jour, et pas des échanges de mails
- Vide...mais pas trop : l'animateur peut proposer des sujets, mais laisser de la place pour les idées des autres. Un ou deux sujets suffisent...
- Donner un délai suffisant et une date limite pour mettre des points à l'ordre du jour
- S'engager à trier et prioriser les sujets ensemble en début de réunion : il vaut mieux reporter les sujets annexes et tenir le timing prévu
- Préciser si possible la nature des différents sujets -peut être fait en début de réunion sinon-: s'agit-il d'un élément d'information, à discuter, d'une décision à prendre (si oui quel mode de décision adopter?). On distingue souvent : Information, Discussion, Décision
- Lâcher prise sur le perfectionnisme et le besoin de contrôle de l'animateur : le meilleur ordre du jour n'est pas forcement le plus complet, c'est peut-être celui auquel auront contribué le plus de participants.
- Elaborer un ODJ agile voir la fiche dédiée
Les points de vigilance :
- Commencer en présence pour la première fois l'utilisation d'un outils de co-écriture, accompagner et former les participants
- Assumer une priorisation collective en début de réunion : c'est bien que tous les sujets soient exprimés, mais ils ne pourront pas être tous traités
- Rendre visible les idées, propositions, suggestions de tous permet une transparence et donc un partage du pouvoir ! Il faut donc être attentif à la façon dont les sujets sont choisis et priorisés.
- Animation de réunions présentielles
- Animation de réunions à distance
- Non
Co-définition d'accords de groupes
Co-définition d'accords de groupes

- Ouvrir et clôturer
- Décider ensemble et s'aligner
- Processus de gouvernance
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 10 à 30 min
2/ Tour de clarifiation et proposition de bonifications
3/ Tour d'objection
3/ Validation collective
4/ Se mettre d'accord sur le prochain temps de validation
5/ Vérifier régulièrement (ou à la fin de la réunion) avec les participant.e.s que les accords ont bien été respectés
Nous pouvons aussi les appeler "cadre commun".
Toutes les informations sur les accords de groupes dans cette fiche : https://interpole.xyz/?DefinirDesAccordsDeGroupe
Les accords de groupes peuvent être animés en 5 phases distinctes :
1/ Expression des besoins individuels : "pour me sentir bien dans ce collectif ET que le groupe soit efficient pour ce temps donné j'ai besoin de..."
Chacun·e énonce son ou ses besoins, y compris les animateurs ou formateurs.
Les besoins peuvent notamment être :
- organisationnels (besoin de finir à l'heure, besoin de pouvoir m'assoir, besoin de connaitre le déroulé... )
- relationnels (besoin de se tutoyer, besoin que la parole circule de manière équilibré, besoin de ne pas être interrompu...)
- physiologiques (besoin de pauses régulière, besoin de ne pas rester assis toute la journée...)
- personnels (besoin de pouvoir regarder mes e-mails à la pause, besoin de ne pas être touché...)
2/ Tour de clarification : C'est l'occasion de relire les accords de groupe et de vérifier qu'ils soient claires pour tous.tes. Si besoin ils peuvent être discuter et clarifier. C'est également à ce moment là qu'ils peuvent être bonifiés.
3/ Tour d'objection : Si un·e des participant·e considère que le besoin des autres rencontre une de ses limites et va l’empêcher de trouver sa place dans le groupe, il·elle peut émettre une objection ET proposer une solution pour lever son objection.
Cette proposition alternative doit être acceptée par la personne qui a émis le besoin.
Puis la nouvelle version des accords de groupe est à nouveau soumise à objection par l'ensemble du groupe.
3/ Validation collective. Les accords sont adoptés collectivement, et tous les membres du groupe seront donc co-garants de leur respect.
L'adoption peut être matérialisée par le fait que chacun lève la main pour donner son accord ou fasse un signe particulier, dise oui... Une participation active à la validation permet de s'assurer que tou·te·s aient entendu et validé.
4/ Se mettre d'accord sur le prochain temps de validation/rediscussion des accords (prochaine réunion, formation...)
5/ Vérifier régulièrement (ou à la fin de la réunion) avec les participant.e.s que les accords ont bien été respectés, et si non, comprendre pourquoi (un des accords ne correspond pas aux besoins du groupe ou difficulté d'être co-garants...)
A distance, il est particulièrement utile de co-construire des accords de groupe pour préciser les règles d'une réunion en visio. Ou plus largement de l'usage des outils numériques d'un collectif.
L'animateurice peut enrichir et proposer des accords de groupe qui lui parraissent important :
- Faire de son mieux : rappel que ces accords son un idéal mais il n'est pas toujours possible d'être parfaits (bienveillant, à l'écoute, à l'heure etc.)
- Règle des 2 pieds : être 100% là (sans regarder son téléphone, ses e-mails etc.) mais pouvoir s'extraire ou ne pas participer à une animation si autre priorité ou pas d'envie.
- Pouvoir prendre des photos : demander aux participants de pouvoir prendre des photos et leur proposer de nous indiquer personnellement s'ils ne sont pas d'accord afin de les "éviter"
- Règles sanitaires : lors de la crise du COVID il était également important de valider les usages en terme de sécurité sanitaire
Co-produire avec des gens : les bonnes questions pour s'organiser
Co-produire avec des gens : les bonnes questions pour s'organiser
Afin d'y parvenir, nous vous proposons ici une série de questions à se poser dés le départ pour faciliter cette aventure collective !
Nous vous conseillons, pour y répondre, de vous donner un temps limité afin de répondre à l'ensemble des questions, avant de les repasser en revue une seconde fois. Cela vous assurera d'avoir des réponses, même à moitié satisfaisantes, à chacune des questions essentielles qui sous-tendent la production.
1 - Bien définir l'objet de la production
- Qu’allez-vous produire ensemble ?
- Quel est votre « cible » ? À qui cela va-t-il être utile ?
- Qu’est-ce que chacun imagine concrètement comme « livrable » final ?
- Quelle forme ? Texte, images, audio, vidéos, mix de plusieurs formes ?
- Quelles ambitions ?
- quelle disponibilité de chacun ?
- quelle taille et ampleur de votre production ?
- quelle serait la plus petite production partageable possible ?
- Quel « ton » allez-vous employer ? Académique, fun, ironique, déjanté...
- Sous quel angle allez-vous traiter ce vaste sujet ?
- Comment allez-vous rendre visible et partager votre production, dés sa première version partageable aboutie (outil technique, méthodologique, licence utilisé et droit d'auteur...) ?
2 - Utiliser les méthodes agiles pour votre production
- Comment allez-vous gérer l’animation du groupe ?
- 1 personne ?
- 1 binôme ?
- Pour quelles missions ?
- Quelle fréquence pour vos vos cycles de travail (itérations) ?
- Mettez-vous d’accord sur des dates précises de début et fin d’itération.
- Notez-les dans votre agenda pour prévoir éventuellement une réunion « point d’étape ».
- Chaque point d’étape commence par un retour sur l’itération qui s’achève, et définit le plan d’action de la prochaine itération.
- En combien d’itération pourriez-vous produire votre « plus petit livrable possible » ?
- Fixer ainsi la première date de partage.
- Comment pourriez-vous utiliser les itérations suivantes pour améliorer cette production en qualité ou en quantité ?
- Les méthodes agiles sont centrées sur l’adaptabilité du « livrable », chaque itération doit servir à améliorer concrètement et efficacement un « livrable » évolutif (voir illustration « avec agilité » ci-dessous).

Attention : vous ne serez peut-être pas tous présent(e)s à tous les points d’étapes. Veillez donc à vous mettre d’accord sur les modes de prise de décisions : prises par les personnes présentes aux points d’étapes, prises à distance (plus long), ou solutions intermédiaires...
3 - Choisir les outils pour votre groupe
- Quels outils utilisez-vous pour organiser vos échanges ?
- à l’oral (synchrone, outil visio ou conférence téléphonique)
- à l’écrit (synchrone, outil de co-écriture)
- Quelle gare centrale pour capitaliser les productions et les rendre visibles?
- Quel(s) outils utilisez-vous pour suivre l’avancée de votre production ?
- Vous aurez besoin de suivre l’avancée des tâches de chaque itération, ainsi l’avancée globale.
- Votre groupe est-il autonome sur l’ensemble de ces outils ?
- Sinon comment y remédier ?
4 - Faire le bilan et célébrer
Pour finaliser la restitution de votre production et donner à voir la dynamique qui l'a rendu possible, nous vous proposons de traiter 1 par 1 les éléments suivant (note : le suivi n’est pas forcément linéaire).- Si c'était à refaire, comment vous organiseriez-vous ?
- Bilan et auto-analyse de votre fonctionnement de groupe durant ces quelques semaines.
- Quel contenu avez-vous réussi à produire ?
- Comment transmettre votre travail ? Comment le rendre appropriable par d'autres ? Comment l’ouvrir à d’autres contributions possibles ? Quelles sont les étapes (itérations) suivantes que vous aviez imaginé mais que vous n’avez pas eu le temps de faire (pour que d’autres puissent prendre la suite éventuellement) ?
- Organisation et gestion du temps
- Communs et partage de connaissance
- Non
Cobudget – décider collectivement de la répartition d’un budget
Cobudget – décider collectivement de la répartition d’un budget
Cobudget – décider collectivement de la répartition d’un budget
- Décider et rendre visibles les décisions
- Gérer un budget, collecter des fonds
Il serait sans doute plus aisé à quelqu'un·e habitué·e à faire des budgets ou sachant comment faire un budget familial d'y participer.
Pour celui qui a eu à gérer son argent, ou manipuler une application pour gérer son budget, c'est véritablement une aubaine .
Ressources connexes
- Chacun·e peut proposer des projets sans contrainte
- Tout le monde a le même pouvoir de décisions
- Le montant des budgets des projets est proportionnel au nombre de personnes qu’ils intéressent. Plus le projet nécessite de fonds, plus le nombre de personnes devant y contribuer est important.
- Facilite une vision d’ensemble par chacun de tous les projets, même ceux qui ne le concerne pas.
- Peut être utilisé au long court pour affecter un budget annuel
- Oblige les participant·e·s à décrire les projets en détails ; le budget est alloué à quel investissement, s'agit-il d'un bien immobilier? Bref, le·la participant·e doit effectuer une écriture de son projet vu ici. Le logiciel remplit alors un véritable rôle de gestionnaire de patrimoine, un interface dynamique pour suivre chaque projet des participant·e·s.
- Impossibilité de modifier les budgets affectés une fois fait
- Nécessite une gouvernance claire et une bonne compréhension du cadre général et des enjeux de ces attributions budgétaires.

Commencer en présence
Commencer en présence
Lorsqu'on démarre un réseau, il est judicieux d'exploiter ce temps "en présence" pour tester et expérimenter des outils et méthodes qui pourront perdurer à distance : mettre en oeuvre en présence ce que l'on veut mettre en oeuvre à distance.
Ceci permettra de se familiariser, de se former et d'assurer une continuité entre présence et distance.
Par exemple, lors d'une rencontre d'un réseau, l'un des membres pose une question à l'assemblée. Tout le monde peut proposer une ou plusieurs réponses sur des petits papiers et en indiquant bien ses coordonnées. Les réponses sont synthétisées et rendues visibles à tous. Puis la personne qui a posé la question récupère les contacts des personnes ayant répondu et créée une liste de discussion pour continuer à échanger à distance.
Par exemple, on peut mettre en place des outils pour travailler à distance qui vont du coup soulever des questions sur les modes de fonctionnement en présence : les règles de prise de parole, de prise de décisions, car souvent ces éléments sont implicites. Dans un groupe, la rédaction des compte-rendus de réunion est souvent assumée par une personne. Si on met en place un outil de co-rédaction pour prendre des notes, du coup cela soulève des questions : tout le monde peut écrire ? qui valide ? On voit bien que ce n'est pas l'outil qui pose des problèmes, il soulève juste les questions.
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Non
Commencer par soi même
Commencer par soi même
Beaucoup de structures ont le projet de faire coopérer un groupe, un réseau. Mais avant toute chose, il faut commencer par pratiquer méthodes et outils coopératifs : il s'agit de s'appliquer en interne ce que l'on souhaite mettre en place en externe.
cf. la stratégie ITPTS, "Interactions Transformation Personnelle, Transformation Sociale" : ne pas opposer les volontés de changer le monde et le travail sur soi, les deux sont liés et doivent s'articuler.
Un constat : une structure qui ne coopère pas en son sein et n'utilise pas les outils qui vont avec peinera à faire coopérer autour d'elle.
Mais comment faire lorsqu'on est dans un contexte très figé, très contraint difficilement perméable à ce type de pratiques ? Il faut partir du plus petit lieu sur lequel on a prise pour coopérer, quelques collègues de confiance, un petit groupe de travail audacieux... On trouvera toujours deux ou trois personnes prêtes à jouer le jeu !
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Non
Commencer simple
Commencer simple
Lorsqu'on aborde l'utilisation d'outils informatiques, la première marche est la plus importante à passer. Si la première manipulation est simple, les contributeurs, rassurés auront envie de s'investir un peu plus et d'accepter qu'il y ait besoin d'un petit temps de formation ou de prise en main.
On peut même envisager de cacher des fonctionnalités dans un premier temps et attendre que le groupe grandisse en maturité avant d'ajouter des briques progressivement. Ou attendre que la demande soit exprimée et faire évoluer le dispositif technique en fonction des propositions du groupe.
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Non
Comment développer un réseau local de Animacoopien.ne.s ?
Comment développer un réseau local de Animacoopien.ne.s ?
Donc nous partageons ici la production du groupe avec deux objectifs :
1/ donner accès/communiquer le fruit de leur travail aux participants
2/ garder toutes ces bonnes idées pour développer et dynamiser un réseau d'entraide autour de la collaboration sur notre territoire
Les idées produites ont été regroupées par thème. C'est perfectible
Lieux où se rencontrer :
- se réunir dans un fablab
- trouver où investir un lieu (ex : les ami.e.s de May, la maison du peuple)=> La ZAD Animacoop
- ouvrir un lieu d'échanges
- local = St Nazaire ou + élargi
Organiser :
- des temps d'échange de pratiques
- des petits déj' en visio
- un atelier numérique régulier
- un festival des Communs à Saint Nazaire
- un atelier "présentation de la formation"
- inviter 1 ou 2 anciens au début de la formation
- un week-end par an avec tous les animacoopien.ne.s sur un chantier participatif
- un week-end Animacoopien.ne.s avec les Brestois.se.s et ceux de Tours
- des accélérateurs de projet en ligne une fois par mois
- une rencontre festive des anciens
- des rencontres en plein air des anciens + attirer des nouveaux (balades ?)
- une marche silencieuse
- un pot de vin à Trump
- une "opération libre" à St Nazaire
- une bonne bouffe ()avec des produits locaux, bien sûr !)...et des gens locaux bien sûr !
- des réunions de sensibilisation
- un évènement mensuel ou trimestriel (apéro tous les 1ers vendredis du mois pour tous les animacoopien.ne.s)
- des temps de découverte des projets des uns et des autres sur le terrain
- des temps communs autour du DIY...à Rennes : on prend les rennes ! :-) ...A Noël (PY !)
- une projection-débat sur la coopération
- un évènement "jeux coopératifs"
- un hackaton du collaboratif
- un évènement avec les différentes sessions
- un apéro
- des temps d'accélérateurs de projets chaque 2 mois
- des rencontres nationales et puis mondiales et intergalactiques des animacoopien.ne.s à St Nazaire ... en profiter pour danser nu.e.s autour d'un feu/bucher du capitalisme patriarcal...Ok tous à POIL ! Projet Ouvert Intersidéral Libre ... avec le masque pendant 4 mois et après sans le masque
- une opération libre
- un nouveau lieu Animacoop à Rennes :-)
- une "carto party" (avec les habitant.e.s) des initiatives locales de coopération, d'animation de quartier...Je ne sais pas ce que c'est une carto party mais Ok...Carto party ??? et pourquoi pas une garden party en permaculture ?
- des wiki partys dans la ville et les villages autou
Faire ensemble :
- aller au théatre, cinéma ensemble
- écrire du théatre, du cinéma ensemble
- chanter la chanson Animacoop et l'enregistrer. Laquelle ? Ben...faut l'inventer :-)
- des soirées Karaoké
- une newsletter (collaborative) pour suivre les projets de chacun
- regrouper les trombis pour se connaitre à distance
- localiser les gens pour se regrouper localement
- appeler Anne (Laumonnier) en même temps que Christine (Denié Hervy)
- faire de la pub pour Animacoop chez mes voisins
- en allant directement à la maternité
- faire le "OYé OYé" devant l'école
- créer un wiki des anciens avec trombi, projets en cours/thématiques
- tester ensemble tous les bars de St Nazaire
- faire un "monopolbars" pour le rendre plus ludique...Ok mais l'étendre au centre Bretagne (et faites "gaffes" aux chuttes de barriques à la fin !...)
- monter au centre Bretagne pour visiter la campagne profonde et voir comment ils communiquent là-bas entre animacoopiens
- planter un drapeau Animacoop sur la lune
- planter un drapeau sur les Monts d'Arrée
- faire des tutos filmés de méthodes d'animation
- faire un article dans la presse
- boire...et reboire encore jusqu'à plus soif et pisser le nez dans les étoiles pour rêver...boire ça déshinibe => idées ++
- créer un chorégraphie pour les animacoopien.ne.s
- identifier le périmètre du "local"
- un reportage
- balancer un message sur Framateam
- appeler Christine tout de suite !
- rendre le wiki disponible aux autres sessions
- communiquer sur la formation pour "recruter" de futurs animacoopien.ne.s
- nous trouver un nom rigolo
- nous trouver un nom ? Le plat de ce midi (aprés couscous et nouiles)
- ouvrir un café-débat
- se rencontrer une fois tous les 2 mois pour expérimenter des méthodes d'animation
- faire du lien avec d'autres réseaux existants de temps en temps
- créer des Open Badges" pour valoriser les compétences
- partager des retours d'expériences...Boire des bières et en parler : des "apéros-animacoop !"
- faire des masques Animacoop
- produire des retours d'expérience , des tutoriels etc...en Creative Communs qu'on partage avec les autres groupes Animacoop de France
- lancer un projet fou "aller sur Mars"
- demander des terres pour créer le pays "la république Animacoop"
- proposer une mise à jour des connaissances
- publier sur les réseaux sociaux le principe des Animacoop pour inviter à rejoindre les formations
- s'inviter à des ateliers de concertation de la ville / Carène ( = l'agglo) etc...pour y proposer des outils coopératifs
- parler d'Animacoop dans les formations proposées par "St Nazaire association"
- lancer un appel du 18ème joint du Covid 1940° de fièvre en dégré d'alcool...Ah oui, fumer on y avait pas encore pensé
- créer une marque de cigarettes "Animacoop"
- parler d'Animacoop dans son réseau
- coller des affiches Animacoop/ posters explicatifs dans la ville ...sur les pages communes de la ville
- avoir une gare centrale pour pouvoir visualiser les projets, les productions
- dans Ouest France parce qu'on n'a pas de limite...je connais Joël Labbé ...et ouais (piston pour Ouest France !)
- créer le plat national "Animacoop's"
- boire des coups au Café associatif
- former des futurs animo's
- faire un groupe facebook
- développer une cartographie des animacoopien.ne.s
- créer un wiki "Animacoop St Nazaire" ou "Animacoop Grand Ouest ...Oulala, ça me fait peur cette multiplication d'outils = cadrer les espaces d'échanges, les choisir ensemble.
- cuisiner ensemble on se fait une bouffe avec des amis et en parler !
- passer une annonce dans le journal
- créer des badges / repères de reconnaissance
- partager les trombis des sessions précédentes
- faire une carto géographique des participants à Animacoop St Nazaire
- inciter les futurs participants aux formations de donner leur adresse mail perso et non pro
- continuer d'échanger sur Framateam
- créer un espace de partages de ressources
- en parler, en parler, en parler : radio, télé, journaux, réseaux sociaux...
- savoir qui (et combien) anime ce réseau
FIN...j'ai bien rigolé en recopiant les post-its :-)
- Non
Comment la vidéoconférence a sauvé mon réseau ?
Comment la vidéoconférence a sauvé mon réseau ?
Ce sont principalement les temps de trajets qui plombaient nos réunions. Le plus souvent, le temps passé sur la route dépassait le temps de réunion...
Ceci a fini par décourager les plus motivés d'entre-nous...
Les réunions étaient de moins en moins fréquentées. Les décisions prises en séance étaient de moins en moins représentatives ...
La fréquence des réunions s'est mise à diminuer quasiment jusqu'à l'extinction.
J'ai proposé aux autres membres de relancer nos réunions mais en incluant deux réunions "virtuelles" entre chaque réunion "en présence" (trimestrielle).
Pour ce faire, j'ai formé soit en direct soit par petit tutoriel vidéo mes collègues à l'utilisation des vidéobulles de Google.
Depuis plus d'un an et demi, nous utilisons ce moyen de communication pour réaliser nos réunions. Le résultat fut sans appel !
Le taux de participation est redevenu proche des 100 % et la fréquence de nos réunions est redevenue mensuelle.
La dynamique de réseau est de nouveau en marche.
Nos réunions durent 2h et les dates sont fixées de commun accord pour l'année.
Le changement majeur réside dans la durée de la réunion elle-même. Alors qu'auparavant pour cette même réunion de 2h, il aurait fallu à chacun d'entre nous au moins 3 à 4h de trajet, maintenant la durée de réunion est de 2h montre en main et chacun reprend ses activités dans les 5 minutes qui suivent.
Quelques remarques tirées de cet exemple :
- Il est important de rassurer les participants en expliquant en présence le fonctionnement de l'outil.
- Les tutoriels vidéo sont d'une grande aide. Le fait que je les ai réalisés moi-même aide beaucoup. En effet, contrairement aux tutoriels "officiels" reprenant une situation "classique", mes tutoriels, commentés avec ma voix, montre la situation précise qui sera vécue par les participants. C'est une vraie marche à suivre, pas à pas.
- Il est important de ne pas sous-estimer les petits soucis techniques de départ. Il a bien fallu 4 à 5 réunions pour que chacun trouve ses marques. J'ai été fort présent et soutenant au début.
- Il est important que l'animateur maîtrise bien l'outil afin de déjouer tous les petits tracas qui surviennent (le plus souvent liés aux configurations différentes des PC des participants).
- Il n'est pas inutile de prévoir 15 minutes en début de réunion pour bien caler le son et l'image de chacun (en général 3 minutes suffisent).
- Il arrive que la connexion trop faible d'un participant créé de drôles de bruits en réunion (sorte de chasse d'eau).
- Il est arrivé quelques fois que des "participants cachés" s'invitent dans nos réunions. Bien que pas "dramatique" (puisque c'était des collègues des participants à la réunion), ces invités "non déclarés" (évitant bien de se montrer sur la vidéo ou de parler) ont créé une "gêne" dans le bon fonctionnement de la réunion. Nous avons demandé à ces "invisibles" de se déclarer ou de quitter la réunion.
- Le langage non verbal n'est pas simple à saisir dans ce genre de réunion même si la vidéo de chaque participant est visible. Ceci demande un surcroît de vigilance de la part de l'animateur de réunion. J'ai pour ma part, rapidement instauré l'utilisation de signe de la main pour permettre à chaque participant de faire connaître son "humeur" sur des paroles en cours. Ces signes me permettaient aussi de plus facilement distribuer la parole.
- il est nécessaire d'être attentif au ton employé dans les réunions "virtuelles". Nous avons constaté que la "distance" nous faisait parfois employer un "ton" de parole que nous ne nous serions pas permis si nous avions été en présence !
- Dans les Vidéobulles de Google, il est facile de mettre en place un espace de co-écriture (Google Docs). Ceci offre une plus-value supplémentaire à l'outil car en plus de permettre des réunions à distance, il initie à la rédaction de PV à plusieurs mains !
Deux limites :
- L'outil présente une limite qui peut être gênante. Seuls 10 personnes peuvent prendre part à la réunion, tout au moins en vidéo. Il est possible d'accueillir 5 personnes supplémentaires mais avec la voix seulement.
- Il faut que les participants possèdent un compte Google (adresse Gmail)
Globalement, à l'usage, tous les participants ont trouvé cet outil super et je n'ai même plus à initier les réunions, chaque membre s'y étant mis !
- Non
Comment produire un document à plusieurs centaines de personnes ? (1ère partie)

Comment produire un document à plusieurs centaines de personnes ? (1ère partie)
Comment passer du café du commerce à l'intelligence collective ?
La parabole des aveugles et de l'éléphant 1
Six hommes d'Inde, très enclins à parfaire leurs connaissances, allèrent voir un éléphant (bien que tous fussent aveugles) afin que chacun, en l'observant, puisse satisfaire sa curiosité. Le premier s'approcha de l'éléphant et perdant pied, alla buter contre son flanc large et robuste. Il s'exclama aussitôt : "Mon Dieu ! Mais l'éléphant ressemble beaucoup à un mur!". Le second, palpant une défense, s'écria : "Oh ! qu'est-ce que cet objet si rond, si lisse et si pointu? Il ne fait aucun doute que cet éléphant extraordinaire ressemble beaucoup à une lance !". Le troisième s'avança vers l'éléphant et, saisissant par inadvertance la trompe qui se tortillait, s'écria sans hésitation : "Je vois que l'éléphant ressemble beaucoup à un serpent !". Le quatrième, de sa main fébrile, se mit à palper le genou. "De toute évidence, dit-il, cet animal fabuleux ressemble à un arbre !". Le cinquième toucha par hasard à l' oreille et dit : "Même le plus aveugle des hommes peut dire à quoi ressemble le plus l'éléphant ; nul ne peut me prouver le contraire, ce magnifique éléphant ressemble à un éventail !". Le sixième commença tout juste à tâter l'animal, la queue qui se balançait lui tomba dans la main. "Je vois, dit-il, que l'éléphant ressemble beaucoup à une corde !". Ainsi, ces hommes d'Inde discutèrent longuement, chacun faisant valoir son opinion avec force et fermeté. Même si chacun avait partiellement raison, tous étaient dans l'erreur.Du café du commerce 2 ...
Habituellement, nous considérons que si une idée est vraie, alors l'idée contraire est fausse. C'est ce que l'on appelle le principe de non-contradiction qui est à la base de notre logique telle que l'a définie Aristote. Cependant Eubulide de Millet, qui en était un adversaire a montré grâce au paradoxe du menteur 3 que cela n'était pas nécessairement juste : "Un homme disait qu'il était en train de mentir. Ce que l'homme disait est-il vrai ou faux ?". Cette phrase ne peut être ni vraie... ni fausse ! De même, comme dans la parabole de l'éléphant, il y a des affirmations qui peuvent sembler contradictoire mais sont toutes vraies 4 . On parle alors d'antinomie. C'est particulièrement le cas, lorsque l'on cherche à avoir plusieurs points de vue différents sur un sujet.
Armé du principe de non-contradiction, nous passons beaucoup de temps, non pas à chercher ce qui est vrai ou faux, mais à justifier ce que nous avons dit précédemment ... Et donc que les autres qui proposent des arguments différents sont dans l'erreur. Une très grande majorité du temps de discussion est ainsi consacré pour chacun à répéter sa propre affirmation pour être sûr qu'elle soit bien prise en compte et à la justifier. Le fond de la discussion bien souvent, ne consiste plus à chercher ce qui est vrai, mais à ne pas être mis en défaut et même si possible à obtenir la reconnaissance des autres pour avoir dit quelque chose considéré comme vrai.
...A l'intelligence collective
Pour sortir du "café du commerce", il est nécessaire de chercher dans un premier temps non pas ce qui est vrai mais les différents points de vue sur un sujet. Plus le nombre de personnes qui proposerons un point de vue sera grand, plus la vision aura des chances d'être plus complète. A ce stade, la discussion peut s'accommoder de visions approximatives, voire apparemment fausses, l'objectif étant de rassembler le plus grand nombre de point de vue différents et d'en susciter de nouveaux pour compléter ceux déjà rassemblés.Mais nous devons également composer avec nos propres limitations cognitives. Ainsi, nous ne pouvons garder à l'esprit que les trois derniers éléments d'une discussion 5. Lorsque nous prenons du recul par rapport au discours, nous pouvons avoir une vue d'ensemble des différents affirmations ou arguments, mais là encore nous sommes limités et ne pouvons conserver à l'esprit qu'entre 5 et 9 idées 6. Pour permettre de traiter un sujet par l'intelligence collective, nous allons donc devoir avoir une méthode pour travailler avec un très grand nombre de personnes, cartographier l'ensemble des idées proposées tout en s'interdisant dans un premier temps de sélectionner certaines idées et d'en éliminer d'autres.
Les trois principes pour construire des idées à plusieurs
Pour arriver à lever les difficultés de la discussion collective, il est nécessaire de prendre en compte trois principes de l'intelligence collective qui sont assez contre intuitifs mais qui vont servir de base à la construction d'une méthode qui permet de produire des idées et des contenus avec plusieurs centaines de personnes.La taille des groupes et les rôles des membres 7
Dès qu'un groupe dépasse le nombre d'une douzaine de membres, chaque personne prend une posture proactive, réactive, d'observateur ou inactive et peut en changer en fonction d'un certain nombre de critères. On observe de façon assez contre-intuitive que le pourcentage d'actifs reste remarquablement constante (principe du 90-9-1) : les proactifs sont entre un et quelques pour cent et les réactifs entre dix et quelques dizaines de pour cent.On peut en déduire différents types de groupes distingués par le nombre de leurs membres :
Les petits groupes jusqu'à une douzaine de personnes qui peuvent être gérés de façon contrainte (en attendant une action de chacun des différents membres) ;
Les groupes intermédiaires entre une douzaine et une centaine de personnes qui nécessitent plus d'efforts d'animation pour obtenir des réactions ;
Les grands groupes entre une centaine et un ou deux milliers de personnes qui permettent de produire de façon collaborative... à condition de se focaliser sur les réactifs ;
Les très grands groupes intermédiaires de plusieurs milliers de personnes où le groupe que forme les membres proactifs devient plus difficilement cohérent ;
Les très grands groupes au-delà de quelques dizaines de milliers où les proactifs sont suffisamment nombreux pour rendre l'animation moins contrainte.
Les grands groupes entre une centaine et un ou deux milliers de personnes présentent un intérêt particulier : ils sont un passage obligé pour les groupes qui ont vocation à devenir très grands, et surtout ils représentent une taille qui correspond bien au nombre de personnes que l'on peut rassembler sur beaucoup de thèmes assez précis. Ils nécessitent cependant de bien prendre en compte les membres qui ont adoptés une attitude réactive (que l'on peut atteindre dans les système en ligne par des outils push comme le mail, Facebook ou Twitter plutôt que par des outils pull comme le web ou les forums) et pas seulement les proactifs qui dans ce cas ne sont pas assez nombreux.
Le choix a posteriori 8
Il existe plusieurs stratégies en fonction de l'environnement dans lequel on se situe :La planification : dans une situation prévisible mais où les ressources sont rares, il faut prévoir pour optimiser les ressources et ne pas les gâcher ;
La négociation : lorsque les ressources sont rares mais que la situation n'est pas prévisible, la négociation permet de faire un choix au présent à défaut de pouvoir le faire à l'avance ;
Le choix a posteriori : lorsque l'on peut disposer d'une abondance de ressources (grand groupe, information abondante) mais que la situation n'est pas prévisible, alors il vaut mieux susciter une abondance de choix et ne choisir qu'a posteriori, parmi toutes les possibilités ;
Souvent nous ne choisissons pas notre stratégie mais utilisons celle que nous maîtrisons, quelque soit le contexte. Il est important de s'adapter à notre environnement pour choisir la meilleure stratégie. Parfois, la situation peut être prévisible pour certaines choses et imprévisible pour d'autres, certaines ressources peuvent être abondante et d'autres rares. Dans ce cas, il faut pouvoir s'adapter et même jongler avec les stratégies.
Par exemple, dans un grand groupe au-delà de cent personnes, il est possible, grâce au nombre suffisant de membres adoptant un rôle réactif, de faire ressortir le maximum de points de vue et de ne choisir qu'a posteriori ceux que l'on souhaite conserver : "Étant donné suffisamment d'observateurs, toutes les pistes applicables à un problème donné sautent aux yeux". Mais si le groupe est plus petit que un ou deux milliers de personnes, le nombre de membres qui adoptent une attitude proactive et a fortiori le nombre de personnes qui participent à la coordination du groupe est faible. La coordination de groupes inférieur à quelques milliers doit donc faire appel à des stratégies de planification et/ou de négociation.
Cartographier pour donner une vision d'ensemble 9
Dans un échange à plusieurs, et plus encore dans un conflit, chacun à tendance à défendre sa position et à la répéter sans cesse pour être sûr qu'elle soit bien prise en compte. Dans les faits, très souvent les différents points de vue ne s'excluent pas mais au contraire se complètent pour donner ensemble une vision plus globale. Pour dépasser cette difficulté, il faut prendre en compte nos deux modes de pensée qui utilisent chacun une mémoire de travail différente.Le premier, basé sur le discours consiste à placer les idées les unes à la suite de l'autre, un peu comme nous plaçons un pas devant l'autre pour avancer depuis un point de départ jusqu'à un point d'arrivée en suivant un cheminement. Ce mode de pensée permet en particulier l'approche rationnelle mais il prend très difficilement en compte le conflit (un point de départ, deux directions), l'intelligence collective (plusieurs points de vue sur le même point d'arrivée) ou encore la créativité (trouver de nouveaux chemins entre plusieurs points de départ et plusieurs points d'arrivée) qui utilisent tous les trois un autre mode complémentaire.
Le deuxième mode de pensée est basée sur la cartographie. Il consiste à disposer toutes les idées en fonction de leur proximité sur une même carte mentale, sans chercher à les sélectionner a priori pour obtenir une vision la plus complète des idées et des chemins possibles. Les schémas heuristique (mind mapping en anglais) co-construits et projetés à la vue de tous lors de séances sont très performants pour donner une vision globale aux membres du groupe et ainsi permettre de chercher de nouvelles idées et de nouveaux points de vue plutôt que chacun ne se focalise que sur une ou quelques idées déjà proposées.
Pour aller plus loin, deux approches sont possibles :
L'art de la mémoire : Lors de rencontres synchrones (en ligne ou en présentiel), il est possible de coupler la carte d'idée avec une autre carte souvent territoriale que chacun peut conserver plus facilement dans sa mémoire à long terme. Il peut s'agir d'un lieu connu de tous (leur cathédrale pour les moines du Moyen Âge) ou à défaut d'un lieu co-construit (il est plus facile de mémoriser à long terme un territoire que des idées) ;
Les cartes textuelles : dans les échanges asynchrones en ligne, les personnes qui adoptent une attitude réactive (dix fois plus nombreux que les proactifs) et les "observateurs" (encore plus nombreux) utilisent des outils qui gèrent mal le mode graphique (mail, Facebook, Twitter). Proposer une carte dessinée nécessite alors de fournir un lien vers une page web qui contient la carte. Mais dans ce cas, une moitié seulement environ des participants vont voir la carte. Il est cependant possible d'utiliser les possibilités de présentation des textes pour permettre une carte textuelle qui ne nécessite pas d'être lue en entier comme un texte mais peut être parcourue comme une carte : listes à points et à sous points, formulation courte des idées tenant sur maximum une ligne, gras, soulignés, italique pour mettre en valeur certains mots clés ;
Appliquer ces principes pour produire de l'intelligence collective
A partir des principes présentés dans les parties précédentes, nous pouvons commencer à poser quelques règles pour permettre de produire des idées et des contenus avec plusieurs centaines de personnes. Nous traiterons ici plus particulièrement d'échanges en ligne asynchrones qui peuvent être enrichis ponctuellement par des rencontres synchrones en présentiel ou en ligne.1. Le groupe doit avoir au minimum une centaine de membres.
Ceux-ci ne vont plus contribuer systématiquement comme dans un petit groupe. Tant que le groupe ne dépasse pas plusieurs milliers, voir plusieurs dizaine de milliers il est important de se focaliser sur les personnes qui adoptent une attitude réactive (cette taille de groupe est la plus courante. Même dans les très grands groupes de dizaine de milliers de personnes, seul un sous-groupe va s'intéresser à un contenu spécifique). Selon la règle des 90-9-1, les réactifs seront au moins une dizaine ce qui est suffisant pour démarrer une dynamique et éventuellement encourager d'autres participations.
2. Le ou les animateurs ont un rôle particulièrement critique.
En effet les animateurs doivent être par définition proactifs. Or ceux-ci, dans un groupe entre une centaine et un ou deux milliers de membres, ne représentent que quelques personnes. Les erreurs ou le manque de proactivité d'un animateur peuvent entraîner une inaction de tout le groupe. Dans un groupe jeune (en général moins de deux ans), l'animateur ou le petit groupe d'animation a un rôle central. On parle même dans le logiciel libre de "dictateur bienveillant". Pour un groupe plus mature, il est possible d'avoir des personnes différentes qui, suivant les thèmes abordés, prennent un rôle d'animation. Dans ce cas si l'animation d'une discussion est toujours un rôle contraint, il l'est moins pour l'ensemble du groupe qui pourra avoir des discussions qui aboutissent et d'autres non.
3. Laisser exprimer toutes les idées sans faire choix dans un premier temps.
Il faut au contraire "ouvrir les possibles" pour identifier toutes les idées qui pourraient être ajoutées, plutôt que de supprimer celles déjà émises. Des idées qui semblent a priori moins intéressantes peuvent se révéler extrêmement riches bien qu'a priori contre intuitives. Même si une idée proposée se révèle effectivement stupide, elle peut en susciter d'autres tout à fait intéressantes.
4. Une synthèse sous forme de carte donne une vision d'ensemble des échanges.
Dans le cas des échanges en ligne asynchrone, il vaut mieux utiliser une "carte textuelle" qui peut être reçu par pratiquement tout le monde. Elle ne nécessite pas d'être lue en entier comme un texte mais peut être parcourue comme une carte (avec des listes à points et sous points, des gras et des soulignés pour faire ressortir des mots...). C'est ce point qui demande le plus de travail d'animation. Des outils et des méthodes doivent permettre de réduire ce temps au mieux.
5. Au moins quelques informations doivent être envoyés en "push".
Pour toucher les réactifs il faut fournir au moins certaines information en push (l'information est envoyée directement sur un compte que lit la personne régulièrement : mail, Facebook ou Twitter). Mais suivant le nombre de membres, l'activité de la discussion et l'acceptation plus ou moins grande pour chacun de recevoir directement des informations, il faut également pouvoir offrir l'accès à l'ensemble de l'information avec des outils pull pour ceux qui le veulent (la personne va chercher elle même l'information en allant sur un forum, les archives mail ou d'autres pages web). Il faut donc trouver le juste équilibre entre ce qui est envoyé à tout le monde et ce qui n'est pas envoyé mais doit aller être cherchée par ceux qui le veulent (depuis la liste de discussion ou tout est reçu par tout le monde jusqu'à l'envoi des seules synthèses, en passant par l'envoi en plus d'une sélections de quelques contributions stimulantes incitant les lecteurs à réagir).
6. Ce sont les itérations de contributions/synthèses qui apportent l'intelligence collective 10.
La cartographie des différents points de vue permet d'obtenir une meilleure vision d'ensemble (comme dans la parabole des aveugles et de l'éléphant). Mais l'intelligence collective commence réellement lorsque les participants s'appuient sur ce qu'ont dit les autres (ou plus précisément sur la cartographie d'ensemble de ce qui a été dit) pour proposer des idées nouvelles qu'ils n'auraient pas eu autrement. Ainsi chaque cycle de contributions puis de synthèse augmente le niveau d'intelligence collective et permet d'arriver à des propositions qui pour certaines sont particulièrement innovantes et pertinentes.
Méthode pour produire un texte collectif jusqu'à quelques milliers de participants
L'objectif de cette méthode est de produire du contenu de façon collaborative, non seulement en y intégrant les contributions initiales de chacun mais aussi et surtout les contributions issues des échanges. Elle s'appuie sur des synthèses régulières sous la forme de cartographies textuelles (un texte qui peut être parcouru comme une carte plutôt que lu de bout en bout avec des listes à point et à sous point, des gras et des soulignés pour faire ressortir des mots, etc.). Il s'agit de donner une vision d'ensemble de ce qui a été déjà proposé pour concentrer les contributions sur des idées nouvelles.Cette méthode se concentre sur les "grands groupes" en ligne, suffisamment grands pour avoir des réactions sans trop d'effort (une centaine ou plus de membres) tout en n'atteignant pas la taille suffisante pour pouvoir se concentrer uniquement sur les proactifs (au-delà de plusieurs milliers). Cela représente une très grande partie des groupes en ligne souhaitant produire en commun des contenus sur un thème plus particulier. Dans ce cas, l'accent est mis sur les personnes ayant adoptés une attitude réactive qui sont en général dix fois plus nombreux que ceux qui ont adoptés une attitude proactive.
Les deux premières parties présentées ci-après, se concentrent sur les outils et la constitution du groupe pour ceux qui créent leur groupe ou bien qui ont des groupes encore trop petits. La partie suivante sur la veille, la compréhension commune et l'idéation constitue le coeur de la méthode pour constituer une vision d’ensemble structurée d’idées collectives. Les deux dernières parties sur le choix dans les idées et la rédaction permettent d’obtenir un texte qui peut être lu facilement par des personnes n’ayant pas participé au sujet et le connaissant peu.
Mise en place des outils en ligne
Les outils de la discussion
La première étape est de faire le choix des outils push (l'information est apportée jusqu'au participant : mail, Facebook, Twitter...) et pull (le participant va chercher l'information : forum, pages web...). Pour un groupe relativement petit jusqu'à quelques centaines de personnes qui utilisent toutes le mail, une simple liste de discussion mail suffit. Les archives de la liste permettent aux proactifs d'aller retrouver les informations anciennes et facilitent le travail des animateurs qui doivent faire des cartographies.Mais de plus en plus souvent, les participants lisent régulièrement leurs messages à l'aide d'outils qui ne sont pas les mêmes pour chacun : certains suivent Facebook mais ne lisent plus leurs mails très régulièrement, d'autres suivent Twitter mais ne vont plus sur Facebook. Certains ne suivent qu'un de ces trois outils parfois deux mais rarement les trois. D'autres groupes utilisent un réseau social général (Linkedin, Viadeo) ou spécifique à leur communauté (basé sur les logiciels Elgg, Diaspora, Movim, Daisychain...). Il faut donc pouvoir s'adapter aux différents outils utilisés par les membres du groupe... ou réduire celui-ci aux seuls membres utilisant fréquemment tel ou tel outil.
De plus, lorsqu'un groupe devient grand, le nombre de contributions grandit également et peut dépasser le taux acceptable pour un participant. Dans un mode en ligne ou la plupart souffrent de "l'infobésité" (trop d'information), même pour un groupe relativement peu nombreux, certains peuvent être gênés par les mails suscités par la discussion. Pour éviter des désabonnement ou des désaffections (des mails classés automatiquement sans être lus, voire classés comme spam...), il est nécessaire de n'envoyer à tout le monde ou à ceux qui le souhaitent que les informations les plus importantes : cartographies régulières des discussions, sélection de quelques contributions groupées dans un même message pour stimuler la participation, etc. Dans ce cas, il est encore plus important que l'ensemble des contributions soit disponible (de façon pull) pour permettre à ceux qui le souhaitent et bien sûr aux animateurs qui font la cartographie, de retrouver le détail des contributions. C'est donc par une alliance entre des outils push et pull que la discussion peut permettre d'envoyer certains messages à tout le monde (pour toucher les réactifs) tout en gardant le nombre de messages reçu raisonnable (pour éviter la surinformation).
Pour en savoir plus : la Fing, lien entre le mail et un réseau social sous Elgg 11
Après avoir testé de nombreux outillages en ligne pour ses travaux collaboratifs (listes mail, blogs, forums), la Fing a mis progressivement en place depuis 2010 son réseau social, une plateforme Elgg qui permet d'unifier les environnements collaboratifs de ses contributeurs : certains, en effet, s'intéressent à plusieurs sujets d'affilés et la gestion de nombreuses inscriptions sur des plateformes et listes mail éparses était un problème.Dans un premier temps, le choix a été fait de combiner la plateforme web (pour publier) et le mail (pour échanger). Au lancement de Questions numériques, mi-2012, la Fing a choisi d'interfacer les deux modes. Chaque forum de son réseau permet l'interaction web ou mail : par exemple, un sujet de forum est publié sur le web, et notifié par mail aux 260 inscrits du groupe Questions numériques, qui peuvent y réagir indifféremment par retour de mail ou en se connectant à la plateforme. Il semble que les utilisateurs choisissent le mail pour des réponses rapides, le web pour les réponses plus élaborées.
Cette modalité permet aussi de mener, comme sur tout forum, plusieurs fils de discussion en parallèle, à condition de prendre soin des titres. Elle facilite l'accès aux nouveaux entrants et le travail à ciel ouvert, et baisse les barrières à l'entrée. Activée sur les forums, cette fonctionnalité est aussi activable facilement sur les commentaires d'autres publications : blogs, partage de documents, événements...
Pour en savoir plus : groupe ADEO, utilisation des Google groups en push et en pull 12
Groupe ADEO est une entreprise de 70000 personnes réparties dans 13 pays et 27 Business Units (BU). Très décentralisé, orienté vers le partage du Savoir et du Pouvoir, ADEO s'est lancé depuis près de 20 ans dans de nombreuses démarches de Vision partagée avec l'ensemble des collaborateurs de certaines de ses BU.La Communauté Produit, Achat et Supply-Chain (PAS), regroupant les Centrales d'Achats et département logistiques des BU et la Direction PAS Groupe, a initié mi 2011 une démarche transverse : VisionPAS 2023, la Vision de la Coopération PAS de Groupe ADEO en y associant ainsi plus de 2000 collaborateurs. Différentes techniques collaboratives ont été utilisées pour extraire la "substantifique moelle": groupes de travail, séminaire de créativité, prototypes en mode Design Thinking, ... mais aucune n'impliquant plus de 150 personnes ensemble.
Afin de réaliser l'écriture de notre cible à 10 ans, nous avons décidé de découper notre réflexion suivant 8 grands axes et avons fait travailler chaque équipe BU, Centrale d'Achat ou Logistique, et chaque synergie Produit sur un des 8 sujets selon la structure suivante: Benchmark, MOFF (Menaces, Opportunités, Forces, Faiblesse), Vision à 10 ans. Ce sont ainsi près de 50 groupes de travail d'une quinzaine de personnes qui nous ont permis de constituer une matière très riche et complémentaire (cf: La parabole des aveugles et de l'éléphant) . Nous avons ensuite réalisé une 1ère synthèse sur chaque thème. L'important était alors de trouver un moyen de faire réagir l'ensemble de la Communauté sur cette V0 pour profiter de l'intelligence Collective. Mais très vite dans un groupe international sans langue de référence, la problématique linguistique se posait à nous. Nous ne disposions pas non plus d'outil de CRM, d'annuaire enrichi, ni de réseau social d'entreprise. Nous avons donc mis en place un Débat Numérique sur 6 semaines sur une cible de 1500 personnes, à l'aide des Google Groups.
Le besoin :
- Forum multilingue pour favoriser l'expression individuelle.
- Possibilité d'envoyer des messages du Forum vers les boîtes mails en masse avec option de réponse directe du mail vers le Forum sans nécessairement devoir y entrer (ce critère nous a fait exclure l'outil Nabble qui ne permet pas de faire des envois en masse).
- 7 Forums = 7 Google Groups (1 par langue: français, anglais, espagnol, italien, polonais, portugais, russe) faisant appel à un ensemble de traducteurs.
- Traitement intense d'un thème sur une durée d'une semaine avec des push différents et cohérents, suivant un schéma identique d'un thème à un autre :
- 1. Lancement du débat par envoi d'une synthèse sur le thème
- 2. Envoi d'inspirations sur le même thème : ouverture d'esprit, proposition de perspectives extérieures
- 3. Publication des dernières contributions : le message que l'on veut faire passer : "le débat avance, tes collègues participent, il y a de nouvelles idées, n'attends plus pour contribuer !"
- 4. Publication d'une nouvelle synthèse enrichie grâce au débat : les contributeurs retrouvent leur "patte" dans la rédaction du livrable final et constatent bien l'enrichissement de la synthèse initiale grâce au débat collectif.
- Système simple pour contribuer : réponse par mail et la réponse vient automatiquement alimenter le fil de discussion du forum OU contribution directement sur le forum en postant un commentaire. Sur le forum, on voit de façon indifférenciée toutes les contributions faites sur un sujet.
Les points forts :
- Des sujets stratégiques abordés dans 7 langues : richesse des contributions car facilitation de l'expression individuelle.
- Des traducteurs "volontaires" en interne a rendu les opérations de traductions réactives et flexibles, indispensables pour coller à nos délais assez courts.
- Pas de schéma hiérarchique : toutes les idées sont conservées et exploitées de la même façon dans l'écriture du livrable final. D'ailleurs, les contributions mises en avant dans les mails "Flash" reprennent seulement le prénom du contributeur, pas son nom.
- push par mail quotidien : sollicitation des collaborateurs via le canal qu'ils utilisent le plus aujourd'hui. Les contributions sont, elles, stockées en un même endroit : le Google Group (1 groupe par langue). Chacun reçoit donc "obligatoirement" l'information mais est libre ensuite de suivre le fil de discussion sur un outil annexe, dans notre cas le Google Group. Pour ne pas manquer les "meilleures contributions", nous "pushons" une sélection de ces dernières par mail à tous.
Les difficultés :
- Un forum par langue mais pas de transversalité entre les 7 forums : ce qui est posté dans le forum Polonais n'était pas visible pour les Espagnols. SAUF : La diffusion des "meilleurs commentaires" dans les flash pouvait provenir des 7 forums et les synthèses étaient communes dans toutes les langues.
- Pour que les participants reçoivent les mails de synthèse mais pas les différentes contributions, seul la coordinatrice était abonné au Google Group. En l'absence de CRM, les envois étaient fait depuis un compte Gmail avec une adresse de retour qui était celle du Google Group. Le Google Group lui-même était ouvert pour que les participants puissent y accéder s'ils le désiraient, sans avoir besoin d'avoir un compte Gmail pour accéder aux Google Groups.
- Besoin d'outils adaptés (annuaire enrichis, CRM, ...) pour ce volume d'envois.
- La nécessité pas toujours facile à mettre en oeuvre de la participation de "complices" permettant d'activer les débats.
Les résultats et quelques chiffres :
- Un débat vivant de 6 semaines autour de 8 thèmes stratégiques.
- Un taux de participation d'environ 13% avec plus de 400 commentaires multi-lingues, qui ont enrichi la base des cahiers de Vision.
- Des contributions faites dans les 7 langues : "seulement" 55% des commentaires sont en français.
- 8 Cahiers Vision V1 en input de notre Rencontre Internationale réunissant en février 2013 700 managers de la Communauté PAS de Groupe ADEO pendant 3 jours pour notamment en faire une relecture collective 13 .
En conclusion, ce premier Débat Numérique à grande échelle chez ADEO a été très riche d'enseignements. Il nous a permis de suivre les principales étapes évoquées dans la partie "Appliquer ces principes pour produire de l'intelligence collective". Il nous a permis de valider cette méthode participative et en appellera certainement d'autres.
Les outils de capture et de cartographie textuelle
Pour créer une synthèse sous la forme de cartographie virtuelle afin de donner une vision d'ensemble au groupe, il faut dans un premier temps "capturer" les contributions intéressantes dans les différents messages (il peut y en avoir deux ou plusieurs dans un même message), éventuellement leur donner un titre plus court (moins d'une ligne) et plus explicite, et ordonner les contributions sous la forme d'une hiérarchie. Cette dernière action peut nécessiter de créer une nouvelle entrée dans la hiérarchie pour rassembler plusieurs idées qui peuvent s'y trouver.Pour en savoir plus : réorganiser les niveaux au fur et à mesure de la discussion
Imaginons une discussion sur la mise en place de cette méthode où la vision actuelle est décrite par la carte textuelle suivante :- Outils de discussion
- Mail (outil push : information envoyée directement aux participants)
- Prendre en compte ceux qui préfèrent Facebook au mail
- Forum (outil pull : le participant va chercher lui-même l'information si il le souhaite)
Des contributeurs proposent d'y ajouter l'idée d'utiliser également Twitter ainsi que d'autres réseaux sociaux. La carte pourrait alors être réorganisée sous la forme suivante :
Outils de discussion
- Outils push (information envoyée directement aux participants)
- Autres réseaux sociaux
- Permettre plusieurs outils push pour laisser le choix aux participants ?
- Outils pull (le participant va chercher lui-même l'information si il le souhaite)
- Forum
- Autres ?
Dans ce cas, non seulement l'idée de "Mail" se décale d'un niveau pour avoir une catégorie "outils push" comprenant également Facebook, Twitter et d'autres réseaux sociaux, mais la personne qui fait la cartographie a eu l'idée d'y ajouter la possibilité de mixer les outils et a également procédé à la même réorganisation pour les outils pull pour laisser la place à d'autres choix. En cela, il ne s'agit pas véritablement d'une synthèse de la discussion mais plutôt de la cartographie de la compréhension actuelle du problème. Réorganiser une carte donne très souvent des idées supplémentaires et même le cartographe peut ajouter des idées, qui peuvent être complétées ou corrigées par les participants lors de l'itération suivante.
La cartographie des échanges peut se faire à la main avec éventuellement des post-it collés sur un mur pour plus facilement réorganiser le tout. Mais lorsque la discussion est importante, une seule itération de la cartographie peut demander environ 5 heure et cela se reproduit une à deux fois par semaine pendant la phase d'idéation... L'animation d'une telle discussion demande alors un temps assez important pour les animateurs et particulièrement pour celui ou ceux qui font les cartographies et les complètent.
Pour réduire la durée de cartographie et ainsi permettre l'animation de groupes y compris par des personnes dont cela ne fait pas parti du travail "officiel 14", il faut réduire ce temps à une ou maximum deux heures par semaine. L'objectif de l'application Assembl développée par Imagination for People en partenariat avec l'Institut du Nouveau Monde au Québec, est de faciliter la capture des contributions pertinentes, d'aider à les renommer et à les réorganiser facilement malgré la taille réduite d'un écran d'ordinateur.
Pour en savoir plus : Assembl un outil pour cartographier les contributions 15
Assembl est un système de discussion en ligne qui s'adresse aux groupes de personnes ayant à produire collectivement un livrable (opinion, consensus, document, modèle, alternatives, etc.) autour d'un sujet quelconque. Bien qu'à l'ère des réseaux sociaux il soit "relativement" facile de mobiliser de grands groupes sur un enjeu, pour une multitude de raisons la qualité du livrable n'augmente pas souvent avec le nombre de participants. C'est principalement à ce problème qu'Assembl s'attaque.Tout d'abord en combinant la discussion chronologique (nécessaire pour faciliter l'implication, le sentiment d'appartenance et la dynamique de groupe) et une présentation plus structurée et résumée de la discussion (nécessaire pour permettre à chaque participant, quelque soit le niveau de temps et d'attention qu'il peut y consacrer, d'avoir une vision d'ensemble des échanges et propositions)
Assembl permet à des humains de jouer le rôle de facilitateurs en équipe. Avec l'aide d'outils qui rendent ces tâches productives, ils identifient les idées clés, les communiquent de façon synthétique et guident les participants vers des pratiques de discussion constructives.
Assembl tente de ne pas répéter ce que nous percevons comme des faiblesses des systèmes précédents, ainsi, Assembl:
- Ne force pas les participants à écrire leur contributions dans un format quelconque (la structure doit servir la discussion, pas la remplacer)
- Reconnaît que certains participants préféreront toujours un modèle push (ex: listes de diffusion) et d'autres un modèle pull (ex: forums web, groupes Facebook), et leur permet de discuter ensemble en brisant ces "îlots" de discussion 16.
- Ne brise pas les communautés existantes en forçant des migrations. Il peut par exemple être implanté progressivement sur la liste de diffusion existante d'une communauté déjà active.
- Ne "déconnecte" pas les représentations cartographiques des discussions qui y ont donné naissance. Les réactions à la discussion sont accessibles à partir de la représentation synthétique et vice-versa.
- N'impose pas une structure de discussion (de nombreux systèmes sont centrée sur un débats polarisé pour/contre) et impose beaucoup moins de contraintes aux méthodes d'animation.
La suite de ce texte est disponible ici : http://ebook.coop-tic.eu/francais/wakka.php?wiki=CommentProduireUnDocumentAPlusieursCentai2
- 1 Parabole du Jaïnisme, rendue célèbre par le poète américain John Godfrey Saxe au milieu du XIXe siècle. Source, Gérard Huet, The Sanskrit Heritage Dictionary http://sanskrit.inria.fr/DICO/index.html cité par Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Anekantavada
- 2 L'expression équivalente en anglais pourrait être "bar-room politics" ou mieux "armchair philosophy" pour renvoyer à des personnes cultivées mais désœuvrées, parlant beaucoup mais agissant peu (plutôt qu'à des personnes ayant trop bu et ne sachant plus ce qu'elles disent) : http://forum.wordreference.com/showthread.php?t=70335&highlight=comptoir
- 3 Un paradoxe qui aurait été inventé par Eubulide de Millet (IVe siècle) à partir du paradoxe du crétois de Epiménide. Source Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_du_menteur
- 4 Alfred Korzybski, auteur de la sémantique générale, a pris conscience au cours de la première guerre mondiale que les mécanismes de pensée qui avaient provoqués cette guerre reposaient sur les postulats de la logique d'Aristote (principe d'identité, de non contradiction et de tiers exclu). Il formula alors une nouvelle logique, non-aristotélicienne, basée sur de nouveaux postulats correspondants à l'évolution scientifiques du XXe siècle : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9mantique_g%C3%A9n%C3%A9rale
- 5 Il s'agit d'une limitation d'une de nos mémoire de travail appelée boucle phonologique, qui ne permet de "conserver en tête" que trois items dans une chaîne d'idée. Pour le modèle des différentes mémoires de travail, voir A. D. Baddeley and G. Hitch, Working Memory, in G. H. Bower (ed), The psychology of learning and motivation: Advances in research and theory, vol. VIII, Academic Press, New York, 1974
- 6 Cette deuxième mémoire de travail concerne l'ensemble des objets ou des idées que nous pouvons conserver à l'esprit à court terme. Elle porte le nom de calepin visuo-spatial. Elle nous permet par exemple de compter a posteriori les fenêtres d'une maison alors que nous n'en avons plus l'image devant les yeux... à condition que leur nombre soit limité. C'est également cette même mémoire de travail qui nous permet de créer de nouvelles idées en reliant deux idées anciennes que nous avons à l'esprit. Georges A. Miller, The Magical Number Seven, Plus or Minus 2: Some limits on our Capacity for Processing Information, The psychological review, vol. III, 1956, http://www.musanim.com/miller1956/
- 7 Pour en savoir plus, voir le texte complet "La taille des groupes et les rôles des membres" : http://ebook.coop-tic.eu/LaTailleDesGroupesEtLesRolesDesMembres
- 8 Pour en savoir plus, voir le texte complet "Le choix a posteriori" : http://ebook.coop-tic.eu/LeChoixAPosteriori
- 9 Pour en savoir plus, voir le texte complet "Cartographier pour donner une vision d'ensemble" : http://ebook.coop-tic.eu/CartographierPourDonnerUneVisionDensemble . Ces idées ont été présentées à l'origine dans Jean-Michel Cornu, Prospectic, nouvelles technologies nouvelles pensées, FYP édition 2008 - chapitre 9 modes de pensée et conflit d'intérêt. Disponible dans l'article : Nous avons non pas un mais deux modes de pensée : http://www.cornu.eu.org/news/nous-avons-non-pas-un-mais-deux-modes-de-pensee
- 10 Voir également la méthode Delphi qui permet d'améliorer la prévision de personnes ayant une connaissance du sujet par une approche itérative qui met en évidence les domaines de convergence et d'incertitude : Harold A. Linstone & Murray Turoff, The Delphi Method, Techniques and applications, New Jersey Institute of Technology 2002, http://is.njit.edu/pubs/delphibook/
- 11 Cette partie a été rédigée par Jacques-François Marchandise de la Fing
- 12 Cette partie a été rédigée par Victoria Masson et Jean Duclos de groupe ADEO
- 13 Voir la partie "Rédaction du texte : relecture collective"
- 14 L'animation d'une discussion doit pouvoir être faite par des bénévoles mais aussi par des personnes professionnelles qui vont trouver un intérêt à être au cœur de la discussion pour mieux en saisir toutes les idées et les subtilités, sans que ce travail d'animation soit pris en compte officiellement dans leur temps de travail
- 15 Cette partie a été écrite par Benoît Grégoire de Imagination for People
- 16 Voir la partie "La taille des groupes et les rôles des membres" sur la différence entre participant proactif et participant réactif : http://ebook.coop-tic.eu/LaTailleDesGroupesEtLesRolesDesMembres
Dessin : Éric Grelet - CC By-Sa
Comment produire un document à plusieurs centaines de personnes ? (2ème partie)

Comment produire un document à plusieurs centaines de personnes ? (2ème partie)
Constitution du groupe
Invitation à participer
Pour constituer un groupe il faut commencer par y inviter des personnes. Cela peut se faire de façon collective et de façon individuelle. Les deux sont complémentaires. Une invitation n'est pas une inscription, il faut demander l'autorisation à une personne pour l'inscrire au groupe. Par contre, si celle-ci est intéressée, son inscription doit être la plus simple possible : cliquer sur un simple lien dans un mail en n'ayant à remplir qu'un minimum d'information (en général le prénom et le nom, parfois l'organisation. Le mail peut souvent être détecté directement). Il est possible de proposer en plus de cette première méthode, de répondre simplement au mail envoyé afin d'abaisser encore le seuil de passage à l'acte17. La réponse peut être traitée soit manuellement, soit mieux de façon automatique avec une adresse de retour qui pointe vers un robot qui permette d'inscrire directement la personne (en détectant dans l'adresse d'envoi son mail ou son compte sur le réseau social, ainsi que son nom).Pour l'invitation collective, il faut tout d'abord choisir les créneaux de diffusion de l'information : listes mails de discussion ou de diffusion, réseaux sociaux, newsletters... Il faut prendre garde de ne pas spammer des groupes où une telle invitation ne ferait pas partie de l'objet. Des endroits naturels où une telle invitation peut être envoyée seraient la liste des membres, les newsletters et les réseaux sociaux de la ou des organisations qui animent le nouveau groupe. Avec un CRM (Customer Relationship Management, système de gestion des profils et des envois dans une organisation), il est même possible de personnaliser le message d'invitation avec en particulier le prénom et/ou le nom de la personne.
Pour ceux que l'on souhaite particulièrement avoir dans le groupe
Pour la partie individuelle, il faut tout d'abord constituer une liste des personnes que l'on souhaiterait avoir dans le groupe. Cela peut être fait par exemple avec un tableur où on trouve pour chaque personne à inviter une champ au format "Prénom Nom" <adresse_mail> (format qui permet un envoi facile avec non seulement le mail mais aussi le nom). D'autres colonnes peuvent comprendre l'organisation, un champ commentaire montrant l'intérêt d'avoir la personne dans le groupe ou encore des champ avec la date d'envoi, la réponse, la date éventuelle de première et de deuxième relance, etc. Ce tableau (ou une application qui ferait cela de façon plus efficace) permet de suivre les invitations individuelles 18. Si la personne, au bout d'une semaine environ n'a pas répondu, il est possible de faire une relance puis éventuellement une deuxième relance une semaine encore après. Il ne faut pas aller plus loin, on peut considérer qu'une personne qui ne répond pas deux ou trois fois ne souhaite pas être dans le groupe. Les messages d'invitation et de relance doivent être personnalisés avec le nom et/ou le prénom au moins au début du message, même si le reste est un message type. Il peut être également utile de prévoir deux types de messages : l'un avec le tutoiement et l'autre avec le vouvoiement (il faut alors indiquer dans le tableau la façon dont on s'adresse à la personne : tu ou vous) 19. Le message doit être le plus court possible tout en restant clair et complet (il doit tenir dans maximum un écran habituel d'ordinateur) et la fin du message doit être signée par une ou deux personnes avec éventuellement leur titre plutôt que de façon plus anonyme par un groupe ou une organisation. Une telle approche des invitations individuelles, lorsque elles est bien réalisée et que l'on connaît au moins un peu les personnes invitées (il peut être utile de faire signer le message par des personnes qui connaissent le destinataire) permet un très bon taux de retour (jusqu'à entre 80 et 90%).Il peut être judicieux également de montrer dans l'invitation qu'il n'est pas nécessaire de contribuer pour participer au groupe (entre 60 et 90% des membres d'un groupe sont observateurs voire totalement inactifs 20), que le nombre de messages restera raisonnable (par exemple seules les synthèses et une sélection groupée de contributions seront envoyées avec au maximum cinq messages par semaine, le détail restant disponible sur une page web), et qu'il est possible de se désinscrire à tout moment 21.
Pour en savoir plus : exemple de messages d'invitation individuel personnalisé
Exemple de message d'invitation individuel (pour un homme et utilisant le tutoiement)Sujet : démarrage d'un travail sur l'innovation monétaire
Cher <prénom>,
Je lance au sein de la Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing) une "expédition" (un travail collectif de quelques mois) sur l'"Innovation monétaire" : Plus de 5000 "monnaies complémentaires" existent aujourd'hui dans le monde. La crise, la recherche de nouveaux modes de développement, l'internet et le mobile enfin, en accélèrent le développement. Et si les mêmes facteurs contribuaient aussi à réinventer les fonctions même de ces monnaies, et ce qu'elles rendent possible ?
Tous les résultats de l'expédition seront publics et librement réutilisables. L'objectif est d'ouvrir des opportunités nouvelles et d'inviter à l'action. Au regard de tes connaissances sur les monnaies, je te propose de nous rejoindre pour participer à cette réflexion. Si tu en es d'accord, il te suffit de cliquer sur le lien suivant : <lien vers l'inscription> ou si tu le préfères, tu peux me répondre et je m'occuperai moi-même de ton inscription.
En attendant d'avoir le plaisir d'échanger avec toi.
Amicalement.
Jean-Michel Cornu
Exemple de message de relance (pour un homme et utilisant le tutoiement)
Cher <prénom>,
Les premiers échanges commencent ces jours-ci dans le groupe Innovation Monétaire. Si tu souhaites suivre ce qui va se dire sur une redéfinitions des fonctions de la monnaie et de ce qu'elles rendent possible (voir à y contribuer si tu en as le temps), je te propose de cliquer sur le lien suivant : <lien vers l'inscription> ou si tu le préfères, de répondre à ce mail et je m'occuperai moi-même de ton inscription.
Bien amicalement
Jean-Michel Cornu
Le premier tour d'échanges
Une fois que le nombre des participants se rapproche de la centaine, la première chose à faire est de proposer à chacun de se présenter brièvement en une ou deux lignes en y ajoutant ce qu'elle attend du groupe et éventuellement ce qu'elle peut y apporter. Ce premier "tour de table" peut sembler inutile en particulier dans les réseaux sociaux où chacun dispose d'un profil, mais il a avant tout pour fonction de faire parler le maximum de personnes une première fois avec une question très simple à laquelle il est possible de répondre immédiatement. Ceux qui ont déjà posté un message ont beaucoup plus de chance de contribuer par la suite, permettant un nombre plus important de contributeurs (outre ceux qui ont tendance à contribuer systématiquement...). Il permet de montrer aux membres du groupe qu'ils sont nombreux et que beaucoup d'autres personnes contribuent, ce qui est également un facteur pour faciliter la participation. Pour lancer ce premier tour de table, il peut être nécessaire de faire appel à des "complices" qui vont répondre très rapidement pour se présenter et ainsi monter une première activité qui incitera les autres participants à se présenter également. Ce type de tour de table peut permettre jusqu'à 40% de participation sur les grands groupes.Ce premier mail d'invitation à se présenter est également l'occasion de proposer des règles simples et courtes pour le fonctionnement du groupe qui sont facilement acceptables par tous et qui permettront ensuite d'être légitime à faire des remarques à des contributeurs qui ne les respecteraient pas.
Pour en savoir plus : exemple de trois règles courtes de fonctionnement
Petit rappel des règles pour nos échanges:- Soyez court : un mail égal au plus à un écran (sauf pour les synthèses...).
- Soyez constructif : personne n'a toute les solutions, chaque contribution enrichit le débat.
- Osez contribuer et accueillez les nouveaux contributeurs : il n'y a pas d'idées inutiles.
Si la constitution du groupe prend beaucoup de temps (au-delà de quinze jours), il peut être nécessaire avant le tour de table, d'envoyer un premier message d'attente indiquant que d'autres personnes s'inscrivent en ce moment et que les discussions vont bientôt commencer. Par contre, il n'est pas nécessaire d'attendre que la totalité des personnes soient inscrites pour commencer le tour de table (il peut rester après quinze jours d'invitation quelques relances individuelles).
Une fois dépassé la centaine de participants et le premier tour de table ayant permis au maximum de personnes de parler, le groupe est maintenant prêt pour faire un travail d'intelligence collective. Souvent le cycle de présentation se continue alors que la première question thématique est posée. Cela est normal, au fur et à mesure que les participants voient que de plus en plus de personnes se présentent et contribuent, il y a une certaine pression qui les incite à se présenter à leur tour. D'autres ne se présenteront pas. Il est important alors dans les messages d'animation de faire comprendre que l'on ne doit pas se sentir coupable de ne pas avoir participé (dans un grand groupe, la non participation est la norme), mais que ceux qui veulent apporter une idée, même simple et à n'importe quel moment, sont les bienvenus, qu'ils aient contribué auparavant ou non.
Par ailleurs, dans le groupe, identifiez un ensemble de "complices" : des personnes que vous connaissez bien et que vous pourrez contacter individuellement pour leur demander de contribuer afin "d'amorcer la pompe" et ainsi créer un effet d'entraînement pour les réactifs du groupe.
Veille, compréhension commune et idéation : une cartographie itérative
Cette phase comporte une alternance de périodes de contributions puis de synthèses sous la forme d'une carte textuelle donnant une vision d'ensemble de la compréhension du problème à un instant donné. Elle peut se décomposer en 3 grandes fonctions : la veille, la construction d'une compréhension commune et l'identification de nouvelles idées. Il peut être intéressant de les introduire l'une après l'autre mais elles continuent ensuite souvent en parallèle. Ainsi, une compréhension plus fine de certaines ramifications de la question initiale va pousser certains à citer des sources de veille et de nouvelles idées vont souvent obliger à réorganiser le savoir antérieur avec une classification améliorée.La question initiale
La phase commence par l'énoncé de la question ou mieux, lorsqu'un travail préparatoire à été fait, par une première cartographie. Le débat est d'autant plus motivant pour les contributeurs qu'il est déjà suffisamment avancé tout en laissant de nombreux domaines à explorer. A partir de cette question ou de cette carte textuelle, il s'agit maintenant de demander aux membres du groupe les notions qui leur semble manquer et dans un premier temps de citer des sources pertinentes de travaux dans ces différents domaines (veille).Comme à chaque mail étape, les règles peuvent être rappelées brièvement (voir plus haut "exemple de trois règles courtes de fonctionnement").
Les contributions : des "complices" aux "réactifs"
Pour susciter les premières contributions qui vont ensuite déclencher les suivantes, il est possible de faire appel à des "complices" : contactez directement en dehors des messages collectifs quelques personnes du groupe que vous connaissez bien en leur demandant de réagir à votre message le plus rapidement possible pour "amorcer la pompe". Bien sûr, vous ferez cela juste avant d'envoyer le mail initial ou les cartographies intermédiaires. Même si tous vos complices ne réagiront pas, le fait de les contacter en direct augmente très significativement le pourcentage de ceux qui enverront une contribution. En contactant ainsi entre 6 et 10 personnes, vous vous assurerez environ 3 à 5 premières contributions qui permettront de faire réagir les autres participants.Laissez également un peu de temps (en général une semaine ou un peu moins si il y a beaucoup de contributions) pour que ceux qui le souhaitent puissent réagir. Dans les groupes où tout le monde voit toutes les contributions (liste de discussion par exemple), les réponses des autres a un effet d'entraînement. Pour les groupes ou seuls certains messages sont reçus par tous, il peut être utile de construire rapidement un message contenant une sélection de contributions reçus juste après votre envoi (un ou deux jours après la question initiale ou la carte intermédiaire). Ces contributions contiendront bien sûr celles de vos "complices", mais aussi peut être d'autres contributions plus spontanées.
Il est possible également de relancer en indiquant des domaines moins bien couverts. Vous pouvez aussi proposer d'identifier des éléments de veille (avec des références ou des URL), d'améliorer les différenciations entre deux concepts proches (et portant parfois le même nom) pour aboutir à une meilleure compréhension commune ou encore de proposer de développer des idées nouvelles non encore identifiées. Souvent les participants se concentrent sur certaines approches en continuant les discussions dans le même sens. Socrate, dans les écrits de Platon, appelait la maïeutique 22 "l'art de faire accoucher les esprits" en posant des questions. En proposant au groupe de développer plus particulièrement telle partie ou telle approche, vous améliorerez la qualité du résultat final.
Pour en savoir plus : la méthode des 6 chapeaux
La méthode des 6 chapeaux d'Edward de Bono 23 permet d'identifier les angles des différentes contributions. Il devient ainsi possible de relancer le groupe vers des approches insuffisamment développées :- chapeau blanc : quelles idées peut-on proposer d'un point de vue rationnel ?
- chapeau rouge : que peut-on y ajouter d'un point de vue émotionnel et intuitif ?
- chapeau noir : quels problèmes cela pose d'un point de vue négatif ?
- chapeau jaune : quelles opportunité nouvelles d'un point de vue positif ?
- chapeau vert : reprenons l'ensemble d'un point de vue créatif
- chapeau bleu : quelle organisation pour développer le contrôle du processus ?
Des méthodes plus complètes permettent d'identifier les domaines mal couverts dans un débat afin d'en assurer une qualité optimale 24.
Cette partie de l'itération peut aussi se faire lors de séances en ligne ou en présentiel, en complément des échanges en ligne asynchrones. Nous avons ainsi soumis la carte en cours sur le sujet de l'innovation monétaire 25 dans deux ateliers de travail à Marseille et Paris dans le cadre des rencontres Lift en demandant aux participants ce qui leur semblait manquer. Bien que l'assistance comprenne à la fois des participants au groupe et des personnes qui découvraient le travail, la présentation de chaque partie de la carte a permis à chaque fois une discussion avec des pistes nouvelles et des nouveaux concepts distingués. Ces rencontres ont permis à chaque fois de mettre à jour la carte qui a ensuite été resoumise au groupe en ligne. Une troisième rencontre a été organisée au lieu du design à Paris en y invitant trois intervenants de disciplines différentes (anthropologie, économie et philosophie) à réagir à la carte résultant des travaux collectifs. Dans un autre groupe, une phase de contribution a été testée lors d'une séance en ligne portant sur la stigmergie 26 (un mécanisme de coordination indirecte entre les acteurs qui permet un mode d'auto-organisation distribuée) en y ajoutant des éléments de la méthode SECI d'animation de séance proposée par Nonaka et Takeushi 27. Il est ainsi possible de mixer des itérations lors d'échanges asynchrones en ligne (d'une durée d'une demi semaine à une semaine) et des séances en ligne ou en présentiel (d'une durée comprise entre 1h30 et 3h), afin d'avoir un maximum de diversité parmi les contributeurs. Même parmi ceux qui assisteraient à la fois aux séances et aux échanges en ligne, certains sont plus à l'aise avec des contributions écrites ou orales.
La cartographie textuelle
Une fois par semaine, ou deux fois si les contributions sont nombreuses, améliorez la carte qui synthétise les différents éléments de veille, de compréhension et d'idées nouvelles proposés par le groupe.La première étape consiste à attraper les éléments de contribution dans les différents messages du groupe. Un message peut comprendre deux ou plusieurs contributions. Pour faciliter leur utilisation, il est possible de les caractériser par une phrase reformulée, tenant sur une ligne maximum. Gardez également le nom du contributeur afin de faciliter les mécanismes d'estime dans le groupe 28.
L'étape suivante consiste à compléter la carte textuelle du débat (ou la créer si c'est la première fois) en y insérant les nouvelles contributions aux endroits judicieux. Cette opération nécessite souvent de réorganiser la carte en ajoutant des niveaux pour distinguer des concepts qui étaient confondus auparavant.
La carte a pour but de donner une vision d'ensemble des échanges. Elle se présente sous la forme d'une liste à point structurée contenant différents niveaux. Les contributions sont exprimées à raison d'une idée par ligne afin de conserver la carte la plus courte possible et éviter au maximum l'utilisation des ascenseurs pour la dérouler sur l'écran. A la fin de chaque ligne peut être ajouté le prénom du contributeur. L'objectif est de permettre de circuler sur la carte textuelle comme on déplace notre regard sur une carte graphique : plutôt que de nécessiter la lecture complète de la carte, nous devons pouvoir identifier rapidement les éléments clés et ensuite regarder plus en détail uniquement les parties qui nous intéressent. Pour cela, l'utilisation des gras, soulignés, italiques ainsi que les parties à la fois en gras et souligné permettent de faire ressortir certains mots ou groupes de mots importants. Il est également possible d'utiliser des couleurs telles que le rouge pour indiquer des éléments particuliers.
Pour en savoir plus : exemple d'une carte sur la façon de présenter la coopération
Quelle coopération vendre ?- 1) Défendre l'intérêt général en oubliant l'intérêt particulier à court terme. (altruisme) (Mathieu)
- Il existe des fondements mais complexes (théorie des barbes vertes...).
- 2) Faire converger sur le long terme l'intérêt collectif et particulier. (Michel)
- C'est le fondement de la coopération. (Jean-Michel)
- Il existe des modèles économiques : collaboration radicale, coopetition. (Gatien)
- Quels exemples simples pour comprendre facilement ?
- Donner une vision à long terme. (Mathieu)
- "L'ombre du futur" dans le jargon des économistes. (Gatien)
- Développer l'abondance plutôt que la rareté. (Jean-Michel)
- Favoriser des mécanismes d'estime.
- Participer à une oeuvre collective et la mettre en commun. (Michel)
- Transformer les mécanismes de soutien aux projets. (Michel)
- Par les contacts qu'elle apporte. (mise en réseau)
- Appartenir à une communauté créée de la confiance et de la légitimité. (Richard)
- La production du groupe peut nous faire gagner du temps (mutualisation). (Philippe Olivier)
- Mais il faut savoir rendre la coopération moins consommatrice en temps.
- Pour les participants : méthode d'échange en ligne. (Jean-Michel)
- Pour les animateurs : en étant "fainéant intelligent" comme Linus Torvarld. (Michel)
- Mieux vivre collectivement : rediriger des fleuves pour irriguer des terres. (Mathieu)
- Des modèles économiques innovants (cf. libre, web 2, musique...). (Jean-Michel)
La carte n'est pas simplement une synthèse de la discussion. En effet, en la réorganisant, l'animateur voit souvent le premier des distinctions supplémentaires qui "sautent aux yeux". Il ne doit pas se priver de les ajouter sur la carte, car la prochaine itération de commentaires pourra éventuellement invalider son choix ou le compléter.
La fin de la phase
Au bout d'un certain nombre d'itérations, les contributions se tarissent et les participants n'ajoutent plus de nouvelles idées. Cela peut arriver dès la première itération (mais dans ce cas, les idées des contributeurs ne se sont pas croisées) mais on observe des échanges qui comprennent jusqu'à sept itération 29. Si par ailleurs, l'animateur estime que suffisamment d'angles sont couverts (voir par exemple la méthode des six chapeaux plus haut), alors une carte finale peut être diffusée au groupe. Il s'agit alors de faire éventuellement des choix et surtout de présenter les résultats sous une forme qui soit accessible à des personnes qui ne connaissent pas le sujet.Choix : le consensus approximatif
Pas toutes les discussions nécessitent de faire des choix. Il est parfois plus utile de tout conserver pour montrer un maximum d'approches par exemple lorsque l'on souhaite produire un guide sur comment mettre en place un projet 30. Dans d'autres cas au contraire, il faut choisir collectivement parmi la diversité des idées proposées, les actions qui seront mises en oeuvre par le groupe ou les propositions qui seront retenues. La méthode utilisée pour la phase précédente permet d'atténuer le problème posé par la tendance de chacun à d'abord défendre son point de vue en opposition de celui des autres. Les idées les plus intéressantes sont souvent celles qui émergent au bout de plusieurs itérations. Même si elles sont proposées par un des participants, elles sont le fruit de nombreux croisements et ne peuvent plus être attribuées à une personne unique (même si on met en général le prénom de la personne qui a fait la proposition dans la carte textuelle). Il est plus facile de faire choisir à des personnes parmi des idées collectives que parmi les idées de ces mêmes personnes.Une approche qui a montré son efficacité est celle du rough consensus. Il ne s'agit ni d'un consensus (difficile voir impossible à atteindre) ni d'un vote qui par définition laisse de coté les choix d'une partie des participants. Dans le rough consensus (consensus approximatif), la question posée est "quelqu'un a-t-il une objection majeure au choix proposé". Tout comme dans les grands groupes où la participation est l'exception et la non contribution la majorité, le rough consensus ne demande la réaction que de ceux qui auraient une véritable difficulté avec le choix proposé. Il est ainsi possible d'arriver à une situation où les choix faits, même s'ils ne sont pas ceux qu'auraient fait chacun des membres du groupe, sont suffisamment acceptables pour tous.
Le rough consensus est une des bases de l'IETF, Internet Engineering Task Force, la communauté qui depuis 1986, défini les standards de l'Internet. Malgré les enjeux importants que représentent le choix d'un standard plutôt qu'un autre pour beaucoup d'acteurs industriels, les méthodes de l'IETF ont permis de développer des standards acceptés par tous 31.
Rédaction du texte : relecture collective
Une fois tous les éléments de référence, les concepts et les idées identifiés par le groupe - et une fois éventuellement des choix opérés dans ces idées - il reste à transformer le tout en un document lisible par une personne extérieure au groupe ne connaissant pas le sujet. Cette phase se fait de façon plus traditionnelle avec un ou quelques "scribes" qui font la rédaction et l'ensemble du groupe qui relit et commente.La relecture par le groupe est nécessaire car même avec la meilleure volonté du monde, personne ne comprend l'ensemble des subtilités inscrites dans la cartographie finale, pas même l'animateur qui l'a réalisée ! Ainsi, en rédigeant l'ensemble sous une forme plus littéraire, il n'est pas rare d'utiliser ce que l'on peut prendre comme des synonymes pour alléger le style. Mais un des contributeurs pourra faire remarquer que si le terme utilisé dans la cartographie est juste, cela n'est plus le cas dans le texte proposé. Il reste donc beaucoup d'éléments implicites dans la cartographie finale. Si celle-ci est acceptée par tous les membres du groupe, une formulation légèrement différente qui pourrait ne pas prêter à conséquence pour la majorité des personnes, peut ne s'avérer plus acceptable par certains.
La cartographie réalisée par le groupe peut engendrer un texte d'une ou deux pages ou bien un document important. Ainsi, dans le cas du groupe sur l'innovation monétaire, les six semaines de débat en ligne et les trois séances de travail ont permis 7 versions de la cartographie et ont abouti à un livre de 160 pages 32. La méthodologie Book sprint 33 utilisée par Floss Manuals 34 pour réaliser des livres collectifs en une semaine peut être utile. Un ensemble de personnes est réuni pendant cinq jours. Chacun rédige des parties du livre. Dans notre cas, il ne s'agit pas tant d'experts d'un domaine qui vont apporter leur connaissance que de personnes ayant participé aux échanges et qui vont chercher à transcrire le plus fidèlement possible la cartographie finale sous une forme accessible. Le sommaire est réparti entre les différents participants (suffisamment nombreux pour pouvoir rédiger leur partie en quelques jours) et chaque partie rédigée est mise en ligne et soumise aux commentaires du groupe. Des outils qui permettent de commenter en ligne tels que Co-ment 35 ou Google Drive 36 sont utiles à cette étape.
Une fois la rédaction terminée et validée par le groupe, il reste encore un travail d'édition pour traquer les fautes, améliorer le style et homogénéiser le tout. A ce stade, il est important d'éviter d'ajouter des erreurs. Aussi, il est intéressant d'avoir le texte final proposé avec les modifications apparentes par rapport au texte proposé par les rédacteurs (texte ajouté souligné et texte retiré barré), afin de permettre une dernière relecture plus aisée par le groupe en se concentrant uniquement sur les changements.
Une fois le travail entièrement terminé, il reste encore à diffuser largement le résultat en ligne et/ou sous la forme d'un livre imprimé. L'utilisation d'une licence Creative commons de type "cc - by -sa 3.0" 37 permet de faciliter sa diffusion et son appropriation par une large communauté.
- 17 Voir Cornu Jean-Michel, « Abaisser le seuil de passage à l’acte » [en ligne], in La coopération, nouvelles approches : Version 1.2 du 24 décembre 2004, 2004, p. 123, disponible sur <http://www.cornu.eu.org/files/cooperation1_2.pdf>, (consulté le 16 octobre 2013).
- 18 Exemple de tableau d'invitation : https://docs.google.com/spreadsheet/ccc?key=0AqmJIce3mNagdExENGN4bmhxYWVQX2U1Q2pGOUk4LVE&usp=sharing
- 19 Pour les groupes anglophones, il n'y a pas de distinction entre le tutoiement et le vouvoiement. Mais cette différenciation peut alors s'appliquer à l'utilisation du prénom seul ou du nom complet.
- 20 Voir taille des groupes et les rôles des membres"
- 21 Cornu Jean-Michel, « Abaisser le seuil de passage à l’acte » [en ligne], in La coopération, nouvelles approches : Version 1.2 du 24 décembre 2004, 2004, p. 123, disponible sur <http://www.cornu.eu.org/files/cooperation1_2.pdf>, (consulté le 16 octobre 2013).
- 22 « Maïeutique (philosophie) » [en ligne], Wikipédia, disponible sur <http://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AFeutique_(philosophie)>, (consulté le 4 février 2014).
- 23 Bono Edward De, Six thinking hats, Boston, Little, Brown, 1985.
- Bono Edward De, Six chapeaux pour penser, trad. Sauvalle Michèle, 1 vol., Paris, France, InterEditions, 1987.
- Bono Edward De, Les six chapeaux de la réflexion: la méthode de référence mondiale, trad. Sauvalle Michèle, 1 vol., Paris, France, Eyrolles, 2006.
- 24 Voir par exemple la méthode initié par Jean Sallantin« Jeux de Débat » [en ligne], jeux2debat, disponible sur <http://www.jeux2debat.net/>, (consulté le 4 février 2014).
- 25 « Innovation monétaire » [en ligne], Réseau social de la Fing, disponible sur <http://www.reseaufing.org/pg/groups/62215/innovation-montaire/>, (consulté le 4 février 2014).
- 26 « Réunion Anim-fr du 6 mars 2013 sur la stigmergie » [en ligne], splitR.it, disponible sur <http://splitr.it/?a=http%3A%2F%2Ffm-openlearn.open.ac.uk%2Ffm%2Fflashmeeting.php%3Fpwd%3D85c067-20520&b=https%3A%2F%2Fdocs.google.com%2Fdocument%2Fd%2F1sjVA77Qdt_rJGmj7WZbrseUiVnPE1hPr35kAz_Zh_Eg%2F&configuration=Verticale>, (consulté le 4 février 2014).
- 27 « Capter L’information Implicite : modèle du SECI » [en ligne], 12manage : the executive fast track, disponible sur <http://www.12manage.com/forum.asp?TB=nonaka_seci&S=27>, (consulté le 4 février 2014).
- Nonaka Ikujiro, Takeuchi Hirotaka, The knowledge-creating company: how japanese companies create the dynamics of innovation, 1 vol., New York, Etats-Unis, Royaume-Uni,1995.
- 28 Cornu Jean-Michel, « L’évaluation par l’estime » [en ligne], in La coopération, nouvelles approches : Version 1.2 du 24 décembre 2004, 2004, p. 123, disponible sur <http://www.cornu.eu.org/news/2-3-l-evaluation-par-l-estime>, (consulté le 16 octobre 2013).
- 29 Les 4 synthèses intermédiaires de l'échange en ligne sur l'innovation monétaire : « Réseau social de la Fing: Où en est-on ? » [en ligne], disponible sur <http://www.reseaufing.org/pg/pages/view/68978>, (consulté le 4 février 2014).
- La "synthèse des synthèses" : « Synthèse des échanges du 1 juin au 8 juillet » [en ligne], Réseau social de la Fing, disponible sur <http://www.reseaufing.org/pg/pages/view/72928/>, (consulté le 4 février 2014).
- 30 Voir en particulier : « Des recettes libres pour documenter nos savoir-faire » [en ligne], Imagination For People, disponible sur <http://imaginationforpeople.org/wiki/workgroup/animfr/les-recettes-libres>, (consulté le 4 février 2014).
- 31 L'une des "croyances fondatrices" est incarnée dans une citation sur l'IETF de David Clark : "Nous croyons en un consensus approximatif et un code qui fonctionne". Voir le : « Le Tao de l’IETF : Guide destiné aux nouveaux participants à l’Internet Engineering Task Force » [en ligne], IETF, disponible sur <http://www.ietf.org/tao-translated-fr.html>, (consulté le 4 février 2014).
- 32 Cornu Jean-Michel, La monnaie, et après ? guides des nouveaux échanges pour le XXIe siècle, Limoges, FYP éd., 2012.
- Texte disponible avec un sommaire différent sur « Innovation monétaire » [en ligne], Réseau social de la Fing, disponible sur <http://www.reseaufing.org/pg/groups/62215/innovation-montaire/>, (consulté le 4 février 2014).
- 33 « What is a Book Sprint? | » [en ligne], booksprints, disponible sur <http://www.booksprints.net/about/>, (consulté le 4 février 2014).
- 34 « Floss Manuals francophone - Lire des livres libres » [en ligne], disponible sur <http://fr.flossmanuals.net/>, (consulté le 4 février 2014).
- 35 « Co-ment | Text annotation and collaborative writing » [en ligne], disponible sur <http://www.co-ment.com/>, (consulté le 4 février 2014).
- 36 Connectez-vous pour accéder à Google Drive. [en ligne], disponible sur <https://drive.google.com/>, (consulté le 4 février 2014).
- 37 « Creative Commons — Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 France — CC BY-SA 3.0 FR » [en ligne], disponible sur <http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/fr/>, (consulté le 29 janvier 2014).
Crédits photo : AJC1 sur Flickr - CC-By-SA
Comment rendre une conférence en visio + dynamique grâce à Kahoot?
Comment rendre une conférence en visio + dynamique grâce à Kahoot?
Afin de rendre la conférence plus dynamique et afin de faire participer les étudiants à ces deux heures en visio, nous avons choisi d'utiliser l'outil Kahoot en parallèle de l'utilisation de zoom.
L'outil Kahoot permet de créer des questionnaires interactifs avec différents types de questions : quizz, vrai/faux, question à choix multiples... Un temps limité est défini à chaque question ( 20 sec, 30 sec...) ainsi qu'un système de points attribués aux joueurs (=étudiants).
Nous avons réparti 10 questions au cours de la conférence, questions quizz et vrai/faux avec 30 sec pour chaque question.
Les questions étaient affichées sur le partage d'écran. Les étudiants se sont connectés à l'appli kahoot.it depuis leur téléphone ou depuis leur ordinateur et ont répondu en temps réel à ces questions.
A la fin du temps écoulé de chaque question, la réponse était donnée et un classement était établi.
Cela nous a permis de faire réfléchir les étudiants sur les notions clés abordées au cours de la conférence. Les questions étaient posées en amont de l'explication donnée sur la notion. Tous les étudiants ont joué le jeu et contribué à cette expérience.
Pour en savoir plus sur l'outil : https://interpole.xyz/?KahooT
- Oui
Communiquer par mail : de l'art de la (in)compréhension écrite
Communiquer par mail : de l'art de la (in)compréhension écrite
La Netiquette regroupe l'ensemble des règles de "savoir-vivre" dans la communication écrite sur le web. Nous vous proposons de la découvrir via l'article dédié sur Wikipédia.
"Trucs et astuces " pour une communication écrite apaisée et efficace
Un objet clair. Soyez explicites dans l'objet de vos mails, il est important pour vos destinataires de pouvoir se faire une idée du contenu de votre message. Vous facilitez ainsi à chacun la gestion de ses mails. Évitez donc les objets tels que « une question », « un truc chouette », « urgent ». Vous pouvez en revanche mettre entre crochet la nature du mail suivit de son objet précis comme ceci par exemple « [Urgent] Décision concernant l'avenir du collectif ».
Je prends le temps avant de répondre. Répondre de manière épidermique par courriel peut-être source de conflits (qui n'a jamais vécu la chose ?...). Sur une liste de discussion cela peut s'avérer destructeur pour le groupe, et votre projet...
Éviter l'usage des majuscules. Utiliser les majuscules est souvent assimilé au fait de CRIER même si vous CHUCHOTEZ ! Ce code de lecture est d'ailleurs utilisé dans la bande dessinée, manga !
Un mail = un sujet. Si votre mail contient plusieurs sujets, préférez plusieurs mails distincts qui favoriseront les échanges et la capacité des destinataires à s'y retrouver. Il est aussi plus simple de faire en sorte que l'objet de son mail soit explicite s'il ne concerne qu'un sujet.
Un sujet en rapport avec le Schmilblick. Avant d'envoyer un mail, assurez vous qu'il est en lien direct avec le sujet qui intéresse la liste de discussion. Vous pourriez être tenté d'y communiquer vos newsletter ou autres informations… mais retenez-vous !
Le contenu doit être concis et cadencé par des titres. Plutôt qu'un long mail, préférez un court paragraphe, si l'information ne tient pas en quelques lignes, préférez les pièces jointes ou les liens vers des documents en ligne. Vous pouvez par exemple joindre un article, faire un lien vers un espace d'écriture partagé comme un pad ou tout autre support cohérent. Si besoin cadencez votre texte avec des titres. Les mails longs sont fastidieux à lire, les titres permettent de clarifier l'ensemble des points abordés. Ils structurent votre propos et permettront sûrement une réponse structurée.
Évitez les destinataires multiples. Lorsque vous envoyez un mail, vous pouvez être tenté de mettre en copie une personne qui n'y est pas abonnée ou une autre liste de discussion, il faut absolument vous l'interdire et effectuer des envois séparés. D'une part il se peut que ceux qui répondront oublieront de le mettre en copie, et d'autre part les personnes non-inscrites ne pourront pas répondre ; et même si c'est le cas elle ne sauront pas à qui elles s'adressent.
Externalisez les débats. Souvent, un sujet de discussion va provoquer des débats assez rapides, mais s'ils s'éternisent, n'hésitez pas à y couper court en proposant d'autres supports plus constructifs. Vous pouvez par exemple utiliser des outils de prise de décision comme Loomio, envoyer un sondage pour provoquer un temps d'échange spécifique (à distance ou en présence) avec Framadate, ou créez un document d’écriture collaborative et inviter chacun à y contribuer avec les Pads.
Si le sujet change, faites un nouveau mail. Souvent quand le sujet d'un message évolue au fil de la discussion on a tendance à laisser faire ou à simplement modifier l'objet, ce qui n'est pas une bonne solution. En effet, mieux vaut créer un nouveau mail et un nouvel objet en synthétisant les précédents éléments de la discussion. Vous contenter de modifier l'objet rendra complexe à vos destinataires de s'y retrouver en particulier s'ils trient leurs mails par discussion groupée (ou fil de discussion).
Utilisez les pièces jointes avec parcimonie. Les pièces jointes légères ne posent pas de soucis, mais préservez l'espace de stockage des messageries de vos destinataires en limitant la taille de vos pièces jointes. C'est également un geste pour la planète : avec une liste de discussion l'espace de stockage utilisé par vos pièces jointes est multiplié par le nombre de destinataires. Vous pouvez par exemple envoyer des pièces jointes volumineuses par des services comme wetranfer.
Vide de sens = Rempli de désagréments. N'envoyer pas de mail à la liste qui n'ai pas de vrai contenus ou qui ne concerne pas tout le monde (« merci didier ») : vous seriez assimilé à un Troll, et en plus tout le monde s'en fiche ! Si vous vous sentez un besoin irrépressible de faire une blague ou de remercier, contentez vous de répondre uniquement à votre destinataire.
- L'outil au service du projet
- Autre
- Non
Communs en communs, espace de ressources pédagogiques autour des communs et de leurs usages
Communs en communs, espace de ressources pédagogiques autour des communs et de leurs usages
Le site de Communs en communs
- Communs et partage de connaissance
- Non
Compostabilité 1 : pour un écosystème de projets vivaces
Compostabilité 1 : pour un écosystème de projets vivaces
Problème : lorsque l'on produit des objets trop complexes pour se recomposer d'eux-mêmes, nous accumulons une dette technique qu'il nous faudra un jour assumer.
Pour limiter l'impact et le nombre de ces déchets, de nombreuses solutions se développent et une multitude d'expérimentations sont en cours : mouvement zéro déchet, bacs à compost, formation à la naturopathie, repair cafés, ressourceries, etc.
Qu'en est-il lorsque l'on aborde une autre des productions humaines, omniprésente à l'ère du numérique : celle des connaissances ? La seconde vie des idées, de l'immatériel, de nos projets reste un impensé alors même qu'ils sont le fruit de notre énergie vitale, ressource irremplaçable s'il en est.
Mais alors, à quoi ressemblerait une ressourcerie des idées ? Ce texte propose une réponse exploratoire à travers la notion de « compostabilité » développée par Laurent Marseault.

Ce qui vit est compostable
Nous vivons sur une planète vivante (et donc limitée) qui obéit au moins à deux règles fondamentales.- 1. Tout n'est que poussières d'étoiles : la matière qui constitue toute chose est composée de petits atomes, fabriqués au moment du Bing Bang il y a 13 milliards d'années ;
- 2. La nature se réorganise en permanence : chaque brique qui compose chaque chose se décompose à un moment donné, puis va se réassembler pour redonner de la matière.
Partant de ce principe, toute chose vivante est nécessairement compostable. Une feuille peut s'envoler sur 200 km, se décomposer puis se recomposer sous l'effet de petits organismes qui recréent du vivant ; le vivant porte ainsi en lui les conditions de sa propre compostabilité.
Parlons de nous et faisons l'hypothèse qu'en tant qu'êtres humains vivants nous soyons mortels. Convenons qu'il est alors possible qu'en tant qu'individu, qu'en tant que bénévole ou qu'en tant que salarié l'aventure s'arrête un jour.
Pour chaque projet auquel nous contribuons le constat est le même : un concours de circonstances a provoqué le début d'un processus qui tend invariablement à s'éteindre.
C'est cette mort programmée et inéluctable qui doit nous pousser à travailler très en amont sur les conditions de compostabilité des projets… au risque de fabriquer des agrégats qui ne puissent se recomposer ! C'est là tout l'enjeu du principe de compostabilité : préparer la mort des projets et permettre à chacune de leurs composantes de se réassembler à d'autres endroits et potentiellement avec d'autres personnes.
Partager sincèrement pour pouvoir re-composer
Bien souvent, on ne réfléchit pas à la compostabilité des projets lors de leur conception (quels éléments méritent d'être réutilisés, sous quelle forme, où les mettre à disposition, etc.). Même lorsque l'on décide de rendre disponible ces ressources auprès des autres, cela ne suffit généralement pas à leur assurer une seconde vie. Il faut, dès lors, réfléchir à la meilleure méthode pour permettre à la matière produite (les contenus, les données, l'expérience due à nos échecs et réussites, etc.) d'être réutilisée indépendamment de tout contexte d'usage.Si l'on souhaite continuer à vivre sur une planète vivante il faut incontestablement respecter les règles fondamentales du vivant. Si l'on accepte de fabriquer petit à petit des organisations humaines non-compostables, nous acceptons de facto la création de matière inerte, non utilisable voire polluante à l'échelle de l'existence humaine. Utiliser notre énergie vitale pour produire des éléments qui ne vivent pas au-delà de nous-même, ce serait alors se couper du vivant.

Le vivant commence là où la mort se prépare
Une fois assimilée, la compostabilité des projets permet d'envisager très en amont nos actions et de développer des automatismes fertiles. C'est une manière de se dire « ce que je crée va mourir, je vais mourir, alors comment faire pour que cette énergie que je pose là puisse être utilisée par tout le monde ? ». Se poser cette question, c'est préparer la mort des projets. Pas dans le sens d'un délire paranoïaque et morbide, mais en prenant conscience que notre seule contribution au monde, c'est ce que nous aurons réussi à sincèrement partager.En écho, le risque d'une mort non-préparée, c'est de s'obliger à continuer à agir, à vivre des expériences, à rassembler des choses, à agréger, sans jamais prendre le temps de penser la transmission de cet héritage. On crée alors une chimère, un projet que l'on va sans cesse persister à nourrir sans jamais en remettre en question le sens et sans accepter qu'il ne s'arrête. Il est donc indispensable de ritualiser le traitement de ce que l'on souhaite transmettre au jour le jour pour s'autoriser à mettre fin à un projet au moment opportun. Capitaliser ses ressources permet d'accepter la fin d'un projet pour redémarrer ailleurs ou différemment sur des bases déjà acquises. C'est aussi permettre en temps réel à ce qui est expérimenté quelque part et jugé efficace d'être répliqué ailleurs.
Instaurer une périodicité minimale de rendez-vous et y intégrer des temps de capitalisation (de mise en forme partageable) des productions est indispensable. Ce cycle peut ensuite se répéter indéfiniment ou ne se réaliser qu'une fois, il suffit à rendre réutilisable par soi et par d'autre l'intégralité de l'énergie investie. La mise en place de cycles récurrents permet aussi d'assurer la vie du projet : la durée de ce cycle correspond à la fréquence minimale de rencontres nécessaires à la vitalité du projet. En dessous de ce seuil, le projet ne peut survivre et c'est le signal qu'il faut y mettre fin - ce qui n'est pas si grave si tout ce qui a été produit est réutilisable immédiatement par tous !
De la compostabilité, il faut donc retenir trois choses :
- 1. elle se pense et se prépare très en amont,
- 2. elle permet de mettre fin aux projets lorsque nécessaire tout en leur assurant un nouveau départ,
- 3. elle nécessite le partage sincère de l'ensemble des ressources produites.
Extrait audio -Laurent Marseault sur la compostabilité - 2015 - 10mn
Crédits - Licence
Contenu placé sous licence CC by SA,
Contenus agrégés par Romain Lalande sur la base d'un récit-concept de Laurent Marseault, agrémenté d'échanges fertiles au sein du réseau francophone des Communs, de VECAM et de Remix the Commons.
Nourri des expérimentations menées par le collectif Animacoop et Outils-Réseaux depuis 15 ans.
Un grand merci à Maïa Dereva et Sarah Gaucher pour leurs relectures attentionnées. Et merci à Claire Rosart et au Laboratoire du collectif pour la vidéo "Du copyright au Libre: Honorer et préserver la Ressource".
- Compostabilité des projets
- Communs et partage de connaissance
- Non
Compostabilité 2 : mais pour quoi faire ?
Compostabilité 2 : mais pour quoi faire ?
La compostabilité comme pré-requis à la création de valeur ajoutée
Le premier des intérêts de la compostabilité, c'est de favoriser la création de richesses humaines. On peut expliquer ce principe en dissociant trois niveaux de richesse d'un groupe humain (cf article de Gatien Bataille) :- les richesses de niveau 1 : c'est la juxtaposition des richesses individuelles apportées par chacun des membres ;
- les richesses de niveau 2 : Ce sont les productions dérivées et coproduites par le groupe à partir des richesses individuelles de ses membres ;
- les richesses de niveau 3 : Ce sont les productions dérivées et coproduites par le groupe ET les groupes avec qui il échange en mutualisant leurs richesses de niveau 2 respectives.
Ici les richesses ne sont ni marchandes ni monétaires, ce sont les connaissances, les modes d'organisation, les habitudes collectives, les compétences transverses développées, les contenus de formation, les ressources pédagogiques, etc. On considère qu'elles ne peuvent être valorisées économiquement qu'à partir du second niveau.
Simple empilement d'apports individuels, les richesses de niveau 1 n'ont pas grand intérêt en tant que telles, mais c'est cette « mise en commun » des richesses de chacun qui permet au groupe humain d'en produire des dérivés à forte valeur ajoutée. On ne parvient ainsi à des richesses de niveau supérieur qu'en partageant sincèrement ses richesses individuelles ou les richesses de son groupe.
La recherche est un bon exemple de ce principe : pour parvenir à produire des connaissances utiles, la communauté scientifique publie ses découvertes, les partage… et chacun s'appuie sur les travaux des autres pour avancer plus vite et plus loin. Toutefois, le monde de la recherche n'est juridiquement pas compostable : la plupart des publications scientifiques (même financées sur des fonds publics) est protégée en accès ce qui limite la capacité des chercheurs à en disposer. En revanche, dans l'usage, on constate que le piratage occupe aujourd'hui une place incontournable qui pourrait même finir par rendre obsolète le régime des droits d'usage de la recherche, notamment avec la mise à disposition gratuite de la quasi totalité des publications sur des plateformes illégales comme Sci-Hub.
En partant du constat que, contrairement à la règle établie, le piratage fait du partage sincère un usage extrêmement répandu, l'argument selon lequel la privatisation des richesses d'un groupe stimulerait la création de richesses nouvelles ne tient plus. Chaque barrière au partage de nos richesses individuelles et collectives remet en cause nos capacités à créer. Imaginer des solutions inédites aux grands défis de l'humanité nécessite la rencontre fertile entre les mondes et son pré-requis est le partage de nos richesses humaines, sans conditions.
La compostabilité permet donc la création de richesses inédites grâce au réagencement de richesses existantes ; Cela est rendu possible par leur partage sincère.
Pour aller plus loin :
>> Les réseaux qui durent sont sous licence CC BY SA» de Gatien Bataille
>> VIDÉO Privés de savoirs» de DATAGUEULE
>> Repenser la recherche scientifique au-delà de la propriété» de Lionel Maurel
La compostabilité comme architecture du buen vivir
Autour de projets ou de structures, se créent des architectures qui peuvent tout autant libérer qu'enfermer les humains qui y agissent. Une architecture compostable permettra à chacune de ses composantes d'y entrer, d'en sortir, d'y contribuer et d'en tirer profit à travers des « accords de travail » clairs.La possibilité d'un ou plusieurs départs est ici pleinement intégré à l'architecture de la structure ou du projet : personne n'est indispensable puisque chacun porte en lui des parties de la richesse du groupe qu'il peut à tout moment recomposer ailleurs avec d'autres. Les richesses ainsi disponibles, l'action et le déplacement des individus au sein des groupes peut aussi se faire de façon plus naturelle. C'est une vision écosystémique et biomimétique du fonctionnement des organisations qui implique de considérer le projet ou la structure comme un système vivant dont la mort constitue une étape incontournable.
Pour mieux comprendre, il suffit d'observer le comportement des virus. Chez les virus, chaque individu est dépositaire d'une partie seulement du patrimoine génétique de sa communauté. C'est seulement lorsque plusieurs individus se trouvent réunis qu'un patrimoine génétique de niveau combiné peut exister. Ainsi, le résultat de l'assemblage des patrimoines génétiques de chacun sera différent pour chaque groupe d'individu. Chacun est alors utile au groupe, mais personne ne lui est indispensable. Si les sortants emportent une partie du patrimoine collectif pour le recomposer ailleurs, le groupe peut lui aussi continuer à profiter du patrimoine de l'individu sortant !
La compostabilité favorise donc une architecture profitable tant à la structure qu'à l'individu, en limitant les impacts négatifs de la mort de l'un ou l'autre.
Pour aller plus loin :
>> Construire une architecture de coopération » de Lilian Ricaud
>> La stigmergie, un nouveau modèle de gouvernance » de Lilian Ricaud
>> pour exemple Lancement de l?accélérateur d?Innovation Sociale #Frenchimpact » du Labo ESS
La compostabilité comme principal vecteur d'un changement d'échelle
Puisqu'elle permet la réappropriation instantanée des « recettes » qui fonctionnent, la compostabilité est un fort vecteur tant de réplication que d'adaptation des solutions aux problématiques des territoires. Ainsi, chacun peut puiser dans l'expérience des autres les « briques » qui lui permettront de bâtir une solution adaptée à son environnement immédiat.Cette manière de penser la diffusion des solutions à grande échelle prend le contre-pied des logiques largement majoritaires d'expansion des solutions par les seules structures qui en sont à l'origine (prôné par l'ESS notamment). Il n'est pourtant pas faux de considérer que les individus à l'initiative d'un modèle seront les mieux à même de le répliquer à l'identique. Il est en revanche contre-productif de croire qu'une solution viable dans un contexte de temps et de lieu donné produira les mêmes résultats ailleurs.
La compostabilité nous invite à percevoir l'expérimentation comme devant être inhérente à toute action ; il n'y a alors plus ceux qui innovent et ceux qui diffusent, mais une logique plus fertile et plus résiliente du « tous acteurs des solutionsv». Ainsi, les solutions sont toutes partagées et immédiatement appropriables par d'autres. Les éléments de solution pertinents peuvent être immédiatement repris et associés afin d'inventer des réponses hybrides, inédites et recontextualisées. On considère alors que ce sont les parties-prenantes d'un contexte qui sont les plus à même à y agir.
La compostabilité constitue donc un formidable moteur d'innovation sociale, à même d'assurer un changement d'échelle résolvant des défis qui se posent à l'humanité.
- Compostabilité des projets
- Communs et partage de connaissance
- Non
Compostabilité 3 : c'est pour qui ?
Compostabilité 3 : c'est pour qui ?
En effet, rien de ce qui a été dit ne s'applique ici au modèle d'organisation dominant qui permet à une oeuvre artistique, à un vaccin, ou à une connaissance de manière générale de n'appartenir qu'à quelques-uns ; rien ne s'applique à ce monde qui empêche les individus d'exister au-delà d'eux mêmes.
Les utopistes, certifiés 100 % compostable
La notion de compostabilité et sa mise en œuvre repose avant tout sur la coopération entre humains, dont le seul pré-requis est le partage sincère des richesses. Que l'on entende richesse sous son prisme économique ou sous celui des connaissances, nous constatons que le partage n'est pas l'usage dominant. La compostabilité s'adresse donc nécessairement à ceux :- qui visent un monde autre qu'il n'est,
- qui souhaitent innover plus efficacement à échelle mondiale,
- et qui caressent l'envie de vivre en humanité.
La compostabilité n'impose pas à tous cette vision, mais elle nous invite à pratiquer nos ambitions de partage de manière contaminante. Aussi plutôt que de lister ici d'autres arguments en faveur du partage, revendiquons cette utopie à travers les mots d'Henri Lefebvre (cf. L'empire de la honte, Jean Ziegler) :
« Ceux qui pensent arrêter leur regard sur l'horizon et se bornent à regarder ce qu'on voit, ceux qui revendiquent le pragmatisme et tentent de faire seulement avec ce qu'on a, n'ont aucune chance de changer le monde… Seuls ceux qui regardent vers ce qu'on ne voit pas, ceux qui regardent au-delà de l'horizon sont réalistes. Ceux-là ont une chance de changer le monde… L'utopie c'est ce qui est au-delà de l'horizon… Notre raison analytique sait avec précision ce que nous ne voulons pas, ce qu'il faut absolument changer… Mais ce qui doit venir, ce que nous voulons, le monde totalement autre, nouveau, seul notre regard intérieur, seule l'utopie en nous, nous le montrent. »

« Avant d'envisager telle ou telle licence, réfléchissez clairement à vos objectifs !
Si celui-ci est de vivre le plus longtemps possible sur une production, les licences ouvertes ne sont pas un bon choix.
Si votre objectif n'est pas l'ouverture et la diffusion de vos productions, les licences ouvertes ne sont pas un bon choix.
Si votre objectif est de participer à l'avancée du monde, à la diffusion des idées, de la connaissance, au développement de services autour de connaissances… Alors les licences ouvertes sont à explorer ! (car elles seront un bon outil). »
Devenir composteur, ça s'apprend
Travailler à la compostabilité nécessite un certain état d'esprit utopiste, mais aussi de fortes capacités à coopérer, à construire des solutions avec d'autres. Le monde compostable, vivant, celui totalement autre, personne n'en porte seul la vision ; c'est l'agrégation des richesses de chacun qui le rendront possible. En effet, partout où il est question de compostabilité, il y a interdépendance et donc interaction avec d'autres humains, ce qui rend nécessaires des compétences sociales à la collaboration.La thèse de Elzbieta SANOJCA « Les compétences collaboratives et leur développement en formation d'adultes », publiée en février 2018, nous fournit une base précieuse en faisant un état des lieux étayé des compétences nécessaires pour collaborer sincèrement. On peut y relever en pré-requis un certain nombre de « compétences pivots » nécessaires à qui souhaite développer des « compétences collaboratives ».
Les compétences pivots, au nombre de trois, sont nécessaires à qui souhaite développer des compétences collaboratives :
- avoir l'esprit collaboratif : disposer d'un a priori positif quant à la coopération et avoir conscience de son interdépendance vis-à-vis des autres marque une prédisposition à entrer dans la coopération ;
- co-concevoir la structure du projet : une architecture de projet co-construite renforce l'engagement et la motivation mutuelle des parties impliquées ;
- avoir un souci du bien commun indique la maturité du groupe à coopérer et consolide l'engagement à long terme dans les projets.
Une fois les compétences-pivots acquises, ou au moins conscientisées pour être travaillées au fil du temps, Elzbieta liste six compétences collaboratives qui peuvent s'ancrer dans ce terreau. Elles sont indispensables à tout projet collectif :
- des antécédants et des attitudes qui facilitent : avoir l'esprit collaboratif, de l'humilité, un ego mesuré et être bienveillant ;
- des modalités de démarrage et d'évaluation : savoir engager des partenaires et co-concevoir la structure des projets ;
- des capacités à animer : animer le groupe pour faciliter le travail, être à l'écoute des personnes et des avis ;
- des dispositifs de mise en œuvre : développer et maintenir un réseau d'acteurs et gérer la circulation et le partage des informations ;
- des finalités : agir pour atteindre des objectifs communs et avoir un souci du bien commun.

La détention de ces compétences n'est pas un pré-requis à la compostabilité : chacun peut mener des projets allant dans ce sens sans en disposer. Mais ces compétences collaboratives constituent un guide, un horizon à atteindre pour y être plus efficace. Pour travailler ces compétences, des formations comme Animacoop existent : elles permettent d'apprendre à impulser des pratiques collaboratives dans les groupes (présence et distance), afin de s'en faire les passeurs et infuser ces compétences chez chaque personne impliquée dans un projet collectif.
C'est là le premier pilier de la compostabilité : être en capacité individuelle et collective à agir ensemble en présence, à distance et au-delà de toute frontière culturelle.
Concluons
Après ce large tour d'horizon des projets collaboratifs sous le prisme de la compostabilité, il est important de préciser que si nous avons choisi de focaliser sur les conditions de partage sincère et de préservation des connaissances liées aux projets, la notion s'applique depuis longtemps à la protection de la nature. Dans le domaine du foncier par exemple, des structures comme Terre de liens développent des modes de protection des terres agricoles et des régimes de propriété du foncier pour en préserver la transmission de génération en génération pour des usages exclusifs de production alimentaire.Ce qu'apporte la compostabilité en revanche quand il s'agit de transmettre des projets et des connaissances, c'est un rapport différent au temps : le projet n'est pas transmissible en tant qu'héritage au moment où l'on s'en dé-saisit, mais il est immédiatement auto-répliquant et ce à l'infini. L'avantage d'une connaissance sur un bien rival, c'est que nous pouvons tous la manipuler au même moment sans en priver les autres : son partage la multiplie.
La compostabilité constitue aussi un formidable indicateur d'innovation sociale, en particulier pour apprécier l'impact à long terme d'une innovation puisque tenant compte de sa capacité de reproduction, de mutation et de ré-appropriation par d'autres. Les projets compostables produisent des graines qui portent en elles les conditions nécessaires à leur développement dans tous autres contextes spécifiques… pour que partout fleurissent des solutions ! Puisqu'elle regarde au-delà de l'impact immédiat et questionne la fécondité des structures, la compostabilité prend mieux en compte les externalités liées à nos projets et à leur résilience.
Alors, à quand une ressourcerie des idées, des projets, réussis ou ratés ?
- Compostabilité des projets
- Communs et partage de connaissance
- Non
Comprendre par vous-même ce qui se passe dans votre groupe
Comprendre par vous-même ce qui se passe dans votre groupe
Note : avant d'utiliser ce questionnaire, lisez au préalable La coopération en 28 mots-clés
Télécharger le fichier QuestionnaireCompréhensionGroupE.pdf
Compter ensemble (ou les télépathes)
Compter ensemble (ou les télépathes)

- Réguler l'énergie
- Créer du lien
- Intelligence émotionnelle
- Exercices corporels ou sensoriels
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- moins de 10 min
- 10 à 30 min
L'exercice est réussi lorsque le comptage est correctement réalisé en atteignant le nombre de personnes partipant à l'exercice.
Concevoir une formation
Concevoir une formation
- Étude préalable
- Analyse des informations.
- Conception d'architecture.
- Conducteur de stage.
- Réalisation des supports.
- Finalisation.
1. Étude préalable
La première étape de la conception d'une formation est un travail d'enquête sur les futurs participants et leurs besoins quant à la formation.L'échange avec le commanditaire est important afin de bien cerner la demande exprimée par ce dernier (cahier de charge ou appel d'offre) et d'identifier les vrais besoins de formation.
Connaître son public
Des questions à se poser :Qui sont-ils ? Quel est leurs métiers et comment évoluent-t-ils ? Ont-ils de l'expérience ? Ont-ils une formation initiale ? Comment le projet de formation leur sera-t-il présenté ? Qu'ont-ils besoin de savoir ? Quelles conditions sont favorables à leurs apprentissages ?....
Identifier les besoins en formation
Premier critère de qualité d'une formation : elle doit répondre aux besoins des participants.Dans ce contexte, le besoin se définit comme un écart entre les compétences constatées et les compétences attendues.

Que signifie le mot "compétence" ?
C'est un savoir-agir résultant de la mobilisation et de l'utilisation efficace d'un ensemble de ressources internes ou externes dans un contexte professionnel.
- ressources internes : savoir, attitudes (savoir-être), habilité (savoir-faire).
- ressources externes : environnement, motivation...
Comment identifier les compétences initiales ?
- entretiens avec les futurs stagiaires (ce qui est rarement le cas)
- questionnaire préalable.
Comment identifier les compétences à atteindre ?
- entretien avec le commanditaire
- observation sur le terrain
- analyse de l'évolution du contexte professionnel (quel sera le futur contexte professionnel du stagiaire ?) ...
Identifier le contexte
Quel est l'origine du projet de formation ? En quoi est-ce un enjeu qui relève de la formation ? Pourquoi maintenant ? Quelles sont les ressources et moyens déjà disponibles ? Quels sont les freins? Quelles peuvent être les conséquences de la formation sur l'environnement des stagiaires ? (quels impacts aura la formation sur l'environnement des stagiaires ?)...Choisir une idée mobilisatrice
Pour faire naître et soutenir l'intérêt autour du projet, il est utile de cristalliser les attentes autour d'une idée forte, d'un thème porteur qui accompagnera le projet tout au long de son évolution. Cette idée servira bien souvent de fil rouge, de guide tout au long de la conception.2. Analyse des informations
Il s'agit d'être force de proposition en formulant les besoins identifiés en objectifs de formation, déclinés en contenus (connaissances) à transmettre et la manière de le faire (méthodes).Choix d'objectifs
Pour démarrer la conception d'une formation correctement, il faut s'assurer de disposer d'un objectif de formation précis et correctement formulé.L'objectif est important car il est :
- un contrat : vis-à-vis du stagiaire, vis-à-vis d'un commanditaire.
- Un garde-fou : face à une grande quantité d'informations. Le critère est simple : en quoi dire ou faire faire ceci aidera-t-il les personnes à atteindre l'objectif visé ?
Pour commencer il faut clarifier les objectifs généraux de la formation (stage). On peut les formuler à l'aide de la phrase : "A la fin de la formation, le stagiaire devra être capable de ...."
Ensuite, il convient de diviser cet objectif en sous-objectifs associables aux différentes séquences du stage...(trois champs doivent être couverts : les savoirs, savoir-faire, savoir-être)
Dernière étape consiste à hiérarchiser ces sous-objectifs en précisant ceux qui peuvent éventuellement être supprimés si on ne dispose pas d'assez de temps.
A savoir :
Les objectifs s'expriment en verbe.
La grille SMART permet de s'assurer rapidement de la qualité des objectifs. Un bon objectif est :
- Spécifique
- Mesurable
- Atteignable
- Réaliste
- Temporellement défini
Choix des contenus
A partir des objectifs, les contenus et les séquences se précisent. Il s'agit de déterminer les connaissances : concepts, informations, exemples, activités...Tout ce dont l'apprenant aura besoin pour acquérir les compétences identifiées.
Méthodes
Savoir choisir des méthodes pédagogiques adaptées c'est savoir faire preuve de pédagogie.La méthode définit le mode de transmission par le formateur et le mode d'acquisition par l'apprenant. Il existe 4 grandes méthodes pédagogiques :

Les avantages et inconvénients des différentes méthodes pédagogiques

Indicateurs d'évaluation
Ce dernier points de l'analyse pédagogique des informations. Il s'agit d'identifier les critères qui permettent d'affirmer qu'un objectif est atteint.C'est un travail fastidieux mais il est important de l'entamer dès la conception du dispositif de formation.
3. Conception de la trame de formation
Toutes les informations étant collectées, il s'agit, à cette étape, de travailler l'itinéraire pédagogique. La principale question de cette étape est : comment atteindre l'objectif de formation ?Compte tenu du niveau initial de publics :
- soit on peut le faire en une séquence mais c'est rarement le cas,
- soit, on peut diviser la progression en plusieurs étapes intermédiaires (séquences, modules...).
Découpage en séquences
Le découpage en séquences est plus fréquemment utilisé dans la conception des formations courtes (1-3 jours). Dans les parcours plus longs, on parle plutôt de modules pour désigner ces étapes intermédiaires.A chaque étape (séquence ou module) correspond un objectif intermédiaire appelé "objectif pédagogique" .
Comment procéder ?
Pour matérialiser la réflexion pédagogique on peut utiliser un "tableau de séquencement"
ex :
Trame ou ruban pédagogique
La trame est une organisation des séquences dans le temps. Elle permet d'avoir d'une vision globale de la formation mais aussi d'adapter la progression des séquences aux contraintes externes (vacances, jours fériées, événements spécifique au contexte des stagiaires) ou rythmes quotidiens de la journée pour les stages courts en présence.Caractéristiques de la bonne trame :
- Logique et progressive.
- Dotée d'un bon rythme ( régularité...).
- Qui alterne les techniques.
- Qui respecte les contraintes externes (périodes de vacances...).
Exemples
Règles
La conception d'une trame doit prendre en compte plusieurs paramètres : les contraintes liées au contexte, les besoins des publics, les principes pédagogiques...Pour aller plus loin : voir quelques principes pédagogiques qui aident à séquencer la formation
4. Conducteur de stage
A ne pas confondre avec un ruban pédagogique !Le conducteur est un appui pour l'animation de la formation. C'est un fil rouge. Il décrit minute pas minute le déroulement de la journée, l'animation des séquences, le temps prévu ...
Il sert seulement au formateur qui, pour réussir la formation, doit être en relation avec les personnes, et par conséquent, doit se décharger des questions d'organisation.
5. Concevoir les supports de cours
C'est l'étape la plus "opérationnelle" de la conception. Selon le choix d'objectifs, de contenus de méthodes et techniques, le formateur prépare ses supports.Les formes de ces supports peuvent être multiples : exposé, activité, reportage, jeux de rôles, jeux de plateaux....
Quelques généralités :
- Donner l'information la plus fiable (citer ses sources).
- Donner une information suffisante. Il est utopique de penser que l'information peut être exhaustive. Il faut donc se cantonner à donner suffisamment d'éléments pour que l'apprenant acquiert une autonomie et une capacité à aller chercher l'information complémentaire si cela lui semble nécessaire.
- Soigner la forme : "la forme est un fond qui surgit à la surface".
- Préparer des supports qui intéressent et motivent.
6. Finaliser
Boite à outils du formateurConférence téléphonique - OVH
Conférence téléphonique - OVH
- Discuter et échanger à distance
Etapes :
- Aller sur https://www.ovh.com/conferences/
- Saisir son adresse mail (vous recevrez un mail avec des codes de la conférence téléphonique)
- Communiquer le numéro de conférence téléphonique aux participant·e·s (comme vous en avez l'habitude : mail ...)
- Les participant·e·s appellent un numéro de téléphone fixe : leur forfait téléphonique n'est généralement pas mis à mal.
- Le numéro à appeler est toujours le même. Donc même si le numéro de conférence change, on peut enregistrer le premier numéro à saisir dans son répertoire ;-)
- Gratuit
L'idéal est que les participant·e·s appellent depuis un téléphone portable afin de :
- pouvoir brancher un casque et ne pas tenir le téléphone toute la réunion.
- pouvoir couper le micro.

Confidents et petits papiers
Confidents et petits papiers


- Ouvrir et clôturer
- Créer du lien
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 10 à 30 min
Chacun tire au sort une question (préalablement imprimées)
L'une des 2 personnes du binome a 1min30 pour répondre à sa question , l'autre écoute.
On inverse pour la minute 30 suivante.
On peut changer de question et de binome.
Chacun.e prend un papier avec une question (préalablement imprimés).
Tout le monde s'asseoit sur une chaise (nécessité d'être un nombre pair).
On définit une personne A & une personne B par binome
On lance le chrono pour 1 min 30 : A répond à la question notée sur son papier et B ne fait que écouter
On lance un nouveau chrono pour 1 min 30 : B répond à la question notée sur son papier et A ne fait que écouter
A & B échangent leurs questions
Toutes les personnes B changent de place, les A restent en place.
On recommence.
Exemples de question
L’activité que j’exerce aujourd’hui et la manière dont je tente de l’exercer, quelles valeurs, quel sens cela a pour moi ?
Comment ai-je connu Animacoop ? Et pourquoi j’ai eu envie de suivre cette formation ?
Quelles sont les frustrations les plus prégnantes pour moi dans les projets coopératifs ?
Quelles sont les vacances qui m’ont vraiment nourrie et mis en joie ?
Est-ce qu’il y a des activités que je fais régulièrement pour mon bien-être ?
En choisir une et partager ce qu’elle génère en vous
Le dernier film que j’ai vu qui m’a marqué
Le dernier livre que j’ai lu qui m’a marqué
Quelles sont vos passions ?
En choisir une et raconter une expérience liée à cette passion
Votre dernière pépite : la dernière fois où vous avez vécu une bonne expérience professionnelle en groupe
Pourquoi la coopération vous semble une valeur/compétence importante dans le monde d’aujourd’hui ?
Quels petits pas tirés d’Animacoop envisagez-vous de mettre en place ?
Ou avez-vous déjà mis en place ?
Le lieu où j’aimerais partir bientôt (en vacances, pour vivre, pour aller voir quelqu’un…)
Si j’avais la possibilité de passer une demi-journée chez un autre participant d’Animacoop à qui je formulerai cette demande et pourquoi ?
Quand j’étais petit je rêvais de devenir…
Que signifie le terme “confiance” pour vous ? Comment vous l’appropriez-vous ?
Que signifie le terme “authenticité” pour vous ? Comment vous l’appropriez-vous ?
Que signifie le terme “transparence” pour vous ? Comment vous l’appropriez-vous ?
Que signifie le terme “intelligence collective” pour vous ? Comment vous l’appropriez-vous ?
Conflictualité : la notion de polarité
Conflictualité : la notion de polarité
- Soit c’est un problème : il y a une solution qui peut être trouvée, c’est une situation complexe où un choix doit être fait, qui apaisera la situation. Par exemple : est-ce qu’on fait un chantier participatif ou est-ce qu’on fait appel à un artisan pour rénover la grange du fond ? Ou bien, est-ce qu’on intègre telle personne avec laquelle le groupe a un ressenti mitigé ? C’est un problème, qui peut avoir une solution, on peut le résoudre en prenant une décision.
- Soit c’est une polarité qui est à l’œuvre : il y a une tension entre deux pôles, et ce n’est pas une solution qui doit être trouvée mais bien plutôt une manière d’intégrer de manière ajusté des concepts opposés, mais qui n’ont pas à être antagonistes (c’est-à-dire exclusifs, en conflit l’un avec l’autre). Les exemples ici sont divers : est-ce qu’il faut qu’on prévoie tout pour nos travaux au boulon près dans un tableau Excel ou bien laisser de la place à l’imprévu, au flow, à la spontanéité ? Est-ce qu’on doit laisser plus de temps et de liberté aux individus ou bien avoir plus d’exigence pour que chacun-e donne au collectif en temps, en engagement, en présence ? Là, nous sommes face à des polarités, il n’y a pas une solution qui se trouve une bonne fois pour toutes, mais bien plutôt une invitation à naviguer et à intégrer deux côtés d’une même pièce de monnaie.
Notons que souvent un problème récurrent est révélateur d’une polarité. Si je dois choisir avec mon compagnon/ma compagne si ce midi on mange léger et sain ou un gros plat de pâtes rapide à faire, c’est un problème. Si on se pose la question tous les jours, il y a peut-être une polarité à l’œuvre...
Si vous vivez une polarité dans votre conflit, la voie est celle de l’intégration, de reconnaître les aspects positifs, utiles, de chaque côté, tout en étant vigilant vis-à-vis des excès de chaque pôle.
Pour ce faire a été développée la carte des polarités, qui permet de visualiser simplement la dynamique des polarités.
- penser >< ressentir
- être >< faire
- tradition >< innovation
- individuel >< collectif
- égalité >< diversité
- sécurité >< liberté
- organisation >< spontanéité
- production >< relation
- efficacité >< harmonie
- intimité >< ouverture
- horizontalité >< verticalité
- réaliste >< optimiste
On pourrait se dire : on n'a pas de problèmes, on a que des polarités bien affirmées...qui contribuent à notre diversité. Jusqu'où cela peut-il nous mener ? Comment reconnaître ces polarités et composer avec ?
La simple présentation de cette liste à un collectif qui vit des échanges douloureux, patauge dans la semoule, ne parvient plus à mener à bien ce pour quoi il s'est rassemblé, peut susciter des "oh" et des "ah", des silences émus, et une ouverture à dialoguer.
- Gouvernance et gestion de conflits
- Autre
- Oui
Contrat relationnel et règles de fonctionnement d'un groupe
Contrat relationnel et règles de fonctionnement d'un groupe
- Créer du lien
- (co)-produire
- Décider ensemble et s'aligner
- Poser le cadre et l'intention
- Intelligence émotionnelle
- Animation de groupe
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 30 à 60 min
Il permet de prévenir les tensions et les conflits et de défnir les modalités de régulations.
Sous la forme d'un brainstorming, l'animateur dessine un tableau sur un paperboard / un padlet avec trois colonnes :
- Qu'est-ce qui va faire que nous allons bien communiquer ? (Sous entendu qu'est-ce que bien communiquer ?)
- Qu'est-ce qui va faire que nous allons nous sentir en confiance ?
- Qu'est-ce qui va faire que l'on va être efficaces ensemble ?
L'animateur distribue des post-it et chaque participant propose des idées. Chacun vient déposer ses post-it dans les différentes colonnes et à mesure, chemin faisant l'animateur rebondit sur les propositions. In fine, le groupe décide des règles de fonctionnement et de communication importantes pour lui et invite les participants à s'engager à les respecter.
Ce contrat relationnel sera actualisable selon la maturité du groupe. Il peut être affiché et utilisé régulièrement pour discuter de la qualité des relations et des intéractions.
Convivialité & commensalité
Convivialité & commensalité
Commensalité : n.f. Fait d’être compagnon•ne de table
La convivialité et la commensalité sont à mettre au coeur des projets, de la vie d’une communauté, de l’organisation des communs.
Cela fait partie des ingrédients incontournables et trop souvent négligés.
Peut-être parce qu’ils sont comme évidents et que nous oublions d’en prendre soin. Peut-être parce qu’ils sont simples et qu’ils ramènent chaque personne au sein du projet, de la communauté, à se considérer avant tout comme un•e humain•e parmi d’autres. Peut-être parce que nous avons tendance à mettre au dessus les objectifs, les impacts que doit avoir le projet, l’évaluation, parce qu’il y a des financeurs qui attendent des résultats tangibles, des chiffres.
La recette est bien plus complexe que cela, je vous l’accorde. Pour toutes celles et ceux qui ont participé à un projet, celles et ceux qui les accompagnent, les facilitent, les animent, nous savons qu’il n’y a pas de recette miracle.
Nous avons en tête qu’en même ceci :
- Savoir ce qui a réuni le groupe, la communauté, autour de quels besoins. La raison d’être.
- Savoir ce sur quoi nous avons envie d’agir, ce qu’il y a à changer. Le sujet, l’objet.
- Avoir un chemin sur lequel cheminer sans trop qu’il soit balisé, sans trop d’impératif. Les objectifs, les finalités.
- Avoir des règles communes au sein du groupe pour que chacun•e se sente bien, à sa place, puisse participer, créer, inventer, rêver, être, faire,… Le cadre commun.
- Avoir des modes pour choisir, pour décider, pour se mettre d’accord, pour discuter et aboutir à une réponse commune. La gouvernance.
- Etre attentif•ive à chaque personne du groupe, vigilant•e à la parole de chacun•e, à l’écoute, à l’espace, aux lieux de vie, aux traces, à relier le passé-présent-futur. L’attention.
- Etre prêt•e à être surpris•e, ouvert•e à une dose d’imprévisible, à devoir s’adapter, à ne pas tout maitriser, à ce que des conflits surgissent peut-être, à ce que l’on soit dépassé par le projet. La vie.
- Etre dans l’action, dans le faire, le faire faire, l’apprentissage, le partage, la capacitation. L’intention.
- Etre en recherche-action, à faire et observer ce que l’on fait, défaire, refaire, prendre du recul, interroger les participant•e•s pour améliorer les choses. L’évaluation.
- Penser aux traces que l’on laisse, que l’on crée, à la matière vivante que le projet dépose ici et là, aux présent•e•s et aux absent•e•s. La compostabilité.
Revenons à la convivialité et la commensalité. Elles engendrent notamment le plaisir de faire ensemble puisqu’à un moment donné les réjouissance vont arriver, le plaisir d’être ensemble, de manger ensemble seront là. Ces ingrédients sont dans chaque co : co-élaborer, co-construire, co-animer, co-évaluer, co-dévider, co-opérer et bien d’autres. Ils se diffusent, s’infusent, se répandent, se distillent, fleurissent, émergent au gré du projet, des envies des un•e•s et des autres, de la spontanéité, des échanges formels et surtout informels. Ils font lien et liant, brique et ciment du projet. Ils participent à consolider les relations, à créer des souvenirs communs voire des expériences irréversibles.
Derrière ces deux mots, se cachent :
- Une discussion durant la pause café, thé, chocolat ou autre.
- Un repas en mode auberge espagnole où chacun•e ramène un peu de sa culture culinaire et l’offre aux autres.
- Un événement festif qui se transforme en boeuf musical ou en piste de danse improvisée.
- Une proposition de déposer quelqu’un•e en voiture pour lui faire gagner du temps et qui permet de faire connaissance pendant le trajet.
- Un apéro avec ou sans alcool dans lequel on déborde du sujet et où on finit par refaire le monde.
- Un livre, un texte, une musique, une danse, une exposition, une sortie culturelle que l’on donne à quelqu’un du projet parce que cela nous a fait penser à lui•elle.
- Une mise en lien faite spontanément en disant « il faut à tout prix que tu le•la rencontres, cela va matcher »
- Un coup de main inattendu pour finaliser le chantier, pour boucler la com' dans les temps.
- Des moments décalés entre formel et informel, comme une séance d’automassage, un jeu grandeur nature, un fou-rire.
- Et bien d’autres choses.
Bref la convivialité et la commensalité font du bien, autant aux publics, aux participant•e•s, aux acteurs•trices, aux parties prenantes, aux porteurs•euses du projet, à l’équipe projet, aux humain•e•s que nous sommes, aux enfants, aux adultes (et à leur part d’enfance).
- Autre
- Non
Coopération ou collaboration : contexte et définitions
Coopération ou collaboration : contexte et définitions
les mots commençant par "co-" foisonnent de nos jours (co-décision, co-conception, co-animtion, coopération, collaboration, collectif...) : est-ce un effet de mode ou une lame de fond ?
La question de la coopération constitue un champs de recherche actuellement en plein développement dans les sciences (biologie, éthologie, psychologie, sociologie, anthropologie, neurosciences...).
Le numérique collaboratif a offert depuis une vingtaine d'années un champs d'application et d'expérimentation à grande échelle. Les projets Wikipedia (30 millions d'articles, 500 millions de visiteurs par mois, 25 000 articles créés par jour...) ou Open Street Map (7,3 millions d'utilisateurs enregistrés, 4,5 millions d'éditions par jour...) en témoignent.
Coopération ou collaboration
- Il s'agit de termes non encore stabilisés et leur utilisation peut pointer vers des sens quelque peu différents. Ils portent encore pour certain le poids de l'Histoire (collabos de la 2e guerre mondiale ou coopération France-Afrique du 20e siècle).
- Ils peuvent faire référence à des conceptions morales (ex. coopération et altruisme de Mathieur Ricard) ou au contraire des conceptions d'efficacité pragmatique (ex. du management collaboratif).
- Si l'on regarde l'étymologie
- Collaborer : 19eme siècle du latin. collaborare, de co « avec » et laborare « travailler ». Labor : le travail souffrance
Selon les sciences de l’éducation, il y a une différence de partage du travail
- Coopération : groupe divisé en équipes qui réalisent chacune une partie des tâches. Analogie : orchestre de musique classique
- Collaboration : chacun individuellement cherche à atteindre par lui-même le but conscensuel.Analogie : un orchestre de jazz
Fiche interpole : https://interpole.xyz/?CooperationOuCollaborationQuellesDifferen2
Selon Eloi Laurent, économiste
- Coopération : processus de partage et d’élaboration de connaissances communes
- Collaboration : association dictée par l’utilité, qui vise l’efficacité
Conférence en ligne (voir à 14'30") https://www.youtube.com/watch?v=RrPFmO2LSr4
- Communs et partage de connaissance
- Autre
- Non
Coopération ou collaboration : quelles différences ?

Coopération ou collaboration : quelles différences ?
F. Henri et K. Lundgren-Cayrol analysent de manière très éclairante la différence entre ces deux notions.
La présentation qui suit reprend largement cette analyse.
La première différence : comment partage-t-on le travail ?
De manière générale, les groupes collaboratifs et coopératifs travaillent ensemble sur un but commun ou partagé.C'est dans la manière de partager le travail que la différence est la plus visible :
En coopérant

Le groupe est divisé en équipes spécialisées qui réalisent une partie de tâche. Les membres de chaque équipe ont des responsabilités spécifiques. L'ensemble est réalisé seulement quand tous les membres ont fait leur part de travail.
La première différence : comment partage-t-on le travail ?
En collaborant

Les membres du groupe travaillent pour un but commun. Mais chacun, individuellement, cherche à atteindre par lui-même le but consensuel. Deux productions se font en parallèle : une production collective et les productions individuelles de chaque participant.
Autres différences
De cette manière de réaliser la tâche commune, découlent d'autres différences :- La maturité des groupes
- Les interactions entre les personnes
- La manière de considérer le but
La maturité des groupes
- La démarche coopérative est plus structurée et encadrante. L'animateur organise et "contrôle" le travail. Ce type de travail convient davantage au "groupe-enfant";
- La démarche collaborative est plus souple et les membres du groupe disposent de plus de liberté, Elle convient davantage au "groupe-adulte".

Les interactions entre les personnes
Les interactions entre les membre des groupes jouent un rôle central :- En coopérant la complémentarité des tâches crée un sentiment de dépendance réciproque, les interactions sont de ce fait très fortes mais "hiérarchisées".
- En collaborant c'est la mise en commun des idées qui priment, les interactions ont plutôt un caractère "associatif", elles sont donc plus riches et plus intenses.
La manière de considérer le but
Pourquoi travaillons-nous ensemble ?
En coopérant, chaque membre est responsable d'une action ou sous-tâche. Le but est une production collective, c'est le groupe en tant qu'entité qui atteint un but.

Dans les démarches collaboratives chacun utilise l'ensemble des ressources dans le groupe.
En conclusion

Ces deux notions ne sont pas encore "stabilisées" bien que on s'accorde sur le fait que la collaboration implique un processus plus "démocratique" : les rapports sont plus égalitaires.
Les filtres culturels sont forts et dans les deux cas peuvent avoir une connotation "négative" :
- "Collaborer" renvoie à l'histoire sombre de la guerre 39-45.
- "Coopération" s'associe avec la politique abusive des pays riches en Afrique.
En réalité la différence entre ces deux manières de faire n'est pas si tranchée : on passe facilement d'une démarche à l'autre.
Dessin : Éric Grelet - CC-BY-SA
Coopération ou collaboration : quelles différences ?
Coopération ou collaboration : quelles différences ?
La première différence : comment partage-t-on le travail ?
De manière générale, les groupes collaboratifs et coopératifs travaillent ensemble sur un but commun ou partagé.C'est dans la manière de partager le travail que la différence est la plus visible :
En coopérant

En collaborant

Un choix qui dépend aussi de la maturité du groupe
- La démarche coopérative est plus structurée et encadrante. L'animateur organise et "contrôle" le travail. Ce type de travail convient davantage au "groupe-enfant";
- La démarche collaborative est plus souple et les membres du groupe disposent de plus de liberté, Elle convient davantage au "groupe-adulte".

- On peut voir la démarche coopérative comme une méthode d'initiation et de préparation à une réelle collaboration.
Les impacts sur les interactions entre les personnes
- En coopérant la complémentarité des tâches crée un sentiment de dépendance réciproque, les interactions sont de ce fait très fortes mais "hiérarchisées".
- En collaborant c'est la mise en commun des idées qui prime, les interactions ont plutôt un caractère "associatif", elles sont donc plus riches et plus intenses.
En conclusion
Ces deux notions ne sont pas encore "stabilisées" bien qu'on s'accorde sur le fait que la collaboration implique un processus plus "démocratique" : les rapports sont plus égalitaires.En réalité la différence entre ces deux manières de faire n'est pas si tranchée : on passe facilement d'une démarche à l'autre.
Voir aussi la fiche interpole : https://interpole.xyz/?CooperationOuCollaborationContexteEtDefi

- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Organisation et gestion du temps
- Non
Coopération ouverte et/ou fermée ?

Coopération ouverte et/ou fermée ?
Nous sommes "programmés" pour coopérer
Le comportement coopératif de l'homme est du, en partie, à son évolution génétique. Il est lié au degré d'apparentée et aux attentes identitaires.Selon la théorie de l'évolution, nous aurions, au fil des siècles, développé des comportements altruistes, vis à vis de notre groupe de parentèle et d'appartenance.
Coopération fermée
L'altruisme évolue dans un groupe si celui-ci est en compétition avec d'autres groupes. Plusieurs expériences ont montré une propension à la coopération fermée au sein des groupes de parentèles et d'appartenance. L'enfant va plutôt partager avec les membres de son groupe proche et va se méfier des autres groupes. L'aspect cognitif et émotionnel jouant un rôle important (imitation, langage, croyance, imagination). L'ethnologie nous montre le fait de groupes renforçant leur solidarité face à d'autres, pour garder leurs biens matériels, voire immatériels. Dans de nombreuses langues, les terme utilisé pour le "Nous" et le "Eux" rend vraiment compte d'une distinction linguistique mais aussi comportementale entre "Son" propre groupe, et le groupe des "Autres". A travers l'histoire, et même de nos jours, nous nous affirmons en opposition par rapport aux autres; notre identité se construit en s'opposant à l'autre, et il en va de même pour les groupes. La coopération fermée renforce les liens au sein du groupe d'appartenance, permet un ancrage identitaire fort, valorise les réputations, peut se développer grâce la compétition.Coopération ouverte
Cependant, la spécificité de l'Homo sapiens, au contraire de Néandertal, a été d'élaborer des formes de coopération de plus en plus ouvertes, à s'intégrer dans de larges réseaux. L'homme, selon les situations, a une inclination à la coopération ouverte. Nous coopérons plus facilement avec des gens qui eux-mêmes coopèrent, et en les observant, nous savons si ce sont de bons coopérateurs. Nous pourrions dire de certains comportements coopératifs qu'ils relèvent d'un "altruisme compétitif", tels que l'action de donner à des oeuvres caritatives. Cela pourrait être interprété comme une recherche de valorisation de soi, d'accroissement de la réputation pour être choisit à son tour par le groupe. Mais que dire de situation où l'individu va sauver une vie au risque de perdre sa propre vie? Il n'est pas dans une situation d'altruisme compétitif.Quels sont donc les facteurs qui nous poussent à coopérer au sein de la parentèle ou avec d'autres groupes plus élargis?
La coopération ouverte permet l'accueil de nouvelles personnes et donc de nouvelles connaissances, de nouveaux savoir faire, augmente son exposition au doute (condition nécessaire pour l'innovation).
Les variables pour la promotion d'une coopération ouverte
Tout d'abord quels sont les bénéfices induits par une coopération ouverte? A travers l'histoire et par expérience, il est démontré l'accumulation culturelle et l'apport d'innovation dû à des facteurs géographiques, écologiques, démographiques, linguistiques. L'ouverture aux autres, à une diversité de manières de faire et de penser, ainsi que la taille du groupe influe sur la capacité d'adaptation et à une certaine stabilité politique.Trois autres variables sont importantes pour comprendre "les bases évolutionnaires de la coopération humaine et de la manière dont celles-ci sont culturellement modulées":
- Les sanctions. Elles auront un effet positif si il existe, conjointement, des normes prosociales puissantes, une légitimité des acteurs et la confiance dans les dispositifs institutionnels.
- La notion d'identité collective au sens de créer du lien, de faire partie d'un "Nous"; la coopération est liée aux motivations et aux émotions sociales, et non pas à des motivations instrumentales et à un objectif utilitariste.
- Le pouvoir politique, bien qu'il y ait des risques; c'est une affaire de choix moral et d'assumer de passer d'un "Nous" exclusif à un "Nous" inclusif, de tendre vers un processus agrégatif de toujours plus de complexité et de diversité sociales.
Coopération fermée et coopération ouverte s'expriment de manière simultanées, et chacune présentent des avantages et des inconvénients. Pour répondre aux attentes identitaires de chacun, il faudrait d'abord mettre en avant la nécessité de comportements coopératifs. "Au principe "Identifiez-vous, puis coopérez", on opposerait alors un tout autre principe "Coopérez, puis vous vous identifierez".
Coopérer dans un ministère ? Témoignage de Xavier Vitry
Coopérer dans un ministère ? Témoignage de Xavier Vitry
Interview réalisé par Romain Haonfaure et Jean-François Rochas-Parrot (les écoloHumanistes)
Comment s'organise le service dans lequel tu travailles aujourd'hui ?
Je travaille dans la délégation en charge des questions du numérique en santé. Cette délégation a grandi rapidement, passant de 10 à 40 personnes en seulement 2 ans. Il y a donc eu un fort enjeu à intégrer les nouveaux et travailler ensemble. De plus, nous sommes en interaction permanente avec nos partenaires, ce que nous appelons notre écosystème.Sur la volonté des 2 responsables, il n'y a pas d'organisation en pyramide, pas de hiérarchie mais plutôt une organisation en cercle avec des contributeurs et des chefs de projet. Selon les projets, nous pouvons être contributeur ou en responsabilité. A l'arrivée, nous croisons les responsabilité. Un exemple, nous menons les entretiens annuels d'évaluation de manière croisée, pouvant être parfois écouté et écoutant. Nous avons une raison d'être qui pose notre philosophie et nos valeurs de travail comme la sincérité et le fait que nous soyons des citoyens engagés.
L'équipe est très hétérogène en terme de parcours individuel et d'histoires professionnelles et cette diversité est une véritable force. Des agents depuis longtemps au ministère et qui connaissent le fonctionnement de la machinerie qui l'anime. D'anciens entrepreneurs qui connaissent la réalité d'un projet. Des profils au parcours international ou local. C'est extrêmement intéressant et riche de diversité.
Notre feuille de route est co-construite. La nouvelle, qui conduira nos actions pour les prochaines années, est d'ailleurs en construction. L'objectif est d'emmener tout le monde, que chacun se sente à l'aise de porter cette feuille de route. L'important est que tout le monde soit ok avec, avant la proposition de feuille de route. Ensuite, nous poursuivrons les ajustements avec l'écosystème à partir d'une proposition commune de l'équipe.
L'esprit de coopération s'apprend. C'est d'abord un travail sur soi. Le niveau de chacun est varié selon leur parcours, leurs rencontres et leurs appétance. Le point commun de chacun est la curiosité pour ces méthodes et une compréhension réelle de l'intérêt qu'elles représentent. Ce n'est pas toujours facile à mettre en oeuvre, mais ça se pratique, en particulier dans nos séminaires d'équipes.
Bien sûr, dans les recrutements, les expertises et compétences sont importantes, mais c'est aussi, peut-être surtout l'envie d'être dans cette ambiance et cette coopération. ça peut aussi, parfois, déstabiliser des personnes très compétentes qui ne sont pas prêtes.
Au-delà d'amener la coopération en interne, comment cette dynamique est possible avec les parties prenantes ?
Personnellement, mon idée est que les autres aussi sortent de leur cadre institutionnel. Ce n'est pas toujours possible, mais on peut toujours exprimer de la conviction dans sa façon de faire. Je commence par tomber mon propre masque institutionnel, en respectant toujours l'institution bien sûr, sortir d'une posture liée à un poste ou à une mission. Je raconte ce qui me plaît dans ce projet et pourquoi j'ai envie de m'y engager. Généralement cela a un effet boule de neige. Si tout se passe bien ensuite, en groupe de travail, on est là pour un projet et pas pour défendre sa posture ou son organisation.Il faut aussi se rendre compte que c’est un vrai changement de culture. L'idée est donc d'amener petit à petit des méthodes pour acculturer les autres à la coopération. Mais ce changement de posture nous concerne aussi personnellement en tant qu'individu. De mon côté, j'ai changé de posture vis à vis des autres. Historiquement, j'avais comme attitude professionnelle d'être contre, plutôt critique. A voir ce qui n'était pas fait plutôt que célébrer les réussites. Je focalisais beaucoup sur le verre à moitié vide. Maintenant, je construis pour et je me concentre sur les avancées et les réussites. C'est aussi beaucoup dans l'esprit de l'équipe avec laquelle je travaille. Personne ne se lève le matin pour faire exprès de vous ennuyer ou de vous gêner. Ce lâcher prise m'aide à comprendre la posture des autres et les raisons qui font qu'ils agissent de telle ou telle manière.
Ce lâcher-prise se retrouve également sur le contenu du groupe de travail. Je ne planifie pas (plus :-)) le résultat d'une réunion. J'essaie de focaliser sur les enjeux et c'est au groupe de trouver ensemble la meilleure solution, ou en tout cas celle qui convient. Je me sens plus garant du cadre.
Mais comment "gérer" les râleurs ou ceux qui n'ont pas envie d'embarquer ?
D'abord, quand je suis en responsabilité d'une réunion ou d'un projet, je n'impose à personne de venir ou de rester. De façon générale, je n'empêche personne de venir contribuer. Vous êtes là par choix. Ensuite, il y a des techniques d'animation qui permettent d'essayer de canaliser les différentes postures que l'ont peut adopter par rapport à une proposition. Par exemple pour m'assurer que tout le monde parle et pas seulement les râleurs, je propose les Chapeaux de Bono ou la mise en place des accords de groupe. C'est très utile. Après cela on est tous co-responsables du cadre, faire la police n'est pas agréable mais les conditions sont possibles pour recadrer quand il faut si on a définit collectivement le cadre et que cette responsabilité est collective.Pour ce qui est d'embarquer les gens, j'essaie de jouer sur la confiance et/ou le droit à l'erreur, de se laisser le droit d'essayer. Quand on se connait un peu, un "faites-moi confiance pour tenter quelque chose et si ça échoue, finalement ce n'est pas si grave" peut marcher. Faire réussir à admettre le droit à l'erreur parfois est un vrai challenge, mais c'est aussi important d'explorer des impasses, on peut aussi y trouver des trésors ou des solutions.
Enfin, avant de demander aux autres d'avoir confiance, il faut avoir confiance en ce qu'on propose. La confiance en soi vient de la maitrise des méthodes et de l'expérience. Et important : se trouver des allié·es !
Attention à l'auto-censure. Ne pas s'interdire des orientations parce qu'on pense que les autres / son chef s'attend à un rendu/retour/animation particulier. Il faut oser proposer et ne pas se vexer si notre proposition n'est pas retenue, même si on est certain d'avoir raison.
Pour revenir au quotidien, tu aurais des retours concrets facilitant la coopération à nous transmettre ?
Pendant mon parcours à l'ARS, j'ai conçu et développé le projet Atlasanté (un projet de cartographie, pour faire simple) pendant environ 10 ans. Au démarrage, pour éviter que cette idée meurt dans l'oeuf, je l'ai lancé en sous-main avec 2/3 autres personnes. Une fois le projet bricolé, c'était la preuve que c'était possible et un budget y a été alloué.À la fin, j'avais une forme de lassitude et pense que je devenais dangereux pour le projet. J'avais envie de changer et j'ai réalisé que c'est différent de construire un projet et de le faire vivre : ce sont des compétences et, surtout, des appétences différentes. Je préfère créer un projet, trouver des solutions à des sujets impossibles. Le côté un peu savant fou, expérience, débrouille. Maintenant, j'ai passé la main à quelqu'un qui a de l'appétence pour ça qui fait grandir le projet avec beaucoup de compétences et d'attention. C'est très chouette de voir le projet grandir. D'ailleurs, aujourd'hui quelqu'un s'est passionné pour l'animation des réunions de ce projet et d'impulser une dynamique au groupe et de faire les choses différemment. Les collègues adhèrent plutôt bien, aussi parce que c'est toujours ludique.
Une idée pour bien démarrer la coopération dans un projet : animer la réunion un peu différemment à chaque fois. Intégrer des petites choses comme les accords de groupe, des temps de travail en sous-groupe, etc. Faire les choses sérieusement, sans se prendre au sérieux.
Quand je suis responsable de l'animation, je le fais… sans forcément annoncer "on va faire différemment". Mes formateurs appellent ça "faire vivre des expériences irréversibles de coopération". C'est vécu, on ne pourra pas revenir dessus. Et le plus souvent, ça prend bien. Si vous demandez avant, on vous répondra qu'on n'a pas le temps. Et puis, avec le temps, les mêmes personnes pourraient venir préparer ces temps d'animation avec vous. ;-)
Quelques astuces pour coopérer :
- Astuce 1 : Faire ensemble pour préparer, co-animer ou tout simplement avoir des alliés lors des réunions.
- Astuce 2 : Prévoir du temps avant pour bien préparer. Plus le cadre est maitrisé, plus on est à l'aise pour faire différemment et laisser de la place à l'imprévu et aux bonnes idées.
- Astuce 3 : Pour valider une décision en réunion, je ne demande jamais si les gens sont d'accord mais si quelqu'un est contre avec des arguments (décision par consentement).
Quelques autres outils que j'utilise régulièrement :
- accélérateurs de projet
- chapeaux de bono
- souvenirs du futur
- météo et brise-glace
- accords de groupe / cadre se sécurité
Des liens utiles (issus du public) pour légitimer son action :
- https://beta.gouv.fr/
- les éclaireurs de la transformation publique
- Non
Coopérer, entre efficience et résilience

Coopérer, entre efficience et résilience
C'est à ce point d'équilibre entre optimisation et adaptabilité, entre ordre et désordre2, qu'émergent de nouvelles possibilités : en un mot, que la possibilité d'innovation est maximale. Ce résultat, sur les dangers de seulement optimiser sans développer l'adaptabilité, n'est pas seulement un constat sur les systèmes biologiques, mais plutôt une règle profonde de tous les systèmes complexes. Il peut ainsi être appliqué au domaine de l'innovation, du fonctionnement en réseau, aux choix complexes et aux civilisations elles-mêmes3.
1 Ulanowicz Robert E., A third window: natural life beyond Newton and Darwin, West Conshohocken, Pa., Templeton Foundation Press, 2009.
2 Benoît Mandelbrot :"Entre le domaine du désordre incontrôlé et l'ordre excessif d'Euclide, il y a désormais une nouvelle zone d'ordre fractal". Voir également la notion de "dialogique" d'Edgar Morin qui "unit deux principes ou notions antagonistes, qui apparemment devraient se repousser l'un l'autre, mais qui sont indissociables et indispensables pour comprendre une même réalité".
3 Tainter Joseph Anthony, The collapse of complex societies, New studies in archaeology [Texte imprimé] / ed. Wendy Ashmore, Clive Gamble, John O’Shea,... [et al.]. - Cambridge : Cambridge University press, 1976-, Cambridge, Etats-Unis, Etats-Unis, , 2000. L'idée que le manque d'adaptabilité conduit à l'extinction a été reprise et appliquée à l'économie par Clay Shirky dans l'article "The collapse of complex business models" accessible sur son blog (il aurait mieux valu parler de modèle économique compliqué et peu adaptable plutôt que complexe).
Coopérer, entre efficience et résilience
Coopérer, entre efficience et résilience
- Comprendre de la coopération

- Oui
Corinne Lamarche
Corinne Lamarche
je suis documentaliste et assistante de communication à l'Institut de Florac - Montellier Supagro. J'interviens en formation sur les réseaux sociaux. Je participer au collectif Moustic. J'ai était stagiaire sur la formation Cooptic. Et j'aime tout ce qui est collaboratif et coopératif.

Création de livre wiki par des étudiants en art
Création de livre wiki par des étudiants en art
Pour quoi faire ?
- Lieu de dépose des TD et devoirs.
- Lieu d'information, de création, de partage de documents ...
- Création collective de contenu pour tous.
- Lieu d'information sur la pédagogie, sur les sorties pédago, expos.
La manière de concevoir les cours ?
C'est la suite logique de ma pédagogie qui est depuis toujours participative et ouverte. C'est une pédagogie qui est un intermédiaire entre celle des beaux arts et celle de l'université. Sans doute similaire des pédagogies ouvertes : Fresney, Steiner, Montessori mais pour l'université. Je déteste la pédagogie traditionnelle de l'université qui est absurde et ubuesque : des docteurs ont fait une thèse sur un sujet ultra-spécialisé, en prolongement de leur études dans la chapelle de tel ou tel professeur, et ils imposent aux étudiants d'apprendre une bonne parole gravée dans du marbre et de la recracher comme des singes savants. Ce qui m'intéresse c'est d'apprendre à apprendre, d'apprendre à aimer la connaissance et d'utiliser la motivation et le bonheur d'apprendre, de connaître, de découvrir de s'émerveiller... Pour moi c'est vraiment le sens de la pédagogie. Il y a un texte là-dessus dans le wiki.http://www.artwiki.fr/wakka.php?wiki=EnseigneR
http://www.artwiki.fr/wakka.php?wiki=WikiePedagogie
Et le rapport aux étudiants ?
Il est clair que cela implique un autre rapport, moins hiérarchique et frontal, mais distribué. Même la salle de cours doit être différente : en cercle et non en pyramide. Je suis avec les étudiants et je suis là aussi pour partager et apprendre. Je ne détiens pas la vérité, mais le savoir bouge sans cesse et chacun sait quelque chose à apporter au groupe et aussi à moi. Et ce n'est pas de la démagogie, c'est vrai. Chaque génération d'étudiant connaît de nouvelles choses (techniques, ou sur les oeuvres). Un exemple est le wiki du TD art vidéo, on parle ensemble et si un étudiant a du nouveau intéressant on le met dans le wiki...Les difficultés et les écueils à éviter
Il y a des difficultés techniques. Parfois les étudiants effacent des fonctions clef comme un étudiant qui a mis son dossier dans la page de recherche, bloquant cette fonction pendant un an jusqu'à ce que l'on comprenne ce qui était arrivé... Certains étudiants sont bloqués par l'outil informatique, mais c'est un problème plus vaste. D'autres ne comprennent pas pourquoi on fait tout ça et manquent de motivation et sont simplement paresseux. ils préfèrent s'asseoir sur un banc et entendre la bonne parole, par paresse.- Non
Croxyproxy
Croxyproxy

CryptPad-Ecriture collaborative
CryptPad-Ecriture collaborative
- Écrire un document collectivement

David Delon
David Delon
De cloche en cloche
De cloche en cloche

- Ouvrir et clôturer
- Créer du lien
- Animation de groupe
- Pair à pair
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- moins de 10 min
Lorsque la cloche résonne, les participants forment des binômes avec les personnes à proximité.
L'animateur(trice) pose une question à laquelle doivent répondre chaque interlocuteur après avoir redonné son prénom.
Lorsque tout le monde a répondu, la cloche résonne et les participants déambulent à nouveau.
etc...
Voici des questions possibles :
- Comment vous sentez-vous ce matin ? Quel est votre état d'être ?
- Qu'est-ce qui vous plaît dans votre métier ?
- Quelle est votre principale qualité ?
- Qu'est-ce qui vous pose problème dans votre activité professionnelle ?
- Pourquoi vous êtes-vous inscrit à ce stage ?
- Vous serez satisfait en repartant ce soir si ...?
- Quelle est votre intention aujourd'hui ?
- La dernière fois que vous avez dit merci à quelqu'un ?
...
Lorsque les participants se connaissent un peu :
- faire une gratitude à la personne en face
...
De l'esthétique
De l'esthétique
On pourra même aller jusqu'à utiliser du Bling-Bling très apprécié par certains :
- Animations,
- Effets au survol et fonctionnalités de glissé-déposé avec des technologies Jquery, ou Mootools, - Rolex...
- Un projet / réseau collaboratif qui fonctionne
- Oui
De l'importance de penser la prise de décision
De l'importance de penser la prise de décision
Lorsque le service informatique d'une organisation décide des logiciels permis ou autorisés « pour la sécurité », sans aucun débat politique au sujet des outils, on peut penser qu'il s'agit d'un abus de pouvoir… Mais en général, cette question étant considérée comme un débat d'expert auxquels les néophytes informatiques n'ont pas d'idées légitimes à apporter, le débat démocratiques n'a jamais lieu. En revanche, les AG d'associations peuvent passer des heures à discuter du choix de la couleur de la salle de réunion…
- Prise de décision
- Oui
Débat mouvant
Débat mouvant

- Un animateur raconte une histoire volontairement polémique. Il propose à certains moments clés de l'histoire aux participants de se positionner physiquement dans la salle, "ceux qui ne sont pas d'accord avec ce qui vient d'être dit d'un côté, ceux qui sont d'accord de l'autre".
- Personne n'a le droit de rester au milieu (sans avis), le fait de se déplacer réellement pousse à choisir un camp et des arguments.
- Une fois que tout le monde a choisi "son camp", l'animateur demande qui veut prendre la parole pour expliquer son positionnement.
- Pour initier le débat, il peut commencer par demander qui est fortement positionné par rapport à ce qu'il vient de dire.
- Quand un camp a donné un argument, c'est au tour de l'autre camp d'exprimer un argument. C'est un ping-pong. Mais si un argument du camp opposé est jugé valable par un participant, il peut changer de camp.
- Quand l'animateur le choisit, il clôt le débat et poursuit son histoire jusqu'à la prochaine affirmation ou situation polémique de l'histoire et le débat reprend.
- Un minimum de participants (une dizaine).
- Une histoire polémique dans laquelle les participants peuvent se projeter.
- Une salle avec de l'espace.
- Des affiches pour marquer les différentes zones (d'accord, pas d'accord).
- Exposer les règles du jeu (personne n'est obligé de prendre la parole, mais tout le monde doit choisir un camp).
- Durée de l'activité : 1h30 semble une bonne durée.
- Briser la glace très rapidement au sein d'un groupe, le fait d'avoir à se positionner devient vite un jeu et contribue à la participation.
- Favoriser la participation d'un maximum de personnes, si l'animateur favorise la prise de parole de ceux qui n'ont pas encore parlé.
- Clarifier la position de chacun, donner à voir la diversité d'opinion des uns et des autres.
Un exemple de débat mouvant organisé par la SCOP Le Pavé
- Possibilité de collecter les arguments au fur et à mesure du débat et d'en faire une carte mentale.
- Possibilité de donner 5 min ou plus à chaque camp pour peaufiner collectivement ses arguments.
- Activité qui ne nécessite pas de matériel.
- Très rapide à mettre en place.
- Possible de la vivre en extérieur, ce qui aère les participants.
- Dans cette forme le débat redevient un moment de plaisir.
- Il n'y a pas de garantie que le débat "prenne".
- Certains participants peu à l'aise en groupe ou avec la logique argumentaire peuvent se sentir exclus, cette méthode débat doit être complétée avec d'autres formes de débat en fonction du temps, des participants et des objectifs.
Débat mouvant
Débat mouvant
- Ouvrir et clôturer
- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- Créer du lien
- (co)-produire
- Evaluer et apprendre ensemble
- Animation de groupe
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- Plus de 30 personnes
- 10 à 30 min
Décider en situation d'urgence humanitaire au Kirghizistan
Décider en situation d'urgence humanitaire au Kirghizistan
Le Contexte
Une situation d'urgence humanitaire au Kirghizistan
- "...il s'agissait d'un fonctionnement managérial dans le cadre d'une urgence humanitaire en 2010 et en lien avec la crise au Kirghizistan qui a eu lieu cette année là. Je suis certaine qu'à l'époque nous n'avions pas conscience de fonctionner en mode collaboratif. Le fait est que c'était le cas... ".
La situation
juin 2010 : mission humanitaire au Kirghizistan
3000 maisons ont brûlé
La mission intervient dans des conditions très rudes mais nous bénéficions d'une flexibilité d'actions de l'organisation.
Les Objectifs
Trouver une aide pour les victimes avec la question urgente de la reconstruction des maisons.
Cela a consisté à construire 3000 maisons en 4 mois avant que les conditions climatiques ne deviennent trop extrêmes -> -30° en hiver.
Il était primordial de définir clairement les objectifs et de vérifier qu'ils étaient bien partagés par tous.
Le rapport / le bilan sur l'opérationnel est intervenu dans un 2ème temps, ce n'était pas un objectif en soi.
Les moyens
- Le management "humain" de la mission : obtenir le résultat par les gens = valeur ajoutée de l'individu et de son savoir-faire.
- Se baser sur le principe de pluridisciplinarité comme outil de travail : le choix a été de mettre ensemble des compétences diverses et transversales sans poser de hiérarchie entre celles-ci.cf méthode Agile : représente un ensemble de “méthodes et pratiques basées sur les valeurs et les principes du Manifeste Agile”, qui repose entre autre sur la collaboration. https://blog.trello.com/fr/methode-agile-scrum-gestion-projet.
- L’autonomie des équipes pluri-disciplinaires.
- Le respect des connaissances de chacun.
Les contraintes
La mission a travaillé avec des états majors notamment en visio. Nadine était au siège et les experts (ingénieurs) étaient sur place.
Le siège était là en support.
Points de vigilance
Ne jamais perdre de vue la victime.
Il était important que tout le monde y croit très fort !
toi tu dis : "on va échouer"
moi je dis : "on va y arriver"
Il était important de vérifier qu'à tous les étages de la hiérarchie tout le monde était d'accord = enthousiasme collectif.
Il a semblé essentiel d'évoquer l'ensemble des risques pour commencer en conscience : "on est tous conscients des risques qu'on prend".
Une fois ces risques listés, l'organisation y a travaillé : il s'agissait de "regarder en face comment on peut se planter".
Il était alors important de classifier les catégories de risques en réalisant que "l'identification des égos" représente un élément de risques.
Il était aussi important d'identifier les risques collectivement > chacun est responsable ce qui a entraîné la réussite collective.
Quels ont été les clés de la réussite :
- L'élément confiance qui entraîne l'autonomie de décision
- L'identification des risques et l'incorporation de ceux-ci
- La situation d'urgence et son importance
- La réunion de compétences et de passion : cela a fait la différence !
- Non
Déconfinement des émotions
Déconfinement des émotions

- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- Réguler l'énergie
- Créer du lien
- De 2 à 5 personnes
- De 6 à 12 personnes
- 60 à 120 min
1/ tour de présentation
2/ Tour d'écoute individuelle et retours de groupe
3/ Tour de cloture
Le déconfinement est prévu pour durer une heuremais en fonction de l'usage, le rôle que vous voulez lui donner il peut durer plus lontemps (ex 2h30 pour 10 personnes)
Idéalement 6 personnes maxi pour permettre de respecter les temps de parole et de pouvoir laisser une marge de temps pour une situation qui demanderait des souffles de silence ou plus d'échange, mais comme le temps est extensible...
- Ecoute: on est là pour nous mettre au service de chaque participant et leur permettre de s'exprimer complètement. Ici on ne coupe pas la parole, on attend avant d'intervenir et on modère ses élans de contribution :-)
- Bienveillance: c'est un moment ou on respecte ce qui est partagé, que ce soit les émotions, les croyances ou les limites
- Flexibilité: Sentez-vous libre... d'adapter le contenu du déconfinement des émotions, de partir pendant le déconfinement des émotions si vous n'avez plus envie d'être là ou si ce qui est dit vous dérange. Zéro obligation et liberté de décision tant que vous respectez les 5 principes ;-)
- Simplicité: un format simple pour essaimer les déconfinements des émotions là où il y en a besoin
- Accessibilité: un format accessible pour permettre à n'importe qui de pouvoir participer
Décontextualiser et choisir des formats réutilisables
Décontextualiser et choisir des formats réutilisables
Concernant la forme, il s'agit de privilégier des formats ouverts : les PDF sont adaptés à la diffusion mais rendent complexes la reprise du texte et l'export des images. Prenons donc l'habitude de partager aussi nos fichiers source en dissociant fichier de texte et sources multimédia par exemple, tant pour les PDF que pour d'autres services de diffusion (prezi, youtube,...).
Concernant le fond, il s'agit surtout de décontextualiser nos ressources. Si nous préparons un support de formation sur l'animation de réunion par exemple, nous devons isoler les éléments type « méthodes d'animation » des éléments type « théories du fonctionnement des groupes ». Ainsi, chaque sujet pourra être repris indépendamment.
Toutes ces opérations peuvent prendre du temps, mais si elles sont intégrées dés le début, il suffit de penser à conserver des traces du contenu avant sa version finale. Par exemple, conserver les illustration et le texte relatif à un article, même si nous choisissons ensuite d'en faire un PDF pour sa diffusion. Cela évite d'avoir à « dégrader » nos ressources a posteriori pour les rendre réutilisables par d'autres. Gardons en tête que si nous investissons du temps pour mettre à disposition des contenus, cela n'aura servit à rien s'ils sont trop contextualisés ou partagés sous de mauvais formats.

La compostabilité correspond à des logiques d'organisation de type stigmergique : la réutilisation doit pouvoir se faire naturellement sans demander d"effort supplémentaire. Chaque élément partagé a pour mission de laisser une trace que l'autre pourra comprendre et utiliser sans peine.
Pour aller plus loin : Lilian Ricaud ? « La stigmergie, un nouveau modèle de gouvernance collaborative »
Les "récits-recettes" : pour partager des projets entiers !
* - Le récit-recette du réseau Bruded par Collporterre
- Compostabilité des projets
- Non
Défi Chamallow
Défi Chamallow
- Réfléchir ensemble et débloquer une situation
- Exercices corporels ou sensoriels
- De 6 à 12 personnes
- De 13 à 30 personnes
- 10 à 30 min
- 30 à 60 min
fiche en format scribus disponible sur demande (.sla)
- Audrey Auriault /GARC.ESS/Ouvre Boite
- Cavellat Pierre-Yves / Héliocat
- Christine Denié-Hervy
- Célia Goncalves
- Fabienne Morel
- Gatien Bataille
- Jean-François Rochas-Parrot
- Laure Beyler
- Laurent Marseault
- Lilian Ricaud
- Louise Didier
- Manuel Ibanez
- Mélanie Lacayrouze / Metacartes.cc
- Nadine Bagué
- Nicolas Geiger
- Romain Haonfaure
- Romain Lalande
- Sylvain Boyer
- Valentin Douarre
- Yasu Moy
Définir des accords de groupe
Définir des accords de groupe
https://vimeo.com/colibris/review/520702889/9e3ff51390
Les accords de groupes peuvent se définir comme la formalisation d'un cadre collectif qui sécurise la participation des individus à un temps de réunion et qui permet ainsi de remplir les besoins individuels de chacun des participants.
Il est l'aboutissement de l’expression des besoins de chaque participant et, si nécessaire, d'une négociation entre besoins contradictoires. Les accords de groupe prennent souvent la forme d'un nuage de mots ou de petites phrases qui permettent de rendre visible au groupe l'ensemble des besoins de ses membres afin de permettre leur prise en compte par chacun.

Le but des accords de groupe, c'est qu'à travers l'expression des besoins de tous, le temps collectif ne rencontre les limites de personnes. On parle donc bien a priori ici de besoins profonds sur et non de simples préférences, que les participants peuvent formuler à travers une phrase commençant par "Pour que ce moment passé ensemble ne rencontre pas mes limites, j'ai besoin de...". On valide donc généralement les accords de groupe au consentement, en ce sens qu’ils ne remplissent pas nécessairement les préférences de chacun, mais qu'ils ne percutent les limites de personne.
Puisqu'ils sont garants d'un cadre collectif sécurisant, c'est au collectif dans sa globalité qu'il incombe de veiller au respect des accords de groupe. Un rôle peut-être attribué pour dédier à quelqu'un la tâche d'être en attention du respect du cadre à une personne en particulier, mais il ne dédouane personne de sa responsabilité quand à son respect individuel des besoins et limites des autres.
Les accords de groupe concernent donc les besoins en terme
- d'organisation du travail, d'implication, de disponibilité, d'objectifs ex: j'ai besoin que la réunion se termine à l'heure car je mange avec des amis ensuite, j'ai besoin de savoir qui prend des notes...
- d'animation du groupe, de prise de décision, gouvernance ex: j'ai besoin de reflexion avant de prendre une decision,j'ai besoin de ne pas forcément donner mon avis...
- de communication, de relations interpersonnelles, d'ambiance ex: j'ai besoin que l'on se tutoye ou que l'on se vouvoyent tous, j'ai besoin d'une ambiance joyeuse
- de moyens matériels ex: j'ai besoin de pouvoir m'assoir pendant ces 2h de réunion
- de moyens humains, besoins physiologiques divers. ex: j'ai besoin qu'on ne me touche pas, j'ai j'ai besoin d'une vraie pause repas en mi-journée...
Exemple de cadre de sécurité pouvant être la base d'accords de groupe (si temps insuffisant pour une co-construction totale)
Les accords de groupe doivent
- Être co-créés par chaque participant : puisque aucune personne ne peut formuler les besoins ou les limites du moment d'une autre. Une petite méthode d'animation pour co-créer vos accords de groupe. Le temps de formulation des besoins du collectif doit être sanctuarisé et être suffisamment accueillant /serein pour permettre à chacun d'exprimer ses besoins en toute liberté et authenticité,
- Être redéfinis dès lors que la composition du groupe change : puisqu'ils sont liés aux individus, dès que la composition du groupe évolue, il faut faire évoluer les accords qui s'adaptent aux besoins des personnes présentes;
- Être re-validés à chaque nouveau regroupement : puisque si la composition d'un groupe ne change pas, les besoins et limites de chacun évoluent chaque jour. La re-validation des accords de groupe peut donc être rapide mais elle est nécessaire (à travers un tour de consentement par exemple);
- Être rendus visibles : puisqu'ils doivent être respectés tout le temps, ils doivent être visibles et accessibles en permanence, d'autant plus que c'est le groupe dans sa globalité qui est garant du respect de ces accords.
Les accords de groupe ne permettent pas
- De sécuriser de manière globale les échanges au sein d'un projet collectif ou d'une organisation : ils sont à privilégier pour les moments de rencontres physiques ou distants de type réunion, mais doivent être complétés par des architectures plus fines à l'échelle d'une organisation (moments dédiés à l'apaisement des tensions, rituels de gestion des conflits, etc...).
- De sécuriser les échanges sur des sujets trop brûlants ou dans l'urgence : les accords de groupe reposent principalement sur la capacité de chacun à exprimer avec authenticité ses besoins à respecter les besoins des autres. En situation de conflit interpersonnels ou dans des contextes trop chargés émotionnellement, les accords de groupe doivent être remplacés par des dispositifs de médiation plus complet et pertinents.
Et si nos besoins se marchent sur les pieds ?
Il arrive parfois que les besoins de deux personnes ou plus se percutent, s'opposent. On ne peut pas commencer à travailler sereinement dans ces conditions, les concernés ne pouvant être sereins à ce moment. Dans ce cas, trois petites étapes permettent de débloquer la situation :- Clarifier : inviter chaque concerné à reformuler son besoin pour vérifier qu'il y a vraiment une opposition et bien comprendre ce qu'il y a derrière les mots;
- Effectuer une nouvelle proposition : une fois bien compris les besoins exprimés, une reformulation peut-être proposée et passée au consentement auprès des deux intéressés. Exemple :"J'ai besoin de calme VS j'ai besoin de bouger" deviendrait "j'ai besoin de moments de calme ET j'ai besoin de moments pour bouger"
Retrouvez une méthode d'animation de co-construction d'accords de groupe dans cette fiche outil : https://interpole.xyz/?CoDefinitionDAccordsDeGroupes
- Animation de réunions présentielles
- Gouvernance et gestion de conflits